Skip to main content

Full text of "Patrologia orientalis"

See other formats


M 


rATKOLOr.lA  OKIENTALIS 


TOMUS  DKCIMUS  TKUTIUS 


V 


W.   CliAl  I  IN 


I  .   NVll 


PATi;(>L(l(il\   OIIII'MAMS 


TOMi:S    DKCIMUS  TIIUTIIS 


IV.   — 


\. 


S.   (lUHIiAlT. 

Sakc.is  i)"Ai!Kiu;.\,  (Ion  ikovi-KSI'   judko-chuki  ii;\mc  (///')• 

r.  N\r. 

l)ü(:iMi:.Ms  i'oi  li  sKiivii;  a  i.'iiisiuiui;  i)\:  i.'iccu.isi-:  m:sju- 
,[11  xm;  :  —  I.  Qviatre  lioiiu'lios  de  sainl  .loan  (llirysoslome. 
—  II.  Textes  iiinnopliysltes  :  Iloni(''lie.><  dllreelitios; 
l'ras^iiients  divers:  llxtraits  de  Tiinotliee  .VEliin»,  de  l'lii- 
loxene,   de    Bar    llt'lnaeus.  III.    Ilistoire  de   Ne.storius 

d'apres    la   lettre  ä  Gosme   et   riiymm'   de  Sliha  de  Maii- 

.SOUrya. —  (-UNUr.ATION  üeNeSTORILSCONTKE  I.KS  MKillAlMCS. 

M.   .\SIX   IT  PALACIOS. 

LoGiA    1  r  .\(;uAi'iiA   Dumi.m   .Iksi    [^jdsciculiis  prior). 
S.  G.  M«'  ADDAI  SCHER  i^r  KOBERT  GRIVEAÜ. 
llisT(HRE  Ni:si()Hii:.\.\i:  (GumjMQUi-  ni-:  Ski-kt),  secoiide  paitir, 
läse.  1>. 

i:.  i'i:r»i:ii!A. 

Li:  TROisii-.Mi;  i.ivüi;  dk  llzra  (  I-Isduas  i;t  Nkhemii-:  canu.m- 
QlKSl,   YF.HSIOX    r:Tiiioi'ii:\M:. 


I'.VHIS 

Fiinii.N-DiDor  i:r  <.' .  imimümeimis-i-iditkuks 

LIBRAIRIE  DE   PARIS,  56.  RUE  JACOB 
lOl'.i 


SAIIGIS  j)v\iu:kga 

(FIN) 


PATn.  on.  —  T.  XIII.  —  F.  I. 


8AU(;is  i)'aiu:u(;a 

(Controverse  jud6o-chr6tienne) 

{Fin) 

TEXTE    KTIIIOPIEN    PUBLIK    ET    TRADXJIT 


PAR 


SYLVAIN    GREBAUT 


yi    :  llf\in.     :    in",l].V    ■■    f\,1^■l•■   ■  hi\tin  :   ,(',(1.A-   :  W.MtX   ■   <"Al'.  :  1^''n\MUu^: 

•V :  A.VAP  •  iih.1'41-  ••  Mti  •■  >»n?iA  •  «»^•>'i'[w]';. :  •'Hl  :  ?i'';ii.h(hh.(: :  h^/n  : 


♦  f..i.  'ii, 

I-  a 
(siiilf). 


fol.  'll, 
I     l>. 


I.  Ms.  .fAiltny..  Comme  dans  Tcdition  du  fascicule  preccdent,  seules  les  incorrcctions 
principales  sont  reproiluiles  dans  les  notes.  La  poncluation  est  inclianj^ee. 


SVKGIS  D'VHEKf.A 


,  I 


DEUXIEME    ASSEMBLEK 

.")6.  Lk  CmiisT  Fii.s  ni'  Seic.nei  u.  —  Deux  jours  apres,  ils  se  nninirout  t\ 
iiouveau.  Ils  diroiit  ä  Jacah  :  «  Voici  ([ue  los  cliretiens  inontont  fl  errent 
graiulement,  cur  ils  diseiit  tjue  le  Christ  est  lo  Fils  du  Seigiieur.  Coinmeiit 
e8t-il  possible  de  dire  mir  teile  cliose?  *Loin  du  Seigncur  d'avoir  pris  uuc 
leinnie  et  d'avoir  engendre  d'elle  un  (ils!  11  nc  faut  donc  pas  dire  (jur  |i' 
Christ  est  le  Fils  du  Seigneur.  Mais  seulemeut  il  est  juste  de  dire  qu'il  est 
le  Messie,  le  Sauveur,  TAuxiliateur  et  le  Vivifieateur.  « 

Jaaih  leur  dit  :  «  Jadis  j'ai  coiiliuue,  moi  aussi,  ä  peiiser  uuc  teile  chose. 
(Mais)  peudant  de  nombreuses  nuits  j'ai  pleure,  eu  demaudaut  et  en  elevani 
(mon  äme)  vers  le  Seigneur,  afin  qu'il  me  fit  comprendre  ceci.  Et  voici  que  j'ai 
vu  eu  süuge  uii  hniniiM'  ([iii  etait  vetu  dhabits  blaues  el  me  disait  :   «   Ponr- 

1.  Le  texte  tthiopion  de  la  premiere  asscmblee  a  ele  edite  et  Iraduit,  J'nlr.  ()r.,  t.  III, 
fase.  4 ;  le  texte  gree,  accompagne  d'une  etude  des  versions,  a  ete  edite,  Pair.  Or.,  l .  \  1 1 1 , 
fasc.  5. 


♦  fol.  'll, 

r°  a 
{siiile). 


•  r.il.  'll, 
I  •  b. 


V 


0  SAiic.is  KAnriir.A.  loo 

o>y.tt.t\-/,  ■■  A'/'}-i-  ••  /Ml.  :  tr/.A  :  )u:Mf)  ■  i»M\  ■■  i^n\\M\>\^-i'.  ■  h.f\"'iö)yf  ■■ 
i/,i'.(i. :  y.'ii'i-  ■■  '/i\.y-  •■  «"A.i'.-^ih  :  M"\u:f]  •■  hr'Vy.ff"  ■■  >iii(i  •  xn/ii  =:=  "»»ii^n  •• 
•  M  '1  ^'.n. '.  i\hii-  ■■  A.t'.i: :  fi/".' :  h'iii.httih.  i: ■■  yi\.t\'/.  ■■  «»A.e.t'  =  yvii  •■■:■■  mh'i •• 
VT  ■■  ti>f\y:M\  -i--  rt;,A  ••  }x'ri.y  ■■  hnt\h  =  h.l.iUI  •  Acnih  :i=  </»'/'lfV'/.h>.  •  ?, 
fth  :  hx'.v.  ••  '/'.f.c  :=  <"'j^/. :  i'.n.  ••  ^/nj'.v/i'r. '  ■•  y.tt,  •■  ?."/ii.h-nj..f: :  rmn^- 

m  « !/f:;i,Ji  •  fi.i.A'r  =  -jj"?/.  ■  11?»^/-  =  rtn-TJ  ••  "«Ay.  •  >'i'/.''i-  :■  ^.11.  •  yt*i{^ 
•n  j  ^'^rt  :  ;i.*;irt«"-v»-  •  i/?r>nA  •  j-;?!«"-  •  fM-o  ••  Mi.  ••  ?.ft^/n  ••  »•/ -n.i.A :  n?i>/; 

(!.'  •  ?i"/ll,;.   :   If'/Xll    :    l/n   ■•  A'>?/"   :;:    «»}',•  P'l'h'/.   :  AWAl'.   :     >'?•/*"   :;:   fl»J|J>n   •• 

1.  Ms.  aof>AxV.  —  2.  Ms.  ^öuticn.  —  3.  Ms.  ,(',n. :  'in.y.  •■  y.n..  —  'i.  .Ms.  vv/". 


«  quoi  rcfuses-tu  de  dire  quo  le  Christ  est  Ic  Fils  du  Seigneur?  N'as-tu 
«  pas  cntcndu  co  quo  dit  Ic  prophete  David  :  Je  t'ai  cngeiulre  du  sein  arant 
«  Ictoilc  du  niatin'.  De  plu.s  il  dit  au  sujet  de  la  naissance  (du  Christ)  sek)n 
foi.  ',1.  «  la  chair  :  Le  Seigneur  "m'a  dit  :  Tu  es  mon  Fils.  Moi-meme  mijourd'ltui  je  t'ai 
^  '''  «  eiKjendre.  Demande-moi ;  je  te  donnerai  les  peuples  potir  ton  lieritage  et  ta 
«  domination  sera  jusqu'aux  extremites  de  la  tevre'- .  En  outre  l'Ecriture  dit  : 
«  Le  Seigneur  dit  :  Son  regne  ne  pnira  pas ;  il  a  elalili  son  trnne  dans  la  justice, 
«  n  Jerusalem,  jusfju'n  Jamals''.  » 

Les  freres  repondirent  et  lui  direul  :  «  \'oi('i  (jue  tüi-iueine  tu  n'as  pas 
compris  cette  parole,  car  ce  que  tu  as  vu  en  songe  est  expose  au  sujet  de  Sala- 
mon,  fds  de  David.  »  Jacoh  ilii  :  «  l'our  moi,  je  n'ai  pasmenti,  mais  au  contraire 
j'ai  dit  vrai  :  (ä  savoir)  que  ce  qui  a  ete  dit  :  Je  t'ai  engendre  du  sein  avant  l'e- 
toile  du  matin\  (a  bien  ete  dit)  au  sujet  (du  Christi.  Lui-meme  existait,  avant 
que  le  monde  fiil  cree.  Quant  ä  sa  domi)iation\  eile  est  jnsiju'au.c  extremites  de  la 
r.p|.  'ii,  Zerre".  Snlomon,  'hii,  n"a  pas  cxiste  avant  rötoilc  du  matin;  son  regne  n'a  pas 
ete  cternel,  mais  au  contraire  il  a  regne  pendant  ''lO  ans,  comme  il  est  ecrit 
dans  les  Ecritures.  (II  est  dit  aussi)  comment  il  a  ete  destitue  de  sa  royaute' 
et  (comment)  il  a  lait  le  mal  dcvant  le  Seigneur.  Li'  prophete  David  dit  :  0  Sei- 


\-h 


I.  Ps.  rix,  3.  —  2.  Ps.  II,  7-S.  —  ;5.  I  Paral.,  xvu,  11-1'..  ',.  Ps.  cix.  3.  —  5.  M. 
ji  m.  :  (a  domination.  —  (i.  Ps.  ii,  S.  —  7.  Allusion  au  schisme  des  dix  tribus  sous  Ro- 
boani,  tils  de  Salunion. 


I    ^1. 


fl07l  DKI'XIKMl',    \SSIMi;l  I  I'..  7 

^Ml,  :   }iT^y:t/i>  :   (Mit',   :    NA"   :    rt""'    :•:    r">i5;"«)'.f.v/"  ■    (IH'.'l  ■    A'I'H»-Ay.  •    l-Ö»' 

(urtA-rr/.  ••  i'.n.  ••  ii?r>/- :  »ij.virn  •  h'i\i.ht\,u.r.  •■  A.in/.'/.  =  •i'>;"y.  =  vt 

nc  :!:  «Mi>»'HiA  ■  y-'Hx  ■  hi'VM-  •  "vy'i-  1=  «m/äxia  :  h.f.nc  :  y.a\i\'n}x  ■■■:■  «» 
>,-/'.V.e.v/i.  :  ifA-  ••  h<i»-'Vj:  -•  "»A.f.J:  :•:  >i"/ii7»n./..[(:  :  ;i.]jn/.  ••  tthoHii  ■■i- 
(nhi\',v..  ■■  nywi.f.c  :  h'rfi'iy-  -v-  h'f»  •■  .en-f-^iA-  ••  rt"7y/-  =  »;Ar»-^i-  ;:  oi^f«  •■ 
y.^.-vi:  ■■  'f"iiw.  ■■  wjui- :  tii-M-  ■■  'i^M-  -i-  h""  ■■  ?:'io  •■  y.vwi:  •■  \U"'tMii\\-  > 
y.an;-']-  ■■.:  h""  ■■  y-Aift  ■■  KHw: '  :  hi'Hi-  ■  "vy l- '  :=  tnhf"  ■  y'riu:  ■■  An.iij:  • 

ry:i: •  ma-^i-  ••  rrtA.i>-  =  htxM'y.y:  ■■■.■■  m  ■  y.ht  ■■  i\Kii-  ■■  y.-\/..riAx  ■■\-  hii-  •• 

Ä-n./rl-  •  \_(»'\h'l-ilxn'y.  :  (l'l'.ev/i.  :  u-  •  flWA-  :  7.11.  :i:  (nUM\  ■■  t'.n.  ••  ff"'i-  ■■  ui: 
1  '.  at-*ti-l'  •'  {[ly.  •  tmn/S.  ■■  on;.  •.  ^A-/-;ifl^  .•  ViA\'  ■  m-M'  ■  #Tl>A'/-  =:=  *">•,. :  •  f„i 

O'IW.   ■■  "'lyi'  •■  (lA-nrt-  ••  ""'l-  ■  tili"-  •■  Wffn'l-  ■■  ticn  ••  fllAf-  •'  lU/"  :  .•'•?»1'"<-  ::=  'l* 

i»"P}"  •  t,}x'rh,hof  ■  i/n«"- :  /.{"y.c.'ft  ••  <"iMi.  ■•  «i>y<'»-  ••  Ti-Jii.^iir/i.c  •■  h'r^\\. 

1.  Ms.  v/iic.  —  :^    Ms.  ivv.f'i-. 


I    I) 


liufiir,  tlninir  liiii  jiii/i'iiicnl  an  mi  r/  In  juslicr  aii  fils  ilii  i-ni'.  |)r  [iliis  il  ilit.  : 
Araiit  Ir  salcil  smi  mint  e.vistait;  rirniil  In  htnc  il  ('â– lull  jionr  Ics  i/ninalions  des 
i/ihiemlions-.  Le  propliete  Oscc  dit  :  De  iEgijpte  j'ai  appele  mon  Fils^. 

Salomini  aussi  ilit  au  suji't  ilu  Christ :  I.c  Sciijnriir  m'a  nree  [la  Sai/cssr]  [romnw) 
le  principe  de  In  viiie  de  son  tröne.  Avant  le  nionde  il  ni'a  fondee.  {II  ni'a  crcee) 
au  rfinunrncenient,  avant  qu'il  ' fil  la  Irrre,  avant  (fue  les  sonrces  d'cau  sortisscnt,  ♦  fni.  ',-i, 
nvaiil  (jiie  lc\  inonlaf/nes  fussent  fundees.  .Xrant  Imilrs  h's  cnlliiirs  il  ni'a  enf/endree. 
Le  Seif/ncur  n'araii  (pas  rncore)  fait  lesregions  et  les  poles  (jii'il  a  rlahlis  depitis 
le  virl.  I.itrsiiit'il  jiirpaniil  Irs  cicu.c.  j'e.risldis.  i.ovsijii'il  cvrait  sun  propre  tröne 
dans  les  airs,  lorstjuil  (le)  faisait  solide  ait-dcssits  des  nnai/es,  Idrsiju'il  a/p-rntis- 
sail  l'emplacement  des  sonrces  d'cau,  lorsqu  il  jixait  ä  la  nier  une  liniitc,  [afin 
que)  Ics  cau.rnc  sortisscnt  pas  de  son  rivage,  (lorsqu'if)  faisait  solides  les  fondemenls 
de  la  (crre.  fctais  avcc  lui.  [cn  train)  darranger  (toutcs  choses).  Mni-meme  je 
me  rejouissais  cliaque  jour  (et)  j'extiltais  devant  sa  face,  tnul  le  Imips'.  De  plus 
il  ilit  :  Qui  est  monte  *au  ciel  et  (en)  est  descendu?  Qui  a  reuni  les  vents  dans  son  ♦  f„i. 
sein.'  Qui  a  envcloppc  les  eau.r  dans  son  vetement?  Qucl  est  son  nom  et  qucl  est  Ir 
nom  de  son   Fils?  [I'oucez-cous)  le  savoir''?  »    Un  des  frercs,  appi'li-  'riirndore. 

1.  Ps.  I.XXI,  1.  —  2.  Ps.  Lxxi,  .").  —  3.  0>.,  \i.   1.   -  'i.  rn>v.,  viii,  22-30.  —  .'•.  Pn.v., 
XXX,  'i. 


r  1». 


V  II. 


V  h 


8  SAllCl^   1)  .\l!i:U(i.\.  '1081 

p  :  hm» :  hii^'i ' «  in.    >A'f>^-n  ■■  ','11'  ■■  /"(:«•/• :  )n:M:.nft  ••  ?'••*'•■+  •  »nAii  ■• 

/.h.t\  •■  iv^y.""'  ■■  h"\\\Mhu.i:  ■■■.■■  hi»-rh'  •■  h'un-  ■■  un'.[\.i\r  ■■  i\h'ii-  ■■  rt 
•1'  ■■■:■  e.n.A  ••""• :  s'ft'f-t^  '■  n>t'>'i-  -■  i/(»A«»-v  ••  tin  ■■  ""ft.  ■■  miunvi  ■■  h''n\.}\UtU,i:  •■ 
hrf\'ii'/  ■■  <'Mi>, •}■;••)/ :  iM.c.t'. :  Viir/'i-  •  hrwi  ■■■■  rui^/«  =  y^•,\^''\•  •  oftii-  •-  «w>äv/i 
foi. 42,  A.  ••  iir-'i-  ■<■■  fn'f"yi}\  ■■  nhfi.  ■■  h"i\\M\ih.i:  ••  w  ••  ä.a.  •  *»jc,ii.A"  =  hf^ii  ■• 
VM  •■  ?,-/ii.hii./..(:  ••  }^fl■l•^:M•  ••  hMiM.\v  ■•  All./-  ■•  hn-Ji  •■  >i'>i/  =  jMoi.  •  n 
•/./.  •  "MVA-  ■■  ?i'>i/  ••  h-zric-l-  =  ?»">»'>i-- :  A<«.i:/"j  1:  w-uy.W  •■  An./-  =  hd-h  : 
?,'/"/ :  WA-  •  ii,/- :  }xti/.h.fi\  ■■  h"»  ■•  y\\-'/'/.  ■■  U\)','i' :  an'fici-  •■  ot'fi'i-  ■■  rr 
'i'rtt'  ••  «».i'.rV'rv- :  «^"i'/  ••  ri)i',}t<. :  ;,,'i:y.  ••  «»«ni-nh}''  ••  Ali,-/-  ■•  ^^•h  ••  w-a-  :  ii 
II :  ?iA>  ••  .»'•i'/nc  •  \Yh.r\\\  ■■  yAvv  •■  ?ifi/. -^.a  •  whr-,'v  ■■  whK-i-  ••  oy-i  •■  v 
?i(:h  ••  A(iA  ••  r/i./"«i'(>'if  :  öiArtA  ••  {i"\'n'  ■■  mhuyA.h  ■■  y.'i'.'i'i]  •■  hrM  •■  i\h'i 

foi   .2.   •/•  :  n/.ll/-  ••  •l'>i"7.  ••  W-A-  ••  ^/»/"'l'ii-fö"-  :  A?irt/..>i.A  •■  IMI  ■•  •J'.f."'/A'  :  fl»    II?i'> 
■/•  :     Uil-  '■   h'/n'll   :   ^«(1,   :    WlMMhUAl  ■    h'r^^^  •■    }x{l/.h./\  ••   M.  •■    Jl'/n  :    11. l- 

Ji  •  «Ml./- :  Mi-ii :  '1-in<-  •  ')'y:"7.v  ■■  A"/Ar  ::=  «»[.c]?»"'^  •  A'-n.  =  ?i"/ii.h'nji. 

1.  .Ms.  >,<n.'/.  —  2.  Ms.  nl-Roo.  —  .'5.  Ms.  «i««W)<{..  —  4.  Ms.  r'f^vö'tt. 


liii  rüpoiulil  L't  (luij  ilit  :  «  Le  Scii^ucur,  luun  iJicu,  est  viv;uit!  (J  .illirmc)  (juc 
tu  (lis  vrai,  ö  Jacob.  Voici  fjuc  la  regle  des  chretiens  est  justice  et  droiture.  » 
57.  Ahoi.ition  du  sacebdoce  .ilik.  —  Jitriilt  <lit  :  «  Nc  savez-vous  pas, 
fröres,  que  le  sacerdoce  des  enfants  dl.srael  a  ete  aboli  devant  le  Seigneur?  » 
Les  freres  repondirent  et  lui  direiit  :  «  A  cause  de  quoi?  »  Jacob  leur  dit  : 
«  Parcp  que  nous  avons  transgresse  la  Loi  de  Moise  que  le  Seigneur,  notre 
Dieu,  nous  avait  donnee.  C'est  pourquoi  le  sacerdoce  nous  a  ete  ravi,  comnie 

r.ii.  v>,  il  est  ccrit  dans  le  Livrc  'des  Rois  :  Vn  lioinnie  da  Srif/ncar  viiit  rers  Heli  et  hii 
dit  :  A'nisi  dit  Je  Sciyiieur  :  Certcs  je  nie  sai.s  laanifcstc  d  la  iiiaisoa  de  ton  pere, 
jicndaiit  (ja'ils  sc  Irouvaient  aa  ixii/s  de  riü/ijpte  (et)  pcndant  (jiiils  etaient  les 
i'sciarrs  de  l'liaraon.  J\ii  clioisi  la  inai.son  de  ton  pere  pnnni  toiites  les  maisons 
d'Israel,  afin  iiu'ils  devieiiiient  pour  mui  des  pretres,  (ju'ils  montenl  ä  moii  aulel, 
qu'iU  bri'ilciit  reneens  et  (pi'ih  pnrtent  Vcphod.  J'ai  donne  ä  la  maisoii  de  ton 
pere  lous  {les  sacrißces)  (jui  sonl  Iraiti-s  par  Ic  fcu,  [offerts)  par  les  enfants 
d'lsraid.  Vourquoi  arec  an  cril  mcchant  as-la  rcfjarde  nion  sacrißce  et  mon 
eucens,    et    as-lu  prefere  tes   fils    d    nioi  toucliani  la    Inhxkliction  des  premices 

fol. 'i;,  de  toas  les  sacrifices  d'Israel  ipii  etaient  devant  nioi?  'C'est  poartpmi  le  Sei- 
f/ncur,  Dien  d'Israel,  dit  ainsi  :  J'avais  dit  tpie  ta  maison  et  la  maison  de  ton 
p!re  serriraient '  devant  nioi  d  Jamals.  Mais  maintenant,  dit  le  Seigneur,  lotn  de 


V   a. 


v'b. 


1.  .M.  .1  III.  .  K'oiis  sci-viricz. 


[100]  DKIIXII'.MI.  ASSIMIlI.i':!-:.  0 

c  •■  ihfi  •  A.'f- :  >;?.«'»•  •  A?.A  :  MMV.'/.  ■  Wi-nc'  ••  «"1/ : ht\[_\'],U'V/x  ■■  ht\\-.u 
4'j:  ■<■■  (if.'ih  •■  y-ff'Ä'h  •■  ti"*v{t(\  •■  <"?»"/.<:}"<"'•  •■  aii.'iii  •  o^Mch  ■■  ii.i- ••  Mi-ii  = 

tn}i.i'.-l/.hl]  :  All  •  i\in-i\\-  ■  ll.-lll    :  A7/)'  ■  (IWA-  ••  ii"'{'(ti\  ■  «»Ä.l'rttn:  >  Wh 
fl.  •  hT"!  ••  ^/»/"'l'<^l-4'  ■  I/1'.<(..}\1'"    :  ttMly-liliih  •  «»,!'./.  M>')'  ••  tt'i'i'Cl-  -l-  (n\i- 

A-  ■•  ?iA  ••  ici'  ■■  M""/  '■  «i.lii '  ••  </«i'.<».f."i:  :  nii- '.'•/•  ••  (>y.«»-  •••::  ay\vy\-  ■■  (»-h 

•|: :  ■i'>i'ri:  :  All  ••  ii«" :  .C'/"}'.?»  ■•  «^i^A  :  jjA^i.ir  «'»•  ••  y.'j."7'ii  •  /.'r->, :  flKr.>  '  fo>  '•'. 

,hl\  ■  KhAI'ii»-  :  y.onill'l:  :  mi'-'i'l-  =  tthihl'.  •■  ÖM'  •■.■ 

i:h.)ui"-'i-  ■■  h-'n»-  •■  Wh""  •■  i-M/.  ■■  -ttA-y.  •■  ,i\i  •  «»yi[i>]'/f""-  •■  A.irnn  •• 
^('.|»■[.^'.•]  :::  auwy,h  ■  wen  ■  »t'H.  ■•  'liW-  ■■  n?i'M-  ••  r'AM-  ■■  Mnififh  ■■■.■  M 
/»•?!  ••  Uv'.'i-   ••  "'ih'"";'!  ■■  i/ii"" :  iJ'yv  •■  ?iA  •  .i'/MK- :  /"'/v.'it'  •  "»^»/r^ 

f/n  :::  «l>lrt(l  :  .IMI.A"   •■  }\"IUMhh.i:  ■   Ah.(\.  =  Ulli   ■<■■   <"?iA  :    l-C^-  •■  M'"/  '•  tt^'l' 

h  ••  y.""'Ai\-  ■  «».('.rt"/^.  ••  A-'|:  ••  (MK-/.  :  ^HA.  ••  nii'.n.A"  :  "/.f.vf.i-.  ••  m-DI-  ■  />  ■■  ?» 

A  !  Vi>-  ■•  M  ■■  hlWt:  ■■  .•»•Af  ••  '\fif\  ■■  h{\/.Kfi^  •  lU'"  ••  if-A-  ••  l/l'.A'/'h  •  M*l« 
'U  ••  ^MlJ-.r»-  :  «Mit'.?»;:  :  (>A'|-  :  h'l'Of'r  •■  U'iiUWv  •■  WA"  ■•  ArVA  ••  ^i.A.  :  (»Art 

1.  Ms.  Mi-nc.  —  2.  M^   ii.t  :  lU'Hi.  —3.  Ms.  \ifiiS„n.r'.  —4.  Ms.  n.+li.  —  5.  Ms.  inivi-. 

—  (..  Ms.  n»i>inu'. 

wo/.'  .l'liDHorerai  sciilnneitl  rou.r  qui  m'hi>norriit  et  je  tnrprisrrai  cclui  ijHi  nie  mr- 
jirisr.  Vtiiri  :  Icsjours  vicnnent  {uu)  je  (Irmcincrdi  In  initi.soii  et  lesdrscriiddiils  <lr  hi 
inaison  de  ton  pere.  II  ne  se  Irouvera plus  poiir  toi  de  vieillaid  dans  ta  maison  n  mi- 
tiinr  epotjue.  Un  Iximme  {cependant)  ne  sera  pas  ecarte  de  mon  sacrißce  :  ceJui  (/«/  srra 
ixiiffiil  u  nies  i/cii.r'  et  desireni  [iiio  fjloire)  en  son  (hur.  Tons  ceu.r  ijui  restcront 
de  tu  niaison  tomberont  sous  le  (jlaive  des  liomnies.  Voiri  le  sif/ne  pour  toi  :  c'csl 
re  qtti  suiviendm  a  tes  deux  ' ßls  Oplini  et  Pliinees;  lls  moitrront  Ions  les  dcu.v,  •  r.ii. 'i.i, 
[fruppes)  par  le  glaive,  le  uuhnejoui'- . 

Avcz-vous  vu,  fröres,  comnu-iit  oiiL  etL-  (ihnlis  lancienuc  Loi  et  le  sacor- 
(locc  (hl  [icuplc  des  .luifs?  Elle  est  veiiuc  lii  liiiiiitTc  ([ih'  Ic  propliole  a  pre- 
(lile  '  toucliani  la  vciuic  du  Christ  :  Je  siisriteiai  des  pretrcs  fideles  seton  niti 
volonte,  qui  feront  mon  lion  plaisir;  je  batinii  pour  eu.r  une  niaison  de  jusliee; 
ils  iront  duns  mon  comninndenwnt,  t(nts  les  jours  de  lenr  rie\  De  plus  le  Sei- 
L;;neur  dit  au  pr^Hre  7/(7/ ;  Ceux  qui  resleront  de  tu  maison  viendront  se  prosterner 
ileriinl  lui.  (pour  avnir)  une  ohole  d'nrijent,  et  lui  dlronl  :  Ailjoins-nioi  o  tun  ilc 
tes  pietres.  n/in  que  je  mnnt/e'  de  la  nourrilure''.  V.n  milvr  le  Seigninir  dit'  a  '  ^"}'''^- 
Siimuet  :  Voici  ijue  nnii-meniejaceomplirai  ma  parole  sur  Israel,  en  .wrte  que  lout 
etre  (pii  entendra   cela  se  boucliera  les  oreilles' .  Ce  jour-tö.  j'e.rerulerui  laut  ce 

1.  M.  ä  ni.  :  (i  ses  yeiif.  —  2.  I  Hois,  ii,  27-.i4.  —  ."?.  M.  ä  in.  :  n  di'le.  —  4.  I  Hois.  ii,  35. 

—  .">.  M.  ii  ni.  :  QU  Je  mangerai.  —  6.  I  Unis,  ii,  3().  —  7.  M.  ii  m.  :  prendru  ses  oreilles. 


11»  SAIU'.IS  DAÜMtfiA.  lin 

ll.'l:  ••  A'JA'/'  :  iV'uu.hl-  :  y.'VA:  ■  in/i.lft'A"»-  -.  r/iMi'/-  :  \i''"U  ■  'f"ihM]'  ■  AU. 
•|: :  iu/n  •  }x.y.y."»i)fi    :  :'>m.hl-  ■  WA-  ■■  t\h.^.  •■  hM"Vi  •■  inKW""M'ö=\-  ■■  ^tl 

)u»ri\  ■■  y.h.h')'  •■  my.tt.  •■  h.hi:  :   l/./i.n  ■■  Uifi.hMi  ■■.■  fm<,-'hn-'i-  •■  ih 

' r.i  . .  "ly- :  M'y.ti'i-  •  /"Art.  :  on}^f/n'i  -.    n-f:  •■  d'n«"  ••  y.ii.A-  :  inMi-.yi  ■<■  ifi'v 

Ol ;  i'j^.r-n  :  ri»(Mi,A"<"-  •■  >>/.t'  ■•  «»vii.y'j- :  y."7.M-  ■■  tny.ii.un.  •  'l'y.'tii-  ■■  /"a 

rt. :::  -i-nA  :  >.^-i- :  •}'V(U:  ••  fii\h  :  n^r.^i.ev  •  ii»(i;»'/'Oa.v  :•:  n/rt  =  Äfi  •  at-rx 

•|:  ••  »•/•'.'7<'.   ••  IT'ftA  •■  «»A«;.  :  HUin'i^,{i.  :   >)'y,.tl  :[:  (nUftt\  ■  ,('41.  •  ö»rt.  •   \^>^<'A•  ■ 

'h"h\M\,UA:  •■  hin-hv.  ■  h'r^'f\f\oo•  -v-  y.-\/.M'.  ■  iv'nii  =  ^n  ••  «»«»ap-  :  imm 
■w..fi  ■■  'Vifi  :=  fi}%r^\i  ■■■.■■  u>Ufii\  •  y-tt.  •  M  •■  o>'hi:  ■■  hrf\i\  ■•  hnc/r  •■  wh 
•rf\h  ■  y.fi<u->  •■  uOxr^h  ■•  yö^f-n  -i-  vn- :  uu/.  ■■  '^'y.hv  ■■  ti^'i.  •  my.w,  •.  wr 
t\h  •■  htuy/r  ■■  y.tiih't'  ■  wyM'-n  •■  \\wn\h  ■■  mi-v«»  •  iXhiV  •  ^y:t\-\'  ■  {\f\%  • 

hf»>  :  f,h'rf[)l  •  tn-Txl:  :■.:  «»"/«;.  :  '/•>"//.     :  ttOi-M-  ■■  ff"i\,1x't''l-  ■  \\tm  :  'Vf-A  :  fl 


V  b. 


1.  Ms.  miMi^Kani.  —  2.  Ms.  h.,e.Ä<n»ftn.  —  3.  Ms.  tV7<. 


quc  jdl  (lit  ciiulrc  Itril  et  cinitre  sa  iiutison  ;  je  commencerai  et  j'achhverai.  Je  liii 
ai  iiotifie  que  je  piiiiirai  iiti)i-)ii(hnc  sa  inaison  ä  jamais,  ä  cause  du  pechc  de  ses  fils 
iqu'il)  na  pas  chdtu's.  .\'ai-je  pas  precisement  jure  ä  sa  maison  que  le  pechc  de  la 
maisoii  d'lleli  ne  sera  efface,  ni  par  l'encens,  ni par  le  sacrißce,  djauuüs'?  »  Los 
freres  repondirent  et  liii  direiit  :  «  Tu  dis  vrai,  ö  Jar(d).  car  voii-i  quunc  ti-llc 
cliose  a  etö  dite  louclianl  Saiil.  » 

58.  L\  TniMTK.  —  Isanc  röpondit  et  dit  :   «   lue  seule  choso  iious  reslc 
11  to   (lemandor.    Faut-il    quc   nous   adorions  la   SaiiUc  Triuite  et  quc   uous 

foi.  Vi,  croyions  *en  eile,  comine  diseiit  les  chnMieus?  ))  Jacoh  repondii  et  leur  dit  : 
«  La  Loi  et  les  prophetes  enseignent  et  annonccnt  la  Sainte  Trinite.  La  Loi 
ilit  :  h'aisons  l'lwmine  u  iiatre  imaije  et  n  iiotre  ressenildance".  C'est  le  Pere 
qui  s'esi  entrctonu  avec  son  Fils  et  son  Esprit-Saint.  De  plus  Moise  dit  dans  la 
Loi  :  Le  Seitjneur,  votre  Dieu,  est  ?<«'.  Ainsi  s'cxplique  (la  formule)  :  Le  Pere, 
Ir  Fils  et  le  Saint-Esprit,  uu  seul  üieu.  De  iiouveau  11  dit  :  .!<•  suis  le  Dieu 
ilAhrahnm.  le  Dieu  d'Isaae  et  le  Dieu  de  Jacub\  \ok\  qu'il  a  nicntionne  la 
Saiutr  Triuite  et  a  dit  :  Dien  dWhrahuuu  d'Isaae  et  de  Jacob,  avaiit  d'enoncer, 
lüucliaut  la  Salute  Triuitö,  qu'dle  est  un  seul  Dieu.  En  outre   il  est  expose 

rr,i.  Vi.  dans  les  Keritures  que  les  Vertus  des  eieux.  'les  Anges  eux-memes,  les  Sera- 

V  b. 

1.  1  15. .is.  III.  Il-l/i.  —  2.  Cm.,  I,  2(i.  —  ;{.  Deut.,  vi.  'i.  —  'i.  K\..  in.  (i. 


[inj  ni:r\ii:Mi':  a^mmhiii:.  ii 

•v.  :=  (llu/n  :  (Ml. :  K^ys'h  ■  Vll.i'-  =  ?t'>ii '  ji'.riA-  ••  'V'ifi  •  O-'J-fi '  '1'"'i\  :=  >i''/ 
ii.;»fh/..f:  •■  x.ri;.-i- :  r/«'A^  •  i^A•■  5  ry./.  ••  ftriwr/.li  ::=  ?,'Vii.>»nj..i:rt  :  m»'/« 

«J'>;.ft  ■■  (Ml. !  Mi->  ■•  hiuyr  ■■  iiii'/»  =  i-ha  •■  h/.-v  ■■■.■■  c>i\  •■  ^a'ja  =  höly-^i 

•f:i»-  :  <">}\/,  ••  Vi»'  ••  1:  •'  fiy.u*-  •  i'.'l'd»-"'»-  ••  ""A(^A/.i»-  ••  A?»A'  =  A""»'-""-  =  a?»"/ 

ii.?i  :=  i»?i'/"ii  ■  <f.A/i"i«»-  •  n?i'>'/-  ••  H.i'.ü.A-"'»- :  ^;'?»i/lv'  =  ?»'"•  =  /.iiiiVi- !  T 
•JA  :  fl')'.f.v/"  :  hrt[i'.]'>/;i»-  •:: 

iMi.  •  ;.,yA-  ••  <»Ay. :  A.^.yi :  A'/'»  t'.ViJ" '  =  Mx"]\\M\>u-i'.  ■■  nc'/'jf  :;=  -I-ha  •• 
^r:■•|• .;:  ri»«»}<«.A  :  h"i\\M\,UA:  ■■  y.%.i\i\  •■  '/"AAa/-  :  "ve.  =!=  «»»n^n  =  yn.  •• 
<i»;»ii[v]'/"  ■•  ?i"iii.hiK'».(:  =  '^^^A  ••  A>'-'/'  =  (»/tv-  =  ?,a/-  =  ">Jt'  ■■  wrw  ■■  W) 
ll.^•llJl.(: :  hrtynv.  -v-  i'.ii.  •  ^.A.cyA  =  vii.t'.  •■  «»h'/'<^«^}"  •■  ^^'"^w..t\  •■  0";a  ■ 

■| -riA  :  >.^V  :  '//"^  ••  yA-r-H  =  r^-n-IV.  :  unny.K'  ■  oi-fil-  ■■  "ly.  ■  lu/»«  =  yAI;  : 

M'-U)   ■■   AH   >::     IIA   •    'lArC/-   :    -l'Wl.'l-    :    <'»-?t|-   •■    ^n'7(»,  :    '/"7l'.'/"."'J  :    >»'"-'> 

•|:  •  ?iA  !  hr'i-  •■  Mn.Mtx  ■■■:■  f""7i'.  ••  'VhriA-  ■■  'l'y-M-  ■■  T'/"!-'!-  ■•  hiV  •■  [:»• 

A]/'.K\ii  ••  -Wn.h/-  ::=  wvivw-vi:  ••  »«»y.v  ••  «»-A/-  =  "7^'.  =  -VhriA'  ■■  }vi\  ■  «"" 


pliins  et  los  Chcrubins  nlorifioul  la  Saiiilo  Triiülc,  toiniiu;  dil  Ic  {Jidiiliilc  Isair, 
alors  qu'ils  disont  :  Sdint,  saiiit,  siiiiil  est  Ic  Sci(/ncur  SnlxiDth.  Ta  f/loiic  rrniplit 
Unitr  la  Icrrc'.  Le  Soigiieur  est  un,  (mais)  la  glorification  est  triple.  Une  tolle 
(parole)  est  dito  an  sujol  du  Pore,  du  i'ils  et  de  rKsprit-Saint.  Notro  pere 
Mnalinm  parle  cipmine  |i,irli'  la  l.ni.  i.orsqu'il  out  love  ses  youx  et  regarde, 
voici  quo  trois  honiines  se  toiiaiont  aii-dessus  do  lui.  II  los  apprla  une  (fois)  : 
Si'i(jin'iir'-\  ensuite  il  les  distint^ua,  puis(|u"il  loui'  dit  :  Mrs  Sci<jiu'iirs,  si  j'ai 
Innivc  i/räcc  derant  vos  i/cii.v^. 

Jrsus.  lils  de  Siriicli.  ilit  :  Jdi  oj)j)clr  le  Srif/iieiir  nia  liimi(Tr\  La  Lui 
dit  :  '  l.'Esjirit  (lii  Seigncur  vi>ltigc(üt  (in-ilcssus  de  l'viut^.  De  plus  o\\<'  <lil  : 
Le  Seii/neur  fit  piravoir  siir  Sodoine  et  Gomoirln'  du  fm  d  du  soufre  de  la  pari 
du  Sciijncur,  [du  haut)  du  vii-V\  Lo  propiiotc  Isaic  dit  :  lls  mit  iirili'  l'Esprit- 
Snint'.  La  Loi  dit  :  Jacob  piit  trois  bälons  et  les  mit  daiis  l'cau,  aßii  de  faire 
hoirc  les  brebis  de  Laban*.  Voioi  le  signe  de  (cotte)  prophelio  :  les  brebis 
sont  los  lldöles  qui  oroiont  au  Cdirist ;  I'eau  est  lo  signo  d\i  saint  bapteme 
qui    (>xpurge  le  pecliö;  les   trois  bAtous  ipie  (Jacob)  a    luis   daus    1  rau   sont 


1.  Is.,  VI.  3.  —  2.  yi.  ii  in.  :  im  seiil  Seigncur.  —  3.  Gen.,  xvm,  2-.'i.  M.  a  in.  :  scs 
yeux.  —  1.  Eccii.,  i.i,  l'i.  — 5.  Gen.,  i,  2.  —  6.  Gen.,  xix,  24.  —  7.  Is.,  iami,  !••.  — 
S.  Gen.,  XXX,  37-.?8. 


fol.  V 
r"  il. 


fnl.  'l 
1 "  il 


1-i  SAISC.IS  DABKlir.A.  [iV2] 

r..i. V.,  A?i";ii.hn ' Ji.f: :;:  wh^o  ■.  y.{\, ..  ;ini')'y/\  •■  'Aiy.  ■■■  vu-  ••  ^iV  =  hotw-i  ■■  Aon-; 
d\\  ■■  (Ml.  •  Jk/"'h  •  y.tt.  ■■  }i"h\.h'i\,iiA:  ••  '.'(>■ :  ^•v/"[/"]  ••  hn^m'  ■■  «»hfii/^n 
"7«^}>A  •  hin"ijh  :■:■  i;;-^.Anb  ••  h"?i>-  ■■  hv/'V"  ••  ^n-Wf  •■  r»h/"['/]'{')'A'-'J  •• 
y.tt,  •■  i\w.v  ■■  uh  •■  i/.y:  ■■  rt»'jh()}''  •  AV'Hi*«"'  ::=  ofhön  ■■  y.tt.  •■  vi»-  •■  h\w 
rVA  •  ('.-■/•'/••/V-  ■  fih''iuMhu:  •■  h'rf\\ui»-  ■.:■.  nhiiu  •■  dA-y.  •■  yi\(\9*av' .-  irft 
')'y:i\'i-  ■■  /"Art.  ••  hat-fiü-fao- :  AMI'/."/  ■■  \'ry:/.  •  "itt^'  •■:■  fl»>j'/.''i>.  ■  vn.^.  ••  y. 

n.  :=:  fl.'»'A  ••   }x'')\Khn'h.i:   ■■   y.?.i(h   ■   fl''iy'l-  ■.■.■■  mr/n><;.rt  :  ^^.|»-  •  V^A-  :  •'iJl'.A" 
<»«»•   :•:   «Wirtfl   :    ('.n,  :    ^.V*ll    :    /l'A"    ••    ««^iDf  J»'«"»-   :=:   fH'J^,   :    t',|l,  :    "l'/C.'/-  :   '/"'J^rt 

h  :  aty.-\/..iiV..  .:: 

1.  .Ms    ).(!«:.        2.  Ms.  Iilvf-Ao'. 


V  il 


fdl.  'l 
I-  1). 


le  signo  du  Prrc,  du  Fils  et  du  Saiiit-Esprit  qui  sanctific  Teau  du  bapteme. 
C'ost  par  eilt'  quc  Ics  brcbis  du  Seigneur  sont  purifiöcs.*  Coniinc  dit  le 
propliete  Ez-echicl  :  Vuici  (jiic  »mi-memc  je  rccompensproi  »tr.s  brehis;  incs  brehis 
sdiiroiit  qua  je  suis  le  Sei(/neur,  Iriir  l)icu\  De  plus  il  dit  :  Ainsi  dit  le  Sei- 
l/iieur  :  Voici  que  je  chercherai  mes  brcbis  el  les  ra.ssemblerai.  De  ineme  que  le 
j)asteiir  rherelie  ses  brebis  et  so»  troupeait  au  joiir  de  l'obsrurite  et  des  iniages, 
(et  sc  troiivc)  au  milieu  de  ses  hrcliis  (jui  sont  separees,  de  iiu'ine  je  chercherai 
mes  brebis  et  les  passerai  eii  rerue,  [api'cs  les  avuir  ramenees)  des  rcfjions  oit 
dies  ont  ete  dispersees  -. 

[Moise)  dit  dans  la  Loi  :  Vciiez,  descendons  et  meloiis  leur  langa(/e\  De 
plus  il  dil  :  Vuici  que  le  Seigneur  a  ordonne  aux  ciifants  d'Israel  d'aller  au 
dcsert  (et  de  faire)  uiie  nuirche  de  (rois  jours,  aßii  de  rendre  un  culte  au  Seigneur, 
leur  Dieu  '.  i\ir  la  il  voulul  Imr  faire  eouiprcudre  le  mystere  de  la  Sainic 
r.ii.  V..  'Pi'iiiitc  vivificatrice.  (Le  niotif)  pour  le(|uel  il  dit  :  *  trois  jnurs.  c'est  que 
c'est  la  Saiiilt'  Trinite  (qui)  a  fait  sdrlir  uds  Peres  de  la  terre  d'Egi/pte.  Le 
propliete  Darid  dil  :  Par  Ic  Verbe  du  Seigneur  les  cieu.r  ont  ete  aff'ermis  et 
r Esprit  de  sa  bauche  est  taute  leur  force'\  De  plus  il  dit  :  //  a  envoye  son  Verbe 
et  il  Irs  a  gucris".  Eu  outre  il  dit  :  Tu  enrerras  tan  Esprit  et  [toutes  choses)  scront 
crrcrs ' . 

1.  Kzech.,   xx.\rv.   11  et  .'iO.  —  2.  Kzecli.,  \x\iv.  ll-l_>.  —  .i.  ("..•n.,  xi,  7.  —  'i.  Ex., 
V,  3.  —  5.  I's.  xxxii,  ().  —  6.  I's.  CM.  20.  —  7.  Ps.  cm,  .30. 


r  ;i. 


[113]  DEUXIKMl".  ASSKMHI.KR.  13 

h.fi^y{\'/.  ■'  vn.i'.  ■•  'i-ri/.  •  -lö'rr.i-  ■■  /"Art.  •  n"i.(i  ••  '/v"'i'«>  •  oun/.y. :  m-\-  •  h 

'rfl"'n'.  :  >,ft^/n   .•   iny.V   :   "W   :  ^.H  :  '/'/l'l'r»   -•   l'/.l/.   •   hCM   :   yrtn)./.   :   /'Art.    != 

<ö>»/iV  ••  »/<»/.*'.  :  ?i'/'rt"7i'.  ■•  l-Ji'rfM-  •  ""'i/.M  ■■  ot-M:  :   iV.i\"7.l-  •■  ll.V  ■  /"A 

rt.  ••  ^■n  •  riwiJA.f."  ••  <"«»'}<<.rt  ••  ')"',-rt  ••  »('.'/.'.f."«^  •  A'Vr'l'-'l-  ■■  </»('.   Vy,  Ml-  :  WA"   •  f..i.  .., 

<"»•  ■•  >irt  ••  ('.nu""i: :  n/;  ::=  iiii  •  -i^'/'c/-  ••  '"»n'/'A  ■•  <i»->i'i: :  in'i-t\nhi-  ■■  Mi 
iMYti  •■  (Mu.Vi  •■  rt"7y'/.* '  ••  uy.-hy.fto»-  -.  a?iA  :  y.m'»"i'.  -v-  (ny/HuM,  ■■  vii.t'.  •• 
i-n/.  :  ot'iii-  ■■  ii.'i-  ••  iv/n/ivi«»  ■•  «»>?«" :  i:rtj(i:i-i- :  «ij^Av  ••  «}'.t'.v/"  ••  ?»";ii7»'n 
#h.r:  ••  wfi'ry  ■■  j^A-f-  :;=  «««»jmi  :  n>iA-f-  :=  «mi?,'>'/'u  •  y."'/.v/.'i  •  ';"ftrny.  ■•  /" 
Art.  •  hfi'f  •  n/:  •  id/r/.  ■■  vfA-  ;=  tt\u">  ■■  y.i\,  •  ^j'/jl- :  itt.y.  •■■  wl'/f.//- :  t/^'i 
^.M\  ■■  on'.-\-^.(n<-  ■■:■  »irtll  ••  iMl.  ■■  i'-rt  ••  A^-ZIL^IK/Lt:  ••  «"/"'Prt/-  :  f\i\ih'\-  ■ 
«UMi  :  AAOA  •  ■i\tt"r\'M  :•:=  «»Ä<i»-"/ii  :  I1?i[a];-  •  '/"JJ'Jd.li  :  ^.^'.•'Vlh  •■  i»:^'}\ 

M-n  â– â– â– .â– â–  

y.a.  ■  rtiJ/.-  ••  Vfi.i'.  ••  xA^  •  t'.ii. :  ?,"iii,/,'nji.r:  •  ui'rni:  •■    A"/A'/'  =  /\ih  'rui...., 
A  •  »(M-ii  ■  iW'iy-  •■  \\h,y.-V"n'Vh  •■  imiwch  ■■  m)i\ui-  •.  tmA)  :  «»a.«*.-  ••  «»«» 

1.  iMs.  n"7.t'.  '  '!.'• 


Les  gens  de  Ninivc  ont  jertne  pendant  trois  jours  et  ont  ete  sauves  du 
cli;\timent  de  sa  colere.  Lc  prophete  Elic  a  l'ait  Ic  sign(^  de  la  Triniti'  sur 
raiitel  cl  lo  fcu  est  desccudu  du  ciel.  Eu  ellVt,  il  a  jete  l'eau  sur  Tautel  par 
trois  fois  (et)  a  fait  voir  lc  mystörc  do  la  Triuite.  Le  feu  qui  est  descendu 
du  tili  i'^t  le  signc  do  l'Esprit,  eonsommation  de  roperatioii  de  la  Trinite  : 
Pere,  Fils  et  Saint-Esprit.  C'est  eile  qui  sanctific  lc  bapteme,  et  'tous  ceux  ♦  foi. 'i^i 
qui  sont  baptises  sont  purilies  par  eile.  C'est  aussi  le  signe  de  la  croix.  de 
riiiraruatiou  du  Clirist  et  de  la  luiuiere  Celeste  qui  sauotifie  ceux  qui  sont 
baptises.  Lc  propliete  Ihiiiirl  a  fait,  dans  sa  maison,  trois  fcnetres;  il  a  jeüne 
peudaut  trois  scniaiuos;  il  a  priö  (trois  fois),  devant  lc  Seigneur  (qui)  a 
exauce  sa  priere  et  a  satisfait  sa  demande.  Par  la  il  nous  enseigne  le 
mysterc  ilo  la  Trinite.  En  elfet,  c'est  par  cllc  (jue  tout  a  ete  creö.  Comme  dit 
1(^  jiropheto  David  :  Tu  enverras  ton  E.spril  cl  (toules  clioses]  seront  creees'. 
De  plus  il  dit  :  0//";v  an  Scii/ncitr  uii  sucrißre  de  (jloire  et  reiids  au  Tii-s-Ilaut 
ton  ru'ii.  Invuiiiie-nioi  au  jour  de  ton  afjliction;  je  le  dclivrerai  et  tu  me  rendias 
grdces-. 

Le  propliete  (et)  scribe  Esdras  dit  :  Lr  Seigneur  dit  :  Tu  rs  ' Ir   Tii:s-Ilaut,    '  [j^'- ''" 
{toi]  ijui  demrurcms  d  jamais,  (toi)  qui  lr  Innires  dans  le  ciel,  [toi)  dont  le  tröne  est 
inviiirihle,  [toi)  avec  qui  coexistent  h  h'ils  et  rEspril-Saint,  (toi)  dont  la  (jloire  ne 

1.  Ps.  cm,  30.  —  2.  l's.  xi.i.\,  14-13. 


Vb. 


r"  a. 


1'.  SAitc.is  i)\i;iiu;.\.  rn4i 

i/.M  ■■  ')'y,t\  ■■  i;;,.t'iA')'  ••  t\w,\x\M  ■  <"i'.t«»""'-  •■  i1'ju:'/'i-  ■•  "n^\h'\n■\•^^  ■'■■  n 

(I  =  ■|?iilll}(  .  S'Auifi  •  •/'iti '  ■•  ti>M'\-  ■■  "'.•'•Ah'/.  :  ?^-i{i  ■■  «»t'.'/'fU:  :  '/ll.flll  ■•  Ol 

•^yA  :  r'i:"r\\\  ■■  ot'V.-r  -i-  ii.yii  •■  yz/yrt-  ••  -v^'A  ••  fi"is''i'  •■  at'f'.'i'iii-  ■■  'Ay- 
.'*'i  ■■  s'M\'ith  ■  m'iniuio-  :  if.yi'  ■■  M./.-i  •■  A?iA  ••  y<i/V<li  :==  «»Ah  :  y.fi 
ny:  ■  \i'^^  •■  i/;i>y<i»-  •■  wwKimM  •■  h/\p  -■  i/»i'/  •  (n^rii'/.  •  htxf«  •  Wiv  ■■  h 
"ni.tvihiui:  ■■  /.rty.ii  •  h/.'i:  •■  nii.v  =  rdnh  ::=  wiih  ■■  ""'w..t\  •■  4'';.ri  •  yfu.u  •• 
)\öy.i\- :  ^lAiin.irtfn-  ■•  A')'.';«^'>  -v-  «»ATdnrt  :  yir^-  ■  wyMwi  •■  y:i\w  ••  n 
f.,i.  ....  •/:  •  n/"'/v.'/:  •  hh"m.h   n,u.i:  •■  i\0'i\  ■■•:• 

>.hv«»-  •■  yn  ■■  mi-  •■  fiiu-  •■  iVi'ii'  •■  /"Art.  ::=  wim\  •■  y.n.  =:=  hy.'Vi'i  ■■  ?. 
";ii,>.  •  h'rhy.'nii'""-  ■■  MxWyi  -i-  nmi:"'  ••  "/uaIi  :  oH\'//,-ih  ■•  yAi:  ■■  aj^a. 

V  •  (ni\M>i/..ti  ■•  Ml.'il  :  (:y.7iV  :  athAl'iyyt  -l-  ?i<»  ••  h1\l.}^  •■  Jft^iA  ••  «i'.'j^.'j 
T  ■•  ■'ill.i  ••  «»^y."i»  ••  a)r'C'>  •  'Wh  •  A(^A.V  :  mh-tlCV  ■  'i'\-f\±'i  ■  rt»<1iA/,"'/  • 

1.  Ms.  >Äfi.  —  2.  iMs.  m^-n-ini»-.  —  ■>.  Ms.  >.y">iÄ'eü'ot>. 


I-  1 


r  b 


finira  pas,  {toi  iln-unl  (jui)  les  anges  se  tienneiit  <hnis  Ja  craintc,  (toi)  sur  le  com- 
iHundcmcnl  de  cjni  se  proditiscnt  le  vent  et  Ic  feit,  {toi)  dont  la  voiJb  est  forte,  [toi) 
donl  la  purole  denicure  (ä  jamais),  (toi)  dont  le  decret  est  pitissant  et  rcdoutable. 
Les  VcrtHS  des  cieux  te  disent  :  Saint,  saint,  saint ' ;  les  esprils  des  jastes  le 
glovifient.  Tu  accordcs  [tes)  bienfaits  aux  {(jens)  pivux  qui  t'aiment.  Tout  elre 
i'ivant  l'adorc.  Sans  toi  rien  n'existe.  En  eß'et,  tu  es  le  Seigneur.  Tu  as  etabli 
Uli  Mediateur  par  Vceuvre  de  la  Sagesse.  Pareillement  l'Esprit-Saint  illumine 
les  yeux  du  cceur  des  sainls.  Quant  d  la  Sagesse,  il  Vembrasse,  lui  qui  est  egal 
foi.  'i.-.,   d  eile  par  la  volonte  du  Seigneur  '  Tres-Uaut. 

0  Irercs,  Esdras  a  dit  cela  au  siijet  de  la  Triiiite.  De  nouveau  il  dit  : 
Sauve-nous,  ö  Seigneur,  des  maiiis  des  mechants;  dans  la  grandeur  de  ta  cle- 
inence  et  dans  la  bonle  regarde  vers  mius ;  par  (ton)  Esprit  puissant  uide-nous 
et  fortifie-niius.  Oui,  <>  Seigneur,  nous  {Ix")  prions  et  nous  elevons  nolre  änie 
vers  loi.  0  Ami  ilrs  Ihiiinnes,  d  Mcssi<\  0  Doux,  ö  Clement,  ö  Miserieordieux, 
tourne-toi  vers  nous;  saure-n(Uis;  leve  ta  face  sur  nous;  rends  lumineuses  nos 
dnies  et  nos  intelligences,  conune  Vor  epure  que  Ion  a  fondu  sept  fois;  purifie- 
jwus  par  l'eau  de  la  justice,  aßn  que  nous  soyons  purifies  de  la  souillure  de 
uns  dnn's  cl  de  nos  corps ;  par  tu  propre  purete  puriße-nous;  souliens-nous  par 

I    •(•.t'.rt  siijiiilio  ii'i  :  c/imilcr  Ic  h  isiii^ion. 


1j. 


1115]  DKUXIKMK  ASSKMIM.KE.  15 

/"•'/v.'ili  •  i^h'iW.'f'i  •■  (l-nc'/v :  jy.ii  :::    urt  ••  >^h■'li»'  ■■  hTo-  :  Mu/.-  ■■  fl>i'>  •  f..i. w. 
<»>j'/.''i'/. :  vn.,1'.  =  vii. :  i-'iuM.  ■■  mfi'r'i'i.  ■■  AI)  ••  y-nAii  ••  aiu'  :==  «»-v»-/" 

^1-  :  WJl  •=:  m  ■■  II.Ml  =  ^V'V"  :  >i"ill.>.  =  <";i.'l"7.T  :  JJ'.ll  :  hTM  -l-  Ui 
•|:  :  rm  ■■.■■  Ilt/ll/.  :  VIl.Jl'.  ■•  tthil-  ■■  -l'.f.Vl-l-  ■■  /"Art.  "  (MI.  :  »»H.yfl  :  Vll.l'.  =  /• 
<i./"Wi,   ::=  «MWiM'f-.  ••  <»A|-  ••   Kt' ■>  ::=   ?irt'"'  =  ^'/   :  ?«'"'J'.?i   :  «»^Vf-C  :  "VrtllA. 

i).  •  t'.n.  ••  >i"/ii.^'n«h.(:  ::=  /-v.  =  MX-y)  ■  ^lll»l■^  :  -wi :  ?."/ii,^nwi.f:  :;=  i'.?i-/-  = 
'\{\M.  ■■  >i"n\.hi\.u.i\  ■■  iiWA"  •  ('.«"AVi  :=  «»Jlivii :  t'.n.  :•=  o»^»»/-  :  aii-i-  =  >',•!'. 

mh'ry:  ■■  vii.('.  •■  t'.n.  =  on'.hii.'/.  ■  Artn?»  =  nhi-i-  •■  f"'flJ^  •■  uy-i-m:  .•  7,11.  •• 
(iKWi  ••  </i[i'.]'iA.iJA  ••  «»-rti-  ••  '/Wi  ••  r.f.c  :  ?»''ill.^"^,h.(:  ••  ?»"/ii,?i  •■  ih/a-  • 
i'.'/"A>»  :=  i'.ii.  ■•  >;'/M-  ••  vn.ji'.  •  i'-ila-  •  >,"/ii.?i  =  a?."/!!.?»^'  ••  jiu:  :  nvTiv  •<■■ 

1.  Ms.  V.lr/-. 

/()«  hrax  fort  et  par  tu  druilc  clevi'c;  fais-noiix  aller  daiis  Ion  elieinin,    ilans   Ion 
bau   plaisir;  eelaire-iious    par  la  lumiere  de  ta  face.  *  Ccci,    6    fr^res,    est   le  •  foi.  'i.-., 
temoignage  A' l'.sd ras  au  suji'i    de   In  Sninlc  Trinitö   et  de   la  [nirilicalinii  du 
Iiaplömc.  (Ksdras)  a  piiblie  \v  innii  du  Cdirist  manifesternent. 

Le  propliete  David  dit  :  WV  pitie  de  moi  et  exauce-moi,  te  dit  mon  cteur. 
J'ai  ctierelie  ta  face;  je  clierclte  tu  propre  fncc.  6  Scirjnotr;  iie  dctournc  pas  ta  face 
de  moi'.  Getto  Iriplc  (parolo)  :  face  (ju'a  nieuliounee  lo  propliöte,  a  trait 
ä  la  Sainte  Trinitö.  Le  propliete  Zacltaric  dit  :  Rejoais-Ioi  e(  e.ntlte,  fille 
de  Sioii,  cur  riidi-nieinc  jf  nnidroi  d  j  liaintrrai  aii  uiilicu  de  lui.  dil  le  Sei- 
i/iK'ur.  Ileaucoup  de  luitions  se  refuf/ieront  aupr'es  da  Seigneur;  ce  jonr-la,  il.s 
deviemlronl  (nion)  peaple  et  demeureront  au  milieu  de  toi.  Tu  sauras  quc  le 
Sei(/neiir  qui  domiiie  tont  in'a  envoye  vers  toi'-.  De  plus  il  dit  :  Je  repnndrai 
siir  ta  niaison  de  David  et  sur  ceu.i-  qui  denieure)/!  /}  Ji-rosulrni  im  espril  ifolisu- 
liilion.'  de  joie  et  d'aller/resse'^  •  fol. 

Li'  pr(i|dul('  .\iuiis  dil  ;  Maiiitenaiit  {je  rais  parier)  au.r  liomiiies  da  Messie 
(pii  accoinplira  (/c  salut),  lorsqu'il  sera  venu.  Le  Seigneur  s'elerera  sar  Irs  hau- 
teurs  de  la  terre,  le  Seigneur  qui  dontine  tont*.  Le  propliete  David  dit  :  Le 
Seigneur  a  dit  ä  mon  Seigneur  :  .Xssieds-toi  a  ma  droite,  jitsiiu'ä  ce  que  j'aie 
reduit  tcs  ennemis  sous  lescuheau  de  tes  pieds'.   Do   plus   il   dit    :    Le   Seigneur 

1.  l's.  XXVI,  7-9.  —  2.  Zach.,  ii,  10-11.  —  .!.  Zatli..  xii,  lu.  —  'i.  .\in.,  iv,  1.3.  — 
5.  Ps.  ci.x,  1. 


v°  a. 


Vb. 


•  fiil.  '.i;. 


♦  r.ii.  'ii; 
r  li. 


10  SAIIC.IS   IVAIÜ  IKiA.  'IKl] 

•;-rt  :  yvi:'/'/.  ■■  ivry./.  •■  Yx^-I'  ■'■■  t'-n.  •  K^yyti  ■■  'iW.y-  ■<■  fiTo-'/.  ■■  ft'M  •■  <» 
MUH.'/, .  athy^rih'/.  ■■  'ni:v  ■■  (i"/ii?»  ••  h.i'.niw  ••  7x1)'^"  ■•  -vil  =  un-'n-  •■  uv  ■■ 

■V   ■■   r/n;i,l.'r-'|-  :   lUxH-    ■■  'Vytl'l'  •■  /"Art.  :•:   ^«»•/"h.    ■•  h'll»'   :  rll.Cll.AJ"  :  »«'/:  : 

y-M:  ■■  'i'\'\-  ■•  y^-y.-'V  •■  mWVi  •■  ""l/lil:  ••  -Mö  •■  in-M-  •  ilVilun-C  ■  H/:  ••  <m' 

JiV-   :   A"/A'/'     i:   <">»Art  :    .f.ll/Vi.C.}"  :    t'-h«»'*   •    y-I^/i-f«»'   •    «»-n/-   ••   V^'/Jl   :   »A"/A 

vnv-  ■•  ll?i'J'/"  ■•  'V.Cftl-  ••  /"Art.  :  h'/n  ••  m'M'  •  'i\"l\\.h  •  "liA-  •■  htt  ■•  mn^y:  •■ 

iiiniiAV  ■•  fini'.v/:v  ••  .t'.vi-'/"/  •■  nfh./-  ••  r»A?,AV. :  ,('.'/»K>i.  •■  hryrvJi  -i-  v 
j>»i.  ■•  /ii/"'!-  ••  A'i  ••  x-.f,"lf'  ••  o}h"Vi  :•:=  fljji'.n.A"»'»-  •■  yrt+n  ••  hsM^h  •■  tu. 
V  ■  Ahf.Ti/.yj  •  ^ft''"  ••  Vi»-  •■  n?iV  ••  oit'txv  •  r/i'/.ft  :  /"CO ii-  i:  H»yit;n/:jP'>rt  •■ 


M/  vivant;  man  Dien  est  beni ;  Ic  Dien  de  moii  salitl  est  eleve'.  En  outre  il 
(lil  :  Ne  rliassp  pas  ton  Esprit-Solnl  <lr  inoi'-.  II  dit  oncore  :  Quc  Imi  l'.sprit- 
Suiiil  inr  r(»iditisc  ddiis  la  Icrrc  de  la  jitslire'I  Le  prophete  Isa'ic  dit  :  Ennitcz 
inaparolc;  comprenez-moi ;  fdilcs  attentio)i  a  mes  paroles.  Je  n'ai  pas  jnirlt- ni 
cachettc,  var  hl  ou  je  tue  truuve  tiioi-memc,  mon  propre  Esprit  m'aide. 
♦  foi. 'iG,  Avez-vous  vu,  6  "freres,  comment  Ics  prophetcs  oiit  expose  et  preche, 
dans  los  Saintes  Ecritures,  touchant  la  Sainte  Trinite?  »  Lcs  freres  repon- 
diiriil  r|  lui  dirent  :  «  C'cst  la  voie  de  la  justice  et  de  la  foi.  ()r  iiicii- 
heureux  est  celui  (lui  va  cu  eile  :  il  vivra  ä  jamais.  Mais  pour  ceux  (pii 
la  repiidient,  leur  lin  sera  dans  le  supplice  eternel  qiii  n'aiira  (ni)  terme,  ni 
acliövonicnt.  En  cfTct,  la  Loi  et  tous  les  prophetcs  ont  prophetise  au  sujet 
de  la  Sainte  Trinite  (et  ont  dit)  que  le  Scignear  de  tuutes  (clioses)  c'est  le 
Pere,  le  Fils  et  l'Esprit-Salnt  qni   a  jiarle  par  la  büuclie  de  ses  proplietes.  » 

59.    L.V    PRESEISTE     ItELNlON     DES     JuiFS     EST     SECRETE.     AloiS     Hioi    Joseph, 

'  feil,  'iii,  je  dis  i\  J(trid)  :  *  <(  S.ipplie  lcs  freres  de  nous  (permettre)  d'ecrire  ce  quo 
nous  avons  dit  enirc  nous,  aliu  que  ccla  soit  utile  pour  nous  et  pour  ceux 
aussi  qni  viendront  apres  nous.  Voici  done  que  la  verite  et  la  loi  nous  ont 
öle  revelecs.  »  Jae(d)  leur  dit  :  «  Nous  ne  ferons  pas  entendre  notre  expose  aux 
cliröliens,  car  voici  que  nous  süinmcs  enlrcs  dans  le  Nouveau  Testament.  Lcs 


r 


r  1). 


1.  I'.s.  wii.  'i7.  —  2.  i's.  1.,    1.!.  —  .!.  I's.  CM  11.  lu. 


V»  :i. 


fit?]  DRUXIKMK  ASSKMIM.KK.  17 

ii'i-o  ■■  hr'i-  ■■  {Yf\i:M{\  •■  ov..y:^ty.  •■  hrwi  •■  hh""<-  ■■  .ii->  =  »»/"cor-  ••  "'"/ 

(j-r-»»- :  in",y,, :  y«)";!»«'»-  ••  Aii.i-  ■•  hCMis'i  •■  ««y.rt'/'y.}»'«"-  ••  i^am'V  ••  a?»a  •• 
i)A<i».  ••  -iMu  ■■  ht\""  ■■  f'i^M  •■  ')'",{]  •■  [_y.']r\n':o«-  •.  uh.'.hn:  •  i.Vi  -i- 
"iiJu/n  •  y.ii.  ■•  ;i.t'/..A  :  vii.y.  =:=  h)w-  •■  hr'i  ■■  ff"i/..M  ■■  ai^a  ■•  wa-  ••  i//".»  =  - ''i 
rtiy."i>.nv-  ••  y.';."Mi'"-  •■  «»^ta';.»!""-  :=  yii.  ••  ^..«^yyfi  ■  vii.y.  ••  ii?»'»/-  ••  <iii'ji 
II  •  )n:M:n  ■■:■  «»y.'in/.»»  •  (i'/'y.c  •  hi-'i-  ■■  n/.Ji :  ?»'Vii.h(iJi.(: :  k«u.'i-  •  «» 

;,.A  •;:  wiMi.  •  hhin-  :  "iiHU.  ■■  ^y.l^y.•  ■  h.y}^f'"l:•l  •  tV'I-  •■  ■/y."7',"/-  ••  jk: 

^"i- :  >iA  :  s't""i»'  ■■  fiy-"'  •  >i'r.'\^m].,l-'|»•  ■  A?.A  :  y.\7i<»-  ■•  ?i'/''i'.'r'f'"'-  ••  AVJC 

hdf'/'h'  ■■  h'iiif'  •■  «»yn.A}"  ••  ""'ih/r  ■■  y-"i.'/.  ••  -i"/'  \n'M\  •■  t^h-yt  -i-  <"  •  m-  '««, 

V"  b. 

I.  M-.  n<A\.  ~  2.  La  forme  «n'/lic.  sc  renconlie  raremcnt.  Dillmann,  dans  son  Lex. 
iflh.,  un  Signale  deux  exeniplcs  (col.  üü8). 


clirötiens,  eux,  croicnt  au  Christ  avcc  droiturc;  liieii  iiiicux  ([iie  nous  ils 
connaisscnt  sa  Loi  et  son  Testament;  de  plus  ils  onl  des  Ecrituros  qui 
n'existont  pas  chez  nous;  ils  ont  la  science,  la  sagesse  et  la  connaissance 
de  la  Loi  it  du  Testament.  Voici  quo  nous  voyons  qu'ils  maudissent  ceux 
qui  violent  leur  Loi  el  lour  Testament,  et  en  outre  qu'ils  exconimunient  de 
ri-]glise  et  appellent  apostats  ceux  qui  ont  viole  la  regle.  En  efTet,  l'Esprit- 
Saint  lour  enseigne  ce  (jue  nous  ne  couuaissons  pas  nous-memes.  'Comme  •  fol. 'lO, 
dit  le  prophete  Jocl  :  Je  repandrai  de  mon  Esprit  siir  tont  i'-tn-  {(Iniu')  d'une  rliair  ; 
ros  fils  et  cos  ßlles  prophetiseront' .  Le  prophete  Isat'e  dit  au  sujct  du  peuple 
des  chretiens  :  //  sera  beut  dans  la  terre  (jite  le  Scigncur  Sdtxtotli  a  benir.  II  a 
dit  :  Belli  est  mnn  peuple  'pii  est  en  Efjypte  et  (jui  est  en  Perse.  Israel,  lui,  est 
mon  lieritai/e'.  Pour  nous,  fr^res,  peuple  des  Juifs',  nous  n'avons  pas  reconnu 
pour  exaite  la  foi  des  chretions,  (fait)  qu'ils  ne  couiprennent  pas'.  Voici 
que  nous  voyons  los  patriarches  et  les  eveques  excommunier  les  hommes  de 
leur  peuple  qui  ont  trebuche  hors  de  la  voie  du  Christ.  En  elTet,  cux-memes 
ne  re(;-oivent  pas  (dans  la  communaute)  ceux  qui  n'ont  pas  la  foi  (orthodoxe).  » 

GO.   L\  VEME  DE  XoTRE-SeIGNELK  JeSLS-ChRIST    et    I  "iNCRKDrilTK    DES   .JlIFS. 

—  Les  freres  repondirent  et  lui  dirent  :    'a   Ta  doctrine  est  merveilleuse-  ♦  foi. 'n;, 

\-  b. 
1.  Jool,  II,  28.  —  2.  Is.,  XIX,  2'i-2.j.  —  3.  M.  a  m.  :  societi'  des  Jiiifs.  —  l.  ^L  ä  m.  : 
qui  ne  coinprcnnent  pas  ceci. 

P.^TU.   OR.   —  T.   XIII.   —  F.    1.  2 


18  SAHGIS  DAin.liGA.  [118; 

11,1.1:  :    ihMh  :   '\Wl\Wi  ■■    •'•A   :   WMWv  ■  Vll.P'l-  ■  Whil  =  '/'XTil: '  •  hhlW.tx 

V  :  hS(\l\  •■  In.Mh  ■■:■■  hti""  ■  Vi»-  ••  'i/..h.  •■  u\u»>  •■  ift\(i>  ■   'iWM  •■  nw't  •■  h 

n.  •  /i.A.i'.yft  ••  'ttt.y.  -i-  vn-  =  ^v  •  Mni:  ■■  «»-fti-  ••  y^v-i  ■■  ?rfiv  ••  A+v-l-  :•:  i/o- 

(1.  ■•  ;i.t'-ii :  -AS'.-'V  ■■  i\h'i\'  •■  hfi  ■  ;../"»ii'i'.}"  •  AhLTi-r-fi  -v-  tih'n-y.  ■■  *»?,a«»-  • 
}i.yy:"i'i'""-  ■•  rx"i\i.hnih.i:  ••  hOf"  ■■  A,.«f.'/'y.  =  y.r.hv-  ••  fih-iw.hiuui:  ■i-  y.ii  • 

foi.  .7,  «»;,.t';,.A  •  vn.i'.  •■  .('.(1. ::  ri'i'AV-  •■  Mh  •■  •l•n.•^A•J'.  -v-  «»•ft/^v-  .■  -i-i-«ftföD. 
jl  i:  'r-Mvv  ••  <i»7^jh  ••  h/..y:\"iv»- :  .'j.n  •  chM)»»-  •  .t'.ii.  ••  h.ftyyfi  ■■  'iW.y-  ■'■■ 
ntM'  •■  of-M'  ■■  XA'/'-'i-  •  h">'  •■  Kychv-  •■  inivi  -i-  owm'/.  ■■  "itt.y-  ••  .i'-n.  • 
ii>i>/-  ••  hy-n-y-  :  ?»A  •  Ai.e[h]'/"/-  ••  mcMtx  ■■<  /wf,:-!«»-  .•  -jftKö'-  •  ?,'';ii.^ 

■i  ■■  hi^^^n■n  -i-  othAirvti'/,  ••  vn.t'.  ••  a'-ii.  ••  vo-  ■•  Äi  •  h(«>y,h  ■  hh./- :  AdA  =  ,1» 

1.  Ms.  r'XVJ:.  —  2.  Ms.  >,.o.c.0.i'.n.  —  .).  Ms.  w:i'/.V/. 


r  a. 


ful.  'â– : 
r"  ;i. 


mont  belle,  6  uotre  frere.  Cepcndaut  nous  le  ilemandous  de  coiitiiiucr  ü 
nous  (expliquer)  les  parolcs  quo  les  prophetcs  mit  precheos  touchant  la 
venuc  do  Notre-Scüjneur  Jesus-Christ.  En  elFet,  vnici  qiie  nous  voyoiis  que 
tu  piissedes  de  noiubrcux  tcmoignages',  (tires)  des  Ecritures,  sur  ce  sujet.  » 
11  ri'pondit  et  leur  dil  :  «  Oui,  je  (vais)  vous  exposer  (cela).  Le  propliete  Isaie 
dit  :  Voiri  que  moi-mOmc  je  pnserai  daiis  Sio)i  une  pierre  de  scandalc-,  c'est- 
ä-diie  le  Clnisl  (jui  est  devenu  un  scandale  pour  les  .luifs  qui  sc  sont  scan- 
dalises  de  lui.  Conime  dil  ./«/;  Ir  Juslc  au  sujet  de  C('u\  iiul  nnul  |ias 
re^'u  lo  Christ  :  7>c  Seifjiieur  iic  siiuvrra  juis  Ic  mecliaiit  et  l'impie^.  Ea 
effet,  ils  u'ont  pas  voulu  voir  le  Seigncur.  Le  pi-ophete  Isaie  dil  :  l.cur  mie 
est  i()iiiieitse\ 

Le  prophelc  Joel'  dit  :  Exercerez-eous  donc  la  veiujeanre  rontre  nun'.'  l're- 
parerez-vous  la  vengeance  contre  moi?  Vivcmcnt  et  rapidement  je  retoitniemi 
{votrc  vcDc/eance)  sur  votrc  tete'\  Le  propliete  Isaie  dit  :  //.v  sont  alles  dans  les 
lenebres,  a/in  dr  ne  pas  roir  la  lainiere'''.  Le  ])ropliete  Osee  dil  au  sujet  des 
Juifs  qui  nc  croicnt  pas  au  Clirist  :  Aree  raison  le  Seir/iiear  les  a  rejetes,  car 
ils  mit  refuse  de  Veeouler ;  ils  deviendront  {la  pluparl)  d'entre  ea.r  errants  parnii 
les  peaples'.   Le  propliete  .leremie   dit   :   Voici  (jue  moi-ntenie  je  ferai  renir  le 

1.  M.  ii  in.  :  il  1/  ti  che:  toi  de  nombren.r  tentoignages.  —  2.  Is.,  \iii,  l'i.  —  3.  Job, 
xwvi,  (;.        'i.  Is.,  Li.\,  8.  —  5.  JoOl,  111,  h.  —  G.  Is.,  L,  10.  —  7.  Os.,  ix,  17. 


V"  a. 


fii9]  DK[ixiftMi<:  assi:\iiu,ef:.  lo 

>iA  :  txT'i-  •■  Mn'Mffi :  iii'i''A"i  ■■  f\y."vi  •■  oi/.M'i  ■■  .iriin  •  ii.M'-  := 

i'.ii.  ••  hM-yi)  ••  vn.t'.  ::=  i',«i.y.?, :  >,"iii7»n,/i.j:  ••  (I-^i'.a  :;  «»Juxi  •  i'.n.  ••:: 
ai'hi-  ••  ^'"/y.  ■•  yft'rih  ••  yta»-"ri  ■■  .-»'A  •■  ^/»xw/r-  ■•  »»äav,  ••  ut-tii-  ■■  k"'i.  •  0» 

i\hi\'  ■■  wyv-  ■  lu/n-H  ■  .e.ii.  •  ?»'Vii.^r>«/i.(:  ■  Aii./-  ■  y^'r-n  •  l/^(»•/^^  :  Äni. 

•j  '  ••  ^•n(:■/l'"  :  Ml  ••  y.}^\l.  •■  »y.'i-w.c  :  yfi'f-n  ■■    «»^ti  •  y.hu.  ••  ni'.'i'j.'AT ••  *r.>i  ", 

•;xti  ::=  <"<^ii  :  i:m-  •■  i'-'L-r-"-  ••  i'-vuir^'  •  n^xiiM  •■  y.'isyo-  ■.  tirv  •■  wy 

1.  <n  radical  est  de  seconde  iiiain.  —  2.  ^  esl  de  seconde  main.  —   !.  Ms.  n-l'fl-'iV.  — 
A.  >)•/">,  ajoutö  en  marge»  est  inutile. 


malltcur  sur    moii  petiplo  scloii  le  fruit  de  leurs  oeuvres,  car  ils  n'ont  pas  fail 
attention  ä  mes  paroles  el  ils  o)it  fransgresse  ma  Loi'.  » 

De  plus  Jacob  leur  dit  :  «  ü  fröres,  voici  que  nous  nous  sommes  scandalises 
(au  sujoli  du  Clirisl  et  quo  nous  n'avons  pas  cru  en  lui.  En  eilet,  depuis 
quo  "  Motic-Seif/nciir  Jcsus-Cluist  est  venu  jusqu'ä  la  presentc  epoque  du  '  i^"'-  ''': 
regne  du  roi  Ueraclin.s,  il  y  aGOO*  ans.  Voici  que  nous  avons  ete  disperses 
et  repiouvös  dans  tous  les  peuples.  Le  chAtiment  est  venu  sur  nous.  Ceux 
qui  croicnl  au  Christ  nous  ont  faits  captifs.  Satan  nous  a  asservis  et  a  fait 
de  nous  son  propre  peuple. 

(il.  La  cnoYA.NCK  \u  CniusT.  —  Le  prophete  Isaie  dit  :  Le  Sciyneur  viendra 
dans  la  forcc\  De  plus  il  dit  :  Cr  joiir-lä,  Ics  soiirds  entendront  la  parole  de 
l'Ecriture;  ceux  qui  sont  dans  l'ohscurite  (seront  eclaires);  les  yeux  des  avengles 
cerront ;  les  pauvres  sc  rejouiront  dans  le  Seigneur  avec  allegresse;  les  gens  de- 
sesperes  seront  rassasies  de  joie  dans  le  Saint  d'Israel*.  V.n  outrc  il  dit  a  ce 
sujet  :  Mnsi  dit  le  Seigncur  d  la  maison  de  Jacob  qu'il  a  fait  sorlir  de  la  mai- 
soii  dWbraliani  :  Ce  n'esl  pas  maintenant  (jue  Jacob  sera  confnidu ;'  ce  n'est  pas  *  M. '.:, 
maintenant  (jue  son  visage^  sera  bouleverse.  iMrsque  ses  enfants  verronl  mon  ceucre, 
(accomplie) par  moi,  ils  sanctißerotü  mon  nom  ;  ils  sanclißeront  [le  Dien  de)  la  maison 

1.  Jer.,  VI,  19.  —  2.  Le  ms.  porte  700,  mais  les  chilTres  ethiopiens  %  (6)  et  %  (7)  sont 
souvent  employes  l'un  pour  lautre.  —  3.  Is.,  xl.  lü.  —  /i.  Is.,  xxrx.  I.S-IO.  —  .",.  M.  u 
m.  :  ton  visage. 


20  SAHr.IS  D.\I?KH('..\.  no' 

A    <»A?iA  ••  f.'V/-  :  hryd'i-n  ■■  ;i./[h]'">'>}''«"- :  hih  •■  a?,a  •  hnwi-ij"«-  • 

•f-i  '.:  «lu:  ■  >iA  •  HA-  •■  y.y.'Yh  ■•  hn»«  ••  va'I'  =  m'/'j:/.  =  •m.  ■  nx-.?."  +  •  .c-j 
-ni:  ■  ?i";ii,hn,/i.L-  ••  fur-A-  ••  'JA'/"  ::=  hft'/"  =  vn<.  =  •i-iirt'.  ••  rtn?«  =  at-tii-  •■ 

rtA'/"'  :    "VÄllA"«'»-    ::    «»A?iA    •     IAH).    •■   CiVfl"!    :    Ä"7A5r|/-    ■•    «''/■•l''>V-    ••    A-on-    : 

h.f.'V',"«"»-  ■  *»'/'Mli(V<'"-  ••  A^/liM-n  ••  y.'i-MV  :  X-.P.'«I'  ••  OHl'lÜ  ■■  tt\il-  :  l'"X[^] 
•I: '  '■  hW.M'h  •■  hliff"  ••  in-M-  :  rn'/n,  ••  fifi'J"  •■  flJ(J/-.«fc  =  AWA-«»-  •  hf\  ■■  Vh9" 
V-  ••  P'\:  •■■■  tnnh'ilU  •■  i'..e.'V/-  :  uH'-an.ii'  •■  .l^y.OJ't'  -.  UA'iti9°  •■■  (D!f,{^.'lh'l^9'  ■. 

iih«" ■  [(Ml. :] hM'-yfi  ■■  vn.i'. :i:  whii :  ?.A : ?»'/"'/• : mn'.Mti  i7i,'in.h<. ■• 

1.  Ms.  -TA-f-öo-.  —  2.  Ms.  -VA"-!-.  —  ;5.  Ditlologie  (apres  n»jc*  il  y  a  dans  le  ms.  :  >ift«n»  i 
T't/.  I  '/?<:).  —  4.  Ms.  OA<n>.  —  5.  Ms.  r'^t-U. 


de  Jacob;  üs  cniimlront  aussi  le  Dieu  d'lsrael.  Ccux  donl  l'esprit  dtail  efjnre ' 
voniKÃœtmnl  la  sagesse  {du  Seiyneur);  ceux  encore  qui  niurniuraient  apprendront 
(sa)  Loi-. 

De  iiouvcau  il  dil  :  Ce  jour-lä,  ccux  qui  seront  restcs  d'lsrael  ei  ccu.r  qui 
auronl  ete  sauvcs  de  Jacob  ne  continuerontplus  d  avoir  confiauce  cn  ceux  qui  les  ont 
cf/ares,  mais  ils  se  conperont  au  Seifjnrur,  le  Saint  d'lsrael.  avcc  justice.  Ceu.i^ 
ijui  seront  restcs  s'appuicront^  surle  Seigneur.  Quand  Ic  nombre  des  Israelites  scrait 
cunime  le  sable  de  la  mer,  ceux  qui  seront  Testes  seront  saures  (seulement),  car  le 
foi.  i7,  Seigneur  fera  une  extermination  et  un  relranchcmcnt  '  avcc  justice  dans  le  monde 
enticr\  En  ffTct,  la  faiiiille  des  hommes  est  demeuröe  daus  la  tristesse  et 
radliction,  eu  Arne  et  (en)  corps.  Voici  que  le  Seigneur  les  a  gueris  et  a  fait  la 
paix  entrc  eux.  Ceux  qui  ont  suivi  les  dieux  impurs  et  los  ont  servis,  il  les 
a  sauvös.  II  a  cnseigne  les  peuples,  aün  qu'ils  raconlassent  la  verite  et  l'exac- 
tilude  touchaut  la  venue  dji  Christ.  En  ellel,  lui-menie  est  le  donateur  de 
la  paix  et  le  riiconciliateur  pour  tous  ceux  (jui  croiriit  eii  lui.  C'est  pour(juoi 
ils  seront  sauves;  ils  hcriteront  de  la  vie  eternclle  et  ils  glorifieroni  le 
Pere,  le  Fils  el  l'Esprit-Saiut. 

62.  Le  samt  i'Ait  i.K  iiAPTKMK  ET  i'Aii  LA  Loi  .NouvKLLE.  —  Commc  (dit)  le 

1.  M.  a  m.  :  qui elaient  egares  dans  ktir  csprit.  —  2.  Is.,  xxi.\,  22-24.  —  3.  M.  a  m.  : 
seront  for/s.  —  4.  Is.,  x,  20-23. 


f|21|  DFllXIKMI",  ASSF.Mni.KK.  21 

hff"  :  :f-M"<-  •■  hnu:  •■  'i-'i'l-  .  iit-M-  •■  ny.-of-  .  oihm'.lm  "■»'  ;  m-M-  ■• 
■jy,'r  ■.[■■  uty.yry,-'/. '  ••  h/.'i'.l-  •  Vi'J"  ■■  <">»'>A  ••  hö'["\-  ■  i»{\.M.t\  •■  hh""  ••  «» 
ihWv  •■  '"iV  •■  o*-til-  •■  [\y:i»-  :  i»)un;h\\\v  ■  i»-t\\-  ■.  V'i'j"  ■■  lu/"  ■•  hh-lV""-  •■ 
Aiixunv  •■  «»A'Kjpjv  ••  hi\  ■■  h'\w.yM'  ■  \\'">  ■■  y-i^K-  •■  t\i\,h^-\'  •■  wy.^nv..  •. 

•1?ti|)U'    ::  Vi»-  •    IUI»-?!-!.-  ••  hh-Vn-  •■  l'Hl.'l-  :  «l?i'>f-  ••  T'/''!-!-'  -i:  m{\hy\-  •■ 

ÄA  ••  h'/"/-  •  [<"]iivn<.  •  }^'i\l  ■■  y.o">xi  ••  h"'!'!  ■<•■ 

(nit(ii\  •■  i'.d.  •■  h""  ■■  ;i.'/'"i-l<"-  ••  iM'in-  :  (hl,'/  :  hyoy:  •  h'ry:"i/.  ■ 
X-.e.-+  :  i"?,t'y.r>  •  'jMUI  •  l/'-rih.  :  <»>(/•  ••  "»•l"7lK.  ••  VlIV.  •  ?iA  :  .f.-'VJVK'«»-  •• 
}(,y:.)'  •  tn<"iM"ll  ■  rn^AP  :  h"7V'  •  -/v/nfnv  •■   'liW  ■  wV.UU».  -.  ÄA  =  hTMx 

',v.  ••  '/'.f.f:  :•  ^v  ;  <"-?ii-  •  ?,";ii.^n./..t:  •■  «i^ao  :  ni^.f. :  i/^hiaa'    !=  '/"WiA 

1.  i.  Ost  de  srctiiulc  luaiii.  —  2.  Ms.  'r«".|>-l-.  —  .'!.  •>  est  de  secuiide  muin.  —  4.  iMs.  ii>i 
•»flAf.  —  5.  Ms.  iivvnAf. 


pidjiliilo  /.v(//('  iiu  siijet  do  C('u.\  (jiii  auriiul  nu  au  Clirisl  :  Ymis  nr  cmis  suucicn- 

(Ircz  plus  des  rlioses  d'aiitri'fois  'et   rmts   nr  penserez  plus  aii.c  elioses  de  jadis.   *  fol.  'i8, 

Voici  (jiir  nmi-niriiie  je  fcnti  itne  rliose  nourelle  ijui  iva)  se  manifesirr  luninleiidnl . 

aßn  que  voiis  (la)  eonnaissiez.   Je  ferai    un   eliemin    duns    le  desert  et  je  ferai 

eoiiler  l'eau  dans  la  soUtudc'.  Les  betes  sauvayes,  les  oisenux-  et  les  volaliles^ 

ine  heniront,   eur  j'ai  donne  l'eau  dnus  le  desert  et  j'ai  fait  rnuley  {l'eau)  dans 

la  solilude,  afin  d'abreuver  mon  peuple  et  mes  elus  (jue  j'ai  arijuis,  pour  raeonler 

nia  ijtoire  et  aeeomplir  mes  ordres\  Voici  que  c'est,  ö  freres,  la  proplietic  au 

sujet   du   liapteuu'  et  au   sujrt  de    ceux  ciui  out  ciu   (et)   qui   sont  demeurös 

alleres  de  verite. 

De  plus  il  dit  quil  m-  faut  pas  que  nous  vivions  selon  la  Loi  des  Juifs, 
apri'S  ([ue  Molie-Seiijneiir  Jesus-Christ  est  veuu.  Je  'suis  le  Seigneur  qui  e.r-  •  fol. -is, 
pnse  la  verite  et  indique  la  sa(/esse.  hassemhlez-vuus ;  rrnez  et  tenez  conseil  en- 
si-nilili\  raus  i/iii  avez  ete  saures  d'entrc  les  peuples'.  En  outre  il  dit  :  Je  suis 
rertes  le  Seii/neiir.  II  u'ij  u  jias  d'autre  Juste  et  {d'aulre)  Vivißcateur  que  nioi ; 
il  u'i/  a  (personne)  eomine  nmi.  Tournez-n)us  rers  mi>i  et  raus  rivrez,  vous  qui 
(venez)  des  extreniitrs  dr  la  terre.  Je  suis  Ir  Seifjneur  et  il  u'ij  en  a  pas  d'aulre 


T"  a. 


r  b. 


1.  M.  a  m.  :  le  champ.  —  2.  M.  a  in.  :  les petits  des  oisenux.  —  3.  rt.Aift  est  la  traiis- 
criplion  du  mot  grec  oEipr^v,  qui  designe  un  oiscau  inconnu.  Cest  pourquoi  nous  avons 
enqiloye  un  tcrme  generique  dans  notre  Iraduction.  —  \.  Is.,  xliii,  18-21.  —  5.  Is.,  xlv. 

10-20. 


22  SAliC.IS  DAHIlliCA.  [122] 

y: :  yf-A-  ••  (H.yi :  <"vfA-  ••  fi^fi'i  ••  ('./•/.  :  ATxiw.hnthA:  •■  iny.{\i\  ■.  nnwrl- :  «» 

X-.f.«>  ••  -Vn.!»-  :i:  «»('.'/"ÄJi.  ••  my.^-.Ui/,-  ■■  Vf-A"«"-  :  ?»A  ••  ('.t.'/ll«!!  :  'hT'hlW.h 
VI'"  :  in't\\-  ■■  l/.lt'l'  ■■\-  (»htm  ■•  7."7.  ■  tn-il'/'  :  0'J"t:  ■l-  ,1M1.  :  Vn.l'.  :•:  hjl'l'/.- 

V  •  ?»ft'/"  ••  yx.i-i'U.i:  ■  (nh.'iy/riii  ■  tth'H-  ■•  uiMhh  ■i-  y.n,  •■  hM-yn  ••  v 
tt.y.  •■•■  iixyio' :  ^v  ••  «'.n, :  hnw.hn.h.i:  •■•.■■ 

y.i\,  :  uhcyh  '.  WLi*.  •::  «».e.e.-'VTö»- :  -hnw.hnthA:  ■  y-hi-  ■■  h'%/.  ■■  iw  • 
htrw  ••  «inm-  :;=  ht\tn>  -.  ?,.n'>  -•  ^y.tx'v  ■•  yi'n-ZM-/.-  ■  i»-t\'\-  ■■  ry-i:  •■■:■■  ?iA-  : 

n..i'.  ••=:  rt"7,e'i-  ••  y.yi/.-  :  ft-nwi/-  :  h-iiLh-nji-c  -i-  a^M/.  •  h^'.'/jj»-  •  yvy.-'t  •■ 
ifiy-l'  :■.■■  athön  •  jiML  ::=  «»-ft/-  ••  vfA-  ••  r.<'.(:  ••  «»/>h  ■■  V7(Vö»-  =:=  «»hrtii  ■  h?^ 
f.i  'S  SV.  •■  'JAr  ■•  nj;wi'  •■  vn.  pö»-  ::= 

y.n.  ■■  h.fiyyfi  ■  vn.,i'.  ■^■-  h''i\Ovn.h.{:  ■■  hrf\\\s  •■  h.y-Yi.^y'i.  •■  yx^u.h-n 
th.c  •  «nh/Ji  :  hfii'CM  ■\-  hniLh-ttda:  ••  hrf\\i'i  ■■[■  h''n\Mhh.i:  -•  iif^'i  ■■ 

1.  .Ms.  hCKho-.  —  2.  Ms.  (lÄ/ii. 


(luc  mni.  .Ir  I  (li  jure  juir  inni-inriiic.  d/lii  de  ncjxis  rchrcr  iiut  pdrulr  ijiticsl  sovtirdc 
ma  hoiirhc  :  Voici  (jtic  taiil  (/cnou  sc  pivslrnicra  ilcviuit  mai  et  ijue  tuutc  Inngue 
supplicra  le  SeUjneur  vi  hii  ilira  r/loirc  et  justice.  Tous  ceit.r  q\n  se  sont  cloigncs 
foi. 'is,  du  Seiyneitr  viendronl  et  seront  ronfondiis' .  Le  prophete  Moise  dit  :  *Que  ma 
parole  descende  comme  In  rospr,  romme  In  pliiie  siir  un  rhamp  et  comme  la  neige 
sur  In  laine- !  Le  prophete  dit  :  !Se  rrains  pas,  rar  In  ne  serns  j)as  cunfondu,  et 
ne  t'epouvante  pas  de  ce  (juc  tu  ns  ele  Iraitc  comme  un  homme'.  Le  prophete 
Isaie  dit  :  Je  suis  virunt.  dil  le  Seigiieur''. 

Le  pi'ophelc  Zaclmrie  dil  :  l.c  Seigneur  les  sauvera  ce  j<utr-Id,  comme  les 
brehis  de  son  peuple.  En  ejj'et,  des  pierres  sainles  seront  roulees  sur  In  terre''. 
Ce  sont  les  disciples  de  Notrc-Seigneur  Jesus-Christ.  Comme  dit  le  prophete 
Dnvid  :  Les  eieux  racontent  la  gloire  du  Seigneur;  les  cieu.v  ennncent  Idnirre 
de  ses  iiKtiiis^'.  \)c  plus  il  dil  :  Duns  laute  In  terre  est  nllee''  leur  pnnde ;  jus- 
â–   foi.  'is,  (ju'nii.r  e.rirriiiiles  du  mondr  esl  purveiiur  leur  * pnnde^. 
^    ''  Le    propheti'    Isn'ic  dit  :  Le  Seigneur,  mon  Dien,  ne  m'abandonncrn  pas ;  le 

Seigneur,  (rnaii)  juge,  est  npparu.  Le  Seigneur  est  notre  Dieu ;  Je  Seigneur  est 
noire    roi;  lui-meme   le  Seigneur  nous  sauvera".   De  plus   il  dit   :    Voici  (ju'il 

1.  Is.,  xi.v,  21-24.  —  2.  Drill.,  xxxii,  2.  —  3.  Is.,  i.i,  7.  Le  conti'xto  nous  a  obliiijö  k 
donner  ce  sens  parliculier  ;i  -l-ftiih  ([iii  sigiiilic  ordinaircment  :  prendre  In  noliire  hii- 
maine.  —  'i.  Is.,  xi.ix,  IS.  —  5.  Zach.,  ix,  IG.  —  0.  Ps.  xvm,  1.  —  7.  M.  ä  m.  :  est  sor- 
tic.  —  8.  Ps.  XVIII.  4.  —  9.  Is.,  xxxiM,  22. 


[1231  i)i:r\ir.MK  assf.miuJ'IK.  2:! 

aunh'l:  ■  ?i"/ll.^nji.(:  •  y.f.'V»  ■=  mUfit]  ■■  (Ml.  :  ','i>-  ••  i',«nX7i  ■■  vy.'Yt'i  •■  riiJi 
fii\  ■  ji'.n.  •  '/'••/•  ••  ?i'/'}i»i«'"-  ••  ii,i'.<{.r:i/  •  y.t\"'Ht  •■  .•'•a  ••  "Mi/.  ••  •i?iii[ii]-/:i/-  ••  a 

atUdl\  •■  (Ml.  ■•  i\Kii  ■  Wi'J./"  •  ACOl'  •  ll<i»-?r(:  ■•  r»}7.A  ••  «^';■A   i:  fi'/'O- 

>. '  ■•  tixwiw  •■  mh^rh-'i.  ■  /-/"/xe  ■  l^t\'|"  ■•  ,iiT  :  ('.«»j;?i  •  ?«';"}it'  •  wi-'v 
iTiit'>.  ••  -ncw  ••  h.io\'i\  ■■  -vii'^y^h  •■  X-C-T-v' :  wm'i  ■■  «»•iny.rii :  '/".c.-'i>.'it'  ••  «».c 
I'IMja-  ••  h.i.un  :  n«"'U/..>,'i-^'  ::=  h.yv  ■•  ('.rt.<;,üi.  •    Ärl.»rn  •  «»y.rty'i-  ■  «»('.•i-  ' '  ' 

«»"/';. :  [.('.11. 0 iiAj/-  ■■  in.Mtx  ■<■  tn-hi-  •  h"'U •■  yh\i:K  •■  ?»'Vii.ä(i,/i.j:  •  h 
r^'^^  ■■  f\ö^  ■■  h<7.ii-n  •  (ij'.-.c.-)'  =  onJvit  <■  wy./..K  •■  vfA- :  \\wt\  •■  hyrYV't-  •■  a 

h"]\\M\.M:  ■■■.■■  l"U{ttt  ■■  (Ml.  •■  <"(M1.A>.  ••  Ml.('.  ■•  Ah  •  «»•?»-|:  ■•  Wil:  ■  Jl 
A    •    \vm  :  1"'ljlUiu-   :[■.  i;,h    :  /.rt.CVl-l)  :    flC'/V  ••  A^/liHH  :  ll«"  :  ■\-\)''i  ■  1yt\\\  ■■ 

hx'.v.  ••  T'v:i:  :  //o.e,"v>  :::  }i«"'ii  •  (Ml.  ■  i\"m.hi\,u.i:  •■  uhy.-Vih  •■  h'r'W)  • 
h{\/.h.A  •  'i'S':f\9'  ■■  AI/  •■  s''M""'i  •■  t\'i'\(\'  •■  uyhi/.'itM'  ■■  ix.ixUn  ■■  A"in/.  •• 

'/"Ali'l:    •   V7/"V   ■•      ,('.^?i('.}"   ••  «»('.•IV/'7i.   ■■    »"f\hWl"/.   ••    «»('.rt'V  'i.    ••  A  ••(:  ••  11 


I.  .Ms.  i\an-o-'/..  —  2.  Dans  ms.  diltoloüie.  —  3.  Ms.  iih.i';V"/lt 


lul,  v.l. 
1"  li. 


viftidra  nous  saurer'.  V.n  ouln'  il  ilil  :  Quel  est  rchii  (l'ciilrc  rous  (fiii  cniiiil 
[Je  Spif/neur)  â– '  Qit'il  i'coute  la  roi.r  du  Sciipieiir  [et  ijn'il  iiwuiiiplissc  Vaiuvrc)  de 
ses  commmidements  - ! 

II  dit  cncon>  au  suJl'I  du  Xdiiveau  rcslanieut,  c  cst-a-dirc  de  llManyilo 
Saint  :  Eeoiite-inni,  inoii  peiijile.  et  prete  l'nreille  d  mon  e.rlinrtation !  En  effel, 
1(1  Ijn  sorlini  de  lum  el  nin  iTf/le  sein  In  liiniiere  de.'i  iieuples.  Ma  jiislirf  riendni 
rapiilenieiil  et  mon  sdliil  (irrieera  ivite).  Lcs  jieiiph's  (iiirniit  e<iii/iiinee  en  mon 
blas;  *  les  peiiples  el  lcs  lies  espereront  en  moi  et  auront  con/iance  en  mon  bras\   '  fol.  'i'.», 

De  nouvcau  (il  dit)  au  sujet  du  Christ  :  Ce  jniir-ld,  le  Seir/neur-Dieii  ap- 
pamitni  attr  jieiiples  dans  In  jiistiee  et  In  droiture.  Tont  etrc  (douc)  dune  dme 
venu  le  saliil  du  Sei(/neur\  De  plus  il  dit  :  \l.e  Seif/neur)  m'a  dit  :  IJn  f/rand 
[röle)  t'est  {reserve)  :  {il  ftiut'')  ipie  tu  sois  appele  nmn  serrilenr,  ijne  tu  relercs  le pru- 
plede  .l(ir(diet  ipie  tu  i-itnii'ues  Irs  Isrui'liles  disperses'^.  Voiciqueje  t'ai  etahli  lumiere 
pniir  les  peuples,  a/in  (jue  tu  suis  (pour  eu.r)  le  Sauceur  jusqu'au.v  extremites 
de  In  terre.  Mnsi  dit  le  Seii/neur  qui  t'a  saure,  le  Dien  d  Israel  :  Proclamez-le 
Saint,  lui  (pii  (ißli(/era  .son  äme  (et)  ijue  les  peuples  execreront  d  eausc  de  l'univrc 
de  sa  dirinite.  Les  rois  '  le  eerront ;  lesprinces  anssi  sc  levcront;  ils  l'adoreronlä  •  fol.  vt, 


r-  I). 


1.  Is.,  XXXV,  /i.  —2.  Is..  L,  10.  — ;>.  Is..  i.i.  'i-5.  —  'i.  Is..  i.ii.   Kl.  ~  .").  M.  a  in.  :  c'cst. 
—  tj.  M.  ä  m.  :  /a  dispersion  d' Israel. 


V  0. 


2'i  sAiuws  i).\i;i.i;(i.\.  ri2'i: 

h'H-  '■  h''}\\.}vi\,iy.i:  :  }if\f">  ■■  '>';ri  ••  m-M-  •  fin-w.  :  hf\Ah./\  •■  «»•••/.('Vi-h  :i: 

f:/j-i-  «  t;'/"  ::=  «/»imla-""-  ••  a«"-|:'«»'>  •■  vh«  ••  «»yntwii  ••  a-ö"-  .•  a>»a  ••  oi-M-  •• 
iit'i'i.  ••  ,i'.ii.  •  rt'/7>>,  ••  «»'i-iiAr;-  ■•  (i/.h/- :  «»•i-'r^/'/.ii  ••  fiii/.ii-r  ••  WMt 

«"•  :  in'l-/\(n.  :  'i:',"'it'  .-  (ii-l',lt\'-  ■  WMV"-  ■  WW/M'V  •':■  aihiiCh  ■  r'CO\-  ••  }',-.f." 

')•    •■    HA"/A'/'    :    h>Vl'.'\-    •■    rht'ni    :    ',«»•    •   /.rttM-IJ"  :   ^'/'O   '  AhrliUfl   ••   >iA   :   Ai.y 
f„l    V...     [^]i;"<.ll   :    k'.?xA»M\   >.■■    «Mi'JH»   •■   ?»A   :   ;..Afl     Hl.h  '    :    ('.•Iv/"  Jif)'/- '  ••   'Hll   :   n?i'> 

}»' :  A?.";ii.h'nji.(:  ••  oth'rh'f"  •■  /.Ji-nh«'»-' :  ä«»-?»!'*  ••  ot^y'^hrf  ••  •i'/.fiViö'»-  •■ 
•'iiin- :  y."iy:"i  •■  yr^i  ■■  V'"f-  ■■  r»n?iA.'/.'  •■  wri  •■  '/'he;  ••  «>.i'.T['/"]t"p  ■•  -iiii  •• 
Ti-ZlL^n JlC  ••  Ktif"'  ■•  nil-Tr  •  f -V.P.""/  :  Ah'"»-  ■■  -'im.hl-^on-  ■.:■.  j,^,^ .- ^.yiv  •• '/' 

iMi.  ••  h«"'U  :  .i'.ii. :  ^.'Vii.^fiJi.r:  ••  fiHV  ■■  ää"*  =  ohi'io  •  hH'">  •■  äaä'I«  ■  ,ii 

1.  Ms.  niim-ti.  —  2.  Ms.  y-'i-'-iMfr.   -  ■).  Ms.  Mirum.  —  'i.  Ms.  ot-iWum-.  —  ö.  Ms.  '(•eil 
^lao..  —  6.  Ms.  inn>ift'/.. 


m».ve  da  Seif/neur.  rar  r'rst  Ir  Saint  (ti)  In  Cluirc'  il'lsrat'I.  (C'est  moi  fjiii] 
t'ai  rlioisi.  Mnsi  ilil  Ic  Sei(/iieur  :  .\ii  jinir  de  l'i'drrlinii  je  l'al  rxanre  et  au 
j(nir  (In  saliit  ]<â–   l'ai  aidr.  Jr  t'ai  chaiiic  [de  donncr)  Ir.  Testament  aitx  peuples,  de 
restaurcr  la  terra  et  de  t'emparer  de  l'heriUuje  du  pai/s'-.  Tu  diras  au.r 
prisonniers  :  Sarlrz.  Tu  edaireras^  ceitj;  ijui  sunt  daus  les  tenhbres''. 

En  oulru  11  dit  :  Ecoutez-moi  :  Vous  manyercz  (des  mets)  de  benedielion 
et  vutre  ante  se  rejuuira  dans  la  benediction.  Suivez-  ma  voie  et  rotre  änie  rirru 
dans  la  benediction.  J'etablirai  un  Testament  de  justice  eternelle  pour  le  ßdeleDaiid. 
Yoici  que  je  l'ai  niis  raninir  lenioin  pour  les  peuples.  Ceux  qui  ne  te  connaissuient 
f.)l.  v.i,  pas  Vinvoiiueront ;  les  peuples  qui  ne  le  cannaissaient  pas  *  se  mettront  saus  ta 
protection  d  cause  du  Seit/neur-Dieu,  Saint  d'Israel,  car  lui-menie  ta  ylorifie. 
Cherchez  le  Seigneur.  Des  qtte  vous  l'aurez  trouve,  invoquez-le;  des  que  vous 
rous  screz  approchcs  de  lui,  {priez-le).  Que  le  peclieur  abamlonnc  sa  voie  et 
riiomnie  inique  son  projel!  Qu'il  retourne  au  Seigneur.  car  il  vous  rem'eltra  vos 
nombreux  pecites!  En  effet,  man  dessein  n'est  pas  comme  rotre  dessein  et  votre 
voie  n'est  pas  [comme  ma  voie],  dit  le  Seii/neur".  De  nouveaii  il  dif  :  Mnsi  dit 
le  Seif/neur:  Ohservez  la  justice  et  la  drnitiire.  cur  nioii  suliit  s'est  approclie  et  ma 

1.  M.  il  m.  :  le  (Horieu.r.  —  2.  M.  ä  m.  :  cliainp  [desert).  —  .T.  .M.  ä  m.   :  il  dira...  il 
ecltiiieru.  —  /\.  \<...  M  IN.  (l-'V  —  .">    N  ,   i  v,  2-!^. 


fiil.  v.l. 

V"  I). 


fi2r,|  nF%uxii":MK  asskmiu.kk.  25 

fliMi  =  n'/»A?.)i-i-  !  AA.D-  •  ^.«/"X?!  ••  iny.n'Vi"""-    ?irt«''  •  y  /.M'.'a»- :  oiy. 

,ii»i'n  :=.:  i'.n.  :  Kfiyy{\  •■  vd.i'.    in'«/i<"'(:  '  ll}',•.^',•'^  =  «»».t'.V'nrj'  :  cl-o  •  am'. 

^iJ'MiAyj  ••  ».('.'"'i'.T  ••  ?»ii'r  •■  ii'/"  •  Kyf\"'if>  •■  vfvx  ••  v^r-rt  :  on'.hy.-i  •■  oy. 
',"  :  ii«"  ••  Ä.i'.ch.t'-  ••  'y/h  <■  Uli'"'  ••  »Hl. :  y.'rni:  ■■  m-M-  ■■  a«a  •  i\oi-  ■■  h- 
w-i»  !  Ä-v?i :  iny •■|<"»;p  •  >»yiAy.  •  "»"v.i'.y.  •■  ny^y-)'  -i-  (n'ii:hy-9' '  ■■  atj/"  ■ 
rt\^  •  ri-n*fr>  ••  <»y.<;.?»y  ••  h(>i''>/:yi""-  ••  '/'y.v.  ••  t:i>'i'  ■■  «»'i •iv/iiid  ••  vi-nyi 

«»•rti-  ••  hy:t\i:  ■■  «>>i<<.A'i'A  ••  "7(Mja  ■■  vvr  ■■  «»Mif  a  ■  h"»  •.  m-M-  ■•  (ly.- 
III-  :  mhof.vu  •■  "'iv  ■■  (Irr/./. :  r^rii  -i-  <«'J^.  •■  y-tt.  •■  hf\  ■•  'Arh-  ■•  y-TAh-  ■■ 
y.fiiv-  ••  "'iv  ■■•■■ 

<"^<^»•/'7l.  :  h'iaf  ■■  «»t'll.A}"  :  C'l'fiV  •■  M/:  •■  'i'-'r'l'  ••  ^?iVV  ••  tU"'  :  »)(.7l-f- 

I.  -11    (Jerniere  lettro)  esl  de  seconde  main.  —  2.  Cette  forme  est  rare.  —  '.i.  Ms.  t\yi 
/".        'i.  y"  i'st  Je  seeoiide  main.  —  5.  Ms.  h^AV-A. 


niisrrironlr  s'rsl  approrliec  et  s'cst  manifcstee' .  De  plus  il  dil   :  C.e  n'est  pas  par 

iiiie  (tmlnissade  et  ce  ii'rst  jins  jxir  nnc  dcpiitation  [ij»  il  li's  sdurcra,   mais)  liii- 

ntemr  vinulra  et  Ics  sdiiccni.  car  il  ' Ics  aiine  el  il  h-s  ('â– ijuif/iicni'-.  '  fol.  v.i. 

v  b. 
Lo  propliete  Jcremii'  dit  :  .1/«  nuiisDn  sera  uppelvc  uitr  inuisoii  de  piierc  poitr 

toas  les  peiiides^.  Le  propliete  Isnie  dit  :  Celiii  qiii  va  dans  la  justice,   qui  dit 

hl  veritr.  (jui  hait  In  ruie  de  liniquile.  ijiii  liait  le  peelie  et  la   vuse,   (jid  deloinm- 

sa   iiKiiii  du  soudoienient.  qui  deldiinie  son  oreille  aßii  de  ne  p<ts  entendre  la  con- 

ddiniialion  dune  äine,  et  voilc  son  teil  afin  de  ne  pas  eoir  roppression  ',  celui-lu 

denieurera  dans  la   t/rolte  elevee  dun  rocher  solide;  la  nourrilurc  hti  sera  donnee 

ainsi  que  l'eau  avee  justice.   Vous  verrez  le  roi  avee  [sa]  (/loirc;  cos  ijcujc   rer- 

ront  une  terre  s'etcndant  au  hin'' ;  votrc  dme  sera  anxieuse^.  De  plus  il  dit  mu 

sujti  du  baptüuie  :   Le  Seii/neur  dil  :  Je  ferai  juillir  '  des  fleures  dans  trs  nion-   ♦  fol.  .so, 

taynes ;  je  ferai  juillir  {des  soufces)  au  milien  du   desert;  jr   ferai  pousser   une 

foröt  dans  le  desert;  je  ferai  couler  l'eau  au  paijs  dr  In  soif.   En  outn^  il  dil  : 

Que  ceu.r  qui  ont  soif  riennenl  hoire  de  l'eau" !  n 

Les  frcros  repondirent  et  lui  dircut  :   «  CelLi'  deuiouslralinii  '  est  juslc. 


a. 


1.  Is..  I  VI.  1.  —  2.  Is.,  Lxiii.  i).  —  '.i.  Is.,  Lvi,  7.  —  'i.  M.  a  m.  :  l'opprimc.  —  5.  M.  ä 
m.  :  lointitine.  — 6.  Is.,  xxxiii,  1.5-18.  — 7.  Is..  xli,  IS.  —  S.  Is..  lv,  1.  —  0.  M.  ä  m.  : 
»telhode. 


r-l) 


20  SAKCIS  DAÃœKItCA.  [12(1; 

t\  '•  ttitn/\y.  :  }i"i(:s"r  :  yrrifi^  •  (in./-  ■  A,/i.y"  -■  uy.o-fi  •  «»Af.  •■  hi\f.h-n 

f..i. r.c..  /'7']'  ••  i/rt"'-  ••  t'-rtr'>ft  ••  h'rw""",-  ■■  fiy.f\,h')'  ■■  u-i\"  •■  uvi'/  ••  •/-;/.  •■  n-irn  ••  h*y. 
n-y:  ■■'.•  t'.ii.A"  •  s'hn^fi  ■■  /i.Vi'/  ••  i»"i"t'  :  i/'/hu/''+'"»-  ••  htif^  ■■  h,f\?x'l\  ■■  IM.'/  • 
A')'.e.7>l'  ••  'vr'\''\'  ■•  at-iy,,  :  »iCrt-f-CA]}-.  ••  K'n^fch  •• 

hawh  •■  y.{\,li')'  ■■  rn.t'.n.A"  •  Vi/-  ^  ^-^i,«"-  •■  '/flCV  ••  «»-ft/-  ■•  "ittS-  '  'hm  •• 

y»>-ir-n  :  '/"iv.v  •  «»hi»";-  ••  a>  •  h"V.v  ••  «»x-.p.'I-  ::=  «".»'■  •  A./rt  ■■  e.'/"ftA}i  •  h 
»»  ■■  j?.1-vir:  ■•  oi'Mi  ■■  -nhfi.  ■  n^/n'}<f.rt  •■  •Tf'-'jn  ■■  ?»ft'w  ■•  i\''wy,  ■■  av  ••  >i^/n«rii 
vi-  •  «>';.«^'i-  ■•  hw  ••  ""XÄ  •■  Ti"/!!.?!'/  ■•  h.y{\{\  ■■  incM-fi)  -i- 

1.  Ms.  infit.  —  2.  ,ii"i^  :•;  est  de  seconde  niain. 


6  notre  frere  :  (il  est  exact)  que  le  Christ  qni  est  ne  do  Marin,  In  Vicrge,  ä 
Bcthleem  de  Juda  est  lo  Fils  du  Scigneur.  »  Puis  ils  refduriK'iciit  ä  leurs  mai- 
sons  dans  la  joie  cl  dans  Fallegrcsse. 

TltOISlk.MK    .VSSEMBLEE. 

()i5.  AiuiiviiE   Hl   Jiii'  Jlstus.   Il    ni,\:Mi:  .Iacoi)   kt  i.es   ?solvk.\l\    hai-tisks. 

—  Cinq  jours  apres,  vint  V(!rs  eux  im  .liiif'   d'Orient,  appele  Jiislus,   de  la 

fol.  50,   laniilli'  iVisaar.  {Isditc  luii  racdiita  tout  eo  ([ui  s'etait  passe  cliez  '  Irs  Juifs. 
r*  b. 

Jiistus  Uli  dil   :   «   Ce   n'est   pas  bien   (pour   vous)  davoir  ete   baptises,   car 

repoquc   du   saint   Itaplenn'   u'cst  pas  arrivcc.  Eu  outre  le  Christ  n'est  pas 

venu.  » 

Isnac  repondit  et  lui  dil  :  «  N'oiei  que  jadis  nous  sommcs  demeures  dans  unc 
graud(!  tristesse,  jusqu'a  ce  i|U('  viiil  vers  nous  un  .lull' de  la  villi'  de  (jinstan- 
tinople^,  appele  Jacoh.  II  imus  a  cnseignö  et  lums  a  revele  la  IVii  et  la  vcrite. 
Vdiei  que  ])Our  moi  il  nie  semblc  que  cct  lionime  parle  par  rEsprif-Sniiit. 
car  il  nous  a  dcmonlri'  par  les  Eeriturcs  Saiules  (pie  Matrc-Srif/nriir  .Irsus- 
Clirist  est  venu.  » 

Tandis  que  {Jiislns  et   hanr)  conversaieiit   de  i'eci,  des  fröres  parvinreut 

1.  M.  a  Ml.  :  ii/i  Itnnimv  Jiiif.  —  2.  •i-fKirVTVfi  ■  viv.  est  la  tr;uluctioii  du  grec. 


i 


(â– 127]  'ii{()Isii:mI';  .\ssi:.mijm:k.  27 

'/.•' :  (>A<"-  =    mMvy-  •■  i/i-.''v. ';•«"•  :  Ayicn/.yj  =  inh""-'y\-C\  •■  /.hii- :  ii-vn.  •  ^  'O. 

?,i»"li/»-'iVi-  :  Wirtf-  •  \\""  •■  .i'."l-.''v.'i'  •■  A?,"/ii.^-nji.r:  •  ,M'i»-  <■  "«vi»-  •  hi 
•l'o»-rt  ••  '/.It'-yi«"-  ••  ui-in"'")''!"-'  ■■•■■ 

\v  •■  <<..f,"iy.  ::=  <"t'n.  ■•  t,M'"/Ai'(>»-  :  ?,//»rt  •■  }»/»••/•  ••  AV  ••  \'-ht'^t\  ■■  i.:>v-  •■  t»,u 
M-  ■■  Mö'U\  ■■  hry-Mifi  ■■  h.'i.M'-  ••  iLi.-;  ••  inMiSi  •■  ">»•'/  ••  o\\\\  ■■  (n:>hu  ■■ 
"7(>iiA"""- :  T'M  ■■  "A\.y-  •■  Wiiry  :•: 

tniW/j-  •■  »^?^)\  ••  yö'X'i\  •■  m-tii-  •■  i»'M-  •■  f"*U'i  ■■  nhf"  ■■  yA'/'.p.- :  -^ii  •• 
yA-jf-tth-  •■  uh:M""-  ■■  hm  •■  ■i'ivui  ••  hti^'H-  ••  oiyyh/.'l'-^-  ■'■■  "».»''II.a-  «>»•  ■■  ' f^^'j^^o, 
vi>-  •■  >.<;.>i[\']>i""-  :  i-.hu'i-  ■■  <»'i-i:ifiii'  :=  "»^Ad  =  h'r>.ii'o*"  ••  i//i»"rj"  =  .«»• 
A  ::=  (nhl'rlu  •■  '"ly.iao- '  .•  y^jf-n  ■■  «»'^a<;.  :  hrw  ■■•:■  «»?.«"»->i.rt  :  v^/ii-  ••  11 
h'ii'  •■  iiKhy^M-  •  i/in,/,A-  :  ii(i[('.]'''/;i''""-  ■  h"»  •  y/my  ■■  AVfunti  ■■■:■ 

hi»'/"h  ■■  V-{\.'\'  ■■  «»('.ILA ••«"•  :  /i.-r/7.'l/'/-  ••  hh'n»-  •■  vi>-  ••  h\n\w?'    •■  A«» 

l.   Dans  ms.  diltologie.  —  2.   Ms.  <cyi:'(.'.  —  3.  Ms.  tni'/"*«"'-.  —  4.  Ms.  -moi»-.  — 
5.  Ms.  Minni}". 


auprös  d'/iv/fir  ft  s'cntn'liniriit  avec  Justiis.  Justiis  röpondit  i't  lour  dil  :  «  Moi, 

je  connais  Jacob;  c'est  uu  brigantl,  im  impie  'et  un  mechanl.  liii  qui  s'est  ♦  fol.  so, 

acharne  contrc  les  chretiens.  Ceux-ci  ont  subi  de  sa  part  '  uii  grand  tour- 

ment  et  uno  (graiulc)  porsccution,  dans  les  jours  du  roi  Voitcjä  "Pliocas\  Si  je 

le   rencnntrais,  je  lui  devoilcrais  son   niensongc  (et  je  lui   reprochcrais)  de 

s'ötre  acharne  contrc  le  Seigneurvivant.  Voici  que  vous-memes  avez  peche, 

vous  ([ui  avez  6te  baptisös.  » 

Les  freres  qui  etaient  baptises,  entcndant  ces  paroles  de  la  part  Aa 
Justiis,  sc  troublerent  cxtremcment.  L'un  d'entrc  eux  dit  :  «  Si  Justiis  nous 
dövoile  le  peciie  et  le  mensonge  de  Jarnh.  desormais  nous  ne  vivrons  plus 
par  la  Lni  des  chretiens.  »  II  y  eut  du  lunmlle  et  des  ([uerelles  entrc  eux 
ainsi  ipi  uuc  grande  tristesse. 

iVi.  Jacoh  Ai'i'KKM)  i.'vitiMVKK  Dl  .1 1  1 K  .lisTi  s.  —  Lc  Icndcmain,  Jai-oh  viul, 
comme  il  avait  coutume,  dans  le  Heu  oü  ils  se  reunissaient.  II  les  vit  tristes 
et  murinurant.  II  leur  dit  :  *  «  Voici  (jue  je  vous  vois  chagrins  et  tristes.  «    '  foi.  50, 
Personue  d'entre  eux  ne  lui  röpondit  mot.  Alors  Jrtfvi/)  les  laissa  et  partit  de  lä. 


Pour  eux,  ils  se  repentirent  de  n'avoir  pas  fait  ecrire  ce  qu'ils  avaient  dis- 
cute  entre  eux,  afin  de  l'exposer  A  Justus. 

Joseph  repondit  et  leur  dit  :   «  Ne  soycz  pas  chagrins,  ö  freres.  Vi>ici  que 

1.  Le  pluriel  se  trouve  dans  lo  texte. 


r  n. 


28  SAHf.IS  D'AHKür.A.  fl28] 

A.f.-v  ••  t]'ryi  •■  y.'uu:  •■  y.-)/.  •■  ■':'"i'\-  •■  wyy^'M'  ••  w-a-  •■  »•/•V7t:h'»"-  ••  nny. 
rt.v-  ••  i-^./'^u-  •■  /..y^i-y.  ■■ 

'  f..i  .1.  »'.(LA-  •  cuft  :  AV  ••  >.hW"-  ••  '>«7i'?r>  ••    fl»'}.nii.  ••  h{\ff"  •  t">?^h  •■  -wvi  ••  -n?» 

C'/l'"  •  r»^ilir«'»-    :  t\o»U.i\  •  'PF-*!'  ••  h^'  •■  '/'i*-^v  ••  ^<{1-  ••  w'iW.y-v  •■  ("M 

:>"ryxhr  ■■  y-'i"}/.'/  •■  U'fun^  •  ^-/ii.h-nji.f:  •■: 

,i',n.  •■  y.tiih'V  ■  ?.^nrt  •  ^ihi.h>.  ■■  ^'/nx>.  ••  ^v  •:=  .e.ü,A" :  vu-  ••  ^n^iiirbh  ■ 
;i-5r'?,A.  •  vii.'/  := 

r/i/'V"  ••  fffii,M''l'  ■  n»  •  yhl-WCo»'  :  A?iA  •  '/vn'/''!:  ••  hy.ii-y:  ■■■■ 

1.  -Ms.  ii>,«i>)i<>i>.i';  :  Y.  —  2.  Ms.  h-nicow.  —  3.  Ms.  M\,'hin'/.. 


j'ai  ordonnö  ä  raon  fils  Simeon  de  s'asseoir  derriere  la  porte  et  d'ecrire  tout 
ce  qiic  vous  avez  discute  entre  voiis.  l^ui-memi'  a  fiiil  tout  cc  que  je  lui  ai 
ordonne.  »  Ajanf  nppris  ccla  de  la  pari  de  Joseph,  ils  sc  rejouirent  extreme- 
iiiont. 

De  nouveau  ils  se  reunirent  une  secondo  fois.  Alors  Jacali  viiit  vors  oux 

et  leur  dil  :   a  Voici  que  je  vnu.s  vois,  ö  freres,  chagrins  et  tristes.   »  haar 

repondit  et   lui  dit   :   «    11   i^sl  juste  pour  nous,  o  l'rures,   qui'   nous   sovons 

*  foi.  .M.   chagrins  '  et  (jue  nous  plcurions.  En  cfTet,  un  lionime  de  ma  l'amillc,  appele 

Justus,  est  venu  vcrs  nous.  l.ui-memc  connait  (ä  fond)  la  Loi'.  » 

Jacob  leur  dit  :  a  Moi  aussi,  je  connais  cet  liomnie  ainsi  quo  son  fröre 
Miniliinn  et  leur  p^re  Samuel.  Certainement  ils  connaissenl  (ä  i'ondi  la  Loi  et 
les  prophetes.  Moi-meme,  j'ai  appris  de  leur  pere  la  Loi  et  Ics  prophetes. 
Pour  rinslant  je  vous  demandc  de  Ic  faire  vrnir,  afin  ipiil  nous  expose  ce 
que  le  Seigneur  lui  a  enseigne.   » 

Isaac  dit  :  «  Si  tu  mc  (le)  pcrmets,  je  ranicuerui  raoi-nieme.  »  11  lui  dit  : 
«  Voici  que  je  te  permets  de  l'amener  aupres  de  nous.  » 

(i.K     IsA.VC    DKCIDK    JlSTLS    A    CONTIIOVKHSKH    WEC.    J.\COH.    Alnrs    Isoac    s'oU 

alla  vers  Jiishis.  a(in  ilr  rauionci'.  II  le  trouva  en  train  di>  scruter  les  Ecri- 
tures  au  moyen  desquelles  (il  pourrait)  confundri'  les  .luif-<  qui  avai"nl  rte 
baplises. 

I.  M.  h  in.  :  est  verse  ,dans  la  scicnce)  de  la  Loi. 


r  a. 


[1291  TROISIKMI",  ASSF.MBI.KK.  29 

(Mi.A-  ••  yti.h')'    yd'f'Dfi  ■■  y./..'Vy:  ■■  yiihyh  ■■  tm'  txT.uh    «»i'.nAii  =  n    i-i   i, 
,/i  :=:  y-tt.  •■  v-t\ti'f\  •■  h'i{\  •■  h,y./..')'y:  ••  hiihy-  ■■  j/  ■  <">i""7. :  'i-Auhr  ■■  wvyi 
h    <">ii»'j:(:  •  Ar^A-iJ-  :  inn.i.i:  •  ?»<i.(:u  •  hrh"»  ■■  {\rii-  ■■  )u:M:yi  •■  y^n 
y.iv'/. '  •  A.y.'iy.  <■  tnfn\fi  ■■  u/\in\v  :  tutii    um    }^'r\u^•■l•^^^  ■■  n-i-  ■■  }x'r>y. 
■i-  ■■  «»vn.y'i- :  >K/n :  [^i.]""/.^  "  w.Mti "  <";.,'/'c:(i-  ••  Tif^hr-  :=  .cn.A-  •  y.Mi 

')'   •■   '/"/    :    ■>l|v/n,/,A    :   (HU'.'//;'/    =    iU»'    ■    ^i/rrt'/'K    :    '///.V    "  MUlM-.yi  '  \l}x'H\ 

M  ■■•:■ 

V-{\(n{\  •■  Vi'-  :  M  •■  ^A.n("lf)""-  ••  )Uf"  ••  V./.l'.J'l'"»-   ••  ?iA  :   lunf'"')'»"-  ■  "» 

yA-r-flil  :    in'  •■  l/^ftr/ilVl"»-      =    (•^/nA.A-  ■  \U'>'  ■■       fiy.'ni  ■■:■■  *  fo[.j.\, 

ii.y/-  •  Ju/"  •  yft/">V(V«"-  ••  A^y.ijy-  ••  ?iA  ••  tiv-  ••  »H:ri/;y'/  =!= 

I.  Ms.  i'.ii'V.i'UV..  —  2.  «>•  rii  s\ii(liar<ire  usl  de  secondo  maiii.        :i.  Ms.  iihfi/ii^li«"'. 


V  a. 


\sanc  Uli  dil  :  «  iavoh  veut  (o  voir,  *  tc  salnor  et  te  dirc  bonjour.  »  Justus  *  foi.  51. 
(lit  :  M  Quant  ä  moi,  jo  ue  veux  pas  voir  sa  face.  Si  je  lapervois,  je  me  l6ve 
et  ji"  hoiiilis  sur  lui.  Mais  je  crains  que  les  chretieiis,  des  (ju'ils  l'appren- 
ditiiit,  iit'  rur  porsrculcul  extrrnicmcnt.  Si  je  me  trouvais  dans  l.i  villc  dWcra, 
ji'  Uli  demontrerais  par  la  I.oi  d  les  proplietes  quo  Ic  Christ  n'est  pas  venu 
et  (|ir<in  n'cst  pas  pres  de  sa  venue.  »  Isaac  lui  dit  :  «  Viens.  Nous  avons 
j)nH6  si-rment  entre  nous  de  nc  pas  faire  entendrc  notre  cxpose  aux  clire- 
tiens,  mais  au  contraire  de  siöger  dans  un  lieu  cache.  ParcilhMncut  J^co/;,  lui 
ausöi,  ne  veut  pas  que  les  chretiens  entendent  cet  expose  mysterieux.  C'est 
pourquoi  nous  avons  pret^  serment  entre  nous.  » 

Justns  (dit)  :  «  Voici  que  inoi-meme  je  vous  ferai  comprendre  que  vous 
avez  peche,  vous  qui  avez  ete  baptises.  Jacob  aussi  a  pcche,  lui  ([ui  vous  a 
egares.  apr6s  etre  devcnu  semblable  ä  'Satan.  «  .  f,,i  -,| 

Alors  ils  convinrenl  de  se  reunir  le  lendemaiu  el  ils  partirent  ik'  la.  ^'•'• 

Jmtus,  lui,  veilla  tonte  la  nuit,  en  scrutant  les  Ecritures,  la  i.oi  et  les 
]troplietes,  afiii  de  confondre  Ics  Jiiifs  qui  etaient  devcnus  chretiens. 


30  SAUr.lS  D'AIM.IJGA.  [130] 


n  !  y.'i-.HMi. :  UV/.  •■ 

m/.ht\i''  ■■  M'f\i>^h  •  Mil  •■  P.'/'fu:  :  'rt\t\  •■  .P.ftWi^'  ••  ann-M'  ■  Txy.'Pjrao.  .. 
)h::I{\  ■i-  titftt]  :  i:m-  •  yö'r-n  •■  f\vt\o^fi  ■■  y-Hd-  ••  «iWi  •  h^i  ••  uKf^rnci  •■ 
vhn^ti  •■  hu:  :  u:  ■■■.■ 

a>M"'}l  •■  y.i\.t\"  •  VhO^fl  ■■  f\yöJ(-t\  ••  [\M-\'  ■'  '/">'1"  •■  h{\ih'l)ioi>-  :  f^y^cj] 

'  foi  :,!.       ha»'r*h '  ■■  yfijf-n  ■■  iny.i\.(i"  ■■  K'H''"'"/ö  •■  M'fiinfi  ■■\- 

'''  htO'/'h  •■  ri)jl',n.A"  ••  t/n(,::i'iO'  :  A.-l'  ■•  h'lf""/f>  ••  «>?i'l'l.'."l?i  ••  hfl»"  -.  hil- 

ft ••  hl\y:  •■  öfi^at'  :  :Vt?i  ••  tnMfi.  -•  hT'iiti'-a^'  ••  hyo-y:  ■■  (n'\^fi.  ■•  Chrth  •• 

//i../'i,/. :  at-iauu] :  fiMvy.  ■■  'r"}ni:  •i- 

yö^-tt  ••  ?.ö»v  ■•  -in.  ••  (iHiUü  •■  vnnh  •  h^/»  ■■  ?iV  ■•  -.''Th  •■  m^nrt,  =  n^».?:- 
'">  ■■  h"h\.htt,h.i:  ■■■■■  vi>-  ••  IJ»-!-  ■  viicvi-  ••  hin  •■  öl»-/  •■  A-n  •  h'i  ■•  whjhr 
c  ■'  A?i"/ii.^nwi.(;  •  hfl)  :  Tt'-i«  :  -iiL  ••  h'iv  ■•  vnfl^ti  ■i-  yhrc  •■  hrnih-a 

1.  l\ls.  >,ü»V>,h. 


QUATRIK.MK    ASSEMBI.EE. 

6().  E.NTHEVL'K  DE  Jacou  ET  DE  JusTus.  —  Lg  leiulcniain,  Jui'ol)  viiit  ainsi 
quc  '  Ics  fröres  dans  le  Heu  oü  ils  sc  reunissaicnt  ensemble. 

Ils  trouverent  Justus  assis  avec  Iscuir;  dans  leurs  mains  ctail  uii  volume. 
Lorsque  Jacob  vit  Jusliis.  il  Iiii  dit  :  «  Salut,  notre  frere  et  notre  docteur  Justus, 
bon  scrviteur  (du  Seigneur) !  » 

Alors  Justus  dit  t\  Jacob  :  «  Pourqnoi  as-tu  ögare  mes  disciples,  les  as-tii 
fait  sortir  du  clieinin  de  la  veritc  et  les  as-tu  tourues  daus  Tapostasie  ?  » 
fol.  r.i,  'Jacob  repondit  et  lui  dit  :  «  Ne  te  fi\che  pas,  6  Justus.  » 

(Justus)  röpondit  et  lui  dit  :  «  11  faul  que  je  mc  fädie  et  quc  je  m'in- 
digne,  car  toi  tu  es  plus  IVm,  inipie,  pecheur  et  criminel  que  tous  les  Juifs. 
Tu  t'es  pos6  cn  docteur  et  tu  as  l'ait  le  sage  pour  une  mauvaise  oeuvrc.  » 

67.  .Ivcon  HACO.NTE  SA  CONVEHSION.  —  Jocob  (repondit)  :  «  Tu  dis  vrai  ei 
tu  parlcs  juste  -  :  je  suis  peciunir  et  criminel  dcvant  le  Seigneur.  Voici  quc 
jadis  j'ai  demcurd  cn  6tant  aveugle  de  coeur  et  cn  ne  conuaissant  pas  le 
Seigneur;  oui,  tu  dis  vrai,  niuu  IriTc  Justus.  Le  Seigneur,  Dieu  dWbnihuiit, 

1.   M.  a  in.  :  cl  avec  lui.  —  2.  M.  ü  m.  :  lu  porles  jnslc,  ä  savoir. 


v"b 


fl3i]  QUATMlf^MF,  ASSFMBLKE.  31 

ji.r:  ••  h'/'^h  ••  h-ni'.'/T  ■•  y-t\ih'V  •■  "»A'(*.ir-n  =  iiu>»C[.  •■  «»wa-""-  =  '/ii.y-i-  ••  ?» 

jii(>  ••  </»[';"]'>>'.n.  ••  in'hry:"i/:\\  ■■  h.w\\\v  •■  htihfi^  ■■  <""/>.'»'(\';-  •■  -^11  ••  >i'vii. 
ivtua:  ■■  ""'U/.  ■■  f'i>ü/\i  •■  «»a.a.i-  ••  nnii-v  •  nJit'.  ••  (nhi-nh  ■■  h'»>  ■■  yAfu» 
>.  •  \_in']hh'ri:  •■  'i-'r/-  ••  x-.«*.-«)'  <■  i»hr\\  ■•  ^w/riivi- : h-i/^r'  •■  'l'^iAi-  •■  "•'•AiiiV- 
•/•  :;:  (»',•,».  :  iji»'-i-  :  A/i'  ••  ?,"/ii.hih/i.j:  ••  hM"c:  ■■  «»A-ri}"  ••  «»»Min  :=  o'hr 
•II  :  h?i^/"(ni-  •  ounV'li  •■  Jk/»  •  mWitn.  ■■  tth'Hihth  •  >./.-l'  •  om.y'i  •■  <»rtfl 
Vi-  :  'rXTif-    :=  Vi»-  :  TA'/J  ••   V.i:  •  »"»'AI--  =  *l(.7lffl  :  l//«»At'.  ••  W'w.yr  ■■  h 

r^'y.ti'i-  •■  y:y}i\  •■  nii./-  =  av.'/' ••  uy-n-y,  ■■  \_i]y""Pf>i\  •■  h(»-''ii\n^i\  •■  'i:^i:  •• 
•>•»•/"  :;:  «»-/-rt'VA  :  ii//"«iMA  '  ^'><ii.V'».'  ■•  XA("ii  ■'■■  «M/rt  ••  i'-(iA  ■•  ^.ii'/  ••  «»•?. 
•i:  ••  yicn  f-fty  ••  o>hsMn  ■■  n-i--  •■  «••71/  =  A.i'.yi-'>  =:=  *  f;:'^,;'-' 

hwrc:  •■  hA'v  •■  m'iW.y'v  -v-  k'\'M\'i-  ••  »k/«  •■  hivv  ••  Ofl»-^.A  ••  ""Tvi:  ■■  «»•>» 

1.  Ms.  iir.(i.+^>. —  2.  Ms.  ii.ii.'/in-. 


d'Isaac,  de  Jacob,  de  .Vomt  et  de  tous  les  prophetes  qui  ont  scrvi  Ic  Seigneur 

daii^  la   justice,  sait  quo  moi-möme  je  n'ai  pas  et6  baptise  sur  iiia  volonte, 

(luais)  quc  je  suis  devenu  chreticn  contre  '  nioii  gre.  C'estpourquoi  jcdeineuiai  *  M-  :>2, 

dans   un   grand   cha<,rrin   et   (dans  im   grand)   tourrnenl.   Kiisuite  je   nie  niis 

a  prier  et  a  supplier  '  le  Seigneiir  misericordicux,  jour  et  nuit,  avce  beaucoup 

de  pleurs  et  de  larmes,  alin  (lu'il   m'instruisit  (et)  que  je  connusse  Ii'  «iMiiiin 

d.-   la  verite.   Puis  je  mc    inis  ä  seniler  les  Saintes  Ecritures.  Voici   que  le 

Seigueur  me  revehi  la  science,  riutelli^ciice  et  la  sagessc.  Alois  je  reconnus 

et  je  fus  ccrtain  que  eelui  au  sujet  de  qui  la  Loi  et  les  prophetes   avaicut 

annouci-  et  (celui)  dont   ils  avaient  preche  la  venue  etait  -   le  ßoii  Pasteur, 

(."est-a-dirc  le  Christ  qui  est  ue  de  Marie,  de  Ja  Sainte  Vien/c^,  ä  Bcllileem  de 

Jiuld.  dans   les  jours  du   roi   Aurjustc-Cesar  et  a   ete  crucifie   dans  les  jours 

de  Pouce-Pilatc.   (^»uaiil   a  eelui  (|ui    dit  qu'il  n'est   pas  le  Chiisl'et  (qui)  ue   *  ful.  52, 

croit  pas  iii  lui,  quil  soit  anatheme!  » 

()S.  Invkctives  de  Jlstis.  —  Juslits  repondit  et  dit  ä  Jacob  :  «  O  iuscnsö, 
cs-tu  plus  l'orl  que  moi  dans  la  eouiiaissance  de  la  Loi  et  des  proplietes? 
Ne  sais-(u  douc  pas  que  c'est  mou  pere  le  docteur  Samuel  qui  t'a  enseignö 
les  licritures  du  Seitjueur  ?  « 


r  b. 


1.  M.  ä  m.  :  ä  m'clever  vers.  —  2.  M.  ä  m.   :  voici  qu'il  claif.  —  .!.  M.  ä  ni.  :  de  Ui 
Sainte  Vierge. 


V   .1 


32  SAliC.IS  l)Alii:UC.A.  ri32i 

y.a.(\"  •■  ydJ(-n  ••  w.rt  ••  aji  •  ;,.>»n»-  •  Jj"71i  ••  fl»;i.<'./ivn[n]  :  hrM)  •■  mh 
fi^nv  ■•  >Ox'rr:  ■■  /..yyi-y.  ■'.■  «»n/j.-i;  .■  r/..}^.n  •  ■■/•';.n  ••  i/win  ■•  (i^/<.  •  vii.e'i-  • 
ui'hl-  •■  »'.•i'("'/?iii  •  (»y«»-"/ii  •  AU  •  /i,t'^';"'>  •  i\)n:t\rfi  •■■  tnf>i\  ■.  /^/''h  ••  v- 
tio^fi  •  lunu'.  ■■  t •'»"'/  •  «»^/""/l-  •  ouny.v  :  fiiVi  •■  at-M-  ••  Vi«^"/.  ■  Ayiv+n  • ,/, 
U'  •■  oty.i\,(i"  ••  yh'ri:  •■  h"n\.hn<ia:  •■  tx'f"  •■  /i.Jii*"'i}i :  ^.^\•  •■  «»Ä.h.c.^ijihj-.  •• 

f„l   .,,.     !>•  •  hV  ••      ?»'|-IAll   ■  t'-'/'  :=: 

A'/n'/'iv.'>  :  y-mv.'  •■  h(">'\\  ■■  ;ih  ■■  hilft  ••  ^A-nh  •■  i»",p  ■•  o-'i-Wi  :=:  f»Jii>n  • 
A'.n.A"  •  r-rt/i".  ••  Mhn^t]  ••  ^i.ViV  ■•  h^/nni  ••  "/nr;«»-  •  Amn.nj   •  uhitth  ••  'i?i 

iMLA"  :  '."i>-  ■  ^Jrt  •  ';>.';. ö»- :  hiniw  ■•  A«»A.e.'V  =  hrPi  •■  y.y^.hfi'  ••  y/A-  ••  u 
fiT'o  '■  *A"  :  nwi  :  yii-r-n  =  «».f.?.».}'.  ••  h/\hTn  ■•  y'ri\h9'  •■  ^a^'M•.  ■.  </n}4-,/i 
'i".  ■•  .i-'j-nii  •  m-\t\{\'  ■  WA-  ■•  i//ni;AV  ••  n(i[('.]';'/:V  ::= 

1.  Dans  ms.  diltologie.  —  2.  Ms.  ir>;vp.  —  3.  Ms.  Amnn.'V.  —  4.  Ms.  f.'h-l-.  —  '>.  Ms. 
•inv>i(i»-. 


.fuciih  liii  (lit  :  «  Loiii  de  lui  (iine  teile  peiisöe)!  Je  ne  suis  pas  commc  toi; 
je  ne  suis  pas  plus  sage  que  toi ;  je  n'ai  pas  plus  de  scicnce  (que  toi).  Cepen- 
dant  que  TEsprit-Saint  qui  a  parle  par  la  bouche  des  prophetes  te  refute 
lui-memc  et  anatliematise  celui  qui  ne  croit  pas  au  Christ!  »  Aussitüt  ' 
.htsttis  se  leva  daus  une  «•randc  Indignation  et  (dans  uns  grande)  colere;  il 
jr|;i  un  bandeau-  au  cou  de  Jacob,  l'etrangla  et  lui  dit  :  «  Le  Seigneur  sait 
que,  si  tu  ne  me  demontres  pas  et  ne  rn'exposes  pas  par  les  Saintes  Ecritures 
des  prophetes  coinmenl  (a  eu  Heu)  lu  veiiue  du  Clirisl,  voici  (jue  nioi-nieme 
fol.  52,   *je  te  tuerai  aujourd'hui.  » 

Alors  haue  et  Tlu-odorc  se  leverent,  (s'intcrposant)'  entro  eux,  et  dirent 
(ä  Ju.stus)  :  «  Ce  n'est  pas  convenable  pour  des  doctours  d'agir  ainsi.  Voiei 
tpie  toi-memc  tu  n'as  pas  (pour  toi)  le  bon  dioit.  »  De  plus  Joseph  dit  ä 
.///S7//.V  :  «  Un  tel  (acte)  n'est  pas  le  l'ait  de  sages,  mais  plutot  il  faut  faire  la 
paix  entre  vous  dans  la  patience  et  riiumilite.  »  Puis  il  lui  dit  :  «  Voici  que 
mni  jadis  j'ai  ordonnö  ä  mon  lils  Simmn  d'ecrire  toutes  les  paroles  qu'il  a 
enlendues  de  Jacob.  Maiatenant  donc  j'envoie  chercher  cet  ecrit,  afin  que  tu 
lises  et  que  tu  comprcnnes  tout  ce  que  nous  avons  discute  entre  nous.  » 

1.  M.  ä  m.  :  lorsque.  11  serait  preferable  de  lire  <*n.v  aussilot.  —  2.  liäfiavov,  Nr";2r. 
—  3.  M.  ;i  in.  :  siir. 


ii;!:!i  siMi'.Mr.  .\ssi;Mi!i.h:i",.  ;i:! 

('.n.A-  :  t'-ri^nfi :  iinf\-'/.  •■  rt^'V  ••  tiM-  •■  >irtii  •■  Wxrr'  ■■  "«»^/V.'r./-  •  m\ 

'{'â– ['  :â– .â– â–  

oih'i»-    ii'ti'  ••  IMLAJ"'  ••  M»'  ••  '>rt'/*?»  :  V^A••  •  l/'lll.A'/  :  «»^/m.  •  ot-hi  •■   •  i  ' 

^•^y•/;l»''"•■ ! 

•i««.Ariv  :  (Wit'.v;:!/«'»-  ::= 

','»»■  !  •/^•'•n^.  •■  WA"<"-  ::=  ^<»-/"h  ••  v-t\int\  •■  t»y.\\,t\'t>»-  •■  i\i'\-o»{\  ■  vi 

i',>i<"'-  •  i//ni""')'yi""-  •■  «M'Oi«"-  ••  ii'i-'r-j'''"-  ••  AU'j'i:  ••  öfi^o*- ■■  yf>^'-n  ■■■.■  «»v 

I.  Ms.  (n>i<io->-(:rt.  —  2.  Ii'i  l'inliiiilir  •(•nv>.i'' 'iprait  iinTiTahlc  a  riiiiliiMtil' tAVJiin.. 


(')'.).    JUSTIS    DKM.VM»!-:    IM-:     SKMAIMO     l'Olll    SK     lMli:i' \  IIKII     V    I.V    COS  I  Mn  VKllSK .     — 

.liisht.s  lui  (11t  :  «  Accordt'/-moi  luiil  jonrs,  cii  soric  que  je  scrute  les  licri- 
turcs,  et  jo  vous  (lömonlrorai  i|iit'  Ic  (llirist  n'osl  pas  voiiii  o\  oii  oiitrc  qin' 
iri'|iii([iit')  du  Saint  lia|)ltMii('  nVst  pas  ariivc'-c    » 

<^)iiauf  11  i'iix.  ■  iU  lui  diirnt  :  «  Assuiciucnl,  iious  ('•(•(Uilrious  Imil  i c  ipic    •  f,,i. 
tu  luius  diras.   »  (Piüsi  ils  rrldui  iirinil   a  Icurs  iiiaisoiis. 

CINQUIEME    ASSEMULKE. 

Iluil  joiirs  apii's.  ils  sr  r('unircut.  II  y  i'ut  um'  i^n-audc  ipifrcllc  cuin-  cux 
et  bcaucoup  de  tuiniillc.  La  cliaritö  i'ul  lulu  d'oux  et  ils  lU'  s'ai'corderciil  pas. 
Alors  ils  se  separeroni  Ics  uns  At'^  aulrcs. 

SIXli:MK     ASSEMnLKE. 

70.  CiiNTitDVKHSE  .WKC  JisTis.  —  Voici  i|u  ils  36  reuuiii'Mt  liiUS.  .IllshlS 
repondit  rl  lour  dit  :  "  Pcur  vnus.  vous  avoz  pi-rlie,  vous  ([ui  avcz  etö 
baptist's  et  etes  alli's  daus  Ic  tlieuiiii  de  l'aposfal  .Iticnh,  X'oiri  quc  inni-in(''nie 

(je  vaisl  vous  cxposei'  cinuuieul  vous  avcz  pecdie.   >^ 
p.\Tii.  OK.  —  T.  xni.  —  K.  I. 


31  SAIK'.IS  I)  AI'.I.UCA.  ll.:'. 

•  foi  r.i,  ry*  ■  -lu.  ""•  ■■  9"y:i:  ••  ?»'/'P'V.  ■■  hiu.htt'Mi  ;=  «mv.  =  aihai-M  ■■  ->«<>•'/" 

'"       /..'/  =  *»A-/-  ••  ll.ft.A.l'.i;"'  :  riijrjrt'l-  ••  «»«»Ay.'l-  ••  A-|:  ••  «»A^.  ::=  rii.cn.A"  :  h"l 

wjvihh.i:  •■  {\t'"y.r  ■■  ft-r  ■■  Kvn/.}t./\  •■  M'^^  •■  'Wy  ■  "/•«;.  =  r/»?,->n.«;'A  •■  y. 
r  ■  A;,.t'-i(/..;..A  :  }i'ra,i-  •■  y-u-y,  •■  whtihi:  •■  im-nri-  ■  hrwv  •■  ?»ft/.;i. 

A  :•:  iny\M»'i  ■■  «»"?i'/-  ••  >\"'U.  •■  h'Vnv)"?  ■  'VM-  ■  'ht\/.h.l\  ■  {V\'.A\''  ■  KV- 

u/.K/\  ■■.■■  (noift'i-  -•  Utttt  •■  y,"]'»* :  ounfiy.'i-  •  «»A/-  -•  ?.''/ii.^'n//i.(: :  rt^^ny  :  ^. 

/"«»A'l-  :  ?,ft//'>  •  ;,.,('. t'."/'/'  •  ?,'JlJ  •  'l'W(\-fi'"-  ■•■  All,/-  ■  h{\/>}ufii  ■■  llhiM  ■■ 
yi}\ii»-   :   Uh'"lt\'i'""-    :[:    wUfttt    :   .«'.(1.   :•;:  fl'fl'Jrt l*  :  >!''/'«•  =  rlirnA.f.'l-  =   «»A*'.  :  W 

Vi.  •■  h.Vi\\-  •■  \^r^\^^\a»•  :=: 

'   ''  -I-WTÖ»     :   jP^+'n   ••  <",C'.n.A"  •  XXtm-W  :  yA\,  ■  ll'A.^  ••  Vfl.,t'.  ■  (!?,'>'/■  ••  hrliU-n  : 

1.  .1'.  rsl  de  seconde  inain.  — 2.  Ms,  ii-|.-.AI-.    -  3.  Ms.  t'VUAföo-.  —  /|.  Ms.  ly-i-m. 


7t.    Dill     \   liKiKTi':  soN   TELPLE.  —  ./(/(()/;  liii  rcpoiiclil  rt  liii  tül  :    «  Coiii- 
prends,  u  iiioii  l'n  r(!  .lusliis.   ce  (]ue  1<>  SiM^ncur  a  dit  au  projihete  0«*'e  ;  V«. 

•  fiii.  ;.:),  ('j)uiise  tinc  fcminr  prostitiu'c  rt  (rn'e)  iIcs  rnfmils  ilr  iivuslilncc,  cav  reellemenl  '  /(/ 

Irrrc  .sc  priixlili«-  loiii  '  du  Sei(/nciir.  II  allaet  i'jxnisd  Conioitni'ird.  /illr  dr  Px'drU'ipn. 
Elle  coiiriit  cl  hii  rnjdnla  im  fih.  Lc  Scif/iiciir  lid  dit  :  Oii  l'dpprllvra  du  noin 
de  'li/(i-rd'('d,  cur  pru  [ilc  tcDtps)  eiicore  et  je  ine  veiij/eiul  du  sumj  de  'Ii/ozrä'el 
sur  In  luuison  dr  .ludii;  -  j'uboUrai  la  royaute  de  In  niuison  d'lsmcl.  {Quaud< 
suiTtendia  ce  jnur-ld.  jr  hrisrrui  Furr  d'lsrael  duns  lr\  rulli'rs  de  hjozrd'el.  Ellr 
round  dr  nourrau.  uiir  srconde  fois,  et  enfanlu  inu'  /illr.  Le  Seiffiieur  [lui  dit)  : 
On  VappeMcra  «  Celle  dont  oii  n'a  pas  pitie  "  »,  cur  je  n'uurai  plus  pitie  ä  noueeuu 
de  la  »taisnii  d'lsrael,  mais  au  eontraire  je  le.s  ])erdrai\  En  outre  (O.srV)  dit  :  Ellr 
ronrut  de  uimveuu  et  enfiinla  an  fils.  {Ix  Seigneur)  lui  dit  :  On  rappellrra  du  nom 
de  «  Nnn  nio»  peuple''  »,  rar  roiis-nuhurs  rnus  nr  serez  jdus  man  peuplc  et  nuii 
UHU  jiliis  jr  ne  srrai  jilus  ralrr  ])iru^.  » 

•  fol.  f.:!.  ■  .liistus  dit  :  «  \'i'aimciil  il  est  ainsi  ecrit  (dans  Osee).  » 

/2.  PlIKniCTIdN  l>K  I.\  CÖNVEIlSltlN  DES  l'El  l'LES  ET  KT   IIE.IET  DE  l'AnCIE>NE  Loi . 

—  Jarnh  n'poiidit  et  hii  dil  :  «  Ainsi  dit  lo  propliMe  O.scV  au  sujot  des  peu|ilns 

1.   M.  ä  IM.  :  drrrirre.  —  2.    II   r.nii  liir  :  Jr/iu.  —  .'!.   TraJiicIion  de  OOx  -rikir^u.ltti.  - 
'i.    ()s..  I,  2-l>.  —  ."i.    'rrailiu  liiMi  ilo  Oü  Xad;  uou.  — (i.    ()s.,  i.  S-l). 


va. 


|i;!r.!  sixii'.Mr  ASSi"Miu,i:r,.  nr. 

h/i  ••  viK.  -•  'i»!'!'  ■■  Tx'iii  ■■  ;l.v[^]'/•'^}"  :  rt?»''/ii.hfi,/i.j:  ::  f"?i'/-ii  •  tOx'fi: 

yA'Pwh-  ■  y.'ii'i'  •■  y-u-y,  •■  fny.'H'  •■  hh/.>i.i\  ■■  "iiw.  •  oty.fiy.o»-  •.  a •""•  ••  a  • 
""/\hh  •■  tny.ih.hfi\  •■  ?i'/'.f.(:  ••  M'"'  ■■  "A].y-  ■■  öt\\-  ■■  f\h.v-]i/.>,./\  •■  >.a-  ••  >. 

<•■»■  :  i/m-?,'|:  •  iicrif-n  ;:  <"i/(mi.  •  'iW.y.  ■■  .('•ia.oa  •  'hry:i:  •••■■  htM'»  •■  hv" 

u„n  :  «i.x7i  ••  \n:Mti  •■  h  An  ••  uy.-i"i''iy.  -.  Ah"7A»r"i- :  (i^i.n  :  'ry.c  -i-  iihi  •  f..i. r.3, 

IIA    :    y,}^""■    ■■    \\yili>i\f]r    ■■    A^'/'A>l    :    rt"7l"/.'    =   tnf\Öi\Ah   ■   yM"\V   •■   ht\tin   :   ",(1. 

y.  •  ftt\\-  ■■  A;,.t'-ii/.  ;..A  :  vn.i'.  :  tiy-ii  -i-  y.hiAt.  ■■  öm-  ■■  '/7.7ri--  :  MuMf- 

,n«i- :  ^'/'rt-iii-i- :  oi'M'  ■■  hwrc:  •  oihiunfi  ••  t\"iy.i-  ■•  ^''VAyi'i-  ••  «»in»-/-  •• 
h"Vt  ■■  ii?i'7ii.hn./i.j:  :•:: 

in",y,. :  i'.n.  ••  i\hii'  ■■  >.A  •■  •/•"7h<. :  A«^A  •  W.Mti  ■••■  ?ift'/»  ••  y.MM  •■  ^i.tiv 

1.  Ms.  >,>,y"(:«'.  —  2.  Ms.  ;>••«>,•/:.        .!    .Ms.  vn^i^.  —  'i.  Ms.  «lOiii •/.■/.  —  ■'>.  M-.  >,T<i 


i|iii  sdiil  ili'iiiriirc'-s  MiilrrlcM-^  siiii.'^  (Toiri'  au  Scig'iirur,  (mais  (|iii)  fMisiiilc  Tdiil 
1  i'i'i  )Miiii  r|  diil  iru  rii  Im  :  II  (I  rrircrd  (jii  im  p(ii/s  (lii  IUI  li'iir  ilisdil  :  «  \  uns  ii  rics 
/tiis  iiiiiii  jiciipir  t>,  ils  srrniit  dpjirJi'x'  Irs  /ils  ilii  Sriijiiriir  viriuil .  Miirs  li'S  rnfillils 
ilr  Jitdtt  rl  Irs  rnftinls  il  Israel  srront  iriinis  eiisenihic  rl  im  Icur  pirpascia  im 
priiirr  ('/»//)  srra  rlcrr  ilr  Icrrc,  nir  t/rand  srni  Ir  JDiir  ilr  'li/nzm'rl  -.  Co  sniil  Ics 
[ifiiplcs  qui  onf  cm  an  Cliiist.  IJii  (>sl  Iciir  ro\  aiinn' ,  im  est  Iciii-  piliicc,  c'rsl- 
i\-(lirc  li'  (ilirist.  (^)uaiit  a    la  parnh'i  ijnc  Ic  jiro|iliili'  a  dito  :  II  scrit  rirrr  ilr  Irrrf. 

(cllo    sijifniliol    l[Uc.     ilrs    (pir    II'    C.llllsl     l'lll     \CII11.     â–   piTSdlllir    MC    SiTvil     ulus    li'S     '  fol-  53, 

(faux)  dieiix  surtcric.  Maisau  ooutraire  oii  ailora  le  Dieu  cüloste  cl  oii  sap- 
puya  sur  lui,  cuv  i/niinl  fut  Ir  joiir  tir  'li/nzni'rl,  (solon)  cc  quc  dit  Ic  proplii'-ti-. 
Ccst  doiic  Ic  jour  de  la  venui>  du  Clirist  qui  a  fait  levcr  sa  lumicrc  sur  lous 
(los  pouples),  los  a  couduits  dans  lo  clicuiiu  de  la  vi-ritö,  Ics  a  detounu-s 
do  l'orrcur  (pour  Ics  convorlir)  a  la  scicncc,  a  alioli  l'adoralion  des  (faux) 
dicux  et  a  ri''V(''lc  la  foi  au  Sciy;ucur. 

Dp  plus  il  (lit  au  sujcl  de  vcux  ipii  out  cnmplotc  coulre  lo  Christ  :  /•'// 
pffct.  «"lli'  ii'i'sl  ]iiis  nid  fi'mmi-  rl  iimi  mm  plus  jr  iic  suis  pns  snn  iiiari.  Vnirl  ipir 
j  (tiiaintiiai  sa  (Irlniiirlw  de  ilcnuil  iiki  face  rl  srs  amaiils  tl'eiihr  srs  sriiis.  Jr  In 
(lenninimi  a  nit;  je  la  mcllrai  nmime  aar  jours  de  sim  enfniire;  je  la  ferai  seiii- 


M.  ;i  m.  :  fniis  srrrz  nppeirs.  —  2.   Os.,  i.  lll-ll. 


:u;  sAur.is  I)A1!i;iu;a.  [13(; 

1(1.  ■•  h.htifi:  ■■  >.-lA}"""»-  :  A"7/l.i|'>t'  •  ?.A  :  y.n-lV/.  ■■  {\I:V  ■  «u/i-riAf^V  ••  <".('. 

;..r;ii/. :  }\/M\f)K'  ■■  iiu»''i*'?M'  ■■  «»i'iMi-li  =  '>n?if  :  «»v^a-  =  /eAt'  :=  n?»>/-  •• 
•ir>l-  •  yii. :  ?,"/ii.hn./..r:  •  vi>-  ••  ^v  ••  ^w/.äc  =  V',";)-  •  iv/'h  =  inh/.jA"i  •■  v- 
'."."*•  ••  «>/"Vr?i  ••  ?i'}h  :  i'-'A/-^.  ■  i»=n\.''Vi'tt^'  •■  Ml)  •■  h'"\''iiy:i  ■  a»Ä.'i[?,]'V 
ii««>- :  rii'i"V/'<"'-  ■•  «»^i.'/v.ym""-  -•  "»'i-fiA  ••  hi\\i»'V.  •■  >i"i\\  •■  vn  ■■  t'v^  ■■  w-v 

Ji'l-  ••  Y-\.v.i\'i,  •■  'I'-«;.«"-  :  Ä«;"!'.?»».  ••  r»,('.?,-/;rt  :  K^hf^/A'  ■  h«»  :  ^'/  ••  at'M-  •• 
>."jii.^iKh.(: :  HrtM/fih'i»  ••  ?iyiA :  «»«»^.v  •  au^{\h  :  «»^nM'nh  :  ^^\:  •■  an'A-  •.:•■ 
my.Mifi  :  mjM.  :  «ifXV.  =  jn/.-'l-  •  A^A  ■•  nh'JI-  ••  HJI'  =  ?.lv/«PT  ••  (nht\ 

•/•/»•n>i  ■•  MiAf  :  H(i7.n.i'-  ••  ouny.-n'  .•  iinn  :  aai--  ••  (nhf\/\n  •■  hAnn?  •■  «»^ 
"i^My  •■  rii^AP  •■  H.pfr'iv  ••  ?i'r?i?.,p :  «»X'/n.e.'r  ••  wa-  ■■  ii^/A/:'/  •■  (n'lV"'^^'/  •• 

I.  Ms.  >,iro-'/1:.  —  2.  Ms.  Mini'fl)^.  —  3.  Ms.  «».fitv/.cf«"- :  -f-  <sl  de  seconde  main.  — 
4.  Ms.  rnfWitiV.  —  5.  Ms.  iifhl:.  —  II.  Ms.  mvini.Ml-. 


r.>i. 

I"  .1 


fol.  53,  hiable  (i  im  <lrM'rl ;  je  la  rcndiai  cnnunc  iiiti-  Irrrc  saus  '  cau;  je  la  tiirnil  jinr  hi 
soif  et  jr  ii'diirui  plus  jiilh'  de  srs  cnfanla.  cur  ih  snni  la  (/('â– iirrdtion  d'inir 
j)rostitun>.  Ell  rll'ct,  Iriir  mi-re  s'esl  prostititcc  et  a  (Icslioiion-  Icur  naissaiice,  puix- 
quellc  n  dil  :  Jr  ni'rii  rais  siiirrc  mm  finifuits  ijui  me  dnnncront  ma  hinxson  cl 
mn  iiiiuriHi(n;  nir  fintviiirinil  '  inrs  viUrmciils  et  iitcs  liii</i:s  et  mc  donneront 
iiKiii  liiiilt'  et  liiiitcs  mrs  driiccs.  C'est  pourqiioi  Je  Spif/nnir  illt  :  Vnici  que  moi- 
iiK'iiir  j'niliiiiriTdi  smi  chciiiiii  firrc  lies  cpinca  i'l  'im'  jf  fmiicrni  snn  chriiiiii . 
llUc  ii'diini  idii.s'-  dr  licH  de  rcpas ;  dir  poiirstiirni  dnnc  scs  roiinaissances  rt  iir  hs 
xaisira  pas;  eile  le.s  elierehera  et  ne  les  trouvem  ptis.  Elle  dira  :  J'irai  dunr 
rcrs  moii  aucien  innri,  (rar  ma  Situation)  d'autrefois  etait  preferalile  pour  mni 
(i  (celle   dr)  maintrnant.  Quant  d  eile,   eile   na   />«.<   reconnu   que  c  etait  inni  le 

fol.  .•ii.  Seitjneur  *  qul  lui  dunnais  la  naurriturr  Ir  riii  rt  riiuilr,  rt  liii  prodii/uais  l'dr. 
Mais  dir,  dir  n  rmpl<ii/r  lOr  et  Vanjent  (au  serviee  de)  Baal.  (Vest  pourquni 
je  reprcndrai  et  je  rnntasserai  ma  nainriture  en  snn  temps  et  man  ein  en  son  jour'; 
je  In  drpauillerai  de  mes  vetrments  et  de  mes  lin<p'S,  aßn  iiu'elle  ne  couvre  pas 
ses  piidenda.  Voiri  que  maintenani  jr  derauriirai  ses  pudenda  dei-ant  xe.s  amants. 
Personnr  ne  la  ddivrera  de  ma  main.  J'aholirai  Imites  ses  fetes,  ses  rejouissanees. 

I.   M.  i\  III.  :  mc  i'rliront.  —  2.  M.  a  m.  :  eile  manqiirra  donc.  —  3.   Distributif. 


r  ii 


\-  il. 


[1371  SIXIKMK  ASSKMIil.KK.  37 

tnhr'Vill:'/  ■■  (nfi'.-n-l:'/  •  o>U(\-  ■■  «7i'r///  ••  ofiun'i'h  •  on'-'i  ■  i»\\M  ■  <»WA"  : 
l/'Ml.A ••  •  V.;t\\'  :  iO'h\:  ■  l/<i»l/n->.  :  "'l.lxHiK'  ■■  fifhliu:  ■■  tlTU  ■  S'h'i  <■  "»»'flA 
0-  •■  h/.'lli  •■  VVr  ■■  mhö'V^.  ••  rt"7l'.  ••  (nh/.'l'.i  ■  T^X.  •■  <»>illl.'/"\  ••  (l'JA. 
'/•  :  l/'/''(ll-  :  A-<".-  :  «i/rtCJ«»"!-  :  hft'i'h'/  ••  iniVWI'rl:'/ '  ■■  (/»[;i.]ViV.-|-  ••  <»  •  r..i 

■l'Mn'l-  :  "'hlilV/.'/  ■■  <»A./rt  ••  /.f\l)l'/.  •■  .l'll.  ••  }x"lU.h't\,lui:  •   iliyOf  :■.: 

tnhftn  :  ('.(i.  •■  yö-u\  ■■  >A'tni^ti  ■■  tni-  =  ii/".-;/.  -•  vn.i'.  •  nhii-  ■■  "vwi/.  • 

V/'Miir«"-'  •  r»^/"w[(:]i'-<"»-  ••  r"rt'>n;''-l'-<"'-  ••  <"WA-  ••  /l»-)«"-   ;:  '/"J-l-  •  ?i'J 

«11(1?, •>ln   :   W.'J.n   :   .li'llll   :    ?lA   :    ('.'/fK.   :   ^^[»OU'/.r»-   :  A?l"/II.ÄIh/..f:   :    ll 
in>\\  :  y.{\,  :  Vn.l'.   :;:    ('.>,■/•   :   ^"7./.   :   VftA   :   ^<i•'/^/■   :     J^'i^"   •    inr{\t\   =    h>»'l'^.  = 

rt"7i'-  •■  «"/'ftA  ••  ^<^'/.'/-  •■  '/'.f.c  :  w'htxhi:  •■  'i'ti'i-  ■■  (nh-'ii-  ■•  im)i\K\-  ■  hr' 

1.  Ms.  (iiilll'T/.V.         i.  Ms.  (i)'i:-7-iil/"i'"-. 


scs    iiruiiiriiii'.s,    srs    sahlials    rl    tniilrs    sr.s    niiitdiiit'.s.    Je    ffiiii     (lisjiiir<tilrc    ses 

rn/iics,   ses  fiijnivrs  vi   loiil   er  dmil  rllc  disriit  :  C'est  imm  stilniic  [de  jirosliliicc) 

iiur   m  Hill   diiiiiii'   ini's    iiiiinnts.    Jr    jritii  rii   s<irt('   (jiic   [srx    riijnrs   rl    sr.s  lii/iilcrs) 

dcriciiiiriil  im  r.vcnijilc  ' .  Ij:s  hchs  dr.s  i-liiiiiips,  li:s  oiseaux  du  viel  rl  Ics  siTpcnls 

[Irs)  niaii;/ni>iit.  Je  mr  veiujcraid'cUc,  (parce)  qii'rllr  '  a  saa'ijw  aux  Baal,  s'cst  pairr  '  i""i-  â– >'' 

dr   srs    Imiivlrs  d'iirrillc  rl  dr  srs  rnllirrs.    n'ii   jms  rii   honir,    <i   siiiri  srs  iiiikhiIs 

rl  uini  in'ii  iiiililir,   dil  Ir  Sriijiiriir  rinml'.    " 

|)c  iiuuvi'aii  Jiii'oli  ilit  :  «  ()  .lusliis.  voici  cc  ([iir  li'  [in>|ilic|i'  ,i  cnihiiik' 
an  siijrt  de  la  socititr  des  .liiils  (|ui  iie  croicul  pas  an  (!liiis[.  (l'esi  |Hiiii(|iioi 
llc  ScigiK'Ur)  a  ilil  :  ./<â–   frnii  rrssrr  Inirs  frirs.  h'iirs  rriiniissiiiH'iw.  Iriirs  iirainr- 
iiirs,  Iciirs  salibiils  rl  Imilrs  Iriiis  riiittiiiiKS.  l)u  v  a-t-il  doiic  de  plus  cxacl  ' 
((110  cetle  |)arolL'?  En  ciret.  voiri  (]ii'(dlr  ilr^niontio  quc  Ic  sahhal.  los  IV-tcs 
i'l  le  sacriliix'  out  ötö  abolis. 

C'csl  poun]ui)i  (il  y  aurai  un  iiouvuaii  pi'U[)l('  cpii  accoinplira  Ics  ordrcs 
du  Sc'ii^iii'ur.  Aiii-i  dil  Ir  pinplicte  :  Cr  jniir-hi,  {Jr  frrui  pmir  i'ii.r  mir  (illiiinre) 
(/(•('(■  Irs  lirtrs  drs  i'liamps,  um'  Irs  oisruii.r  du  i'irl  rl  iirrr  Irs  srrpriils ;  jr  frriii 
dispuiiiilrr  Iure,  l'i'prc  cl  Ics  arnu-rs,  dr  In  Irrrc.  lls  dcmrurcronl  '  cn  siicuritr.  •  fni. :.'( 
Jr  Irs  ijonlrnii  jii.siiii'ft  Jamals  ilans  la  iuslirr,  daiis  la  dniiliirr,  dans  la  rlrinrnrr 
rl  dans  la  misvnCdnlr.  lls  saiinml  ijur  r'esl  moi  Ir  Srii/nnir  '.  NCiitfiids-tu  pas, 


V  ;i. 


1.  M.  a  m.  :  tifi  temoignagr.  —  2.  ()s.,   ii,  2-1.5.    —  3.  M.  ii  in.    :  rcinarqtiablc.  — 
'i.  Os.,  II,  18-2Ü. 


:\H  s.\ii<;is  DAüinc.  \.  :i3kj 

V-  :  >.?»i»e  •  \'f\inti  uy.tt. '  vn..«'. :  eh'/'<>.  :=  i»«»  •■  '\unh\-  •■  «iiiin  ••  ?»a  : 
h?.'/"(:j"  :  MuMfti  •■  (»hr'i-  •■  ni:  =:  whöw  ■■  yw  •■  «».iMuh-j  ••  y.{>{-  ••  «va/-  : 
y.[\,  ■■  h"}\\M\.UA:  ■■  hfimv'  ■■  f\fi"'n'-  ■■  offf'iy-  ■■  .t'rtm'r  •  M"y:i:  •■  tnry.i:  • 

■\{\in'?'  ■■  f\h)}/\  •■  <"A<"J1'.'J  :  in/i'hn'h  ■  inht'»-y\-ti  ■■  y.üm(n-9*  ■  A?ril/,.;,.A  •• 
«»M/C?«  •  A/f-  :  tn-til-  ••  'ry:i:  ■■\-  a>h/.,')v.-  •■  fiTx'il'  ••  ^,»''/-;-  ••  'h')'i:'lV  ■■  inhi\ 

A"  •  .ii'iMu'  ■•  All  •  ;i.iiv :  ,inHW  ■■  wriH^'iV'/.  •■  y.ftrv'/.  •  hrAV««-  ::=  i;,f.n. : 
?,A-  •  ?i««».'>'|: :  ,/i';./)  ••  /iriifi  :  ?.A  :  lunr'i'.  ■  ii')'.f.Yi'i-  ••  (i./'  •  hfrft'/:?'^  -• 
f.,1  ....  *rii;,i;'"/-  ••  (ic-i-rt'i-  ••  '/.('."vr-Ti-  :•:  flj",>;.  •  ,('.n.  ■  vn.t'. :  ;i.y.hfl»-'j  •  yri"»  •■  /a 
•n  ••  ^f.n  ••  'ry.i:  ■■  a?»a  :  y.h'rh-  •■  .«»•a  ■•  ^^ii.^n Wi-r:  :=  ^ft^/»  =  'w>a^  =  aäa  • 
WA- :  }\Wrc:  ■  ?i"/ii.hnji.r:  ••  h^/"  •  '^y.  ■  nii-i :  uy.y.'i-i  ■  n,ii/.  :=  ri»(',';><i»- 
•/•  :  y.hi-  •■  h"'U  ■■  /"(;«»  :  hfi.y-  ■■  u-ifiy.fm  •■  '/"AMi  =  Ä,i»»ifi :  y.-i"Kht!-  ■•  n 

•|:  ••  /w7i»l-n  :  <"t'.}H"-'J  :  TÖ/./..  •■  WMf-  ■  hnV.  :•=  {1"'IÖ  ■•  h.'lK'  ••  Vt\0^t\  ••  W'W'  •■ 
yil»-|-  :  >'J/.  =  h'/"  :  h\Woo-  :  ^-/ll.^n.li.C  :  Ay.'/;«!'  :  h{\/-h.A  •  Ky-ilV»"]:  :  II 
hitth  •■  >'iho»-  ■  IUI.'»'  :  tm-l^yM  ■•  llt}^.y.^\•a}\\^,'.  :  r/o/"'p<t^'.OB-  :  Hh'HlA  ••  lU»' 
rtl;;J-  ■•  <»','«>■  :   '/flCh  :   'ir>'l--  :  »f-A-   ::=   htXtm  :  rtHTh  :   'ittj-'l-  :  Jl'/"  :   Jl'.h«»-'>  -■ 

foi ....  h"Vi  ■  to-M'  •  M-n  ••  "iM"  :=:  y.a.  -■  \r{\.ö  •.  v(i.i'.  •■  WKii  ••  .im-n  •    >iA  •  i- 


•'•  moii  fröre  Jiistus,  ce  quc  dit  Ic  piopliele  :  Ih  nie  ronuaUroiit?  C'est  le  peuple 
qui  a  reconnu  le  Christ  et  a  cru  eii  lui.  En  outre  il  dit  :  //  arrirera  ce  jour-Ui, 
dit  le  Srii/iiem\  (juc  j'cxmicerai  le  ciel ;  le  ciel  exaiicera  la  terre;  In  terre  exancern 
le  hlr,  le  riii  et  l'liuile;  en.r  aiissi  ils  exnuccrtmt  'Ezrä'el.  Je  semerai  ixntr  nuii 
ildii.s  la  terre;  j"(ii)iierai  Celle  (iiii  n'etait  (i>lns)  nioii  (iniii''  et  je  dirdi :  «  Man  peuple  d 
d  eeltti  (jui  it'etail  (plus)  moii  peuple'- ;  eu.r  uussi,  ils  lu'appellerdiit  leiir  Dien'. 
Cela  vcul  dire  (cpio)  c'est  le  nouvcaii  peuple  qui  a  ele  Laptise  dans  la  saintf 
Kglisc  '  et  a  cru  dans  la  foi  orlliodoxc.  Do  plus  Ic  prophetc  dit  :  //  ii'y  uura 
jdiis  u  uoureau  de  famiiic  sur  terre  pour  ccux  qui  eeouteront  la  parole  du  Sei- 
t/neur\  Kn  ejjet,  la  eoniuussaitee  du  Seir/iieiir  .seru  ciiinjiri-lr  sur  lnus,  eouuue  l'euu 
immense'-^  qui  couvre  la  mer.  Se  tiendra  debout,  ee  jnur-ld,  le  rejeton^'  de  Jesse 
qui  sera  eunstilue  le  prinec  des  peuples;  les  peuples  auront  cnnßance  cii  lui: 
s(i)i  propre  Heu  de  repos  devioulra  (/lnrieiix\  Ecoute,  mon  frere  Ju.stus,  eetti' 
parole  evidcule.  (II  est  vrai)  que  le  Seigueur  a  onlonne  aux  enfants  dlsrael 
de  u'etre  pas  baplises,  sauf  sculenient  dans  Ic;  tcmple,  et  (Icur  a  dit)  quil 
n'agrecrait  pas  leurs  sacrifices  sauf  d.ins  de  temple.  Mais)  voiei  quc  lnut 
a  ccsse.  Eii  effet,  les  proplietes  onl  preelii'  que  la  foi  surviendrait  avee  ' 
fi.l. :.:.,  jugcnieut  du    uioude.    Le   propliete    Osre   dil    au   suji'l    d(>s    peuples    *qui 


r.ii.  -I 

V"  b. 


r  il. 


Cl' 


1.  Tradui'lidii  de  xr.v  Oix  T,X£r,!ii£vr,v.  —  2.  Traduction  du  tö.  Oü  Xohö  aou.  —  3.   ()s  .    ii. 
21-2.i.   —   'i.    Am..    VIII,   11.  —  ').  M.  a  m.  :  nombreuxe.  —  (1.  M.  a  ni.  :  la  rächte.  - 
7.   I«..   \i    !'-IO.   —  S.   M.  a  m.  :  dans. 


I- 1). 


[13«1]  SIXIKMK  ASSKMI'.l.li;.  39 

t»>y.m-  ■■  wi  ■■  A'Vii.hnwi.c  ■■■■  otv-w;*  ■  a?i'Vii7i »i./i.c  .  )x-j"^)un-  ■.  <iia';'/.''i-  : 
'yt-Y'uo-  :  oiy.M.iny'  ■  /\?i*Vil7vilJ..(:  :  (»Ai»",'i'.-'|-  ••  Ay.:'«^  :  "i>'Vöi\  ■•■:■ 

fcv  ■■  ri'/'>>;ii.ir«'»-  :  (»('./('.rt- :  'liw  ■■  riii'-oA-j-,  •  j.i.t:  •  '>iv/i.\"i' :  -ird  :  >,"7ii. 

ci"/  ••  <"y,/ii'.«»v :  iiA'/t'.  ••  '/«"rr>A  ••  «»^'7. :  "/Afil- :  {if\'v  ■■  i'rrih  ■■  o^'i.m-  ■■ 
(I4'.f."7.j»" ::  <'»"/i.  ••  t'ii. :  ""•/• :  Ä'Jli  ••  niil.d  ••  r"i'.,/i.Aj'-  •  Air>|.- :  </»t'.A.n}" : 

h'rhns'i'M'''"-  •■  "»Ai.(',[y.]'vi'"  :  ?i'>ii  ••  Mim-f""-  ■■[■■  '/»a?»*!/.!»'"'»-'/.  :  «Ar»- 
(p>  :•::  y.mv  ä  h/i'^!/"  ••  "H'dO  ••  rv.'i'jh  •■  (n}xjw.y.  •■  ?«'Hi  :=  h"»'/.  ••  <"A';.  :  >i 
^-l-A  ••  «»-A-.f.  ■•  hCY'""- :  i/n'i'']o*-  ■■  nur.ti»-  -.  ?,"/ii7vn</i.t:  •  }xt\ff"  ■■  hiw-  •■  rt"7. 

y-f-  :  on'iun-i  :  hTin-tiM-ii»-  .-  cn^l-.i.f^;    :  {\in't\\-  :  h^^m\  ■■:■  o>i)öl\  ■■  i'.n.  •• 
1.  Ms.  (:/:(H-.  —  2.  Ms.  xrt.p..^«!».  —  :i.  Ms.  «».(•.ii.'»'/. 


sont  ('i)iiV(M'tis  au  Sci<]fiiour  ;  lls  clicn-lirrnnl  /c  Si'i(jiiciir.  lair  Dien,  cl  Ihirid. 
h'iir  toi.  lls  sc  .soiiricinlroiit  du  Seif/neur  cl  de  (,ses)  bienfaits  /jaiir  Ics  jDuis  poslc- 
rieiirx  ' . 

\']n  outre  il  ilil  :  Je  rcriciidnii  et  je  ni'eii  inii.  j)is<j\iii  cc  iju'lls  iieris.sciil 
et  cliere/ieiit  ma  jitee  dtins  Iciir  toiinneiit .  lls  riendivnt  Ir  nuiliii  eers  inoi  el 
dirniit  de  nun  :  Alloiis.  tinininii.s-niiiis  rers  le  Scijpienr,  iiotre  Dien,  rar  Ini-nieine 
ii'iKs  II  /liigelles,  [inais)  il  naiis  iineriva ;  il  iioiis  a  lilessex,  (mnis)  il  lunis  <iiirrini . 
II  iKiiis  fem  revivre'  le  deit.ricme  jititr ;  Ir  Imisii'nir  jonr  iimis  iimis  icecntiis 
el  iioiis  eienins  deruid  hii^.  Dr  plus  il  Jit  :  (Jiii  dniic  seni  sui/e,  mediteni 
echi.  cuinprendra  et  eoiinaUra  ccla?  Eu  effrl.  Irs  i-nirs  'du  Seigneur  sanl  dmili-s;  •  foi.  .•■.:., 
li'S  justcs,  CHX,  11  vernt,  {iiiiiis)  Ics  peeheurs  iic  peitecitt  pas  {ij  aller)  '.  "^    *' 

7.'{.    PhEDICTION    DK    LINCIIKUILITK    DES  JlII'S    ET   DES    SOUFFH.VNCES    Dl    (llllllST. 

—  De  nouveau  il  dil  :  C'est  Id  que  je  les  ai  hais  ä  cause  de  leur  lualiee. 
Je  h's  iliiissiTiii  dl'  Inirs  niiiisinis  et  je  iie  recninineiiceiiii  plus  tl  cire  eleineiit 
eiierrs  eii.r.  Lews  prinees  aussi  siuil  des  rehelles.  Ephraim  est  inalade;  ses  racines 
.sunt  deecnues  .sec/ies;  il  nc  purtcra  plus  de  fruits.  Meme  s'ils  enfantoit,  je  tuenii  les 
enfunlsde  leur  venire.  [Comme]  il  eoneienl,  le  Seii/neur  Ics  a  repudies,  pareei/uils 
mit  rcfu.se  de  Vecnuler;  ils  devienilri)nl.  [pnnr  la  pluparl)  d'enlre  cu.r,  crntnls 
parnti  Ics  peuples  '\  En  outre  il  dit  :  Je  jettmii  sur  eu.v  nion  filct,  comme  {sur) 

1.  Os.,  III.  5.  —  2.  Les  vorbes  ^.^m-n  <  nv,  .i'.ilcV/.  y,uy.io'/  oiit  lous  Iruis  Ic  scns  de 
guerir.  — 3.  Os.,  v.  l.")-vi.  2.  —  ^.  Os.,  xiv.  10.  —  ."i.  Os.,  ix,  1.")-I7. 


'l(t 


sAiic.is  i>\i!i,i;<;\.  fi'iff 


1 


V  II 


ii-fi  ■■  .h""\''/.  ■■  n,/irt'i-  :=  oi},,y.y,i:th  ••  •'HH' :  nwA-  ■•  An«-  =:=  «»'J^j.  ••  ^.n.  -■ 

inf\fi(\.V  •■  '">M-  ■■  }\\)-\'  •■  o>l-ff"\_y'\m-  ■■  Dhi'U  •■  '"Vi'i-  ••  hf"'  ■■  'l'h'V  ■  m'Py-  ■ 

(ii/rt T""-  ■•  hf\/.K/\  ■■  '">•■/  ••  iK/n  ••  ^'^■|" :  iu»'ti'i-  •■  hiixH'n  ■■■.•■  y-i\.  ■■  'ttt.y-  •■  v 
!>•  ••  ?i;i.i/)l  :   (Ml.f:«»-}»'«"-  •  ot-tii-  •■  h/li»l'il  ••  hf"  ■■  thi'/A'  •■  uy-(ny:'>'  ■■  o>-ti 

•T ••  >iA  ••  A'.-nA- :  ;.y.hnv  ••  ?»ti-t'  •  «»;..('.''"J'.7i  ••  '^«va.v  ••  ,ix"'ir  ■■■:■ 

i:  ;i.>i""'/-  ••  h'iv  ■■  uy.n.  •■  vn..i'.  ■•  nhH-  •■  ^wiiM-n  ■•  ht\  •  ;..t'[h]'/"/-  =  iiw 

'\:fl  :  liV-  :  -;';.«{.>  •  «i'/"/V>  ••  H'I/C'PV  ■•  at-tll-  •■  V^A-  •■  h,1\H-tt  •■  ht]h  •  VT  -l- 


r..i.  : 

V  h. 


V"  il. 


Ii's  oisrait.v  du  cid,  cl  il  Ics  fvra  (Icscciidre.  Je  Ics  thdliciai  daii.s  Icms  orcilli-s  juir 
foi.  :.:>,  ////  toiiniicnl.  MaJhcur  d  eitx,  parce  '  ijii'ils  ont  roi/age  (hin)  de  moil  Ils  out  cte 
('•ptnivüiilvs.  pciirr  ijii'ils  ont  priitc  contrc  iiini,  inais  nioi,  je  Ics  iii  saures. 
I'our  oi.r,  ils  lu'iuit  initra(/f  pur  des  lucusoinjcs  et  ils  ne  crient  pas  rcrs  niai  de 
tiuil  Iciir  c(rur'.  De  plus  il  ilit  :  t'juitrc  uini  Ils  (uit  mavhiiu'  Ic  mal  et  ils 
se  sollt  toiinivs  eii  vain;  ils  saut  dereinis  eoiiniie  im  air  iordii;  leiirs  priiurs  toni- 
heront  par  l'epee  «  cause  de  la  sotlise  de  leiir  hiiit/ue'-.  De  nouveau  il  dit  : 
Israel  a  etc  emjlouti;  il  est  devenu  comme  nn  vase  eil '  parmi  les  peuples  '.  Lcpro- 
|tli(';lc  (lil  :  Voiei  ijue  fordouuerui  iju'iui  les  disperse  jiuriiii  Ics  jiciiplcs.  C.diiiiw 
lu  fciriiic  ijui  loiiihe  ä  lerre,  ainsi  touibcnuil  l(uis  Ics  pecliciirs  de  iiiiou)  pcupic.  Ils 
tomheroiil  'pur  l'epee  eeux  ipii  diseiit  :  Moiis  iie  reiiconlreruus  piis  Ic  uuillieur; 
rajjlietiou  ne  riendra  pas  sur  ho»,v°. 

'  Avez-vous  vu,  mos  frercs',  cc  qua  dil  le  piophcte  au  sujcl  des  pcuplcs 
(|ni  ur  croiront  pas  au  Christ?  (II  a  dit)  comniont  ils  seronl  disperses  paruii  les 
|icu|ili'S,  des  i|ue  Ic  Ciirist  sera  venu;  coniineiit  la  royaute  sera  enlevee  aux 
.luii's;  et  ciimmeiit  leur  sacerdoee  et  leur  sacrilicc  seroul  ai)o!is.  (^)uaul  a  eu\, 
ils  sont  devenus  (des  elres)  repudiös,  rejetes  et  disperses  parmi  tous  les 
peuples  jusqucs  aujourdliui. 

1.  I>s..  VII.  12-l'i.  —  2.  Os.,  VII,  lö-lC).  .').  "Jt^  Ji'sifiiK'  im  euxe  rnceoinmode.  — 
'i.  Us.,  VIII,  S.  —  .").  M.  a  III.  :  ils  desveiidront.  -  (i.  Am.,  ix,  !l-ll).  -  7.  M.  ;i  m.  :  nion 
frere. 


fol. 
v-Ij 


[l'.l] 


si\ii:mi,  \ssi:mi!I.ii..  'ii 


9'  ■■•.■■  "7.'V\)'  •■  lyiV  •■  }\'J")rM""-  ■■  \\""  ■■  A.[.^'']""''^*'"""  •■  ^^""  '•  ^•'^"  '■  '^"f^'^^  '• 
hy.'l'.)i<'"-  ■■  titMi\}x,\v"-  ■  <"h'i'r<^)i""-  :  '/(Hl  :  ü""'l  •  ofim.hl-  •■  /'i'-j/.  ••  A 
fli)lt'"-  •■  <"V(l-nyi'"'- '  ••  WhSM'-OW"-  •■  tm)'iM\""-  ■■  M\\'"IT'  ■■  «Uli    A.f.tl'»"-  :    •  f;"   ••'. 

iii.tv.'r'/-  ••  Ayi;i.<»  ••  y.')"  ••  wy.un^v,.  -.  A'/-'ia  •  -v/r:  ••  <i»')"r/«'rii.  ••  o'-tii-  •■  <t''" 
'ir>-i:  ••  j:.7.'I'  :  i\y.-f'  •■  hr>.irtn-  :\:  r;i>;'/,»-i>.  .•  vn.('. :  i'.n.  ••  iia,,1i  ••  ?rj/.i/'"»-  •• 

lO'tll-  ■■  WA-  :  ^yi'.f.  ::=   "»('.7..  ■•  Ml^t"   •   y-""  =  J'»«'"^  =:=    V'«:  •  ("'V  T.'«'!!!.  =  «l* 

D/- :  v-'r-f"»-  ••:=  <"^..v'[?»]""t:'P  ■•  avs"/-  ••  rt^-/'  :;=  "»^ah  ••  vc/-/-  =  ^";ii.^«i 
fiyyn  ■■  'iW.y-  •■■■■  WKii  •■  \\y\-  ■■  (Mi-i*  ••  K".^.«)'  •■  wriAro»-  -.  <ii;,."iv.»in«"-  •■  c'i- 

{,  :  (Uli',"«!»-  :  X"A'/n;-  ••  ■MC/'i"«""  :  <"AV.""ftrt-  '  ■•  h/.V'l'  ■  \\""  •  itUH'.  ■  H^A 

ii  •  oy-'i  <•  oiy.my.-v.   •  //»(»a/-  ■•  \\»"ni  ■■  imnA'  •■  a-a.-'i-  ••  (ny.-i'/fiyAV  ■■  Ji'/"  •• 

1.  Ms.  (»■/•ildli»'-.        J.  Ms.  't"/fiio-.  — :>.  Ms.  myr.ooiM)-.         \.  Ms.  tny.(oy,p:4: 


I.c   propliete  Isair  dit  au   siijii    du   pciiiilc  qui  a  crucilie   lu  Clirisl  et  l'.i 

liii'    :   J'di  dvttmriir  ina  fdcr  de   cniis,   a/iii  dr   ur  pus  iHrr   rlriiicul   ciircis    raus. 

l'.n  clpi.  /'â–   Sdiii/  a  ri'iniili  ri)S  iiidins  et  ros  (loitjls;  ros  li'rrcs  mil  iirnfriT  rinhiuilv ; 

vntic  InnijHr  a  ihionce  Ic  prrlii'-;  rmis  (trcz  r.vpriinr  (ilrs  r/iosrs]  iniilihw  panr  vniis; 

niiis   (ircz   niniit   rd/llirtidii  cl    '  i-iilaiilr    i  iniiinilr' .    Do   iilus    il    dil     :    Kn   'â– Ij'cl.    *  fol.  M. 

...  r*  a. 

[Iritr  (i'i(rri')  rsl  um-  (rnrrc  d'iniqitilr;  Iciirs  pivds  rnumil  juiur  Ic  jji'clic;  ils  sc 

lidtrnt  pniir   rrpdudrr  Ir  siiiiij;   ils  iitarliiiinil   Ic  incurlrc:  IKiiiointinc  rl   In  rnla- 

iiiilr  sunt  sttr  Icur  clwniin.   F.n  fffct.  Icitr  rliciiiin   est  Ic  cliciiiin  nibotcu.r;  ils  iir 

vonndisscnt  pas  le  clicmin  de  In  pni.v;  il  n'ij  a  pas  de  justice  dans  Iciir  boitclie, 

cor  Ic  elieinin  -  ddiis  leipicl   Ils  raiit  est    Inrtucit.r.    C'est   pintnjtiDi    In  justice   est 

hin  d'cii.r^.  Lo   proplu'tc   Ihnid  dil   :  l.nirs  pieds  sunt   rapides   dans  Imil  lunl : 

ils  cimrcul  pmir  repniiilrc  Ic  siini/  jusic ;  rii/iidiniDie  cl  In  cnlnniile  sonl  stir  Icur 

clienüii;   ils   ne  eunnnissent  pas  le   chcniin  de   In  pni.r;   la    eraintc  du  Seii/nciir 

n'est  i)iis  ilevont  leurs  i/eii.v;  '  toits  les  autcurs  iliniiiuilc  nc  [la)  cnnnaissent  pas  '.    •  fol.  bi\. 

Lc  propliöte    Isaic  dit    :   (,'V.v/  pouriinoi  la  justice  esl   hin  d'eux;   la  droiture 

ne  les  alteint  pas;   leur  luniii-re  esl  devenue  pnur  eu.r  iles  tenl-hres;  ils  latent  les 

mnrs.   enmme  des  aveuijlcs  tpii  n'ont  pas  d'yeu.r;  ils  tondient  Ic  jnur,  coninie  s'ils 

ctaienl  nu  ntilicn  de  In  nnit ;  ils  sont  tnnrmcntes,  eomnic  s'ils  nuiuraient ;  ils  rnnl 

1.  Is..  Lix.  2-'i.  —  2.  M.  il  III.  :  lenr  vheniin.  —  o.  Is.,  li.\.  (i-U.  —  \.  I's.  xiii.  (j-S. 


rb. 


V  a 


Vi  sAiic.is  i)Ai!i;i;i; \.  n\T 

fl»-?i'|.-  :  hi:Mt\  :  Uli  •  wn  •■  nv'iiw-  •■  vn.y-i-  ••  whii.hit-  ■■  }xrh"i.  •• 
i'.rt'i'A  ••  ?.fiii  ••  t'-'/"  ••  '."»»■  ••  »nf;  -■  ai't\i-  ■■  'riy.tt.  •■  w:\\'''i'r  •■  ahu\n  •■  an 
'W.  •■  in-iro  •■  f[ftM  ■•  }x''m.}vthhA:  •■  "/n.^'  •■  '"'"ri-  •■  wy.d.y.'i-y:  ••  M' vp-p.  •■ 
im.ft-i  •■■■  hti""  •■  n'/.'j"B  ••  mi.A-7  •■  hry:l"iy.  ■■  (:"/«»'i-  ■■  '/"//iivö»-  ••  hiii.h 
(Ui.j:  ■•  A,i.)i'ii  ••  ofhyrvi'i'»-  •■  ofhiny^""-  •■  of-tii-  •■  'ryciao-  -.  v,».  .•  ■{•/„y.tm  -. 
i/.iMi. :  Ml'/ :  ytt^'-n  -i-  tn^i.y.mvh  •■  r/\\v;  ■■  hry.o-y,  •■  hrM^^  •■  ht\h  ■■  ^ 

hi'.Mtx  •■  hr'i'  ■■  fli-  •■  Ä<i«»in  ••  mihmi-  •■  a-i-  ■•  i/A-  ••  "iM"  ■■•■■  '.o-  -.  t  <.ä 

1.  Ms.  -VWIK. 


ctiscmhic.  roimiK'  Ics  calonilirs  rt  Irs  aurs'.  En  cITet,  ils  ndiit  pas  cru  au  Christ 
qui  est  la  luiiiiere,  la  voie  ili'  la  jiistic(\  la  [laix  ol  le  saliit. 

yi.  Lk  ('iiiiisT  E.ST  VENU.  —  Si  cc  (Ji'sus)  ii'etait  pas  Ic  Christ,  —  (Ini  qui) 
s'cst  Icve,  (commc)  lumiöre,  (venani)  de  Mnrie,  la  Snintr  Vienjc;  (lui)  au  sujet 
de  qui  les  prophr-lcs  ont  annonce;  (lui  qui)  est  apparu  aux  hommes,  —  les 
enfants  iVIsrael  dcmcurcraienl  daus  la  royaute,  dans  la  n^randcur  et  la  gloire, 
*  fol.  .ifi,  c-omme  ils  ctaicnl  autrcfois;  eu  oiitre  '  tous  Ic^  peuples  ne  croiraient  pas 
eil  lui.  Mais  nous  savons  et  nous  sommes  certains  (pi'il  est  Ic  Christ  veritahli; 
au  sujet  de  qui  les  prophetcs  ont  propliötise.  Depuis  qu'il  a  ete  crucifie 
jusques  aujourd'hui,  voici  que  udus  dcmeuroiis  dans  Ictournicnf,  railliction, 
la  tristesse  et  la  captivile.  Le  Seigneur  s'cst  irrilc  cuiitre  nous  d'uuc  grandc 
colere  qui  depasse  (celle  de)  la  captivite  de  Jhthi/lonc,  car  dans  la  captivitö 
do  liahyldiir,  au  boul  de  soixante-dix  ans,  le  Seigneur  lul  pilic  du  [Hn[ile 
(des  Israelites),  les  delivra  et  les  fit  revenir  dans  leur  terre.  \'oioi  que  s'esl 
accompli  ce  qu'a  dit  notre  pere  Jacob  :  La  ihnniiiation  ne  disimraitrn  pas  de 
Jmla  (/!(')  de  ses  memlires,  jii.sqii'd  ce  ijuil  rrnroiitrr  C.chii  qui  est  7rserve  pour  lui 
et  est  resperanre  des  peaples  ".  Lorscpie  le  Christ  fut  venu,  les  peuples  ont  cru 
cn  lui  et  le  munde  entier  lui  a  obci.  \  oici  (pie  les  prophcties  des  prophetes 

1.  Is.,  Lix,  '.Mi.    -  2.  Gen..  xi.ix.  10. 


[iv!i  sixiKMi',  asm,.mi;m.i;,  f,:\ 

tl ■•  H"Mi/-  ••  hm  ■  h.y.'ihwV  :  (»/-rhV.A  •  tUiii-  •■  «»a^.  •  '>•»•/••  •  iiy.n  ■■  y. 
toc.y: :  htm  •■  U'i'r  •■  at'M-  •■  i/.u'v  ■■■.•■ 

hin-rh  •■  y{i-'('i\  ■■  oiy.a,  ■.  },hiH'  •  vtio^ti  •  ii[v]  •  hrM.Aii  •  ^^r'All  ••  h 
■niivr  ■■  y.h.h'V  •■  «»y«\.r-n  ■•  'vm:/.  •■  \\hM\M\  ■■  yii.A-  •  m/'  :  >»v//.Ji  :=  y 
n>  ••  yöJ(-n  ■■  ht\n'/.  •■  "'ihn.  •■  y-tt.  •■  >\ih./\  ■■  vn.t'.  •  r'Ahu  ••  f\in:Mt\  ■■■.■■ 

■/•M"j'<i)    :  vtio^ti  ••  <"iMl.A •  •■  h'r'y:"i/.  ■■  :>;<"i|  ••  f\t]"i.  •  f{,h'/:A  ■■  ill-  ■■  "'»)' 

f.ti  ■■  y'»'y.h  ■  hiiMi]  ■■  1(11  ••  h"77  ::=  tnh'ry.-K'^ii- '  •  .M'n  ■■  f»>fiji  •■■.■■  whr 

.e."V.  ■•  ihf\'l\  ■■  '"»A..I1  :  •|v/''X?i  ••  "ti\y.  ■■  ÖM-  '  }x"l\\Jvt\.lui:  ••  'l/<"-^|:  :  «  A.l'.  • 

^^/^/"   Ä    •  yö^-n  •  «>l'.|l.A-  •  }^}^■'l•V  ■■  Vtl(ntl  '■  .('.n.V-  :  f,'iKfi\.  ■■  hf"  -.  «',  •  foi.  57, 

V  a. 
1.  Ms.  .Rai>nA..  —  2.  Ms.  hi\ttx.  —  3.  Ms.  •IV'T"'.  —  'i-  Ms.  >iy".ei<{.ch.  —  5.  Ms.  >.€d/">,. 


üiit  ütü  accomjiliL's;  la  Ltii  a  vtv  aboliu  ;  la  io\  .uilc  nous  a  ul6  cnlovec  ' ;  il  noiis 
a  fait  sorlir  de  aotro  pays  et  il  nous  a  disperses  daiis  toute  la  lerrc  jus- 
(|iies  aujiinril  liiii.  » 

7.").  .Il  STis  n'.\i)mi:t  p.\s  oinc  i.k  Ciiitisr  soir  \knu.  —  JksIus  dit  :  '  «  Vnici  '  f"'-  ■>''•• 
(jue  jr  tl'  dis.  (1  .liuoh  :  Poiir  iious,  iioiis  atteiKlnii-^  la  vcnur  du  Cliiisl, 
Sauvcur  ilii  iiidimIi'  ciiliiM'.  ()r  a  inoi,  il  (me)  scmlile  i|iii'  Ir  Clirisl  n Vst  juis 
('iK-oro  vi'iui,  car  il  csl  ücrit  daiid  Ics  Saiiiles  EeTilures  quc  le  Ciliri.^l  viriidia 
smulaiii,  Sans  6tre  remarqiie.  11  est  dit  au  sujet  du  Fils  du  roi,  c'est-ä-dire 
iilu  (Üinsl)  :   //  (li'srrnil ni.   riiiniuc  In  jilnlr  siir  Ic  rlianiji'.  » 

7().  llxi'osK  HK  \.\  puopiiKiii:  in:  Da.mki..  Lks  DEUX  DKSCK.NTKS  KU  CmilST.  — 
.Uiciib  repoiulil  et  dit  :  a  ()  riKni  t'rere  Juslus,  ne  t'ai-jc  pas  l'ait  jurer,  par  le 
Dieu  dWhniluini.  d'Is(t(tr  et  Ac  .hiroh,  que  tu  m'exposcrais  vr  siir  (juoi  je  t'in- 
lerroyerais  ?  »  II  lui  dit  :  u  Assurement,  je  tc  (Ijexposcrai.  »  .htaih  dit  : 
«  Enseigue-moi  (pour)  quelle  (epoque)  le  prophete  Daniel  a  (pr<'')dil  la  veuue 
du  (Üii-ist.  » 

.liishis  repoiidit  el   lui  dit  :   «  Soixante-neul"  semaincs  apres  la  (re)oons- 

IruetioM  du  tomple,  vicuilra  li'  Clu'ist  veritable.  .\pri's    lui   (vieudra)  Ic   faux 

Mi'ssic.  Apres  le  faux  Messie  vi«udra  le  jj^raud  jour  du  Seigiicur,  e'esl-ä-dire 

ilt!  jour)  du  Fils  de  riiomuic,  eüiiime  a  dit  le  propliete  Daniel.  » 

'  Jarnh  repoiidit  et  lui  dit  :  «  O  mon  frerc  Juslus,  Daniel  a-t-il  dit  que  le   •  f<'i-  '='. 

t"  a. 

1.  M.  M  in.  :  /ii'ii  elc  enlevec.  —  2.  I's.  i.xxi,  (>. 


b. 


'i'i  SAltCIS  I)  AI'.l.liC.A  i'i'.; 

t'"l^•h  ■  yir.TirA  ••  ot-M-  •  "/At/"  •  ki.u.  •■  <»"'//'"  =  ^ap  -  vtiff^ti  •■  hat  -.  h-r? •- 
.1^y^n^  ■  h"i\ijx'thhA:  ■■  t'.ii. :  ;,.r>..A  •■  'iiw-  ■■.■  my.M-  ■■  h"'U  ■■  Mw-  •  hr'i  -• 
""UMv  ti'hHu:  •  i>x'j'v.  •■  {\C\"iy-  ■■  r^j^A-  ■•  anvry.c  •■  wj-iwv-  ■■  y.r  ■■  m 
•i-  :  (M-y-  •■  iu.t\  ■■  'AM'-'/.  ■■  y-'AM"  •■  ouih:"i'/.  •■  y^f">  •■  yMm-'i  ■  ii>»'M1A  ••  -i-n 

f..i.  •.:.  "^'I'ü'rot  :  \'-liinh  :  rti.cn.A"  =  ?»«»  ••  oh/.'W'V  ■  OWy.'V  ••  H»/h/.  :  f,'ih.i\  ••  Vfl. 

h'ry:"ii.ih  ■  y-imfcii  ■  wi\y.  •■  ^h^'l^  •  {hyn>!\xyi»-  ■■  {xy."»*;  ••  rt"?.*».  •  y.\):yi  •• 
,7i e'pv :  rtnii»;i-v ■  f»/iiAi'"j'.  •  \l.\x^tf«  ■  '.■nyijf.['/]>'.r:  =  fl»<<.h/.  ••  >i'>^.a  •  m.j?. : 

1.  Ms.  1-n>ift".  —  2.  Ms.  aiai>M/..»iU- 


Cliiisl  vii'iidrii  daiis  lu  iinjiulc  dcux  fois,  (oui)  ou  nun.'  »  ./"s/cv  (^liii  dit!  ;  <'  Oiii, 
mön  frere,  le  Seigneur  est  vivant,  le  prophete  Joel  dit  :  Cr  jour-lö,  je  rrpnndrai 
de  moii  Esprit  et  jr  jCnii  des  niirdclf.s  (hui.s  le  cid  cii  haut  et  stir  la  tirrr  eii 
lids  :  (li(  SdiH/,  iIk  Im.  liu  smifrc.  de  Ui  fiiiiicc;  le  saleil  s'ohseiircini  et  lit  linie 
deviendra  du  suikj,  avunt  quarriee  le  ijraiul  joiir  da  Sei(jiieiir  (jui  ajtjxiraitra. 
Tont  {('Ire)  qui  ineoqiterd  Je  nam  du  Seii/nei(r  serd  saure'.  « 

Jaeob  dit  :  «  C'est  vrai,  n  mon  t'rcrc,  que  les  prophetes  Dmiirl  et  .luel  (uit  ilil 
dl'    tclles    (choses);    moi-mcme    je   crois    a  ces  (clioses).    »    De    nouveaii    il 
l'interrogea  et  lui  ilit  :  «  Les  quatre  grands  animaux  ipic  lUmifl  a  mcMilion- 
nds,  est-ce  inconteslahle,  (oui)  oii  non.'  » 
fiil.  ..-,  ■  Jtistiis   repondil  et  lui  dit   :   «  Oui,  les  qualre  grands   aninuiux   ([ue    le 

priijjliete  Daniel  a  mentioiines  soiit  les  quatre  rovaumes  du  nionde.  Puis  les 
dix  corncs,  cela  veut  dirc  les  dix  rois.  Puis  la  cornc  qui  est  pctite,  c'est  le 
l"au\  Messie.  Eusuite  le  Fils  de  IIioiuhh!  vieudia  sur  jis  mihjcs  du  ciel.  aliu 
dr  -  juger  les  vivauts  il  Ics  nioils.  Le  songe  que  !\'alniehodonosor  a  fait  ^  et 
((jue)  le  propliöle  Daniel  a  iiiterprete  est  vrai.  Ku  elTet,  il  a  dit  :  La  tete  d'or 
])ur,  c'est  le  royaume  des  (^lialdeens;  la  poitriiie  et  les  bras  dargcnt,  c'est  le 


I'  1 


I.  Joi'l,  II,  2'.)-:i2.  —  2.  liion  que  le  verhe  ne  soil  pas  au  subjonclif.  la  proposilion  est 
finale.  —  3.  M.  ii  m.  :  a  so/im'. 


i|/,-,]  SIXIKMI«:  ASSI.MIU  Kl'"..  'lö 

ii'v.'  ■■  <"«'»x7» :  i»:ft-f/i  ••  wi.u'V""  ■■  /.M' '  •■  vii.y'i'  •■  in"V"  •■  ^A^  ■■■.■■  yi\.  ■ 

\'l\in{\  :  TV'I'  :   l'A.'A""  ■■  WiU  •■  WA-  ••  lll-fl.liA  '  (ntwy^h  ■■  W.Md  ■  ll/'r>^ 

t'.ii.A" :  yfijf'-n  •■  «n'r;/"-i-  =  cyr  ■•  x-Ji^lv-  ••  v.hi:  •■  <»"7//»  •  ^An  ::  y.n 

(['•   :  V'tl'Vtl   ■■   hin   :  i^-ift-l-  ■■■■  «IMKllI:  :  t\.lt\  ■■   .i'.«"nAir    :  -l'HlC:  :    AllA-?-    ;:  <"'.' 

I».  :  tinyich  :  ^uiMfi  ■■:■  }xf\""  =  ""Vir'!-  ■■  er  ■■  /.-WO  ■■  hiVl'  ■■  t't-M:  :■.•  t'.U. 

A"  :  yM-tt  •  ?i''»rt  :  •/•<<.}4'^  ••  :;»::"»i|  =  A-H"/.  =  hr-i'^i'"/.  •■  'fi"i/"i-  •  er  ■■ 
tii'iM'  ■■  i-Mi./- :  vn.yi-  ••  '«M'-'i'ti.  •  '/»y. -^  •■  )n:Mi\  ■■  i»hy\i\  •■  hu:  ■  'i-dA".  ■■ 
rf^hf-  •  MHMfti  ■  «"'i-nA  ••  "/"i. :  h.""yxh  ■\-  /rtTm  .■  v-h'vti  ■  wy.{\.  •.  ,7,y 

\\,m  :  hjmfch  :  wKh'i.  •  hr'iW.y'v  ■  hryrw.  ■■  '/«kt.  •  hnn.h'i  ■  h.vf\'f\  ■■  >h: 

1.  Ms.  nil-'V.  —  2.  Ms.  i-M.         ■>■  M-'    >!""> 


n.vaiiin.'  des  Perses  et  il«-s  Medi-s;  ]o  venire  et  les  reitis  d'airain,  c'est  le 
iM\  aiimi'  des  Grocs  ',  e'cst-a-diic  1''  ion  auiin'  du  n)i  Mcrdiidn-;  les  jiiiulies  de 
l'cr,  c'i'st  le  royaume  des  llDinaiiis.  » 

77.     .ll  STUS   CONFESSE    SON     IMIIMIII.VS    m:V.\NT     I,'AnGUME?iT.\.TI()N    DV.    .I.VCOll.    

Rh    oiilre   Jacob    lui  dit   :   "   »    l^xposc-moi  (ceci),  ö   mon   IVerc  Jiisliis  :  Les  »  n.i.  .v 
soixanff-iieuf  semaines  sont-elles  ecoulees,  le  Clirisl  cst-il  venu  et  la  visioii 
des  proplietes  a-t-elle  ete  secllee.  (oiii)  ou  non?  »  Justiis  dit  :  »(  Assureuieut, 
loules  ces  (choses)  (]ui  nul    i'li'  ipirditrs  sc  sunt  accomplies  ol  li-  (llnist  est 
venu  a  la  liii  du  invaunic  di\s  luiniaius.   » 

Jitroh  lui  dit  :  «  Le  royaume  des  Uomains  cst-il  puissant,  (oui)  ou  neu?  » 
JiislKs  lui  dit  :  «  Oui,  il  esl  puissant.  Or  a  moi,  il  me  sciuldc  f[u"il  demeurera  ä 
jauiais.  N'oici  (jue  le  t'dirisl  i'st  venu,  ear  le  royaume  des  Uomains,  e'est  le 
qnatrieme  animal.  »  Jamh  lui  dil  :  "  Puisquc  les  soixante-neuf  semaines  sonl 
öcouldes  depuis  le  c.immcnci'mcnt  du  royaume  des  liiunains  et  ([ue  les 
proplieties  des  proplirtcs  sont  eonsommees,  incnntestablcmi'nt  donc  le 
Cluist  est  venu.  Comment  toi-meme  attends-tu  la  vcnue  du  Christ  et  dis-lu 
qu'il   u'est   pas  encore  venu?  »  Jiislus   repondit  et  dit   :   «   Le  Seigneur  est 


V  a. 


vivant,  tu  dis  vrai.  Mais  pour  moi,  'je  n'ose  pas  dire  qu'il  n'est  venu  aucun 
propliete".  apres  qu'est  venu  [Ji-siis).  Nolrr-Sdifneiir  Jcsu.s-lUirist  qui  est  \\>-  dr 

1.  Le  moi  >.A(is"V.tt'V  t'sl  la  lianscriplion  corrompuodc    T.XXr.viov   >,  xoiÄt'a  t,  tön).  —  2.  M. 
;i  in.  :  aucun  d'ciitrc  lr\  pruphctes. 


S      ll 


'ifi  SAliC.IS  D'AliKlUiA.  'I'i'i 

ruft '  •  ^.'>rn.','/.'  •  i»h\A\,  ■  \n:Mt\  ■  lMi;»"7'J  •  »'"^Y^h  ■  h"«y:-r/,\-  ■  V^A-  :  "i 
A9"  •l-  l\h'f'>  ■■  t'.ll.  ••  K^y-yfi  ■■  'iW.y.  ■■  '•"»>•  ■•  y-f">i\}i  ■■  J^y.«)*  =  (n:f'M-i:h.  •■  f-y: 

•W/i:  :=:  tnh{n\  •■  y.{\,  •■  vn.t'.  •  >.'/"•/.  ••  h-iy.K'  •■  ;i,-i')Mio-  ••  i\t\'"'  ■■  vin'i ■  y.ff"?,' 

h  =  (»}i.y>'t%  •■■■■■  "'"/^/.  ••  yn  ■<■■  aH'./..^x,  :  yf-A-  :  U/".'  •■  hy:'V"-f-  '■  AÄ^/il^vfl 
</i.j:  i:  y.\\.  •■  whi.yix  •■  vn.t'.  ••  vi>-  =  nhfi.  •■  n'/J'v/-  -■  tu"*-  ■■  aiy.n'cA'  •■  (U/n-Mi 

A'.n.  •  Vn.t'.  :    l-ii./".U.   ■■  tuM-  •  /.i'-'J  ••  ai-l-flury.  :  IHM-  ■■  hS<fiM"  ■■  Vi>- : 

.«'.'/nj^Ti :  ii/"i).  ■■  i^y.")'  •  oiV'Pu  •■  \ly.?^.i^■i  ■  'J.fi  ■•  «\'i'A  ••  ^-f."/  i^  »"^i'/Mi-,  • 
vn.('. :  i'.n. :  hriw..  ■■  y.'\i^'  ■■  «m.vv'I'  ••  ht\\'y,t\'h  ■■  tituhi-  ■■■.■■ 

hui-rh  ■■  yfiJf'tt  ■  r»,tMl.A"  -•  }xii»'i  ■•  h'iK'  •  h"'>}\  ■  'AihV-  •  at-M:  ■■■:■  y.(\,  • 

iiucyti  •■  vn,^'.  •  M.  •  y.'n'KK'  ■■  h*7inn  ■  ?iA  •■  .f.vn<.  •  m-M-  •■  nw-'i  -■  äum:  ■• 
<o-ft-j- :  h.hi:  ■  inr.  ■■  iny.-ttA'  ■■  iMi  ••  tl'.'^y.  •  M'ä  •■  hiu.hn.hA:  •  »wa-  : 


I  ■•  :i. 


1.  Ms.  Minl\.  —  2.  .Ms.  »V.+'C         o.  -Ms.  >,«"•/.. 


Marie,  de  la  Saiiilc  Virri/r  et  a  ('te  rrucifit''  daiis  Ics  jnm-s  de  Ponce-Pilatr,  cest 
•  Iniic  le  Christ  verital)lt;  (|iii  est  vi'iiu  |ii)ur  Ir  s;iliil  ilii  inoiulo  entier.  ('(Hiimc 
Ir  jiidplirli'  l\a/f'  ilil  :  Voici  (jiic  Ic  Jiisic  vinitlni  cl  (jiic  soii  sahit  apparaitra' . 
Do  plus  Ic  j)r()])lielc  dil  :  Sil  a  lardr,  iir  descspi-rrz  pas,  rar  il  virudrn  rapi- 
dfnicnl  et  il  iic  ttivdcra  pas'.  liii  oulio  il  dil  :  Toul  [t'lrr  daiie)  dune  eltair  verni 
le  .sdlul  du  Seiijneitr.  Le  propliclc  Zdrliuiic  dit  :  Vaiii  uii  komme,  appelc  Orieii- 
Idl;  il  .vr  Irma  il  rn  lia.s;  il  iciiilra  pure  la  iiKiisun  du  Seit/neur ;  il  piirh'i'u'  lui- 
mriiw  srs  iii.sif/iirs;  il  .sirf/cra  sur  soii  traue:  le  prelre  juip'ra  d  su  drcilr:  le 
*  foi.  :.s.  (oiisi'il  sera  enlre  eu.v  deu.v\  De  nouveau  '  le  prupliele  dit  :  I{rji)ui.^-Iiii.  jille 
de  Sitm;  p.rultc,  fille  de  Jerusalem.  Viiiei  ipie  ri'-ndr((  Ion  roi  jusle  etdou.v,  montc  sur 
le  pctit  d'un  äne'.  l.e  pnjphelc  David  dit  :  De  la  boucite  des  enfants  et  des 
(petits)  enfanis  tu  <is  prepare  In  glorißcation  ''.  » 

7H.  JusTi  s  iiECONiN.uT  QUE  Jesis  EST  i.K  CiiitisT.  —  Jacob  röpondit  et  liii  dit  : 
«  C'cst  vrai,  luoii  IViTe  :  il  est  ('crit  ainsi.  Lc  proplietc  Zacliarie  dil  :  // 
riendra  encorc  des  priiples  ipii  denieureront  ilans  de  nombreitse.s  rilles.  (Ils  iruni) 
<luiis  une  )neme  rille  et  dironl  :  Allons  supplier  la  faee  da  Seii/neur  qui  d<nnine 
loul  et  clierelier  la    face    du  Seirjneur  qui  domine    tout.    J'inii,    moi  aiissi.    he 

1.  Is.,  XI, VI,  i:?.        2.  !lal)..  II,  ,!.  —  .!.  M.  ;'i  in.  :  i/  elcfeni.     -  ',.  /.;icli..  vi,  12-i:!.  — 
5.  /;iili..  i\.  '".  —  i>.  Ps.  VIII,  :?. 


f,/.7!  SIXIKMI".  ASSKMni.KK.  ''7 

aiy.f'ny^h-  â– â–   rtxM  â– â–   wW'-yi  â–   h.l.'in  :  o>i\\\:'>i  â– .  .iriiii  :  hiu  â–   vWi/'i"-  :  / 

Ä  :  h"mM\<\\C.  ■■  HV/A  •  :  l'.'/"Atl  :   i\ixS^,f\ti'T'  ■   «lt'.'|v/i.  J,    AA"  =    VA  ■■  >i"ill. 
^•rlW^.J:    :    lU/nJI    =     t'-ll.  =    Ä'Vll.^lh/i.C  :    l/tfA"  •    t'.^/"A»l    :=  CÄJl-  :  h'lA'      llll 

hriA-  •■  »I.  ••  h'Hvi^-  ■■'.■■  (nrx'ry:"i/.\i  •■  ji'.'/"X>.  ••  iMui  ■  '/»rtwi»  =  uy-i^d  •  •'■ 
C'j  :=:  otM"y:"i^th  ■  iv/"/.?» :  ony.  ••  ^a-i-  »  >i"?ii.^ii./i.j:  •■  <»a'/-ii  ^  i'-iv/" 

W'"-  ■■  i/t'.(W"'?i  ■  i"-t\l-  •■  ff"'i"i/"'i-  ■■  rt"7yl-  ::  on^wr'iArn»-  ■  \\y.tnt\y:9^  ■■  a 
\ri>.  ■■  uA"/Ai'"  ;:  l»)^t'^'{\  ■  \\""M  ■  <i»*?»'i:  =  'riv  •■  hii\\  ■■  i'.y.'>//>-  ■■  hyo-y-  ■ 
iuit-rh  ■  v-t\'yfi  ■■  r/ii'.n.A" :  >»""•'#  •  lii. :  hw  •■  «»tv-'I-  •  vil-nli  -.■■  iw"  ■■ 
\n:M'{]  ■■  \l""y^}^  ■■  iu»"i'ffi\  •■  hof'ifuni]  ••  'Ufii:  ■■  u/<"Ay.  ■•  nii./-  =  a  j..'/*  = 
wy.o-y,  •  \<"n:y'r  ■■  'Vy.'h'i-  •■  y:'i")fi\.  ■•  «»rt+Aj''  •■  hwr.'i  ■■  hyo-y.-  ■  iu/"'I'«^a  •• 
Ä.Arnfi '  •■  ^uwi'V.  •■  <i»-?ii-yi.  ••  ^n:Mt\  ■■  M\h"'n  ■■■.■■  nii«»  =  iviu'-  ■  «»-rt.  >  «» 
iiMS'fi  •  ("i^.l:9"ytl  ■■  ai)i(\'tio- :  vn.yi-  :•:  vi>-  ■•  i'.'l-n/.ii  s  »iimuivi  =  AyicriJ"- 

1.  Ms.  Mcn. 


1   1). 


Inl.   r.H, 


iitiilihrfii.r  ]iciij)lrs  rl  <//'   innnlircuscs  iidliuiis  rivnilrmil   iircc  nun.   i-lifi(li(iiil  In  [nrc 

,1)1   Sriiiiiriir  (lui  ihiniiiif   hntl.   ä   Jrnisalcin,   rl   iiiiplonint  'In   farr  ilii  Srii/iienr.    '  fol  58, 

Miisi  (lil  !<•  Sc'ujm'ur  (jni  dnmiiir  Imit'.  .I'ai  vii,  num  fröre,  coinmciil  les  pouplrs 

Olli  rni  an  Christ.  NHiii  ([iTa  r\r  j)iiissanl  \r  ntyamac  dfs  Domains,  c'est-a-tlirc 

la  slL^inlirali.iii  i\r<  ili\  cni'nrs.   l'uis  vii-nilfa  \r  faiix  Mi'ssie,  (c'ost-fi-clirc)  la 

i'i.riii-   ijui   t'sl    pclilo;    puls    vifudia  Ir  -raud  jour  du  Scii,nicur:  (Misuitc  Ics 

morls    rcssuscitoront  des    toinbcaux   et  se   ticndront  dehoul   aiiims  du  Ilt- 

rüili'  Iriliimal.  II  y  cn  a  parmi  mix  (|ui  piitreront  daii-  lo  royaumc  des  cieux; 

il  y  iMi  a  ipaiini  cux  quo  Ton  conduira  au  supplico  eterncl.  Puisfju'il  ou  osl 

aiiisi,  (lu'attendciit  douc  Ics  .luils?  » 

Jii.slHs  röpondit  et  lui  dit  :  «  Tu  as  dil  vrai,  moii  i'rrrc,  et  tu  as  cxpiinn' 
UHC  (iliose)  certaiuc  :  {ä  savoir)  que  Ic  Christ  qui  est  venu  dans  les  jours 
AWiir/uslf-Ccsar,  qui  est  ne  ä  '  licllilrrni  de  Jitila,  dr  Marir,  In  Sninlr  Virrur  cl  '  '"}''^- 
(que)  nos  peres  los  Juifs  (iiit  orucilio  daiis  les  jours  do  Vnme-Vihür  est  dono 
le  Christ  V(  rilaldo,  comme  (l'lont  proplietise  Moisc,  haiv,  Jnrmif  et  tous  les 
pninhrliw.   N'dici   (lu'il  est   In'iii   crhii   ipii    liriiii   Ir  Christ  ot  omil    iin'il   est   !r 

I.  /.;icli..   vm.   20-2;5. 


48  SAliCIS  DAliKHCA.  [l'iH] 

fi  ■  <"^'^'/"> :  hff" :  /»'A-  •  </»f»A';. :  A^^ll.^•^*/^.f: :  mM-  •■  nhtn»  -.  y.n,  -.  y,<ii 
•1- :  vn.i'. :::  AMit  ■■  }x"]\\.>xt\ih.t:  ■■  .-'■a-  ■•  wu:m'9'o»-  ■■  (nhy.-Vi'an-  •.  h'r-fao-  -.i-. 
O'f  ■■  f\y.\\-i  :  UA'  ■■  lüuvlhyri  •■  iVncMtx  •■  m-M-  •■  h'r^h  •  »irtnh  = 
ht\"«  •■  i'.n. :  vn.t'.  ••  (\K)\-  ■■  hh    hsUTi-  •  mr.Mtx  •■  u^h.y.^A'yi-  ••  v.m» 

Yt'  •■  II.Vll-  :•::  '"hin-  •■  7X«'>-  •  liTM-  •■  MixY:fina»-  :  ?,|/>.l/'«»-  ••  \)f">  •■  h.y.M"h-  •■ 

inh'lll'}-  ■■  AP«"-  •■  \u»'  ■■  A.J'.A'floi.  ••  l/.l'.n.  ■•  tttn-M-  •  ilx"!  •  i\hi\'  •  '"'if.'S'i  '• 

•  u,\.  s  <{.vfl» :  hiu.hiuui:  ■■  'iW.yiji-  ■•  m'h'r?xh  ■■  aaa.i;'»i>-  .•  ifn')'{\<{.]-  -.  ^t\fm  -.  y^m-h 

fli- '  :  w}x,{\r{t9^  •■\-  li"7ii-  :  at'hU  '■  y?>.(n-h9'  ■  f»[/i.]t'.rti'"/'«'»-  =  .f.n. :  }\"n\.h 

■n,ix.i:  •■  HifA"  •  ,e.^/"Ayi  =:  wiM.ytx'/.  ■■  vn.t'.  ■  ^.n.  ••  «»^vv. :  h^^tiv-au. ..  .^rtv-v  •■ 

mmi'P'i  ■  aihClxJf-o«-  :  h'rcM'lV  '■  }xt\fm  ••  »Arn.  .-  ,1,-/?  ••  atv'.at'?  :■■■ 

vr  ■■  iii'i'riyi  •  }x"n\.hn.ix.(:  •  htif^  ■■  Kh'n>'i  ■  ni-  =:  .c.n. :  •/n.,e. :  \\h"i\-  •■ 

Hx-W-n  •■  ÄA  •  rt'l'AJ"  •■  AVlCft-fn  -•  ^A.A-ö"-  :  A?.A  ■•  y.imW,-  ■■  Ihmt  ■  (ny.ilv.M'-  •■ 

}x\\'V  •■   WOi-M'   •■  '/'ft»in«"-  -•    ItthTh»"   '■    Ä-nWi  :    .t'-Z^oX'/'f  •■  A^^/n9lJ'ö»-  :  fll.P'/ 

' foi  :/..  /">.ö«»- :  h.f.'/.'i/'«'»- :  ArtA  :  "hiw.hn.ix.i:  :■:■  .f-fl.  •  '"iM.yti  •■  vn.i'.  ••   nhi'i'  .•  h 

r  a. 

1.  Ms.  X(n^<Il>•.        2.  Ms.  an^h.  —   !.  Ms.  mir'Oti'/. 

Vcrb<'  t't  Ic  Fils  du  Soigneiir.  Comnic  ilit  li'  propliutc  Ikiriil  :  Le  Seij/iieur  n 
cnrot/e  so))  Verhc;  il  Ics  o  f/iii'-ris  et  il  Jcs  a  saitrrs  tlc  Iriir  morl ' .  Qu'il  soit 
mautlit  (out  (etrc)  qui  uc  croit  jias  que  Ic  Christ  est  Dinu  (jui  s'cst  l'nil 
liommc!  lln  eflct,  le  proplieti'  dil  au  suji't  de  ceux  qui  ne  croieut  pas  au 
Christ  et  ue  veulcut  pas  enteudre  son  Evanyilc  :  Ils  mil  drlounir  Imr  visai/r 
de  Im' ;  ils  (Uli  reiidu  sourdcs  leurs  oreilles,  aßn  de  ne  pas  enteudre;  ils  uiit  qxnssi 
lenr  nriir,  a/iii  de  ne  pas  eomprcudrr  re  que  [le  Seif/neur)  a  dit  duns  la  Loi  an 
siijet  du  Saiirriir.  Le  Sei(/ncur  ii  nnoi/e  ses proplietes.  {Ils  ne  les  ont  pas  ecoutrs). 

•  fol.  ü8,    "  //    (t    [dil    rr/iir  siir  rii.r  Ic    clnil iniciit.   c(ir  il  Irs  a  (ipjielcs  et  ils  ne  l'unt  juts 

('â– (â– iiule.  I'iircillnnenl  eii.r-nti'in<-s  rappelleroni  et  il  (ne)  Ics  eeoutera  {pas),  dil  Ic 
Seigneur  ijiii  dmiiiiic  taut'-.  Le  jiroplieto  Mirltee  dit  :  Mni-uu'me  je  les  reiidrni 
ranfandiis  cl  disperses  et  je  les  chiiijiienii  de  iikhi  lieriltii/c.  cur  ils  mit  Iransf/resse 
nia  Loi  el  )nes  voics. 

79.  L.\  itKi'i(oii.\TioN  HKS  Jiiis.  —  N'oici  ([uc  toutes  ces  (choscs)  soiit  veuues 
sur  iious,  dcpuis  (pic  le  ('iirist  a  etc  crucifio  jusques  aujourd'liui.  Le  Seiu'in'ur 
s'est  mis  en  colere  coiitic  uoiis,  car  nous  u'avous  pas  cru  cu  lui.  Le  proplieti' 
dit  au  sujct  du  peuple  qui  a  erucilie  le  Christ  :  Malheur  d  ceu.r  ipii  niaclii- 
neut  l'iniquite  el  inediteiil  le  mal  daiis  leur  eouelie!  Des  (ju'il  fait  jour.  ils  accmu- 
jilissenl  leur  iniipiite  et  ils  elerent  leurs  niains  eontre  le  Sci(/neur''.  Le  prophete 

•  ful.  r.'.i,   Miehee  dit  *  au  suiel  du  (llirist  :  Li-re-lni  (et)  triture-les,  lille  de  Sion,  car  je  {tei 
r  a. 

1.  Ps.  cvi,  20.  —  i.  /.acli.,  \ii.  ll-l.J.  —  .!.  Midi..  II.  1. 


[i'ioi  sixii.Mi',  Assi:.Mi!i.i:i:.  /.o 

Ctifh  ■■■.■■  l-i/'h,  ■  h\\.y:V""-  ■■  mM-  ■•  i\V-i  ■■  hh""  •  }x/..f\Vo"-  •  \HU:'\'  •■  Ar» 
A'ili. :  <i»lv/i.n'/,'i'«"-  ■  Adii:''}  •  h,i»iifi  •  wi- ,ui:r\'-  ■■  A?,"/ii7in./..(:  •  ilvf- 
A-  ••  'nf.'i:  :•:=  wUöW  ■■  iMi. :  .cua«.""-  :  A?,n/..;i.A  •  ?,-}»  :  .cnA  ••  .yriiiu'  =  v 
>•/•  :  /.rt.t'.Vili  ••  <"'/•■}•/•  :  ^/.JiriViir  :  •}"/^>.  =  Vu-  :  h<"H>iVilr  •  7x9" y.V."  ■■ 

•iK'  •■  v{\'V{\  ■■  \\""  ■■  )u:Mti  ■■  hrf\'i\  ■■  i/iA-nh  •  in/.A',u.  •.  /\«>a.j>-  =  hy.o-y:  ■■ 
h"»  ■■  ttTxfi.  •■  y:\\''r  •■  «»l/rt    ^^A•  •  »•>  ■  m.hfi/..  •■  iH'ilW-  •  '/(l.y'l-  ••  (l?i7/;hi>-  ■■■.• 

i'.iU"  •  vtirti  ■•  AiM-r-n  :  "7y/i'nr>  •  lUxUHi'i- :  irnn-  •■  /-nA  •  hiiT.  ■■  aa 

A  -•   Uil-  ■■  "ihr  >:■ 

i'.n.  ■•  s'M'i]  ■  '/"//»•  ••    AriA  :  ^«»•'i'.y'rfi  :•::  «»(icTjy  ::=  «>hn"#,;'-(: :  «Mir:  •  r»i  :.'j, 
j'jy  :  «»^j/KAy  •  »»Ah/:.  :  uiUn/.'is  ■■  i'"rtA  •  WA- :  (Miö'-cl-  •  A«>A'i-  :=     '  '' 

tnWJ'iy  ■■■.■■  '/'AlA  •  lUxUi-Cl:'/  :■.:  ^nh'^M^.S'  ■l-  wM'.V  •  «n/A-  :  l/<i>-rtl:;'-   :=  «» 

•nwi./.  :  'Jen  •  inry-yr  ■■■.■■  (»nAji'  •  «»wa-  ■  i'.Ay'i-  •■  ^ö»v.'>  ■•  mn-tii-  ••  <wi» 

1.  Ms.  j.xJiMliti.  —  2.  iMs.  >,(i»x>,ti)i.  —  3.  Ms.  m>,r'y:-^/.. 


fcrai  (des  oiujlcs)  liuirain  (d  toi),  ma  fille' ;  In  (Irliidras  de  nomhreu.r  prupics  et 
tu  consacirras  {Inirs  biens)  au  Seigneiir,  sur  tnulr  In  Icrrc'-.  De  plus  il  dil  :  // 
reprinuDideia  Israel,  eii  disant  :  Moii  peitplc.  ifur  t'<ü-jr  fait'.'  En  (jinii  t'di-jr  fati- 
(juc?  I)ls-{le)-moi.  Voici  (jue  je  t'ai  fall  snrtir  de  la  terrc  d'Egyptc  et  que  je  t'ai 
delivir  de  la  maison  de  la  servitiide^.  »  Jacob  röpondit  et  lui  dit  :  «  Hecoiiiiais-lu, 
mon  frcM-e  Jiistiis.  que  le  Christ,  c'est  Dien  qui  s'est  fait  liomme,  et  que  les 
.luifs  liiiit  regarde  '  comme  uii  hommc  faiblc?Or  tout  cc  que  les  proplietes 
ont  prophetis6  ä  son  sujet  a  eu  licu  et  s'est  passe.  » 

80.     Lks     PAYS     SOUMIS    A     LA    DOMINATICiN      lU:      HciMK,     .lusllis   dil    A   JdCdh 

«  Combien  y  a-t-il  de  pays  sur  lescpiels  a  regne  Ic  quatricme  iiniiual,  (en)  ce 
monde?  » 

Jacob  dit  :  «  11  a  regne  *  sur  Wwfyänos  [Ocean;;;  liaildnijü  jJretagnej;  •  f..i.  r.o. 
Wsitär  [Espagne];  Barn'dya  [France];  Wntohjä  [Italie] ;  Le'ard  [Hellade];  ''^' 
'Abräf/ujä  "riirace]  avec  toutcs  (ses)  rdgions  supörieuros;  liitdiuju  aveo  ses 
rögions  (adjacentes);  ',\iiotsokii/ä  [Antioche];  Soryä  [Syrie]  et  toutes  (les  pro- 
vinces)  qui  sont  eu  eile;  Ic  pays  de  Fär'es  et  de  Medyäm  [Persc  et  Media]; 
Beldnijä  et  toutcs  les  iles  lameuses  qui  sont  daus  la  iner;  'A/x-cnth;  Fereqi/d 
[Afriquo^    jusqu'ii    'Airfijds  [OceanT.    la    nwv   ipii    ontouro    \o    niondc    cntier; 

1.  M.  ä  ni.  :  /,/  /iHe.  —  2.  Mich.,  i\ .  13.  —  3.  Mich.,  vi,  3-'».  —  '..  Le  verbe  x^a  a  ici 
le  scns  de  considerer. 

r.\Tn.  on.  —  t.  .\iii.  —  f.  l.  c, 


V"  n 


50  SAUGIS  DAlÜ.lUiA.  [\:<(> 

mh'P'Cy  ■■  «»WA-  :  fi'i1/'':>'  ■■   Mtn-h-U  =  rMiri»-r:/"  •■  C'J"  ■  ttat-M'  •  "/A'/'  •  tn 

','th  •  if-A-  :  ;w7.»in  ■•    l-l'iV-  :  tU">i"l/"'l'  :  CT  :  (11)«"  :  hUU  '  A^ll.hn./i.C  :■.■ 
h  â– â–   7^f\h  :  VT  ::= 

ouni'  ••  -n/iLA"«!»- :  fmt\h'  •■  OM'-J-  ••  y.M-  ••  öm-  ■■  m-M-  •■  h-n?'i:ii'a»-  •■■.■■ 
fui. MI  fl>>i'/'   u  ••  ^-^1/  •■  yd^-n  •■  ('.y..';" :  (ny/Äti.  •■  «»t'.ft>iA  ••  -'in  :  hnn.htiih.i:  ■■  \\ 
11^  :  y.hi'.y.  ■■  -"im.M-  ■  WH\/.  •■  -vh-v  ■^■ 

«»,('. rt.A"<""  ■•  \'-t\'vi\  •  hh-'iW'  ■■  Axym-  ■  hnw.h-thM:  •■  Ik/"  ••  w-A-  ••  i/.c.n.  •• 

an'.hu.'/.  ••  ix/..'Vy:  ■■  :i-'r?xh-  •■  A.j-  •  »hxw/r-h«»- :  «i'^j"?, :  IUI  •■  V'Prh 
Ina«' :  yö^-n  ■  mwrw  ■■  hry^h-  ■■  a-i-  •■  ff^yi.u.  •■ 

tm'.hV'  •  v-h'Yt\  •■  y.{\,  •<•■  hiv\'  •■  f\n»-Ki\  ■  '/n'/'iK- :  Ayri*-n  ••  fl»n,Tiri.-  ••  i\ 
{\  ■  y/i.yjhy:  •■  Tnn  •  hr^A)-  ■■  wy.'i.y.t\  •■  hwrc.  -v-  •»•^/."»•j-.  .•  c.n.  ••  hn-p  =  htm  ■. 


'Amonjä  et  toul  son  royaumc.  Ce  sont  les  pays  (soumis)  aux  Romain?,  dans 
le  montlc.  Voici  cjuc  tous  les  pcuples  ont  etc  soumis  ä  la  royaule  '  des 
Romains,  commc  a  ordonne  le  Seigneur.  Mais  nolre  royaute  ä  nous  esl 
disparuc,  comnie  nous  (le)  voyons,  depuis  que  lo  Christ  est  vonujasqnes  au- 
jourd'liui.  » 

81.  Fix  de  la  contkoykrse.  —  Apres  avoir  dit  ces  (paroles),  ils  se  dirigö- 
foi.  59,  rcnt  et  s'en  allercnt,  ce  jour-lä,  vers  leurs  maisons.  Alors  *  Jacob  se  mit  ä 
jeüner,  ä  prier   et  ä   demandcr  au  Seigneur   de  (Uli)  pardonner   les  peches 
qu'il  avait  commis  aulrcfois. 

Justus  dil  aux  fn-res  :  «  Le  Seigneur  est  vivanl !  Tont  ce  que  Jacob  a  dil  c-l 
vrai  r\  il  n'y  a  pas  de  mensonge  (eu  cela),  car  e'est  enoncc  par  TEsprit- 
Saiul. 

Maintonanl  je  veux  que  vous  m'apporliez  ce  que  vous  avez  fait  ccrire 
jadis,  ce  sur  quoi  Jacob  a  coillroverse  avoc  vous.  »  Alors  ils  lui  apportercnt 
le  livre. 

Le  voyanl,  Jushis  dif  :  «  Mon  pere  Samuel  a  (He  le  maitre  de  Jacob,  iiiais 
ce  dernicr  le  surpassc  cn  sagesse  et  (lui)  est  superieur  on  science.  Jadis  mon 
pere  a  dit  que  le  Christ  que  les  Juifs  ont  crucifie  est  inconlestablement  DIcu. 
et  cn  oulrc  qu'il  ne  viendra  pas  d'anlre  Dien  (pie  lui.  »  Ayanl  entendu  colli' 
(parole),  les  frcrcs  furcnt  ötonnes. 


v  a. 


I.  M.  ;i  m.  :  pur  In  roi/autc. 


1151]  SIXIKMl'.  ASSI'.MIÜ.Ii:.  .-,1 

',•  •   im:  ■■  t\'f"'P{if\  ■  'r/.')'  •■  >•»•/••  •■  -nhii.  •■  wk'.uv.c  -.  t/i«  .•  "vi^.cv  -■  ounh    i„i  .•.. 
■\:i\  •■  fi^rt.  •■  >iirj :  ?,i»"A..''".'/- '  •  h.t'.i»-^,-  •■  f\"'}öiv?'  ■■  h.ui-  •■  öM'  •■  ix'iii  ■■  y-    '" ^' 
■nA :  ii?rj/-  ••  'ri'i-  •■  i'.-iv^/",/.. :  ri'/"/-  ^  t^«)' ••  'j//" ■  tm\"'>i"i/"i' •■  i.'i'  ■■  <» 

>','>;•. A  :  vii.i'.  :=  (nh'ry:')/..ih  ■  iiy.iM  ■■  H/i  ••  uothu  •■  ■/•'r.K"7.;i-  •■  A'i-cvii-  •• 

on :  y.\iAh  ■■  hy.ny:  ■.  Wiyn-  ■  'i-Ti- :  vAö  ■  }xt\tm  .•  hj^rr  ■■  nvir.vifTi  =  w 
o»^h  •  h'r'Vyy"'  ■  y.fiiH:  ■■  tm-n/^i-  -.  /..-nt,  •  h  iv?.  ■<  mhrw  •■  xk-  ••  hy.  •  i.i  <.,., 

IJ-.I'.-  ■•  Txill  ■  yih/:i'-<-  •■  in.Ui'i^y.'?'  ■■  A«»-?i'|:  •■  JllJ'}  ■  r/»"7?.JlA-«"-  =  on.t'.  •• ,' 

hu  ■■  «".'»;■  ••  M  ■■  f\"'idW  •■  hwM-  •■  inn  •■  hin  ■■  i'.riA  ••  Ju/»'»  ■■  ot\\:w\:  -.  •> 

1.  Ms.  vrA  •«■v :  •!•. 


r« 


82.   ACCOMI'I.ISSEMEXT   DE    LA    PHOPIIETIE    DE  DaMEI..  AlOFS  JUSlUS   ICUF  clll    : 

«  Voici  <|ue  moi-mcme  je  (vais)  vous  raconter  unc  cliosc  surprcnantc  II  y 

avait  (laus  '  la  ville   de   Sofiiiu'i,  dans   Ics  joiirs   du   roi   Moriij    Maurice',  uu   *  f"i  5^. 

Iioiuiuc  ([ui  habitait  pres  de  notre  demeuie;  cet  hommc  ötait  pretrc  d'cnlre 

los  princes  dos  .luifs.  Je  Tai  cntendu,  uu  jour,  en  train  de  dire  :  «  Pourquoi 

«  se  röjoui-tou  de  la  mort  ilu  loi  Moriii  et  du  regne  deFouqä  [Phocas]?Pourtant 

«  on  no  se  röjcuira  pas  i\  cc  sujct.  Voici  qu'on  voit  (des  calamites),  dopuis  quo 

«  Ic  royaume  du   (piatriöme  animal  a  ötc  afTaibli  et  detruit,  car  reste  ce  qui 

«  viciulra  avaut  los  dix  coriies  dout  parle  le   prophötc  Daniel.  Puis  (surgira) 

«  la  loruo  qui  est  petite,  c'cst-iVdiro  la  pleuilude  de  la  craiutc.  Eiisuilo  aura 

«  licu  la  rösurrection  des  morts.  Puisqu'il  en  est  ainsi,  compreuez  que  les  .luifs 

a  onl  tröbuclie  et  ont  abandonnö  la  voic  de  la  droiture,  car  ils  n'ont  pas  cru 

«  au  Christ  qui    est  venu,  avaul  quo  Ic  royaume  du  i[ii:ilriönie  *  aiiiiiuil  fiU   '  foi.  cn. 

«  detruit.   »  Alors  les  .luifs  dcmourorent  ä  niurraurer;  ils  injurieront  oc  pretrc 

et  ily  out  ontro  oux  une  grando  i[uerclle.  Voici  (pic  nioi-monic  j'.ii  entoudu  ce 

prölre  on  Iraiu  de  dire  umo  tolle  (oliose).  Mais  nous,  uous  sonimos  douioures 

ä  nous  moquer  de  lui.  »  Pen  de  jours  apres,  ils  se  reunircnl  ii  lumveau. 


SAliC.IS  U'Ani'MJGA. 


fi-nh  â– â–   it\K 


r;«'A  ■•  vii.y-i-  ■■  r?:M-  •■  MniMti  ■■  htiffn  :  (1?, '^Mi :  /..-i-y.  •  .e*/»»»:  ;: 
y.i\,  •■  yöJ('t\  •■  h'i'K'  •■  h(»  •■  i'.n. :  hn\i.}yi\<M:  ■■  tn^/..  ■■  Miryti  ■■  v^y.  •• 

M,.i  ...  niiv;-  ••  [^.-iJiiA-  ••  n./-  =  ?i''/ii.^nji.r: :  tn-M:  ■■  t\h'n>  ■.  ^c-i-i^h  ö>»-  •  '.•'.''•h 

•>Ji.»/l  ••  l»'t\'\'  ••    Ui-U  ■   11.1-  :  Wh,ihi:\}'>»'  :   HI^,.-/Aö»-yi«'»-  :  h''l/\^l'    ■•  Vh./.  : 

A?i'>;'-h-i:Vi<'"-  ••  M-n^'.Yt'"*- ' :  ö'-rt'/'  ••  '/'.P."i:  •■  ?i'>'i"  =  «»'^flVh  ••  A^n'/iVi«""  =  ?i 

1.  Ms.  ftVin-r.  ■  *ft.  —  2.  Ms.  «um-.  —  3.  Ms.  JiiT'Vlit.  —  4.  Ms.  wncvi<n>-.  —  5.  Ms.  «d>,.|- 
■fniöo.. 


SEl'TIEME    ASSEMBI.EE. 

8.5.  .Jacoi!  de.monthe  quk  le  Ciiuist  est  vkm'.  —  Justu.s  dit  ä  Jacob  :  «  .le  Ic 
clemandc  de  m'exposer  et  de  nie  demontrer  par  la  parole  des  prophetes  la 
veime  du  Clirist,  car  (les  freres)  veulent  scruter  (les  Ecritures)  ä  ce  sujet.  » 

Jacob  dil  :  «  Oui,  nion  fröre.  Le  Seigneur  dit  par  la  bouche  du  proplii'te 

Jcremic  :  iVe  vous  ße:^  pas  ä  des  paroles  de  iiu-nsüiuje,  car  elles  iie  vous  seront  atilcs 

Ol  rieii.  (iVc)  ditcs  {])as)  :  Cette  maison  est  la  nuiison  du  Seiyneur.  Si  vous  rendez 

r.il.  60,  droites  *  vos  voies  et  vos  oauvres,  {si)  vous  iiraliijucz  la  justice  eiitre  les  honunes  et 

eiitrc  {vos)seiiiblables,  {si)  vous  v'opprimez  pas  la  veuve,  l'orphelin  et  Vetranger,  {si) 


vous  ne  repandez  pas  le  saiuj  pur  daiis  cette  maison,  {si)  vous  ii'allcz  pas  {apr!:s\ 
les  dieux  elratiyers  et  tie  {les)  suivez  pas,  je  vous  ferai  demeurer  vous-memcs 
dans  la  terre  que  j'ai  doimee  ä  vos  per  es,  d'ctcrnite  eii  etcrnite'.  De  nouveau  il 
dit  :  Si  vous  m'ccoulez  d  {si)  vous  observcz  inoii  cuminandcmcnt,  vous  cntrercz 
vous-nieines  dans  cette  maison,  vos  rois  sivcjeront  sur  Ic  tröne  de  David  et  vous 
serez  portes  sur  les  cliars  des  chevaux.  Mais  si  vous  refusez  d'ecoutcr  ma  parole  et 
{si)  vous  u'observez  pas  nion  commaiulement,  voici  ijue  je  vous  jure  moi-meme,  dit 
le  Seiyneur,  (jue  je  dentolirai  cette  maisoii' .  Vois-tu.  ü  nion  fröre  Justus,   quo, 

1.  Jor.,  VII,  :{-".  —  2.  Jiir.,  xvii,  2'i-27. 


[15,3]  SF'IPTIKMF,  ASSKWIiLKK.  53 

•Hi/>rt»  ••  ft"'»- '  :  A?i"/ii.?iV  :  hs(\ti  •■  )u:Mt\  •  iin'Vi    ?i"Vii7in./i.(:  =  om/jn 

V  •  tit-M'  •  UA'  ■■  (Mwi»-tM-  ■•  «»/'/ftl-  :  (1.-/-  :  '""l'^'M'i  •■  «MWnA     ,1i-;v  »  «m/'C 

MV    :::   iWvm   :    ('.|1.  :  Mir^fl   ■    'liW-  "    ^A.  :    A./"   :   ^iV   •  hfl""   :     VA'l-'l-   =   '/'rft 

V  :    rtUrW-V  ••   A(^AA'   :  '/"}>;n.  ••   «>M1.A   =  AViTH'  :     lO-Jn  =   MJ-/-   ^   ,1."7'/"  :   ?i^l'/"   : 

ymyrh'  ■■  Tx'ra.'iv  ■■  <";...»'-'i'"'t'/n-  =  "iiw  ■■  ü>hfi\i^  ■■  »i'r.i»-  •  [\,[-  :  ""•vy.M  ■ 

WyH\>,  :   ^llH:",.■\•\'   ■■   }xtl""   ■■    Üf'th   •■    'r[A"]'|-   :    fl»;,.-'|l»'l»-  :    17,   !    Ix'lUjxthh. 

i:  ■■■.■■  oiUfii\  ■■  y.[\,  <■■  h"»  ■■  -X"'"-  ■  ""rt.  •■  r»A<"';i.A  ••  •Vyyf :  -jy.t' :  ;i.ma<"'i'  • 

Y\.t\\'  ■    Vll.l)'«'»-  •  r";,.lM»'Milw"»-  :  Al/'>'|:  ■•  .Yri/fl  =  i;?i'WlA  :  >■,?»""•  ••  UCM' 

<»«'•  :  ?i';">.V  :  inht»{)hO»'  :      ^'i-^  :  lll",«;.  :   (Ml.  :■■■  lxHn{\  :     Uy^hi»'!,  :   (Ml.  =  ?»";if.    '  f;''|''" 

h'nji.(:  ••  (n/v/i.t"ryi«i-  •  c-v/.  ■  n«^.c.-  .•  ;,"7a»i'i-  :  hw'ix  •■  hy.x  •■  f\öi\.in"'-  •. 

ai}x1/..'l'M}'i"-  •■  (nht\l'YtV.)hi"-  ■■■.■  <"Jirt(l  =  (Ml.  :;=  h.S'.f\/:  ■  A ■"'-  •■  ,(Ml.  ••  ?i'7 

ii.hfir/i.j:  ••  i/>i'>i!A  •  iiMicj"«»-  :  "7(VIja  ••  h/7iii-n  -•  <»«»■/"•/•  ••  WA-  •■  fM.«»-r: 

•1-  :i:  ';v\\.  •■  >,}x)\'  •■  li'/  ••   MCP'/  ••  rn-n/-  ■■  VfA-  ••  (MwiHl'l-  •■  ?»n'"»  ••  }xM"'M  •• 

.«»•A" :  A^i^ii.M  ••  ;i.t'rt-n  •  »H.Ti-fn  :=  (mi.  ••  '"i.h.yi]  •  •ii\.y.  ■■  i\hi'\-  ■■  mu:m- 
ti  ■■  t.'i'i-  ;=  vi>-  ■•  >i'7ii.hnwi.(:  •  ('.<»rt(^  ••  >»'/'n.|:  ^  «•('.<»r:.f.-  •■  «».c.vmc  ■•  "»/\ft 

I.  Ms.  j^y"»'.  —  2.  Ms.   MiAffl^.  —  3.  Ms.  ml-anfif^ao-.  —  /i.  Ms.  hjr'AH*-. 


ilopuis  ■  quo  Ic  saug  de  Notre-Seif/iirur  Jrsiis-C.lnisf  a6te  vöpAndu,\c  SoÄi^ncwr  •  fol.  cn, 
UHUS  a  iiK'jirisrs  et    iious  a  disiiersüs  daiis  toiis  los  pays;  notre  tcmple  a  6te 
tlutnüt;  notre  Loi    et  uotrc  Tcstainoiit  ont  cte  abolis.  Cnnimo  ilit  le  propliele 
.Inrinic  :  Malheur  u  inni,  car  moii  ümeprvit!  Le  tourment  est  ijvaiid siir  moi.  Je  dis  ti 
miiii  äiiie  :  Supporte  reite  a/flietion.  En  effet,  (mes  ßls)  sortiront  de  ma  maison  et  ils 
ne  rerieiidniiil  plus  riTs  nmi.  Personiie  n'tiurrini  inmi  tcmple  et  uf  ramriwru  uuui 
lr(uii)eau.  rur  lex  ber;/er.s  ont  luji  iiiifiuement  et  n'niit  pnx  iherrhr  la  face  da  Sei- 
i/neur'.    De  plus   il   dit   :  Quaud  [meme)   Moise  et  Samuel  se  tiendrnieiDt  devant 
iiui  face,  tnon  ämr  ne  sc  trouverait  pas  avcc'-  eu.r.  Je  ii'eparijnerai  pas  ce  peuplc. 
iitais  au  contrairc  je  rcloif/nerai  de  moi  et  je  le  ferai  sortir  '  dehors^ .  Kn  outrc  il   *  f"i  'i", 
dit  :   l'uisiiue  vous  ni'avez  nhandouiie.  dit  le  Seifjneur,  et  (jniisquc)  rous  cdus  etes 
liiurncs  derril'red'aatres  diea.r,  j'el'everai  um  iitain  sur  rous,  je  ruus  renverserai  et 
je  vous  cnnfondrai.  Do  nouveau  il  dit  :  Je  ne  leur  pardonnerai  pas,  dit  le  Sei- 
f/ncur.  mais  je  les  disperserai  parnii  les  peuples  et  dans  tous  les  pni/s.  Voici  dnnc. 
A  mon  fröre,  que  nous  soiiinios  dcvcuus  dispersös  dans  tous  los  pays,  car.iious 
n'avons   pas   eooutö   la   parolc   de   Notre-Seit/neur  Jesus-Christ.  Le  proplielo 
Mii-lirr  dit  au   sujcl  di'  la  dosci'tilr  du  Clirist   :   Voici  f/ue  le  Seir/iieur  sortira  de 
sn  maison;  il  dcsrcndra  et  ilemeurera  sur  la  terre;  les  montnc/nes  s'ebranleroni  par- 

1.  Jer..  X.  l!t-21.  —  2.  M.  a  in.  :  nnpresdc.  — 3.  Jur.,  xv,  1. 


54  SAUCIS   |)'Alii:iU;.\.  [l'y'i 

A'f-  ••  'r?:r.  •■  mp'M'A')'A-  ••  h.p.nf:  ■•  n.-'-rii-f-  ••  iny.-i'f'fKih  ■■  hat-ic  •■  hf^  ■■  i»> 

Tö  ••  hTTÄ  •■  A/i'l-  -:=  oihtf  •■  "V.C.  ••  uy.m-i'ixll  ••  hThyiU:  •■   ll'M--  •■  »f-A-  ■■  !/('. 
f.,..  «I    \\in-'i  •■  Wh'i   '\-  •■    "tin.M-  ■■  Ayi>«r'(l  •  wtthil-  ■.   h.n'o»-  ■  AU.'/'  !  ht\Ah.i\  ■■■:■ 

'" "     (Ml.  ••  wi.ji'.  ■  n?,->i-  ■•  hy.tf-y:  •  >,a  •  ;i.hv'"/-  •■  MniMh  ■■.■  y-n.  ■■  ix^mMh^:  ■ 

h-n./i.r:  =  hr^\^^iM^»•  •  ny.Yiou-  ■.:■.  ^«7^  .•  ^?,).f  .-  h^/»  ••  /i.ji'.a.  •  a./-  •  hnnvi 
""•  ••  i/A'jnA  ••  AÄ-nLÄ-nji-c  ■•  M'"Ayiyio»-  =  'Hö»->i'I-"  ••  iinitifti  ••  i/rt'/'Aj''  ••  hy- 

oy:  :  «ij^flrt  ••  M"'!'  ■   PI--  ••  hTM^'^a^'-'  •  ^t\""  •■  VfA-  ••  WKyhT'i-  ■  0|:  •• 
hAO  •  /l>('.<»/-  •■  l/A'^Ai»"  :■• 

tnhöw  ■■  (Ml.  ••  ■#n.('.  •■  n?i7'/"  ••  ^(Mi-.e.-  ••  ?iA  ■  hr'i-  •■  11»»:^-»'^  ■■  wyy.-v?  ■■ 
roi. Gl,  h''i\i.httih.i:  ••  /\yM'n  ■■  «»('.nA,i.  ••  hrhy.  ••  ]\y.'i.y.' n-  •  y-f^'A-h^  .•  «».crt-zs- : 
'" **     A-|:  s  n.c.n/.  ••  KV'i  ■  «»('.•i-<f„/'Mi- :  nvf-A-  ••  i*'V.e-1'  •  .(Mi.  ••  ?i"/ii.^'nji.(:  ••:  «» 

h.(:i'"JPri}'.  •■  Vn.('.  :  (Ml.  •  i\Ki\'  •■  ilxl'i'l-  ••  hA  :  ^/A"«-  :  •/.(V.C/A  =  h'«»  •  .R-l" 

fl>A.e.- :  )ni:Mt\  >.■■  h//»')/  ••  ,('.(1.  ■•  h''i\\.hn,M:  ■■  /''A  •■  iftrh  •■  lU'^  ••  nJi.e.  •• 

1.  Ms.  ■hr'hi'hf.fao-.  —  2.  Ms.  llK,.ft!'"'V. 


dessom;les  mllines  sc  fumlront  cDnunc  ht  circa  la  face  du  feu  et  comme  reainjui 
*  roi.  r.i,  coulc  des  monlagnes.  C'cst  Unit  cela  ijiil  siirviendra  d  cause  *  du peclic  de  Jacob  et  <i 
^  ^'  cause  du  crime  de  la  maison  d'Israel ' .  Le  prophete  dit  au  sujet  des  Juifs  qiii  n'oiit 
pas  cm  au  Christ  :  Le  Seir/neur  dit  :  Je  ne  Icur  mnntrerai  pas  ma  face,  cur  je 
suis  le  SeUjneur  misericordieux  et  je  suis  existant  jus(iu'u  jamais.  Confessez  votre 
peclie  et  ne  cachez  pas  votre  faute,  car  voiis  avez  pccIic  conire  le  Seifjneur,  votre 
DIcii.  Entcnds,  ö  mon  frört',  qu'il  ii'u  pas  dit  :  Vous  avez  pcche  contremoi, 
iiiais  foiilre  le  Scigncur,  votre  üieii,  c'cst-;\-dire  (coutre)  le  Christ  «jiic  les 
.luifs  oiit  crucific.  S'ils  avaient  cru  en  lui,  il  les  aurait  fait  vivre.  EiielFet, 
tout  (etrc)  qui  iic  croit  pas  en  lui  n'anra  pas  la  vic  eternelle. 

84.  Lk  s.vLiT  opKitK  p\H  i.E  CiiHisT.  —  De  plus  le  prophete  dit  au  sujet 
des  Juifs  qui  ont  tru  au  (]hrist  :  Le  Seir/neur  sauvera  Jacob  et  le  delivrcra  de  la 
*  fol.  (11,  niain'  de  celid  fjui  est  jdiis  fort  '  (jue  liii.  Ils  ri<-ndrtiiit  l'adorer'  sur  In 
nionta(/ne  de  Sion  ei  ils  sc  rejouiraitt  de  lous  [ses)  bienfaits.  dit  le  Scigneur'.  Le 
])roplietc  Jeremie  dit  au  sujot  des  cnf'auts  qu'a  tues  Ilerodc,  lorsque  le  Ciirist 
fut  ne  :  Ainsi  dit  le  Seigneur  :  Vne  voix  a  ete  entendue  dans  Ramd  [ainsi  ipie) 
des  pleurs,  des  lamentations  et  des  gemissements.  Rachel  pleure  ses  cnfants  et  ne 
reut  pas  cesser  les  Imnenlations,  car  ses  cnfants  n'existent  plus  pour  eile.  Ainsi  dit 

t    Mirli..  I.  .!-:>.  —  2.  M.  am.  :  i7s  i'iendront et  ils  radoreronl.  —  .?.  Jer.,  xxxi.  11-12. 


[1551  SKI'TIKMK  ASSK-MULEK.  55 

h.h'i'P  ■■  *'.'/:.''•  =:=  iK/n-ll  •  .('.11.  ••  h"iU.}\n.h.r.  •   y.)t""  ■■  .'«'AI).  :   >,!/"'l»ll'.  :  (»h 

»ly.yiiM.  •■  hrhi-nh  •■  hti"»  ■■  öM-  :  -r'vnci).  ::  »vrt.-irt  ••  )H:iiYi\  ■■  athi-  ■. 
\\y/..y,'{y:  •■  ort'I'"»-  ••  «>('.<f..f.'t''w"-  •  diu/"  :  y'-'/ric;"'»-  :•= 

iif."\'i  ä  «»hr'AJi  ••  "\F-\-  ■■  atf\hM  ■■  -HM'""-  ■■  nil.l-  ■•  A./i.'/'  :  {\i""\'{tt\  ■■ 

i.c.!f:t\  •■  Ti/"  ■■  -rv-i'  ••  'foyxh  •■    \u:hYfi  ••  y.htivo»-  ■.[■.  niu/"  •  .cji. :  vii.»'. :  •  i  i   i. 
Vi»-  :  «»'IMA  ••  s'("'K-h  ■■  i'ii.  ••  ?»"/if7tn,/i.(: :  h/...y.'r  •■  ^/"H.i.'r-i- :  aii./-  •  ?,ft 

<{.Ä.A   :  «»All./-   :   y.O-y,   :■•  «»•?,•/■  '  =    h"'U   "    /.//l'»'.-  :    A>;'/."|-    =    "»'Hl/.    ■•    J'..*'.-)'   " 

aty.y.'Yi  ■■  y.ihf',  ■.  «i;,.\'<.«^a.i>"  •:  hmi?,>/-ii  ••  ;.,.i'."i-V'i?i  •  >,i»"n./-  •  ('.»•>;  • 
-nhfi.  •  i/.i'.vnc  ••  ';.n  •  «"WK-  =  «»-ri/'  ■■  ii./-  =  hti/..)u/\  ■■■•■ 

b"!  ■■  oit\M-'\-  ■■  hf\"i> :  hA-nv :  j'ji*'  •■  rii;,.'nfvv  •  «»^//'••>*v/"/-  •■  ■i/..-ä""  ■• 
AAA.>  •  .'''A  ••  vii.y-i-  ::=  «"r^rirt  ••  ;..""X7»  ••  yH-Vj-rri  ••  ?.';"vii/.'i-  :  wnr-i-  ■  h 
f.iiy:  :  (n-ru; '"*'"•  •■  h^/«»  ■•  'i'^;"'/.  •  «»iki,!;  :  hTh^n  ■.  m.y.7, :  vicn-y-rt  :  u 
•/•«»A.f.  •  'h'iv.yr  '■  (/»AI-  :  >'i'/.'V  :  i/«»-?»|: :  .f.'j'VA  ■  i/.t'vru:  •  A'JA«/"  :  <"•?« 

I.  Ms.  rtn<n->.  —  2.  Ms.  (ti>,t. 


In  Seif/neiir  :  Tu  roi.r  est  tilfnihlip  pnr  les  pleiirs  el  trs  ijeux  par  Irs  Inrnu's.  [Mais 
siirhf)  ijur  la  irrompcnsc  de  Ics  celtvn's  {suhsiste) ' .  La  recoinpensc,  c'est  Ic  Christ 
iliii  augmeiite  leur  rüconipcnse  et  les  renuinere  solon  Icurs  ocuvros. 

Voici  donc  quo  tu  as  compris,  ü  Jmtiis,  ([uc  le  Christ  est  venu  et  quc  nous 
sommes  dclivres  de  regareiuent  de  Satan  et  du  culte  des  idolcs.  Quant  ä 
ceux  qu'ou  a  tucs  ii  Bclhlvem  dans  les  jours  du  rui  Ilcrode,  assurernent  *  le  •  foi.  r,!, 
Christ  est  venu  les  recompcnser.  Commc  dit  le  prophütc  :  Voici  (lUc  des  jours 
vieiiiliont.  dit  le  Seitjneur,  [oit)  j'accomplirai  les  Ecritures  pour  la  maisoii  d'Israel 
et  poitr  hl  niaison  de  Juda.  Ce  jour-la,  je  construirai  pour  David  un  tröne  de 
justice.  Jtida  sera  sauvc  aiiisi  (/ue  Jerusalem.  C'est  pourquoi  ne  maiujuera  pas  ä  la 
niaison  de   Jiidit    Vliomme  (pii  siegera  sur  son  tröne,  dans  la  maison  d'Israel'-. 

8.").  L.\  KOY.xuTE  DU  CuitisT.  —  O  mou  fröre,  si  ic  Christ  n'etait  pas  venu, 
voici  donc  que  les  proplietcs  auraient  menti.  Quant  h  nous,  nous  avons  tre- 
iiuche  et  (nous  sonuues  dans)  rernnir.  En  ciret,  nous  n'avons  (nii  roi,  ni 
domination,  ni  royaumo:  la  parole  des  prophötcs  s'est  accomplie  snr 
nous.  Si  le  Christ  n'i'tait  pas  venu,  le  royaunie  des  Juifs  demeurerait  ainsi 
quc  leur  domination  comme  autrefois.  Mais  depuis  qu'est  venu  le  Christ 
qui  i>l  nr  do  Moric.  fillo  de  Ihirid,  c'est-a-dire  (de)  la  Vicrtje,  c'est  lui  le  '  Moi   *  M.  r>\. 

V  b. 
1.  Jen.,  x.xxi,  Ijld.  —  2.  Jcr.,  xxxiii,  t^i-17. 


50  SAIKilS  l).\l!l.l!(i.\.  ri5ü] 

nii'/"  :  yn.  ••  ?,"/ii7i-n«»i.r:  •  n'/ii.i'.  ::=  ^nr.fi  •.  a-«"-  •  Wi'/.rt  ••  /7>7  =  '/'ftA  ■• 
'/•  :  M-yi'i  •■  'rt\f\  ■■  ^«i.iin  ••  tit'M-  ■■  y^.l^■l:  ■■  /"iio'i-  ■■  "»?iArt  •  ^.^'/'V-  ••  «»^i, 

A-    :    tt'tUO'C'l-  •  rtl.Clu;»-'/-   :  AWr;^A   •   rtlA«"-ri',"   :   Äflh   :   A"/Ay"    :   {Wlf»  •■    i/..}xV- 

«I.. !  v'r :  nic'/'v  ••  «»'irtv-v  :=  'lU-  •  au-  =  >>mv  •■  tu/"  •■  tniMh  ■  wi\y.  ■.  y,'ti'v  •. 
'  "     i>-.e."  !  ?»A  ■  ;»';•"/•  ••  ni:  ;=  diu/" :  t'.ii.  ••  tucryti  ■■  'in.y.  •i-  y.n.  ■■  rxnw.h-ihiui:  •■ 

Muiv)"V  ■  hCü-l-  •■  MF-""-  •■  «»hrt-nt:  •  f""l*''i'i1x-l:ii'ii*'-  ••  r»^.,i',[-|-]'l>'/4'-  ••  Ki 
h  :  AVli.c  ■  «i('.-'i-i'['/]v. :  A^i-Jii.MiJi.r: :  ^l>■•A>l"»•  ••  «»a>;'/M-  ■  jj/''"'-  ••  i/h 
V/"?,  :  A-ü»-  :i:  iHhy.vy:i\  :  h/i  '•  h.hT'f  ■  iVin'.Mtx  ■■  y.hafi-  •.  \\i">  •  rt/.'/i 
'/•  :  '/•>rt/".'»''iAj  •  ?.A  •  y.yi«'»-  :  "hrixU/.  ■■  wy.'i  ■  wKy.wvih  ■■  (»K'^nii.  ■■ 

i.  Ms.  fl»>i.i»'(:()-. 


qui  demeurera  ä  jamais  sur  Israel  et  sur  tous  les  jicuplcs;  il  s'appelle  Ic  Justc 
Seigneur;  de  plus  il  est  le  Verbe  du  Seigneur.  Ceux  qui  ont  cru  en  lui  >•[ 
l'ont   re^u  demeureront  dans  son  royaume  pour  les  siecles  dos  siiicles. 

86.   Le    cü.\timent    Reserve    .\rx    JiiFS    qui   ne    se   co^•VEUTIno.^■T   p.\s.   — 
Comme  dit  le  Seigneur  par  le  proplietc  :  J'etablirai  pour  eux  une  Nouvelle  Loi 
avec  les  hetes  du  deserl  et  les  oiseaux  du  cieV .  Les  Juifs  (jui  ont    cru  au  Christ 
devicndront  associös  avec  les  peuples  dans  un  seul  Testament.  Mais  ceux  qui 
n'ont  pas  cru,  n'ont  pas  ccoutc  l'ordre  (du  Seigneur)  et  ont  drcsse  la   taldc 
pour  les  deinons',  ceux-la  donc  seront  ilisperses  dans  tous  les  pays  et  serout 
(destine.s)  ä  la  ruine  et  ä  la  perdition  jusqu'ä  jamais,  comme  nous  les  voyons 
aujourd'hui  disperses  d  avilis.  ^'oici  :  comprcnds,  o  mon  frere,  que  le  Christ 
foi.  ß2,  est  fils  de  David,  qu'il  est  eu  outre  Dieu  et  *  qu'il  est  roi  sur  tous  les  peuples 
et  sur  les  Juifs  qui  ont  cru   en  lui.   Comme  dit  le  prophete  Jercmic  :  Le  Sei- 
gneur a  dit  :  Je  briserni  le  Jiukj  de  leur  eou  et  je  ronijirai   leurs  cliaiiies;  ils  iif 
serviroiit  plus  {les  dieux)  etranf/ers,  (inais)  ils  serviront  le  Seigneur,  leur  Dieu.  rt 
David,  leur  roi,  que  je  susciterai  pnur  eux''.  Mais  les  Juifs  qui  n'ont  pas  cru  au 
Christ  dcviendront   comme  d(\s  Iroupes  de  guerricrs  ipii  sont   alTaiblies  par 
rivTcssc  du  vin  (et)  qui  nc  sont  utilcs  en  rien.  luix-memes  dcviendnmt  asso- 

1.  Os.,  II,  20.  —  2.  Is..  i.xv.  11.  —.i.  Jer..  xxx.  S-ft. 


r  h. 


V"il. 


[157]  SI'.I'TIKMK  ASSKMI!l,I^:i'..  ',1 

hA'  ••  }\ti"-'i-U  •■  S'iun-'i-  ••  f\-:fV...  =  o'-fil-  ■  T/Y}"  ■  TM  •  ■>»••/'«"•  :  ,Uf\'i'.  •  "" 

du/i.}"//"-/-  :  >;'/.'"irt  ••  'i-n/.-iTti  •  ?ifiii  ••  Ä.rh'/."/'  =  <'»Ay.  ••  vtiy  ■■  "'/«/ia 
4»  ••::  niu/n  •  »Ml.  ••  ^-/ii.hfi.h.j:  =  (i^<<. :  ;..(:ryrt  :    vn.i'.  ■  i\hii-  ■■  ini:  ■■  »i  '  [::';'•-• 
«TOji :  ('.n.  ••  >,"/ii.^n,/..j:  =  /\h.vM:r  ■■  ■>•?•»•  ••  y-n*',  ■■  h.y-'i-rnx  ■■  }x'rm:h.  ■■ 
•n?irt.  :  iiy'rtu:  ■■  '/ji  :  *»>uw.  ■  ^viiv  •■  'rot-v  ■  in-M-.  ■■  iiyv..  •  aa.i.ii    "" 

PAl-  •■  «"l'V.  ••  rt.A.'|-  ■■  «»?»•/.<'>•/,•  :  ^(^A.i»-  :  r»iA(VA  :  ;»ll"7';.i>-  •■  in'J.d  :  y,'|:  :!= 

>ift««.  :  v(ir:j-  •  ;i,v'<AA.';"  ••  h""'Ah  ■■  'i.ii.ir«"-  •  nr.f.v.  =  j^'u^; :  wa-  =  ä^j- 

rt"7rtJjV-  ••  ?iV-P  :  vh'Vti  ■■  uy.tt.  ■■  '/ll.i'.  :  WMV  ■■  fffir-i-  ■.  y.'V/v  ■.  ,ny. 
H-^;  ::=  Vi»-  =  y-Mufi  ■■  \u^'-i-  ••  i»'/  =  lu/"  ■•  )n:Mi\  ■■  »'/«»At'.  ••  h"'n:yr  ■■  y:i"i 

A  ••  »Kl./-  :  A./i.l/"  ••  »l'.t»>;  :  in-hl:\u  ■  i»/\y^  •■  >Vl\-\-  ••  11/".'^  =  <l»->il-v/"  ■•  ih 

/"  :  A«>A  ••  y.o-yi  ■  ü»-'/.(i :  ^,iinn  •  ?iA  •  wr'i-  •■  oi--  :=  vi;-ii.  •  •vk'-'V  ■■  vi> :  .■«• 

A  :    '/ii.yl"  ••  lu«»  ••  IVA/.  ■•  «"•>";/"•(• :  Ä.i'.i»-.«'.-  -v-  lui.'Ä'f"  ■■  hiV'i  ■  y{t^'i\  ■  '  f;;]  '■- 

mh.yixvx'h  ■■  ri\w;  ■  hryo-y,  -.  tn'rtw,'  •■  hrM^-  ■■  'ht\\\  ■  h»"  ••  y./Ain  ■■ 


ciös,  ilans  la  irchenne,  avec  leur  roi,  le  iaiix  Messif  au  sujot  cliu[ucl  Ic  pro- 
plirto  Diinirl  a  [iropliötisc,  (cn  disaut)  (ju'il  6tait  la  corne  qui  est  pclile. 

La  rovaule  de  David  parvieudra  jiisqu'ä  Joachim,  fils  de  Josias,  et  disparai- 
tra.  Commc  dit  li-  Soiüfneur  par  la  bouchc  *  du  [uciplietc  Jcrrmie  au  sujet 
de  cela  :  Ainsi  a  dit  Ic  Seiijncur  d  Joachim,  roi  de  Jnda  :  II  iir  sr  li-vera  de  sa 
postvritc  (aucitn)  homme  qui  sirgera  stir  le  tröne  de  Darid.  [Son)  cadanr  a  ele  jelc 
ü  la  chalciir  du  jour  et  ait  froid  de  la  iiiiit.  Je  te  risilerai,  {pnur  Ir  piniir),  lui,  ses 
Itari'iils  et  ses  enfants.  [in  effct,je  ferni  renir  siir  les  haliitunts  de  Jerusalem,  dans 
la  terre  de  Juda,  tous  les  malheurs  dont  je  [leur)  ai  parle,  car  eux~memes  n'ecou- 
lent  pas  ma  parole  ' . 

87.  L\  .\oiVELLK  Ali.i.vnce.  —  As-lu  eiitcudii,  iiiün  h-fVf  Jusliis,  er  (jiif  Ir 
propliete  a  dit  au  sujet  de  la  royautö  de  David  et  de /(«/«?  Voici  maintenaiil 
«[uil  estdevenu  manifeste  que  le  Christ  qui  est  nö  de  Marie,  la  Vierge,  d  Dellileem 
de  Judo,  i'st  donc  le  fils  de  David  par  la  chair,  (et)  (ju'il  est  roi  sur  Juda  et  sur 
los  pi'uples  (pii  onl  cru  cn  lui.  Voici  douc  qu'est  devonuc  cortaine  la  parole 
■  des  priiplietrs  (allirmant)  que  la  royaute  des  Juifs  a  ete  abolie.  (La  proplietie  *  f"i-  «i, 
di'j  uolie  pere  Jacob  s'est  acconiplie  :  La  dominalion  ue  disparailra  de  Juda, 
iii)  la  principaute  de  ses  mcmhres,  jnsqu'd  cc  qu'il  rencontrc  Celui  qui  est  reserve 
pour  lui  et  est  t'espcrance  des  peuples'-.  C'est   donc  le  Christ  veritablc.   //  a 


ful.  IV. 
r  1). 


v  a. 


l.  Jor.,  XXXVI,  30-31    —  2.  Gen.,  xi.ix,  10. 


58  SAUGIS  1)  Alil,l{(;A.  [lös 

•}  :•:  A-nrt  :  ^-y.'-i'  ••  hff"  •■  Ann  :  auny.v  -.  %/..  ■.  r/n.p.-v/.-i-  .•  at-M-'  •  i:hf\-  •■  «» 
A-nrt  •■  A-nrt  ••  (I-Va  :  «»h<»-T//i :  'r"hi\i-  ■■  v-y,  ■■•.■■  iwi  =  ewifKV"-  •■  ao<.  ;=  «» 
y-ii.rjt-  ■■  {]'f"  :  7x"hi.}vi],ii.i:  ■  ?iA  ••  ri'rö/.-n  •■  «»?,'/•/"/•'/'  ••  fi'h.i'.  =  An«'»- : 

fni  .12  -j:  :  y.M:  :  »L^iTö»-  :  hii  •  ?i'rvciA'  •■  »Ml.  ••  ?i"/ii.hn«/i.r:  =:  ^/n»  <«.rt  •  w.U 

h  :  (o\rhi.  ■  ricÄh  •  iMi.  :  ^»iii.^nji.c  ••  "hry.^iW.  ■■  (»"hhh  •■  h"iM"  ••=  mJi 
{ii\  ■■  y.i\.  •■  '">'i/..fi  •■  h"]\\M\iM'-  ■  '^«^A.f  :  iM-fu».  ••  hr'\'i.rii-af  .•  a'/>;.p 
>  ■•  /f.vr»}-.  ••  'h/.A»-(*\_o»-'\  ■■  ^'V■•(\'^'l  ■■  An  •■  mÄftnh  ••  "/(>m>  :  aiu'-'PJ  :=  «» 

h'^U  ■■  Jl'-l<<„/"Mi-  •  VfA-  ••  «^0  •  V'iT  ::=  ?l•/•'^P.v/''  ••  •/}'..  :  Mi''}U.hU'lu(:  •■  hh 
im   :   y.(mY^h   "    «».t'.Vl/JV    ■•   A'/'ÄC   :    <«Jl'.V|.'>V   :   A"/A'/"   :   (iy.y.'l'   :i=   («A^/I.Mfl 

1.  Ms.  indt.  —  2.  Ms.  (D>,i-. 


revetu  la  justice  comme  vetemenl;  il  a  mis  le  casque  du  salut  sur  sa  Ute;  il  n 
revctu  le  vetement  de  la  venrjeance;  il  s'est  euveloppe  du  mauleau  du  clid- 
timent  par  lequel  il  punira  ses  eimemis.  Ceux  qui  sont  ä  loccideut  craiii- 
dront  le  nom  du  Scifjneur,  et  (ceux  qui  sont)  au  soleil  levant  {craindront)  son  nom 
i/lorieux.  11  viendra  comme  un  torrriit  impetueux  le  chdtiment  de  la  part  du 
Seifjneur,  dans  (sa)  colere.  Le  Sauveur  viendra  de  Sion ;  il  enlevera  le  pcche  dr 
Jacob.  Voici  [mon)  pacte  (avec)  eux,  q\n  [sera  ctabli)  de  ma  part,  dit  le  Seiffneur  : 
'  fiil.  w,  *  Mon  propre  Esprit  sera  sur  toi;  je  meltrai  ma  parole  dans  ta  houclie;  eile  nc  sc 
retirera  de  ta  bouche,  (ni)  de  la  bouche  de  tes  descendants,  dit  le  Seiijneur,  dt's 
maintenant  et  jusqu'd  jamais  ' .  De  plus  il  dit  :  L'Esprit  du  Seigneur  est  sur 
moi,  ha  qui  ni'a  aiiil,  aßn  que  je  rejouisse  (par  un  licureux  message)  les  pauvres. 
II  ni'a  envoije,  aßn  que  je  guerisse  les  blcsses  de  cocur  et  que  je  preche  la 
librrtc  aux  caplifs'-.  En  outre  il  dit  :  J'ctablirai  mon  pacte  avec  eux  d  januiis. 
Lc  prophetc  David  dit  au  sujet  de  la  secoude  vcnue  du  Christ  :  Ce  jour-lä. 
tous  les  arbrcs  des  fordts'*  se  rejouiront  dccant  la  face  du  Seigneur,  cur  il  viendra 
jugcr  la  terre  et  jugcr  le  nunule  dans  la  justice  et  les  peuples  dans  la  droi- 
ture  '. 


v°b. 


1.  Is.,  MX,  17-21.  —  2.  Is.,  Lxi,  1.  —  3.  1^9"  a  ici  le  sens  de  fort- 1.  Le  texte  grec 
porte  :  Ti  S'J>a  ^oü  SpuiAOÜ  (N.  Bonwetsch,  Doclrina  Jacobi,  p.  ()7,  1.  22).  —  4.  Ps.  xcv. 
12-1.'?.  M.  ä  111.  :  il  viendrti  et  jugera. 


[150]  SEI'TIKMR  ASSKMnLKR.  59 

n  •  (»Ä,i'.rt.fi«i.  ::=  oni"ti.'/.  ■■  wi.t'.  ••  t'.ii. :  ;iri/ri  :  hi\y:  •■  <»;»»•  :  <nii.ii  ::  .c. 
n>  •■  Kf\yyf\  •  vii.i'. :  i\hi\'  ■■  ht\  •■  rt'/'A}"  ■•  Mn:Mt\  ■■■.■  i\y-i-u/.-  •■  \i(\-'i»-  ■■ 
flit'.'irt<-  •■  ÄA  •■  y.-i-.'i'dt'j'T  •■  wy.M-  ■■  i'U.iV""-   i:  «»;i.j:'>"yftj'.  :  vii.t'.  .•  c. 

n.  ••  \M'"\\  ■■  IMI.  •  ?»*7ll.^fJJi.j:  :  -TryA  :  M^'^All  ••  ht\/.U.t\  ■  Vi;-  ••  hV  '  MhT 

l\\\  •■  y-VA-f'«"-  :  n/:  ;:= 

All-  :  hhO\'  ■■  Vt\Yt\  ■■  \\""  ■■  Wii-M.  ■■  ^.f."-'l[/.]'/  ■  ,h\Vi  ••  '  nu  :  "iM"  ■■.■  «»      '"i  '•' 
•M//.<i»-V  ••  ot-i\l-  •■  if-A-  ••  ihiuit-i:'l-  :  ?»rt'«'  ••  Kh">''i  ••  l\liu:Mti  •■  ion.y:  ■at-fi 

•I-   :   ){■».    ■■    iH\"/M"  •  hil-    '■  h/\tVI:    ■■   "7,l.A'l"f-  :i:  «"'i.'lOI-Jl.  :  AV  :    HXU.  ■  «» 

^•>  ••  «>H.f.-.'»''>  •  miMwi»-'}  :  ^/»yi^Aiv  :  i>"riA  ■•  :'''r^'>  :  (iHi'"i{iy'i  ■■  "'"/•'J.  •■ 

1.  Ms.  (IJun-C-V-  — 2.  Ms.  «n-fift. 


88.    LkS   MAI.HRIIIS     yUI    SONT    INII.IÃœES    ALX    JlIFS    IIOIVENT    LES    INCITEU     .\    SE 

roNVKiiTiu.  —  Voici  donc  qu'il  nous  faut.  croirc,  afin  quo  *  nniis  nc  i^oyons  p.is  *  fol.  6.!, 
coiirdiulus,  quc  nous  iie  perissions  pas  et  quc  la  culcre  (du  Seiguour)  nc 
vicnnc  pas  sur  nous.  Conime  dit  !c  prophöte  Isaic  :  Co  pcuple  a  de  liiitclli- 
ijenrc,  [iikiIs]  il  ne  comprend  pas.  Le  propliöte  Mo'i'se  dit  :  {Ce)  peuplc  est  fun  et 
liest  pas  saijr.  Lo  proplu'to  Isaie  dit  au  sujct  de  ceux  qui  oal  crucific  Ic 
CJirist  :  Que  toiis  soieiit  confondiis!  Qii'ils  snient  rouvcrts  d  ifjnoininie  ceux  tiui 
\'iiisiirgeiil  rontre  (le  Christ)  et  ijüils  s'en  aillent  confondits ' !  Le  prophölc 
.Irreinie  dif  :  Ainsi  a  dit  le  Seigneur  puissntif,  Dieu  d'lsmel  :  Voici  que  moi- 
nuhne  jr  Iciir  donnerai  par  bnur/iees  la  torture;  je  leur  donnerai  d  boire  (pour)  eau 
dit  fu-l;  jr  Irs  (lispersei'fii  dmis  les  pays  que  n'nnt  roniius  ni  eu.v,  )ii  leurs  percs; 
j'enrerrai  sur  eux  le  (jlaivc,  jusquä  ce  que  je  les  nie  exLerinines  par  {le  glaive)  -. 
Coiuprcnds,  ö  mon  fröre  Justus,  que  partout  la  tristessc  s'cst  attaclico 
dcrrii-re  nous  '  cn  ce  nionde  et  que  nous  avons  eti-  disperses  dans  tous  les  '  f"'  'â– ' 
pays,  parce  que  nous  n'avons  pas  cru  au  Clirist.  Nous  descendrons  dans  Ic 
supplice  eterncl  qui  u'aura  pas  de  liii.  II  imus  faul  donc  pleurer  i't  ni'us 
lamcnter  sur  nous-m(5mes,  car  nous  sommes  banuis  et  nous  soniines  separös 
de  riierita<,'0  de  tous  les  saints  et  justes;  notre  part  scra  avec  les  peclicurs 

1.  Ps   x\xiv,  4.  —  2.  Jer.,  ix.  I."i-16. 


60  SAUr.IS  DAHKI^GA.  If.o' 

iU  :  y.fi.'t],1y9'  ■■  TM  ■■  "lifi-'i"-  ■■  ^,1il|fl  :  (n'i.Vifl  •■  '}})<»•>  ••  t\f,f\'i  ■■  f»fMi..'»' 

>   ■    M"'/.n-    ■l-    diu/"    :    (Ml.    •    flf\-Ti    ■■    tUxil-]\    •■    »K/n    :    ,1.VV'|-    :    hn^JJ    :    VfV 

r..i. -.1  •/, :  /\i]f\.-i' :  /.,;ii)\\  ■.[■.  ht\  ■■  i\iot'i.'i- :  fiA*  ■  h.'im^r..  ■■■■  uy.y.fi-  •■  Aif».  •  uh 
Tix'iu.hn.hA:  •■  y.ff"Y}<-  ■[■■  hft'">  •  ho^-iu  •■  mn'/hi'"""-  •■  y.•\•i^l^\•^■  •■  pa»-  •• 
lUxh  ■■  .i'.tiA-  :  h"'iMyi'  ■■  A"«»- :  ?rji/ : .('. 'ivi.'/V-  -i-  vM"^,-  ■  whöw  •■  ('.rj/iif-  •• 
hwrv:  ■  ?.*'iii7vnji.f:  ••  ^>l'/'<•  ■•  ua«»  ::=  mnii  ■  'iV'i.o-  •■  M-n  •■  AfVA-irw"-  • 
nxw»  ;:  «»Vi»-  ••  Ji/.'/rt  :  h>i'iv  ■■  vt\'Yi\  ■  'Vft-iV ' !  V''i'\'  ••  f:'i(^ •■  uiVf^yvi •■  h 

ill'l   ■■    «!/"?,>    •    (ny.J('    :    nC'/'l   •    flJf.Mi'l'    •    h'J"'///    •■    (i'hV    •■    Ä-.C.^'    :   rüJv/D^"|'V   : 
fli-ft'/-    :  0"}  :  (Hhtfof  :  fl)(l?,'J./')l   ■  ,hl"M  ■  /li.Cf»/-   ••  IIA"/A'/'  :== 

ji'.n.A"  :  V'ti'Yh  •  t\y{iJ('i\  •■  ?.""••/  ••  iii.  ••  Wi\'  •■  «»i/A-  ••  i/'/(i'fih  •  ?x,hw-  •• 

V«  b. 

I.  Ms.  •v.^^>.  —  2.  Ms.  ^mfi,e.-öi»-. 


et  Ics  iniques.  De  plus  les  gemi.s.sements  et  les  larmes  araeres  augmcntoront 

sur  nous,  lorsque   noiis   vcrrons  Notre-Seigneur  Jesits-Christ  venir,  dans  uiic 

grande  gloire,  avec  des  milliers  de  niilliers  d'anges  en  traiii  de  le  glorifiiT 

avec  tous   les  peuplcs.  Mais  uous,  nous  serons  bannis  et  cloignes  de  lui. 

Comme  dit  Salomon  k  cc  sujet  :  Commc  iles  enfants  fous  ih  t'ont  cnvoyc  {ein 

foi.  63,   chätiment  ä  la  derision.  '  Eux  ciui  n'ont  pas  ete  corri(/es  par  l'amusement  de  In 

derision  eprouveront  Ic  chätiment  qui  convient  de  la  pari  du  Seicjncur.  En  efj'rl. 

eiix-memes,  parce  (ju'ils  soiifj'riront,  seront  degoütes  de  ccux  f/«'//s  appelaient  drs 

dieux,  tandis  qu'Hs  seront  cliäties.  Ils  saurout  que  de  nourcan  ils  ont  ete  inßdbles  ä 

la  connaissance  du  Seigneur.  Sarhez  {ce  qui)  anra  lien.  A  la  ßn  du  chätiment,  {le 

malheur)  nrrivern  sur  ru.v'.  Voiri  que  pour  uous,  ö  mon  frero  Justus,  nous 

avous  abandonue  la  voie  de  la  droiturc  et  nous  nous  sommes  detournes  de  la 

justice  qui  conduit    (les  hommes)  au  port  du  salut.  En  efTet,  nos  yeux  so 

sout  obscurcis  et  n'oiit  pas  pu  coulcmpler  la  lumiere.  Le  soleil  de  justice  est 

loiu  de  uous;  nous  nuus  sommes  tourues  vers  la  perversile  et  l'iniquite;  c'cst 

pourquoi  nous  avons  perdu  la  vic  eteruelle.  » 

8*.).  CoNVKusioN  itK  JisTus.  —  Juslus  dit  ä  Jacob  :  «  Tu  as  dit  vrai,  mon 

'  foi.  G3,  fn-re,  et  lout  ce  (lue  tu  as  exprime  est  ecril  '  dans  les  Sainles  Ecritures.  » 
v"b.  .  '  ' 

Alors  ils  retournerent  dans  leurs  uiaisons. 

1.  Sag.,  V,  3-6. 


V  a. 


[lull  SKPTIKMK  ASSIIMÃœLKK.  r.i 

?»r/»V'7i.  •■  hVn-  ■  <"IMI.A}"  ••  Mt\Yt\  •  J/liVrt  •  {\'"}{>'i  ■  -Vh'V  ■  li'/"  =  Oll. 

,1', :  norm:  •■  hii  •■  «'t'Mi.rt  ••  ?.(."  ••  K-\'i"w:i  ■■  \\f\"'Hih  ■■  iiwi  •  yi^-r-n  ■■■.■■ 

■l'l^"¥ll^ '   •  «»(Ml.A""!»-  ••  yhTH  ■  >i"/ll.hfl./i.(:  ••  /hyd»-  :  h'/'Ajj  :  li'/"  :  ){■ 
fi-0»-  ■  \\y.[\.  •■  •VK'A'  •  m-M-  ■■  in{\i'oiÄ.t\  ■■  '^'y,■t\  •■  '/IUI  ;:  mWM-.  :  Ki{\  ■■  h\\ 

A  ■•  \\i">  •■  iiini'^  ••  "/im-  ••  in'r:\wA-  ■■  A?»*vii,hiKii.(;  ••  it'TV.  •  -i-/iu/"'i:  =  >«■> 

öl.-  :  -htX""  :  m-h-V-  ■■  <f.'l'y.  ••  .t'.Vl-'J  ••  «"y."Ti[>.]/yi""-  ••  «»//»CWiyi«"-  :  «»-rt/- : 

wen  ■■■.■  niv/»  •  iMi. :  y.'ii-i-  ••  >ii.y.  ■■■■■  .iirtii>.  ••  <"^>}'.ji>. :  'hr-'iinMK'  ■<■■  in}x 
rh\\f\\"/.  ■■  hiy^.h'i.  ■■■.■■  01  iii^n  =  .cn.  =  jn,/,-/,  .•  iu,iiii  =  (hm-ä-.Ix  ■■•.■■  -/Wi  •  f"'  "■ 
y.!!'/.  :  M'"[n]/.y.-  :  h'Aoy,.  ■.■:■  (n}xMy(\'/.  ■■  'liW-  ■■  y[n.]  :=  i-vnii-  -•  w-iv^. 
.Wi  ■•  \Vi-  ■■  tMi.  :  ^-/ll.^•nr/I.l:  ••  [\h/..  ■■  ii.-ii']'yA  =  viiy.  :•:=  ?iVn  "lyi""- :  iviy.  ■■ 

lU'M:  ■■  )n:M-fi  ■■  m\h"'n  •■  wony^h  -.  in\ini\y,  .•  h"'h:y'r  •■  'Vy.h-v  ■■  y.'>"/A  = 
IUI./- :  AJi.'/'  :  ny-ü-y,  ■<•  vn-  •  ?i'/'i'.[?i]ii.rt  •■  iii/"!-  •  Ayi«"-  •  xy.-)« :  ^>»vr- 
ij"  •  A^l";ll.^'^Jl.(:  =  hi'"Ayiyi"»-  :•: 

1.  Ms.    IVTü». 


Lcs  i'r6rcs  repoiuliroul  ot  tlirent  ;i  .Instit.s  :  «  Pour  nous,  iious  avoiis  appris 
jadis  quo  tu  es  uu  yraud  doctcur.  Or  maintouant  pourquoi  uc  uous  oxposcs-lu 
pas  ce  que  tu  as  appris  de  Jacub?  » 

II  r(''[U)udit  et  Irur  ilil  :  «  Le  Seigni'ur,  Ic  üieu  vivaut,  sait  quo  toutes 
(las  choses)  que  {Jacob)  a  dites  sont  ceilaines  et  qu'il  a  parle  par  l'Esprit- 
Saint.  Mais  uioi,  je  dis  ([ue  daiis  la  tjraudeur  de  sa  clemence  et  de  sa  misö- 
ricordo  Ic  Seij^neur  a  daigne  que  vous  soycz  baptises,  bion  que  vous  iie  (le) 
voulioz  pas  Yous-nicmes.  Si  ce  u'ötait  pas  lui  qui  vous  eüt  appeics,  vous  u'au- 
lie/.  [las  i'tc  ha[ilises  dr  vous-inemes.  En  cHel,  lui-nu'iiio  a  voulu  devenir  votre 
salul  et  vous  a  couduits  daus  la  lumiöre.  Comiiie  dit  Ic  propliete  üavid  : 
l.drc-nini :  iiurißc-nioi  de  iiirs  iJnltes  et  puriße-moi  de  ines  faules  '.  '  De  plus  •  fol.  64, 
il  dit  :  .\si)erije-niin  avee  llujsope  et  je  devtendiai  pur.  Tu  nie  hieeras 
et  je  devieiulnii  plus  blane  <pie  la  neitje''.  Lc  propheto  Isaie  dit  :  Lavez-vous 
et  devenez  pars  '.  Le  Seigueur  dit  par  la  bouche  du  prophöte  Ezerhiel  : 
Je  vous  usperyerai  dune  cau  pure  et  vous  serez  purifies  de  vos  pechcs  *.  <^)u;iiit 
ä  moi,  ü  freres,  voici  que  j'ai  cru  ([ue  Celui  qui  est  veuu  et  est  nö  do  Marie, 
la  Suiiiti'  Vienje,  ä  Betlileem  de  Juda,  est  le  Christ  vöritable.  Voici  que  dös 
mainliMiaiU  la  verite  '  est  devenuc  manifeste  pour  vous;  n-ndoz  grAces  au 
Sciguour,  votre  Ãœieu. 


r  a. 


1.  Ps.  L,  4.  —  2.   l's.  I.,  y.  —  o.   Is..  I,  10.  —  'i.   Kz.,  XXXVI,  2j.  —  5.   M.  a  m.  :  tu 
justice. 


02  SARGIS  DAHKIIGA.  [1G2 

tny  :  y.(H{,h'  •■  {\■ni^  ■■  W.t\  •■  .('.«H-l-A}"«»-  •  A,7r)in  :  lrir,7i/:y'>  :=  «»Ä'/'ni  :  /•> 
/'7i.  :  ^t'.i>-.e-  •  whin-in'-  ■■  i\>\-  •■  )iu:f\i:y'i  ■■  (it'Hfi-  ■  fin-v :  :\n\i\  ■■■■  (i>oh 

i'".f."i/.  ••  i^'iy,.y.  •  ff»*i'ft/\  :  /.ho  •■  t,  ■■  h/.:f'n  ■■  hm  ■■  y.'rwi:  ■•  f'S-i  ■■  'r)iv.t\ 
«"•  ••  AÄi'.ij-.f.- :  <ii([',n.A"  •  i»">/- :  'i'/'fu:  •  11?  ••  tnh'rii  ■■  //iV-r«  •  ^^n?,  ■  (m\U 
y.  ■■:•■  y.i].ti"  •■  h/.:"i:  •  /.«^?,h'/-  ■•  n.c.n.  ••  Ji"?».?,"!  ••  nrHjAA  ■•  iDwy.v.  ■■  n^'.pv/»  • 
ftnh  •■  MWF'  •■  h'i'L  ■■  rH'.e.v/"  ■  Mit'  •  m\  •■  f\"iy'\'  :■.■■  »fUh  -.  h'Hfi  ■  Ji'ii.f- 
h  ■■  i»»i'>h  ••  ^.i'.ii^j'/.'  ••  A.'i-rt  ••  ^'.'/'•ftAi'.  :  i/'i'i''>?i  •  ivH'  ■  n/iii  ••  WMffi  ■■ 

hflff»  •  ^AO  ■•  l/ll"7l)  -•  Offi-1-  ••  WMUy'i  ■■■■■  oift"'Ly  ••  »  J/'  •■  ^.'>7Ä  ■  öi-Vi»'!*'  • 
foi. <i.    ,ey"ftT  •    ?,';"?,^„i/'öi>-  .-  Ahy.ny.-  •  rn/i?,'/  •  rii?,'/"i/  •  üCl  •■  at-til-  ■•  AOA  •  t 


1)0.     JUSTUS    CONFIRME    PAH    l'iIISTOIRE     DU    DIACHE    LeONCE    QUE    LE   CllRIST   EST 

LE  Roi  d'Israei..  —  Voici  quc  je  (vais)  vous  raconler  moi-meme  un  fait  sur- 
prenant  qui  s'est  passe,  pendant  quc  je  me  trouvais  dans  la  ville  de  'Akii 
[Acca],  lorsque  les  Perses  '  partirent,  pour  tucr  lo  pcuple  des  chretiens.  Alors 
Ics  Juifs  se  soni  souleves,  ont  incendic  l'öglise  et  oiil  tue  beaucoup  dr 
foi.  r.'i,  geus.  II  y  avait  parini  (les  clireticns)  un  *  diacre,  appelc  Leuontewos  [Leoncc  , 

r"  b.  * 

sage  ascete  de"  la  loi  du  Clnist.  Voici  quo  les  Juifs  l'arroterenl,  afin  de  Ic 
tuer;  ils  Ic  firent  soull'rir,  le  lualtraitereut  et  Ic  fhigelli'rent.  Pur  suite  de  la 
grandeur  des  tourments  et  des  supplices  qui  lui  (furent  infliges),  il  apos- 
tasia  et  doviiil  .liiif.  De  longsjours  aprrs,  il  rciiconlia  im  vicillaid  assis 
ä  la  porte  de  la  synagogue  des  Juifs.  11  lui  dil  :  n  Pourquoi  es-tu  assis  ici?  « 
Alors  les  larmes  et  les  pleurs  le  sulfoquerent.  Le  vieillard  lui  dit  :  «  As-tu 
«  oublie  ce  qu'a  dil  Notrc-Seigneur  dans  TEvangile  :  Celiii  qui  iu'aura  renic 
«  devanl  les  liomtnes,  je  Ic  renierai,  moi  aussi,  devaiii  mon  Pcre  qui  est  dans  les 
«  cieux  '.  Or  voici  quc  toi-meme  tu  as  apostasic  et  es  devcnu  Juif.  Mais  il 
«  me  scmblait  quc  tu  ölais  zele  toi-meme  dans  la  loi  du  Christ,  car  personne 
«  n'etait  comme  toi  parmi  les  chretiens.  »  Avant  entendu  eela,  {IJoiice)  fut  epou- 
foi.  c'i,  vante  et  chercha  ü  s'enfnir  *  de  la  main  des  Juifs;  (mais)  il  ne  (le)  put  pas. 
Alors  il  monta  sur  la  haute  nuuaille  des  remparts  de  la  ville,  se  jeta  de 
lui-meme   dans  la   mer  et  mourut.  Ayant  vu   cela,  les   Juifs   s'attristerent 

1.  M.  ä  ni.  :  les  hommes  de  Perse.  —  2.  M.  a  m.  :  d,ins.  —  3.  Maltli.,  x,  33. 


v°  a 


|lf,31  SRPTIKMK  ASSKMRLKK.  iVA 

rtUUKiu:.!'.  ••  öH'-  •■  Jin-r:  ••  <»'i(u:«7i  =  lu/»  »  o^j'.  :■:  «»i;"wv.n""rt  •  Ah.tM»- 
y;  •  \{\'vim^-  :  m-tx-i  •■  'ry.i:  ••  oun/.y.-i-  -.  at-tii-  •■  KV-Ti  •  iC-rt.ii  ::=  unn\"  •■  i) 
()»i  •  im:  •■  ■{Xh{\.  •■  hy.H'>]'ii  ■■  /../.'/.  •■  ?»"/ii7»nJi.(:  ■•  uh"»-  •■  yh.ii-)'  ■■  tny.-ii]/. 
\\'  •■     Ol:  ■■  hyn-y:  ■■[■■  in{\"V  •■  ,liA'/'»  ••  i/,/iA«"  ••  u>hU  ■■  UVi  ■  t'll.  :  UiU  ■  '  f"', '■' 

tnhrv  •    l'i/'h-  ••  /:öy.ot'  ■•  tni.'lV.'i'/*  ■  hy.tlM'  ■■  «»Mh/iA-  :  Iini'.'.'/;IJ' 

</'»•  :  «ii'.ii.A-  -•  h'rh'^  •■  '/rt'/'o  ••  wi-u  •■  yu:  •■  vu/mh.  ■.  i/a-""-  =  hy-u-y:  • 
(in'.\un-'i-  •  \n:ti-i:y^  ■■.■■  <»?i'/"ii  :  •l'"?lK-  ••  y.'V'i-M'  •■  ou/nfw-  •■  oh-  ■■  «'»-rtl-  •• 
n.*  •  flv.h'n}"  :  Tx'iu  ••  y.iiu:  •  thixiiu  •■  h.huv'  ■■  o"H/\v'  •■  (nh.iftro  ••  u. 
','(»•  •  ^A  ••  n.ix'U  ■■  Wirt«).  ••  <»t'.ii.A-  ■■  "Ml-  ■■  Ti-  :•:=  aih'r-M  ■■  .imla-«»-  •  vti 


extrenieinont,  car  il  itait  pourcux  (uii  sujct)  d'orgucil,  parcc  qu'il  avait  apos- 
tasic  et  qu'il  etait  dovoiiu,  comme  cux,  Juif. 

'.M .  N'isKiN  nlswc.  —  Alors  uu  homme  d'eiitre  Ics  prctics  des  Juils  vit 
eil  songe,  pendant  sepl  nults,  Teglise  quo  los  .luils  avaicnt  incendiöe.  Voici 
qu'ollr  olait  (ro)c(mslruile  (cii)  or,  cii  gcmmes  (et  en)  picrres  precieuscs,  cl 
quelle  brillait  coninie  le  soleil;  mais  la  synagogue  des  Juifs  etait  renversco  ' 
h  torre  et  etait  tombee  '  sur  de  imaiits  exerements.  II  y  avait  dans  l;i  villc 
dWc'ii  uii.luif',  oraignant  le  Scigneiir,  appele  /.vrtrtc;  *  les  Juifs  lui  deman-  •  fol.  C4, 
daient  sa  benediction.  Avant  appris  le  songe  (pie  le  pretrc  avait  fail  \  il  dit  : 
0  Co  songe  (signifie)  la  dcstructinn  des  Juifs  qui  surviendra,  lar  le  Ciiiisl 
a  en  qui  eroient  les  cliretiens  est  le  roi  d'hracl.  » 

Alors  einq  hommes  sclcvferent,  luttcrcntcoirtrc  Lsaac,  discuterent  entrc  eux 
et  dirent  :  «  Dös  que  cette  parole  sera  enlendue,  tous  les  Juifs  apostasieront 
(t  et  deviendront  chr^tiens.  »  Puis  ils  dcciderent  entre  eux  de  letucr.  Le  soir 
6tant  venn,  ils  entrerent  dans  sa  maison  et  Ic  trouvercnt  assis  scul;  ils  le 
saisirenl  et  le  tuerent.  L'liistoire  (de  ce  Juif)  ne  fut  pas  apprise;  mais  scu- 
Icmeut  ils  mentirent  et  dirent  :  «  11  est  mort  subitemeiit.  »  Alois  Juslus 
leur  dit  :  a  Le  Seigneur  sait,  '  ü  frercs,  que  Thomme  qu'on  a  lue  m'a  parle  •  foi.  65, 

r"  a. 


1.  ^L  ä  m.  :  etait  engloutie.  —  2.  M.   a  ni.   :   etoit  desccndue.  — i  .   M. 


o 


homme  juif.  —  4.  M.  ä  m.  :  avail  songe. 


f)/i  SAMCIS  DAlÜ.liC.A.  [1(14 

aiiifin  •■   ipnh-  ■■  ('ILA-  :  vh'VD  ■■  f\yM-n  ■■  >.?iVP  ■  ?i^/"rt  ••  p.ho»-  : 

«»?i'^".f.'V«J.(>-  :  */i«^'/,'  •  ""fl.,11  •■  r»n<Tlr|:  :  ;iA.A"«>»-  •  A?iA  :  yAwW\-9^  -V-  (I 

\\tm    :    t'.d.    :    ix.CrVtX    ■    '/ll.l'.    =:=    iK/n'U    :    .f-fl.  ••  ?i"/ll.?in«/..(:    :  f."?'/"  :  A,f.Vl-'>  = 
fol.f.,     y/.A-    :    rtn?i    ••    m'A'htm'i    :    (1?!^     A    :    [ä]^/».!!«?«»-    ■■    «»Prt'/'ln    :    «"'ll/.l^-f-    ••    (1 

-|:  -.::  ?,/ir/D  :  M"h'l\\.h'lhlui:  ■•  i:,1A'  ■■  Ad-  •  (ny.hin-i  :  hffn  ■■  W/A  ■■  Win-M'  • 

n  •■  Hi'.vnr;  ••  whöw  ■■  t'-n.  ••  ö»-?i-/'  •■  h"'U.  •■  i'.n.A}''»«»-  ••  Ani  :  »iinin  ••  «»a 


sur  ce  sujet.  Pour  vous,  nc  vous  attristez  pas  au  sujet  de  cet  apostat,  car 
lui-meme  a  dit  quc  Ic  CJirist  qui  est  venu  csV  le  roi  d'Isrni'l.  »  Ayant 
entendu  cela,  ils  remcrciercnt  et  ils  glorifierent  le  Seigneur.  (Puisi  ils 
retournereut  dans  leurs  raaisons. 


IILITIEME    ASSEMBLEE. 

\)2.  Sl«  l'Antechkist.  —  De  nouveau  ils  se  reunirent.  Jiistus  dit  ä  Jacob  : 
«  O  mon  frere,  si  les  Romains '  ont  öle  afTaiblis  et  ont  ete  vaincus,  les  dix 
cornos  dont  a  parle  Ic  propliete  Daniel  surgiront. 

Ensuite  (viendra)  le  faux  Messic.  Mais  malheur  ä  ceux  qui  le  recevronl ! 
Conimc  dit  le  propliete  Jenhnie  :  Ainsi  a  dit  le  Sei(/neur  :  Maudit  soit  toul 
'  fül.  Gr..  lionmw  qui  sc  coiiftc  dans  '  l'lwmmc'-  et  appuie  son  bras  sur  lui,  car  son  ca'itr 
est  loin  da  Seigneur!  II  deviendra  comme  unc  bruyere  '  dans  le  desert,  (lui)  qui 
ne  verra  pas  Ic  honhcur,  lorsqu'il  viendra,  et  il  demeurera  dans  le  dcscrt  oii 
personnc   nc    dcmciirc".  De  ])!us   il  dit   :  Cc  jour-la,    an  dira   d  ce  peuple  et  ä 

1.  M.  a  m.  :  les  humnics  de  Home.  —  2.  L'cxpi'cssion  :  >,^rt  :  >i<iu,1i.i'<d-  correspond  ä 
noire  loculion  :  fils  de  l'homme.  —  3.  Noiis  avons  traduil  '•f.'L'y  par  hnujere,  car  le  terme 
aYpiou.upixifi  se  trouvc  dans  les  Septanle  el  dans  l'edilion  de  M.  N.  Bonwelsch  [op.  eil., 
p.  70).  Lc  sens  preniier,  donne  ü  ce  niol  par  Dillmann,  est  :  quisquiline,  purgn mental 
sordes,  scoriae  [Lex.  aeth.,  col.  813).  — 4.  Jer.,  xvii,  5-6. 


V  II. 


fol.  05, 


[1651  fllHTIF.MF  ASSFMHLRR.  r,:. 

hS<'M.'r  ■■  :'>.i  ■•  ""hnx'i-  :  mtii  ■■  'i'-'i'i  ■■  wr  ■■  «»a/-  =  .i.iiru' :  ;,ji  :  A 

■}K/li  •■   "'M'   ■■   A'^'lrt.   ••  >;^ö'»•  •  A/'X'>  ::=  aiy.hU.ft  ■•  h'i  ■  >iV'7(V"'-  :  <lv"'|- 

t'   :  VH-   :  VUi:"l  '   ••  tu/"   •   y.f""i'    •■    r/»l|//n   :   ini»-A-   i   fl/.l^lh   :    t'.JI  e.C   :   >,</"•,   :   ;,> 

r»:i-  ••  M'/.fi.ih  :•:=  ^A-nv  ••  >ift'/»  •  •ifici  •  wni.  •  hhv  •  A-nii.  ■  ;,.t'<<^A.'/'  = 
/»•A  ••  i/.i'.».'W»i».  ••  hTi  •■  >;■>  •  oiyrti»"?!   •  ,i."7^/n :  ?ii;"h.f.ri/.  .•  h.'iv..r  ■<■■ 

Prt-rt    :    VlCrtY-ri    •    »/^/"K7»    ■■    ll'/"    ••    <nA   •    <l»-rt/-   :    X'/'C     ::    ',«*•    ■    }x.i:Tf\>>{\   ■■    11 
(»•?i'|:   :   ilifl'l'.   ■■   //nrt.<1i   =  .i'.'/"X7»   ••   (l(J(l.Jl'.  >   'l'-C'/V   :   tn/.hy;   :  (Ufuhi]  :   TifUl   ■■ 

tuy.nu:  •■  »/hli  •■  m-M-  •■  •/•.f.t: :  ">n'/'>i'7.  ■  '/'xhl-  ••  yt\\t:K  •■  Artti?, :  lim« 

riy.'J'lu:  ••  «»"lY  •■  (l'J-ri.'J}"   :=  fl^l^A•  ••  "l-M-  >  T-.liA-l-  ■■  «»«J^/nV  :;:  (11)//"  :  ('.(1.  : 

y,-ih.i\  •■  vn.,1'.  :•:  tni'.Vfln  •  V7/.  ■  -wi :  a«a  ■  «»yri/^. -»'■"■»•  =  M'y.A'i  ■■  A(;a  • 

("l'.rhA  '  l'.'BAT  •  //"«PrtA  ••  «M>1  •  lUl'.'l-riMMl  .•  A-|:  :   "  ht\\\  :  öy:"7.ih  ••  m-tl 

•I-    ••    ?iy..»'-   ■■    '}//nl'    ■•    «»(i'J//nl-    :    H»//n'><<.'|'   :    "/r/n-/-    ij:    <|)V(1/.    :   mit-p.   :    fl)rt()(V   :        '"'' 

'/"A^»^  ••  h//n  •  yiti'i' '  t\"i(n>/..  :•::  (hJi,^(i  .•  t'.n.  ••  /i.C'/'yfi  •  vn.t'.  ■■  (!?»'>•/•  : 

1.  Ms.  ^oc"*.  —  2.  Ms.  ,e.i.f\..  —  3.  Ms.  ©.?.«/">,. 

Jenisa  Ion  :  i'ii  demon  spdiirltntr  est  sur  Ic  rlicmin  du  drsert;  la  fillc  de  mnn  pruplc 
(.sc  donne)  noii  pas  d  la  purcte  et  non  pas  ä  la  saiietißcation,  niais  an  demon. 
Mais  niaintenant  moi-meme  je  leur  parlerai  :  Voiei  que  mon  air  monlera  commc 
les  nuees;  les  vliars  [du  sedurteur)  senint  eumnie  un  lourbillon ;  ses  ehei'aux  seront 
plus  rapides  que  les  aii/Ies.  Naus  n'arons  plus  (de  fnrce),  enr  nous  aeons  ete 
aceables  (d'epreuves).  Luve  la  maliee  de  ton  eceur,  Jerusalem,  a/in  que  tu  sois 
sauvee.  Jusques  d  quand  nukliteras-tu  *  en  toi-m^me  des  pensees  qui  te  tourmen-  •  fol.  es, 
tent'.'  Lne  voix  est  venue  de  Dan  qui  tanminrc  (le  malheur)  et  (qui)  fall  entendre 
l'a/piction  depuis  les  montagnes  d'Ephraim  ' . 

En  efTet,  la  venue  du  faux  Messie  n'est  pas  corame  la  venue  de  ?iotrc- 
Seigneur  Jesus-Christ  qui  est  venu  comrae  la  ros^e  sur  la  laiue.  \'ok'i  que 
'Ermolü'os,  c'est-ä-dire  le  faux  Messie,  viendra  dans  une  grandu  crainte, 
(dans)  le  trcmblcmont  et  idaiis)  un  violent  tourment;  il  fera  le  troublc  sur 
la  terre ;  au  commencement  de  sa  venue,  il  apparaitra  aux  homnies  coranic 
s'il  faisait  le  bien,  (cela)  par  artifice;  (mais)  toute  son  oeuvre  est  ruse  et 
iniquite.  Coniinc  dit  le  prophöte  Daniel  :  II  proferera  des  paroles  eontre  le 
Tr'es-Haiit:  il  seduira  les  saints  du  Tres-Haut;  il  se  proposera  de  ehanger  les 
jours  et  la  Loi;  {les  saints)  lui  seront  donnes  '  jusqud  l'epnque  {fixee)  pour  lui;  *  fol.  65, 
Hs  seront  dans  sa  main  {pendant)  une  annee,  deux  annees  et  la  moitie  dune  annee. 
L'n  ange  demeurera  autour  de  lui  et  l'aneantira,  aßn  de  le  perdre  ä  jamais^. 
Do  plus  le  prophöte  Jeremie  dit  au  sujet  de  la  maliee  de  ses  pensöes  :  C'esl 

1.  Jer.,  IV.  1 1-1.5.  —  2.  Dan.,  vii.  25-26. 

r.\TR.  On.  —  T.  XIII.  —  F.    I.  5 


i"  a 


er,  SARcis  D'AnF.nr.A.  He 

110  •■  AAÄ  ••  IWW"  •■  'i-'."|-  :  tnnhff"  •■  UV..  ■■  l'"''/n<.  ■<■■  '/'»'«'-l'  ••  -f'/'M.  ••  inhti'l' 

■nh'v  ■•  \iK*"t\y.'\-  •■  wyn-M:  ••  -nöh-  •■  tihum  ••  ä-.p.«)'  ••  r/u',/,.py/'  .•  nr/ni^A 
■]•  ■■  h"'U  ••  y^/nx?!  •■  rxnw.hn.h.i:  ■■  ^/"TUrii/-  ••  on.e  :  nixv»  =  a<>a  •  h^.Aj 

foi  .....  flihCB  I  'J"y:i:  ••  4'()li.  •  *»i'.'|''lA"  ••  Ah^.A.  •    Uai'h'U  ■■  \_l\^(\t1xi:  ■■■.■ 

y.n.  •  .vö^-n  :  >^}^'•l•v  '■  f'tiTh  •■  An- :  htm  :  ncMfti  ••  »i-fflA^.  •  h'n:y9°' 

}x''ni.hn,iui:  ■■  a>J'}^.a  •■  >n.,e.  i^  h»« :  1/iat' •  •'lax.M'  •■  my.-i-'i'ir  ••  zpfn 
my.y.fmtiti  -.  hriA  :  af^ft/.y.  ■  0*^9  •  ml-/w>x7i  ••  ^y:^  ■  KiV  ■  A'JA?"  .■  m 

1.  Ms.  f,h.e:l.  —  2.  Ms.  ^ftAT. 


^ 


moi  le  Seigneur  qui  vois  le  cceur  et  sonde   les  reins,   afin  de  donner  ä  chacu 
Selon  sa  voie  et  sehn  le  fruit  de  ses  ceuvres.  [Comme]  la  perdrix  (/lousse  et  rassem 
ce  qu'elle  napas  eiic/endre,  {ainsi  fait)  celni  qiti  amasse'  ses  richesses  en  dehors 
la  justice;  il  les  laissera  au  milieu  de  ses  jours  et  il  deviendra  insense  d  la 
{de  sa   vie)'.  Commo  dil   \r  prophete  Isaic  :  Ce  jour-lä,   le  Seigneur  apporte 
un  glaive  grand  et  fort  cmiirc  le  dragon  et  le  serpent  {qui)  est  mechant,   et  i 

foi.  ßfi,   tuera  le  dragon*  qui  est  {dans)  la  mer^.  » 

Justus  röponJit  et  dit  :  «  Tu  dis  vrai,  Mais  mallieur  ä  ceux  qui  rece-l 
vront  le  mauvais  dragon,  c'est-ä-dire  'f^rmohVos,  Ic  faux  Messie!  » 

'.);5.   L'Kglise  et  l.v  niER.vRCiiiK.  —  Jacob  dit  :  «  O  mon  fr^re  Justus,  com' 
prcnds  que  le  Christ  qui  est  n6  de  Marie,  de  la  Sa  inte  Vierge,  ä  Bethleem 
Juda,  est  donc  le  Christ  au  sujet  de  qui  la  Loi  et  les  prophetes  out  annonci 
(Ic    Christ)  qui   est   venu  aprös   les    soixante-neuf  semaines.   Comme  dit  1 
Seigneur  au  prophete  Daniel  :  {Soixante-dix  semaines  ont  ete  fixees),  afin  qui 
le  peche  füt  consomme,  que  le  crime  füt  scelle,  que  la  faute  fx'it  effacee,  que  lini 
quitc  füt  pardonnee,  que  la  justice  eternelle  vint,  que  la  vision  des  prophetes  fu 

UA.  6.-.,  scellec  et  que  le  Saint  des  saints  füt  oint.  '  Tu  sauras  et  tu  comprendras.  Depuü 


r  b. 


1.  M.  ä  III.  :f{iit.  —  2.  Jijr.,  xvii,  lO-U.  — .>.  Is.,  .x.vvii,  1. 


unv  nriTii^.MF.  AssrMiit.Ki:.  «: 

X*-n  « (P't\i:f'i  ■•  <ii"/  ••  oi/'iiu'i- :  hf\  '  hM'.'nh  ■■  ■•iihin  -.  un-ou- .  ;„i,i| 
n  .  h//o  :  i'.rtii.i,}''  •  <"e?itM}"  •  a>."/ii7i(i./i.j:  :=  «".i»-  >  i*«.}^""  =  ;>-f\  ■  vn. 

7  '  »ii»'.'-l-  ••  «»'j.y-r'Vl-  ••  «n./i'i'cy-i-  •  ?»a  ••  i'./i.n[ii]""- :  A.i.iifi :  y.'iiv,-  ■■  /.• 
cf  '  J";'/.'!-  ••  iny.\\in''\'ii»-  •■  ',"A'i;i/«">-  :  <"hv  •  ?i"/ii.hn,/i.(: :  ?,iwi»-',"«"- « i^^r'^ 

Jwn»-  ,  flJ/J'ß'l-}'.  :  n"7«^llA"tf"-  :  ^/"AMw"»-  •  r/'hV  ••   ?i"/ll.^-n,/i.r:  :  'liUWv  ■■   (Hfi 

n'iifi  ■■  M'i'.'i-  ■■  /"CJ'J- :  rtA'/' :  o'hm'i-h  ••  heil  ■■  Mi-v  ■■  h'ry.'i:  ■.■.■■  imj.  :  >;'/; 
■V  •■  Vil.i'.  :  >iuv/;li  ■■  i'.A-nrt-  ••  X-.f.-l-  •  «»^i.e./i'j-.li  =  •iv/'Mr/-  ••  .f.'Ivfo/'Mi-  ■■■.■  «» 

I.  Ms.  r.iTX-J,'!-.  —  2.  Ms.  m.hm-c^V. 


/fl  sortir  tlr  la  parole  qui  {t')a  repondu  (quc)  Jrrmalem  xera  (re)hdlic  jusquan 
Chrisl-lioi '  ijuc  ses  serviteurs  gloriilcnt  et  remcrcicnt  dans  toutes  les  dgliscs, 
(il  y  aura  soixante-dix  scmaines). 

Olli  ccrtainemcnt,  moii  frcre,  Ics  cgliscs  du  Christ  sont  cxlrr-mcmcnt 
nomliiouses  sur  torre,  depuis  lo  soleil  levaiit  ju.-^iinau  coucliant  et  dcpnis 
\o  »onl  ju.-;qu  au  sud,  daiis  lesquellcs  sont  gardos  la  Loi  et  lo  Testament  (et) 
vers  lesqucUes  il  a  reuni  tous  les  peuples,  afin  qu'ils  glorifienl  et  renicr- 
cient  le  Seigneur.  Voiei  que  s'est  accomplic  la  parole  des  proplietes  qui 
onf  proplu'tise.  De  plus  daus  iles  oglises)  il  y  a  les  clercs,  les  primats', 
les  eminenls  docteurs,  les  prötres,  les  diacres  et  les  apölros  qui  ordonnent 
au  peuplo  d'aocomplir  la  justice  et  la  dmiturc  et  lui  rnseigiu-nt  *  la  Loi  et  •  foi.  m, 
le  Testamcut  du  Seigneur. 

Conirae  dit  le  prupli^te  Ezerhid  :  Jr  Inir  preposcrai  im  snil  (pnstetir  qui) 
les  paiirn,  mnn  serviteur  Dariil ;  i!  ilrviemlm  pour  eii.r  Inir  pnstrur.  Mni-memr 
le  Seif/neur,  je  deviendrai  pour  cur  leitr  Dieu,  rt  David  au  milicii  d'riix  srra  leur 
priiice.  ilni-tmhne  le  Senineur,  j'al  parle;  j'etahlirai  pmir  David  uii  Testament  dr 
paix  et  je  frrai  dispamitre  les  atiiniaii.r  mec/iants  de  la  lerre'.  Le  propliete 
David  dit  :  Tes  prelres  seront  revelus  de  justice  et  tes  justes  se  rejauinrnt  de 
bonheiii\  De  plus  il  dit  :  La  je  ferai  pousser  uiie  corne  d  David;  je  preparerni 

1.  Dan.,  IX,  2'i-25.  —  2.  Le  lerme  rt.+tn-'V^-  est  aussi  employe  pour  designer  \ca  p  res - 
bijtres.  —  3.  Kz.,  xxxiv,  23-25.  —  '«.   l's.  < :xx\i,  •». 


V  11. 


♦  fiil.  0(1, 


r  a. 


68  SARG  IS  D'AHF.RGA.  [168" 

.i,e  •••  fl»>iAn^<"-  '  -Vi-C/.]-!-  =  AÄ'^/i'i-  "•  '»PI- :  uy-  ••  ^^:fi'\'^  ■'■■  ^?i'*P  '  P- 
n-r/i  ••  VI»-  ••  h*^.«"»-  ••  vn.jPi-  ••  ».>?•  ••  n>i'}'i'  =  »luv-'i-  =  fl'./i^i.ft  •■  /"coi-  ■••  ah 
tm  :  ,e,n.  ••  '/"Ä»/iV  :  Ji^/'T'"»-  ■•  ftA-"»  •  ^.r.'iMi-  •■  nÄ-.e.'4'  =  aöa  :  wa-  =  ^ 

vfA-  ■•  'JAr  :  ii/i-nh-j'-o»- :  A^"j-^>  ■•  ^(;>5^.l^  !=  ^.n.  =  ''ii'-i-  ••  vnj'. :  n>.'>'/'  • 

n.'|-  :  hC/j/.JP'J  :i:  ^'/"V.  =  fl'A'lf  ••  fl»f:?.f.  :  aihfCTK  •  h^VlK  ••••■  m'M%  ■  i'h 
ninVl.  :  fl'n.J-  •   htt-W.  ■■■■■   Tirt«»  •   if/f-fl»  '   ">•?■/"  :  /"Vh.    •=  hflOD  :  at-rxl:  :  }x1\\. 

Wi.  ::=  ^.rt"/'!  ••  A"'|:  ••  ^'PAft  s  m.cTft '  :  nhT'h  ■l-  a^Uött  ■■  .f.n.  :  {Mx'i'V  '  *«J. 
fi'i  •  >xi:ff:M'  ■•  WH"  ■  MiO'K  ••  /  mA"/.  =  Ah.  ••  •"/.•Ij*  =  fflVrtir^.p-öo-  :  od 
A?.h1i- :  Avf-A- :  y",e.'i:  :•= 

'^  :  w-A-  •  Äri.»in  :  ^.Q. '  wn\\.h-üih.c  :  Hvf-A-  !  y.fn>i\\\  ■.■.:  (dkct^m,  ■■  vn. 

1.  Ms.  rnfit.  —  2.  En  marge  il  y  a  :  ni"/*  :  o».  —  3.  Ms.  u.ft-vt.  —  4.  Ms.  fOTÄ-h.. 


w/(e  lampe  poiir  mon  Messic;  je  revetirai  d'ujnominie  sex  ennemis;  en  hii  ma 
saintete  ßeurira  ' .  O  mon  frere  Justus,  voici  que  les  prophetes  ont  annonce 
autrefois  au  siijct  des  pretres  et  du  Nouveau  Testament.  Comme  dit  l'Eeri- 
foi.  66,  ture  :  Je  les  remlrai  puissaiits.  '  afin  qii'ils  jurjeiit  avec  justice  sur  tous  les  peüples 
el  les  princes  de  la  terre.  Voici  donc,  mon  frere,  que  l'Evangile  de  Notre- 
Seigneur  a  ct6  cntcndu  dans  le  monde  entier  par  la  predication  de  ses  saints 
disciples.  Lc  prophete  David  dit  au  sujct  de  l'Eglisc  :  Ecoute,  ma  ßlle;  vois 
et  prete  ton  oreille;  onblie  ton  peuple  et  la  maison  de  ton  pere,  car  le  roi  a  desiir 
ta  beautc;  en  effet,  il  est  ton  Seir/neur.  Les  fiUes  de  Tyr  se  prosterneront  devant 
lui  avec  des  presents'-.  De  plus  il  dit  au  sujet  des  saints  disciples  :  A  la 
place  de  tes  pi;res  des  enfants  sont  nes  pintr  toi ;  tu  les  appellerns  princes  de  toute 

la  terre'. 

94.  L'entktkmknt  dks  JiiKS  SKH\  IHM.  —  Le  propliöte  Malachie  dil  au 
sujet  de  la  fin  des  .luifs  :  />e  Seirjneur  (jui  domine  tout  a  dil  :  Je  ne  recevrai 
fol  67,  plus  le  sacrijice  de  votre  main,  car  depuis  le  levant  du  soleil  ' jusciu'au  couchanl 
mon  noni  sera  glorifie  dans  les  peuples  et  les  pays;  on  apportera  de  l'encens  ä 
mon  nom  et  un  sacrifice  pur,  car  mon  nom  est  t/rand  dans  tous  les  peuples.  dil 
le    Seigneur   qui   domine    tout  \   Le   prophete    Jeremie    dit   :   Ils   ne   m'ont  pas 


vi) 


r°  a 


1.  Ps.  cxxxi,  17-18. —  2.  Ps.  xi.iv,  ll-i;i  —3.  Ps.  xliv,  17.  —4.  Mal.,  i,  10-11. 


[169]  IlLHTiftMR  ASSEMBLER.  69 

VÄ-Ä*  :  ll<""ft/'  =  'S"1'»-  •  ^.U-'i  :  rt'Ä'rh^r^u»-  ••  AK^'<fiM"  •  n)ViV  •  tty.ot  -.  in 

hfif"  •■  Khr'f  ■■  tmiMti  •■  at?,.  -i^ot-r  ■■■:.  riiu/"  •  y.a,  •  ^i.A.i'.yA  :  vii.!'.  ••••  •  f^'j^«'. 
nA"o«>- :  A'if'Ji:  :  iixiin  ■■  ti'1.0  ■■  t\'r()-  •■  "»;..lA.'nf/»,  ••  oh:m  •■  chv-    ("ä.:'- 

ftJ^'(^  »  mixy.'f  •  h'«'  ■  ;...i'.(:Är-  =  n^«>[i'.]'j/;i»'ö»-  =  "»Ik/"  =  hj-M"»- '  n>iii'/. 

IJ'ö». :  tn\ifn>  i  ^..t'.A-ntu.  ••  (IAO«'»-  ■•  rt»Ä..f.llv/D^',iv  :  aih,yAt)(\"""-  ■•■■  ^11.  =  ^. 
cryfi :  "itts-  •■  .i'-nA}»'«»"  ••  AHM: :  «ii'iin  ••  «>AA..v<-«^A.'/'  ••  :>>.'i  •■  '"»rt/l»!-  : 

A/JJi'}  •  (fotlilxl-  ■l-  a*y.}xU.ft  ■  M  •■  M''ll^oo'  :  .|.ft.>f '  :  Vi»-  ••  f UC"/  =  h«»  =  .f.'/" 

V  ■  tohtm  :  htU'A" :  rt/.'jAih  :  ^1^.1:  ■  M^'V  •  hr^ticl'  ■•■■  A'^-iU" "  yf^-T-n  ■•  a  *  '"'"'• 


1.  iMs.  tÄ(H-f. 


v"a. 


^coM/e  et  ils  n'ont  pas  prete  leur  oreillr.  a/iii  de  ne  pas  se  detourner  du  med  et 
aßn  de  ne  pas  {cesser)  d'encenser  les  dieux  etrangers.  Au  matin,  ma  colere  et  moti 
chätiment  se  sont  enflammes  ä  In  parte  de  Juda  et  au  deliors  de  Jerusalem  (qui)  est 
deveiiuc  un  desert  et  un  cluimp  jusques  uujourd'hui.  Tout  cela,  nous  l'avons 
vu  et  nous  l'avons  connu  ' .  » 

Justus  repondit  et  dit  :  «  \'oici  que  s'est  accompli  sur  les  Juifs  tout  ce 
qui  a  etö  dit,  cur  ils  n'ont  pas  cru  au  Christ  et  u'ont  pas  '  adlicrc  ä  lui.  '  '^^■^'^ 
Comme  dit  le  prophöte  Isuie  :  Dis  d  ce  peuple  :  Ecoutez  bieu,  (mais)  vous 
ne  comprcndrez  pas;  voijez  bien,  (mais)  vous  ne  connaUrez  pas.  En  effet,  le  cieur 
de  ce  peuple  est  devenu  epais;  ils  out  detourne  leurs  oreilles,  aßn  de  ne  pas  entendre; 
ils  ont  ferme  {leurs  yeux),  aßn  de  ne  pas  voir  avec  leurs  yeux;  {ils  ont  bauche 
leurs  oreilles),  aßn  de  ne  pas  entendre  avec  leurs  oreilles;  {ils  ont  epaissi  leur 
cceur).  aßn  de  ne  pas  comprendre  avec  leur  coeur.  Ils  ne  se  convertiront  pas  et  fe 
ne  serai  pas  dement  envers  eux  ".  Le  prophete  Jeremie  dit  :  On  dira  a  ce 
peuple  et  d  Jerusalem  :  Un  demon  seducleur  est  sur  le  cliemin  du  desert;  la  ßlle 
de  mon  peuple  {se  donne)  non  pas  d  la  purete  et  non  pas  d  la  sanclißcation,  mais 
au  demon  seducleur.  Mais  maintenanl  nmi-meme  je  leur  dirai  :  Voici  que  mon 
arc  montera  comme  les  nuees;  les  chars  {du  seducteur]  seront  comme  un  tmtrbillon; 
{ses  chevaux)  seront  plus  rapides  que  les  aigles '.  »  *  Jacob  dit  i\  Justus  :  a  Cette 


foi.  f.: 

V  a. 


1.  Jor.,  xLiv,  r)-6.  —2.   Is.,  VI,  9-10.  —3.  Jer.,  iv,  11-13. 


70  SAHf.lS  DAnF.nr.A.  '17(t 

'^j  ■■■■  y.-i-mhv?'  •  AMvy-  •■  h.i'.rt.  •  mpMrv. :  ni--  ::=  fiiK'»  •  .f.n.  ■•  'ins-  ■•  y-'^ 
Mx'^m.h'i  •■  h.yfi'fi  ••  inrM-fti  •■  iihiM  ••  y,ho»-  ■  ii/aö^}"  :  fiix'n-y.  •■  hy.fi.  ■  c 

•n-t]  ■   r»^/nft,Tl,l-   :  nh«n  :   y.^.  :   txMytX  ■   VfU'.  =   n'Clh  :  "Uy^  :  A^[;J]'}'>■|•  : 

y.{\,  :  Vh'rf]  •   ?!«"•>  :   -in.  ••   h«n  :   'J-fhliA  :    l/'M:  :  V7C  =  tth'il'  •■   ^^.[I^] 

fol^G-,    ^-  :  hfi  ■•  /l,f[>l]ir"/.  :   imCMtl  •■•■  mh'ry'hU.ti   ■   K'">V'-\m''    '■  AV  :  'Jr7i*ffl>-  •■ 

«MV.  .-  V'{i.V'  -  iT'ftA  ••  P-ftTft  :  at'hV  •■  IL'I:  •  m^-ILA"  :  Ä.-l-'/l/.^ry.  .-  j/^. 

1.  Ms.  >»,ai>¥^a>'a»'. 


prophötie  est  au  sujet  de  'trmolaos,  le  faux  Messie  que  le  prophete  Daniel 
a  appelö  la  corne  qui  est  petite.  En  efTet,  les  Juifs  qui  u'ont  pas  cru  au 
Christ  veritable  recevront  le  mechaut  dragon  et  croiront  ea  lui.  Conime 
dit  le  prophete  :  L'Esprit  de  justice  vicmlra  et  ils  nc  k  recevront  pas;  {mais) 
lorsque  l'esprit  du  demon  sera  venu,  ils  le  recevront  et  ils  le  traiteront  comme 
Dieu.  Voiei  qu'ils  sont  couverts  d'ignoiniriie  et  qu'ils  sont  ruines,  parce  qu'ils 
n'ont  pas  i'eQU  Notre-Seiyneur  Jesus-Christ,  mais  au  contraire  (parce)  qu'ils 
ont  suivi  le  mechaut  dragon,  irapur  et  seducteur.  Comme  dit  le  prophete 
Isaie  :  Ils  ont  dresse  la  table  pour  les  demons  ' .  » 

Justus  dit  :  «  Tu  dis  vrai,  (en  afTirmant)  que  cette  parole  a  6te  dite  au 

sujet  des  Juifs  qui  nc  croient  pas  au  Christ.  Mais  des  maintenant  il  ne  nous 

foi.  6-,  faut  plus  vivre  *  dans  la  Loi  des  Juifs.  »  Puis  ils  poursuivirent  (la  discussion) 

dans   leurs   maisons,  apres  qu'ils    curent   reconnu  et  qu'ils  furent  oertains 

que  le  Seigneur  les  conduisait  dans  (la  loi  de)  l'aniour. 

95.  Vision  de  Justus.  —  Joseph  s'en  alla  avec  Justus  dans  sa  nuiison  et  lui 
dit  :  «  Ne  m'exposeras-tu  pas  ce  qu'a  dit  Jacob?  »  Justus  dit  :  «  Le  Sei- 
gneur est  vivant !  (J'aflirme)  que  TEsprit-Saint  a  habite  sur  Jacob.  C'est  pour- 
quoi  il  a  rcpudie  l'amour  des  aliments  et  de  la  boisson  et  il  s'est  adonne  au 

1.    IS.,  LXV.  11. 


NEUVIEME    ASSEMBLEE. 


[171]  N'EUViftMF.  ASSF.MRF.ER.  71 

äA-'I'  :•:=  ("f>iV/  •■  'M/v  ■•  vh'rt\  ■■  «»diu'  •  <»e.ii.  =  >iV"//.h  ••  >^'fi.'i-  •■  hu»  ■■  ^.•\•  ■ 

p-jT*  :  On'i:  ■■  m-'iao'ti  :  AyAl'.  ••  hitl  ■■  h/^.h,  ■  (hliA!/"  :  ll'/"  :  o"'A.  •  <i'WA- 

«•»• :  vn..e'l- :  «».PA-r-nJi :  vnc  ■•  •mA.i/'ö«»-  =  «i?iö'-'>'i:rt  •  yniii/>AJ"  ••:  «»n/i. 

:i-tiö  ■•  'h(\h.  s 

.e-iLA"  ■•  vtirti  ••  AeA-r-n  =  vu-  •  y-'i-K-  =  vn.yl-  ••  h»"  :  y-hm-j  :  fif.:%<i : 
ff»<i'AA  :  011.4' :  rii'in.  ■i- 

•i-rtT«»  •  jPA-ir-n  :  fl't'.n.  ••  ?ifl»  ••  hin'  •  ,f.ljfl>-'>  •  ii."?'/'  ••  r/;i.»i'/  •  \\"iv-  ■■:■■  ?% 
t\""  ■  ,f.n. :  hM-jfti  ••  vnj'.  •  vu-  ■•  -1v/dx>,  :  AAJ-  ■  h''}u.ht\,hA:  •■  hii  ■  va 

Ä.yn(:i>-  =•  h*Ph.n'/-  •  rt"?.!'.  ••  av/a-  •  ö>ow,.c,>.  .■  !»•<{+  :  -Ixa'^"  ••  auncA't,  •.  ä.jp 


jeüne  et  ii  Ui  priere.  »  Aussitöt  Justus  devint  triste  et  pleura.  II  dit  :  «  Je 
(vais)  te  raconter,  ö  Joseph,  que  (voici)  pour  moi  aujourd'hui  quinze  nuits 
(pendant  lesquelles)  je  suis  en  traiu  de  voir  en  songe  Mohc  '  et  tous  les 
prophötes ;  Jacob  aussi  est  associe  avec  eux;  quant  ii  eiix,  ils  le  proclament 
bienheureux.  Mais  pour  moi,  je  ne  veux  pas  lui  apprendre  cettc  *  chose,  afin 
qu'il  ue  se  glorifio  pas  et  qn'il  ne  s'exalte  pas  lui-iuenie;  mais  seulement 
(je  veux  qu  il  m'expose)  ce  sur  quoi  ji^  1  intcrrogerai  au  sujet  de  la  venue  de 
Notre-Seiyncitr  Jesus-Christ.  » 


fol.  68, 
r*  a. 


96.     StR  LA   FIN   DU    MONDE  ET  LA   SECONDE    VENUE    DU    ClIRIST.    PcU    de  JOUFS 

apr^s,  ils  se  reuniront  i\  nouveau. 

Justus  dit  ä  Jdcoh  :  «  \'oici  que  les  prophetes  racontcnt  qu'il  surviendra 
dans  les  deruiers  jours  uiic  grande  catastrophc.  » 

Jacob  repondit  et  dit  :  «  üui,   mon  frere,  il  surviendra  un  fleau,  comme 

il    n'y    en    a    pas  cu    de    pareil.    Hn  efFet,  le  prophete   Isaic  dit  :   Voici  que 

i'icndm  le  jour  du  Seitjneur  (jui  est  iilcin  de  chdtinient  et  de  col'ere,  nfiu  d'anean- 

iir  le  iiiomle  et  de  detruirc  les  pcchcurs.  Les  eloilcs  du  ciel  ne  luiront  plus  pour 

persoune ;  le  soleil,  eu  se  leeant,  s'obscurrira;  la  lune  ne  luira  plus.  Je  ne  gou- 

verncrai   phts  '  le   mondr  eiitirr-.  De  plus  il  dit   :  Le  ciel  sera  roule  comme  un   '  fol.  68, 

r  b. 

1.  M.  a  ni.  :  comme  Meise.  —  2.  Is.,  xiii.  U-11. 


feil.  Ü8, 
v'a. 


72  SAIIGIS  DAniCHGA.  [172J 

tm  :    ('.flie«).  :  «MXA  ••  (lAft  ::=  fll'}>;.  :  ^.(1.  •  htl»"  ■■  ÖM'  •   V/VJiI>-  :  A?i'7ll.^'n,li. 
C  :  fll",r/n./.  :  r,;^;  :    JZ-VX'/  :    AXP'>  =    fll^,[-|']^/npT    :    'iM'f/  :  ÖJJf.hö»''}  :  {'.>,{*  : 

tny.hat'i  :  '/'.e.v,.  .•  -/-ji',  :  </)^','/.p,-,c.- :  T?:/.-  ■  fn>0(\-\'  ••  «»A.A.'f-  •  Ir/»  s  'i:0  •■  toh, 
f.inVh  ■•  A'JAl»"  •  riJfoCT  :  m.ft  :  '^^A  •  (o'l''"lt\'i  ■  A-ltD-A^. '  :  -l-fl»-AJ?.-  :  fl>A 

h9  ■•  AWA-  •  H/","»  : 

A.-f-  ■  y.h'}-  •■  hhv  ••  ^ft«n !  hAÄ+'i- '  i>A/" :  hn\\,h'n,h.c  -i-  (ofiGrijfti  •■  vn. 

9°r"i  ••  mav-ti';  :  ÖM'  '■  XA'wTl-  '  flJ*'lC  •  ©ÖA-J-  =  l'.'^v  :  ö)^'^  •  dA/-  :  + 
1.  Ms.  A^mAÄ. 


Ziure;  toutes  les  etoiles  du  cid  tomberont,  comrrie  (tombent)  les  feuilles  de  la  vigne 
et  comme  tombent  les  feuillex  du  fifjuier'.  En  outre  il  dit  :  En  effet,  c'est  le  jour 
du  jugement  du  Seigneur  et  c'est  Vannee  de  la  reddition'-  du  jugement  de  Sion. 
Ses  vallees  se  converliront  et  se  changeront^  elles-memes  (en  poix);  sa  terre  de- 
viendra  du  soufrc;  sa  terre  Irrülcra  jour  et  >iuit  comme  de  la  poix  et  ne  s'etein- 
dra  Jamals;  la  fumee  montera  en  haut:  (Sion)  sera  ruinee  pour  les  generations 
des  generations  et  sera  detraite  pour  de  longs  jows*.  En  effet,  ainsi  dit  li' 
prophöte  au  sujet  de  ceux  qui  ne  croient  pas  au  Christ.  Apres  que  les  dix 
cornes  auront  disparu,  viendra  'ErmohVos,  le  faux  Messie.  Le  peuple  des 
Juifs  le  vengera.  Comme  dit  le  propheto  :  Ils  sortiront,  pour  voir  le  seducteur 
*  foi.  68,  (au  milieu  de  ses  cadavres)  dont  les  vers  '  ne  dormiront  pas  et  dont  le  feu  ne 
s\Heindra  pas.  Cr  sera  an  exemple  pour  tont  etre  {doue)  d'une  chair^. 

97.  Lk  JoiR  Dv  JUGEMENT  sER.v  REDouT.vBLE.  —  Ce  jour-lä,  surviendra  uu 
grand  chAtiment.  Comme  (dit)  le  prophete  Joel  :  Malheur  d  moi  ce  jour-ld. 
car  le  jour  du  Seigneur  approche''!  Le  prophäte  Sophonie  dit  :  II  approche 
et  II  se  hdte  fort  le  liruit  du  jour  du  Seigneur.  11  est  amer,  mauvais  et  dur.  C'est 
un  jour  de  calamite,  un  jour  d'aßliction  et  de  tourment,  ufi  jour  d'cpouvante  et 
de  perdition,  tm  jour  de  tenebres  et  d'obscurite,  un  jour  de  nuages  et  de  brouil- 
lard,  un   jour  de  carnage  et  de  cris  {de  guerre)  ' .  De  plus  Salomon   dit  :  Eloi- 

1.  Is.,  XXXIV,  4.  —  2.  M.  am.  :  retribution. — 3.  JNl.  am.  :  deviendront.  —  4.  Is.,  xxxiv, 
8-10.  —  5.  Is.,  Lxvi,  24.  —  C.  Am.,  v.  18.  —  7.  Soph.,  i,  14-16. 


I-  a. 


[173]  NEUVIEME  ASSEMBI.ltE.  73 

X-'h  '  hao'J't-  ■  n?iA  •■  l-flA  .:=  h.W/.  ■•  M-  •■  d.;f?A'  -l-  »>.>nA  •■  y.ÄA'/'  >  O-h 

f. :  fli.n*cy'>  :•:  (Dm:"i  •■  «»ii'pyinl-  :=  <»?iH1a  •  .i'.ivni'r  ■•  y.^/»'.'  i  .e.-v, :  -»v  *  '"••  •>«. 
r  :  .(',0.  ••  "'i\\jt\  ■■  vn.,1'.  ••  "»h'Mu:  :  ii'^'A  •■  hii^nn  ■■  lU/^oi-^' :  riMU/»')'i/"r.'i- 
F  :•:  hti"»  ■  hj.ü'ro'/.  :  rt"7,(i :  +A  ■  hiw.hn.iui:  •  iiy.a.  •■  h^iu.hUiMi  ■■  /•> 
rh  ■  j'P«!"/'««-  :  ?i''/ii.^fh/..f:  •  A/lrnn-  ::  «»^.o.c.e/i'/.  •  vil.c'.  ••  a'.u.  =  ^bv-  > 
ji-ziL^fK/Lf: :  «»i/A-i: :  «iMiv-  •■  //i'/y. :  (Ki-Ti:  •■  w>i,(\'rh'  •■  ri.->  ••  inhr?^h  > 

Ar^A.!/'"»-  ••  '/"'l'rt'r.'J-  ■•  f">h-l-  •■  fl»X-(>()  ••  A(iA.I/'ö»-  :•:=  ft"7i>  ••  ^ift^/"  :  (Ml.  •■  '"")' 
1.  -Ms.  +^c. 


gne  la  culcrc  de  ton  cuiitr  et  ccartc  le  mal  de  tu  chair.  Eii  outre  il  dit  :  {Sou~ 
viens-toi  du  Seigneur),  avant  qiie  viennent  les  joiirs  de  malheur  et  qu'arrivent 
les  (tiniees  ddiis  lesquelles  tu  dirns  :  «  (Cela)  nc  m'est  pas  survetiu  par  mu  fautc  », 
avant  que  s'obscürcissent  Ic  solciL  '  lu  lumiere,  la  lune  et  les  etoiles,  et  avant  que  *  foi.  es, 
les  nuages  reviennent  apres  la  pluie.  Le  prophete  Michce  dit  :  J'exercerai 
{ma)  vengeance  (sur)  les  peuples  dans  ma  colere  et  dans  mon  chdt'unent,  car  ils  ne 
m'ecoutent  pas  certainement.  {Voici)  la  parole  du  Seigneur  que  le  Seigneur  a  dite  : 
Le  Seigneur  s'est  leve  (et)  a  plaide  contre  son  peuple\  Le  prophete  Isaie  dit  ; 
N'est-ce  pas  le  Seigneur  et  son  (chätiment)^?  Ils  ont  refuse  d'aller  dans  sa  voie 
et  ils  n'ont  pas  ecoute  sa  Loi.  II  a  fait  venir  sur  eux  le  clidtiment  de  sa  colere 
et  il  a  tonne''  sur  eux*.  Ecoute,  car  il  a  dit  :  (non  pas)  le  ehäliment  de  ma 
colere,  mais  au  contraire  le  cliAtiment  de  la  colere  du  Christ,  Fils  du 
Seigneur  vivant. 

9H.  Le  CmusT   jugeua.   les  ikimmes.  —  De   plus    le  prophete   dit  :  Voici 
qu'il  a  regarde  la  terre  et  eile  na  plus  existe ;  le  ciel,  et  {il  est  devenu)  cömme  le 
neant;    '  sa   lumikre  n'apparaitra  plus;  il   a  c»   les  montagnes  et  elles  ont  ele  •  fol.  f.9, 
epouvantees ;  les  villes  bäties  [sont  devenues)  des  ruincs  devant  la  face  du  Seigneur^. 
Le  prophete  David  d'ü  uno   prophötic  au  sujet  du  Christ   :  0  Seigneur,  le  roi 


r»  a. 


1.  Mich.,  V.  l'i-vi,  1.  —  2.  M.  ä  m.  :  ce  qiii  est  <)  lui.  —  3.  Le  verbe  »40  n'est  pas 
menlionne  dans  Dilltnann  [Lex.  aelh.,  col.,  1335).  —  4.  Is.,  xlii,  24-25.  —  5.  Jer.,  iv, 
23-2Ü. 


7'i 


SAlif.lS  DAHKHCA. 


[IT'i 


Pol.  i» 


a.i'  •  nh'H-  ■■  ywMfti  ■■■.■■  rxiu.>.  •■  i\,uy.i\\\  •■  ^.ivf„"/ri.  =  iir  ■■  mhön  •  ^'.n.  • 

«»'J'J.  ••  .f.n.  •  IcliP"»-  :  >iyji  :  AVfA-  :  OClJ   i:  ot'Hv.hOt^-  •■  h9Jn  •  AW" 

«»'Ü-7-h  :    ll-lriö"-  :    fl)'|-nA/'ö»-  :    M'l-  :■.■■    aHhiAI'U»''/.  ■    flOC  •    hT.^.'C   ■■:■   «MIO. 

■ttihA:  •  n^'js.^. :  (VAl- :  flj^'.VÄ-.e."  ••  «noi- :  ^^A  =  rtn,/./'  ••  .-»'A  :  hVl-ziU-  •• 


1.  Ms.  Affl).  —  2.  Ms.  V<H.>.. 


se  rejouit  de  tu  puismnce  ' .  De  plus  il  Jit  :  11  l'a  dcnunidc  de  vivre  [et)  tu  (/e) 
lui  (IS  accorde  pour  Ja  longueur  des  jours,  pour  les  siecles  des  siecles'.  En  effet,  le 
Verbe  du  Seigneur  qui  a  pris  chair  de  nous  et  a  ete  appele  le  Christ,  c'est  donc 
lui  qui  demeurera  pour  la  longueur  des  jours  et  pour  les  si6cles  des  siecles. 
En  outrc  il  dit  :  Que  ta  main  trouve  tous  tes  advcrsaires !  Que  ta  main  aille 
aa-devaiit  de  tous  tes  ennemis  et  quelle  les  reude  conune  une  fournaise  de  feu  pour 
l'eputiue  {oit  tu  montreras)  ta  face,  6  Seigneur!  Dans  ta  colere  secoue-les.  Que  le 
fol.  09,  feu  les  devore!  Detruis  leur  fruit  de  la  tcrre  et  leur  posterite  d'entre  les  fils  '  de 
l'homnie.  En  effet,  ils  out  machine  l'iniqmte  cuutre  toi  et  ils  out  couru  uu  dessein 
qu'ils  ne  peuvent  pas  realiser^. 

\)\).  CoMMENT  viKNÖRA  LK  Ghrist.  —  Vous  avcz  entcndu,  i>  freres,  le 
cliAtiment  et  le  tourment  qui  surviendront  pour  ceux  qui  uc  croient  pas 
au  Chiist.  Voici  donc  qu'il  viendra  daus  unc  grande  gloire.  Comme  dit 
le  prophöte  Isa'ie  :  II  tuera  le  dracjon  qui  est  dans  la  mer  \  De  plus  il  dil  : 
Voici  que  le  uoni  du  Seigneur  viendra  dans  un  joiir  lointain;  \sa)  colere  s'eu- 
ßammera  avec  la  gloire  de  la  parole  de  ses  levres  et  avec  le  chdtiment  de  su 
parole,  et  le  chdtiment  de  sa  colere  devorera  comme  du  feu  \  (II  s'exercera)  contre 
'tlrmoUVos,  c'est-ä-dire  le  faux  Messie,  lorsque  le  Seigneur  viendra  avec  les 


1.  Ps.  XX,  1.  —  2.  Ps.  XX,  4.  —  3.  Ps.  XX,  9-12.  —  4.  Is.,  xxvii,  1. 


Is..  XI.  4. 


dl 


ful.  «V.t, 
V  II. 


fc.l.  «'.», 


[17.-.]  NF.UVIKMR  ASSF-lMBI.ltF.  7r. 

rt"7.el'  ••  n/":*  •  i/v/'7i  ••  h'r>.'i  ■■■■■  ä^^/"  :  ^ap  •  ».t'.viA  =  r.hv-f-  ■  t\o>/\y.  ■■  h 
"iw.htt'h-i-  •■  Hh'jiiA  •  yiho»- :  tu'.i  :•.■■  htif»>  ■■  y.'»>y:}x  -.  \vn> :   »O'ii/A' '  ny- 

diu/"  ••  .f.n.  ••  ymx.(\  •■  wi.t'.  ••  «".'(»•  ••  '/"ä7»  =  n^."«".'  =  c\'"n'-  •■  »u/n :  <» 
A.»*.  •  Ä^iA  ••  ?»^/»»iiyrt»-  :  «MiÄv/i  ••  'Tid  ■•  ■i\^•\'  •■  «n'P/iA  :;:  iirt  ■•  hi»-V  ••  <»•>» 
•|:  •  h«"  ••  ('.«"XX  •  n/"/' :  »>/'7i  ••  Xf^J^v  :=:  mhiiW  •■  y.n.  =  mim-xm  ••  ^"^\^  •• 

i»"»/-'!"*  ••  «»Vl-nC  ••  r»'/"'>'';/"-|-  :•:  ^n\i'^'^llo•  :  hi1x'\tt  ■■  tiHhiun-i:'l-  :  (»VI.»'.-  ■' 
y.l-l'W-  ■■  A-|:  ••  «»'/'VfVVV.  ••  '/'VfV'J  •■  l/A'JA'/*  ■•  »Ä.i'-^AV. '  ••  (»«"J"//"-!'/. '  •• 

i;ä.c'."7/"'»  ::=  i'.n.  ••  y.'ii'i-  •■  vn.t'.  =  x^ii.^n./i.f.rt  •  i-u'.  ■•  ,i'.«"K?i  ••  «»hi'"'\yi 

V'/.  ••  A.y/.'/'l'"  ::=  >»/i'l'  ••  t'.V.c.'.f."  ■■  ')'ff:"7.U'  •■  (nUM\  •■  .('.(1.  ••  '/.f.-  •■  t'X"/-»'«"-    = 

AXAÄi:  ::=  «»«■»•rt.y,  ••  vn.!'.  •■  t'.n.  •■::  xn«"  ••  y.  Xun  •■  h'iu.htuiui:  ■  ,i>im  -i: 
svAh  ••  fihv-  ■■  h'iin' :  -,{••,•,.  :  \\ht\\'y,Mo  •■  >i-;ii.^n,ii.j: :  axa  •  Kvwr'i-  •■  n 

hCfl-r-ft   ■  lU/n  •  ^AHI:  •  "WA')-/-  :i: 

y.n.  !  i'-ft'pft  •  ?iö»-> :  "l-n.  ■•  ?iV-e  ••  ?ii»"y.[?i]ii.rt  ■  ^ap  •■  Kih  •■  ir>o'hi«  • 

1.  Ms.  nKß-'iAV.  —  2.  Ms.  oi«o-V'Vi*»-fc'i.  —  3.  Ms.  ^h"?*«»-. 


arm^es  des  cieux  dans  la  cliair  (ju  il  a  prise  de  nous,  car  personnc  ne  peut 
voir  le  Fils  du  Seigneur,  sauf  seulement  dans  la  chair.  En  efTet,  il  viendra 
commo  *  reclair  qui  sc  It'vc  ili'puis  roriciit  jiisqu'a  l'occidonl.  •  fol.  ßo, 

Comme  dit  le  propliete  üaiiiel  :  Voici  que  vint  sur  les  nuees  du  cid 
comme  le  Fils  de  I'homme  el  il  arriva  aupri's  de  rAncien  des  jours  ' .  C'est 
manifeste  qu'il  viendra  dans  la  chair  qu'il  a  prise  de  nous.  Hn  outre 
{Daniel)  dit  :  A  lui  out  ete  donnees  la  domination,  la  (jloire  et  la  royaiUe;  tous 
les  peuph's,  les  pays  et  les  tribus  Ic  servironi;  sa  domination  sera  une  domina- 
tion eternelle  qui  ne  passera  pas,  et  son  regne  sera  {un  regne)  qui  ne  sera  pas 
detruit-.  Le  propliete  Darid  dit  :  Le  Seigneur  ciendra  manifestement;  notre 
Dieu  ne  se  taira  pas;  le  feu  bn'itera  dcvant  lui^.  De  plus  il  dit  :  La  /lamme 
entourera     ses     ennemis  '.    Le    propliete    Moise  dit    :  En     elfct.  '  le   Seigneur  '  <o\-  en. 

.  1        '    •  V  b. 

jugera  son  peuple'".  Voici  donc  :  voyez,  freres,  le  supplice  que  le  Seigneur 
a  prepare  pour  ceux  qui  ne  croient  pas  au  Christ,  (et  sachcz)  qu'il  n'aura 
pas  de  fin.  » 

100.  La  petite  corne  predite  par  Daniel.  —  Justus  dit  :  «  Tu  dis  vrai, 
mun  frere.  Desormais  nous  n'aftciidrons  plus  un  autre'  (Christ).  Apres  quaura 
6te  puissant  le  royaume  des  Romains,  o'est-ä-dirc  le  ([uatrieme  aniinal,  voici 

1.  Dan.,  VII,  13.  —  2.  Dan.,  vn,  14.  —  3.  Ps.  xlix,  3-4.  —  4.  l's.  xcvi,  3.  —  5.  Deul., 
XXXII,  36.  —  6.  M.  ä  m.  :  personne. 


70  SAUr.IS  irABRnGA.  [176] 

Ühh  '  tn-tll'  ■  V/A-  '  h,1^n'tt  •  a}j^.ffnj\h-  ■  ih^'C'i-l-  ■■:■  uy-d  •  'S'JA.A  =  Vfl.^  i 

flniVi-V.  ••  UM  :  'l'C'i  ■■  i/n'fcA  •  nu/DA-',"«'»-  •  A?,AJtI-  ••  i:?»A  ;  ^.'/•4•[.e.•]"7.r^  ! 

h«)'(:'>l- :  ')/>»•  •  i;n  =  ^(>.t'.'>-/-  •  mhUh  •■  s'-'i-nn  ••  "/iiy/-  =  au-M'-t  •  f/n.  =  >i 

•  fui    ".  ra.}^.  •  i'.KW  ■■  Afl»-?i|:  :  HVi  •■  ny.'iTxti  ■■  üij^.-l*.'»'fA"ö»-  A4''J.0'}  :•=  'm>iA 

rt   ••   VM"'l-   :   ttU  •■   y.'ihtl  :  H'/i  •■  my.'l'tnhV.?*  '  :   ÄAÖ>-  :  rt"«»-  '  WVi  !  flJf  rh 

mrt'^.>.  :  iföJf'-n  ••  U'H-  :  ■l'ir'h  ••  aifihH"  •■  i:hf>  ■  APft'Pft  ••  cn^n.A"  '  h 

ofhön  '■  hat-rh  •■  ytiJf-n  •■  «»^.n.A"  •  k'vmmci'  ■■  iirt'^j»  :  ih^-  ■  nT-nn 
»L- !  H^>/»'?i  •  '/»"j«?/»''!-!  •  ö>(px'>?i  ■•  »iiiinv  ::=  ii^/«ni  ■•  y.a.A-  ■  ?iA  ••  rti»"ö- » 

r  b. 

'/•wTflJ  !  p-ftTft  !  fl)^.n.A"  •■  hat  !  höDTi  !  at-h-U  •■  fl»n<"h-Ji  ••  ^n  ■■  rt9"h.  ' 

1.  Ms.  atfitiD)}V.f.  —  2.  .\ls.  iBX+h.. 


qu'il  surviendra  du  trouble  daiis  tous  les  peuples  et  que  viendront  les  dix 
cornes.  (Voici)  ce  qu(3  dit  le  prophete  Daniel  :  {Surgit)  une  autre  conic  qui 
poussa  et  arracha  les  trois  cornes  qui  ctaienl  devant  eile.  Cette  (corne)  avait '  des 
yeux;  sa  bouche  profernit  des  (paroles)  arrogantes ;  son  apparence  etait  plus  grande 
que  [celle)  de  ses  semhlubles.  Je  vis  cette  mrne  qui  est  petite  :  eile  faisail  la  guerre 

loi.  "0,  aux  saints  -.  *  Quant  ä  ceux  qui  croiroiit  a  la  corne  qui  est  petite  etla  recevront, 
le  supplice  sera  pröt  pour  eux  et  il.s  s'en  ironf  avec  eile  dans  lo  fou  eternel.  » 
Ayant   entendu  cela,    Jacob  se  leva,  baisa  la  tete    de  Justus  et  lui  ilit  : 
«  Vraiment  l'Esprit-Saint  a  parlö  par  ta  bouclie  aujourd'luii.  » 

101.  Il  NE  viENDH.v  p.vs  UN  .\.UTRE  CüHisT.  —  De  uouvcau  Jücob  röpoudit 
i't  lui  dit  :  «  Ne  te  souviens-tu  pas  de  ce  quo  nous  avous  entendu  jadis  ä 
Tiberiade  au  sujet  d'un  prctre  d'entre  les  pretres  des  Juifs?  (Ne  te  rappellos- 
tu  pas)  comment  il  a  dit  :  «  Dans  Imit  ans  viendra  le  Christ,  roi  dlsrael ;  il 
a  naitra  d'une  Vieige.  G'est  donc  lui  qui  elcvera  nptre  royaume  et  fortifiera 
«  notre  peuple.  »  Ceux  ([ui  cntondirent  dirent  ainsi  :  «  Benio  scra  la  Viergo 

fol.  70,   «  *  ile  laqucUe  naitra  le  Christ,  et  benis  scrout  son  pöro  et  sa  mere.  » 

Justus  repondit  et  lui  dit  :  «  Oui,  c'est  ainsi.  Mais  lorsque  nos  pöres  ont 
entendu  cela,  ils  ont  dit  :    «  Ce  pretre  a  menti.  »  En  outrc  ils  ont   dit  : 


r"  a. 


b. 


1.  .\1.  a  m.  :  qui  avait.  —  2.  Dan.,  vii,  20-21. 


ii 


[1771  NRUVIRMK  ASSF.MRF.EF.  77 

"'/cy/'  ••  «fr.f.ft-i- !  ^:'i'n/\  ■■■.■■ 

«»•V  :  uy.n.  ••  yiih.t\  ••  vn.t'.  :  ^-n»  •■  /n-iii  •  ?»'/T.fu:  i/?,'kia  =  hy-  •■  <»•/• 
+T'i'rn  :  h'rf\f\  •■  \\m:^  •■  ouinu:  ■■  «m///iX.'}  •  "Mirw:'i-  ••  <im/a,1ii/"I-  ;:  v 
I». :  hl»-»-  ••  AV  •■  ?i";ii,X'nji.(:  ■  nvn.e-/:ii-  >  »/-a-  ••  uyAun-i  ■■  tty..''^:  ■.  r/i.«j>^A  :•: 

y.i\.  ••  t'ATA  ••    hfmii  •■  XMiV- :  <»'rt/-  ••  »"K^.hd.'  ••  >;■>/,. A  ••  ■/il.('.  :=  «>>i  -foi  70, 
rtn  >  jf.n.  ••  <»-?ii-  ••  ^"Vy.  •  .»'..e.-».  .•  .i.iinii  ■  i/a-  ••  »iv.ym  •  m-tii-  ■.  ony:,u 
V-  '  a}'n\i-:'>'i  •■  hf\  ■•  .i'.v«»-«"-  ••  <»-rt/-  :  '/"^z-  ••  '/'.pj:  :  ('."rC*/]/"?».  ■  A.i.t'. 

rnl-  -  •  l/A"/A'r  •  «»?»AW|:rt  ••  A'liAC  •  (nt\W/.'\-  •■  Ufi'iM"  ••  «»?iA  •  AlUu.  •  i'. 

nci»-  :  h(f  •■  ■nc'/'i  ••  rt"7,t'.  :  «»^rv  =  j^p./''»  ■•  tui-yi  •  h^  •  Ji'i'yiii-1-  -■  hti 
h  '  A"/Ar  :•:  j?.n.A-  :  .ert-f-fi  :  hhn:  ■■  hf"  ■.  ■';••/'/'  =  ryxhi-  ••  Aricfi-rn  :  «» 

rthn-  •■  tn-f\'i-  •  'n^.'i:  •■  ">a?iA  :  iias'-  =  «»-ft-j-  •■  ^/"^-l-  ::=  «»/iiii-^yAj-.  •  vn.y.  = 

1.  Ms.  «»Ä/h(C.  —  2.  Ms.  A/'^fo»^. 


V  0. 


v°  a. 


«  Voici    que    le   Christ    est  venu;    aucun   autre    Messie    ne    viendra    sauf 
«  seulemeiit  Celui  qui  est  nö  de  Marie,  la  Sainte  Vierge.  » 

102.  L\  PROPHKTii:  DK  Daniel  kst  accomplie.  —  Jacob  lui  dil  :  «  Tu  dis 
(uno  chose)  ccrtaine.  Oui,  il  a  otö  ainsi.  Voici  donc  que  nous  avons  reconuu 
et  avons  compris  ce  que  dit  le  propliöte  Daniel:  Une  pierre  s'est  detachee  de 
la  monlagne  sans  [le  secours)  dune  main,  et  a  ete  brisee  limai/e  d'nr.  d'argent, 
de  fer,  d'airain  et  de  terrc  cuite'.  Voici  que  le  Seigneur  nous  a  rövele  par  ses 
prophötos  tout  ce  qui  surviendra  dans  les  derniers  jours.  » 

103.  Prediction  de  l\  hesuhhection  des  morts.  —  Ju.stus  dit  :  ■  «  11  •  foi.  70. 
est  ccrit  aiusi  dans  le  livre  du  prophete  Daniel.  De  plus  il  dit  :  Ce 
jonr-ln,  seront  saiives  tous  (ceux  de)  ton  peuple  tfui  seront  trnuves  (inscrits) 
dans  le  livrr.  lirnuraiip  ijiti  dornirnt  dans  la  ijoussiere  de  la  lerre  ressusciteront 
pour  la  rie  eternelle,  inais  (d'autres)  pour  l'opprobre  et  paar  la  honte  eternels. 
Ceux  qui  aurnnt  ete  intelliijents  "  brilleront  comme  la  lumiere  du  soleil,  et  beau- 
coup  d'entre  les  justes  [brilleront)  comtne  les  etoiles  jusqud  jamais'.  »  Jacob  lui 
dit  :  <t  Sache  que  la  secondo  venue  du  Christ  et  la  resurrection  des  morts 
survicndront,  selon  ce  que  dit  le  prophete  :  Je  ressusciterai  les  murls  qui 
sont  couches  dans  la   terre   et    cru.r  q)ii  nnt    rieilli  dans  la  poussiere.   Le  pro- 

1.  Dan.,  11.  34-35  (45).  —  2.  M.  a  m.  :  aitront  compris.  —  3.  Dan.,  xii,  1-3. 


78  SARGIS  D'ARRRGA.  178^ 

Mol.  70,  e.n.  ••  h^/nif  :  .p.n.  ••  }xi\\.h-nih.(:  •■  hiu.h  ■■  tu-  >  h*^  •  ?ih/"-1-  ■■  on^-n^^x 
II»-  :  tnhintih\\u»- '  :  ?,^/n,')'-ru;  ••  a}:i'h'r^.-  ••  i\f»'  •■  M  ■  at-M:  .•  h''l\\.}vn<h.C  •• 

«»?iii-n  ••  ff^'i^MV  ■■  f\ö/i,Tno'»'  '■  in-\-,hy.uh  :  (n:i'h9"<-  •■  htm  :  ö»-j,'|: :  h''}\\.h'n 
di.i:  •■  i/'/rinVi-  •  ^'.n.  ••  ?i"/ii.^n.ii.f:  •  ^^ii.?! :•: 

-f-ft  '  /!,»>>  ■•  flifl-Ä  •  ath.hin/.  •  ?i^/n  :  hft/'LTif.  .■  'r'hfi.0'  ■•  iii'P.l  ■•  aot^i^^n 

II    •   A"'|:   :    ftA^'}    :   rD»l.'}1/"'|:y,   !   «D'>1/"'J-   :    J/A''/A^/n    :  "/AV"  :•=  milfin  :  J?. 

n.  ■•  hM'.^ti  ••  '/n..?.  ■■  Vi)-  ■•  .e.'/»x?i  •  ?«'7ii,Ä'nri>.(:  •  htm  -.  v^.  .■  ?,/j.|- ..  af/y,,  .• 

riAO'f-    •■    ?i<^'l'    ■•    0)Ji',fl>-Ä.    :    h«n  •  ihnW.  •    7^9"  :  Olj'.nAl)  ■•  H^fl>-^,  •  ^flJ-^C  : 

hOT"n  :  OT4.u.«r..|:  :  A^iii.>i'n,h.(:  ••  ;I-ö)-"i.  .•  vfA"  :  9".e.-/.  :••  ö)9"Ah.eA>.  ■•  vn. 

1.  Ms.  öJ/ifD-dMiflO'.  —  2.  Ms.  hm-AMiöo.. 

phete  Ezechiel  dil  :  ,l?Vi.s/  «  (///  /r  Seigncur-MaHre  :  Vnici  qiic  moi-memr 
*  foi.  711.  *  j'oiirrirai  ros  tombeanx;  ja  vous  ferai  sortir  des  tombcaiix ;  vous  saurcz 
(juc  cest  moi  le  Seigneur,  lorsque  jaurai  ouvert  vos  tombcaiix,  aßn  de  vous  faire 
sortir  de  vos  sepulcres,  (vous)  mon  peuple.  Je  donnrrai  rnnn  Esprit  siir  vous;  vous 
vivrez  et  vous  saurez  que  c'cst  (moi)  le  Seiyncur  qui  ai  parle,  dil  le  Seiyneur- 
Maitre ' . 

104.  Predictio.n  DK  L\  sECONDE  VE.NUE  DU  Chuist.  —  LoFsqiie  vienclfa 
pour  la  seconde  (fois)  le  Christ,  F'ils  du  Seigneur  vivant,  dans  une  grande 
gloire,  (cela)  arrivcra  comme  Töclair.  Gomme  dit  Ic  prophete  Habacuc  : 
Son  eclat  est  comme  la  lumihre;  des  corues  sont  dans  ses  mains'-.  La  venuc  du 
Christ  ne  sera  ni  cachöe,  ni  secrcte,  lorsque  apparaitrout  avec  lui  les 
"  foi.  71,  armees  des  auges  daus  la  craiute,  '  dans  Ic  tremblement  et  Tepouvante. 
Comme  dil  \o.  prophete  Daniel  .-  Im  puissancc  lui  a  cte  donnee;  qnant 
ä  son  regne,  ce  scra  un  regne  pour  les  siecles  des  siecles  ^  De  plus  le  prophete 
Isaic  dit  :  Voici  (fue  le  Seigneur  riendra  comme  la  flamme  du  feu;  en  outre  su 
main  sera  elevee;  eile  bn'dera  comme  du  feu  les  pecheurs  et  comme  de  la  paillc 
seche  que  le  feu  devore;  comme  brüle  la  paille  des  cltamps  et  {comme)  eile  devore 
les  collines  (jui  smil  autour  d'elle,  ainsi  le  clidtinienl  du  Seigneur  consumera  loute 
la    terre\    Le   prophete  Malacliie  dit  :    Voici  que  (le  Clirist)  viendra,  a  dil   Ic 

1.  L^z.,  .\xxvii,  12-l'i.  —  2.  Hall.,  iii,  4.  —  S,  Dan.,  vii,  27.  —  4.    Is.,  v,   2'i-25    i.xvi, 
15-16). 


1- 1). 


V  a. 


[179]  XF-UVIEMR  ASSEMRI.F.F,.  70 

j?.n.  ••  >i'jM-  ••  vn.j?.  :•:  >iATi-  ••  ?,hai'i:-  -.  *«>.e."7.i»- :;:  mv.f.- '  vinr-'in-  -.  ax.  •  f-i  -i. 
itni/.  ••  'nf:-/'!-/"  •■  toffniu:.)'!-  -.  nju/"  ••  .cii.  =  >'i'/.'V  =  ■/n.,f.  ::  »('.>.y,v.- :  aj>"^.- 

C  '  an'-^t\V  :  Iv/n  ■  -I-Cüff:  ■■■.■■  uy.lfia»-  :  Ah.P.-nc  :  my.my.ü'  ■l-  Vi»-  ••  f'ni^h  ' 

}nct\ft\  ■  hniih  •■  m\  ■■  h-n  •■  'I'J"i"7.  :  i»h\-  ■•  ii^/" :  y.ii^^h  ■■  yn^n  ■.  in\:'> 
c?t\  ■■  vn..e,  •  i/A?'(n>- :  y.i:hy.9'  •  h\i  ■  atih?'  ■:■■ 

^iWll-'   •   (nh-/''-ö','l}-'  ■  fl"l"r?iV  ••  Ar»A.(»-  =  oMi^^.f.Vi»-  :  «»VII-HV'  ••  Ai^Aw»-  : 
Wirt'l'  :  ü'PM'ü-  •■  in'H'/\','ih  .[■■  fli'J-S.  :   ('.HA-  ••  y.'t'A'o»-  ••  tih^Ui-^:  •  l/öi-?! 

1.  Ms.  '/"Hhl:.  —  2.  Ms.  f,ha>-c.  —  5.  Ms.  mcinit.  —  ^■  Ms.  /«,^.>,?°'/-.  —  5.  Ms.  mtit. 
—  6.  Ms.  ii'P'l'.'fiV  1  U-.  —  7.  .Ms.  miwCÄTU-.  —  8.  Ms.  iD»nn>. 


Seigneur  qni  domine  totit.  Qid  supporlera  le  jour  de  sn  vrniie  et  <iui  sp  liendni 
debout  pour  son  apparitiun,  rar  lui-meme  viendra  comme  le  feu  de  la  forge  '  ? 

Le  prophöte  David  dit  :  Le  feu  im  *  dcrant  hti  et  la  finmme  rnlourcra  *  foi.  7i. 
sex  cnnemis.  Ses  eclairs  apparaitront  au  inonde'.  En  cfTct,  lui-mcmc  est  la 
lumi^re  et  lui-m^mo  a  cree  les  lumieres  et  les  Eclairs.  Comme  dit  le  pro- 
phelo  David  :  (C'est)  lui  qui  regarde  la  tcrre  et  fait  quelle  trenihle.  lai  qui 
louche  les  inontagnes  et  elles  fuinent'.  Voici  qu'est  venu  le  Christ,  le  Seigneur 
v6ritablt\  (Comme  il  est  venu)  lui-memo  la  premiere  (foi.s),  ainsi  11  viendra 
la  seconde  (fois)  dans  les  derniers  jours,  de  Foriont,  dans  une  grande  gloire. 
Apparaitront  sa  croix,  ses  plaies,  les  traces  des  clous  de  ses  mains  et  de  ses 
pieds  et  la  perforation  de  son  cöte.  Comme  dit  le  prophete  Zacharie  :  Ils 
devruiit  voir  celui  qu'ils  oiit  perce  '. 

105.  Necessite  de  i.\  foi  \l  Chiust.  —  Alors  les  Juifs  ([ui  uo  croicnt 
pas  au  Christ  (le)  regarderont  cn  train  de  venir  dans  une  grande  gloire. 
A  ce  moment-li\,  ils  pleureront,  se  lamenteront  et  diront  :  *  a  C'est  lui  que  '  f"'  ^'. 

1  '  V"      Q 

«  nous  avons  cnchaine,  quo  nous  avons  soulTlete,  contre  qui  nous  avons  brüh- 
«  (de  col^re),  que  nous  avons  injurie,  contre  qui  nous  avons  profeni  le  nien- 
«  songe,  quo  nous  avons  crucifie  et  que  nous  avons  tue.  »  De  plus  les  enfants 


V  a. 


1.  .Mal.,  111,  1-2.  —  2.  l's.  xcvi,  3-4.  —  3.  i's.  cm.  32.  —  4.  Zach.,  xii,  10  (Jean,  xix, 

37). 


vb 


80  SAUr.IS  I)  ABF.ROA.  -ISO] 

1:  ■•  Hrt+A}^  •■  hn^t'i  ■■  htt'P.^  ••  arhli'i'/.  ■  K\.h']'"''i  '  Hl:  ••  Uhltlh  •■  ^?|ffo-  •• 

«jn.,p.  ■•  ftri.'/ •!•  ■  H?i'}nA  :  y{hii«-  •■  ihrf^i  ■■  tmiMti  ••  an'iati\/\  •  ni:  • 

foi  71,  riiVft5»"h  :  '\^A.l^  ■•  h«"  ■  fl»-?i'l-'  ••  WA?.  ••  hl».* htttluC  ••  JT-i*'  ••  finWil'  :  hl 
ll.>.o«>'  :  «»M/"AJi»»-  ••  AÄA  ■■  VM"'!'  :  nt\ff"  ■■  M.ho-  •■  m^.rn'W'lJ  •■  Wm-^d.tx  • 
*Sft  ::=  tnfi"'l.paO'  :  h-'iOi'  ■  Uil'  ■•  "im.  •■  %C<U-  •■  rt»,t'.O.A-  ••  ^rt-flr«^  ••  ^h''n\,h 

•nrh.c  •  Hhi»"/-  ■■  A>  ■•  rt\a\./.-\'  ■■  '>.p.O'V  ■  fl»m»;n>  =  Kä'/'i?  ■■  «w)^.,!,.  :•::  mnh 
h  •  Hh'jnA  ■  "?,rn>  •■  mn-nhl'  •■■■• 

'l-h/»'1'  •  A.'i-  :  f,'^aD  :  'r?xM'-  ■■  Ahrrn-fft  :=:  -ififin  •■  ^ii4"tt  ■•  fljji'.n.A"  •  a 
A.h  :  ^'ih.i!.ti  ■■  hhrc;  ••  }x9"i.?  ■•  htitn» :  OTjruf:  ■  h'ii-  ••  ai:*'hrc.  ••  '/»J'uThV 

1.  Ms.  my^-U.  —  2.  Ms.  '/"än-f. 


des  Juifs  diront  :  «  C'est  lui  que  nos  peres  insenses  ont  crucifie;  quant  ä 
«  nous,  noiis  n'avons  pas  cru  en  lui,  mais  au  coniraire  nous  l'avous  renic, 
«  nous  Tavons  outrage  et  nous  nous  sorames  moques  de  lui.  Voici  donc  que 
«  nous  avons  peche  et  quo  nous  avons  errö,  car  nous  n'avons  pas  reconnu 
«  Notre-Seüpieur  Jesus-Christ.  »  Mais  les  justes  se  tiendrout  debout  devant 
lui,  dans  la  joie  et  dans  Tallegresse.  »  En  outre  Jacob  dit  aux  freres  :  «  II  ne 
faut  pas  que  nous  meprisions  le  Christ  qui  est  venu  pour  le  salut  du  monde 
entier,  afiu  que  nous  ne  tombions  pas  dans  une  grande  erreur,  mais  an 
coniraire  (il  faut)  que  nous  croyions  au  Christ,  que  nous  ayons  conüance  en 
r<)i.  71,  lui  et  que  nous  nous  appuyions  sur  lui,  puisqu'il  est  le  Fils  du  *  Seigneur, 
le  Roi  de  gloire,  le  Seigneur  et  le  Dicu  de  ceux  (|ui  croient  ä  son  propre 
nom  et  sont  baptises  dans  l'Esprit-Saiut.  »  Avant  entendn  cette  parole. 
les  freres  s'öcrierent  et  dirent  :  «  Nous  glorilions  le  Seigneur  qui  nous 
a  revcle  les  mystörcs  de  saintete  et  nous  a  accordc  de  connaitre  son  Mc.ssie. 
C'est  pourquoi  remereions-le,  benissons-lc  et  sanctiiions-le,  car  lui-meme 
ne  veut  pas  la  mort  du  pecheur,  mais  (sa)  conversion  et  (son)  retour.  » 

106.     NOUVEAUX    TEMOIGNAGES    SUU   LA     SEC0^•DE    VENLE    DU    CuRIST.    JltStUS 

dit  ä  Jacob  :  «  Voici  que  moi-meme  je  t'ai  fait  jurer  par  le  Seigneur  vivant 
de  nie  r6vcler  la  seconde  venue  du  Christ.  »  Jacob  röpondit  et  lui  dit  :  «  Toi- 
inöme  tu  l'eniporles  sur  moi  en  science,  car  tu  es  un  docteur  et  tu  connais 


ISP  Nh'.IIN  II.MK  ASSKMItl.kK.  Hl 

•/•  •  H»n,Tli'|:  '  hif\  •■  My:h\\  ■■  lHf\h/\  •  h>.   i:  (Ml.  •  }i.f\y.S'f\  ■■  Vll.i'.  :  ii'hl-  '  •   •  i'i  ■■i. 

h"'U  •■  t'-lA.^A  :  hnw.hn.h.i:  •■  n.iii'/U  ■■  <»('.»ia(.:""-  •  A-nii:'»»  ■■  hiixn 
•n  :•:=  tn^i'n-Vi,  ■  vii.i'.  ••  rn. :  u.  ■■  twiu.hn.h.i:  ■■  -^ii    ?»a  =  yitx-  ■■  }x\\v  := 

('.ILA •  :  vh'rn  ■■  f^yM-n  •  «»■vt'  :  Id.  =  «mi.i.i.rt  :  ^.ini:  ••  a.i-  •  i/'>/-  •  v 

1/.    ::     l-rt  TH»    :    yÖ'U]    •    «»('-ILA"    «    (MI.    •    ^.A.Cl'n   :   VIl^C   :   «Li'«»-  :   ;,'/   :    (Ml.  •• 

>i-/ii.^(iji.r:  :  h{]f»'  ■■  A./- :  y.ii''iy:  ■■  vfA-  ••  tu:)}  ■■  <"WA-  •  aaj  ■  ('•?>.  ••  a>i"J 
ii7in.ii.f:  :==  fl»/i.(:'r.eft>.  =  'iiW-  •■  .cn.  ••  äv  ■•  }x"iu.hn,iui:  •■  uh^h.  ■■  aii  •  «»>,<<. 

aivi.  •  (Ml.  ■■  vn.('.  ::=  /7iy<i>-  ■•  M  ••  .e.n,  •  ?i"/i[.Ä'fwii.  r:  ••  <<.'n<:. :  wa-  ••  onn 

ii.^nwi.c  ■  hfi'f"  ■■  ni\(ii  •■  at'hi-  •■  y.h.i'i'o»-  ■  A'i-ii'/'y.  ■•  rtn?i  :=  \\\u"'  ■■  (Mi. •• 
f'.'n'i-  ■■  '/ii..('.  •  h{]""  •■  \\h"i\\.h\ua:  ■■  "/iJA  :•:=  hhff»  •■  -vz-xv-  •  awa-  •■  ni» 

//n    .•    ';"";iK.     ;:    Alltl.   ••    KVV   :    »■}•/•    :    l'Jll.l-    :  Hh'«»  •■  h''Wy.  ■  'V.('.7l|-  :  /"A 

I    Ms.  (D>,r.  —  2.  Ms-  .(•I1..1«.. 


fdi.  : 

1  â– â–   b 


r  a. 


Ics  Kcrilurcs.   .Mais   jxnir   inoi.  je  t'cxposcrai  ce  sur  qiuii  lu  iiias  iulerroge. 

*   Le    propliöto   Ixaic  dit   :   Cc  jour-lä,  le  Seigneur  sera  vieve  seul  et  repriiunn-  ♦  r„i.  70. 

(lern    licaiuoiiii    dr   ijcujiirs'.    \,o    proplietc    David    dit    ;    /,(/   fucr    du    Sci(/iiri(r 

pxt  contre  ceiix  qui  foul  le  mal,  afin  dcxlirper  de  la  tenc  Icur  souvi'iiir  -.  » 

Jushis  dit  a  Jnnih  :  «  Tu  dis  bicii.  Mais  expliquc-mni  cettc  parole.  » 
Jiiroh  ri'poiidit  et  lui  dit  :  «  Le  propliete  Isaic  dit  :  Je  suis  rivant,  dit  le 
Seiyueur!  Kn  ejfet,  tont  ijenou  sc  proslernem  dercDit  mai  et  toutc  laiigue  sup- 
pliern  le  Seif/iietir^.  Le  propliete  Jeremie  dit  :  Je  suis  le  Seit/neur,  (moi)  qui 
vnis  le  eoeur  et  sonde  les  reiiis,  a/in  de  dtmner  ä  elmcuii  seloii  sn  voie  et  sehn  le 
fruit  de  ses  ceuvres  \  Di'  plus  le  prophöte  dit  :  Je  suis  riranl.  dit  le  Seif/neur, 
'  Createur  de  toul  et  Auteur  de  tout !  {Je  reiulrai  d  cluicun)  selon  ses  ceuvres. 

107.   L'iNCHEnvi.iTK   .VI    Christ  ser.v   ch.\tiee.  —  Voioi   :  desormais.  mon      '"° '' 
fri'i't",  no  sois  pas  de  pou  de  l'oi  au   Ciirist,  Fils  du  Scigneur,  car  lui-meme 
doit  jugor  la   famille   des  liommcs.   Commo  dif  le  propliete  David  :  Eii  effet, 
la  elemenee  est  (le  propre)  du  Seif/neur.  cur  tu  reinlnis  d  eliacun  sclon  ses  wu- 
vres''.  Comprouds   doiic.  mou  fröre,   comincut   lellc   proplu'-lie    a    inaiiiresle 

1.  Is.,  II,  U  il7i  el  '1.  —  2.  l's.  xwiii.  1(>.  —  :5.  Is..  \[.\.  2.5.  —  1.  ivv..  wii.  Ki.  — 
5.  Ps.  Lxi,  12. 

lATn.   OU.  —  1.   XIII.  —  f.    I.  >'< 


fol. 


fol.  72, 
v"  n. 


82  SAKr.is  I)  .\i!i;ii(;.\.  fis2 

A.y.v-  •■  AvfA-  :  Munt  -.  9""in<'  ■<  «Mi?rj;'i/  •■  i-'i-M'-n  ■■  ii^/"  •■  h/i-i-'i-M'-  ■■ 

^tm{\  •■  hfitn'i  :  «»hu.f.VD-  :  ui.ix'V  •■  'hThriw.hnAa:  ■■  wK^iwA'  •■  AV  ■■  O'U 

A^V.  ••  MIrtV  !  fHl.i'.V  :  Wil:  ■  rt*l.'|-'/  :  rwtiV  ••  L'rM^V  •  V/-AV  •■  Ji'/"  :  OCI'  ••  Ih 
•f-  :  «Jif-A-  =  xe.')'^  ::=  «M^.f.'i-V  ••  li«"  ••  t.?.A  ■■  nh'>/-  :  'nn.M'i  ■  ^'"'  ••  V 
^i.t\  •■  ,U/..{\'i  •■  r/i^AO  •  U'Ä(»-0  •■  t\""\\  •■  mhjWV.h  •■  >»ft''"  =  "V.Tll  ••  n?M  ■  hT 

Vi   :   tlUWtntn-h'l   •   h'KU.M'l     -l-    aty.hU.'/.  •  hilft  ■■  ?i''/ll.>.  :  MIV  :  flI'JrliV  :  ö 

n-i:  ■■  oihi'i  ■  /.Awi'.Wi  ■•  iiHiiW.  •■  ?iy.';.'ii  •■  v/av  ■•  r»A,.'i-i'"'üw'/  =  0»^. l iih 
t:  :  AV  ■•  ■'t(x\.h'\'i  ■■'.■  an'Mi.'/.  •■  wv.v  :  hti»"  •■  rininii  ■•  j/i.v "  »K/n'H  :  /i'.n.  •• 
hcft-f-A  •■  J'M*'  :  txttiU'v  ■•  /.hn-}'.  •■  ?iA  :  A..'Vi*'i»'>.  •  rHÄö»-o->.  ■•  h^  ■  ?i.,vh'r 

1.  Ms.  m),*.  —  2.  Ms.  ix.y.r"i-.  —  3.  Ms.  f-l'^öW.  —  4.  Ms.  A>m.M>.  —  5.  Ms.  -/nci. 
—  G.  h..ej,ir"/-. 

la  Sainte  Trinit6  du  Perc,  du  Fils  et  de  TEsprit-Saint.  En  cffet,  (le  Christ) 
est  le  .luge  de  droiture  :  il  rendra  ä  chacun  selon  ses  oeuvres.  C'est  pour- 
quoi  prenons  garde  de  ne  pas  faire  nombre  avec  ccux  (jui  nc  croient 
pas  au  Christ,  afiii  de  ne  pas  etre  (destines)  ä  la  perdition  et  ä  la  ruine.  Mais 
si  nous  apostasions  et  (si)  nous  renions  (le  Christ),  nous  nous  cloignerons  du 
Seigncur  et  Ic  Solcil  de  justice  ne  se  levera  pas  pour  nous.  Comme  dil  le 

iiii.  72,  propliete  Isaie  :  *  Voici  (/ue  loi-meme  lii  t'es  fdclw  contrc  iioiis.  I'oiir  iidus,  nous  nvons 
jH'clu';  c'rst  p()ur<iuoi  nous  aüons  erre;  nous  sonimcs  ilcfcnus  ious  impurs  comme 
nu  lamhmu  de  ntfiislnic;  loutc  notre  justice  («  disparu);  inius  avons  ete  rejelcs 
comme  des  feuilles  d  cause  de  nos  peches ;  {nos  crimes)  nous  out  empörtes  comme  Ic 
veni.  PcrsonDc  n'a  invoque  ton  nom,  ni  ne  s'est  souveini  de  toi;  c'est  pourquoi ' 
tu  US  detourne  ta  face  de  nous  et  tu  nous  as  lirres  d  nos  peches.  Mais  mnintenant 
toi-meme  tu  es,  6  Seifpieur.  untre  l'ere;  nous  souinies  de  la  houe;  toi-meme  tu  nous 
as  crees  et  nous  sDimnrs  Inns  lirucre  de  tes  mnins:  nc  tc  fache  plus  contrc  nous  et 
nc  tc  souriens  plus  contrc  nous  de  nos  peches;  maintcnunt  (tussi  rc(jarde-nous,  cur 
nous  sommes  ton  peuplc  '.  Ainsi  dit  le  Christ,  Hoi  de  gloire  :  Ceux  qui  nc 
rne  chcrchaicnl  pas  m'ont  trouve  et  ccu.v  qui  ne  me  conuaissaient  pas  m'o)it 
invoque^.    De   ]>lus  le    prophetc  Isaie  dit   au   sujet  de    ccux    rpii   nc    croient 

fol.  72,  pas  au  Chiisl  :  Je  les  ui  uppelcs  '  et  ils  out  fuil  Ics  s(nir(ls  eurcrs  moi :  je  Icur 
ui  parle  el  ils  nc  ni'oiil  piis  repnndii :  ils  <nil  fiit  le  mal  derant  moi.  Alors 
le  Ciirisl,  li'ur  dlra    :    <(    N'oici    ipie  vous-niemes    vons    ave/    iuik  liiiif    le   mal 

1.  M.  ;i  m.  :  cur.    -  2.  Is.,  i.xiv,  A-S.  —  S.  Is.,  lxv,  1. 


V"  a. 


v"b. 


fis;!i  NKUVir.Mh:  AssKMm.r.i;.  K;t 

«/"[•  ••  An»j«"-  ••  rii'iiH»-'/-  ■•  yvvv  ••  «inf.«!"/  ••  «»-ri/-  ••  \i•^•  ■■  i»".f.<:  ::=  «»iUhii 
»)>.'  ••  IWK-  ■•  «»-rtj-  ••  M\'  ■  r/yr  ■■  }^M\  ■■  a"/A'">  :  "/Ar*  -v- 

yif.Tifft  :  <"A*'.  •■  ?,'7ll.^•^Jl.^:  =  .i.y«»-  :;=  hn-  ■■  Tx^um  ■  «»hr'^ij.e  :  t\/.y.  ■• 
A//-  '  Vni.^lt'  ■  i/vnnvj-  :  IJil-  •  WvK'  ••  a^a-Ii  :  wh^^yn'/.'  •■  hhi\t\  •■  a 

nviv.'i-  ••  <»'^Af:  •■  (i')'Mv/"  ■•  'l"f.A'/.ii  ••  <"j^.f./»'>.Ji  ••  n.t'.?./;  ■  {t^^\•  ■■  "/ni'. :  w 
"iC'/'V  ••  ?iri^/"  ••  hi\t\'i  •■  ann'-'i  ■■  imihm-'i  •■  ii^]\\  •■  <»Ä.h'i-nv  =  •■|'?i»ii/li  :  v 
II-  •  hiifH'."!  ■•  mw.'  ••  MI'/."/  •  'i\\vK'  •■  Ai^A.ii  ::=  </»"/';. :  rt"'Mv  ■•  n<»-A'/-  ••  «»> 

7.AJI      :    «^S/l    :    ini\h/..    •■    ')'';«^'J    :    Vll.y/.h    •■   IllU/"    :    «»rt 'Ml  :  lU/"   :   (1"M    ■•  AI' 

mUS"  :  «»r;h^/n  •  ^\'\^"/.•h\\  ■  «'/rt'l'AlJ  ••  «»'rlii  ••  ml'HM'M  ■  f»/'>"/r>li  •  ?i 
h  •  wrt.i  ■■■■  mUfin  :  IM1.A' :  vi\'yt\  •■  ^vöJf'^(\.  ■■  Tnr-I'  •■  a./-  •■  ?iVp  ••  M":i'fi  •■ 

1.  P'orme  assez  rare.  —  2.  Ms.  <nh.Y"tÄ-15:.  —  3.  Ms.  (i>>,.>,.mi>.  —  4.  Ms.  m-vi.A)i.  — 
5.  Ms.  th-CMi. 


«  contrc   inoi  et  m'avcz  outrage.  C'est  pourquoi  vous  pleiircrcz,  v<tiis  vous 

«   lamcntorez,  vous  gemiroz  du  foiul  de  votre  cceur,  vous  doviendrez  (des  etres) 

M   röpudiös  el  disperses  daus  loutc  la  terrc,  et  en  plus  vous  demeurcrez  dans 

«  le  ieu  de  la  gehenne  jusiju'aux  siecles  des  siöcles.  » 

108.   iU:rKNTii(  de  Jistls.  —  Ayant  eutcndu  cela,  Jiistus  pleura  et  dit  : 

«  0  Not  rc- Sc  ig  II  cur  et  Nolrc-Sauveiir  Jesus-Christ,   Fils  du  Seigneur  vivanl,  tu 

es  mon  Seigneur  et  mou  Dicu.  Pardonne-moi  mes  pechcs  (ainsi  qiie)  le  mal 

fiuo  i'ai  proferc  jadis  coiilre  loi,  et  ne  nrabaudonne  pas.  Ja!   peche  coutre 

tili;  â–    ne   i'ais  pas    vcnir    sur  moi   ton  <li;itiment :  ne  mc   retribue  pas  scion   '  fui.  7:t, 

la  malice  de  mes  ceuvres  que  j'ai   laites  devant  loi,  et  ne  m'engloutis  pas 

dans  !o   fiu  de  la   gölieune,  alin  que  je  ne  me  lienne  pas   dans   la  liont»'   et 

lopprujirr  devant  tes  saiuts  et  tes  justes  en  ec  jour  graud  et  redoutable,  rar 

nous  avons  pcclie,  nous  avons  erre,  nous  avons  transgresse  ta  I.,oi  et  nons 

n'avons   pas  gardc   tes   commandemcnts.  Voici   que  nous  avons  reconnu   le 

mal  que  nos  peres  ont   fall  oonlrc  toi.  De  plus  nous  avons  appris  dans  ton 

Fvangile  saint  et  par  la  houclie  de  tes  saints  propliöles  commcnt  nn  ta  oon- 

dnil  ooniine  nne  brcbis,  pour  elre  6gorg6,  comim  iit  tu  as  ete  soulllctö,  as  etc 

crncilii',  is  nimt,  as  rli'  iiiliunie  et  es  ressuscite  des  morls  Ic  Iroisiemn  jonr. 

'I'niil   (ola  est  arrive  sur  toi  dans    la  cliair  *  nuc  tn   as  prisi'   de  nous.   »   l'",n    ■  f..l.  73, 

r  b. 
untre   Jtistus    dit  a  Jurub  :    «    Devoile-nioi,    mon    frerc,    par    Ics  parolcs    des 


s'i  sAi'.cis  I)  .\I!i;i!(;a.  [\m 

vn.y-r-  =  m/wh'-  :  nMi-  ••  TncMt\  ■■■■  «miIk/»  •  .hf»>  •  *»»iv'  •  d^'V-i-  •■  a.i.u 

T  :  h'ruh  -i-  f"»iK/«>  •  i-fiah  ■■  «»•/■«» Ay.  ••  h'nv.yr  •■  'Vy.tx-v  ■■  ynni^  •  (in. 
•I"  ••  t\,h.r  ■•  wyo-y,  •<■■ 

'/•»•Tfl»'  ••  yti^-tt  •■  <»iMi.A-  ■■  Vi)-  •  ?iVJ/.ii  •  ?i vr  ■  U""  •■  '.'ut-dy  ■■  An. 
•I"  =  yinft/;*"»  ••  noJi  ■•  im:  •■  p}^'n^  ••  ^v  ••  r»-rt'/-  .•  «^/ziy.-:.  =  i\hXti  •■  ^^fi  =  "> 

wii9:c:t\  •■  tm\h'ri\v:Mt\  •■•■  afixTii  •■  j'.'imvi?'  •■  aä  •  ifuiMiy'i'P.  ■•  «j^r^Tih 

>.  :  l/Art»  ■•  'Ä'.hV-  ■■  in-tlUfi"*-  ■■  ItVh'r'i-  •■  IniltlUyi  •■  un'.-ttA'  •■  hff  :  YicM-f- 

il  '■  iii/\y.  ••  h"iu.hn,h.i:  ■•  hf^^Mti-  •■  hn  ••  at-hi:  ■•  <mi;a«)-  •  ^''^a.!)-  ••  wr^y: 
an  :  y.'\/.j\M:  •  "iM"  •■  "»ni:  •■  i-\u.  •■  WA"  •  o"'iv.-i-  ■  h'Hi  ■■  Ky.-viA'Y  •■  h'r 
iAh  ::=  omy,:''/.  ■■  ff"'Vö/\  •■  /«jai'.  •■  h"'h:yr  •■  hr'l'y.h'i-  ■•  .f.['>]"/A  •  ii/" 

.1  :  a)fi"'l.M  ■■  ml  ■  rt#/i'l!    ■  flJ'/AA'l:    :  A^A.i*-  :•:  athTM  •■  Ott  ■  h{\oi-\v  ■  W 

1.  ,hi>n  :  inest  do  sccondo  main.  —  2.  Ms.  ■/■/"Tin.  ^  3.  Ms.  Wf.  ^  4.  Ms.    o>0<n,p.ji-. 
—  5.  Ms.  ft,i.'l"-.  —  (i.  Ms.  <D/-rt'\.(;. 


proplieles  qiii  ont  proplirlise  au  siijcf  du  Christ  conmiciil  il  a  soullert  i't 
est  devenu  un  scaudald  poiir  le  pcuplc  des  Juifs,  comineiit  Ic  Clirisl  est 
(issu)  de  la  divinitö  du  l'eie,  sans  cHre  separe  de  lui,  et  coinmcnt  il  s'cst 
iiicarue  et  est  nc  de  Marie,  la  Saiide  Vicrije,  ä  Dctlileem  de  Jiitla.  » 

lOU.  .Iacoh  ukpond  aux  NOi  vklles  questio.ns  de  .lusTis.  —  Jacob  repoiidit 
(!t  lui  dit  :  «  X'oici  (pir  ji'  l'exposerai,  uidm  IVöre,  que,  lorsquc  nous  avoiis 
incendic  Teglisc  dans  la  ville  dWcca,  je  suis  entre  moi-meme  dans  la  demeurr 
de  l'evequc  et  j'ai  trouvc  bcaucoup  d'Kcriturcs  de  TAucien  et  du  Nouveau 
(Testamenl).  Alors  j'ai  pris  FAncicn  (Testament)  et  j'ai  brüle  dans  le  feu 
1.  73.  le  Nouveau.  De  plus  j'ai  trouve  d'autres  livrcs  :  *  des  livres  de  Basile,  de 
Gref/oirc.  de  .Iran  ('Jirj/soslanir,  dWbha  Ephrriii.  d'l^piplianr,  (evcque)  de  Cliypic 
el  dWiiihniisc.  Alors  j'ai  appele  uu  elu-eticu,  I  ai  l'ail  vciiir  aupres  de  moi  et 
lui  ai  (lil  :  «  Qu'est-ce  que  ces  livres  ?  »  (Les)  ayaut  vus,  cet  homme  mc  dil  : 
u  II  se  Irouve  ccrit  cu  eux  ce  que  croient  les  chrelieus.  Ils  disenl  que  li' 
«  Christ  est  le  Fils  du  Scigueur,  (issu)  de  la  divinite  du  Pere;  qu'il  elait 
«  exislaut  avec  lui,  avaut  que  füt  cree  le  mondc;  que  j)ai-  liii  de  Pere)  a  fait 
"  tiiules  les  creatures,  saus  que  (le  Christ)  soit  separe  de  lui;  et  que  dans 
«  los  (Icrnicrs  jours  il  est  \\c  de  Marie,  de  la  Saiiite  Vieri/e,  dans  la  chair.  » 
Avanl    eiiliudu    eela,  je  ris  el  je  nie  nuupiai  de  lui    Puis  !(irs([ue  je  eouqu'is 


V"    il 


!is5]  XKiviiMi';  assi;.mi!I,i;k.  «r. 


1    M-   iit(<.'l'(:.       2.  Ms.  iioiA?.. 


V  I.. 


<i»('.(l.A"  ••  i'-n-rn  ••  f\yö'f-t\  ■■  riiiA  =  Kit-  •■  h'iv  ■■  >»fi'«'  ••  Vi»-  =  ht^•■l•  ■■  ^ 
}i  :  h"i\\M\'M:  •■  "/iH' :  rtxtny.  ■■■.■■  iin'}x\i'/.  ••  h^A'^:  ■■  =\-i"i/x  ■■  M"i\fiy.  ■■ 
«"X.ii'ii-  ••  iiiK'"  •■  "V.y.  ■•  ?i'Vii.?i'/  ••  }xS(\t\  ••  »M.Tir-n  >  hrft-iy-  ■■■.■  <"i/ii""  •• 

,/.'/"  ■  nr'.f  ••  "»»"//rt  •  WA-  •  4'/'V.;i"l-  ••  fl>»'J'/:Ä'/  ■  «»(«'»yi^  •  '/"l-  :  11/" 
:>  ■■  u'ir'h  ■■  ?i'/'Ji>  ••  otiihoi»  •■  »iv  •■  fi-nh  •■  Km  •■  ^'/'A>l  ■•  m-M-  ■■.■  t"h""ft  •- 
;,.iu»-iJi  :  ofKywy.h  ••  »■>•/■  =  rtimy.  •■  y/.M-  ■■  hy.n-y:  ■■  tni  •■  'Dny 
■/•  :  iiiyf\i-Yi'iy'""-  ■•  MniMiyi  ■i- 

•frt'i'i»  •  yA-r-n  ••  «»('.(i.A-  :  ',"«»• :  y.MiV-  ••  i»-{]i  ■■  iy.'v  ■■■:■  o'yii  a •■  ••  h'i  ' ^ ' 
wMhUA:  ■■  /\}yiu:'/'r  ■■  'J/'7.  ■•  A<iiA.e.-ii  ••  ».•'•^•Vj:'  ■•  y.tt.ii')"/  •■  him:  •■  o'{\ 
■i-  :  -ryi:  •■  aaa.c.  •  whiti.)  •■  •'KIa'  :  «»i»-/'  =  <"-rii-  ••  y.in:  ■■  /; :  i;?iü.aii  =•  <» 

atfi^F-  •■  (nhö/.)  ■■  ui-M-  ■  i'.nc  ■  uhi'.Mv-  •  }x"t\Uvn.iui:  •  "'iiiu' :  hA'i-y.  •• 


ce  qui  etail  daiis  les  livres  que  je  Ins  di's   Saiiits  *   l'eros,   la  sagesse  et   la   '  M.  r.\, 

.  .  ,    .  •  V*  h. 

scicncc  mo  fiircnt  revölees  cl  je  cnis  au  Christ,  ImIs  du  Sci^uinr  vivaiit.  » 

MO.     (]0MMK>"T     DlKl      s'ksT    I.NC.MINK    ET    .\    SOUfFERT.     Jtt.SlllS   dit    a    JdCIll)    : 

«  Tu  es  biculieurcux,  mon  freie.  Fax  cITet,  voiii  que  Ic  Seigiieur  t'a 
rcvelc  uu  grand  mvsterc.  .Mainlcnant  aussi  je  veux  (jue  tu  m'cxposes 
par  les  lüriluros  de  r.\ucioii  (Testauiciiti  coniment  ydlrr-Seif/iH'iir  Jpsiis- 
Clirist  est  descendu  du  .ciel ;  ((iniiueul  il  a  souiVerl  daiis  (soii)  corps,  a 
Supporte  toutcs  (sortcs)  de  coups  a  cause  de  uous  et  a  reou  la  iiiDit  daus 
la  cliair  qu'il  a  prise  de  nous;  et  comnieut  il  est  dcvrini  hniunic,  alors 
qu'il  elait  Dieu.  Si  tu  ne  devoiles  pas  et  n'elucides  pas  ce  uiystere,  Ics  .luifs 
trouveront  ce  pretexte  et  outragerout  les  chreticus.  » 

111.  SvMBOLisMK  m  s.^CHiiicic  o'ls.v.\c.  —  .htcol)  repondil  i't  lui  dil  : 
«  Voici  qu'il  est  ccrit  dans  la  Loi  :  *  l.e  Seirjneur  a  dit  ä  Minihdin  :  l'n'mls  ♦  fol.  T'i 
ton  /ils  (j\ir  In  (limrs,  Isaac ;  ni  il'ins  mir  terie  elevcc;  fuis-lr  munter  n-rs  m<ii 
H  sarrißf-lr  siir  unr  mnnt(U/nr  ijnr  jr  tr  (linii.  Abraham  se  Irra  an  matin.  luir- 
nacba  son  (ine,  prit  ilru.v  scrritrnrx  et  Isaac,  mm  fils  ',  le  fit  m(Mili'r  sur  la 
moutagnc  que  lui  fit  voir  le  Seigueur,  et  li\  le  ligota,  aliu  de  Ic  saeriüer. 
(Mais)  le   Seiiiiieur  Di.u  l'appela  et  rempeeha  de  faire  dcscendrc  le  couteau 

l    Cien..  \Mi.  li-.i. 


r  a. 


8Ü  SAIU'.IS  I)  AlU'liCA.  [l»(i 

ii  -i-  r»'//^.  ••  htu'.vr  ■■  ouu/.F'  •■  lu"}/- '  •  ('.n//i'7'  ••  «»a ';•  ■<■  h-MV/'rf^  ■■  wr 

OA.ii-  •  Mx"]\\M\.u.i:  ■■  hw  ;=  i»yt\,h^''/.  •  hchyo-  •  AniA?.  =  h"n\.hn.u.v.  ■ 

r.i  -■  ,i,e(i».  :•::  niK/"  •  .i'-n.  ••  ?i-iii7»'n,/i.(:  =    Mw..  ■■  hMS'ft  ■  vii.i'.  •■  tthif-  ••  incM 

r  h. 

A»i  •  'H/"'!-  :■:  mviöti  ■■  iin-iiA  -•  •';.n  ••  00  ■•  wvavWi  •■  m"i\- '  ••  v.mA'  ■■  hc. 

hy  •■  r'.'^o-  •■  m-M-    •■  Mx'W.M  ■■  auwyrY/-^  -.  ;,,v'frrt  :  ImiMti  •■  HJi'/»  •  fl»|- 

rt'>A   :   ^ij\    •  ÖÖ  :  r"IV."/l/  :  llh'-V"»-  =!=  OUMA.f.rt  :  'l'^i'"/.  :  .•''A  :  ?i"/ll7vflJi.f:  : 

l'Olfl  ■■  i1x"'lf'"  ■■  l\h'H:M  ■•  in\'M't\  ■  ■•#.11  ■•  ÖO  •  tn>M'(\  :  in\w'nd.  ■  .li"?"7 

•I-  :  T'/'  :  ii/";j  ••  r/v/"Ä  :  wrWi  ■  flu/"AJi-i-rt  •  h,,U"t>  ■<■■  nh/^w  ••  /-rt'/H'  ••  y. 
"1  •■  nA-t'.  =  (n,hy,M  :■:.  iny.tu:'/.  ■■  tihiiM-  ■■  h''}]\.hnih.i:  ••  t'.i»-i> :  «»aa*-  =  ni; 
Ji.  •■  hlVY/.  •■  hy,r  ••  H'-lU.  •■  a>-{il'  ■  a)M:  ■■  t/oUi  •.:■. 

1.  Ms.  OjR-Vt.  —  2.   Ms.  U.R-Vt.  —  3.  Ms.  fl>>.1:.    —  4.  Ms.  «DM:. 


sur  suii  lils.  Alois  il  lui  fd  voir  an  In'-lirr,  suspcndu  pur  ses  cornes  daiis  uii 
hnisson.  Abraham  le  jiiil  et  l'ef/oryea  ä  la  place  (l'Isanc,  soii  fils'.  Abraham 
esl  Ic  Ivpo  du  Seiyiieur  Perc;  Isaac,  lui,  osl  Tiniage   du   Fils  du  Seigneur 

fol.  7'j,  vivant.  Comme  dit  le  Scigiieui-  '  par  In  l)oucIic  du  proplieto  Isaie  au  sujot 
du  Christ  :  Celui-cl  esl  nion  Fils  ijuc  j'aime  [el)  en  (jiti  man  äme  se  plait: 
je  mels  moii  Esprit  sur  lui-.  En  lui  se  plait  le  Seigneur,  Ic  Perc  Celeste.  II  sau- 
vera  son  pcuplc  du  culte  des  idoles.  Quant  au  belier  qui  a  ctc  suspondu 
dans  le  buisson  (et)  qui  a  ete  ögorge  ä  la  place  d'Isaac,  il  est  Timage  de 
la  chair  de  Notre-Seigneur  et  Notre-Sanveur  Jesus-CJirisi  ([ui  a  soulTert,  a  eti' 
crucifie  sur  le  bois  et  a  etö  transperce  par  la  lance.  Le  Fils  öternel,  le  Verbc 
du  Seigneur  a  supporte  la  souffrance  i^i  cause  de  nous.  II  a  ete  crucifie  sur  le 
bois  de  la  eroix,  il  a  re(>'u  les  souH'rauces  (et)  il  est  mort  dans  la  chair  qu'il 
a  prisc  de  nous.  Mais  sa  divinite  n'a  pas  soufTert.  C'est  ainsi  (ju7srtflf  a  ete 
appelc  sacrißce,  (mais)  ce  n'est  pas   Ini  ipii  a  ete  egorgä.  {Abraham)  a  pris 

â–   fol. -'i,  ses  deux  serviteurs,  c'est-ii-dire  *  les  deux  Lois  :  l'Anciennc  et  la  NouviUc. 
La  montagne  que  le  Seigneur  lui  a  fait  voir,  pour  sacrifier  son  fds  la,  c'est 
la  prophelie  annongant)  (jue  k\  serait  crucifie  Solre-Seifjneur  Jesus-Chrisl.  De 
plus  notre  pere  Adam  a  öte  enterrc  en  cet  endrt>it. 

1.  Gen.,  xxii.  Li.  —2.  Is..  xi.ii,  1  Maltli.,  xii.  18). 


[187]  NKUVIKMK  ASSHMULKK.  87 

tnUön  •■  M{\.'i'/,  ■■  wf\y.  ■■   Vö-I'-W   •■  \l-Vih-  ■■  ^öt\'0-  :  ix.U'l'.D-  •■  i»(\.'Y'?'  ■■ 

n-rK-c  •  inwy.y.r'  ■■  i»-fii-  •■  "H\  ■  in\  ■■  ^ah  :  "'ly-  ■■  iiir  :  hi.hy  ■■  «i»-?!-!-  = 
iirrK-  :  hivii'i  ■■  f\^l^  ■■  »icri-rn  •  htx""  ■.  ?»""'>i:  ■■  h.ur.D-  ■  n/".'  =  (nfy.rr  ■■ 
tiiiyttu:  ■■  u'irh  ■■  y.u-y,  =  ixM'i'::i'i'.  ■■  «»h-Mu.  ==  nii«»  ••  y.[\.  ■■  */ii.i'.  v/" 
h'  ••  rt.r'>  ••  awiit:  ••  miKY.  :  itMuuy  ■■  hryA'.'V  ■■  ht\/.h./\  ■■■■  «i<"-rt.y. :  vn. 
y.  :  (Ml.  :  i:h">  ■  ^y.\\^^^i  •■  iii'.v/"?» :  uAy'i  •  lu"'  •  yA'^-i\  ■■  vr-  rt  =  y.»"  ■■  > 
X../I  :  wy.w^^  ■■  \i•^'  ■■  .7.1111  =  ^"'/.'>  ••  <"^"y.'J  -  y.w.  ■■  vt\'v{\  ■■  'vv'i'  ■  111.  •• 
f,>  :  ix'i"i\\'  ■•  M  ■■  \\""  ■  \n:Mt\  ■■  h'rf\i\  •■  wwwn  ■■  \\Kn\^  •■  i»'\i\\.  •  «» 

•/•/»•Tr/i ' :  yM'W  •  «'.t'.n.rt-  ••  \\\vn>  ■  <'•/. :  t'rt.'i"-  ••  'n,/i./.  :  "Miy.-  ••  y\Ty:"t 

/.  ••  /i«"-/.?»}"  :  Wri»'M'  ■■  "Ml  :  llhAO  ••  "V.C.  :  ri)|rtjl'.'/»  :  Mth  ■■  'lt]i\Ui- 
fi   :   (»yi.tt   :    hill'lUh   ■<■■   OfW'lV-    ■•  h'lU.h't'/.  ■  KVfi'tl  ••  ^HlMl]  ■  lU»   "    11,1../.  ■ 

"MIK-  ■•  «»«M^/.  :  ii\F\-  •■  (ifh"'lü'i  ■■  ^"7A»|-/:l^«•'•  ■■■:■  o>h'ry:"i/.  ■■  l-'i/^'h  ■■  h 
9'Un-t\i-  ■•  (m;l'-in:  :  Wm-h-V-  •■  "/(l  •■  ll?iAll  ••  "71'.  :    /-rtArn  ••  ArtA  =  IfA-  =  TT/. 

•1-  :  <"rt"/(';  ••  [A]';.y(iA"n  ••  my.rM  ■■  'rfif\  •■  wn-"»-  ••  f">f\h)iiijh  ■':■■ 

1.  Ms.  inm.i'.i'.v.  —  '2.  Ms.  hC.M.  —  3.  Ms.  iy"T<i>. 


Mi.     SyMBOLISME     HK     l'iIISTOIUE     IIE     .loSKlMI.     En     OUlrC     JoSCjlll.     lils      dr 

/(((â– ')/>,  c'onlrc  ([(li  scs  frercs  onl  cte  jaloux,  (lu'ils  oiit  vriidu  pmir  t\r  l'ur- 
gcnt  et  qu'ils  out  jotö  dans  une  fossc  ou  il  ii'y  avail  pas  il't'aii,  c'cst 
rimaj^c  de  ce  qu'oiit  lait  uos  peres  contrc  le  Christ,  car  eux-inümeri  sont  scs 
IVeres  \>dv  la  cliair.  11s  Tont  vcMidu  pour  trcutc  (pieces)  d'argent  qu'a  regucs 
Judas  lsiarii)lr  (cpii)  l'a  (ralii.  Coinnie  tlil  le  pruphete  :  Ils  ant  inis  (pour) 
valriir  du  ('.btririu-  tiente  [pieces)  d'argeiil.  lui  <iu'ils  ont  estiim-  de  lu  pari  des 
i-nfanis  d'Israrl  ' .  I.e  proplietc  Moise  dit  :  Muudit  soit  cehti  fiui  leroit  un 
soudoit'iurul.  afin  de  tucr  Idmc  '  (dout)  le  sau;/  (est)  pur!  Tont  le  peuple  a  dit  â–  
Aiurn.  Amen-.  »  Justus  dit  :  «  Tu  as  dif  uue  (chosc)  certaine.  V'oici  que  je  crois 
moi-metnc  que  Ic  Christ  est  Dicu  vcrilahle  sans  cliangemeut,  (ni)  corruption.  » 
Jaadi  repüudit  et  lui  dil  :  «  De  meiur  ([uc  Joseph  est  alle  au  pays  (.VKi/ypIr. 
apres  qu'on  l'eul  fa^t  sortir  dr  la  fosse  sans  eau  et  qu'il  a  ete  preposö  sur 
les  Kgyptieus  et  sur  ses  frt-ros,  de  meine  Notic-Seifjneur  Jesus-Cinist  aussi  est 
cntre  au  pavs  d'Iu/i/ptr.  a  dt-truit  les  idolcs  et  a  ruinc  Icurs  (faux)  dieux. 
Apres  qu'il  est  ressuscite  du  loinbeau,  c'est-i\-dire  (de)  la  fosse  saus  eau,  il 
est  deveuu  puissaut  sur  toutes  les  creatures,  il  a  detruil  le  diahle  et  il  1  a 
aneauti  avee  tous  ses  anges. 

I.  Maltli.,  XXVII,  fl.  —2.  Deul..  xxvii,  25. 


fol.  7 

V  I). 


fol.   "' 

V»  b. 


S8  ^AI!(;i.S  DAItl-lir.A.  [18« 

rui.  ;;.,  rii'j^;    ..  cn.A-  •  h"!   ll.hflWi.f."  •  t\M:ryfl  ■■  Vn,('.  :;:  i;?,-}flA  :  ?/i:T(:Ii  :  II 

JiCrt  •■  ?i'/'h  :  Uri'i"i:'n\\  ■■  ^n\\K^,\\^  'V'lh  ■■  W'I^UDi  ■■  'H'.Mvh  ■■  riv.rt.c'n-Ji  ■ 
vn.e  :  MuM-n  ■■■.■■  aiUöt\  ••  iMI.  :  ',•|^  :  fi.'rM\  •■  vr  ■■  f\h/ixfi-n  ■■  «>A'/'j/"-l-  = 
•i'n'ry'o»-  :  «i"/'>/'7.</i'-  :  rt);;-'r'i";.""-  :  <i>'i;u'i'Ä-  •■  </»-i -i-yiA  :•::  r"?»';"'»  :  hf\ 
■Mn'4'.9'  ■•  ^^'.J^.f."  •■  «»IMI.A}"  ••  AK//"  •  'V-IA-  •  A'U  ••  n^irt.  •  }xl\'»>  ■  ^lA'.'/H 

•n  !  w'Vf  :  A(\A  ••  /irnn  :;:  *»i/rt  =  -i'^il/l-  •■  WKii  •■  luMth  •■  iUk/»  =  y.[\.i\9'  ■ 

iyy.oy:  '.  AÄ.Arnrt  =  ')-'IA"  ••  Al/  •   [1?.^.  :  ?irt'">  ••  hJ-'rWW  ■  n",'V  ■■  f\öf\  ■■  ,Wl 

V  •  (ny.'AC'h  ■■  'j.n  •  y^/.-['i  ■••■  «»('.(La-«"-  ••  ^,Ao^t\  ■■  itihi''  ■■  hi'io"- :  umh""  •■ 
foi  -5,        auWiff»  :  '//"?,}»'  :  fih.i:v"yf]  ■■  >n..e.  :  (luny.y.fr  ■■  m-til-  ■■  Ml4-Tl-  ••  *'W1  : 

1°  b. 

^AH    :    "7,1'.    •    ?»'J||    :    (',//i»rtA"«'»-    :    »('.r/i>(I>"l-    :   fllM'   :   rll?,'/");   :   ^Ö»-/,?,}'»   :   .lyV 

J"    •■   l/?r>llA  :    ('.««'•■(•   :i:   ll"7(;-   :   ^.C.D-.t^}-.  :  '//'7,J"   :   A?i"/II,?»'/   :   K\'(\-t\   ■   'UCM- 

tl  •■  rt'l'A}»'  ••  «»l»y.,t',}»'  :  rll-rt'/'  :  "l-n  ••  m\  :  hAP  •■  "V.C.  :  Hfl»-?!'!:  ■•  »'k^'m:  •■  Wi 

II  :  y.tn>t\ty''at>-  :  H/,.,l'.lriA  :    li^'h  ■  anit-h'Ufl  ■  ■l'i/"h   ■  U'h'H\f\  ■  «'»-ftV  ::  (1 

ivntny :  ^',n.  ••  \i^\i:yt\  ■■  vn.i'.  ■•  {Xhii  •■  hv.Mn  ■<■■  ny.'/»  =  rco-v  ■■  <{.'/ü>-n-  = 


lol.  7 

r  a. 


lol.  7 

1"  1). 


113.  Symbülisme  de  l'histoihe  nr  prophete  Jeremie.  —  De  plus  '  le 
Scigncur  dit  au  prophete  Jeremie  :  Avant  que  je  t'cusse  eree  dans  le  sein  de  Ut 
merc,  je  t'ui  caniiu,  el  itvant  (jue  tu  fusses  sorti  du  sein,  je  t'ai  sanclifie  et  je  t'ai 
et(il)li  prophete  pour  les  peuples'.  En  outre  il  dit  :  Voici  (jue  je  t'ai  etabli  au- 
jourd'lnii  pour  les  peuples  et  piuir  les  rois,  u/in  (jue  lu  les  e.rlirprs,  les  enFeres 
et  les  detruises  et  [afin)  que  tu  bdtisses  et  que  tu  plantes  '-.  Alors  les  Juifs  l'accuse- 
reut  et  dirent  au  roi  :  Tue  eet  lioninte,  ear  il  ne  profere  pas  le  bien  enrers  le 
peuplc'-'.  Cette  proplietie  est  au  sujet  du  Christ.  C'cst  aiusi  que  les  Juifs  dirout 
ä  Pilate  :  Tue  cet  komme,  ear  il  ue  profere  pas  le  bien  enrers  notre  Loi,  [nuiis] 
il  hlusplii'nie  conlre  nolre  Loi,  et  que  Pilate  leur  dit  :  Prenez-le  vous-memes  et 
Selon  votre  Loi  jugez-le  \ 

De  meme  qu'ils  out  pris  Ic  prophete  Jeremie,  qu'ils  Tont  jcte  dans  \v 
puits  *  oü  il  n'y  «vail  pas  d'eau,  alors  qu'il  leur  semblait  qu'il  niourrait  la, 
e(  ([u'ensuito  ils  roul  fait  sorlir  vivant,  avant  qu'il  mourut,  de  inemc  les 
.luii's  Olli  pris  Notre-Seitjneur  Jesus-Christ.  IViul  crucitie  et  ront  jete  dans  la 
fosse  oü  il  n'v  avait  pas  (Tcau,  crsl-a-dire  (dans)  le  tombeau,  alors  (pi  il 
leur  senihlait  qu'il  ne  pourrait  pas  rcssusciter.  Mais  lui-meme  est  ressuscite 
Sans  corruplion.  Commc  dit  le  prophete  Zacharie  au  sujet  du  Christ  :  Par 
le  sang  du  Testament  j'ai  delivre''  les  prisonniers  du  jiuits  saus  cau  'â– .  De  nieme 

1.  .Icr.,  I,  5.  —  2.  .lii-..  I.  10.  —  :>.  .I(T.,  xxxviii,  'i.  —  'i.  Jean.  xix.  0.  —  .">.  M.  a  m.   ; 
j'<ii  congedie.  —  (i.  /.acli.,  ix,  11. 


- 


[18!)]  NKl'VIKMK  ASSKMIil.KK.  sn 

f.  :  uhmio»-  :  (n}x'r"Äh  •■  f\öMrn"-  ■.  ^/ii<]>,*>'r.i-  •  ii"7i»-  ••  }\Ty:>x '  ••  hnu.hti 

,h.i:  ■■  Ar^A.l)'«'»-  :  Vl'T.  •■  riu/«««)'rtv-/-  ••  '/.(l  •■  ?iA  ••  rt'l-A}''  •  Ayi(.7i-r'-rt  -:   <»?,"••• 
ao-1-  :  in;o-  •  (»•?»|.rt'  •  ;..'/"•/•  •  »/i'>flA  •  «Ulli:  •  f>l\  ■■  CM'-V  ■■  >y':i\t\'l-     /.. 

lUh  :  (in'.iiA.  ■•  <"/-/«i>rt-  ••  }xry.ih  ••  uji-rt  •  -i-mi.-i-  ••  nÄ->-/-  =  )u:iiff\    h 
t/o :  s"riuy'  •■  <»-ft/-  ■•  '"'.''••ru:  •  hj'.M  ■■  r':U)-  ■■  u»-t\';  ■■  <";.ri/-V/<.(V""-  :  a 

RAJl'l--   -l-   iHftl\  :  i:?,[V']f-   :   A.^A    ••  ^C./r'l-     ••   OnViTA-'f-    ■■   (»'l-r-l'^H   :  f\f\y."Vi   : 

m'i'pv-  :  '/.5'  •■  diu/" :  iMi.  ••  >;'/.'-i-  ••  '/ii.y.  :=  Ä'Vii.hiiWi.c  •  y.fiiu:  •■  ay/.irti»-  ■. 

ttat-tl'l'   :    M-ll'"»-    :  an'.f/ng\",  :  fl/.fl,ll-ti»-  :  t\h'rt\l\'\-  ■  O'VihtK-  ■  \\i">  ■  "7.1'.  : 

H,i'.'iii^<»-  :•:=  iny.wtx'l'  ••  «i'ftf-«"-  •  "hhh  ■■  yy'MTn»-  ■■[■■  mh.v-tt'f.  ••  vii.i'.  ••  y. 
II.  !  iciuD'i-  :  Ah  ••  M')'^  ■■  T'\-  ■■  h'j""n:"n\  ■■  <»;wwi»-/-  •  a.;.a>.  ■  i'.^.v/ 

Ä.V-  s  *?i'nU/»  :  LTlt'h  :•:  •  '  fol    75, 

y.a.  ■■  VI1..1'.  :  hiXi'  ■  \\"»  ■■  inp"!. :  n')M'."v.i/'«"- :  (»/«^a-i:  •  a<^aa'  !=  h«? 

1.  Ms.  h^/">^}^.  —  2.  Ms.  mvtn.  —  3.  Ms.  tii-M-. 


ql^il.â– ^  n'uiit  pas  ecoute  Ic  |iro[ilirlc  .h-nhnir  (|ui  Imi'  a  [)rescrit  des  onlrcs 
du  Seigneur)  et  a  lait  veiiir  sur  lmix  Ic  cliätinient,  de  meme  le  Scigiieur  a 
lail  venir  sur  ciix  la  ca|ilivilL'  et  Ic  clKitiiiicnl  :  -ur  i'iix  (jiii  mil  crucilie  le 
CJirist.  Puur  eiix,  ils  out  ote  disperses  daiis  tnus  les  royauines  de  linmr 
el  jusqu'aux  extremites  '  de  la  terre.  •  u>\ 

I  l'i.  SvMHoi.isME  DK  i.'nisToiiiE  Hl  i'iioiMi KTii  Damkl.  —  ParciUcinent  le 
prophete  Ihinicl.  ou  la  jele  daiis  la  l'ossc  aux  lions,  aliu  i|u  il  luourüt.  Or 
voici  i|uc  lui-iiK'Uic  ui'st  pus  hkm'I,  uiais  au  ronlrairr  luistjuc  je-  lions 
reurcnt  vu,  ils  eureut  peur,  l'urent  cpouvantes  et  s'öloignereut  de  lui.  Cette 
pniphetie  est  au  sujct  du  Christ.  Lorsqu'on  Fcut  depose  daus  le  tomiteau. 
sn  ilutir  »11  pii.t  ni  hi  riirr>ii>lii>n\  (mais)  a  coulbndu  ses  euuemis.  [..orsque  le 
Selieol  l'euf  vu,  il  cut  peur  et  fut  epouvante.  (Le  Christ)  brisa  Salnn  et  (lui) 
arraclia  ses  armes.  Comine  dit  le  pruphete  David  :  Le  Seifjneur  hrixcrn  Icurs 
(Ifiils  (In IIS  Inir  hoiirlii-  rt  (irnu'lirru  lex  molaires  des  liims;  ils  ilrriciidronl  rils 
niinntc  I  call  (/iii  rst  ri'panduc.  II  leiidra  hur  arc  an  poiitt  de  Ic  rcndre  faililc' .  Le 
prophete  Jid>  dit  :  S<"  snnt-cllrx  oiirciicx  pour  toi  lex  partes  de  la  tiiort  d  eaaxc  de  la 
niaiesli'.   et   lex  portiers  du   Seheol  ont-ils  cte  epinivantex,  '  di'x  (ju'ilx  tont  vu^?   •  fol.  75, 

IL").    Lk    CiinisT  OBJET  DE   MOQVEiuE.  —  Lc  proplietc   dit   :  Je  suis  dercnu 

1.  Ps.  XV.  10.  —  2.  Ps.  I  VII.  (i-7.  —  3.  Jol«,  XXXVIII.  17. 


V"  a. 


90  SARGIS  D'ABERGA.  [190] 

II-  :  IfK.    •■    htVil't        A(>A    ■•    rnlMtl    ••  (MflMi    •■  '\(>A.J>"  •••■  nhffo  :   e.n.  ••  >5'/M'  : 

vn.^.  :  d.l'i'/,  ■  "MAA'h  ••  Ar^A.^'  ••  fl'rtWi'l.'J'.  ::=  "»>»rvn  •  .»'IL  ■•  Ä'Jrt  ••  ?i%  ■•  (»h 

tl    :    rt'fl?!    :•:=    T'l'i    •■    ll'Wl    ••    rt'll?!    ■•    0»1|-|»-1-  :  rUl»-ft'l'  ■•  «Tfril-n   :!=  V/A-ö»'  ••  ?iA  : 

A  :  (i?»"/ii7vfh/i.(:  ••  Ae.e.'vr  :=  «jpp.-Vi"  =  ?.^/'>  ••  y.iA'y:  •  vi>-  ••  h^/nii :  im-  ■■ 

fi  •  y^^'c;  ••  ?»'Vii.Ä-nji.(:  =  y.^'.'V'r  •■  «'.t'.ii.t'. •>.  =  a?»«»  •  w.^'.i'- :  hn^'"  =  «»-^ 
f,.i  7r,  -1: :  ,(',(b  ••  utt\y.  •■  h-iuMhiui:  •  M  <■  htit^"  •  wKi" '\"\\  ■  »vrif  •  y,'vA-  •■ 

A(iA.ir<"»-  :•: 

.('.Ü.  ::=  VfA"  :  h"ly.  •■  hfl'l■.1^  :   ?,?.Ö>-F  :   fi.1,lll\  :    'JA«>-y'>  ■•   ath^lxff: {f'i     :  hfi  '■ 

KM'  ••  V'*^\'  ••  Äfr4'  ■•  <»iA«i.  ••  ■'im.h-f"»-  -i-  ml-  ••  /iiiin  ••  uh'röo'/.  •■  «» 

1.  Ms.  (iiti,li.iv.t'"/.  —  2.  Ms.  (n<fnnirott-. 


r"  :i 


comme  une  folie  dcvant  eux  et  ils  se  saut  mDijues  de  tnoi ' .  Parcilloiiieiit 
iios  peres  ont  agi  envers  le  Christ  et  se  soiit  moques  de  lui.  Comme  dit  Ic 
prophete  David  :  Ils  m'ont  eprouve ;  ils  se  soiit  moques  de  rnoi  et  ils  oiit  ri  de 
moi' .  De  plus  il  dit  :  .le  suis  un  ver  et  noti  jhis  uu  Imiiime ;  je  suis  rejete  ou- 
pres  des  hommes  et  Inimilie  dans  lejieuple.  Tims  eeu.r  ijui  ine  mient  elit/nent  (des 
ycuQs)  contre  moi,  discnt  de  leiirs  leeres  et  hoelieiit  lenr  tele  :  11  s'cst  eonfie  dans  le 
Seigneur.  Qu'il  le  saure!  Qu'il  le  saure,  .s'il  reut'\'  C'est  ainsi  qu'ont  agi  nos 
peres  envers  Ic  Christ,  lorsqu'ils  Tont  crucilie.  Ils  ont  lioche  leur  tele  et  ils 
ont  dit  :  Si  le  Seif/neur  l'aime,  (jk'H  le  saure!  Qu'il  le  seeoure.  s'il  Id  i'hnisi! 
fol.  70,  Uli  effet,  lui-iueiiu'  u  dit  :  Je  suis  le  Fils  du  Sei(/iieur\  C'est  pourquoi  *  /)(/(•/(/ 
a  i)rophetise  sur  eux. 

116.  Lk  CiiitisT  VICTIME  DES  PECiiKLiis.  —  En  outrc  il  dit  :  Tout  le  jour. 
i'ereve  mes  mains  rers  toi'\  Le  prophete  Isaic  dit  :  Tout  le  jour,  j'elends 
mes  malus  rers  uu  peuple  de  pervers  et  d'in/ideles  qui  ne  sont  pas  alles  (dans) 
le  clicniln  de  la  justier,  (mais)  ont  suiri  leur  peehe.  C'est  ee  peuple  qui  in'u  Irrile  : 
il  a  saeriße  et  a  iil[rrl  reneens  au.v  demons''.  De  plus  il  dit  :  Pour  moi,  je  ii'ni 
pas  refuse  et  je  n'ai  jjas  conteste,  [mais)  j'ai  lirrc  mon  dos  au.v  eoups  et  mes  joues 
aux    sou/llets   et     je    n'ai   pas   detourne    man    risar/e    de    l'irjnoininie    des    cra- 

1.  Jer.,  XX,  7.  —  2.  Ps.  xxxiv,  IG.  —  3.  l»s.  xxi,  G-8.  —  'i.  Malth.,  xxvii,  'i.i.  — 
.">.  Is.,  Lxv,  2-.'{.  —  ().  Is.,  1-,  Tj-l). 


[1911  NEUVIEME  ASSEMBLEE.  ^»1 

?  ■■  hT'W^.'i'  •■  Ti-^  ■••■  ai^qi'J-i,  ••  >n.,e.  ••  y.tt,  •■  ^.n  ■■  iin^P  ••  ttttm-  ■•  :"'TÄ'J  ••: 

lUlui:  ■•  ;uvai'  :  hao  :  ai-hU  ■  «"frV/.J-  •  WA-  ••  (»hAO  ••  (\lt^\  •■  M"f\\\  ■  \\h"i 
fiA.i>- :  woö  ■•  ywhT'i  '■  0'|:  :•:  VU" '  hruM  •  ^h•v•e  ••  .ei^+n  ■•  h«/»  =  ?»-vf  :  h 
■MV/r  ■■  dMn  :  'Vn=f  ■■  «"ATilni- :  ii'/?A(:e  .•  «j,t'.n.AJ: :  V(»-  =  ■Vd.'i<o  •■  vn..f.  =  'i 
n  •  ()/.n  :  n^/nJi  ■■  inc  ••  nH-f-A-  •  hticiM  ••  •l'^ftr:^'«  •■  mh'Xff^'  •■  M'-o-f^:  •■ 
-\'d.ro-  ■  <f..e.'i-p.  ••  «»xrii :  MVn-  •■  h'i  ■  •'Kl «  n^A.  =  h/./J'J,'  ••  (nn.n :  rtiAn'/;  • 

'|:  ■•  AO'K'I"   •  in.Jt'.  :•: 

fl»h<o-/"^  •■  öJ,('.ii.A>.  •■  (mt\:\vv  ••  «»-hl-  ••  WKW  ■  v*n.e  ••  ?ifttf»  ■•  '/(i^eirt  • 

1.  Ms.  httioWf.  —  2.  Ms.  '/"Xh*. 

chats.  Li'  prophete  /Mr(V/  dit  :  Siiv  nnni  das  Ics  prchnivs  out  jrappe  et 
oiit  Hlir  h'ins  pcchrs  ' .  De  plus  le  proplieli.'  IsniC  dil  :  //  est  reim,  d/ln 
d'iUrr  n/Diu/e  ciiininr  un  (Kjiicini  ;  il  a  rle  conunr  im  (ujiiedii  dcvaiil  reUii  (/ui  Ir 
icnul:  c'csl  niiist  (/ii'H  n'a  pus  ourcrt  sa  hinivlie  daits  sa  soufl'ratuT'-.  As-tu  cunipri.s, 
moii  fröre,  que  les  prophetes  autrefois  *  ont  coiinu  et  out  meuliouue  la 
passiou  de  Notre-Seiyiwur  ct.  Notre-Saiivriir  Jcsus-Chrisl,  sou  cruciliemeut,  sa 
mort,  sa  resurrectiou,  sou  asceusion  daus  les  cieux  et  sa  secoiide  veuue  daus 
une  ffrande  ffloire  ?  » 

117.  Sin  Mahomet.  —  Jiistus  repoudit  et  lui  dit  :  «  Pour  moi,  je  crois 
au  Christ,  Fils  du  Seigueur  vivaut;  (je  crois)  qu'il  est  le  salut  de  tous  (les 
hommes)  et  qu'il  n'y  a  pas  d'autre  Dieu  que  lui.  Bieuheureux  est  celui  qiii 
croit  cn  lui.  Voici  que  je  (vais)  te  raconter,  ö  mon  frerc  Jacob,  (juo  mou  l'rere 
Abnihiiin  lu'a  envoye  uue  lettre  ä  Ccsarce  et  m'a  dit  :  «  Voici  (pi'uu  propiietc 
«  a  etc  envoye  vers  les  Arabes  a  la  vilie  de  La  Mccqiir  et  qu'il  a  tue  Sari/is 
«  de  Qaiidart.  »  Ayaut  appris  (cela),  les  Juifs  se  sout  rejoiiis  euormement. 
Alors  je  suis  alle  moi-memc  vers  un  vicillard  sage,  iutelligtuit  (et)  instruit 
sur  la  Loi  et  les  prophetes;  je  Tai  iuterrogc  et  lui  ai  dit  :  «  Expose-moi 
«  quelle  est  la  predication  de  ce  prophete?  » 

II  repondit  et  me  dit  :  «  C'est  un  seducteur;  ce  n'est  pas  un  *  prophete, 
«  car  les  prophetes,  eux,  nc  prophetisent  pas  par  le  giaive,  mais  au  contraire 

1.  Fs.  cxxvMi,  H.  —  2.  Is.,  i.iii.  7. 


lol.   -C. 
I-  I). 


lol.  76, 
v°  a. 


lol.  TC, 
1-  b. 


lol.  7(i, 
V"  a. 


02 


SARGIS  D'ABF.RGA. 


;i92] 


fol. 

V- 1.. 


7C, 


!)• :  hift  ••  y\">'i\)'  ■■  (i'MUit'\v  ••  iK/n  ••  i»'hu  ■  \\cM'i\  ■  i/i'/iu'-  =  vn.y'i-  ••  ii?« 

wrf\\\  ••  «»rt.  •  iK«' :  (ivfA-  ■  A-ru' :  «'^v^A•  ■•  .tiiA.vv  =  h'/nJTiv  =  uvuiftf-n  = 
(IIA?.  •■  tx'-iw.hWiU.c.  ■■  iixS'i»'  ■■  uhr'i'  ■■  ni-  =  W.tiun  ■■:■ 

hv-i\-vt\  •■  iU'M  ■■  h-^iv  ••  ?.ü.A' :  V'tx'vh  ■■  AI» :  t'.y.A- :  -iiich  •:=  y.ii.  =  yr^-r-n  ' 

1.  Ms  <i.>.(:ii..  —  2.  Ms  <nM\,f,^MP.  —  :i.  Ms.  iifli'xh.  —  'i.  Ms.  fl>Tr-/n«c.  —  5.  Ms.  fl»nt. 


I 


((  ils  enseignent  la  voic  ilc  la  justice  et  de  la  vic.  Or  ikhii-  iiioi,  je  j.eiise 
«  que  {Jesus  est)  le  Christ  qui  est  venu.  Les  chrctiens  croiml  eu  lui,  mais  les 
«  Juifs  le  nient.  Je  dis  (|iic  liii-memc  est  donc  le  Clirist  verilable.  » 

118.  C(. MKSSION  DK  .lisTis.  —  Avaut  ciitoiidu  cela,  j'ai  reniorcic  i'l 
glorifie  (le  Seigneur)  et  j'ai  cru  au  Clirist  ([ui  est  venu  et  est  ne  de  Marie,  In 
Saiiitc  YierfjC,  ä  licthUem  de  Jitda,  69  semaines  apres  la  (re)construction  du 
temple,  (operee)  apres  le  rcLour  de  la  oaiitivile  de  l'xdii/loiie.  Voiei  que 
niüi-mrnu'  j'ai  cru  et  j'ai  compris  qu'il  est  le  Clirist  au  sujel  de  ipii  unt 
pro[»lictise  les  prophetes,  (et)  qu'il  est  le  Hoi  d'lsrael  qui  est  venu  pmir  le 
salut  du  moudc  entier.  « 

Jaroh  repondil  et  lui  dil  :  o    N'eille,  6  nion  freie  .lushis,  ä  ne  pas  peiiser 

fol  ir,,   ilans  ton  coeur  le  mepris,  (mais)  par  tes  levres  j"»  exprimcr  la  justice.  »  '  .luslits 

liii  dil  :  «  l^c  Scigucui',  Dien  de  Moise,  sait  (pic  de  Idiil  iiinii  cuMir  et  de  loule 

iiiiiii  iiilrlügiMU'e  je  crois  au  Clii'isl,   l'ils  du  Seigneur  vivaut,  cn  (pii  cioiciil 

les  elireticns.  » 

119.  Jl'STt'S    PKCI.MtE    A    jACOn    OL'IL     VEIT    AM-KH     CONVKItTlli     LES     SIKNS. 

Jneoh  rcpoudit  et  lui  dil  :  «  Leve-toi,  allons  h  (ma)  niaison  et  faisons  l'agajx'.  « 
Alors  il  prit  .hishis.  liiilrdduisit  dans  sa  maison,  lui  preseiita  la  table  cl  lui 
dit  :  «  lii'iiis,  nioii  l'rri'e.  »  .htsliis  lui  dit  :  «  C'est  a  loi  (|u"il  apparlinil  di' 
lii'iiir.  I)  .Iftnili  dit  :  «  Oue  le  Cliiist  In'uisse!  »  Jiistus  dit  :  «  Amen.  )> 


v»  1>. 


[193]  NEUVIEME  ASSEMBLEE.  'Xi 

nvf-A- !  A-ne  ••  ^wn-jh}»»  .•  Ahtirt-f-ft  =  n'i'/"«iij:-/-  •■  ii.Mi «  v^^  ■•  ch.'iv  ■■  n.iiA 
r  ■  ■tm-'i  ■  APAf  ••  (li^irt.  •■  ii.t'Anrt  :  {'.(^ä-«)  .•  ^AOrt  •  ö».e.n.A>. :  i/A-  •■  hvji 
n  ■•  .ert*n  •  h'^-'i  ■■  (o-hu  ■  roh  ah  •  iUixv  ••  hfi«»  •  ä  ;» ■  »»'>^.ft  =  4'Sft  •  -ii 

ft/.  :  f\i>^^^^•  ■\-  'l'u"?m-  •■  ,?fi4'-a  ••  fl»,e.n.A"  :  m?,<w.rt  ••  hTi^nCh  •  flimP'!' '  :  i/"* 

ÄA-A'/  •■  An  :  hfi»'ii-  ■■■.■■  nhfm  :  ^.,o[.t'.]jPrt  ■  in..ft  ■■  «mi^  -•  apo»-  ■■  Ain 
1." :  .7inn  ■•  .(Ml. :  t'-nTft  •  /»i.e«»-  =  ?iiii.?in,h.i:  •■  'n-ivJ:  •■  h,e.j)-.e.-  =  m-iuH-y,  -. 

\,m  :  h../v/i.V'TVl-  :    ''lILirfl«»-   :    flJÄ'W   :   h.|r),T[,.e.-3F)?'   ••   AhCft-ffl   ••   ?»"?II.?»P  :   fl> 

h'/'AliA'  :;=  ?»ri'/"  ••  Ml  ••  (M'/MifM-  •  il.Wi  :  n/h/:!:  =  Hh'w.'jvi-  •    »?»jnA  :  .»; 

1.  Ms.    X-auW/Xl-  •■  VA-l-l'Ä-.    —   ^.  Ms.    ■ir"rio.  —   3.    Ms.   «Kiil'f.l-.  —  4     Ms.  «)>,"/Vl;.  — 

5.  Ms.  h.yi^M'i-i^-- 


Inl.     7 

r"  :i. 


r..i. 


r"  a. 


Jiislus  Uli  (lit  :  «  Vcux-tu  m'eprouver?  Le  Seignciir  sait  que  moi-memo 
de  foul  mon  cauir  j'ai  cru  au  Christ  par  ton  propre  cnscigncment.  Voici  que 
j'ai  vu  rn  soiiye,  peudant  de  uombreuses  luiils,  uii  homme  qui  etait  revi'tu 
d'lialiits  blaues  et  mc  disait  :  «  Tout  ce  que  Jam/i  a  exprime  est  vrai ; 
((  il  u'y  a  pas  de  mensouge  (eu  lui).  ear*  la  gri'iee  de  TEsprit-Saint  hahite  sur  •  r,,i 
«  lui.  »  Jarnh  repoudit  et  lui  dit  :  «  Puisque  tu  as  su  et  conuu  (avec  eertitude) 
tout  eela,  cummeut  donc  n'es-tu  pas  liaptisi'',  afin  que  tu  manifestes  la  toi 
des  cliretiens?  »  JksIus  lui  dit  :  «  Pour  moi,  'y  veux  alliM'  ä  mon  pays  cou- 
vertir  mes  pareuts  a  la  foi  au  Christ  et  etre  baptise  moi-mihne  eonjoin- 
tement  avee  eux.  )i 

Jacob  repondit  et  lui  dit  :  «  A'oiei  que,  pour  moi,  je  crains  fort  '  que  tu 
ne  pcrsuades  pas "  tes  parents.  11s  te  mepriseront  et  ils  ne  te  permettront 
pas  d'etre  baptise,  car  los  Juifs,  eux,  sont  euteuebres  de  co'ur.  Comme  (dit) 
le  prophele  Isd'ic  :  Lr  nrur  de  cf  jjeuph'  est  (Icrcnii  ('ixiis.  »  .liisliis  dit  :  «  Le 
Seigneur  est  vivant!  Les  Juifs  m'out  torture  et  m'ont  flagelh',  puis(|ne  je  ne 
me  suis  pas  converti  vers  eux  et  puisque  je  n  ai  pas  rrni('>  le  Christ,  nion 
Seigneur  et  mon  Dieu.  En  eilet,  ce  n'est  pas  seulement  par  ton  piopre 
enseignement  ipie  j'ai  cru,  *   mais  phiföt   (par  la  parole  de)  cclui  qui  m'esi 


r    b. 


1.  M.  il  ni.  :  pciit-L'/re.  —  2.  M.  a  m.  :  rjiie  tu  ne  .sräniscs  /ms. 


Pol.  ' 

V"  a. 


94  SAKC.IS  DAHKRC.A.  [194] 

mwr-w  •■  ""Ol"  •■  yM-tt  ••  ÄA-i-  ••  '/('."vr-'i- :  «»j^a-j-  :  r»'j7.A  ••  Ufmoi"fi«-  •■ 
rt»i'.n.A"  ■  ä;j  •  'W''><<.ri :  4'';fi  =  pwiA-  =  i'"rtA.h  ••  ^v^A•  =  ^/»'Pj^a :  .7.i'.«»"iJi  ■•  m 

d*n  ••  i'.v/c.*'"'-  ••  i'Hi//' :  >n.yi-  ••  nro  ■■  WKiV  ■■  r-AM-  •  AVicn-f^  .;=  mti 
n  :  iA'?J-  v-t\'Yt\  ■■  y-ö/."!  ■■  at'h'i'  •  ihf">i:  ••  i ^'/'i)- :  nn,i'.v/:iro"»-  ■■  nh'/''«!  ^ 
'Vy.'fi'i-  ■  TtiA  ■■  -MVi  ••  '{\hy.  ■i- 

mh'r-M  ■  ,i'.n.A" :    vi\'Yt\  ■■  hyö^'-n  ••  ?^^.  ■■  ai>a.p  ■•  hu:  •■  f/^TiixC  ••  ht\ 

Aii.f  ••  htm  •  y.ti/.y.  ■•  A.'J-  ••  httfiv  ■  afunM?  •■  mncii- :  4'.p."7.i>-    :=  /-rtT 

1.  Ms.  ö>.p,9"/../ii>i.  —  2.  Ms.  i.fl'f!..  —  3.  Ms.  in-nch-  >  ^K-n-v. 


appani  oii  smige  et  m"a  conduit  ä  la  l'oi.  Mainh'u.iul  jo  te  demainlo  de 
m'enseigncr  Ics  priores  cpie  tu  as  appriscs  des  elirclicns.  » 

120.  .1 ACOB    ENSEIGNE  A  JuSTUS   LES  PlUEHES   DU  ChKIK)   KT    Dl     PaTKK.  AloFS 

Jacob  lui  ciisoigna  la  priere  de  la  foi  [Ic  Credo]  et  la  prierc  de  TEvangile 
rpie  Notre-Soigneur  eiiPeigiia  ä  ses  disciples  [le  Pater  noster].  Aussitöt  J(;.s7».s 
voulut  s'en  aller  ä  son  pays.  .Uicoh  le  benit  et  lui  dit  :  «  Que  la  gräce  de 
l'Esprit-Saint  soit  avcr  l^i  pciidaiil  Ions  les  jours  de  ta  vie  et  qu'elle  te 
conduise  dans  le  cluniiii  dr  la  justice!  » 

121.  Diii'AitT  iJK  JisTus.  —  Puis  Justus  6orivit  avec  sagesse  toutes  (ccs 
clioses)  clicz  Joscjili  (et)  tout  cc  qu'avait  ecrit  Simcon,  le  Tds  (de  ce  dernier. 
ä  savoir)  :  eoiniiiciit  les  freres  avaieut  controversö  entro  eux  et  coiumeiil 
aiissi  .Ifii-dl)  avail  rrpoiidn,  (cii)  leur  exposant  les  proplielics  des  propliötes, 
(comiiie)  teinoigiiage  an  .'^iijct  de  la  Ncinic  du  Ciirist.  I.<irs(juf  .lusliis  vnuliil 
monier  dans  le  iiavirc,  ils  se  baiserenl  entre  eux  cii  des  baisers  de  sainlele, 
avec  beaucoup  de  larmcs. 

fül.  77,  Alors  '  Jitsliis  dit  hJacoh  :  «   Prii^  pour  nioi,  ö  eniiueut  docteur,  car  c'esl 

par  ton    propre   cnseignomenf   ipir  j'ai  coiuui  la  Luniiere   de   justice,  r'cst- 

a-diic  l('(!liiisl,  II   hliii,  alin  i|n  il   iiir  pardonne  nies  faules  et  nies  pi'clu's 

<pii'  j  ai   cdUiMiis  dcvaiit    Uli.   »   .lacuh  ri[i(indil  cl    hii    dil    :   u   (Jue   le  Seigncur 


V 


v"b. 


[195]  NEUVIEME  ASSEMBLER.  95 

fl»  •  ?ö4'(\  ■  flj.e.n.A-  :  ^.ti/A''  ■•  ^l^rl.^'flr/l.c  :  flJ^i,.e.Hhf:  ■  h{\f\\\  ■  m.e.e:"is" 
01». .-  rt^'H"?-^!.»! :  fl>Artnh  :  n."ih  :  hhh  ■•  hT"!' '  iVncti-fh  ••■ 

(nh9"'M  •■  Olli  •■  Vti'Vh  •■  r/i^/"/.  :  (»Ä'Jü  •■  l\h"U  •■  YlCM-h  •■  WAft  ••  h1\l. 

•/•nnA-  ••  iin.t'.v/;iröi>-  •  h-'m*-  ■i- 

fl»vi>- :  i:h?  •  .Pi^'f-n  ■•  n/7.A'/"  =  -ahfi.  •  mfiTh  ■■  .^a  ■•  i/.i'.nA-  •  9?i :  ;.jpd 
•f-n  ••  ?»''7?ihA  ••  rtnA  ••  ca'sr't*'  •  %ao  .•  oRA-f-  •  fl»n}ie  =  \bh  ••  -^«iö>-A.h  •• 
i/'jiu:ii :   ?»vi-p  •  Ad.'/'  •  'mr.wv.sy-  ••':•  *  1 1 

(Dh'j"'u  ■  «)KK  ■  (Pii-r-n  ■  h'^itxht\  ■  rtn?» :  fl),K/.  ■  m-ft/- :  n^;>ih  •  min 
a  ■  '/'.p.(:  ■  Kiw  ■■  ^. l-i'Vt'.  •  Ah"i\\.txndi.i:  •■  fUf-A- :  ^/«"p^a  •  :l^y.ln'l•.  •  (ijir  : 

ft-nr/rl-  :  fli/mAiiil"  ■■  rtihnc  ■  .f.?»ll.>.  •■  fl»A''/A«»  :  "/A'/'  ••  h"'L'i  ••  iDh"7.'i  •■:■ 

i.  Ms.  tihJt/h'Ph-.  —  2.  Ms.  MCf..-t-'i . 


(te)  pardoiine,  qu'il  ue  se  souvieiine  plus  de  tes  fautcs  et  qu'il  sauve  tes 
parents  et  les  geiis  de  ta  maison  qui  croiront  au  Christ!  » 

Alors  Justits  monta  (daiis)  le  navire.  II  fut  aUermi  daiis  la  foi  du  Cliiist, 
Fils  du  Seigueur  vivant. 

G'est  moi  Joseph,  peclieur  et  criminel,  qui  ai  fait  ecrire  ce  livre  (et)  tout 
ce  sur  quoi  les  freres  out  controverse  entre  eux. 

122.  FiN  DK  L.^  viE  DE  Jacor.  —  Voici  que  Jacob  vit  en  songo  uu  homme  et 
qu'il  eiitendit  une  voix  qui  lui  disait  :  «  Sors,  <>  Jacah,  du  inilieu  des  Iioni- 
mes  et  reclierche  le  jeüue,  la  priere  et  les  larmes  pour  tes  pcches  (et  pour) 
*  le  mal  que  tu  as  fait  ä  l'Eglise.  »  ♦  loi.  77, 

Alors  Jacob  sortit  du  milieu  des  liommes  et  s'eu  alla  dans  les  grottes  et 
les  caverues  de  la  terre,  eu  servant  le  Scngneur,  peudaiit  tous  les  jours  de  sa 
vie,  par  le  jeüne  et  par  la  priere.  11  vecut  dans  une  belle  piele  et  mourut 
en  paix. 

Pour  nous,  demandons  ä  Xotre-Scii/ncur  et  ^otre-Sdiici'iir  Jcsus-Clirist 
de  (nous)  pardonner  nos  peches,  d'efFacer  nos  crimes  et  nos  peclies  vi  de  ne 
plus  se  Souvenir  de  nos  fautes  et  de  nos  crimes,  —  ä  qui  la  gloirc,  la  divi- 
nite  et  Thonneur  maintenaut  et  pour  les  siecles  des  siecles!  Amen.  Amen. 


\  â–   h. 


I 


TAlJli:  I  R  VM.AISE  DES  XOMS  l>U()IM{i:S 


(Lc?  cliillVes  i'onvoieiil  :i  la  paf,'e  corrcspuniUmli!.) 


'  Alirigiyä,  IW. 

Al)r;iham  (Ireie  du  contro- 

vcrsisic  Jacob!,  12«,  101. 
Aljraliani     palriaiehe   bilili- 

(|UC).  18,  ■23.  38.  10.  9ä.  !);i, 

•M.  Wi,  110,    111,   119,    130, 

113,  18.-;,  18B. 
Acca  CAka),  H,  «9, 102, 103, 

181. 
Adam.  l!l,  50,  57,  58.  fö.  180. 
•Afräsya.  9,  10. 
'Akentes,  149. 
Alexandre,  1«. 
Amalec,  18. 
Ambroisc,  18». 
'Amoryä,  l'iO 
AlllOS,  .'«,  73,  7tl,  Sl,  II.;. 
'AiiolsokiyA,  IV.). 
Anlcslis,  •19. 
Anlioclie,  91. 
'Aiitoly:!,  119. 
Arislobule,  ^9. 
â– AS'ilar,  U9. 
AuKusie  r.csar,    13,    ;•«,    '«. 

131,  m. 
'Axsfyanos.  119. 
•Awfvaä.  119. 

B 

llaal.  I3ii.  137. 

llabylonp.  lli,  19-i. 

liarnViy;!.  119. 

llarlanya,  119. 

Ilasilf,  isi. 

Ilrdiit'Vlll,  13». 

lielAinA,  119. 

llcllil(-eiii,  13,  18,    19,  .-W,  :H. 

liii,  131.  117,  lB.'i.  1S7,  lül. 

lOi,   IK»,  II«. 
niUiiya,  119. 

C 

(U'sarcc.  191, 
Cliyprc,  181. 
CoiislaiiliiKipIr.  91,  l-ii;. 
C.vrus,  Wi. 


D 

Dan,  105. 

Daniel.  15,  äl,  10,  18, 
51,  113,  11.3.  111.  i; 
16»,  16^;.  IOC.  170.  1' 
177.  PS,  189. 

David,  13,  15,  18,  iO 
il,  ä9,  33,  3»,  31,  .30 
55,  50.  57.  .58,  03,  09. 
73,  7.5,  79,  81.  Sä.  8 
89.  93.  95,  90.  lOll,  1 
115,  l4->.  läl,  139,  1 
148,  152,  15;;,  15«.  1 
101,  107,  1(»,  173,  1 
181,  189,  190. 

Dcnys,  49. 

Dioa,00. 

K 


,  50. 
157, 
170. 

25 

,  45. 
.  71, 
,88, 
113, 
1 10, 
1.58, 
179, 


108. 


170, 


EgyplC,  2.-S,  03,  i;5,  107 

112,  117,   149.  187. 
i:li,  95. 
Kliacim,  75. 
Klie,  3:t. 
inisabetli.  9S. 
KmmaiHicI.  19.  27. 
i;pliraini,  78.  1.19.  10.;. 
Kphrein  (Ablia  .  isi. 
i:pipliam\  181. 
'Krmolä'üs.      10.5,     IW;, 

172,   171. 
Krytlirrc.  39. 
Ksdias,  77,  113.  m.  115. 
Kthiopie.  05. 
KziM-lliel,  2i.  39,  so.  11-1.  |i;i 

107,  178. 
â– K/r.i'iH.  138. 

!<' 

Farcs.  119. 

r<Tei|y.1.  119. 

Filiicy:V  91. 

l'oiKia  (Plincas),  91,  127.  151 

G 

üablil-l,  10.  19.  .50. 


Galilce.  50. 
Gomoirlie,  111. 
(;oMioiimorä.  131. 
Grt'goirc,  181. 

II 

llaliai-uc,  83,  178. 
Hanna.  83. 

Ilaraqäl   (IK^raclius),  9,  119. 
llCli,  108,  109,  110. 
Ik-rode,  49,  50.  151,  155. 
Iloreb.  21. 

I 

Isaac    xonlroversisle),    11. 

•«,  93,  91.  90.  97.  HO,    120. 

127,  128,  129,  130,  132. 
Isaac  (.luir  demeuraut  a  Ac 

ca\  1o:t. 
Isaac  {palriaiclie  biblii|ue'. 

18.  23.  92.  91,  90.  110.  131. 
113.  185,  180. 
Isaie,  10,  19,  21.  24,  20.  30. 
33.  3»,  30,  .37,  38,  ,39,  40, 
42,  »;}.  51,  .5.3,  54,  50,  57, 
58,  01,  02,  05,  06,  07,  70, 
71,  72,  73,  74,  75,  79,  80, 
84,  83.  84.  8.5.  87,  89,  111, 
110.  117,  118,  119,  121.  122, 
12.5,  in,  140,  117,  159,  101, 

100,  109,  170.  171,  173.  174. 
178,  181,  182,  isi;.  190.  191, 
193. 

Israel,  18,  19,  23,  27,  28,  30, 
31,  35,  30,  39,  tt),  42,  41, 
li;.  50,  52,  (K),  05,  72,  73. 
77,  78,  80,  81,  84,  8.5.  108, 
109,  112,  117,  119,  120,  123, 
121.  131,  13,5,  1.18.  140.  liä, 
119.  151,  1.55.  1.;0.  1.59.   I(ö. 

101.  17(;,  187,  192. 
'lyiizra'el,  1,3ri,  1,3.5. 

J 

Jacob  (coiilroversislc;.  II, 
12,  13,  14,  17,  27,  98.  40. 
S2,  53,   r»,  Kt,   04,    60,  7ä, 


74,  70,  79,  81,  84.  85,  8fi. 
87,  91,  92.  93.  94,  90.  105, 
KH;.  10,8,  110.  HO,  119.  120. 
147,  128,  129.  1.10.  131,  132, 
133,  13».  137,  113,  IM,  14,5, 
IK!,  149.  1:»,  1.52.  im.  101, 
101,  IOC.  109,  170,  171.  170, 
177,  180.  181,  183.  181,  185, 
187.  191,   192,  193,  194.  I'.S. 

Jacob  (fils  de  Natan".  95. 

Jacob  (palriarclic  biblique), 
18.  19.  20.  23.  20,  10.  19, 
50.  00,  Ol,  02.  08,  74,  76, 
78,  82,  80,  87,  92.  9»,  96, 
110,  111,  119.  120,  123,131, 
142.  143,  15»,  1.57,  ISS,  187. 

Jeanliapliste.  .32.  33. 

Jean  Clirysosloino.  18». 

Jcieinie,  18,  22,  27,  30,  4N, 
59,  73.  78,  81,118,  125,147, 
152,  1.53,  154,  i;;0,  1.57,  159, 
101,  10.5,  108,109,  181,188, 
189. 

Jerusalem,  3«,  47,  .50,  .52,  68, 
72,  77.  80,  83,  85,  80,  88. 
100,  115,  140,  147,  155,  157 
10,5,  107,  169. 

Jessö,  11,  34,  72,   138. 

Jesus  (Als  de  Siraclii.  m. 

Joachim  (pere  de  Marie),  92, 
9».  95. 

Joacliim  (roi  de  Juda),  157. 

Job,  84,  118,  IS9. 

Joil,  41,  117.  HS.  141,  172. 

Jonas  (Juif  baplisc  sur  l'or- 
dre  de  Sargis),  10. 

Joseph  {conlroversi.steV  II. 
85,  90,  110,  IL'7,  128.  1.12, 
170.   171,  194.  195. 

Joseph  lepoux  de  Marie).  93. 
9»,  95. 

Joseph  (paUiarehe  liililique'. 
71,  78,  187. 

Josias,  51,  04.  i:.T. 

Jourdain,  52. 

Juda  (fils  du  palriarche  Ja- 
<ob\  14,  18,  19.  27,  49,8». 
93,  9»,  95,  90,  13»,  135. 

Juda  (royaumc),  S3,  4i.  is. 


[197] 


TABLE  FRANCAISE  DES  NOMS  PROPRES. 


9: 


'lO,  iO,  51,  TS 

92,  1-2G, 

l.'il 

14-2,  147,  15S. 

137,  Kil, 

16U 

UM.  184,  iO-2. 

Judas  Iscarini 

>.  72.  73. 

1X7 

Justus  (coniroversiste  , 

1-2« 

l>7.  I«,  1-29, 

130,  131 

132 

IM,  134,  137, 

138.  143 

144 

I4.'i,  in,  119, 

130.  i;ii. 

I.V2 

l>i,  157,  l,-i9. 

160,  ir.i. 

lli3 

1114.  ICG.  1(i8, 

169.  170 

171 

nri.  i7c;,  177, 

ISO,  ist 

183 

1X5,  IUI.  19-2. 

193,  194. 

19.-i 

Kilqyou.  "5. 

L 

l.alian,  87.  III. 

I.e'ani,  149. 

Ldvi   (fils  »in  ]iatri.ir*'lif^  .l:i- 

cob).  60.  61. 
I.ivi  (pere  ile  Malal:.  9.). 
I.fiwimU'^wos  il.L-oiK'C),   162. 
Lia,  87. 

M 

Malachic,  -2S.  41,  69,   168.  I7S. 
Malki.  9r,. 
Manassi',  7S. 


Marc  (aiince  du  rycle  cHhio- 

pien).  91. 
Marie    (Sainte    Vierse).    IS, 

20,   21.    ±'>,    36.   -48,   50.  66. 

84,  92.  93,  94,  95,  96,   1-26, 

131,  142,  146.  147,   1,%5.  157. 

161,   166,  177.   184,   192. 
Matal.  95. 
Mecque  (La).  191. 
Medy.iiii,  149. 
Melchisi'dec.  71. 
Michee,  68.  148,  i.-,3,  173. 
.Muise,  18,  19,  21,  -22,  24.  26, 

27,   28,  39.    30,   «6.   67,  68, 

«9,    74,   77,    78,   80,   81,   86. 

87,   108,   HO,    11-2,   12-2.   131. 

147,  133,  1S9,   171,  173,  187. 

192. 
Moi'iq  (Maurice),  151. 

N 

Naajnan  ie  Syrien.  40. 
Nal>uclupdonos(ir,  1 4'». 
Natan,  95. 
Ninive,  113. 
No(5,  39. 

() 

Ophni.  109. 

Os^e,  63,   107,  1IK,    131.    1,18. 


Perse,  117, 
Pbaraon,  .â– )9.  78,  los. 
Phinecs,  109. 
Ponce-Pilale,   131,   146,   147. 

188. 


Q 


Qularnadä.  49. 
(lalou.  52. 
Qesra,  94.  95. 

R 

Kacliel.  87.  154. 
Ilouie,  9,    17,   49,  50,  51,  91, 
92. 

S 

SaUin.i.  41. 

Salomoii.  51,  35,  ,36,  7:1.  so, 

106,  107,  KiO,  172. 
Samuel    (|)(jre    liu    contro 

vcrsiste   ,lacob),  1-28,   131, 

1.50. 
Saiuuel  (prophcte),  83.   t(i9, 

1,53. 
Sargisd'Alicrga(  =  iTrafiyo;). 

9,  10,  II,  12. 
saryis  de  (jandart.  191. 


Salan,  -20,  30,  .58,  73,  91,  119, 

l"29.  189. 
Said,  110. 
Seinnan.  75. 
Simeon   (fils  du  controver- 

sistc  Josej)!!',  96.  12«,  132, 

194. 
Siiueon   illls  du    pal]  iaiilie 

.lacol)).  60,  61. 

Sion,  26,  36.  38.  6S,  86,  89, 
90,  115,  118,  m;,  liS.  154, 
1,58.    172. 

Siraeh,  111. 

Sodouie.  III. 

Soplioiiie.  172. 

Soipuä,  131. 

Siiryä,    149. 

T 

TarUigya.  9. 

â– reuiya.  7.5. 

Tew.ideriPS     Th.'Odore'.    83, 

107,  132. 
Tilicriade,  94,  176. 
Tyr,  88.  168. 

/ 

/acliarie  (pere  de  .lean-Hap- 

tisle),  ,32,  33. 
/.ai-harie  (propiiele),  6.1,  72, 

83,    113,  1-22,  146,  179,  188. 


PATR.    OH. 


T.   XIII.    —    r.    1. 


11 


TABLE  KTITIOPII-NM:  DES  NOAIS  PHOPRES 


FAHTICULIERS  A  SAUGIS  ü  ABliRGA  ' 


(Les  cliilTres  lenvoienl  u  la  page  el  a  la  ligne  correspondanles.) 


i; 


Ahi-  H'.'„ 
aolt  I9l„ 

"V'H*  »'',5.    *ß2-3-,.10-12-l. 


/>C^  1«,., 

rt(:i.n  I  •»•■»ÄC/ni.'  i',ii„ 

nr.-j.n   .  a-hc.)'!.'  ■',,.,».  w^oy. 

fttuv  '.1. 


*n^  9'.,,,  9j,.,„.,, 

+ÄCW  49,, 


n 


*A- 


â– '~*-fl 


•n'W  «19,3 
ncnv  '«,„ 


tC'n^^  j, 


'?;'••»  ».-n 


>^A.  «■'.vn-7-i..M 
hVCf  I.V), 

>bC'^'A^n  nv-i^,  lee,.  im,,  it^,  i74j, 
>icn«"-(iA"ft  '.'., 

hH\:ii:  i'.i,„ 
Ji-lU-i./"  li'J,, 
^â– ^<^>A^'  119,, 
>i'VTft/n.n  .1, 


hVl-VP«  119,, 
hflJ-'P^fl  t19„ 
hflJ-SJjpyn  119,„ 
VH/!->>.A  IK, 
h.4-lU.?..A  lM^.,.8,  13.%., 
Wi-l^  94-8 


)I.A*P.  TT. , 


•^n  (fl>l)  iig,  li«),,  162,,  ig;).,  i»1„ 


ta^Vi'  13I3., 


TS»".«'  7% 


m 


4.*  9l,j,   127,,  151, 


1.  Celle  lable  ne  conlienl  pas  les    nonis  propres  d'usage  couranl,  cominc  >,-iii:V'/" 
Abrahdtii,  m'-rt.  Mii'ise,  etc. 


III 


TABLE  DES  MOTS  1{E>IAUQIIABLES 


(Les  cliillVes  reiivuieiit  :i  la  |>agt"  et  a  la  ligiio  oorresiiuiulanles.) 


A.e  et  '\,1iV  i'jeu  do  mots)  »7, 

0D 

aoii,  (<rov<5,form(?  rare)  ii,,. 
«»Crt-iV  80,1 

«n»lT1'  («norv,  TOTTO«)  iTj, 
oo'PöA  :  "Vt:<Pfi  (Tannee  Mari 
Jli  cycle  ethiopien)  ;n,. 


ftfiv  (nn-v,coieo<vov,  NrT':ac)  la, 
ft,e<mr  (sens  de  l'liebreu  \'<2'C) 

73. 


'^••nrtn"VV■ft  =  07C  (traduction- 

transcriptinn  du  g'rec)  a;^^^ 
'fei^JIOV  Sil 


n 


(iy.rt.  s'v. 


>iAt!VV.l'."/  ('K).).v-|vwv  I  )•  xoiXt'a  r, 

xöjv]    I  iri| 
JiOft.  l.Ri,, 

h 

vcniiyi    (»icntrv,     pluriel 


nyant   le   sens  du  singulier) 

II., 

1 

I^V"  (öl)   ■•   7SV"  ^  ta  ?üXa  tou 
opuijiou)  i:)H|.| 


ni 


(ll.llfV  Sil 


ÄöO  ^neologismej  i7:i,j 

/i.A7  !  rtluV    --  fli'iivc  des  Icn- 
t/si/ufs    u/tvoi;!)  4L 


IV 


TAP.Li:  DES  CITATIONS  lUBIJOUES 


(Le  di-iuier  cliilVii'  iiinoie  a  la  page  coiTespoiiiJante.) 


CENKSE. 

Pages. 

1,  2 111 

—  2Ü 110 

XI,  7 112 

xviii,  2-3 111 

XIX,  2'i 111 

XXII,  2-3 185 

—  13 18ß 

XXX.  37-38 111 

xLix,  5-7 00 

—  6 Gl 

—  8 19 

—  8 20 

—  8-10 18 

—  '.) 55 

—  10 49 

—  10 142 

—  10 157 

EXUDE. 

III,    () 110 

V,  3 112 

XV,  25 80 

LI'.VniQUR. 

XIX,  37 27 

NOMIlllKS. 

XXI,  I) 77 

—  8-9 77 

—  8 77 


DEL'I  KIlOXüME. 

Pages. 

VI,  4 110 

XVIII,  9 28 

—  9 07 

—  15 28 

—  15 07 

—  15 8ii 

—  10-19 22 

—  18 22 

—  19 69 

XXVII,  25 74 

—  25 187 

xxvui.  (il) 77 

XXIX.  20 74 

xxxii,  2 122 

—  30 175 

I    ROIS. 

II.  10 83 

—  27-34 109 

—  35 109 

—  36 109 

III,  11-14 110 

I    I'AIIALIPOMENES. 

XVll,    11-14 106 

I    ESDIIAS. 

VII.  27 77 


[201] 


TABLE  DES  CITATIONS  BIB1,1QUES. 


101 


JOB. 


xrx,   25.    .    . 

XXXVI,    ()    .     . 

XXXVIII.    17. 


PSAUMES. 


II,  7.  . 

—  7-8. 

—  8.  . 
VIII,  3  . 
XIII,  (i-S 
XV,   10  . 

—  10  . 

—  10  . 

XVII,  11 

—  47   . 

XVII I,  1. 

—  li.  . 

XX,     1.     . 


—  9-12  . 

—  14  .   .   . 
XXI,  G-8  .    , 

—  17-19. 

—  17-19. 
XXIII,  9-10. 
XXVI,   7-9.   . 
XXVIII,   3  .    . 
xxxii,  (i.  .   . 

XXXIII,    l(i     . 

xxxiv.   4  .    . 

—  IG  .  .  , 
XXXV,  6.    . 
XLiii,  24  .    . 
XLIV,    11-13 


84 
118 
18'.i 


13 

Kk; 

lOü 

146 

141 

.")5 

(i4 

189 

81 

116 

122 

122 

174 

174 

174 

82 

190 

79 

85 

82 

115 

41 

112 

181 

159 

190 

82 

57 

88 


11-13 168 


—  13  .   . 

—  17  .  . 
XLV,  11-12 
XLVI,    6   .     . 

XLix,  3-4  . 

—  7-14  . 


88 

168 

82 

,S1 

175 

69 

—  14-15 113 

L,  4 161 

—  9 161 

—  13 116 


L\I,    6 

82 

L\  II,   6-7 

...--....      189 

MX,     6 

80 

LXI,     12 

1,S1 

LX\I1,    2 

58 

—  11) 

58 

—   1!) 

82 

_  34          

.   .              82 

LWiii,  22 

45 

—  29 

45 

LXXI,     1 

107 

33 

,S4 

— ■  .5 

107 

—  (i 

33 

—  6 

143 

—   17-19 . 

i.xxiii,    16 

34 

.    .              .           29 

i.xxxi,   8 

63 

L\XX\ ,    17    

80 

18 

I  X  \  X  \'  n  1 ,  .53 

.   .       34 

xciv,   8-9  

15 

xcv,  5 

20 

.—  12-13  

158 

—  13 

8.3 

xcvi,  3 

17.5 

—  . !  4 

179 

xc\"ii    .3 

33 

XCVNI,    9 

,S3 

cm,   :".o 

112 

—  30 

113 

—  32 

179 

cvi,    10 

31 

—   10 

56 

—  13-14    

55 

—  10 

56 

^20 

55 

—   20  .    .    .              ... 

112 

—  20 

148 

cviii     6-8 

73 

ci\,    1    

115 

—  .3 

100 

cxiii     ,5 

87 

cxvi     1-2        ... 

89 

70 

26  .                  

34 

cxxviii,  3 

191 

102 


s.vnnis  DARF.nr, \. 


'202; 


cxxxi,  9 ItiT 

168 

116 

57 

82 


--  17-18. 

CXLII.     10. 
CXLlll,    5   . 

—   Ü.    .    . 


l.iS 


i'i\(ivi;iiiu;s. 


vr,   12-15. 


22-HO 107 

107 


61 

.59 

160 

80 


111 


11,  12  .   .   . 

SACESSi:. 

—  12-18                       .                .   .   .  . 

V    3-6       

XIV,  7 

LI.    l'l.    .    .    . 

EccLi;siAsii(,)Ui:. 

I,  2-3  .   . 

—  16  .   . 

—  16  .   . 

II,  3.   .    . 

—  4.   .   . 

—  11  .   . 

—  11  .   . 

—  17  .  . 

III,  1(1-11 

—  11  .   . 
V,  18-25. 


'lh-1r^ 


VI, 


3.   .   . 

—  5-7.  . 
--  9-10 

—  9-10 
vii,  14  . 
viu,  3   . 

—  14   . 
-  14  . 

IX,    1   .    . 

—  6-7. 


85 

171 

36 


76 


44 

39 

161 

71 

181 

85 

...  181 

181 

61 

73 

43 

178 

111 

70 

43 

1()9 

19 

19 

90 

US 

58 

21 

X,  20-23 , 120 

XI,  1 .-^i 

'  \ 174 

—  6-7 35 


—  9-10  

—  10 

XII,  6 

XIII.  9-11 

XVII,   7 

—  7-8 

XIX,  2'i-25 117 

XXII,   15-19 75 

—  20-24    

XXIV,  16-18 

—  23 

XXV,  14 

—  8 

—  9 

XXVI,  2-4 

XXVII,  1 

—  1 

XXVIII,  16 

XXIX,  13-14 

—  18-19 

22-24    

XXX,  9-11 

—  26-28    

XXXlll,     1(1 

—  15-18   

22 

xxxiv,  4 

—  8-10  

xxxN,  3-6 

—  4 

—  6-8 

XL,  3-5 


36 
37 
71 
37 
38 
166 
174 
89 
44 
119 
120 
4'i 
67 
83 
125 
122 
172 
172 
31 
123 
39 


10 


119 


XI. I,  18 125 

—  19-20 80 

xi.ii,  1 180 

—  9 25 

-  10 25 

—  14 25 

—  2'i-25 173 

XI, 111,  18-21 121 

—  20-21 40 

-  25 40 

XLv,  1 56 

—  1,3-15 65 

-  -  14 ()(- 

—  19-20 121 

—  21 35 


[203] 

—  21-2'i 

—  23  .   . 

—  25  .  . 
\i.\i,  13.  . 
XI. IX,  6-9. 

9  .  .   . 

—  18  .  . 
L,  5-0 .  . 
-~   10   .    . 

—  10  .  . 
LI,  4-5  .   . 

—  4-5.   . 


TABLE  DRS  CITATIONS  lülÜlnUES. 


LH,   10  .   . 

—  1.3-15 

LIII,     1     .     . 

—  2-3.   . 

—  4.   .   . 

—  4-S.   . 


—  12 

—  12 

LIV,     1-r 


—  11-12 

—  11-12 


—  11-1." 

LV,     1.     . 

—  2-S. 

LVl.     1      . 


LVIl,     1-2    . 

Lix,  2-4    . 

—  6-9.   . 

—  8.   .   . 

—  9-11  . 

—  17-21 

—  20  .  . 
LX,  1-4.  . 
LXI.  1.  .  . 
LXIII,     0.     . 

—  10   .   . 

—  17   .   . 


LXIV, 


4-8. 


LXV,     1     . 

—  2-3. 

-  2-4. 


122 

181 

()7 

146 

124 

82 

122 

190 

118 

123 

68 

123 

122 

123 

53 

53 

53 

53 

5-'i 

85 

101 

56 


—  11    .    .    . 

—  -   11  .    .    . 
Lxvi,    15-16. 

—  24  .   .   . 


56 
59 
87 
90 


91 


10  .  . 
.  13  .  . 
.   11-13 

11-15 

-  23-26 
21-22  . 

19.  .  . 
,  3-7  .  . 

15-16. 
10-21  . 

18-20. 

-  19  .    . 

-  19  .    . 
,    1.    .    . 


10  .  . 
10-11 
24-27. 


89 
125 
124 
125 
125 

58 
141 
141 
118 
142 
15S 

26 

88 
158 
125 
111 

16 
182 
182 
190 

79 


—  5-6    .    .    . 

—  5-6.  .    .    . 

XXX,  8-9  ..    . 

XXXI,  11-12    . 

—  15-16   .    . 

—  31-34   .   . 

—  34  ...  . 
xxxiii,  14-17. 
XXXVI,  30-31. 
xxwiii,  4  .  . 
XI  IV,   5  6.    .    . 


III,   .3(i  .   . 
—  3()-.38. 


liZECIllEL. 


IX,  4-6  . 
\vi,  60-ii 


103 

156 
170 
178 
172 


188 
188 
45 
169 
165 
173 
43 
119 
152 
159 
153 
45 
78 
79 
153 
164 
181 
106 
152 
190 
27 
27 
84 
156 
1.54 
155 
23 
36 
155 
157 
188 
169 


XVIII. 


•>.■! 


84 
19 


80 
24 
2'i 


lO'i 


SARGIS  DAlJKUr.A. 


[204] 


XNXIV,     11 112 

—  11-12 112 

—  23-25 107 


—  30      

112 

xwvi     25                         .    . 

39 

—  25 

IGl 

xxxvii.   12-ri 

17« 

PAXIEL. 

II,  34-35 177 

—  45 177 

MI,   13 175 

—  13-14 1". 

—  13-15 21 

—  14 175 

—  20-21 176 

—  25-26 1(;5 

—  27 17.S 

IX,   20-27 47 

—  24 48 

—  24 'i9 

—  24-25 167 


25. 

25  . 

26  . 
1-3. 


I,  2-6  . 
—  8-9 


46 

50 

49 

177 


134 
1.34 


>i. 


10-11 135 

2-13 


1.37 

—  18-20 137 

—  20 150 

—  21-23 1.3S 

IM,  5 1.39 

V,  15-vi,  2 139 

VI,  1-2 63 

VII,  12-14 140 

—  15-16 l',0 

VIII,  8 l'iO 

IX,   15-17 139 

—  17 HS 

XI.    1 107 

XIII,    14 63 

•MV,   10 139 


JOEL. 

II,   28 117 

—  29-32 144 


IM. 


IS. 


IV,  13.    . 

V,  IS.    . 

VI,  H  .    . 
VllI,     II. 

i\,   '.»-10 
—   11-1' 


I,  3- 

II.  J 

IV, 


VI, 
VII, 


1-2.  . 
1-2  . 
13  .    , 

l'l-VI, 


lS-20. 


—  .3. 


3-4 


SOPHONIE. 


1.   14- 1() 


US 
41 


115 

172 

76 

138 

140 

35 


15'i 

148 

68 

86 

149 

173 

149 

41 


17 
146 

83 
178 


172 


/.A(:ii.\iiii;. 

II.    10-11 115 

VI,  12-13 146 

VII,  11-13 148 

VIII,  20-23 147 

—  22 72 

) 146 


IX, 

—  11 

—  11 

—  k; 

XI,  12 

xii.  10 

—  10. 


()3 

188 

122 

73 

54 

115 


[205] 


—  10 


TABLE  DES  CITAIK^NS  BIBLIQUES. 


XIII, 
XIV, 


17!) 

72 
83 
S3 


MALACUIE. 

1,     10-11 41 

-    10-11 09 

—  10-11 108 

III,  1-2 179 

IV,  2 14 

—  2 29 


IS  . 
33. 


XII,   18  . 

XXVI,  48 

XXVII,  9 
—  43  . 


XIX,   (i. 

—  37 


.MATTHIEU. 


105 


93 
162 
186 

74 
187 
190 


1S8 
179 


V 
TABLE  ANALVTlon:  DKS  MATIEHES 


Pages. 

Introduction 5 

PREMIKRK  ASSEMBLER 

i.    -    Le  ifouverncur  Sargis 0 

2.  —  Le  l)apteiiie  imposc  .lUX  Juils 0 

3.  —  Le  docteur  Jacob II 

'i.  —  Vision  de.  Jacob 1- 

5.  —  Conversion  de  Jacob lo 

6.  —  La  venue  du  Christ 14 

7.  —  L'incredulile  des  Juifs 15 

8.  —  Inquietudcs  de  Jacob 17 

9.  —  L'oeuvre  du  Christ m 

10.  —  Ce  qu'est  le  Christ 20 

11.  —  Venue  du  Christ 22 

12.  —  Le  Xoiivcau  Tostament 23 

13.  —  Le   Clii'isl-Sauveur 25 

14.  —  Obeissancc  au  Christ 27 

1.").  —  Le  Christ-I.iiberateur 30 

10.  —  Le  Christ- Lumiere 32 

17.  —  Le  Chrisl-Dieu 34 

18.  -     Le  Ciirist-Roi 35 

19.  —  Le  baplemc '^8 

20.  —  Les  figures  du  baptöme 39 

21.  —  Rebellion  des  peclieurs.   .   .       42 

22.  —  Lc  70  semaines 45 

23.  —  Los  propheties  mcssianiques 4S 

24.  —  Le  cliAtiincnt  des  Juifs  increJulos. 51 

25.  —  Rocompenso  des  Juifs  (idclcs 52 

26.  —  La  Passion  du   (^iirist  propiielisee 52 

27.  —  La    mort  du  Christ  i^rophülisi'C 55 

28.  —  Lcs  Anics  deiivri'cs  du   Scheol 55 

29.  —  Les  prirrcs  des  prophrtes 57 

.30.  —  Lc  coin|)lot  tontre  lc  Christ 58 

31.  Los  prclrcs  et  Ics  pharisions 50 

32.  l'assion  et  glorihcation  du  Ciirist Ol 

33.  -  Fjü  rcsurreclion  du  Christ  prü])hctisee 63 


207]                              TABLE  ANALYTIQUE  DES  MATIERES.  107 

I'agcs. 

31.  —  Fausse    inlerprctation   des  propheties ^-.   .   .  .  04 

35.  —  Inuiilite  du  sabbat 00 

36.  —  Le  Nouveaii  Testament 08 

37.  —  Le  dimanche 70 

38.  —  L'Eucharistie 7ü 

39.  —  La  conversion  des  peuples 71 

40.  —  Tja  trahison  de  .ludas 72 

41.  —  Repudiation    des    Juifs 74 

42.  —  Le  crucifiemont  du  Christ 70 

43.  —  Le  serpent  d'airain  figure  de  la  croix 77 

44.  —  Autres  iigures  de  la  croix 7S 

45.  —  Exaltation  de  la  croix 79 

46.  —  L'Ascension  du  Christ .Sl 

47.  —  Eternite  du  Verbe 83 

48.  —  L'Incarnation. 84 

49.  —  Le  Verbe  a  parle  par  les  proplictes 84 

50.  —  L'Eglise 80 

51.  —  Le  Christ  pierre  angulaire 89 

52.  —  Le  cliatiment  des  incriidules 90 

53.  —  Conversion  de  .lacob '  .   .   .  91 

54.  —  Genealogie  de   Marie 92 

55.  —  (ia  reunion  doli  rtre  teiiue  secrele 90 


DEUXIEME  ASSEMBLEE 

50.  —  Le  Christ  Fils  du  Soigneur 105 

57.  —  Abolition  du  sacerdoce  juif 108 

58.  ^  La  Trinite HO 

59.  —  La  presente  reunion  des  .luifs  est  sccrcte 110 

60.  —    La  venue  de  Notre-Seigneur  Ji'sus-Clirist  et  rincrcdulile  des  .luil's.   .   .   .  117 
Ol.  —  La  croyance  au  Christ 11'» 

62.  —  Le  salut  par  le  bapteme  et  par  hi  Loi  nouvelle 120 

TROISIEME  ASSEMBLEE 

63.  —  Arrivee  du  Juil'  Justus.  II  bläme  Jacob  et  les  nouveaux  Iiaptiscs 120 

04.  —  Jacob  apprend  l'arrivec  du  Juil'  Justus 127 

65.  —  Isaac  decide  .luslus  a  controverser  avec  Jacob 12.S 


QUATRIEME  ASSEMBLEE 

60.  —  Entrevue  de  Jacob  et  de  Justus 130 

07.  —  Jacob  raconte  sa  conviM'sion 130 

68.  --  Inveclivesde  Justus 131 

69.  —  Justus  demande  uue  seniaine  pour  se  [ireparer  a  la  coutroversc 133 


108  SARGIS  DABERGA.  [208] 

CINQUIEME  ASSEMBLEE 

SIXIEME  ASSEMBLEE 

Pages. 

70.  —  Controverse  avec  Justus 133 

71.  —  Dieu  a  rejete  son  pcuple l'>'i 

72.  —  Prediction  de  la  conversion  des  peuples  et  du  rejet  de  l'Anticnnc  Loi.  .  134 

73.  —  Prediction  de  lincredulile  des  Juifs  et  des  soulTranccs  du  Christ 139 

74.  —  r.e  Christ  est  venu l'»2 

75.  —  Justus  nadinet  pas  que  le  Christ  soit  venu 143 

70.  —  Fixpose  de  la  prophötie  de  Daniel.  Les  deux  descenles  du  Christ 143 

77.  —  Justus  coiifesse  son  embarras  devant  l'argumenlalioii  de  Jacob 145 

78.  —  Justus  reconnait  que  Jdsus  est  le  Christ 14(5 

79.  —  La  rejirobation  des  Juifs 148 

80.  Les  pays  souinis  ä  la  domination  de  Ivomc 149 

81.  —  Ein  de  la  controverse 150 

82.  —  Accomplissemcnt  de  la  prophetie  de  Daniel 151 

SEPTIEME  ASSEMBLEE 

83.  —  Jacob  demniitre  que  le  Christ  est  venu 152 

84.  —  Le    salut   npere   par   le  Christ 154 

85.  —  La  royaute  du  Christ 155 

S().  —  Le  chfttiment  reserve  aux  Juifs  (]ui  nc  se  convertironi  pas 15(i 

87.  —  La   Nouvelle  Alliancc 157 

88.  —  Les  mallieurs  ipii  sontinlliges  aux  Juifs  doivenl  los  imiter  ä  se  converlir.  159 

89.  —  Conversion  de  Justus 160 

90.  —  Justus  conlirme  par  1  histoire  du  diacre  L(;once  que  le  Christ  est  h'  Boi 

d  Israel I(i2 

91.  —  Vision  d'lsaac 103 

HUITIEME  ASSEMBLEE 

92.  —  Sur  lAiilechrist 164 

93.  —  li'Efflise  et  la  hierarchie 166 

94.  —  L'entßtcment  des  Juifs  sera  puni 168 

95.  —   Vision   de  Justus 170 

NEUVIEMJ-,  ASSEMBLEE 

96.  Sur  la  (In  du  mond(M't  la  sectHuh»  vc^nue  du  Christ 171 

97.  —   Le  jour du  jufjemcnl  sera  redoulable 172 

98.  —  Le  (>lirist  jitj^Tra  les  homnies 173 

99.  —  Couinuiit   virinira   lo   Christ 17'i 


[209]                             TABLE  ANALYTIQUE  DES  MAXIERES.  100 

Pages. 

100.  —  La  petite  corne  predite  par  Daniel -.   .   .  .  175 

101.  —  II  ne  viendrapas  un  autre  Clirist 17(1 

102.  —  La  pro]ihetie  de  Daniel  est  aecomplie 177 

103.  —  Predicliun  de   la  resurrectioii  des  morts.   .   T 177 

104.  —  Prcdiction  de  la  seconde  venue  du  Clirist 178 

105.  —  Necessite  de  la  l'oi  au  Christ 171) 

10().  —  Nouveaux  temoignages  sur  la  secoiide  venue  du  Cluist 180 

107.  —  L'incredulite  au  Christ  sera  cliätiee 181 

108.  —  Repentir  de  Justus 183 

109.  —  Jacob  repond  au,\  nouvelles  questions  de  Justus 184 

110.  —  Comment  Dieu  s'est  incarne  et  a  souffert 185 

111.  —  Symbolisme  du  saerilice  d'Isaac ' 185 

112.  —  Symbolisme  de  lliistoire  de  Joseph 187 

113.  —  Symbolisme  de  riiistoirc  du   prophete  Jeremie 188 

114.  —   Symbolisme  de  Fhistoire  du  [)iopliete  Daniel 189 

115.  —  Le  Christ  objet  de  moquerie 189 

116.  —  Le  (Christ  victime  dos  pecheurs liiO 

117.  —  Sur  Mahomet 101 

118.  —  Coulession  de  Justus 192 

119.  —  Justus  declare  ;i  Jacob  qu'il  veul  aller  eonvertir  les  siens 192 

120.  —  Jacob  enseigne  a  Justus  los  prieres  du  Oec/o  et  du /•(«/(:';■ 194 

121.  —  Depart  de  Justus 1<)4 

122.  —  Fin  de  la  vie  de  Jacob 195 


DOCUMENTS 

POUR  SEllVm  A  L'HISTOIRE  DE  L'EGLISE  NESTORIENNE 


I.    —    QUATRI'     HOMELIKS    DE     SAINT    JeAN    ChrYSOSTOME. 

H.  —  Textes  moxoimiysites  :    Homelies  d'Erechthios;  Fragments 

DIVERS;     ExTRAITS     DE     TiMOTHEE     /ElURE,    DE    PhiLOXENE,     DE 

Bar   Hebraeus.     . 
III.  —  HiSTOiRE  DE  Nestorius,  d'apres  la  lettre  ä  Gosme  et  I'hymne 
de    Sliba    de     Mansourya.    —   Gonjuratiox    de    Nestorius 
contre  les   migraines. 

TEXTES  SYRIAQUES  EDITES  ET  TRADUITS 

PAR 

F.    NAU 


PATn.   OR.   —  T.    XIII.  —    F.   2. 


Nihil  obstat, 

R.  GRAFFIN. 


PERMIS   D'IMPRIMEU 
Paris,  le  11  Juillet  1916. 


II.  ODELIN, 

Vic.  Ken. 


Tülls  droits  reservts, 


QUATRE    HOMELIES 

DE 

SAINT  JEAN  GHRYSOSTOME 

-    SURLES 

TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR  ET  L'INCARNATION 


MANUSCRITS  UTILISES 

British  Museum,   Add.    17212,   du   i\"  et  du  xix''   siecle  (A). 
_  _  —      14515,  de  l'an  893    (B). 

—  —  —      14727,   du   xiii"  siecle  (C). 


INTRODUCTION 


Le  texte  g-rec  Je  trois  homelies  de  Nestorius  nous  a  ete  conserve 
sous  le  nom  de  saint  Jean  Chrysostome  ' ;  nous  pouvons  montrer  main- 
tenant  que  cela  tient  a  ce  qu'il  avait  imite  son  predecesseur  au  point  de 
reprendre  non  seulement  des  idees  analogues,  mais  encore  des  phrases 
presque  textuelles  et  surtout  le  memo  iiicipit'-. 

Oü  saint  Jean  Chrysostome  avait  ecrit  :  Le  so/eil,  lorsqii'il  hrille 
siir  la  terre,  mes  cliers  aniis,  inontre  puissammeiit  sa  force..., 
Nestorius  ecrit  :  "H>io;  jyiv  vTvep  yog  7rapa/cu((»ai;,  -/.al  irpo;  vip-a;  i;  e'fV'*?  t-Trsutov, 
jxsTavwT'/TTi  vu/.TX,  TQ'JC  'jTTvo'jVTa;  Eyaipst  YM  TO.paSiocoTiv  j'pyjic... 

C'est  le  meme  iticipit  et  c'est  la  memo  idee  qui  est  paraphrasee  lon- 
guement  par  Nestorius;  aussi  les  copistes  s'y  sont  trompes  et  ils  ont 
mis  les  trois  homelies  de  Nestorius  au  nom  de  saint  Jean  Chrysostome; 
Tun  d'eux  a  cependant  remarque  que  les  incipit  des  deux  dernieres  ne 
figuraient  pas  parmi  les  incipit  des  homelies  du  grand  .docteur  de 
l'Eglise  et  c'est  peut-etre  pour  cela  qu'il  les  a  amputees,  pour  n'en  former 
qu'une  seule  munie  de  Vincipit  authentique  :  "H>vto:  aev  ütiso  jr,c,  i^y.^v.y.^^c,. 
Cette  homelie  unique,  formee  a  l'aide  des  trois  homelies  de  Nesto- 
rius, a  ete  editee  parmi  les  oeuvres  de  S.  Jean  Chrysostome,  mais  les 

1.  Nous  en  avons  donne  la  premiere  edition  complete  dans  Nestorius,  Le  livre 
d'HeracUde  de  Damas,  Paris,  IfllO,  p.  .')37  sqq.,  d'apres  le  ms.  grec  n"  797  do  Paris.  Les 
trois  quarts  du  texte  grec,  decoupes  dans  les  trois  homelies  pour  en  former  une  seule,  sont 
edites  dans  Migne,  P.  G.,  t.  LXf,  col.  684.  Nous  avons  cdite  aussi  dans  la  Revue  de 
l'Orient  Chretien,  t.  XV  (1910),  p.  113-119,  les  portions  du  texte  grec  omises  par  le 
compilateur  et  qui  permettent,  en  les  ajoutant  ä  l'edition  Migne,  de  reconstituer  tout 
le  texte  de  Nestorius. 

2.  Le  i'ere  Garnier  a  dejä  ecrit  :  Nestorius  Chrijsostomi  sli/lum  imilari  sunimo 
studio  conatiis  est;  cf.  Migne,  P.  L.,  t.  XLVllI,  co).  11.5ß.  La  prcsente  publication  mon- 
trerajnsqu'oii  allait  celte  Imitation. 


110  INTRODUCTION.  [Gl 

editeurs  Tont  fait  preceder  de  la  note  :  Xugacis  qraeculi  opiisculum. 
On  pourra  controler  la  verite  de  ce  jugement  en  comparant  la  version 
de  Saint  Jean  Glirysostome  que   lunis  allons  editer,   au  texte  grec   de 
Nestorius.  Par  exemple  : 

Saint  Jkan  Chrysostome.  Nestoriis  (p.  349-50). 

Pourquoi  lui  dis-tu  de  se  jeter  de  sa  Je  sais  que  les  anges  ont  regu  ordre  au 

propre  volontö?  Y  a-t-il  un  liomme  qui  se  sujet  des  hommes,  mais  pas  lorsqu'ils  sc 
tue  de  sa  propre  volonli'  et  qui  demande  jellent  dans  les  precipiccs  et  pas  lorsqu'ils 
le  secours  de  Dieu?  Dieu  ne  secourt  pas  meurent  le  voulanl  ni  quand  ils  mettent 
ceux  qui  se  tuent.  Si  le  mal  vieut  neces-  (Dieu)  ä  l'eprouve  sans  besoin.  Car  celui 
sairement  sur  quelqu'un  et  qu'il  implore  qui  se  tue  lui-meme  et  qui  demande  ä  eti'e 
Dieu,  il  en  rccevra'du  secours,  mais  celui  secouru,  persitle  la  promesse  divine;  il 
qui  aura  attire  le  mal  sur  lui-meme  repousse  tente  Dieu,  s'il  (r)excite  (ä  venir)  ä  son 
le  secours  de  Dien  de  pres  de  lui  {II.  15).       secours;  comme  un  railleur  il  l'irrite  en  se 

luant  et  en  demandant  a  etre  secouru.  Celui 
qui  estpousse  ala  pertepeul  invo([uerDieu, 
mais  celui  (|ui  tombe  volontairement  merite 
de  perir  comme  s'etant  donne  la  mort.  La 
parole  (suivante)  est  raisonnable  et  juste  : 
de  croire,  ä  la  veritö,  en  Dieu,  mais  de  ne 
pas  courir  avanl  le  temps  aux  perils. 

Nestorius  ainie  les  mots  qui  fönt  image  :  OsaTpov,  eptaix^o;,  >.oyt(j[^.ov  iOXv;- 
T'.xti'v,  Ti  tv'jya;  rj\j.t!^a.v.%^  Toü?  ßörpua;  t?,c  (pücew: :  il  a  recours,  pour  frapper 
davantage,  ä  quelques  realismes  oses  :  cö;  y^?  ^^'^  -xpOe'vov  r,  c'jXK-t\if\i  ö'yxwTsv, 
aÜTw  ^i  (Ai^iv  ö  [Av/iCTr.p  oü  cuv/iSsi...   ETI  yip    ßpe'<po;  ö   SecTCOTV);  üiT«p"/(ov,  et;  to  twv 

w^i'vwv  oiy-üv  £pya.(jTr;piov ;  il  accumule  les  synonymes  :  p  stc:WJo)[A£Ox  ttx'),-/i:... 
p,  )//{öfl  7capx(5w[A5v  äywva;...  ;;./)  t/wi./.ev  ev  ä[j.rfiQ-'.oL.. .  niais  toujours  les  plirases 
sont  soigneusoment  equilibrees  et  les  mots  sont  choisis  et  disposes  pour 
l'agrement  de  Torellle,  quel  que  solt  leur  sens  :  eti  tö  twv  wSivwv  owtöv 

epya'jTvi'ptov,  ifiü^vM-ny.  töv  ivTiVxVjv  tiyev  Äüvaatv  zaTpirtTtov  t(o  ^ixSöXm  urpaTxyiV.r.v. 

Si  l'on  ajoute  que  Nestorius  ötait  doue  d'un  physique  agreable  '  et 
d'uno  voix  claire  d  [(''miuiiu*,  on  comprcnd  que  cos  plirases  sonores, 
debitees  d'une  belle  voix  de  tenor,  aient  pu  avoir  du  succes  : 
«  bcaucoup  qui  venaient  a  l'eglise  ne  le  faisaient  quo  pour  entendre 
le  son  de  sa  voix '  ». 

1.  «  II  etait  jeune,  roux,  avec  de  prands  yeux  et  un  beau  visage:  on  nnrait  di(  un 
second  David.  »  Lcltre  u  Cosme;  cf.  iiifra,  p.  280  [170].  —  2.  Ihid. 


[7]  INTRODUCTION.  117 

Les  quatre  homelies  de  saint  Jean  Chrysostome,  dont  noiis  allons 
editer  et  traduire  la  version  syriaque,  sont  conservees  dans  le  ms.  du 
British  Museum  add.  17212,  fol.  .'i'-lo'  (A)  '.  La  seconde  et  la  troi- 
sieme  figurent  de  plus  dans  les  mss.  add.  14Ü1S,  fol.  12(V'  (B)  et 
add.  {^lil,  fol.  oS'  (C).  Les  trois  preniieres  correspondent  ä  Celles  de 
Nestorius;  nous  editons  la  quatrieme,  sur  l'incarnatlon,  ä  cause  de 
l'importance  christologique  du  sujet. 

Analyse  des  quatre  homelies. 

I.  —  La  crainte  de  Dieu  est  comparee  au  soleil.  Parco  qu'il  avait  perdu  la  craintc  de 
Dieu,  Adam  a  ete  vaincii  par  le  demon  et  Dieu  a  du  descendre  pour  lutler  contre  ce 
dernier  et  le  vaincre  ä  son  tour  (1-5).  C'est  par  la  nourriturc  quo  Notre-Seigneur  a  com- 
mence  la  lutte,  parce  quo  c'csl  la  nourriture  qui  a  cause  la  cliute  d'Adam  (6-7).  Le  demon 
a  dit  ä  Adam  que  Dieu  ne  l'aimait  pas  et  qu'il  etait  jaloux  de  lui  (8-11):  il  a  Hatte  Notre- 
Seigneur  (12)  qui  rechercliait  la  lutte  (l'i),  lui  a  montre  un  intei-et  tronipeur  (13),  l'a  pousse 
au  murmui'C  (15).  Notre-Seigneur  nous  a  enseigne  Ihumilite  (Klj  par  sa  reponse  que 
nous  adresserons  aussi  ä  Satan  (17).  Utilite  du  jeüne  et  de  la  priere  pour  nous  fortifier  (18) 
et  nous  donner  part  aux  dons  de  l'Esprit  (19). 

II.  —  Le  dimanche  suivant,  second  episode  de  la  lutte  (1-2) ;  cette  lutte  avait  d'ailleurs 
commence  des  la  conception  et  la  naissance  du  Christ  (.3-7),  lorsque  Satan  avait  voulu 
faire  perir  son  adversaire  sous  pretexte  d'adultere  ou  avec  l'aide  d'llerode  (8-9i.  Ces  deux 
tentatives  n'ayant  pas  reussi.  Satan  doit  combaltre  par  lui-meme  et  cherche  ä  inspirer 
au  Christ  orgueil  et  vaine  gloire.  comme  il  l'a  i'ait  pour  David  (10-13i :  il  l'engage  donc  a  so 
jeter  du  haut  du  temple  (14).  Satan  aurait  du  le  jeter  de  forco,  saus  lui  conseiller  un 
suicide  (15).  Reponse  du  Christ  (16).  Fuyons  la  vaine  gloire  (J7-18).  Reponses  ä  ceux  qui 
nous  demandent  des  prodiges  (19-21).  A  toute  epoque  les  justes  ont  ete  eprouves  (22); 
c'est  ä  eux  que  les  epreuves  sont  profitables  (23-24) :  nous  ne  pouvons  pas  d'ailleurs  scruter 
les  desseins  de  Dieu  (25-26). 

III.  —  Nous  allons  etre  couronnes  une  troisieme  fois  avec  le  Christ,  car  sa  victoire 
nous  est  commune  (1) ;  eile  nous  a  ete  revelee  par  le  hon  larron  et  les  morts  que  le  Christ 
a  dölivres,  car,  ä  l'inverse  des  rois  de  la  terre,  c'est  lui  qui  a  combaltu  pour  couronner  ses 
soldats  (2-3).  Satan  veut  le  combattre  par  l'amour  du  pouvoir  /i) ;  il  le  fait  monter,  ce  qui 

1.  Ce  manuscrit  comprend  treize  feuillets,  dont  douze  (fol.  1-S  et  10-13)  sont  palim- 
psestcs  et  ont  ete  transcrits  ligne  pour  ligne  (fol.  14  ä  26),  au  xix'=  siecle,  avant  qu'on 
ait  lave  le  parchemin  pour  aviver  l'ecriture  inferieure.  Celle-ci  se  compose  de  deux 
textes  latins  superposes  :  une  partie  des  annales  de  l'historien  latin  Granius  Licinianus, 
ecrite  en  onciales  au  vi"  ou  au  va°  siecle,  a  ete  grattee  pour  faire  place  aux  ceuvres  d'un 
grammairien  latin  d'une  ecriture  cursive  du  viii'"  ou  du  ix'"  siecle.  C'est  ce  manuscrit, 
doublement  latin,  qui  a  ete  utilise,  au  ix''  ou  au  x''  siecle,  pour  y  transcrire  la 
Version  syriaque  de  six  homelies  de  saint  Jean  Chrysostome.  La  premiere,  sur  le  iils 
prodigue,  est  incomplete;  la  seconde,  sur  le  jcüne.  correspond  .'i  !\ligne,  P.  G.,  t.  XLIX, 
col.  197  [Ilom.  XX  ad  Antiochenos);  nmxs  editons  les  autres  d'apres  la  transcription. 
fol.  17  ä  26  (A).Cf.  W.  Wright,  Calalogue  of  the  sijriac  Mss...  Loiidres,  1872,  p.  479-489. 


118  IXTRODUCTION.  [8] 

est,  comme  dans  Job,  une  maniere  de  parier  (5) :  il  lui  olTre  le  pouvoir  et  cherclio  en  vain 
ä  lui  en  imposer  (6-8).  Lc  Christ  termine  la  lulte  (9),  les  anges  le  louenl  (10)  et  nous  devons 
lutlcr  ä  cöte  de  lui  11);  d"ailleurs  ce  que  Satan  promet  est  trompeur;  les  hommos  con- 
servent  leur  liljre  arbilre  (12),  comme  le  larron,  Mutthieu  et  la  courlisane  Tont  monlre  (13). 
IV.  —  Tout  pouvoir  a  ele  donne  au  corps  du  Christ  (1),  non  pas  ä  la  nature  divine  (2), 
ni  au  Corps  seul,  car  nous  nc  disons  pas  Dieu  sans  corps,  comme  Marcion.  ni  un  Corps 
Sans  Dieu,  comme.  Paul  de  Samosate  ['-i-'i);  le  corps  nous  rapproche  de  lui  (5-6^.  11  con- 
venait  d'ailleurs  que  nous  fussions  sauves  par  le  corps  et  que  le  Christ  moun'it,  premice 
des  biens  qui  nous  seront  donnes  k  la  fin  7-P).  Rejouissons-nous  de  ce  que  notrc  juge 
nous  est  consubstantiel  et  ne  nous  demande  que  bonne  volonte  (lü-U). 

Apres  cette  premiere  pärtie,  destinee  ä  l'iiire  connaitre  des  ceuvres 
de  Saint  .Ican  Ghrysostome  dont  lo  texte  grec  est  perdu  et  la  maniere 
dont  Nestorius  l'a  imite  et  plagie,  nous  ajouterons,  dans  une  seconde 
partie,  des  textes  d'origine  monophysite,  empruntes  surtout  aux  ocuvres 
de  Timotliee  /Elure  qui  roulent  tous  autour  de  Nestorius  et  de  Chalce- 
doinc  ',  et,  dans  une  troisieme,  deux  liistoires  de  Nestorius  et  une  priere 
pour  guerir  les  migraines  par  son  Intercession;  tout  le  present  fascicule 
est  donc  encore  consacre  ä  la  question  nestorienne.  La  seconde  et  la 
troisieme  partie  ont  chacune  leur  introduction,  p.  161-108;  273-274; 
287-288;  :M7. 

Nous  tenons  ä  avertir  que  l'on  trouvera,  dans  les  textes  ecrits  par 
les  heretiques,  les  idees  et  les  erreurs  des  monophysites  et  des  nesto- 
riens  dont  on  lira  l'expose  syntlietique  et  la  rtit'utation  dans  le  traitö  de 
Verho  Incarnato  du  cardinal  J.-B.  Franzelin,  editio  quarta,  Prali,  1893  ; 
voir  surtout  les  chapitres  ii  ä  v,  pp.  180  a  386. 

1.  Je  rcmercic  IM.  !•".  W.  Brooks  (]ui  a   bion  voulu   rollationner  les   textes  sur  les 
manuscrits  de  Londres. 

F.  Nau. 


jLx  yä  o^^-*.-  )q— ^  fc^)>_.>-i.  .»..>•.•■>..  j-iw»/  ^''^^i^  ---j;?  J-io  l^ioA 
)K— Vo/    ^    I  m  X.^    ^^V-i«    .vaJ^o    «-oicoo^Ä    ^    [ma^   '^a£^Ooo 
5  |-.ptooo  .^_*^:ao   ^om^üjljs    jkjJLi   )ia_x_->   ,Ji>^icL-«too   .,5_»j4fcs.ioo 
.)L».:>ov^  1-^1-^   oiA-«^asJS>o  oi^b^   )jJV-=>  >-al3LJo    l^^»^'    «H-^iop   )^-«»-s 
""^Ä^fcoo  ..)uiiaici.ioj   ).a °i i -»  )— ^;;    j-io   )o»^   Kbw«;o  .po/    »_.o»  3/»    s^/ 

)  <^  "    -       lo-iet^     jjLij    |Ö— ♦     ^^^^t-^    •^'^i^^^O    CHj.^0^    ^iO    ^—»^O^;     l-OOA^ 

^;/    ^'^<  ;^  sx^v^    ).-iQJi    ^    )ooi    K-/    J.i-Ji^a^    )joi    .ötVioj    J-usiaa:^. 


I.     —  *EnSUITK,    de    JeVN     I>E     CüNSTANTINOI'LE,   SUU    LA   LUTTE  *  ^  f"'- 


DE  Notue-Seigneuh  avec  Satan 


1.  Le  soleil,  lorsqu'il  brille  sur  laterre,  nies  chers  amis,  montre  puissaiu- 
meiit  sa  force.   Lorsque   l'obscurite  cesse,  qu'elle   est  dissipeo  devanl  lui  et 

5  disparait,  les  voleurs  quittent  les  routes  et  se  cachent,  les  animan.r  ntvchants 
se  refugient  dans  leiirs  aiUres  et  se  taisent,  la  creation  est  rejoiiie  par  son  rayoii 
desirc  et  rhomntc  sort  d  son  travail  d  ä  son  occupation  jnsqn'an  soir,  comnie 
David  l'a  dit  aussi".  2.  Mrme  lorsque  la  craiiite  de  Dien  brille  dans  Tämc  des 
fideles,  l'obscurite  de  l'erreur  est  dissipee  devant  eile  et  cesse,  les  mauvais 

10  demons,  comme  des  voleurs,  s'enfuicnt  et  se  cachent;  les  passions  du  peche 
se  reposent  dans  leurs  antres,  comme  les  animaux,  et  Täme  se  delectc  et  se 
rejouit  dans  la  lumiere  de  la  verite;  eile  s'occupe  du  travail  de  la  justice  et 
eile  obeit  ä  la  loi  salutaire  ^  de  son  maitre.  ;{.  Teile  etait  au  commencement 
l'occupatioii  du  clief  de  notre  race,  Adam,  dans  le  Paradis;  le  Createur  lui 

'^'  donna  une  dominatiou  redoutable  et  un  grand  pouvoir  sur  tout  ce  (jui  appa- 

1.  Saiiil  Jean  Chrysostome  a   Irailö  le  nieme  sujet  dans  la  i:i-  horrielie  sur  Saint  Mallliion,  /'.   (;., 
t.  LVII,  col,  207;  cf.  t-  LVI,  col.  ««1-071.  —  2.  Ps.  CIII,  22-2;!.  —  :!.  Lilt.  :  «  au  salul  ». 


10 


120  1.  -  SAINT  JEAN  CHRYSOSTOME  [10] 

I        -v/-.  «  ->^  )V-£i-.)_5i   .»—05   V^/;   ^/    Ol,  ■-)  \  )....-  .   1  %o  oiivcxo  .cH—ov-s 

^otoK-/j   o6to  .jloio;    )«...\    ^-^il^Ka/o    ott-o-./   ^  ^2u   .(Xioi.   ^^Sj^^ioio 
..^^o^'^iOw  oipo   )oo)  ^-.Jii.;    ocHO  .jU-M.io   )ooio  "^^oK^/    -Ji-P^o   jU-'?   )oo<     '^ 

y  ^\«  .^ÄUL^   K^) ..  m >>   oiJt.2i^  .001  I  .<Y>'>  .ym»^    Oi-Oo»/;   .)_a-2.»Ji>^X3; 
,)ä^;;    jL.- «  ov^  ^ota^iov-'    ')-^?J!    |^-'i^io  ^06^   J)o^»   .vots^io*; 

1-»  b.  •  ■  •  •  J 

I.  l^ix?!,  |£^.;Abo  A.  —  :!.  ^^^ai^^  Ms.  —  :l.  Ij-  A. 


•  Afoi.  lorait;  *  il  Thonora  et  lo  rcndit  gloricux,  romme  le  dit  David  :  Tu  I'as  rrn'tii 
'"  ''â–   d'hontipur  et  de  (/Jiiire  '.  ^1.  I.orsqu'il  cut  ('001116  la  pnrolo  du  scrpent,  qui  lui 
park  parce  qn'il  ötait  jaloux  de  sa  prosperite,  il  toinha  de  l'iioiincur  qu'il 
avait  et  il  fut  souniis  aux  soufTrances  de  la  mort ;  cclui  qui  ötait  redoutable  et 
puissant  tomba  et  dcvint  faihle,  et  coliii  qui  avait  etö  cröe  maitre  de  tout,  5 
di'vint  le  serviteur  des  cröatures;' celui  qui  avait  rovcHu  un  vetement  (otoV/j) 
de  gloire  out  besoin  des  fcuilles  du  figuicr.  5.  Mais  uotro  Dieu  bou  ne  laissa 
pas  sa  creation  so  pcrdre  et  ne  permit  pas  que  son  imago  fiit  meprisee;  il  ne 
priva  pas  de  son  seeours  le  iils  des  librcs  encbainö  parle  tyran;  qu'a-t-il 
fait?  Parce  que  l'adversaire,  qui  avait  liumilie  notre  race,  etait  caclie,  il  a  10 
revßtu  secretement  notre  race  et  il  a  engagö  le  combat  avec  notre  adversairc, 
afiii  de  le  vaincrc  ü  l'aidc  du  Corps  ini'il  a  vaincn.  I.c  principe  de  notri> 
salut  sortit  au  descrt,  conime  vous  l'avez  cntcndu,  pour  terrasser  le  chef 
d'arm6e  des  demons  dovant  toutes  Ics  cohortes  des  justes. 

(3.  Kt  parce  ([ue  notre  premicre  faute  avait  et6  causee,  par  notre  adversairc,    i.'. 
au  moyen  de  la  nourriture  de  l'arbre,  Notre-Seigneur  voulut  chcrilicr  notre 
victoire  par  le  moyen  du  ji'uui!  el  il  jcüiia  ([uarante  jours.  A  cette  vuo,  celui 

1.  Ps.  vm,  f.. 


.V  foi.  m 

V"  a. 


ru]  1-  IIOMELIR  SUR  LES  TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.         121 

^   y_/    )-ai.iio;   oöi  o^-ÄO  .^3Jii;   oiV<^^  oi^^>.o  -l-iti-^JJ    )»i/   >^o^-  -U^-^^. 

')kVa3).ia_3  .J.iCLJ^  ^oöyj  U>ß^  po)-i»  )— oiia^  oCiiv  ^S^  |.ia-;   ^/o 
^  y^i.   jbo  :jjicu-»    ^/  oiü^icLia:^  ^^  )ajLio  -.^^.3  )i^/   ».*.  ^o  r^'Jio 

)ajÄ^U    )J;      '^0^:^).     |JLd]     Uy>    ^^^^     yoKj/    ,^-,--3lN    ^lloIb^-w^O    OOI    j^ 

);oi   "^'i'-^^io    :o»ias/    yooojl  jJi    yoa-s  ycLsa^  ^xß^io   ).ia^j   .v-o«oVt3   ^io     * 

I.  ILa^lvos  A. 2,  C\3too  A. :i.  |.vi^i»»ao  A.  —  'i.  Aprils  P^,  il  semblo  inanquer  im  cii  driix  hkiIs. 

La  ciiiiie  pnili'  seulcmoiit  s?^^  ou  s?^^- 


qiii  coml)at  craignit  de  s'approolier  de  lui,  parce  qu'il  vit  qu'il  '  n'ctait  pas  »  a  loi.  m 
sujet  ä  la  passion  de  la  faim.  II  donna  Heu  au  combat,  et  il  fit  que  son  corps 
eutfaim.     7.  Le  tentateur  s'approcha,  parce  qu'il  lui  avait  laisse  croire  qu'il 
etait  un  simple  liomme,  et  il  loi  dit  :  Sl  In  es  Ic  Fils  de  Dien,  dis  qnc  ces  picrres 

5  deriennciit  du  jniiii  '.  O  l'aini  trompeur!  C'est  corame  ami  qu'il  a  flatte  Adam 
dans  le  Paradis,  et  c'est  comme  ami  qu'il  a  conseille  au  Christ  de  dire  que 
las  pierres  devinsseut  du  pain.  C'est  par  la  nourriture  qu'il  a  combattu  Adain, 
et  c'est. pnr  la  nourriture  (qu'il  a  combattu)  le  Christ.  8.  C'est  comme  un 
bon  conseiller'  qu'il  s'est  approclie  d'Adam,  c'est  comme  s'il  avait  pitie  de 

0  la  faim  de  Notre-Seigneur  qu'il  l'a  soUicite.  9.  II  a  dit  ä  Adam  :  «  En  vrrilr. 
Dien  a  dit  que  raus  ne  nitnij/crcz  pas  de  toiis  Ics  (tfhrcs  du  ixd'udis  ■'.  Est-ce  lä  l'a- 
mourde  Dieu,  qui  ne  fait  pas  participer  ses  amis  auxbiens!  Ilt'a  appele  lils 
des  libres  et  il  t'a  soumis  ä  l'observance  de  l'arbre;  il  t'a  fait  son  image  et  il 
t'a  enferme  sous  la  loi;  il  t'a  donne  pouvoir  sur  tout  et  il  l'a  iiiterdit  un  arbre. 

5  II  t'a  gratifie  de  sa  parole,  comme  un  ami,  et  il  t'a  drlVuilu  la  nourriture, 
comme  un  ennemi.  En  quoi  est-il  lese  si  vous  mangez  de  l'arbre?  Sil  est  bon  et 
si  vous  etes  crees  pour  le  festin  (nuplial),  pourquoi  döfend-il  '  que  tu  ne  to  •  a  fd.  lo 

V  a. 
1.  Wiillli.,  IV,  3.   —  2.  Lill.  :  «  consoillor  i\r  linniirs  rluises  ».  —  i.  CA.  Gen.,  iil,  1. 


A 

V"  li 


122  I.  —  SAIM  JEAN  CIIRYSOSTOME.  [12] 

)J  )  '  v^\  .001  )-S-j  ^/o  .^^Lli.  jJ  JNJL^  V-s^  U^  .-ouV^  Uäo  "^4.^ 
^.i«,:-  jöCSsv;  U^^l  ')joi?  otfcC^os):«;  \^^  ])/  .ouio  vo^lj  voa^  W*^ 
).i<^,   -ci   .)«,.'.;   c*5Lioa\   j^jui  >ö^K_*/    ^;    p  .öu^^l   JKaJ;-»©   JK-^lII^ 

..j-ioüoJi».  joot  y^po  f-^;  .)jLD»a3  ^^^s^^^^aj  vrovsl/  otvim.. -»o  .'^j.-wioot-s;   y^l    •'> 


1.  ^^.  A.  —  2.  ow  A.  _  3.  pj  A.  —  ',.  1»^.  A.  —  r,.  l!»::ai  A.  _  c.   oovl.;©  A.  —  7.  —imL/o  A. 
8.  U-»©;»»  A. 


delectes  de  ses  fruits?  10.  Peut-etre  qu'il  est  jaloux  de  vous,  pour  quo  vous 
ne  soyez  pas  comme  lui;  c'est  pour  cela  qu'il  a  dit  :  si  rous  mangez,  vom 
mourrez  '.  Si  cet  arbre  donne  la  mort,  pourquoi  l'a-t-il  crec?  car  le  Bleu  ne 
fait  pas  Ic  mal;  et  si  c'est  (un  arbro)  de  vie,  pourquoi  ne  vous  permct-il  pas 
d'en  manger?  II  est  bien  övident  quo  la  nourriture  de  cet  arbre  est  pour  les  s 
dieux  sachant  le  bien  et  le  mal.  »  11.  Lorsque  l'enfant  cul  obei  au  conseil 
du  mechant,  il  ne  trouva  pas  ce  qu'il  cherchait  et  il  perdit  ce  qu'il  avait  :  non 
seulemeut  il  ne  fut  pas  comme  Dieu,  mais,  en  place  de  la  gloire  qu'il  avait. 
il  dut  couvrir  sa  nudit6  avec  des  feuilles. 

12.  Le  perfide  pensa  qu'il  tromperait  aussi  Notrc-Soignour  av^c  cos  Hat-  "^ 
teries.  A  l'arrivee  de  Notre-Seigneur,  il  vit  que  notre  nature  etait  plus  honorce 
qu'auparavant,  que  le  döcret  de  mort,  quil  avait  attire  sur  nous  par  la  trans- 
gression  du  pröcepte,  6tait  supprimö,  que  la  vie  immortello  etait  donnde,  que 
la  maladie  et  les  soulTrances  cessaient;  et  il  arriva  sous  uno  ccrtaine 
apparence  et,  dans  son  cnvie,  il  rösolut  de  renverser  le  salut  qui  avait  licu  15 
pour  le  monde  par  le  moyen  de  Notre-Seigneur,  comme  il  avait  perdu  le  prc- 
micr  de  la  maison  d'Adam.  13.  C'est  de  la  meme  maniere  {r:-i'f,u.x)  qu'il  s'ötait 
approclie  de  celui-Iä  :  par  ruse,  qu'il  s'approcha  encore  de  Notre-Seigneur.  II 
•  A  fol.  19  lui  monlra  uu  visage  anii  ',  le  conseilla  comme  s'il  voulait  l'aider  et  lui  dit  : 

V  1). 

1.  Cf.  Gen.,  III,  ;). 


[13]  1-  HOMELIE  SUR  LES  TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  123 

jls,  |l   ^;   y».io  .).ia-J^  ^oötJ;   )^JjJ^  V-io/    .'OiA  ^^^  -otOL^^  v£d|J->; 

.jojSs  '■'S^^;  UjQ^pi.  j^w^^ioo  .yi.iaX  >£»/  ^»jLio  JÜloo»  .jJs^  ^»-o  oi^^^/o 
.jaeiJS.  ^oöp  IJIsJLd  ^;Aoi;  v^/  Joi^;  ^l  o«j-=  v'  -V^/  t^  o«^  \::^^° 
Hoiov-flD  -Ol   |,-.V*  v/    J-*®*  .''«-^— Ä—o  -t-»  o-Jot;   -.pö/j   K^.^cl:ji  )a!S.  JLo 

1.  oai>,l.;  A.  —  i.  »a.a-0  A.  _  3.   1 1*^51  N  A. 


A  fol.  20 
r"  a. 


â– Si  tu  es  le  Fils  de  Dien,  dis  qite  ees  pierres  deeieniieiit  du  paiii  '.  II  recita  ce  :  S/ 
/»  CS  le  Fils  de  Uieu,  comine  il  l'avait  cntenclu  de  la  voix  du  ciel,  il  pensait 
renorgucillir  en  cela.  Comme  s'il  avait  pitic  de  lui,  il  lui  conseillait  :  /J(.s- 
qiie  ces  pierres  devieuHeut  du  pain.      14.  Notre-Seigneur  ne  voulut  pas  nietlre 

5  ä  jour  l'artifice  de  la  tromperie,  pour  ne  pas  l'effrayer  et  lui  faire  fuir  la 
lutte,  mais  il  se  livra  au  combat  pour  nous  enseigner  la  lutte;  il  vainrpiit  et 
il  nous  rendit  tous  victorieux ;  il  l'apprit  ä  ses  disciples  et  il  leur  dit  : 
«  Ayez  eonfiance,  je  l'ai  vaiiieu  -.  »  11  a  lic  le  fort''  au  milieu  de  ses  soldats 
dans  le  desert  et  il  a  delivrc  les  captifs. 

10  15.  Dans  le  desert,  prive  de  nourriturc,  Satan  voulut  tenter  Notre-Sei- 
gneur par  le  murmure.  II  pensait  en  eilet  :  «  De  meine  quo  dans  le  desert  j'ai 
amene  Israel  ä  murmurer  contre  Dien  et  je  Tai  fait  adorer  devant  le  veau  ', 
ainsi  je  tromperai  aussi  Notre-Seigneur,  je  l'amenerai  ä  murmurer  contre 
Dieu  et  je  le  provoquerai  ä  la   colere  en  disant  :  Si  tu  es  le  Fils  de  Dieu,  dis 

15  que  ces  pierres  devientient  du  pain.  J'ai  entendu  certes  unc  voix  qui  disait  : 
Cehii-ci  est  mon  fils  et  inoii  aiui'' \  maintenant,  si  le  temoignage  portc  sur  toi 
est  vrai,  implore  ton  pere  et  (ju'il  te  donnc  du  pain.  Pourquoi '  te  tourmente-  ♦  a  fui.  20 
t-il  par  la  faim!*  Qu'il  montre  son  amour  envers  toi  comme  un   pere;  s'il 

1.  Mattli.,  IV,  ;i.  —  2.  CS.  .Toaii,  XVI,  :«.  —  :i.  Cl'.  Mallh.,  xii,  2'.i.  —  '1.  Kx.,  x.xxu.  — 5.  MaKli.,  iii,  17. 


124  I.  —  SAINT  JEAN  CIIRYSOSTOME.  [14] 


â– ^  *    '^  *    *>  -^f^ 


jj/     .)jLJt-3    ^)  n  -r     JQ— Ji^     I  yi ..,.  \  •>    joOt    jj;     0_t0     .oC^    ^io/     .yOOi-K-./    OU>J 

)»-jJ  ölt«»/  J'J?  l-^^fO  |J^-^  ^^  JoCSs;  oi>oa3  ^  J-oSili;  jbo  ^^^iOJs 
V^bojj  jLo  1,-a  Ijoi  JoCSs;  oi^^-^— ;  )— o^-s  >f><=>v>.a  oooci^  'oi:scLi>^o  .oiJO-a^i 
'1-^  ).v>,..  Vs   )ooi  )];   .|tO>>a-a),  m\.^  ^  V»"^?  ^  l'^cnN   s^u.  vs/    i» 

^-\  op  ."t^/o  JjKjoo*—  ^/  ^Jb^-ioo  .)fc^.,^..^v^  vooi^  oVAioo  '.l-iä-j 
)K.ooo  jjoijoa  »,.Ä)o  .oipU  ]lj  -Ka/o  vm^\  .).ioop  |i?>i\   ^uJlSü  K-üOJtio 

1     i-i.-i.,o  A.  —  L>.  ^Sj»  A-  —  o.  1-^'»  A.  —  4.  t-^j»  A.  5.  l-a^o  A. 


t'ecoute,  on  saura  quo  tu  es  en  vcrite  soii  fils;  si  tu  l'implüres  et  qu'il  ne 
t'exauce  pas,  mentcuse  est  la  parolc  qui  a  dit  :  Celui-ci  est  moii  ßh  et  mon 
ami.  » 

IG.  Notre-Scigncur,  pour  nous  enseigncr  rhumilitö,  (et)  qu'il  nc  convicnt 
pas  (|ue  l'on  se  glorifie  du  pouvoir  qu'on  a,  et  pour  faire  connaitre  que  la  vie    5 
veritable  ne  vient  pas  du  pain  sculement  —  car  Adam  est  mort  apres  avoir 
mange   et  Israrl   mourut    apres   la    manne '  —  mais    quo    la   vie   veritable 
est  la  foi  cn  lui,  lui  dit  :   //  est  ('â– rrit  :  Ihomme  ne  vit  pas  seulcmeiit  de  pain, 
mais  de  taute  parole  (iiii  sorl  de  la  limirlie  de  Dieu'-.  I^ös  la  premierc  prise  de  la 
lutlc,  il  drtoiinia  la  inaiii  de  cclui  (jui  le  saisissait,  cl  il  lui  fcrma  la  bouclie  ä   lo. 
I'aide  de  la  reponse  sur  la  puissance  de  Dicu.      17.  Nous  aussi,  disons  eetto 
parolc  [\  Satan  lorsqu'il  nous  attire  vers  la  nourriture  :  Ce  n'est  pas  de  pain 
fjuc  i'it  riiomme,  mais  de  taute  parale  (pii  sart  de  la  houehe  de  Dieu.  Celui-la  a 
coutume  en  elFet  de  combattre  ceux  qui  jeünenl,  il  les  pousse  vers  les  dösirs, 
il  les  conseille,  comme  s'il  compatissait  et  il  dit  :  «  Tu  as  assez  tourmentö   15 
Ion  Aiiie  dans  le  jeüne  :  mange  et  bois  pour  ne  pas  tomber  malade!  »  Et  il 
prötexte  la  maladic  et  il  cite  la  vieillessc  pour  amcner  les  (liommes)  parfaits 


1.  er.  Kxodc  XYi  cl  XXXII.  —  2.  Mallh.,  iv,  4. 


r"  b. 


10 


[15]  1"  HOMELIE  SUR  LES  TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  125 

;a^..,\  ^  )ooi  jJ;   .~^a3).:>al^  .  i  .  .  <vi;   Um  ^<wJ^  ^^  V^)->o  |.^o«^o  j^ou-s 
•V-^l;  "'^flaoNo.q  l-o^so-^«  o«KJ^^.^  >  ,»■«  li  joio  -.JLjlj/   ^  \.^^  )v>,.^Vj 

j.^wX2^1/    ^4    ^^A^oi    .jüa^jj    ^IS^^j    ^f^oio    yocH.^^^    ^.iaijK.^    t-s^'^; 
sraaV/    ^oi*    JJ  /   :^otoN.^/    )-^;o   )t-*i.i    '^oi.  oik  ^olSol;   "^^»io    ^j    ^i^ 

1.  iaSj  A.  _  2.  "^ai).-»  A.  —  3.  toc^ä^aa,  A.  _  4.  ,;^Ä.ttM  U  llsi>.sly),  A.  —  j,  A  (sec,  m.)  iijouti;  »o^» 
ä  la  Im  lIc  la  ligne.  II  y  avail  sans  cloule  f^^j  qiii  a  tjlu  porte  plus  loin.  —  0.  »^  A. 


ä  cesser  leur  coiirse.  Puisque  *  donc  nous  connaissons  sa  rnse,  ne  liii  dou-  ♦  a  foi.  -jo 
nons  pas  place  chez  uous,  mais  fortifions  notre  äme  et  armons-iious  coiitre 
lui  par  la  veille  et  par  le  jeüiie  et  disons  Tun  ä  Tautre,  lorsque  nous  desi- 
roüs  manger  :  Cc  n' est  pas  de  paiti  seulemcnt  que  vit  l'homme.  Repetons  encore 
'â– >  la  parole  du  bienheureux  Paul  ([iii  dit  :  La  nourriturc  ne  nous  serf  d  rien  de- 
vant  Dieu;  ce  n'est  pas  en  iiian(/eant  (jUi'  nous  valons  plns  cl  en  ne  niani/cant 
pas  (pie  nous  calons  nioins;  le  eeiitre  est  pour  la  nourritiire  el  la  uoum'ture 
poiir  le  venti'e,  inais  Dien  read  eains  tin(s  les  den.r'. 

18.  Par  le  jeüne  et  la  priere,  nous  acquerons  uiie  force  eacliee,  a  i'aide 
10  de  laquelle  nous  combattons  contrc  les  demons  invisibles.  Lorsque  les 
athletes  du  munde'  descendcnt  au  combat,  ils  nourrissent  leurs  corps  avec 
les  uourritures  profanes",  et  ensuite  ils  descendcnt  ä  la  lutle,  tandis  que  les 
athletes  de  l'esprit  se  fortifient  contrc  les  demons  par  le  jeüne  et  la  priere. 
Lorsque  les  athletes  profanes  -  descendcnt  (dans  la  lice),  parce  que  leur 
15  combat  est  corporel,  ce  sont  des  uourritures  corporelles  qui  servent  pour  leur 
combat;  quant  ä  nous,  parce  que  notre  eoniljal  n'est  pas  aecr  la  c/niir  rl  le 
samj,  mais  avee  les  ehefs  et  acee  les  domlnuteurs,  et  aree  les  esprits  inipurs   (jui 

1.  I  (Uji-.,  vill,  8  el  \I,  13.  —  •!,  I.ilt.    «    ilu  tk'liurs  i>. 


126  I.  —  SAINT  JEAN  CIlüYSOSTOME.  [16] 

'),i^K^    ).m..    jLw-   .i^:>CLX    K-^Ij    JKjl^Ls    \^oy  ^ai.o   :)jl^^-ISu  ^)ai.o 

•  .)tQ.ja-,j/»   j-L-i-n  OH  i\   jil  .)Iq_.o-,jo  )la^aje)-3  \aol(ä-ai>.  yOt-oJj   }i  -.t^/o 

0^,    'v^oÖX^    ^aLSO    yOcL^t  ^'^501.50    .vQ_.^^o/;     Ot1i.»Q^    yO  "^  «N  ^,-3    Q-Lflo/o      5 
J,  n  .     s-010»)_^    yOOiiO     n-üVtXA^     yotsj/      ^pO    )q\     ^Ot?     .w«OtO     ^>!S.a-3 

^/  jj/  ;jL>aj  '^.a.oa\  |j>oo.  ^  )inv>  ;q--N ,^  jL^—  ♦-'^^  *^  .1-».*^; 
|...coa:»eu  "^^ni;  wpel/  )jLQ.io  V-»^  JJ^/  .^i  .  ^mt  ot^)-s  )— o»i  |N~=>ö»aio 
I « i.'o  Jjjbcj  )i  .i\i  :)ch!S^  'Ä.joj;©  .):ioo,  ,_^  jL_^  )jL-oj  ).:>o^  .joCSs  ^io 

1.  Oll  nc  voll  plus  quo  >=^»  a  la  flu  de  la  ligne.  —  .;.  vajLa3>^  A.  —  3.  vpa^a  A.  —  4.  M>U^>o;  U^y 
\:i.vi^,^  U^  U^^  A.  —  5.  ,j::3io  A. 


\  io\.  20 sont  sous  Je  cid',   une  force  cachee  nous  est  necessairc,  *  laquellc  s'obtient 
par  Ic  jeünc  et  la  priere.  Car  nous  ne  pouvoiis  pas  eutrcpreiulre  de  lulter  coiitre 
iiüs  ennemis  si  nous  ne  nous  armons  d'abord  par  lo  jeünc  et  la  priere.  C'est 
pourquoi  li'  Licnheureux  l'aul  nous  ordonnc  et  nous  dil  :  IS'appescnttissez  pas 
vos  coeurs  duns  l'iiiloiipri'diirc  (xtcotix)  et  lirrcsse,  »tais  revetez-  hi  cnirasso  de  la    5 
justice  et  chaussez  ü  vos  pieds  la  prepamtion  de  VEvangile;  dans  toutes  vos  prieres 
et  toutes  vos  demandes,  suppliez  toujours  cn  esprit  a/in  que  vous  puissiez  ainsi 
eteindre  toits  les  trails  eii/lammes  du  Mechaiil "'.     1'.).  Le  jeüne  ne  nous  donne 
pas  seulementla  force  contre  Ic  Trompeur,  niais  nous  recevons  encore,  par  son 
moyen,  les  dons  de  lespril.  Moyse  lui-memc  ii'a  pu  rccevoir  la  loi  de  Dieu  10 
avant  d'en  avoir  acquis  la  force  par  le  jeüne,  et  Dieu,  pour  faire  connaitre 
que  l'äme  de  ccux  (jui  jeilnent  possedela  nature  des  anges,  fit  resplen- 
dir  le  visage  de  Moyse '.  i-ifTor^ions-nous  donc,  nous  aussi,  d'acquerir,  par  le 
jeüne,  la  volonte  des  anges,  pour  que  nolre  äme  sc  puriiie  par  la  veille,  que 
les  demons  s'enfuiint  dcvant  eile  et  qu'clle  regoive  les  dons  de  l'Esprit  de  la   is 
part  de  Notre  Sauveur,  i|iii  a  vaincu  et  qui  nous  a  rendu  vainqueurs.  A  lui  la 
gloire  et  riionneur  dans  les  siecles  des  siöclcs.  Amen. 

I.Eph.,  VI,  12.  —  2.  Kph.,  VI,  13-lü.  —  3.  er.  K.\.,  ^.\.\IV,  28-30.  1 


13  fol.  127 
r"  a. 


[17]  2'  nOMELlE  SUK  LES  TENTATIONS  DE  A'OTRE-SEIGNEUR.  127 

yL^l    ^^a.^o  .^x^ia.ii     'yW^;    oiloo;;    )~*-^,^    jLCio    V-^l^;    J-a^J^    t— -^ 
jjo^/  |joC^  J-.>Ji  joou;  .yK\:>flj.>o  ^'*!sv-ooi  s.i .  '^  .jlasj^  '^â– 'â– 3lV>  y\n\o 

.v.O(Q«»jpj     ^Otoi^«^    ^^    "^^Iwi-iO    OOIO    .00(     >    V>\    Ol^-/     ^^    )&>.A.2LJk^    ÖUt^/o 

j     ijoa^Aj|a^l  0.  —  2.    taoavij^finmiop  ^a>i  cÄ^^i  ^U»    isol.  A.  —  :;.  ^o;9<  A.  —  4.   t^a^^Oü  ;^^  A-  — 
5.  061  A.  —  0.    >*»'i^^o  A. 


II.  —  De   SAINT  Jean.   Deixieme  discolrs  slr  l\  lutte 

DE    NoTRE-SeKINEIH    AVEC     SaTAN. 

1.   Ãœiiiiauche  passe,  nous  avous  pris  une  preiniere  coiiromic  de  la  victoiie 
de  Notre-Seigiieur;  aujourd'hui,  eu  soldats  courag-eux  du  roi  Celeste  qui  read 

5  ses  serviteurs  victorieux  dans  le  combat,  nous  veuous  preudre  une  seconde 
couronne  de  la  lutte  de  Notre-Seigneur  contre  Sulan,  lutte  doul  Taboutisse- 
ment  a  ete  la  victoire  et  qui  nous  a  tous  couroünes  dans  la  victoirc.  2.  Pre- 
parons  donc  notre  ouie  pour  etre  spectateurs  de  ce  second  combat  (iyojv) 
et  pour  que  Satan  soit  foule  aux  pieds  parmi  nous  comme   au  desert.  Car 

"^   celui  qui  l'a  lie  dans   le   desert  et  qui  a  arraelie  le  bufiu  ä  son  pouvoir  est 
avec  nous  et  il  nous  fortifie  contre  lui  pour  que  nous  le  vainquions.  11  a  ete 
enchaine  an  eilet  par  Nolrc-Seigneur  '  et  sa  possession  est  pillee,  comme  il  a  *  i;f,,i.  n 
dit  :  Persoiiiie  n'entve  dans  la  maison  du  fori  s'il  iie  commcncp  par  renchaiiicr  ' ,      '" "'' 
car  il  a  enchaine  le  fort  et  il  a  pille  son  camp  et  il  a  dnnne  couragi'  contre  lui 

1^  ä  ses  disciples  en  disant  :  Je  suis  avec  cous  jusqu'ü  la  fin  du  iiionde  - . 

3.   Le  comniencement  de  la  lutte  de  Xotre-Seigui'ur  contre  Satan,  ii  mes 

I.  MaUli.,  xil,  2;i.  —  -2.  Malth..  xxviii,  20. 

PATR.  Oll.  —  T.  XIII.  --  F.  2.  9 


li  fol. 
r' 


r  u. 


10 


128  I.  —  SALNT  JEAN  CllRYSOSTOME.  [18] 

J^  ^,^)i.o  U:^   ^JSlaojl  V— s5^  l«  •'l-»-i^  Kjx-t-=»  '^=^^>'  yV^    Uo-^^-^ 

^ailm-io;  )j>JI^cl^  v\.>ft  *    .)^;o).j»  ya.0,Jßo  .jioVpv^   Y^P!   jJo^^  w.ciu>—  Ji-ToJi-i 
l-l^oo-pCL:»   jojSjl    )K-«Q>aLAl  ^V^/?  I-^J^'?   )ji-"i^  )>7«  -.««t^  ^^>>^  )lai.,:\ 

^    |j)j    It  •>  ■     vQ^OiOJLis    oCs.:ieiik   .oi^*»s    ji.,^SsJi/    ^s    '^cQ-.;o»oj^     y^ok>j^ 

1.   ligo?  ovLjo  At",  2.    |l.a^oto?  C.   —  :!.   A  :   uS-vi^  i^;.x  Itaa*^  [sii»   •  IaoJüs  ^a>p   i.i>v  »X^.  C  : 

H.fti.f,  ^•Xv>  1.1  •<fi\  v^f-»'   Wi-s  £va^;a  wsN  >o^s*.  'i.  AC  add.  ow.  —  5.  It-  A.  —  o.   k«B»oiov^  A. 


chers  amis,  n'a  pas  cu  lieu  seuloment  dans  le  desert,  mais  des  la  concepfion 
de  la  Vierge,  tandis  quo  (Notre-Soigneur)  etait  dans  le  sein,  (Satan)  chercha 
par  eiivie  ä  rendre  vain  le  salul  qiii  venait  au  monde.  II  vit  Gabriel  sc  mettrc 
en  mouvemenl  et  venir  ä  la  porte  de  la  \'ierge,  pour  anaoncer  la  paix  dcvaut 
le  roi  qui  allail  naitre;  11  l'entendil  iui  dire  :  Salut,  pleinc  de  (jräces,  Notre  5 
Seigncur  est  avec  toi,  tu  es  bihnc  purnii  les  feinnies.  Voici  ijue  tu  concevras  et  (jue 
tu  i-npiiilrrds  un  ßls,  uii  Iui  tlonnera  Je  iioni  d'Eninudiuel  <i  Ir  Sei(/nrur  Dieu  Iui 
duniiera  le  sihije  de  David  son  pcre  et  soii  royaumc  it'aura  pas  de  /in  ' .  h.  II  en- 
lendit  cncore  Elisabctii  dire  ä  Marie  :  Beuie  es-tu  jiarmi  les  fcmmes  et  beul  est 
le  fruit  qui  est  dans  ton  sein".  11  vit  Jean  qui  cxullail,  dans  le  sein  en  presence  io 
11  fol.  IJ7  (Ic  son  Seigneur.  T).  II  euleudit  '  Zacharii'  ([ui  disail  a  Jean  :  /:,'/  /<//,  cnfuiil, 
tu  seras  nonime  prophelc  du  Tres-Ilaut^ ;  il  vit  l'enfant  euveloppö  de  langes  et 
place  dans  la  creclie;  il  cntendit  Tange  qui  annon(;ait  sa  luiissance  aux  pas- 
teurs ' ;  il  vit  les  troupes  des  angcs  ([ui  disaient  :  Gloire  d  Dieu  au  ])lus  haut 
(des  cicux),  et  })aixsur  la  terre  '\  II  vit  Teloile  dans  le  cid  lorscju'elle  conduisait  i^ 
les  Mages  pour  l'adorer.  6.  II  vit  Ilörode  trouble  par  sa  naissance;  il  enten- 
dit  Siniüon,  licuinno  ju^l»',  quaml   il  Ic  re^ut  ilaiis  Ic  teiiqilc  et  dit  :  Mainteiiant 

1.  l.nc,  I,  28-33.  —  2.  Luc,  i,  'r>.  —  :!.  Luc,  i,  70.  —  'i.  Luc,  ii,  u-12.  —  5.  Luc,  ii,  l'i. 


Ll'Jj  2<-  HOMI'JJE  SUR  LES  TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  129 

^^s_oJi;  )oC^;  Oit-io/  )oi;  :pö/  ^  >  l«ft..\  OV^^^OJi  .j-ioS;^;  |jL.)-aLiais 
^V-3  ojöi;  :^;ia^  ^^^N  t-^/;  )-fc.^CL>  ^^  )Lo  ^^.^toji  .).^aS^;  oil^^^^ 
^■^si.  JJQ-»;  j-iajLQ-^v  laiOt-3  i'^-J!  )— ©^^  )>-*  A.«  r»,^i/  o«-s;  ...  :;> « •> .« 
^/  .^Ao^S  '^^  \-i~^^-^  ^^OAo  Ij^;  )i>lo  KJLa  ^oi^s  w^oi  ."ou^i 
oi-JL-^\aA  .  y»?KjLio  ^^oi  y/;  "♦-•■^  1°®*  '*'♦■-•  '^^  '^°'^  ^■<w...?)ö.^  ^'^-^ 
'  [oiloj'^,. j:)eu^  ''ou^S..^^^.:xJ;  |.^>~3  ^o^^;  U-^'-^t  ou^  -i-^^  jji^o  . 'j^Kx^to 

^)ö:>«  *~|.iö)i;  _y-./  •'^^'■^  "W^!  i-=)K.iölj  .)-.;öou  ^-*.i>  j^Vio  ^^>i*  )Kjl*js 
.))00<^  ^.tCSwio  ^'^Ow  joilüoo  .^''^i..^.J5U  Hv-'i-^;   ,_al3  V-.^^  j  floa^AJ  .^j»aj   6»,^- 


1  i-i,-i..o  A  o  inlVa  liii.  15.  —  ■>,  B  um.  ov»*i  "^^.^  —  :;.  ^^  A.  —  /,.  ^U^*5o  A-  —  5.  A  aikl.  ov^.  — 
6.  B  ;ulil.  low-  —  T.  Itaj^a.-viJi  A.  —  s.  ICv^aoß  C  (pr.  [ii.).  —  y.  A  ndd.  (in  ui;iri(.)  ^.  —  lo.  ;^  B.  — 
U.    -I-Nsj^A.  —  12.   l-»W  'äl,  A.  _  13.  joKj  C. 


dclivre  ton  serviteur,  scloii  ta  parole,  en  paix,  car  coici  que  mes  ijeux  out  vu  ta 
miseviconle  ' ;  il  entendit  la  proplietesse  Anne,  qiii  benissait  et  louait  le  conso- 
lateur  des  mondes;  il  entendit  Jean  qui  disait  :  Voiei  Vafincau  de  Dica  tjui 
enleve  le  pcclic  du  niondc'-.  II  entendit  la  voix  du  ciel  (jui  disait  au  Jourdain  : 

5  Celui-ri  est  nioii  fils  chcri  en  rjvt  je  nie  suis  cin)ijilii  ^ .  II  vit  l'Esprit  qui  descon- 
dait  sur  sa  tete  sous  la  forme  d'une  colombc  '.  Tuutes  ces  paroles  que  Salan 
voyait  et  entendait  au  sujet  de  notre  Sauveur,  le  frappaient  coinme  des  traits, 
car  il  savait  que  si  tout  cela  etait  vrai,  son  pouvoir  etait  detruit.  8.  (^)ue  lit-il 
alors?  Des  la  conception  de  notre  Sauveur,  il  ehereha  ä  rendro  vaiiie  Teeono- 

10   mie  divine,  tandis  qu'il  etait  dans  le  sein.  II  vit  en  eilet  une  Vierge  qui  avait 

con^u  *  Sans  mariage,  et  il  pcnsa  que  cettc  chose  pretait  a  de  faciles  oaloni-  •  r,  r,,i  ij 
nies  et  qu'elle  etait  dillieile  ä  croire;  il  seina  chez  les  Juifs  un  niauvais  renom 
sur  Marie,  pour  qu'elle  füt  eensee   adulterc   et  que   la  niere  peril   avce   son 
enfant.  Car  la  loi  ordonnait  (jue  l'adultere  füt  mise  ä  mort.  Jmlas  triuoigne 

15  de  ce  que  je  dis  :  lorsqu'ils  lui  dirent  :  Tliunuir,  tu  l>ru.  est  loniliee  d(tns  l'ini- 
purete,  il  dit  :  Emmencz-lu,  et  qu'elle  soit  briilee'.  Satan  ponsa  donc  que  lors- 
qu'il  l'anrait  accusee  dadultere,  la  loi  la  rondaiiuierait  a  nuirt.  II  ignorait  que 

1.  Luc,  II,  29.  —  2.  Jean,  l,  M,  -.iC.  —  ;s.  Mallli..  ill,  17.  —  i.  MalUi.,  lil,   ID.  —  5.  Gen.,  xxxviii,  -Ji. 


Vb. 


10 


130  I.  -  SAINT  JI'AX  CURYSOSTOME.  [20] 

i-jä-DO-iJü.;  >5»^-.  jJo  .)la>o\  öCib.  sa..  ..V»  j-ODOicu  .)»Qs^  öuixi.;  W>! 
))_-,    ^    ^;    .^Loxa-.    .o«ju3lj\    s^..^^^    )fcv>«^ixiJL--^io;    vmÄlio    jJo    .>^\'iv> 

^  ..öuio  ^'^bsJ»;   V-^^oöt  .^l^l  )ou.\-^^  o.j=aiaV  "^^^»1  jl    ».-o;»   oi^i 

.{jt^Qjs;   ooi   y^oi 
•uroi.  I27JJ,  )J^   'oii^   ^llo  :|iot-3  cx^-ijj  öCi».   K^itoi/j   *   I-J^ä)  ))—  ^j   ^ 

)N_i^,   otis  ^»«J^W   ..2LCoa-.;   OOI  oii-=.j   jooi  ^-ailfio  aui^o  :)»Q-^?   JIqj-,  '.mV) 

^'oi,_saj;  '^a— )La/o  ^S5^|^*/  K-|v-K-o  .^Al^^  oöi;  )i».^xii>>  oi./  I^ä^^ 
vSl^o  .)__;oÖ»_.;  v001.-.ju.-^  Jt^  »».Ao  .)jL^i»;  oiloJV^^io  ^  |--^i>^^ 
)  r^:^  '^'^i^^  »tA  .^N.io  ;)aJi>.  ^-^;  v^io-Ji  ^o  .^'^-too  J-i-./;  yOOiiio 
vJj.io\  ^/   )-:Sl^  ;)ai.j   :K-.K:^o  ,5_;UJi  ^IVt  ,-3   ^  .^Q-A   IS^i;   vooiio 

1.  Om.  A. 2.  a»<o?iw  U-  —  3.  kioioiw  AC.  —  i.  laij-Ljo  BC.  —  o.  i.oiii'_>^^i  A. 


(.Nülre-Seiyacur)  fuulail  uux  pieds  ses  piqüres  el  (lu'il  nc  pouvait  pas  teiulre 
des  enibiiches  ä  sa  vic.  Lors  donc  que  Joscpli  vit  sou  upoiise  accusee  d'adul- 
tere,  il  craignit  de  lui-meme,  etil  soiigca  ii  la  renvoycr  de  prös  de  lui.  Dien 
ne  permit  pas  qu'il.  füt  dans  la  craiute,  mais  il  envoya  un  ange  duraiil  la  uuil 
et  il  lui  dit  :  Joseph,  jih  de  David,  nc  crain.s  pas  de  prciidre  Marie  ta  jennne,  rar 
er  (jui  est  ne  d'elle  est  du  Saint-Espril  '. 
li  fui.  127  '.).  I^orsque  Salan  vit  '  que  sa  riise  avait  ete  reiiversee  eii  cela  ol  quo 
rcMiranl  (Jtail  iie  saus  soup^'ou  d'adullcrc,  et  que  chacun  le  croyail  llls  de 
Joseph,  il  iiiiagiua  uiie  autrc  ruse  pour  le  perdir  par  Ic  moyeu  d'llernde; 
il  l'ömul  pur  iiicnace  et  lui  inspira  de  la  crainte  :  «  Un  roi  est  ne  (dit-il), 
et  ton  royaume  sera  enleve.  »  Herode  vit  les  Mages  venir  avec  la  menie 
penscc  pour  adorcr  celui  qui  etait  ne  et  il  fnt  encore  plus  i^xcite  ä  s'ap- 
[)liquer  au  meurlre  de  reufaut,  d'apres  roperalion  de  Satan.  II  lit  appeler 
les  cliefs  des  .luifs  et  il  apprit  d'eux  oii  il  etail  ne.  (hiaml  il  sul  (pi'il  ('lait 
ne  ä  Belldeem,  il  lil  luer  lous  les  culants  de  Bethleem,  depuis  deux  ans  et  is 
au-dessous,  adii  qne   Nolre-Seigncur  perit  aussi  avee  les   enrauls".   Mallicii- 


10 


1.  Matlh.,  I,  20.  —  2.  Miillli.,  II,  1-18. 


b. 


[21]  2"^  II0:MELIR  SUR  LES  TENTATFONS  de  NOTRE-SEIGNEUR.  131 

Pilo  »  M;   ök^^  .'^^li.jCQ^/   w^^a^.^   >jO»Q_«^tJ   oot»   .V^/«  «outJi/       .^-Kio  '  ß  fni.  i-s 
)Lj..^3    ..j-iCLiJ^    >^ota-.i>iJ5    ,.-iSow    ooij/    -.K-j/   '■^SS'.^^iö    öi,^3o    :Kj/    i-jLiö 

s^I^i^O     .oC^^.^»o/       '  \Ctl^10'f~»l     f<^-=>?      I^'«^'-^^     .0(!^.<w^      K^pol/     )Jo     .     ot«.^o/ 

K-j/    j-^Ls    yj    ..ot-ia^    Kj/    oi.^io    :oi^.».M    '*'t^A/;    )L»ot    :>-oiQ.io^jo    ^io 

1.  ot^^u^M  A.  —  2.   i«o?o»oi  At'.  —  J.  ittOj^i/   C;  vi»^oioiA.  —  4.  uoui^o/  A.  —  :,,   uaoioioi  AC. 


roux   roi !    Si  tu  crois  ;\  Li  proplu'tie  du  propheto  qui  dit  :  //  est  nr  d  Bclh- 
Icem ,  '  ci'ois-Ie  aussi    lorsqu'il  a  dit   :   //  (/ouvenicrn   mon  pciiple  Israel'.   Tu^p.fui.  12s 
confirmi's    la   moitii'"   de   la    proplietie    ot    tu   en   renies   la   nioitie.    Sil   döil      '°  ^' 
gouvcrner  le  peuple,  pourquoi  veu\-tu  eoiitester?  Si  le  mvaume  lui  appar- 

5  tieut,  qui  pourra  le  lui  prendre?  Mais  Tcuvie  a  coutuuie  d'aveugler  l'esprit 
pour  qu'il  no  voie  pas  ce  qui  couvient. 

10.  Lorsque  Satan  vit  que  ses  artificcs  n'avaieut  pas  reussi,  memc  avcc 
l'appui  d'Ili'Tode,  car  Tange  du  Seigneur  etait  A'enu  et  avait  dit  ä  Joseph  : 
Prrnds  rc/ifiint  et  sn  nil'n'  et  va   cn   E(/i/pti',  purcc  iiu'HrrDilr  c/irrcltc  a  Ir  liirr\ 

I"  il  se  dit  :  «  Que  fcrai-je?  j'avais  projete  de  le  faire  piM-ir  sous  Taccusation 
d'aduUere  et  je  n'ai  pas  reussi;  j'ai  cherche  ä  Ic  faire  tuor  par  Herode  et 
il  m'a  echappe;  je  ne  comhattrai  donc  plus  avec  lui  par  uu  iutermediaire, 
mais  je  lutterai  en  personne  contre  lui.  »  Pourquoi  le  tentes-tu,  ö  mauvais 
tyran?  N'as-tu  pas  eprouve  *  que  tu  n'as  pas  sa  foree?  Pourquoi  eombats-lu?  ♦  n  id,  12« 

15  Lorsqu'il  etait  eufant,  il  t"a  vaineu,  et  niaintenaut  ([u'il  est  honiiue,  il  ne 
to  vaiiici'ait    pas!    Lors(|u'il   (Hait   eufernn'^   dans   le   sein   et  (ju'il   n'efait  pas 

1.  Mallli.,';!!,  0.  —'2.  Mullh.,  II,  13. 


B  fol.  128 
v°  a. 


132  1.  -  SAINT  .IKAN  CllRYSOSTOMF.  [22] 

U^^    10»^    .06—-;    \i-tai    V— ^  b^^^iA   .-oio,)j    oo,_ß    oCiSK-^    l^aJlj 

|jV-/    l^.^   o^   ]i}l  -Ua^?    )-»^  v^  °«<  «2ioo6;   w^   ^i^^  .^3-3  iJo  ^j 
.  s>.e.  v.\  '^'ib.^;  joopj  «-W.A:»/  yooyLol  .^JS.:>.  »^iAj  s-oiaajböJi».,  .^2L-fco» 

.-pö/»    v-ol^/   .Ji-DQA;    )— io/    w^  ^.-2^;    )oo(    po/;    oäto  .Mo/?    o6-^^-0-3 


l.>|i»  <-'.  _  2.  U^w  AB. 


v°  a. 


connu,  tu  us  üchoue  dcvant  lui  et  maintenant  que  sa  puissance  est  coniiue, 
tu  combats  avcc  lui !  Si  tu  veux  eprouver  sa  forcc,  approclie.  Tu  l'as  dejü 
öprouväe  dans  la  premierc  lutte  que  tu  as  engagre  avec  lui,  mais  parce 
que  c'est  la  coutume  de  ceux  qui  cngagcnt  la  lutte,  lorsque  Tun  d'cux 
est  tombc,  de  rcvenir  prendrc  uuo  autrc  voie  en  changeant  le  inode  de  5 
la  lutte  dans  rcsperance  de  la  victoire,  Salan  cspöra  aussi  qu'en  changeant 
la  lutte,  il  vaincrait  Notre-Seignour.  M.  I.orsqu'il  vit  Notre-Seigneur  lui 
dire  :  II  i'st  rrrit  (juc  l'lionunr  nc  vit  jxis  snilcinent  dr  paiii',  il  pcnsa  :  «  11 
*  D  fol.  1-28  n'est  pas  soumis  ä  la  faira,  ni  attire  vers  la  nourriture,  "  car  voilA  qu'il  a 

jeüne  quarante  jours  et  il  n'a  pas  eu  faim;  il  est  (donc)  evident  qu'il  est  au-  10 
dessus  de  la  souffrance  de  la  faim.  Je  lui  tendrai  un  autre  piege  de  vaine 
•>loire.  Je  renorgucillirai  ä  l'aide  d'uue  parole  du  psaume  comme  si  eile 
etait  dite  de  lui.  Je  lui  dirai  qu'il  est  (''crit  :  //  a  ounnuinde  ä  ses  aiujrs  u 
1(111  .s((/V'/-.  Je  eommencerai  par  le  louer,  pour  (jn'il  soit  1'acile  ii  tomber. 
1_>.  ,I'ai  agi  de  la  meine  manieie  pour  David;  je  Tai  captivö  d'abord  par  15 
la  vaine  gloirc  lorsqu'il  disait  :  Eproiivc-mni,  Dieit,  et  rontwis  mon  cwur,  et  vois 
Sil  y  a  cn  moi  iine  roir  de  faussetr'\  II  mc  fut  alors  facile  de  le  pousscr  au 
meurtre  d'Uri,  et  celui  cpii  avait  dit  :  //  111/  n  pas  cn  iitni  de  vaie  de  faiisselr, 
s'est  tronvi'  dire  :   M<'  fitir   df  iiuti,    Dieu,  schm  In    hdiitc'.      l'A.   11   me    scra 

1.  MuUh..  IV,  '1.  —  •-'.  Mallli.,  iv,  C.  —  U.  l's.,  cxxxvili,  M.  —  i.  Pf.,  L,  3. 


10 


o 


[23j  20  HOMKLIE  SUR  LES  TENTATIOXS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  1.33 

wiX   ■"  -  »'^    )ic*j>QJi;    )..~^2l^    jjojl^    »ä/o  .^lo-aiA^    ^/    .    joC^    «C^i.   yoL^i 

^^i«»     Y-»!    -otQ^>^    )j/    j-iovio    jl/o       -.Ijov:»   oi!iv-»Jj    v/o  |io»^a.A;    |.--^.s  •  b  loi 
^„•_^  »Ä^ISo  .K-^IS.^  ^jl3j  w^a  .joCSs;   fco/    oiv^  y/   :oi^  V^/o  o•^^o 

y,_>.  <M      jal-»     ..joC:^»      )^j/      OIV..S;   ^cC^      ^.XiCLJl     .N»„.i^^     ^2ü      v-OtOOJLiä^J 

•,_^_JLJy5;  >Q^/  "'''i«^  ''^'^"^.ii/  -It-s  y^l  ))-^-^  J-^°'  V^  J^®'  ^°^  .jt-äti^ 
Kj/  "^^»L*;  ^;  vj  JoiSjv;  ^J /  0|-,-S  JSv^Iv-Va  .^-OjKio  JJo  Il^v-L-J  y/  .^^ 
yl^O^aiio  y^la^f  jo.;^  .'\.fc.3.fc.2i^>o  wV..s  QJÖ»;  .».iö/j  ^o-sji  — Oi-.t0^v^j  .lo^i; 
.l|.iöo  oulSJ   j^Ji  y/;   .|-.oöi;   'ysxico  ^IVl  ^io  ),_-  I-JL^.»  -I^ji^;   |ji-L3  ^»-o 

1.  Olli.  t'.  —  2.  t->ii-»  C.  —  :i.  'i.a..o  15. 


facile  de  jeter  aussi  celui-la  daus  le  piege  de  la  vaine  gloire;  ear  la  vaine 
gloire  est  iin  filet  agreable,  im  filet  dont  la  lexture  est  double,  un  filet 
tisse  de  vaine  gloire  et  d'orgueil.  Celui-oi,  parce  qii'il  a  jciinc,  se  glorifie 
en  lui-raeme:  je  le  louerai  comme  uu  jeiiueur  ponr  qu'il  soit  eiitraine  vers 

5  l'arrogance  et  qu'il  tombe  daus  le  piege  de  la  vaine  gloire  et  je  le  vaincrai 
en  cela;  *  sinonje  m'adresscrai  a  lui  comme  k  Job  et  je  lui  dirai  qu'il  estMiini.iis 
vainement   appele    Als,   puisqu'ii    n'a    pas   conüance  que  son  pere   viendra 
l'aider.  » 

14.  II  s'approcha  et  il  lui  dit  :  «  Si  tu  es  Ir  /'//.v  de  Dieu.  jette-tni  en  has,  cur 

10  //  est  eevit  qu'il  coinmandem  d  ses  mujes  d  ton  siijet'.  J'ai  entendu  cerles  que 
tu  es  le  Fils  de  Dieu,  montre-le  en  realite.  Jette-toi  maintenant  d'une  grande 
liauteur.  Comme  fils,  aie  confiance  en  ton  pere  qui  te  protege.  Si  tu  des- 
cends  saus  mal,  tu  es  vrainicnt  le  Fils  de  Dieu;  mais  si  tu  crains  de  des- 
cendre,  tu  fais   mentir   ton   pere    qui   a    dit  :   Celui-ci   est   mon  fils  et  mon 

i'i  ami.  Montre  ta  victoire  et  Ion  pouvoir  devant  les  troupes  des  anges.  »  Satan 
a  pense  qu'il  arriverait  l'une  de  ces  deux  choses  :  «  S'il  sc  precipite  et  meurt, 
je  nie   moquerai   de   lui,  parce  qu'il   n'y  a  pas  en  de  secours  ponr  lui;  s'il 

1.  Mallli.,  IV,  G. 


r"  a. 


134  I.  —  SAINT  JEAN  CimYSOSTOMF..  [24] 

I!  foi.  120  ^j^äcukJlo  jJ-3i->oi;  JjV-o  ^^55>^  yOS-.»!  y^.».V)  JoiSsj  001  jv^»  >*>^^too  :  ts-«tC^ 
.o^  Kj/  V^/  ).iV)  .  v^oto^fjio  otloL^  'ooV-fi  oi!^w>.^  Kj/  )  po  ^j  •\c>)^/ 
oi-ii;Q-^   j(y>i>no    :oucSj   ''^iis.^Co   otJ. « ,-> .«a;    ju/    ts^l   .ou->Jä>^   oulSü    )^j; 

o>  I  v>   OOI    kS/   •.  'v*oia-;o»j»    j-L^-flo    j-^«^    l-sKa   ^io;  ^"^>^»^o   ^»  vV"^ 

•^l      jjOt     O^     .v.oC55\      )-."»-ia^     jlflQji     JJj     'o_.Nj    .V^/      P     0t.V>0=v\     OOCL^^ 

.otlooCSs  ^''i&Ji.  oCii.   jL^  V--^  1^   -Ul    Yr^]  ^^»«^'^^  >«.i*cQji  )J;   JÜl^^joS.  yV^ 
i'y/      .^1/    y^x   jiaaL^^a  ^;^<=^!   •   V^/   »^  K^i;   j^J^sj    jooi  ^ctxiöoi  )J   jJ /o 


i'i 


I'.   fc.l.    1 

1"  I). 


1.  uoiofi  C.  —  2.  v»-^'  ^^'  —  S.  Sic  A;  o;o  C.  —  4.  uovi&o  ^.  —  5.  U*^/   C.  —  6.  o»'io»<»   C,  — 
7    .a.M  ooi.  oC».  ;jo/  A-  —  8.  A  aiU-   ov^- 


toiube  et  iio  lucurt  pas,  je  Tai   eaptive  en  Ic  faisant  s'oiiüi'gucillir  et  il  a 
montre  sa  puissance  comme  orgueilleux.  » 

IT).  Disons  ä  Satan,  avant  la  räponse  du  Seigiieur,  ä  ce  suji't  :  qu'cn  se 
jetant  au  bas,  il  sera  reconnu  pour  li-  fils  ile  Dicu  :  «  Puisqvie  vous  6tes 
n  foi.  129  dobout  tous  deux  sur  la  corne  du  lemple,  *  si  tu  en  as  la  force,  approchc-  5 
toi  de  lui  ot  jolto-lo.  Pourquoi  lui  dis-tu  de  se  jetor  de  sa  propre  volonte? 
Y  a-t-il  un  liominc  qui  se  tue  de  sa  propre  volonte  et  qui  demamlc  Ic 
secours  de  Dien?  Dien  ne  sccourt  pas  ceux  qui  sc  tuent.  Si  le  mal  vient 
nöcessaircment  sur  (juclqu'un  et  quil  implore  Dien,  il  en  recevra  du  secours, 
mais  celui  qui  aura  altiin''  le  mal  sur  lui-m6me  repousse  le  secours  de  Dieu  10 
de  prcs  de  lui.  » 

IG.  Commc  Satan  avail  voulu  Icndre  des  em])üclies  ä  Nolrc-Seigncur 
i'i  l'aide  du  Livre  (saint),  c'est  encore  ä  l'aide  du  (l^ivre)  qu'il  lui  forma  la 
bouclie  en  disant  :  //  esl  rcril  :  tu  ne  Initrras  pas  Ic  Scii/nciir  tun  Dien'.  Notre- 
Seigneur  na  pas  dit  ä  Satan  :  «  Tu  ne  me  tenleras  pas  parce  quo  je  suis  ir> 
ton  maitro  « ;  car  il  ne  lui  lit  aucune  revelation  sur  sa  divinite,  sinmi  il  ne 
raur.'iif  pas  coinhaltu  uno  tr(iisii''me  fois  011  disani  :  Je  Ic  donncrai  vrs  yoipiuincx 

1.  M:illh.,  IV,  7. 


[25]  2"  IIOMELIE  SUR  LRS  TENTAKONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  135 

^o,  \  "^  ->    )oC55\»    »^^  ^°^    ^*~'    ''^    ^°°*      JLmjLiö    )j)a...^w^    ^jüi-zx^«    y^l 
1.^030   .|.A,^OD  '^oiUoi.i   .)j^.fiD;   oi^^.,AXJtl   )^^;    '^^   ^^  .)laDj»   6t.iCL^a*X 

1.  ,»3  ^i»j(»   A-  —  2.  Wiio»  liC.  —  3.  ^asi  C.  —  4.   Iv^li    C-   —  :,.   um.  AB.  —  i;.    u.wtlov3  A.  

7.  U^jittj  ,^»ISio  IU:i^  A-  —  8.  w^-^»^i>.  A.  —  ;i.  Oni.  A.  —  lo.  liov>vg.v)  AB. 


*  si  ttt  te  prosternes  et  m'adores^;  mais  il  lui  dit  :  «  II  ne  convient  pas  qu'un  ♦  rs  foi.  129 


loi.  12a 

V  a. 


homme  demande  du  secours  ä  Diou  par  maniere  de  tentation.  »  Nous 
connaissoiis  par  lä  que  Satan  ne  s'etait  pas  apergu  de  la  divinite  de  Notre- 
Seigneur,  mais  il  le  tentait  comme  un  simple  homme,  car  il  savait  que 
Dieu  est  en  tout  liou  et  que  celui  qui  est  partout  n'est  pas  jcte  d'un  lieu  dans 
l'autre. 

17.  Je  desire  terminor  mon  discours  avec  le  second  combat  et  consentir 
encore  une  troisieme  dette  (un  troisieme  discours)  pour  la  fin  de  lavictoir(^, 
car  plus  on  prolonge  l'liistoire  de  Satan,  (plus)  sa  honte  s'accroit  et  plus  les 
louanges  de  notre  Sauveur  augmentent,  (et)  des  traits  nombreux  sont 
enfonces  dans  Satan.  xVussi,  pour  qu'il  soil  tourmente,  prolongeons  jusqu'aii 
dernier  dimanche  l'histoire  de  sa  mechancete.  18.  Pour  nous,  fuyons  la 
vaine  gloirc,  car  si  Notre-Seigneur,  qui  est  maitre,  n'a  pas  voulu  se  glori- 
fier,  nous,  qui  sommes  poussiere  et  cendre,  combien  plus  devons-nous 
*  t'uir  la  vaine  gloire,  car  il  arrive  que  les  bounes  actions  elles-memes  sont  < 
annulees  par  la  vaine  gloire;  aussi  (Notre-Seigneur)  nous  a  niontrö  en 
hcaucoup  de  choses  rexcellence  {n-/r,ii.y-)  de  rhumilile.  Hejetons  loin  de  nous 
la  nuisible  vaine  gloire,  ne  demandons  pas  le  secours  de  Notre-Seigneur  par 

1.  ^r,•lUl^.,  IV,  9. 


1-  b. 


n  r(ji.  i2;i 

v  a. 


V"  1.. 


136  I.  —  SAINT  .lE.W  Cllin  SOSTOME.  [26] 

>ocLb^jxj  -.Hol./  l-aüL-o  )-.joö».*  vf»^'-^  ^-*^vlsl»  '-fcoo/o  .y  '\\>r\  oCS.  vA-jl3 
>.=L-to;  .voo^  t-^j-'o  )  '^  ""^  vjh^  >^'^?  T^l  •.)--=»-'?  oi^>^^^o_=.  yCHXiooiQ 
•  .o)A  v^jj    Jlöl/    ^t^")-s  >&l2.tj    001  jjLia-oi:»  yjo  .^chSs  |->'t>^)e^  I-cqjI  )1; 

»:io)j  :)iöl/  Ot_3Li.  |^-«J^ ,  t  JjUio  ^^^.^O>oj  v^/  y/o  .ooi  ) °> ,.  nj  )löl/  3^^ 
yjpo  oot  »s/  .>  .',  «!^  )K.Ju>^lSoa-:>;  (^;oöw-><  yoodn  i  vi  »ot  jJ  ^''^^.^CiO  -.oiX 
ooo)  ^*^a   jiöl/    ^>Sa^j   .^|_.;öoi-.;   yooilo  I  V»  .oi   )J    ^''üss.^oo  .jiöl/    V^>7fiO; 

yi  I >n  .o»^   jJj   ^^^^^/;    )-a\   lo  »  >  O  ■""'isy.^^ioj    ,);0(   «s/  >«»^    './o?    ^Oi-S    l^-öi/    l" 

^ÖOI»  \.i>0  jL^l  .]oi^  fS^ll  >Ö.»J;  )^i  jiöl/  ^J  |X./  .VivJOLiOLb.  oCS.  >n...A,°> 
.)_.;öot-.   K-wJS    yt-io    'i-a-2K  m  V  ^  no  jiöl/   ..'=\\..    .^ot   ^JOi;    ^;l;o  .j^N.io 

1.  wCvjo!  C.   —   2.   P   Dill |lS»i:i.wfi<>a3»-   —  i3.   Olli.  BC.  —  4.    Iw»  :  ;-»o(   B.   _  5.    "^g^   A.   — 

1;.    ^OW    lüO^^CMO    Hl     la^    A,    —  :.    ,3i.1    A. 


tcntation,  comme  L^s  infideles,  mais  croyons  quo  tont  Ini  est  facile  i\  faire. 
19.  Loi'squo  les  Juifs  et  les  paiens  tlemanJont  des  prodiges  par  nos  mains, 
ferinons-leur  la  bouchc   ä  l'aide  de  la  parole  du  propliete,   comme  Notre- 
Seiffneur  a  ferme  la  beuche  de  Satan,  et  disons-leur  :  7/  est  ('crit  :  Tu  ne  ten- 
trras  pKs  le  Sdgnciir  Imi  Dien'.     20.  Si  c'est  un  lidele  qui  domande  des  pro-    o 
diges  par  nos  mains,  nous  lui  dirons  :   «   Obeis  {\  Paul  qui  dit  :   l.rs  signcs 
xont  pour  les  inßdrlrs:  poiir  nous.    nntre  (jlorificatidn,  en  plarc  de  si(/nes,  c'est 
la  rriii.r-.   »  Et  s'il  dit  :   a  Pourquoi  los  apöti'os  faisaient-ils  des  prodige.s?  » 
nous  lui  dirons  :  «  A  cause  de  Tincrödulitö  des  Juifs  qui  considerent  les 
choses  visiblcs.  Notre-Seigneur  lui-raeme  fit  des  prodiges  a  causi^  de  l'iiicre-  10 
(Inliir-    des  .luifs,  lesquels,  comme    des    infideles,   lui   demandaienl    A   lout 
B  foi.  12;)  iiislant  des  prodiges.  »  Et  si  quelqu'un  *  dit  :  «  11  y  a  aujourd'luii  desjustes 
^° '*'      qui  operent   des  prodiges  de  place   en   place  »,   qu'il   sachc  encore   ceci   :      , 
Cela  a  Heu  pour  la  durete  de  coeur  des  inlideles.  Quel  bosoin  cst-il  de  pro- 
diges pour  ceux  qui  croient  qu'il  est  facile  ä  Dieu  de  tont  faire?     "21.  Celui  isi 
qui  veut  connaitre,  i\  Taido  des  prodige.s,  que  Dien  existe,   ne  tircra  ancun 
avantage   lorsqu'ils   auront   lieu.   Pour   que    tu   saches   ijuil    en  est    ainsi, 


1.  Mallli..  IV,  :.  —  2.  er.  I  Cor.,  xiv,  22;  G;il.,  vi,  l'i. 


B  l'ol.  l:io 
v  a. 


[27]  2=  HOMKLir:  SUR  T,ES  TENTATIONS  DE  XOTRE-SEIGNEUR.  137 

jj  .ojJxi.N  oooi;  ||_».,^D  l->-=>)o  .oiiK^  Q-^j/o  .^,.^alis.3  OjL^i/o  .«^»ts.^  'oi 
vä-Ol3;    .oooi  ^>^^eL.oi^o  vQJoi    ^».iCL^^J  jJ/   .)i/  voo«.!^  |q-~^;  cuX^j   sjl-Ks 

)_io  ^j»  ^)  1  \S»  'oo»  |^;ooi-*  w»  vj  .^*-^  1  n  Vi  )iaaj  «aJbww.  jN-so-. 
03;»]./  a3jiK.ioj  .j  »vivil  •>;  yOOiIisJ  (-a:.'i>\  ^y^  .o(l\  pojj  .^^t  «g^^too; 
IV-a»!/   o(lNj/  .s/    jlj--.^  .^^jlU»»   |>-JU^  ^J-^°^   ^^'^'^   ^oit-=/  -Of-^j/o 

I.  ^.\ot  BC.  —  2.  Olli.  A.  —  3.  oU  AC.  —  4.  ^l-  ,;»flttJ^M^  A.  —  r..  »-»1>  ^w^  owW  A.  —  G.  vSÄi»  A. 
—  7.  B  Olli.  ow. 


apprends  :  Notre-Seigneiir  a  fait  lieaucoup  de  prodiges  chez  les  Juil's;  ils 
disaiout  ä  la  fin  :  Cet  lumiinc  a  fail  bcaucoup  de  prodi(/('s,  ot  si  nniis  nc  Ic  ttioiis 
jias,  Ics  Roma  ins  viendront  contre  nous  et  prendront  notre  rille  ' .  Notre-Seigneur 
dit  une  (seule)  parole  ä  ses  disciples  :  Venez  d  ma  sttite'-,  et  ils  abandonnerent 
tout  et  ils  allerent  ä  sa  suite  et,  peiidaiit  tout  le  temps  qu'ils  furenl  avec 
Uli,  il  u'est  pas  ecrit  qu'ils  lui  demandurent  de  leiir  monfrer  im  signe,  niais 
ils  croyaient  qu'il  pouvait  tout  faire  faciloiiient. 

22.  Nous  aussi,  qui  sommes  les  disciples  des  apötres,  iie  doutous  pas 
du  secours  de  Notre-Seigneur  lorsque  nous  sommes  eprouves  dans  la  tenta- 
tion,  et  lorsque  les  ennemis*  de  la  verite  se  moquent  de  nous  et  nous  discnl  :  » n  loi.  i.m 
«  Si  ce  que  vous  adorez  est  veritable,  pourquoi  vous  laisso-t-il  tenter^  » 
Si  (quelqu'un)  nous  dit  cela,  repondons-lui  :  «  Notre  roi  exerce  ses  soldats 
dans  les  tribulations,  pour  qu'ils  apprennent  la  guerre.  Si  un  roi  nourrit  ses 
soldats  dans  les  delices,  ils  trouveront,  en  temps  de  guerre,  la  defaite  en 
15  place  de  la  victoire.  »  Si  c'est  un  Juif  qui  nous  insulte  lorsque  nous  sommes 
persecutes,  disons-lui  :  «  Vois  tous  les  justes  de  la  Loi,  qui  ont  ete  violem- 
ment  persöcutes  et  m^prises  :  Abraham,  en  sus  des  epreuves  nombrcuscs 

1.  Jean,  xi,  4S.  —  2.  Malth.,  iv,  19. 


10 


r"  a. 


138  I.  —  SAINT  IF.AX  CIIRYSOSTOME.  [28] 

'ool  otio,  ^■^i&K^x  )  I  «^flo  .)»JL_a^Q_io  i^s_^  ,^  ^a....  m./  -vO^V^  fcs.*i>A 
|_iQ-Ji>^^  )l».Ao  -.^^^^  J^^-^  wJS-S  l-sijuso  )^-<.X^  ooinv»  .\^ooKji/ 

•  n  fül.  i:io  .)_^,   )t,jL^  o,__3  fs^l,   J^  ^/   :jo«..-V-3  ''**)-->^?  N  )--«/?   t--s^)jp/ 

K-uljl;  w.ot_.>—  ^J  vj  .j-i^!  It-a^Ä  ^^.^  ou^  ^a.2Liöo  ;>1^  'jL^^oio  K-/; 
Q_3oi  )^-:>;  ^^55^3;  ,.ja.!3o  :<h^  ^ü^ao  '^»v^  ..of,^3  oi^  ^;-i>e  jlo^.»  oC^ 
).vi  .  n  m/  j_JCH_s  .^jpo  l-s',;  ^ü  °''^^'  )♦■*-'  =°°'  ^°^/?  ^^^^^  ^o«^ 
K^^^M  )N.^'o  ^^  sO-«»/»  »JujJ  -o«-.f-*  vj  .^>^s^.3  )  >  .1  ;•  I  ^\  )oC^  v^^Jä 
;oi.iL3J;    )v^i»  ''vfi'm<=V3  .{jl.;    K_./;    ».»»Kj   jJo  :)jL^mJ^   1»-=^    1°®*°  :)cH.^ 

1.  Om.  A-  —  2.  ^^^*/  AB.  _  3.  l).'\-oV=  A.  —  4.  Sic  AO ;  t^t-t;  B.  _  5.  >*k^^  C.  _  G.  <^^^^J 
A.  _  7.  U^«^  C.  —  8.  Om.  C.  —  !i.  jiäSi  A. 


qu'il  a  subies,  (a  vu)  enfiii  sa  IVnimr'  clle-iin'ini^  coiKluitc  i\  la  maison  de 
Pharaon.  (Quant  ä)  Isaac,  apres  la  promesse,  le  glaive  a  ete  tirc  sur  sa 
töte.  Jacob  a  servi  chez  Laban  par  le  froid  et  park  chaleur  et,  ä  la  lui,  il  a 
etü  trompe.  Joseph  a  6te  vciidu  par  ses  frercs.  Moise  a  ete  jete  h  la  mcr. 
David  a  ete  poursuivi  par  Saül.  Elic  a  fni  devant  Jezabel.  (Pour)  tous  les  5 
justes,  leiir  perfection  a  ete  connue  dans  ri'()reuve. 
•Hin!.  i:!ii  2;}.  ■  Lorsipruu  nicdecin  ausculto  im  malade,  s"il  voit  ([iril  hii  roste  unc 
portion  de  vio,  il  lui  intordil  les  voluptes  qui  nuiscnt  et  il  apportc  k  son 
secours  les  remüdes  qui  le  purgent.  I.orsqu'il  y  a  du  pus,  il  coupe  et  il  le 
fait  sortir  dans  l'espoir  de  la  vie;  s'il  voit  que  pour  lui  la  (vie)  animale  s'est 
öloignöe  de  tout  son  corps,  il  le  quittc  et  Tabandonne  et  il  ordonnc  de  lui 
donner  tout  cc  qnil  demande,  parce  qu'il  est  en  routc  (vers  la  morti,  «piil 
satisfasse  son  dcsir  sur  tout  cc  quil  veut  et  qu'il  s'en  aillc;  Dien  agil  tou- 
jours  de  cette  maniöre  envers  les  liommes  :  s'il  voit  un  hommc  qui  s'est 
öloignd  de  la  piöte  convcnable,  qui  est  Tesclave  de  Satan,  qui  ne  sc  sou-  ' 
vicnt  pas  qu'il  y  a  un  jugcment,  qui  a  coupe  son  propre  espoir  et  qui  passe 
sous  silcnce  la  vie  a  vcnir,  Dieu  le  quitte  et  l'abandonne,  comme  le  inalade 
qui   est  dans   b^  lit,  adii   qu'il  se  delecte  pi>iir   un   Icinps  d;ins  les  voluptes. 


i'  h. 


10 


O  ♦  B  fc.l.  130 
V"  b. 


[29]  2'  IIOMELIE  SUH  LEö  TCMTATIONS  DE  NOTKE-SEIGNEUR.  139 

^y^ic  )i).  oj_s  ts^l  ^o  .jLjL^a.\  otv^oji    jj^Kj;   Jiaaj»;    y^^l  o»A  v^.:->o 

.pö/   p    '^coa^oqiX   s^o(.^i^x:>ajL  .)j».2^ö/   ^i«-^^.^  ).ia3  >*>;i;   1^/   |.iJjs 

.^oiäx^;  vJL^  jJ  vJij/v  •^^/;  oso^oSl^  ^ou^^Cjclil  .|.^<C^^^  K.^/  (.SlI^^oa. 
■-.«.->»/  JJo  ^^oi  IpkJ*  ^^>c>  l^i  U"-^  l~>-^^  .»  1  ö\Kj>o  |J  o)K-«Vo/o 
o<A  V^/o  .)tla.A.  yooC^  .  ^uu^-'no  .jL^eu^:^^  ^^jucx^  ).^^.i^V  '°'|jl^  -V^/ 
.JjloV  ^^   )^s-j/    li^K-io   jjA^/o  .v»a_<JSiso  K^ot;   J..*^^'    vi^  )ot  .jou!^ 

1.  »^üDo  A.  _  2  A  aikl.  lo»^,.  —  :!.  Ij|^oN  C.  —  ',,  owl»  C  (sec.  m.).  —5.  u»o:i.o|.^^  15.  —  c.  ^»^•.- 
A.  —  7.  losiiota?  B.  —  8.  ^^  AC.  _  9.  (Mu./.  A.  —  10.  A  öcrit  deux  fois  ^:^•>^>o  |1<  »,».  _  1  \,  "^^-m 
A.  _  12.  H,  A.  _  13.  \i.y>  \.^x)  A. 


Mais  s'il  voit  un  hoinme  qui  a  une  portiun  de   vie,   qui   a  mis  le  jugemeut 
devaut  ses  yeux,  qui  est  eloigne  de  l'iuiquite  et  prochc  de  Dien,  '  il  le  purilie  »Bfoi.  130 
et  il  reprouve  comme  daus  uiic  fournaise   pour  que  sa  beautc  apparaisse  ii      ^   '^' 
chacun  et,  s'il  y  a  ea  lui  uue  tache  de  peche,  pour  qu'elle  lui  soit  enlevee 
dans   le  creuset   des   soull'ranees   et  qu'il  eu  sorte   un  vasc  juir,    propre  au 
Service  de  soii  uiaifre. 

2'i.  Tu  veux  savoir  combien  les  souirrances  sunt  uliles,  ecoute  Paul  (pii 
dit  : /t'  nie  (ilorijicrdi  rdlonlicrs  ilans  iiirs  snußrancrs  pour  (iiic  In  forcr  du  CJirisl 
repose  siir  iimi'.  Lorsque  nous  vojons  les  justes  ailliges  et  les  mechauts  ([ui 
prosperent,  ne  doutons  pas  de  la  Provideuce  de  Dieu,  mais  rappelons-uous 
la  parole  de  Paul  qui  dit'  :  Lc  Sciijnvtir  chdtic  velui  (ju'il  aiine''.  Ne  cherclie 
pas  ä  scrutcr  riusondable.  Ne  dis  pas  :  «  Pourquoi  y  a-t-il  ces  vicissitudes 
dans  le  moadc  .'  »  jjcoute  Paul  qui  dil  :  l'iTSonne  ii'a  scriili'  ses  jiiip'incnts, 
el  scs  voii's  sollt  insoinlaliles  '.  Le  prophete  Jeremie  cliendia  ä  eertaiue  epoque 
ä  scruter  ces  choses  et  il  ne  le  put  [las,  et  il  dit  :  PounfHoi  les  nu-i-lutnls  '  sont-ils  .  ];  |-,,|  i.d, 
riclics  t'ii  (er)  moiulc  et  jtourijiioi  Ions  les  inrnleurs  sont-ils  jiuissiints '.'  Et  D'wxi  lui      ^ 


1.  II  Cor.,  XU,  0.  —  2.  Lc  texte  l")ile  eu  plus  ;  ^aa>^.  —  3.  llebi'.,  xii,  U.  —  '1.  liuiu.,  xi,  33. 


10 


140  1.  —  SAINT  JEAN  CHRYSOSTOME.  [30] 

^5^-001  %->— 1  'iioo  -.1^/  vin\v?  INjüsl» '•'^Owo  -.toi;/  JJ   ^)a^  |IS>-.2Sv^ 

oiia_s;   -t^/o   -.j-Ji!— /j   "^^iJs   oi,-/    j-^po  .«-ojoioLiJL^   |v^   )oö(   qjJ»o  >a-^     r. 

ouJL-auJL^  pö/  ."^o^ji  o^  )>-;;  ''o^  ^fcoö  jloioo  J^jsVoi  jiiU^  jjils 
oC^  ^^^i  j^JlSj  jJS:^  )joi:s  .oCS.  V^/  joiSso  ."\.vinn->i/  -Ka/  01:^03/ 
sjü/   K,-\  .jia^  K*i  ^-/  "jjoi  )-iai>^i.  ^  joop  -.>.'>«'>..  H-;  ^  .^J-ys 

r"  a.  •  •         .     •  O 

jlo  .),— j   ^JL^^x;^  vj   JJ;   .jjbcii^  jjoijs    ^  ^^^'^J   '"^^^    t-i.-wlcftJ   oot;    ^/ 

1.  l»  A.  —  2.  t^t-i  A.  _  :t.  isJoi^so»  W'^i  A.  —  'i.  oj^  AO.  —  5.  C  aikl.  ^.V-   —  i;.   ;-»o  A.  _ 
7.  ;-.»^o  A.  _8.  U:^i  A.  —  fl.  Om.  A.  —  lü.  >oj»3i;  C.  _  n.  K^  Pw  AC.  _  \-l.  ILasB.  Aom....  C^^. 


dit  :  Voild  qiic  tu  cours  avec  le.s  fantassins  et  ils  t'ont  fatir/ue,  et  comment  dis- 
putes-tu  avec  les  clicvaux?  Tu  ne  saisis  pas  Ics  choses  visibles  et  tu  (veux)  scruter 
Ic.s  choses  c(icluk's\  25.  Lorsque  nous  voyons  les  mechants  qui  s'exaltent, 
disons-leur  donc  :  «  Vourquoi  s'exalte  la  poussiere  et  la  ceiidre  -,  (qui  n'est  quc/ 
vers  durant  sa  vie;  aujourd'hui  il  marche  et  demain  il  meurl ;  aujourdhui  il 
plante  et  bätit,  et  demain  il  abandonnc  ce  qui  lui  appartient;  il  calculc  pour 
des  anu6es,  et  celui  (jui  doit  Femmener  se  tient  au-dessus  de  lui ;  il  arrache 
et  il  pille,  et  il  nc  pcnse  pas  qui  sera  maitrc  de  ses  richesscs;  il  jettc  la 
inain  sur  ce  qui  appartient  aux  autrcs,  et  la  main  de  celui  qui  va  renuncner 
est  sur  son  propre  (bien);  il  prepare  de  vastes  greniers  pour  ses  produits,  lo 
et  le  scheel  prepare  une  colliuc  pour  son  tombcau;  il  construit  de  grands 
palais,  et  la  luorl  lui  prepare  des  trous  ä  Tintericur  du  sclieol.  II  dit  ä  son 
Arne  :  Mange,  bois,  rejouis-toi!  et  Dicu  lui  dit  :  Ku  cette  nuil  on  te  reclamera 
ton  Arne  ''.  » 

2().  Pour  nous,    nies  chers  ainis,   que  ce  mondc  nous  seil  conimc  une  is 

hötcUerie.  11  n'est  personne  qui  bitte  et  qui  combatte  dans  les  hötclleries, 

*nroi.  1:11  parco  qu'il  sait  '  (ju'ii  n  v  liabitc  (pfun  soir  et  qu'il  s'en  va.  A  son  cxeinple, 

supportons  tout  ce  qui  nous  arrive  en  ce  monde,  afm  de  ne  pas  nous  rejouir 

si  nous  nous  y  plaisons,  et  de  ne  pas  nous  aflliger  si  nous  y  soufTrons.  11  y 

1.  Cf.  .lOr.,  XII,  1-:..  —  i.  Eccli.,  x,  9.  —  3.  Cf.  Ecdi.,  xi,  19-2ü. 


♦  Bfol.  131 
r"  b. 


[31]  2'  nOMELIR  SUR  LES  TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  141 

h^l  -^   v'»"»^  ^'^^   ^■*'°  '^^  ^'^^   It-^«»-^  -«5^  It^i-  v,''""^:^  v' 

Ax-n  .^r^iuJi^  rsf"i^rd!73  ^oaucv^rcf  rdxj-nja-n  coL-n 

'  -OlÖJa^/  K„«^  ^  ^^^eo^  v-1  ffll;    ^    K^l  yPO;    oilaajj  ''jts^l;   JL^3 
jjp/   .^uS)     ^aib^o   |oj    ^.^  ooi  ..-Ol  )q-^;    V"^?    »"^^  otlasj   .u^jJLau« 
^j/   .K^Sj   ^\n\    ypoj   oilasj    ^oi  .K„ä-.-L.   y\->\    V5j/j  otK„=Ka-«;    t-"-^ 

^  jfr«.».^jLji\  ö»~.^i./o  .j.iotS^'^  jlSs..^--  ^i^/»  )-2u3,^i..i^.3i;^  o(i-oo/o  •.oiy^a.s 

1.  l.-viika»ii.  A'  —  2.  »^iio  ^viüso  Uoi  l»o*/o  t—sa»  A.  —  3.  LaeaAjia>I  C.  —  1.  ICO^N  01^'«  A. 

0.  Ce  nioU't-t  (Scrit  renversü  dans  C.  —y.  Oin.  A.  _  7.  uiu.  B.  —  8.  pi»s^/  A.  _  y.  ^aii,o  AB. 


a  uiie  autre  habitation  et  uue  autre  vie  vous  est  rescrvee  oü  il  n'y  a  pas  de 
fiu  pour  la  joie  ni  pt>iir  la  douleur.  Fasse  Notre-Seigaeiir  que  nous  entrions 
la  tele  haute  '  dans  cette  habitation  Celeste  en  nous  rejouissant  dans  les 
Oeuvres  de  justice.  A  lui  gloire  dans  les  siecles.  Amen.  /■'/«  du  sccoiul  disroiirs. 

j  III.   —  De   SAINT  Jean.   Troisieme   discours   suu  la    litte 

DE  Notue-Seignelr  avec  Satan. 

1.  Nous  allons  prendrc  aujourd'hui,  mes  chers  (ainis),  la  troisiemc  cou- 
ronne  de  lu  victoire  de  Notre-Seigneur,  apres  ses  coinhats";  car  la  victoire 
de    Notre-Seigneur    (nous)    est    commune,   il    a  vaincu    en  effet  et  il  nous 

0  a  tous  rendus  victorieux.  De  meme  que  la  i'aute  d'Adam  nous  a  tous  rendus 
coupablcs,   ainsi    la  victoire  de   Notre-Seigneur  nous  a    tous   rendus  victo- 
rieux. Adam  a  ecoute  le  conseil  de  Satan  et  il  est  tombe  dans  le  peche;  le 
Christ  *  a  vaincu  le  peche  dans  son  corps,  il  a  lie  TAdversaire  qui  a  introduit  '  P.  iv>i.  in 
le  peche  dans  le  monde,  et  il  a  delivre  les  captifs   de  ses   malus.  David   en 

ö   temoigne   lorsqu'il  dit   :  //  est  ninnte  cm   liaut  (des    cieiix)    cl   il   a   raptire  les 

1.  Litt.  :  n  dans  la  decouverlr  d(^  la  l'acc  >'.  —  2.  Litt.  :  «  du  lim  de  >es  cnndjat.s  ». 


B  fol.  131 
V  a. 


10 


142  1.  —  SAINT  JIUN  CIIRYSOSTOMK.  [32] 

kS/  JJLDOI  .JOOIJ  V>t-^  jjiCliO  ,-fc^  )-xO't-^  \-»!  ^■"^^^^^  •)°°'  '*—♦-•  i^  ^*-'iJ 
j,^.iCS;ji  J^  o-^Kji/o  .ot-s  jooi  Juw^i    Jij/  ]1    p  -Joo»  )-»iQ— ^  V"^J   °^*^^ 

o)-,Ju3o  ^'ot-i*,»o  .|.J^,m\  -oi;-^j;  V^>^  »1^  ^^  •  l.:^^^^^'»;  )t-/  ^^ 
.)Iq_oj»    |1/        «<il«o    .)aL.»o>-3    v^ot .»  1  *    )iTi «  >v    .)K.iu^;    jIoJLioo/     '.A^i^ 

jK^^s-J^K  'ötsj;  »K^  ^  ='5:^^^  y^?°l  JJ^^-^^^  °^X^  H«*^?  ^^^!5^-^^^>oo 
oui>v-^..Do  .^cuJi  Q^  jlaio  ;K-3  ^  ss/  ^_-*J  .JJL^SJO  ;>ai.;  oilaD>i 
|K_;l:o;  V*^  <ä-Kj>  .oc»x^  jK^-aJi  ^»-fc^j  ^3  ^i  ^  ^l  sfitauo  .)laio\ 
o_.>_*»l/o    |tsju,.ia^     (liOsO    Q^o-o    JV'in  -^    oooi    y.  ^  «•>%»    ^^^'^^Z    jl«^» 

1.  Om.  A-  —  :2.  a^=ß  B.  —  j.  Oiii.  B.  —  4.  lo3>xs   ^  At'.  —  5.  Olli.  A.   —  G.  «»«j  A.  —  7.  w;»j 
AC.  _  8.  .-si  A. 


caplifs,  ila  donnc  des  dons  aux  liornmes  '.  La  crcation  n'a  ete  delivrec  qiruiio  fois 
du  deprcdatCLir,  car  si  quelqu'un  sc  livre  (ciisuile)  de  sa  propre  volonte,  Dieu 
n  est  pas  reprehcnsible.  2.  De  meine  que  la  lutte  de  Satan  avec  Adam  dans 
Ic  paradis  n'etait  connue  de  pcrsoinie,  mais  que  los  evenements  furcnt  reveles 
par  l'Esprit  par  !e  moycn  de  Moyse,  de  memo  le  combat  (äywv)  de  Notre-  5 
Scigncur  eut  lieu  dans  le  desert,  sans  quo  personne  s'en  aper(^iit,  et  les 
apötrcs  nous  le  raconterent  par  l'Esprit  qu'ils  rcgurent.  De  meme  quo  la 
faute  d'Adani  fut  connue  par  la  condanination  ä  mort  que  re(^urent  ses  cnfants 
apres  lui,  ainsi  la  victoirc  de  Notre-Seigneur  fut  connue  par  les  captils  ([u'il 
arracha  aux  malus  de  FAdversairc.  Aprös,  en  efTet,  qu'il  eut  vaincu  Satan,  10 
([u'il  eul  renverse  et  lie  la  cause  du  mal,  le  larron  le  subjugua  sur  la  cruix  et 
B  fol.  131  montra*  un  signe  de  victoirc;  et  parcc  que  c'est  de  Tinterieur  du  peclie  que  la 
^°  "■  mort  avait  regne  sur  nous,  apres  avoir  vaincu  le  p6che  par  sa  victoirc 
avec  Satan,  il  dcsccndil  aussi  apres  la  morl  ;<  riiiterieur  du  Scheol  et  il  tua 
la  mort  et  il  sortit  encore  de  U\  en  conduisant  les  captifs  avec  lui;  car  il  est  15 
ecrit  (jue  beauciiii|i  de  hkuIs  qui  gisaienl  daus  les  toiubeaux  se  leverent, 
entrerent  daus  la  ville  it   aip|i;niii('nt  <ä  beaucoup".      '.i.  O  rui   (|ui   est   mort 

1.  l>s.  Lxvii,  19.  Cf.  Kphüs.,  IV,  8.  —  2.  M;ilUi.,  .\xvn,  53, 


1 

V»  b. 


[33]  3-^  IlOMliLIE  SUR  LES  TEM'l'ATIOXS  DE  NOTRE-SEIGNEUR.  143 

^K.OÖ  ~^vajöi  (..JS^^  yOO(^3  .^oicLJS^  i°i\^^     K..^^;  ).^:iö^  o/  .)|*^m\ 

l^)   -jo-^i    )ia:>j^   öi^-sl^  .'j^;    t-so  .)^V-<^   JSs_j.^^i>  K^  ooi  ^;  .  iJ\vi 

Jioi^ciA;      ^U;  .jKivaaj.io;  )1^^;   )-*^>Ot-o  J^t-^»   )la3>^  öiV-^cl^  > .  vi  mr\  m/  "  B  ful.  lo 

10     )^;oa_iL_s    .).j^ie      oot    vaa^..^wJi    |„i^^    '^t-^;    ^^»•'^^    '^"^  ^'^^    "V?-^^ 

1.   Ll^-M»  AC.  —  2.  v*""  *^'-  —  ^-   sO0*-*i;^^  A.  —  'i    ^.1  C.   _  5.   taV:.vj  C.  —  y.  Ih»  A.  _  7.  Oni. 
A.  _  8,  low  A.  _  9.  Uia*a  C.  _  In.  |l^^=oia>o,  ^,oa-»3  A.  —  1|.    |i,3  A.  _  l-j.  |i^  A. 


pour  ses  soldats!  Tous  les  soldats  mcurent  pour  leur  roi,  mais  notre  roi  est 
mort  pour  nous.  Tous  les  reis  commencent  par  se  reposer  et  leurs  soldats 
combatteut,  puis,  quand  ils  ont  vaincu,  la  vicloire  est  attribuee  au  roi;  notre 
roi   (au  contraire)  a  commence  par  desceudre   ä  la  g-uerre  et,  quand  il  a  eu 

5  vaineu,  il  a  fait  que  sa  victoire  soit  commune  (a  nous  tous)'  :  II  a  vaincu  le 
desir  de  la  nourriture,  et  il  a  donuc  la  couroune  aux  jeüneurs;  il  a  vaincu  la 
vaine  gloire,  et  il  a  donne  la  couroune  auxhumbles;  il  a  vaincu  la  richesse 
et  le  pouvoir,  et  il  a  donne  la  couroune  aux  fideles  En  trois  Images 
iiyrtij.T.)   il   a   rendu  parfaite   la    victoire    de    l'Eglise,    d'abord    du    desir  de 

1«  la  nourriture,  en  second  Heu  *  de  la  (vaine)  gloire,  eu  troisieme  Heu  (de  l'a-  *  b  fui.  ui 
mour)  du  pouvoir.     4.  Cette  troisieme  lutte,  qui  est  la  derniere  dans  l'euu- 
meration,  est  la  premiere  en  malice;  les  premieres  ii  la  vcrite  etaient  mau- 
vaises,  mais  dies  etaient  plus  anodines  que  celle-ci.  Ici  en  elTel  Satan  voulait 
accaparer  Tadoration  de  son  Maitre  par  la  promesse  d'un  den  '.  Apres  qu'il  eut 

15  ete  vaincu  dausla  lutte  de  la  nourriture  et  de  la  (vaine)  gloire,  il  se  demanda  : 
«  En  quelle  lulte  eliangerai-je  le  combat?  11  n'est  pas  soumis  ä  la  faim,  il  n'est 
pas  porte  ä  la  (vaine)  gloire  ;  pcut-etre  sera-l-il  soumis  ä  la  richesse,  au  pou- 
voir et  aux  presents.  S'il   ne  tombe  pas  dans  ce  piegc,  il  est  plus  fort  ([Ue 

1.  M^me  idee  plus  bas.  IV,  11.  —  -j.  La  niriiio  iil.'C  osl  dt-velniii"'''  /'.  '.'..  I.  LVII,  (tiI.  l»1-j-:;i'i. 

PATn.  OR.  —  T.  XIII.  —    F.  2.  lü 


V  b. 


Bfol 
r° 


144  I.  -  SAINT  JEAN  CHRYSOSTOME.  [34J 

ci  v>\    oC^    sf>\,mo    .\x^^.eo^    ) «..«, ,■>    ot  ^>o ..    )>-m    V*^    .o>a:>o    ooi    »  « m  .■ 

•  I3i  .-^.io/o      )-.i.iO     >0^      VLOO      |JL^^-C0      )i/;  .OQ-,)_3      )ja_.tO;      ^      ^/      .)^0<lJLO; 

^oiaio^  jJo  .-j-V-io  ^oi.  ""^Ssoio  U-^^-^  JJ   t^  JoC^JJ   oo-./  '"^»1».;   K-.)  r>  »v  m; 
.ou>wwJxa\  ^^po  jJ    '  ^^^»j.a.^^oo  ^''^»^j-.i-a.^;  o6i  .ot-ioi»  ^'iSisJso   \^\.^  jJo  .yao 

).  i^^JP;    oguk^i^    .)ia^\    o|,a..co/;    po/j    jjoi    vs/    ^oi    .jL^ooio;    ^30,^3   i« 

-Q-—0    .)5oiQJ;     hjLiO     OiXSU     »■?.  \    .)»Q^\     01.^0^     yV^     v£t^.Ä  '^jwSOl    »J 

1.  Um.  C.  _  2.  Um.  U-  —  o.  ^«lijoo  ^>|;a^t',  "^«Ua.'wo  B.  _  i.  oa./  "^i.  e^^xaS  AC. 


nioi.  »  5.  Notrc-Seignour  vit  la  mauvaise  peasöe  de  Satan  et  il  monta  avec 
lui  sur  la  moiilagne.  Ce  ii'est  pas  Satan  qui  Ic  fit  monter  mais  (ce  fut)  sa 
volonte.  Notre-Seigneur  vit  (sa  pensee)  et  alla  avec  lui,  afin  qu'il  füt  vaincu 
lii  oü  il  esperait  vaincre.  Quant  a  ce  que  dit  le  Livre  :  11  le  fit  monter  sur  la 
montarjrie',  il  n'a  pas  voulu  dire  quo  c'est  Satan  lui-meme  qui  l'a  l'uil  monter, 
mais  il  a  personnifie  (upo'cwTrov)  la  volonte  de  Satan,  comme  il  est  ccrit  dans 
lifoi.  132  Job  :  *  Sntcui  rint  et  .sc  tiiit  dcvant  le  Seiyneur  et  dit'  :  Esl-cc  en  min  que  Job 
cruint  Dieu'?  lorsque  Satan  ne  parla  pas  avec  lo  Scigneur  et  ne  so  tint  pas 
devant  lui,  et  le  Seigneur  ne  parla  pas  avec  lui,  Lui  quo  Gabriel  et  .Michel 
ne  peuvent  regarder;  mais  Moise  arraugea  dans  une  histoire  ce  que  Satan 
medita  en  sccret  contrc  .lob',  et  il  imagina  la  personnc  (irpocwTcov)  d  uu  iuler- 
locutcur'.  II  cn  est  de  meme  de  ce  que  le  Livre  a  dit  :  //  /<â–   ///  nninlcr  nur  ht 
montan  ne,   il  a  personnifie  (Trpöcwirov)  la  volonte  de  Satan. 

6.  Lorsque  Notre-Seigneur  monta  avec  lui  sur  la  montagne,  (Satan)  sc 

1.  Mattli.,  !V,  8.  —  :;.  Job.  i,  (l,  '.).  —  3.  Cf.  P.O.,  I.  LVI,  col.  3(12,  oü  saini  ,Ican  Clirysoslomc  aUrihuc 
aussi  le  livic  ile  .lub  a  Moy.sc  (ou  a  Salumoii).  —  4.  Vuir  des  idcos  aiialogucs  dans  lo  cüiiiincnlaiii" 
de  Saint  Jean  Cliryso.«tome  sur  Ic  livic  de  .lob,  P.  G.,  t.  LXIV,  col.  524  :  «  ce  que  (rKcriUiie)  raconte 
que  Satan  a  dil  i\  Dieu,  il  ne  l'a  pas  dit,  mais  il  l'a  pensö,  car  il  n'aurail  pas  eu  tant  d'audace  ».  — 
L'authenlieit6  de  ce  commentaire,  conteiiu  cn  cnlier  dans  le  ms.  de  l'loronce,  Laurent.  13,  plul-  0. 
est  etablie  par  L.  Dieu,  dans  la  lievue  d'hisloire  cccles..  (.   XIII,  Louvain,  1U12,  p.  640  sqq. 


10 


r  1). 


[35]  3"  IIOMFJJE.SUR  LES  TENTATIONS  DE  XOTRE-SEIGNEUR.  145 

5  ^j  y/  .oiloo^JLs   joo«   vm  °i:y?   jJo  .o«~3  |oo«   iJLLs.  j.^......^.^  \-i^\-=>  ^/;   J-V^/ 

00010  -.'voo«.!^— j  lr-^<3.^  )-«Vvio  |.A^—  ■^l  o^  .yo^^a^o  Jj^o^cl^  l^t-*^-^ 
JLioioo  .jloä-*  )^— ;  "^j^.—  vo^t^  .Uoioi^  JJo  vai>i3.\  .jloä-*  jJ^^t^^Jus 
iti  yV-io;  V-V*;  V-'^—  l-»-^^^  "^l  ^'^  •'c'^:^'  »^  J-iL^jt-  ly^a^  )).-«♦  Z":^"^ 
•^■=>^!  ^f^O"^  J'V*  ^-o^;  ..s-otaS^iw  joot  ^^*-^^  ^»  yj,^  .j).^  )K_,y^V-^i^ 
.|.io;tvi6  |;;jLi  Q^  ..|;o;qj;   Jjjlia:5  J-iojts^  U^J»  )poo>.^J^/  V^/   V-^^o 

1.  Ufio^ia»  AC.  _  :;.   ^ocFi*V-i,a-  A.  _  3.  !>:-  A.  _  ',.  L;jx>l  C. 


changca  cn  ange  de  lumiero  et  inöiitra  lo  sigue  glorieux  du  pouvulr;  il  se 
lint  comme  un  jiige  et  il  reiiiiit  devaiit  lui  tous  ses  serviteurs,  les  demons;  et 
il  montra  les  royaumes  du  monde  et  leur  gloire,  ou  des  liallucinations  et  dv 
vaines  images;  et  il  disposa  devant  lui  beaucoup  d'or  et  de  grands  presents 

5  en  apparence  (oavTa'jia) ;  uon  que  Notre-Seigueur  voyait  des  liallucinations  ot 
des  ombres,  mais  que  Satan  pensait  tromper  i\otre-Seigueur  *  mensongere-  'liini.  i:!2 
mout.  J'ai  dit  qu'il  le  regardait  comme  un  homme  ordinaire  et  qu'il  ne  croyait 
pas  t\  sa  divinite.  Car  si  Moise,  qui  etait  un  serviteur,  ne  fut  pas  dupc  des 
artifices  des  devins  de  TEgypto,  comment    le  maitrc  de  Moise  aurait-il  pu 

10  etre  trompe  par  les  artifices  de  Satan  i' Moise  jeta  son  bäton  devant  Pharaon 
et  il  deviiit  un  dragon  en  verite  pour  Moise  et  pour  Pharaon;  les  devins 
egyptiens  jeterenl  aussi  leurs  bätons,  et  ils  devinrent,  par  liallucinations,  des 
serpents  pour  Pharaon,  mais  non  pour  Moise  '.  Pharaon  se  rejouit,  parce  qu'il 
vit  des  serpents,   mais  Moise  se  moqua  parce  qu'il  vit   des  bfitons  socs  qui 

lö  etaient  projetes.  De  memo  Satan  s'enorgueillissait  parce  qu'il  croyait  que 
Notre-Seigncur  voyait  les  hallucinations,  mais  Notrc-Seigneur  se  moquait  de 
lui,  parce  ([u'il  n'y  avait  pas  de  verite  dans  ce  quil  faisait.  7.  Tu  dirais  peut- 
etre  :  «  Salan  pcut  ressembler  ä  un  ange  deluiniere:'  »  11  ne  lui  ressemlile 
pas  en  realile,  il  montrc  une  apparence   trompeuse.   Paul  en   lemoigue  lors- 


1-  b. 


1.  Cf.  Exude,  vii,  lo-r. 


10 


146  T.  —  SAINT  JEAN  CIIRYSOSTOME.  [36] 

*  13 foi.  132  .jJ.Qja_,p  |jLii.v{.*.>c\,^  ^-wioitoo  «^omitv^t^o  «s/  'v/  .)-sj  jJ     Jioiaj;  )j)b>cus 

v"  a.  *    â–   ^        â–   ^ 

|_io;N^    )-L^^-flD  v/;    'r^l    '*>flDO^Q3  .))Q.^v^   vV^o^   -ol-;    jlo^o;    );<HJ>  .o»^ 

jlopo  |j>';j;   N-.)—  )eL^  ^  .«Cli^   ?<^-^»^  ^sl  vj   ^-oCis^s  ,,-«^01  ^1/  ^b» 
KjbSj    .sJUlS^    ^>o   )Iq-q-.;j-3   lilSs^l/;    .•);o!n'=^o   |j,-3pö   )ootl»    \iö   Kj/    .^'^^; 

wi^  J1öt\v>  ^^010  .^,.,^^0  ^.  >,w  > "»  wJ^  JJJL^D  jlä^^^w..  ^^01«  s^y^ 
\  ,1  ^uCD  .o»;^   \jI  ^joSjLiö  ^^iii  ^».ict^j  «I^    ?<^^^^  vi   •')^}*^  ^rtm>o 

*  13 fol.  132  Ksu^--»    )juuLD    tsj/  )o^jlV>;      .'K-i^^jl/    n>  mISoc    .1'»^/;  ^r*®!    ^■'^^^ 

1.  B  um.  rfl  —  ü.  tv-lM^a  AC.  _  3.  Haß^^i»  B  (pr.  m.j;  om.  A.  —  'i.  i^oa^olS  B.  —  j.  II.»«  B.  — 


*  ß  fi)i.  i;)-2  qu'il  dit  :  Si  Salan  ressemblc  ä  un  ange  ile  lumicre,  *  il  ny  a  rien  d'extraonliiinirc 

^  "'  n  ce  (juc  ses  serviteurs  aus.si  resscmblent  aux  scrvitcurs  de  la  justice'.  De  meme 
donc  que  ses  serviteurs  montrent  unc  apparence  (cx^viax)  cxtörieure,  parce 
qu'ils  n'ont  pas  la  realite  des  justes,  de  möme  lui  aussi  nioulre  1  apparence 
trompeuse  des  anges  lorsqu'il  n'a  pas  la  lumiere  des  anges.  Au  sujet  de  l'ap-  5 
parence  qu'il  montreä  Notrc-Seigneur  sur  la  montagne,  Paul  a  dit  :  Si'  Satan 
ressemblc  ä  un  anf/e  de  lumicre'-.  8.  Lors  donc  qu'il  eut  fait  deliler  tous 
les  royaumes  et  leur  ridicsse,  il  lui  dit  :  «  Je  tc  donnerai  tout  eela  si  tu  te 
jmjsternes  et  m'adores'' ;  yM  vu  que  la  domination  universelle  te  revient;  il 
te  convient  d'etre  gouverneur  et  dictatcur,  toi  (jui  rcmportes  en  justice  .sur  10 
tout  hommc.  (^ar  tu  as  vaincu  le  dösir  de  la  nourrilure  et  tu  as  meprise  la 
(vaine)  gloire;je  te  livre  tout;  seulcmcnt  ac:cordc-jnoi  l'adoration,  confesse 
que  tu  as  regu  le  pouvoir  de  111a  (main)  et  adore-moi.  Vois  ccs  nombreuses 
troupes  qui  me  servent  et  m'adorent,  et  ces  royaumes  qui  m'apportent  tri- 
but;  si  tu  m'adorcs,je  livre  tout  en  tes  mains.  »  0  Satan,  une  partie  de  ce  is 

♦  ß  fol.  132  que  tu  as  dit  l'a  öle  parprophetie  :  *  tu  livrcras  le  bieii  (jue  tu  as  arracbe  ä 

^     '      ses  maitres,  et  tu  le  feras,  noii  en  reccvaut  adoratioii,  niais  unc  dure  j)iinition. 

I.  II  Cor,,  XI,  l'i-ir..  —  2.  Ibiil.  —  3.  Mtillli.,  IV,  ü. 


[37]  3"  riOMF<:LIE  SUR  I.ES  TENTATIONS  DE  NOTRE-SEIGNEUU.  147 

•  .)^.»<i^'o  ^^  ',..2^  oi^  vHSuio  :)^ol^I;   ).^a^K^  oit.I.3L\«  s^Oirf).^  >.^f    V*"^ 
.jjL^tt  >^j)S.,  m  i\   ^IS.    ^j   -li^aj«  )~JoU-3  .^ou^o  .oiJLSJ;  jL«.^»^  <h-oj/ 
y^io  oi_.^Ä0V-3  JJ    )-.ioiLD  |V;   ^w^o<^  .)_jl_^.ä;   jfcouflool  jtoo;   jiot-s  'U)-. 

<Ht-^  '%>^:>.  Jt~^.N,  «f.:^;  j.^;  -It"*-^  ^/  )-L30l  .)jL^^.^v.£Q.^;  ~oo)>^  0|,.>.tfV^ 
.ot^CLiL^  otyJia  oC^  jfla  •.)_jl-^K^;  )^•^  l-^'f>  •>o^-^  <H-^  ^-^aju^öo  :>^*^o 
-ouV-o  .«-oioii^j      U^t-^  l-'-^'-flQ^  V^  ^^*Joi    oi^ioj;  .wOU>m;    "wOtOrf^jQjj 

.^->1-;   ^X-.]]   jloDj   ^i.  ^-^"^^  ^»tv»  N_JS.  :J^»/  ^■'«50»  *  ,^oia^^^..a-wJo  ■ 

1.  \U  A.  _  2,  wa^»^^  C.  _  3.  o»iioj,   C.  —  'i.  wto^jo  A.  _  ö.   Im  A.  _  G.  A  aili.1.  ;ai..  (om.  BC).    — 
7.  ^01^.  A.  —  8.  Sic  B;  o\'^\i^  C. 


n  fül.  133 
r"  a. 


9.  Notre-Seigneur  vit  eii  effot.  qu'il  depassait  la  limile  de  la  lulte  et  il 
s'eleva  contre  lui  oiitro  mesure,  il  le  rejeta  par  sa  propre  i'orce  et  il  l'envoya 
ä  la  fournaise  de  l'eii  :  Arricre,  Satan  '.  L'addition  du  (mot)  Satan  coiivieut  en 
cet  endroit.  Dans  les  premieres  lüttes,  Notre-Seigneur  n'avait  pas  revele  son 
nom,  de  peur  qu'il  ne  craignit  et  ne  s'eloignät;  mais  ici,  parce  qu'il  voulait 
ravir  l'adoration  de  son  maitre,  il  revöla  la  fraude  da  pervers.  Teile  est  la 
coutume  :  lorsqu'un  serviteur  so  revolte  contre  son  maitre,  s'enfuit  et  se 
trouve  dans  un  lieu;  quand  le  serviteur  veut  se  cacher,  son  maitre  l'appelle 
par  son  nom,  pour  lui  montrcr  qu'il  l'a  vu.  Notre-Seigneur  donc,  pour  mon- 
trer  ä  Satan  sa  domination  sur  lui,  l'appela  par  son  nom  ot  le  jeta  derriere 
lui.  De  meme  que  pour  les  athletes  {öi(jlr,zr,<;),  le  lieu  du  combat  leur  est  connu 
et  qu'il  n'est  permis  ä  aucun  d'eux  de  lutter  en  un  autre  endroit;  et  si  Tun 
d'eux  ose  engager  (la  kitte)  d'un  endroit  -  qui  est  destine  aux  spectateurs,  et 
que  son  compagnon  l'enleve  et  le  frappe  *  sur  laterre,  il  n'y  a  pas  de  doute  •  b  lol.  133 
au  siijet  de  la  victoire  chez  ccux  qui  voient.  Notre-Seigneur  en  fit  autant  ä 
Satan;  lorsqu'il  vit  qu'il  depassail  les  boriios  et  lui  demandait  l'adoration,  il 

1.  Matlh.,  IV,  10.  —  2.  A  porle  :  'i  en  dehors  de  l'endroit  n. 


1'j8  I.  —  SAINT  JEAN  CIIRYSOSTOME.  [38] 

^>o_m.bö  V--^  joi.^  »ts.Äi_3  .V-iJS;   )  :ki.>.^.3   ^o»-.»>io  jJ.*^^a  ou^j   .)1,.,^xd 

yoo»-^^   »  * « » i)^^    tj.^.^t.V-^.'tX   )_:x2i^   )jj';   ).ioj  )*-^   ^h.   Ui-^h 

Jio.^i/5     '^°'   V;*f--0    .)K-:;L3lIiK.-3    oC^    >  .  fn^v„Q.^O  .)jloKjl;     Ufl»     0001»     yOJÖt 

.jK».'^  ^oi!Sw3  ^_bo  ^.^vKffnvi»  oj^  1)1«;  )LoKi6  J010  .)j,:^om  '>  ^00«^» 
*Bfol.  i:i:i  .'l...  >,>>)o   ^oi,   jL.--a  y/;    .JIS^^^^V   ^ 't  oo\   vJitoKj      -.s^jl-^Ä--    ^Ju-o  1ü 

.joj'^  l-ihlw  tOw^^  jJxt.>.^s-5  olS.«  -.V^/   ^^a>w  o^o^   jN^oo)..^«   jl^S^'-.xt-^ 
"|^_sio    .•vs-.Ulo  "'^^^s^Kjil;    yi>.    y^^o  r^-a^--.io\    l-iJ^   )ioi::>ajL\   yjo 

1.   UOV.SP  C.  —  2.  ^Äg-OM^  A.  _  3.   >^=io  A. 


le  jeta  de  forcc  et  Ic  precipila  dans  les  ieuöbrcs  cxtörieurcs,  car  la  privatiou 

de  Dien  esl  la  punitiou  cruclle. 

10.  G'est  la  contume,  lorsqu'un  roi  a  vaincu  aes  onnemis,  quo  tous  ses 

soldats  so  rennissout  pour  Ic  loucr,  liii  jettont  des  roscs  cL  des  parfums  et  Uli 

oUVent  la  couronne  do  la  victoire;  do   memo,   lorsque   Noire-Seigneur  eut    5 

remportö  la  victoire  sur  Satan,  Ics  troupcs  des  angos  qui  avaient  ete  specta- 

teurs  do  la  lulle,  s'approcliercnl  ;  ils  louoront  la  (victoire)  avec  les  chanls  de 

louangc  et  ils  se  röjouissaieut  de  ro  (jue  la  laute  du  prämier  Adam  avail  re^u 

sa  riMrihulion  dans  la  victoire  de  Notre-Seigneur.  Ht'jouissons-nous  donc  et 

prenons  conliancc  do  ce  qu'un  fils  de  uotre  nature  a  vaincu  et  a  pris  pouvoir   10 

sur  tont.  Co  quo-  Satan  a  dit  avec  derision  a  eu  lieu  on  röalite,  et  voila  qn  il 

est  tourmento  on  le  voyant  adoro  par  lontes  les  cri'atnrcs. 

Bfoi.  i;«        II.   Pour  nous,  mes  cliers  (amis),  *  combattons  conirc   los  passions;  si 
r*  b. 

nous  souffrons   avec   lo  Christ,  nous  vaincrons  aussi  Salan   avec  lui.    Voici 

les  röponscs   quo   nous  lui  donnorons   :  S'il  combat  avoc  toi  par  les   d('sirs   li 

(passions)  dr    la    udurrilurc,  dis   :  L'hnmmc  ne  vit  pas  srulcmrnt  tir   juiin'; 

s'il  vont  tVulrainer  k   la  (vaine)   gloirc;   s'il    tc  conseillo   dr    lidovor   et   do 

1.  Mallli,,  IV.   4.  ' 


Bfol.l:i:! 
\"  a. 


[39]  3^  HOMELIE  SUR  LES  TENTATIONS  DE  XOTRE-SEIGNEUR,  149 

>ik,->K.^   •.0|^.»3Ö|a.^;    ''^..ooi   ^..oi   1  v:<   .CH,^-.;    |J;    |j.j^JLO   .,2u^^   'vV^   ^^ 
tsj/   )li,  y/   JJ/  .iAi)^  JL1..OL0   ^  ^lolsj^l   jJ   t-j^^  ).^AjLio  .jLjü;   otvim,.« 
va..:)a.A..coi      jJo  .)jl  •>  (in  vi.^   ocno  ^2^   ^h.   ^^>>^  ^ ';   .JooiicuS.  |vj>.;iQ.^  ' 
^-aJSs   |-Jl-^I^(XIl^  jJo  .^.^  -^  ..  v>     jLso/o   ).  m  <r»i    U/   .)^i)-s  jlSooJLflo 
^a.^^.^.^^>jl  yoo«_<ULs»oVo  .yaj/   yOOW.po  ).^cL^ä^i   yoou«-»_.V;   .po/   ])/   •V^V^'^-'! 

..»    l\-a;     )->t~x/     |oO(_J     -.JLs»     JOOP;     yOÜ     )-s',;     ^iÖ     -.^-5     yoKj/     .yOCH-J^i« 

1.  Ug^^iaj.  Jo  A.  —  2.  ^^(OiolS^.  u.  _  3.  Vslo  (.'.  —  4.  B  oni.  |»o^*»<i  w^- 


t'exalter;  s'il  te  demande  de  tenter.  on  taut  que  juste,  la  Providonce  de  Dieu 
envers  toi,  dis-lui  :  Tu  nr  irnfmis  pas  Ic  Seigiieitr  Inn  Dien';  s'il  te  fait 
desirer  la  richessi'  et  le  pouvoir,  sadie  ([ii'ü  te  detnaiide  adoration.  C'cst 
poiir  cela  qiie  Paul  a  dit  :  C.flui  (jui  ainic  Ifs  bit-ns  iiiiiiui's  est  ui>  iilttUltre'- .  Si 

5  tu  nc  crois  pas  Paul,  eeoute  le  pere  des  idoles,  lorsqu'il  deniaude  ä  Notre- 
Seigueur  de  radorcr  en  eehange  de  bicns  qui  nc  lui  appartiennent  pas. 
D'apres  ses  seuls  preseuts,  on  connait  Fenvie  du  perfide,  car  le  Christ  iie 
nous  a  pas  promis  de  possession  sur  la  terre,  mais  si  tu  vcii.r  ehr;  parfail. 
veinh  tont  er  quo  tu  as  et  clonnc  aux  paiivres^,  et  :  nc  '  inrttcz  pas  ms  In-surs  *  r.{o\.  vxi 

10  sur  In  lern;  oh  la  Iriijiir  et  la  niuilh'  (Ics)  dcti-alscnt  '  \  il  nc  nous  a  pas  ensei- 
gne  non  plus  ä  desirer  le  pouvoir,  niais  il  (uousi  a  dit  :  Lcs  princcs  tlc\  nalions 
sont  leurs  maitres,  cl  Ics  t/raiuls  out  poavoir  sur  eu.c;  pour  raus,  cclui  ijui.  ve\tt 
etre  graiid  parmi  vous  sera  Ic  deruier  de  loas''.  Satan  promet  le  contrairt»  ä  ses 
serviteurs,  la  richesse  qui  passe  et  le  pouvoir  qui  perit,  car  il  sait  quo  daus 

li  le  royaume  il  n'v  a  pas  place  pour  lui  et  pour  ses  servileurs. 

12.  Celui  donc  qui  aime  ce  qui  ne  lui  appartient  pas,  se  rcfugic  en  Satan 
et   ce   patron   (xxtou^j)  est  trompeur,  car  c'est   avec  mcnsonge  qu'il  promet 

1.  Matth.,  IV,  7.  —  2.  Eph.,  v,  5.  —  3.   MaUli.,  xix,  21.  —  4.  MaUli.,  vi,  M».  —  0.  Mallli.,  .\.x,  25. 


♦  1!  fol.  133  -> 
V  b. 


10 


150  I.  —  SAINT  JEAN  CIIRYSOSTOME.  [40 

),i^,\ajt  .y^;   jJ»  )  I «. t  f)  ^i»  Kj/   >^^^iXl>   |jLio  -.^  .  v>\tv>  a:!»n\  t,^ 

V  /  .o(1ql^  yOoC^  002  .)..>k^>o^  yooiv^a^  ojl^/;  ^;  [xcn  .vOoC^  t-:^^?  1'^^'^ 
jJ  |jLäo  ^^sjso  .''JJV— /  'J^^-^  ^-^i/o  y-^  ^..-"i» v>;  \:m  .vQ-j/  ^\  .;  ^j 
.JJLao  oiK_.^^    '>-*i-:>o   .^oiö»  ^v    ^V-=;too;    jl-i/    K-./    .vOOiiai»   Kj/    jil^Kio 

^  oit.^o\  oC^!-)  o  ^nsüo  I  ffft-^Nrt  i^K^o  ^-t^il  .  y  Sioa°>\  ok^eiL^:^  j^)->x^  t-'»'^^ 
jJo  .oiv^o;   I^ocUm^.^    v^-i/    't~^    * ■  >'~'^^'°^^r^    «t   I  *>;    i^^^?    ) ' « » " o  .^oi,^>m 

],  It.^;^  V,  —  ■>_  I,i|-c  :   i»i^  ^\^^^.  .!.  avsii»./  15.  .',.   C  ;uKl.    Ho  ».»■  —  .",.   i-^3  A,  ^  (;.  \ii~l  ^> 

C.  —  7,  |^^^.x>o  A.  _  8.  A  add.  |tv^»oN-  —  0.  U-»^  AC. 


ce  qiril  promot.  C'est  le  Scigncnr  on  effet  (jiü  cnrichit  et  qui  appauvrit, 
qui  abaisse  et  qui  eleve.  Par  la  parole  meme  de  Satan,  comprends  qii'il  n'a 
pouvoir  sur  rien  :  jp  tr  äonncrai  toutes  ces  creatiires  qui  mc  srrrnü'.  Meme 
si  ellcs  te  servcnt,  quel  pouvoir  as-tu  sur  une  possession  qui  u'est  pas 
tienne?  Celui  qui  t'a  livre  son  äme  a  (certes)  le  pouvoir  de  te  servir  autant  ,-, 
lUol.  i33qu'il  le  veut,  mais  Dieu  ue  t'a  pas  livre  *  les  liomuies  et  11  ne  les  a  ])as 
soumis  ä  ta  force.  C'est  d'apres  Icur  volonte  qu'ils  te  serveul  aulaul  qu'ils 
le  jujrent  bon,  mais  maintenant  qu'ils  out  pretö  attention  ä  leur  premier 
Maitre,  ils  se  sout  retournös  vcrs  lui.  S'ils  sont  tiens,  pourquoi  t'abaii- 
douuenl-ils  et  en  suivent-ils  d'autres?  Pourquoi  ne  combats-tu  pas  avcc  eux.'  i,, 
Y  a-t-il  quelqu'un  dont  les  serviteurs  sont  emmenös,  doul  la  maison  esl 
dötruilc  <■[  qui  se  tait?  l.'i.  Le  larröu  t'a  abandonnö  "  et  il  a  pris  la  croix. 
Quand  il  etait  erueilie  avec  les  clous,  1u  u'as  pas  prevalu  eoiitre  lui,  mais 
d'un  trait  il  l'a  ferine  la  bouche.  Mall  bleu  le  publieain  t'a  abaiulouue  cl  il 
a  cle  reecvoir  son  Seiffneur  des  qu'il  l'avu^;  il  a  distribue,  par  amour  pour  ,j 
son  maitre,  les  bions  iiiiques  qu'il  avait  reunis  ä  Ion  insligation  et  tu  n'as 
pas  pu  lui  (liri!  :  «  Pourquoi  fais-tu  cela?  »  La  courtisane  a  d6cbire  tes  filets 
et  eile  s'cst  refugiöe  aux  ])icds  de  Notre-Seigueur  \  i't  ronieiiient  de  sa  elie- 

1.  er.  Matll).,  IV,  9.  —  2.  Cl'.  Luc,  xxiii,   'i2.  —  3.  Cf.  Maltli.,  ix,  '.>.  —  'i.   Cf.  Lue,  vii,  38. 


[41]  HOMELIE  SUR  L'INCARNATION.  151 

Öllt-=^    ^^'-»^t-»-^»    j-*-»/;      )— 't-s|J     •    i^^-Lolj     ÖlViwÄJ    )N-SiO    .yViO;     -0(0^».^^^ 

^;    ' )  I  V>  \    .|K*io^   oilcULioojJ    ouK-ij    K-wJla/   JJo   .)l^>>;    )^.aLäjL.\    )Kjs. 

^  •      •  •  .  X  y'  .  VI  j,„  ^ 

1.  uov«^i£sl.»  B.  —  2.  Ijm  A.  —  3.  uoMjoarA^.  AC.  —  4.  AC  add.  ^/.  —  5.  AC  ne  donnent  pas  de 
finale-  —  6.  ,-i^»  A  (sec.  m.).  —  7.  \^\  A. 

velure  qiie  tu  avais  dispose  pour  la  porto  des  hommos  ilans  tes  flatteries, 
eile  en  a  fait  un  ornemcnt  pour  les  (porsounes)  chastes  de  Teglise  et  tu  n'as 
pas  pu  la  faire  revonir  ä  sa  premiere  coutume.  Pourquoi  promets-tu  douc 
de  donner  des  dons  qui  ue  t'appartiennent  pas?  14.  Pour  nous,  moquons- 
5  nous  de  Satan,  *  mepinsons  ses  promesses,  aimous  Notre-Seigneur  dans  ses  •  b  foi.  134 
commandements  et  confessous-le,  lui  qui  a  vaincu  et  qui  nous  a  rendu  vain- 
queurs.  A  lui,  gloire  dans  les  siecles. 

Fin  (hl  troisi'eitie  discours  sur  la  liittr  de  Nutre-Seir/nnir  avec  Sota».  De  sainl 
Jean. 

0  IV.   —  Du  MKME  Jean  de   Constantinople,   i=.rR  l'humanite 

riE  Notre-Seigneir. 

1.  Les  ämes  qui  ainicnt  Diou,  nies  chers  (amis),  se  delectent  eliaquo 
jour  dans  les  fetes  Celestes.  Nos  fetes  ne  ressemblent  pas  ä  Celles  des  paiens 
qui  revetent  uu  jour  des  habits  blancs  ä  cause  de  la  vicfoire  de  leur  roi. 
5  Notre  roi  est  victorieux  chaque  jour;  car  nous  ne  fetons  pas  unc  victoire 
qui  a  vieilli,  mais  nous  cclebrons  la  victoire  qui  a  soumis  toute  inimiliü 
sous  ses  pieds.  Paul  en  temoigne  lorsqu'il  dit  :  //  a  toiil,  soumis  sous  ses  jiicds. 


1"  a. 


A 
v°  a 


10 


152  i.  —  SAINT  JEAN  CHRYSOSTOME.  [42] 

sÄLsV/    v/o  .jLopo    y/o    j^Ici^  s^/    ..^cxql^^^V   K.t.^1    t..:x>^  ^po^^;    -t^/? 

.-.^oVS  ooi  ,-io/;  y^l  .ooul/  yi-^;  '^'■^^^  N— K\;o  ^'ÜkX^j  Jjl^^cul 
jj  >^  oo»-,l./j  V^/j  ^;  ).io  .|^;)-so  U:iax^;  U^CbsOA  ^3  v-^  oo»-.!/; 
)j/  .Jj^C^oA  OCH-.1/  )_o»Ss  |.jl^3l\;  V-=^äi1o  .yK.^i.its.'S«  louvs  )^>o<..  ^^i^is\l 
^  ^i./;  Jv^  oöC^  U^QJi  ocH-1/  jJ/  .)-v-/  Ul  Uh  U^»-o  )j/ 
föi  n  J.iab«^^  '  otK^aj  )j/;  v^/;  oöi  .jooi  p>ai.  J)^2^io  )o(Sn  ou>j  -t-*©;  I)^-^^ 
oi)S«_.V-=>  ^ö-i^  jojSs;  Väojj;  ooi  )^;a-,x  -l^xx^^^  oifco;  jloo«^  t-^  »^ 
VI  \    ot-o/    joiSs    x^^?    :^V^/?    o*^    j'^'i»;    Jjlaq—    )jo(    .)j';o    Jl^o^oo 

VLi.  viN^too  joCiSs;  JJo  ..^po/  )|,;'^«)  jÖiSis  jJ  ^J  ^-«  ..^Oi.-^JO  OIV~2l-* 
)_-.._iojL;  >Q^  |öiS\  .oiK^oa^  |^»/o  l-OCLH  »-=«.^;  JoiSx  ooi  ,-«♦  .oiK-.'»-» 
'^.-i^-sot  j^oV^  .^»iJ^oi  |_.^iaji  K*^l  ^-ioo  )^i/  ,_io  yo^jj  -.o^-aii.  )J  )^i/o 
J_jL.3ü»   ..viaJtj/i   )V>^   o)laxia-*Via_3  ^äjl  .J>_«^..io  jJj   |.*i!QJ  oö»   :|.iaii^j 

1.  m^S)  A. 


.So//  /f'.v  Trdncs,  soit  Ics  Doniiinilinns.  sali  Ics  Clicj's.  snit  /r.v  Panviiirs' ;  lorsqu'il 
(lit  «  sdil  iin  lel,  soit  iin  tel  »,  il  vcut  dirn  que  tout  pouvoir  en  haut  cl  oii 
bas  a  etö  donn^  au  corps  de  Notre-Scigneur,  commc  l'a  dit  notre  Sauvcur  lui- 
meme  :  Tout  poiivnir  m'a  öle  donnc  dans  le  cid  et  siir  la  tcrrc-.  2.  I.orsqu'il 
dit  :  «  m'a  et6  dounö  »,  no  laisso  pas  enircr  une  pensec  malsainc  dans  Ion  5 
esprit  et  ne  pense  pas  que  le  pouvoir  a  ete  donne  h  la  naturc  divinc  (dont  il 
dit :)  _/>  suis  Ic  pvcuiicv  cl  je  suis  le  dcniicr',  niais  le  pouvoir  a  ('â– le  donue  a  cc 
♦  A  foi.  17  corps  qui  est  ne  *  de  la  maison  de  David,  dans  lequel  Dieu  le  Verbe  habitait 
(et)  qui  a  dit  :  j'ai  vaiiicu  le  mnndcK  Car  ce  n'est  pas  la  divinite  qui  a  vaiueu 
le  monde;  c'est  uu  hlasplieme  de  dirc  quo  Dieu  a  combattu  avec  sa  cröa-  10 
tiou  et  a  vaincu ;  celte  pensec  apparti<Mit  aux  pai'ens  (pii  disent  :  «  Tid  dien 
a  combattu  avec  son  oompagnon  et  l'a  vaincu.  »  Pour  nous,  nous  ne  recon- 
naissons  pas  de  nombreux  dieux,  ni  quo  Dieu  combatte  avec  sa  creation. 
Un  est  le  Dieu  qui  a  fait  le  ciel  et  la  terre  par  sa  parole.  Les  dieux  (|iii  n'ont 
pas  fait  le  ciel  et  la  terre  perironf  de  la  terre  et  de  dessous  le  ciel.  3.  Donc  in 
le  cröateur  du  monde,  le  caclie  qui  n'est  pas  vu,  a  pris  dans  sa  misörioorde 
le  corps  de  notre  liumanitc,  pour  nous  ramcner  lous  h  lui.  II  a  pris  les 
prdmices  d'entre   nous,  clles  out   vaincu  Ic  intiudc  c|    le  pouvoir  Icui'  a   6te 

1.  Coloss.,  I,  IC.  —  2.  MatHi..  xxviii,  i.s.  —  :).  Is.,  xli,  '1.  —  4.  Jean,  xvi,  33.  I 


A  fol.  17 
V  b. 


10 


[43]  IIOMELIE  SUR  LIXCARNATION.  133 

wOi-N.^0iJi/o  .^oi.>lp>Ä;  |jlj/j  ot^so  .•«-oi-ljOiX;  JV-a.^  ai.V);  .^o;  ^so/i  ^-/ 
V-3;    ^1-,  r:;-f^/?    V-'^  )-^  .oiA-V-s   ^^i»  j^iOAo   )Mi-./o  •_y-^-/»    It-:*^'-^ 

).iO_ww.li    ').AJV-SJ    ^V^ö/?    vO-fÖl    •l-'^^^JLw^^A    ]J<i3    K*i;    y.4    ^;,jLio    |ot^      * 
Jj/;    V^/;    «Ol    )lv*)^o  .)-X_3Jo    jjiOJM   ^io    Oii>.    ^-,.w^ici:>o    }i    ^^i>oo   -V^^U 

)l/;  ^jva:>oo  llv-l^  •^JL-  ^-P"»/  )t-^s  \i]  \oi^  v/o  .|.5aS^j>  oiK^sj 
)Jo  ^Vl;  1^  "^i^  >^KiJo/  |J  )oCSx  )^»Vio;  j.-^  JjL^s  .);:i^*^o  j.iois.i.'S. 
Vi  )t-^  vjLJ^  oilQJLieu«Via:»  jJ/   .J.!-«  K*--l  ,  iMiV^  jJo  JjLsj    IS^-— i  •'jt...jx-* 

Oi2Sj>    ^     ]J/    •Ot»>^?     JLajlQJui     ^^^.Ä>/     JJ      »^     .«OtOjJ,    ^JbO    wULA    jJ    t^    .^i*.a 

JjUi.a.i    '♦■■'^^  *^  .oiJU^ij.:s    Jooi  ^^la^;    '»-^^^   ^"^   -oioK-/    ^o;   '^ü 
Jts-tJi  J>-«1.;   J-.»:»  JJ;   '"'ii-^'^io  -öot    v^^ls/  \1^'i^  ^o6o  •.->-«l/    JloojSx; 

1.  1>}3,  A  (scc  m.).  —  2.  wt^S)  A.  —  3,  >»=-  A.  —  /,,  U£ii=  A.  —  :,.  ,^_,=  ;  A. 


donne,  comnic  Ta  Jit  David  :  Qu'cst-ce  (juc  rinunnie  pmir  qne  tu  t'ei)  soui-icnnrs 
t'l  Ic  fils  ilf  riitiinine  puiir  (ine  tu  Ir  risilrs?  Tu  l'us  fall  (huuiurr  sur  I'avirrf  dr  Ic-'^ 
malus  (i  tu  r/.v  j}l(U'r  lu  (jUtirc  et  riumucur  siir  sa  trfe  ' .  4.  Lors  doiic  que 
nous  disons  qui'  le  lils  de  notre  natnre  a  vainou,  nous  ne  disons  pas  riiomino 

5  simple  Sans  la  diviuile,  mais  honime  parfait  et  Dieu  parfait.  Nous  ne  disons 
pas  Dieu    sans  corps,  coniine   Mareion,  et    nous  ne  preclions  pas  un  corps 
*  sans  Dieu,  comme  ceux  de  cliez  Paul  de  Samosate  qui  diseat  qu'uu  honime  ♦  a  ioI.  i7 
ordinaire   est  ne  et  qui  ne  relevcnl   eu   ricn  au-dessus  de  Moise   et  des  pro- 
plietes,  et  c'est  excellemment  qu'il  a  dit  :  j'ni  vaiiieu  Ir  nuuuli'''.  Et  si  nous 

w  disons  Dieu  sans  corps,  nous  ne  pouvons  pas  annoncw  (ju'il  est  venu  au 
monde  et  qu'il  est  ne,  car  la  natuio  du  Verbe  Dieu  n'a  pas  besoin  d'une 
seconde  naissance,  eile  n'esi  pas  assujettie  au  temps  et  eile  n'est  pas  soumise 
aux  soufTiances,  mais,  dans  sa  niisericorde,  il  a  revetu  un  corps,  fils  de  notre 
nature  (consubstantiel),  sans  s'eloigner  de  pres  de  lui,  sans  avoir  besoin  du 

lü  volle  du  corps,  mais,  tont  entier  en  tout  lieu,  il  est  tont  entier  dans  le  corps 
qu'il  a  pris  par  sa  volonte.  5.  S'il  etait  apparu  dans  la  nature  de  la  divinite, 
toutes  les  creatures  auraient  peri,  parce  que  la  creaturc  ne  peut  pas  voir 
son  createur.  Toute  chose  peut  voir  ce  qui  lui  est  consubstantiel,  c'est  pour- 

1.  Ps.  VIII,  5-7.  —  2.  Jean,  .xvi,  33. 


A  fol.  18 


10 


15/.  I.  -  SAINT  .IF.AN  CHRYSOSTOME.  [44] 

)J^-.o    .)^,ikio     )jQ_,w:»    V--^  Uo-    •K.^.^y     \^r=*°    -otoi)j    oV^Nj    ^-j 

.),)^  )^oi    Iv^   N-/,   )I^V3  ^'^so  jis^^ 

J^,    ^oioN-/;    *    )»s^^    "^^---scx    ojii^ÄA    .)jL*2i.    ;ojJ    ^j^lioo;    yOJO»^; 
.)-^o«_JL^    %.-^^;    .oilt.,^XQ^    Jj^'^'s^    -^^     'r*°   )°-^    t^*.xs    COOÄO 

.Kit  ^  Kj/j  .)ajlJ^  ch^  po)j   .^   joot  ^V3  j)   )Vs^  JJ;   I^J-  v;Po/    JJ/ 
)jl:^\;    ).->^/  ^    s^h.l    ^/    J^/    -^^W    ^°»-    )°^iJ    )-^«^^?    -J^i-^    <="/ 

^oCi>.jJo    _y.^)j^    yOii.    U^clCO    Iju/;    •^[>ö.;aJjo    ^»-^mj    oCS.    )-^»;    .[«-CMo^-/] 

1.  Olli.  B.  _  2.  A  add.  Uo^^^^-  —  3.  Peut-6tre  «Si^wo. 


quoi  il  a  pris  (uotre)  consubstantiol,  pour  i[\w  nous  approchions  de  lui  et 
que  nous  soyons  captives  par  ce  qui  est  iiötre.  La  colombe  est  chassee  k 
Taidc  de  la  (;oloinbe  et  la  perdrix  t\  Taidc  de  la  perdrix,  ft  tout  oiscau 
qui  existe  sert  ä  chasser  son  compagnon. 

6.  Parce  quo  sa  nature  est  invisihle  et  illiiiiitec,  il  a  pris  Ic  corps  visiblc, 
A  fol.  IS  pour  gagner  ä  la  vic  ceux  qui  sont  visibles.  11  prit  donc  le  corps*  qu'il  fallail 
^  "'  gagner  et  il  le  plaoa  ä  Betlilrem,  pour  l'adorer  il  iil  venir  les  ISIages  :  ;\  ceux 
qui  adorentles  astres,  il  lotir  doniia  une  eloilc  pour  clii'inin.  II  envoya  aux  .liiils 
Jean,  fds  de  Zacbarie,  pour'  liMir  sorvirde  prcdicateur.  7.  Les  paiens  disent  : 
«  Ne  pouvait-il  pas'  nous  sauver  saus  corps?  »  Nous  röpondons  au  paien  : 
«  Oui  es-lu,  6  liomme,  pour  donncr  la  repliquc  ä  Dien?  Kst-il  quelqu'un  qui 
discute  avec  le  luedecin  :  «  Pourquoi  nous  as-tu  gueris  avec  ce  remede?  » 
Necessairemcnt  tu  ne  seras  pas  guöri.  Tu  veux  quo  nous  delimitions  au 
medecin  la  londion  (pii  lui  est  propre  et  que  nous  lui  iiidiquions  qncl  nMiiodo 
convient  ä  ta  maladie.  (hianl  a  Ion  Dien,  il  lui  a  paru  bon  de  te  sauver  ä  15 
l'aide  du  corps.  S.  Oiic  ce  ne  soit  pas  possible  aulremcnt  mais  ainsi, 
('■coulc  :  Apres  qu'il  eul  transgrcssö  le  eommandemcnt  et  qu'il  eul  ötö 
souniis  au  pecliö,  lo  corps  fut  condamnc  k  la  niort.  Le  corps  perdit  la  gloire 
et  rhonneur  qu'il  avail  daus  le  l'aradis;  le  corps  changea  sa  liberte  et  fut 


10 


[45]  HOMELIE  SUR  LINCAIIXATION.  155 

)a^^    )t  iNii^    )ooi    ^^    ^^^    •^°*.    'r^ll    y-'l    y^-*"^  "^    vA^«l/o    oilo^l-w 
|l.t_,^D    ..Sl^^^    ^^    ^f"^    '•y-''^\    t-^/?    y^l     )?)-^'^    otNJLao    ^otöJLs    «.....^^»«o 

:,    y   1  n1^/;    oöi    .l»K-.l/    ,-au/o    jlo-a^^    lit^l/    ,_iol    •  .\K.».^.^     '  ts«,^.,^» 
j—LS    •.OlloiU.    t-2o/«     OÖI    .v^t-Sl/    u^^Kjl/«    OÖI    .)i.Q^O    ^^    't-M^/    ooi    :)1o.^ol^ 

OÖI    .)l^s_<k^o^    oiloi).^\    )jL3    .jl^V-^    )t-r^    ^°9*!    '^^    .jK-fc^t-Q    oiio))»^^ 

^^^^.2^^^    't'y.A^sO  yO'^l^    OlloiO;    V-->^  l-l-^^/    {-»•aju«    jj     joOl    -.jL»-«    s^OlO^wN     sJioo/j 

0   ö(^.^    ,.-,    »^K  mV)    ooi    -.t^K-Äo/    yN.AjL^i     ;)i;    yo^    oöi    .^l^ooi    jlcLiJso 

^_2lLo  ^;    ^;    ^K.j»    jiä^o    K»..»!    oiy^N*    jj^oS    ^.^l^   jJ  /    1^^./^^  oito^ 
^;    |iV^u.\   -l-ixOM    )jo.^oii    >  ,lN  ^  o    j^iooA^  -.^-J-m   ^/   ^^  .K^j'f^'^  )la^ 

1,  ^c>v.;=i>.»  A.   _  j.  I-K^'  A. 


assimiU  ä  une  bete  de  sontine,  commo  le  di't  David';  le  corps  etait  soumis  au 
denion  et  //  sacrifiait  scs  fils  et  scs  jiUcs  aux  demons,  comme  le  dit  David  - ;  le 
Corps  changea  Fadoratioii  de  son  maitre  et  servit  les  creatures  plutöt  que 
leur  createur.  *   C'est  donc  avec  justice,  ö  corps,  (jue    !a  fjrdce  a  surahoiidr  *  a  foi.  is 

3  Id  oh  Ic  pcchc  avait  abonde^.  Et  comment  a-t-dle  surahondc?  —  Celui  qui 
avait  ete  soumis  ä  la  mort,  colui-lä  memo  a  ete  delivre  de  la  mort;  celui  qui 
avait  ete  captive  a  ete  rendu  .ä  la  liberte;  celui  qui  a  perdu  sa  liberte  est 
reveiui  ä  sa  liberte  premiere;  celui  sur  qui  la  souflrance  a  regne  est  devenu 
impassible.  De   meme   que   la   mort    d'Adam.  avait  coufirme  sur  uous  lous 

10  la  condamnatiou  de  mourir  tous  de  mort;  de  la  meme  mauierc,  la  resurreciion 
de  notre  Sauveur  a  confirme  que  uous  serous  immortels.  Ce  qui  a  eu  Heu 
pour  nos  premices  (aos  premiers  peres)  s'est  eucore  accompli  pour 
toute  notre  nature  ',  maintenant  en  promesse,  et,  ä  la  lin,  eu  realitö.  9.  De 
mume  qu'au  monient  oü  (Adam)  a  pechc,  il  n'est  pas   mort  aussitöt;  mais 

lö  la  transgression  du  precepte  Ta  soumis  ii  la  mort,  car,  apres  un  temps,  il 
a  endurc  la  mort  eu  realite.  De  meme  pour  uous,  uous  avous  re^u  eu  pro- 
messe (äppa.Sü)vj  le  dun  de  l'esprit  et  uous  sommes  perfectionaes   (confirmes) 

1-  Ps.  XLVIII,  13,   21.  —  2.  Ps.  cv,  17.  —  3.  noin.,  V,  20.   —   'i.   I.ilt.   :   «    |irupe   oiiüie   llgiiioiiluiii 
noslrum  ». 


♦  A  fol.  18 
V  a. 


10 


156  1.  —  SAINT  JEAN  CHKYSOSTOME.  [46] 

^_so»  .locH  K^lv-oa^  »  Vioj   otN-lj-io-i  .-^oof^i/   ,_»-3  |.^aaci.^  yooü^  jlksio-s 

.  oftiN^N^.   ^»V^^JJ   iy^Ui   .  .«•^»^   v>m  il/o  a_M  oot«   t-'^>\^  ^öi^  .^öv^^^  ^^ 
>Q^nv>o  -.y ^|j3   f.^/   ^j^.^^  .|jMO>,  )J;    ^^   j^'f^  jJ    jJ/    .JJLO;    oiV-ji.^^^ 

yO_n.^^^-3     s^Iol^      Ol     •.)^..)^ft-«-gO-a     ^^      )t^O     .^^     »»»"WtO     yIS^^^.20     »A.2ÜO     .^k 

)  x'a    )~^    ;a«J^^J3    oot     )ju*.^i    .^Q.1  ■>«■■>, i/o    ) ly .  n  »     jl-sö^    ^^i^«  n  >o    {^°jJ 
"^Kj   oi>o   .  >0;  \ii\  •>  ^    ^JL2)>3  ^)^  ooio  .^JL».di;    jlo^j    jooilt    sk^/    •Jo^uJ; 

1.  w;-«^A. 


ä  la  fin   en  rcalile.  C'est  ainsi  qu'avant   l'arrivee  de   Notre-Seigneur,    tous 

les  poupli-'s  avaicnt  regu  la   bencdiction,  eu  promcsse,  par  le  moyen  d'A- 

bruham,  et  eile  n'eut  lieu,  en  perfection,  qu'd  rarrivee  de  Notre-Seigneur. 

•  A  fol.  18  De  la  memc  maniere,  *  nous  avons  recu  (tout)  cela,  en  promessc,  ici,  mais 

ce  nous  sera  donne  ä  la  lin  en  ventc.  »  o 

10.  Rejouissons-uous  donc  de  ce  quc  milre  roi  et  Ic  fils  de  notre  nalure 
(est)  notre  glorification ;  notre  jugc  est  lils  de  notre  natura  (nous  est  con- 
substanlicl)  et,  si  nous  nous  approchons  de  lui  avec  aniour,  parce  qu'il  con- 
nait  nos  soulTrances,  il  aura  pitiö  de  nous  et  il  nous  rcinottra  nos  peclies. 
Par  cela  niemc  qu'il  a  sondert  et  qu'il  a  öte  tentö,  il  peut  aidcr  ceux  qui  sont  lo 
lentes ' ;  lui  scul  read  la  victoire  parfaite  par  la  souflrance  de  son  corps ;  car 
il  u'a  pas  coinmis  di'  pechc  et  Tiniquile  n'a  pas  ete  trouvec  dans  sa  bouche". 
Mais  nous,  ä  cause  de  notre  faiblesso,  quand  b'en  memo  nous  serions  A'ic- 
torieux,  la  force  de  la  naturc  nous  vainc,  aussi  il  no  nous  a  pas  laissös  sans 
secours  :  a  tout  instant  il  nous  tient  par  la  main  et  il  nous  releve,  il  va  is 
nous  cherchcr,  il  nous  n'iinil,  il  nous  appelle  avec  douceur  :  Venes  prh  de 
moi,  voits  Ions  (jui  rlcs  fatii/urs  vi  ijiii  portez  de  lounls  fnnlcaux,  et  Je  raus 
ferai  reposer '^ .  11.  II  nmis  ilcmande  seuiement  de  montrer  uue  bonnc  volont(5, 
pour  rpie  la  victoire  appariicniK^  ä  notre  volonle,  i'l  lui-ineme  sc  tient  dcvaiit 

1.  er.  lli'l)!'.,  V,  2.  —  2.  Cf.  Mal.  II,  ü.  —  a.Mallh..  .\i,  28. 


[47J  nOMETJE  SUR  L'INCARNATION.  157 

j_a.!Slio  .)laa)^    öj!^    oö«-.    J^o    ^    )jpö    oci;    .'i^l    )i-io    jjoi    y^l    ^ 

\.p)i  och;  ^^^^wOoi   jJ  o    .)iaa).\    öj!^   oou      ^  .^   W^  ^-joi  p  -x;^*^ 


i  *  A   l'ol.  IS 


1.  001  A. 


nous  eu  tout.  Qui  nous  donnera  autant  que  ce  bon  maitre,  qui  nous  fait 
vaiucro  et  qui  nous  atlribue  la  victoire?  Cliez  les  rois  di'  la  terre,  li)r.squc 
les  soldats  sont  vainqueurs,  la  victoiri-  est  attribueo  ä  leurs  niis,  mais  notre 
roi,  lorsqu'il  iious  a  fait  vaiucre,  *  nous  altrilnie  la  victoire'.  Prions  donc 
pour  que  celui  qui  a  vaincu  et  qui  nous  a  rendu  vainqueurs-,  nous  donue 
de  vaincre,  et  nous  le  loucruns.  A  lui  gloire  dans  les  sieeles.  Amen. 

1.  Jleme  id(^e  plus  haul,  III.  a.  p.  113.  —  i.  Mriiif  Idciition  ä  la  liii  de  la  premüTe  lioinOlie.  siipi'i. 
p.  126,  et  ;i  la  fiii  de  la  Iruisieme,  p.   151. 


A  l'ol.   IS 
v»  b. 


TEXTES  MOrSOPHYSITES 

I.  —  Discours  d'Ereciitiiios,  hveque  d'Antioche   de  Pisiüie,  sur 

LA   Nativite   et   sur   l'Ei'IPHA.ME. 

II.  —  Fragments  compiles  par  les   mo.nophysites  (1-X);  Extraits 

DE    Timothee    .Elure    (XI-XVI);    Les    heresies    christüeo- 
giques  d'apres   Philoxene  et  Bar  I1e43Raeus  iXVII-XVIII;. 


t'ATR.    Uli.    —   T.    XIII.    —    I'-.    2.  ■  11 


MANUSCRITS  UTILISES 


British  Museum,  Add.  14531,  du  vii'^  ou  viii"  siecle  (A). 

_  _  —  14725,  du  X"  siecle  (B). 

_  _  _  12154,  du  viii"  au  ix'  siecle  (C). 

_  _  _  12155,  du  VIII"  si6cle  (D). 

_  —  —  1215G,  du  vi«^  siecle  (E). 

_  _  _-  14532,  du  viii«  siöcle  (F). 

Paris,  ms.  syr.  n"  112,  ecrit  en  1239. 

—  —  ■    n"  210,      —  1404. 


INTRODLICTION 


I.  — •  Erechthios,  öveque  d'Antioche  de  Pisidio,  a  connu  la  celebrite 
pour  avoir  prononce  une  histvuctiou  le  jaur  de  rEpiphanie,  dans  la  orande 
eglise  de  Coustantiiiople,  cu  presence  du  patriarche  Proclus  (434  ä  447). 
De  nombreux  manuscrits  syriaques  nous  oiit  conserve  im  Fragment  de  cette 
instructioii  —  fragment  dont  ou  a  encore  le  texte  grec  —  et  uii  discours 
sur  la  Nativite  de  notre  Saureur. 

A.  —  Le  fragment  etait  allegue  par  les  monophysites,  ä  la  suite  de  Ti- 
mothee  /Elure,  contre  les  deux  natures.  II  a  ete  edite  par  Mai,  Scriptoniin 
veteruin  iiova  colkctio,  t.  VII,  Rome,  1833,  p.  165.  II  avait  auparavant  ete 
traduit  en  latin  par  Turrianus  et  cette  traduction  figure  dans  H.  Canisius, 
Lectiones  antiinuv,  edition  Basnage,  Anvers,  1725,  fol.,  t.  I,  p.  527. 

Nous  reproduisons  ici  le  texte  grec  edite  par  Mai  et  reedite  par  Migne, 
P.  G.,  t.  LXXXVI,  2,  col.  3321,  avec  la  Version  latine  editee  par  Canisius. 

ToO  [ia/captO'j  'Epey^Otou  äxiTy-oiTOu  ' h.'^TW/j.iv.c,  ty);  neiTir^;'«;.  'E^  oaiAtat  'ki-/(h'.ar,g 
£v    Toi;    äy!oi;    6£0(pav£toi;    £v    xr,    [/.sya^X'/i    £/C./.'X-/iij;a     KwvGTavTivou-o'Xecü;,     y.u.<)iC,'ju-i^^-i'-> 

TO'J    [AaX.Xp'Cl'J    £1T'.(j/,'j'-'JU    ripÖx.AOU. 

tlocpa  licxtoj  TOU  [J,£ya7v0u  izfO'jr-O'j  r.x.O'jaaiy.Ev  0£oO  /."/io'jTtoij.e'vo'j'  IIzk^wv  'fxo^ 
(pvictv,  £y£vv/iOYi  "Äv-fv,  xxi  uiö?  £c>o'Ov)  ■})ll.l•^  O'j  -fi  v-^'fji  ifirrfi-/)  etcI  toü  üij.ou  aüirjO  y.x\  -/.uIh- 
Txi  t6  ovofj.a  aÜToCi  [xa^xAVi;  ßo'jV/ii;  ä'yyEXoi;,  öxujAaTTÖ?  i7ujy.Sou)iO?,  (")£o;  la-/\johg, 
_kE,W(jix<jTr,Z,  «?/.<^^  eiprivr,;,  irarÄp  tou  [7,£"XVjvto;  xicüvo;.  iMriTi.;  oüv  'jaa;;  irjui^xt/tö; 
£;a7vaT7ii7£i£v  xlado;'  O'jtcü  yap  /.aAErv  toÜ;  aipcTii^ovTy.;  i^tov,  o);  zaVj  aiv  -rö  tsvOev,  a'XXo 
0£  0  £v  x'jTfo  xy.TO'.x.rl'jx;  0£6:,  x.al  (o;  S'jo  tciS  y£vv/i6£'vTo;  ai  <p'j<7£'.?"  zv  yzi  xi^  touto 
leyEiv  ToTiij-'/i'^EiEv,  Tov  'E[/,[j:.xvolc/i'X  xütcö  [acIvov  iv-iOi;,  "<cai  ya'Xtvov  tuotc-?;;  t'/jv  toO 
öv6[^.aTo;  ÜTcorJi^E-ro  jAVfip.-/iv  oü  yäp  ^uo  cpuGEii;,  ällx.  i7xpx.cü9£'vTa  Weov  ■/)  rapOsvo;  jau- 
TTC/ciö;  ä-£/,'>/ia-£v,  ^e^ociAEV/i  x-flv  to'j  FIve'jiaxto^  £TCi(poiTr,ijiv   £1  jAev  yap  ävOpco-ivv);  cTCO^a^ 

ßXatJTVlJAa    TiV    ö    Xpl(7TÖ?,    TUVSTtÖEJAEV     7,V,     TOV    y.apTCCV    -/.aTZ    T-/1V  (p'JClV    [AlfAElcÖZt    TVIV    pl"(zV 

6t    ö£    £y.    riv£'j;AZTO?    £i7t1v    zyi'ou,   /.arz    Tviv    äpyayy£"Xo'j    (pwv/iv,    0£Ci;   o    tevOeI;,  s-iiÄv) 
xai  ©eÖi;  ö  T-/J5  yEVETEWc  irpo^evo?. 

Beati  Erechthii,  episcopi  Anliochiae  in  Pisiditi,  ex  homilia  rccilala  in  sancla  Kpi- 
phania  in  ecclesia  Consl.  sedenlc  bealo  episcopu  ProcIo. 


162  II.  —  TEXTES  MONOPHYSITES.  [52] 

Ex  magno  prophela  Esaia  audivimus,  cum,  ait,  puer  natus  est  nobis,  et  filius  datus 
est  nobis,  cujus  principatus  super  humerum  ejus;  et  vocatur  nomen  ejus  magni  consilii 
angelus,  admirahilis,  consiliarius,  princeps  pacis,  patcr  fiituri  saeculi.  Ne  igilur  aliquis 
judaicus  surculus  vos  dccipiat,  sie  enim  appellandi  sunt  qui  liaereticos  sectantur,  quasi 
alius  sil  (|ui  natus  est;  et  alius  qui  in  eo  liabitavit  Deus;  et  quasi  duae  sint  ejus,  (jui 
natus  est,  iiaturae.  Si  quis  enim  hoc  de  Emmanuele  dicerc  ausus  fucrit,  oppone  ei  hoc 
solum  nomen ;  memoria  hujus  nominis  erit  ei  fraenum  silentii.  Non  enim  duas  naturas, 
sed  Deum  incarnatum  virgo  mystice  peperit,  cum  spiritus  sanctus  in  eam  supervenisset. 
Rtenim  si  Christus  esset  foetus  seminis  Immani,  concederem  fructum  secundum 
naturam  iniitari  radicem.  Sin  vero  est  ex  Spiritu  sancto,  secundum  vocem  archangeli, 
Deus  est  qui  natus  est,  quia  Deus  est  causa  ortus. 

Au  premier  concile  d'Ephese  (431),  l'eveque  d'Antioche  de  Pisidie  se 
nommait  Traiiquillinus  et  avait  d'abord  suivi  les  Orientaux  opposes  ä  saiiit 
Cyrille;  au  concile  de  Constantinople  (nov.  448)  et  au  conciliabule  d'E- 
phöse  (aoüt  449),  l'eveque  de  cette  ville  se  nommait  Candidianus  et  ötait 
l'auxiliaire  de  Dioscorc.  Erechtliios  se  place  entre  eux  deux  et  setait  Oriente 
vers  Ic  monophysisme.  Gf.  Le  Quien,  Oriens  cliristiaims,  Paris,  1740,  t.  I, 
p.  1038. 

Le  Fragment  ci-dessus  a  ete  cite  par  Timothee  ^Elure,  patriarche  mono- 
physite  d'Alexandric  de  457  ä  477.  II  a  ete  traduit  en  syriaque  avec  l'ou- 
vrage  de  Timothee,  Brit.  Ms.  add.  ms.  12156,  f'ol.  49  (E).  II  a  ete  insere, 
un  peu  raccourci,  dans  les  compilations  jacobites;  nous  ferons  connaitre 
les  raanuscrits  add.  14532,  fol.  13^  (Fj,  12154,  fol.  12  (C),  12155  (D),  fol.  35 
et  169. 

Durant  la  premiöre  moitie  du  vi°  siecle,  Leonce  de  Byzance  aurait 
volontiers  rejete  comme  fausses  et  apocryphes  les  citalions  allöguees  par 
les  monopliysites  :  Tä;:  y^'P  itpvnj'wvüiy.ou;  x,7.\  cpaXaoypzip&u;  üjawv  ypviGei;  dcTca^  xxi 
SI?  iptdpaOeica?  ev  ä)C£pxic;j  xTC>kOT7iTi  )^oltcqv  oü  7:apa,5ey6pi.£6a,  Mai,  Script,  i-et.  )Wi'a 
coli.,  Romc,  1833,  l.  VII,  p.  139  et  Migue,  P.  (].,  t.  LXXXVl,  2,  col.  1852. 
II  ne  fait  cependant  pas  cette  objectiou  aux  quelques  lignes  d'Ereclilliios 
([u'il  cite;  nous  pouvons  donc  conclurc  (ju'il  en  admettait  —  avec  raison  — 
rauthenticitö.  11  ecril  (Migne,  P.  G.,  t.  LXXXVl,  1,  col.  1257)  : 

riapacpepouTo  i5e  x.a.1  äW/iv  y_p-7ic;iv  iwo  'Epej^^Oiou,  6(7ti;  oü^eitoTS  yix.ou(j6Yi  d^  iraTipa;, 
-/.ai  tocoCtov,  ÖTi  Ti(;ioöeou  Ypzi|iavTo;  Kaxi  t^;  cuvo^ou,  xai  TapayayövTOC  X.f''^'''''''  ^■~'^ 
'Epe^Ötou,  Küpo?,  0  oiiteiQ;  TTpesSÜTepo?,  syp^^s  7up6?  aü-röv,  ort  "119e)iüv  ae  ^LopOtoffaoOxt 
TQ'JTO"      'O  yap  'Epe^Oio;  oüSeTCOTe  riZ-oÜGOyi  ü;  TrxTspa;. 

ils  ailuguent  encore  un  ;iulro  texte  tirü  d' Erechtliios,  qui  na  jamais  ete  mentionne 
parmi  les  Peres,  au  poinl  qiu'  Timothee  (^'Elure),  öcrivant  contre  le  concile  (de  Chalce- 
doine),  et  citant  un  passage  d'Ereclithios,  Cyrus,  (son)  propre  prötre,  lui  ecrivit  :  «  Je 
voudrais  ([ue  tu  corriges  cela,  car  Ereclilliios  n'a  jamais  ete  m(uitionn('^  parmi  les  Peres.  » 

Epliicin,    palriarclic    d'Antioche   de   529  ä  545,   prend    aussi    Erechtliios. 


[531  INTRODUCTION.  163 

ä  partie  dans  un  ouvrage  tlont  Photius  nous  a  conscrvc  le  resiime,  Bibl.,  cod. 
229,  Migne,  P.  G.,  t.  CHI,  col.  1000  et  1002.  Ephrem  montre  que  saiut 
Cvrillc  adniet  equivalemmeiit  deux  natures  comme  les  Peres  de  TEglise  : 
Greyoire,  Athanase,  Amphiloque,  Clir3'sostome,  Ambroise;  il  ajoute  que 
les  adversaires  apportent  des  textes  de  Gregoire  de  Neocesaree,  d'Athanase, 
de  Jules  (de  Rome),  de  Cyrille  et  d'Erechthios  et  ne  veulent  admettre  «  qu'une 
nature  incarnee  de  Dieu  le  Vcrbe  »;  il  argumente  coiitre  eux  pour  niou- 
trcr  quo  les  mots  memes  «  une  nature  incarnee  »  impliquent  la  difTörence 
des  natures.  Ephrem  explique  au  sens  orthodoxe  les  textes  de  saint  Athanase, 
de  saiut  Cyrille  et  de  saint  Jules  de  Rome.  Pour  Erechthios,  il  renonce  ä 
rinnocenter  : 

'O  [j.s'vTOi  ye  'EpeyOto?  ei  jj.av  <!)?  "AOavisid;  ts  y.cd  Kupt^lo?  x.al  'Ioü>-io;  xry  ^tovr,v 
ey.>a(j.Sa'vei,  to'jto  av  sivi  a[Aeivov,  d  Sl  -«pa  tt.v  exsivcov  ^d^av,  OaujAXTröv  oü^sv  d^ 
yäp  TT/V  Eü-ruYO'j;  vdöov  tto'X'XoI  tiöv  tepwv  ivi^pwv  toOtov  i'^byfo.ax'i  x.ei[ji.evov,  viv  x.7.1  aÜTCi; 
'Jxo^£ix.vu<jiv  (biJe  TCcui;  7v£yo)V  Ei  |J.e-/  ävOpwTrtvri;  cTTopa?  viv  ßT^acT-zifia  6  Xpii^xöc,  guvs- 
TiOc'y.Yiv  av  Tov  )cap7rdv  eivai  xaxä  Tr,v  pi'Co'^"  d  8i  ix.  ElvEuij.aTO?  äyiou  y.y.Tx  x'/iv  toO  ip^_ay- 
ye'lou  »pojvr.v,  ©ed;  STeyOy),  sivEiSr,  y.al  ©ed;  d  ttj;  yevecsu)?  Trpd^evo;. 

'0  [J.SV  'Eps'yG'.oi;  TaCrz'  soty-s  Si  d  ävvip  [jt.7|(5e  xa  tt,;  'E'XkjzSet  Tuvisvai  p-o[AzTa,  r, 
TTiV  ©eoTo'xov  Mapiav  ed'Xoyo'jGa."  Ed'Xoyrifi.svvi  nu  sv  yuvat^lv,  ävajcpz^si,  y.al  sdloyoj^.s'voi; 
6  xy.pTvd;  TT,5  •/.oiXia?  cou. 

Si  Erechthios  entend  cette  parole  (une  naturo  du  Verbe  incarnee)  commc  Font  fait 
Athanase,  Cyrille  et  Jules,  ce  serait  le  mieux;  niais  s'il  l'a  entendue  contre  leur  opinion, 
cela  n'a  rien  d'etonnant,  car  beaucoup  d'hommes  saints  ont  cru  qu'il  partageait  la  niala- 
die  d'Eutyches ;  il  la  montre  lui-meme  lorsqu'il  ecrit  quelque  part  :  <â– <â–   Si  le  Christ  etait 
un  rejeton  de  la  semence  humaine,  je  concederais  que  le  fruit  est  comme  la  racine,  mais 
si  c'est  du  Saint-Esprit,  selon  la  parole  de  rarchange,  Dieu  a  ete  enfante,  puisque  Dieu 
a  ete  le  principe  de  la  gencration.  â– > 

Voila  ce  que  dit  Erechthios.  Cet  liomme  semble  n'avoir  pas  compris  les  pamles  d'Eli- 
sabeth,  qui  s'ecriait  en  louanl  Marie,  mere  de  Dieu  :  <(  Tu  es  benie  parmi  les  femmes  et 
le  fruit  de  Ion  sein  est  beni.  » 

B.  —  Le  discours  siir  h  Natiritc  n'a,  par  contre,  aucune  histoire.  Nous  cdi- 
tons  sa  Version  syriaque  d'apres  les  manuscrits  du  British  Museum  add. 
145;U,  fol.  77  (A)  et  14725,  l'ol.  23'  (B)  avec  les  variantes  des  deux  frag- 
ments  contenus  dans  le  manuscrit  add.  12154,  fol.  12  (C)'. 

Le  texte  d'Isaie,  qui  sert  de  base  au  fragment  cite  par  tous  les  nionophy- 
sites,  se  trouve  aussi  dans  le  discours  sur  la  Nativite,  mais  n'est  pas  suivi 
du  memo  contexte.  11  y  avait  donc  lä  un  motif  specieux  pour  croire  que  la 
lin  du  fragment  etait  apocryphe  et  avait  ete  fabriquee  par  les  monophysites. 
On  ne  congoit  guere  cepeudant  que  ceux-ci  aient  pris  la  peine  de  fabricjuer 

1.  Voir  ces  fragments  in/ra,  jjage  177-178  de  a  jusqu'ä  b  et,  pagc  179-180,  dr  cjusqu'a  </. 


164  II.  -  TEXTES  MONOPHYSITES.  [54] 

Uli  texte  au  nom  dun  homme  aussi  peu  connu;  nous  admettrons  donc 
qu'Erechthios  a  prononcö  deux  hom^lies  :  1"  uiio  instructioii  le  jour  de 
l'Epiphanie  en  pr^sence  de  Proclus,  dont  il  ne  reste  qu'un  fragment,  et  2°  uu 
discours  sur  la  Nativit^,  qui  cominente  le  meme  texte  d'Isaic  et  (lui  est  con- 
serve  en  entier. 

II  reste  encorc  i\  expliquer  pourciuui  le  nianuscrit  add.  14531  (A)  fait 
d'Erechthios  un  öveque  de  Tarse  lorsque  tous  les  autres  en  fönt  un  eveque 
d'Antioche  de  Pisidie. 

Ces  textes  contre  les  dcux  natures  aideront  du  nioins  ä  reconstituer  la 
cliristologie  de  l'auteur  et  lui  assignerout  une  petite  place  dans  les  litleratu- 
res  et  lliistoire  des  dogmcs. 

II.  —  Frar/ments  coinpilcs  par  les  inonopinjsites.  Extraits  de  Timothee  JElure. 
Nous  avons  transcrit  au  British  Museum,  dans  le  manuscrit  add.  12155,  du 
viii'  si6cle,  quelques  Fragments  qui  eclairent  divers  points  des  controverses 
christologiqucs  du  v"  au  vi°  siecle.  Nous  debutons  par  deux  textes  de  deux 
des  principaux  partisans  de  Nestorius  (I  et  II).  On  verra  combien  ils  s'atta- 
ciiaient  i\  combattre  les  monophysites.  Deux  petits  traites  (IV  et  V)  sont 
diriges  Tun  contre  saint  L('oa  et  l'autre  contre  le  concile  de  Chalcedoine.  Ils 
sont  dus  k  la  plume  des  monophysites  (jui  avaient  öte  combattus  par  Alexan- 
dre de  Mabboug  et  Doroth6e  de  Marcianopolis,  et  ils  precisent  de  maniere 
assez  lieurouse,  sinon  les  erreurs  quc  nous  ponvons  deconvrir  chez  Diodore 
et  Nestorius,  du  moins  les  erreurs  pour  Icsquclles  beaucoup  de  leurs  con- 
temporains  les  condamnaicnt.  On  y  remarquera,  une  fois  de  plus,  que  Theo- 
dore de  Mopsueste  aurait  dit  dcux  natures,  une  hypostase  et  une  personne. 
Une  piece  intermediaire  (III)  nous  donne  les  locutions  que  chacun  devait 
employer.  La  piöce  VI  raconte  le  colloque  des  Sev^riens  et  des  Chalcedo- 
niens,  tenu  h  Constantinople  de  531  i\  533.  Nous  la  faisons  suivre  (VII)  de 
deux  des  phrases  les  plus  caracteristiques  d'uno  profession  de  foi  des  Julia- 
nistes.  Ces  monophysites  tenaient  que  riuimanite  prise  par  la  nature  du 
Verbe  etait  incorruptible.  Leur  röle,  t\  eux  et  aux  Eutychiens,  a  6t6  de  mon- 
trer  oü  pouvait  conduirc  le  monophysisme  condamne  par  les  Orientaux.  La 
piece  VIII  montre  comment  les  monophysites  citaient  et  entendaient  les 
textes  de  saint  Cyrille.  Selon  eux,  hypostase  equivalait  ;i  nature,  et  il  y  avait 
unification  des  natures  (sans  melange  ni  confusiun),  tandis  que,  pour  Tlieo- 
doret,  l'hypostase  devait  6tre  rapproch^e  de  la  personne  avec  uniiication  des 
personnes  ou  hypostases,  dans  la  personni'  ou  hypostase  du  Verbe.  Les 
piöces  iX  et  X  sont  un  specimen  de  la  plus  ancienne  rcaction  en  faveur  de 
Nestorius.  Pour  simplifier  Targumentation  et  faire  image,  on  avait  röpöte 
que  Nestorius  disait  deux  Clirisls  et  deux  Fils  et  que  le  Christ  n'elait  pas 
Dieu  et  que  la  Vierge  u'ötait  pas  mere  de  üieu,  et  tout  le  moude  s'etait  trouvc 


[55]  INTRODUCTION.  165 

d'accord  pour  condamner  ces  erreurs;  mais  on  s'est  aper^u,  longtemps 
avant  MM.  Loofs  et  Bethune  Baker,  qiie  la  plupart  des  difficultes  tenaient 
souvent  ä  la  notion  des  deux  natures  mal  definie  et  mal  comprise  par  beau- 
coup,  et  Ton  avait  ete  amene  ä  voir  que  bien  des  argumentations  tombaieiit 
ä  faux.  C'est  ce  qui  est  arrive  aux  monophysites  qui  ont  ecrit  les  pieces  IX 
et  X;  ils  ont  demontre  que  Nestorius  ne  disait  ni  deux  Clirists  ni  deux  Fils 
et  qu'il  confessait  Tumon  des  natures. 

Ces  petits  textes  ont,  en  general,  le  dösavantage  de  ne  pas  etre  signes; 
aussi,  pour  montrer  qu'ils  traduisent  exactement  l'etat  d'esprit  de  Teglise 
jacobite  du  v''  au  vf  siecle,  nous  les  faisons  suivre  de  quelques  extraits 
(XI  ä  XVI)  de  Timothee  zElure,  patriarche  jacobite  d'Alexandrie  de  457  ä 
477',  que  nous  avons  transcrits  sur  le  manuscrit  du  Brit.  Mus.  add.  12156, 
anterieur  ä  l'annee  562  ■. 

Timothee  est  un  moine  que  Saint  Gyrille  a  arrache  au  desert  pour  l'or- 
donner  pretre '  et  qui  a  ete,  en  449,  l'auxiliaire  de  Dioscore  ä  Ephese ', 
comnie  Dioscore  lui-meme  aurait  ete  l'auxiliaire  de  saint  Gyrille  en  431  \ 
II  est  donc  bien  qualifie  pour  nous  faire  connaitre  le  sentiment  des  siens. 
Rappeions  les  principales  dates  de  sa  vie  :  Des  la  mort  de  Marcieu,  les 
monophysites  ägyptiens  le  firent  sacrer  eveque,  et  il  chassa  Proterius  de 
la  grande  eglise  d'Alexandrie.  Apres  le  meurtre  de  Proterius  (29  mars 
457),  il  expulsa  les  eveques  chalcedoniens,  qui  allerent  demander  justice  au 
pape  et  ä  l'empereur.  L'empereur  Leon,  a  qui  Timothee  reclamait  la  con- 
vocation  d'un  nouveau  concile,  se  borna  ä  demander  par  lettres  l'avis  des 
öveques  et  des  principaux  personnages  sur  l'ordination  de  Timothee  et  la 
reception  du  concile  de  Chalcedoine.  D'apres  leur  reponse,  l'empereur 
exila  Timothee  ä  Gangres  et  il  s'y  rendit,  par  la  Palestine  et  la  Phenicie,  en 
459  ou  janvier  460.  Gomme  il  continuait  k  intriguer,  ou  Tenroya  certain 
hiver  ä  Gherson  et  il  y  ecrivit  l'ouvrage  conserve  en  entier  en  armenien  et 
en  partie  en  syriaque  (ms.  add.  12156,  fol.  1  ä  63)",  auquel  nous  allons 
emprunter  quelques  pieces  qui  nous  ont  paru  les  plus  interessantes.  Timothee 
fut  rappele  par  Basilisque  (475);  il  vint  ä  Gonstantinople  et  suggera  ä  l'em- 
pereur la  redaction  de  l'Encyclique;  il  alla  reprcndre  possession  du  siege 
d'Alexandrie  (nov.  475)  et  rendit,  chemin  faisant,  ä  Paul  d'Ephese  les  droits 


1.  La  source  principale  pour  llustoire  de  Timotlieo  est  Zachario  le  rheteur  cdite  par  Land,  Anec- 
dola  syriaca,  Leyde,  1870,  l.  III,traduit  en  allemand  par  Alirens  et  Krüger  et  en  anglais  par  Hamilton  et 
Brooks.  Zacharie  a  etö  r6suni(5  par  Evagrius,  Uisl.  eccl..  liv.  II  et  III,  P.  (!.,  t.  LXXXVI,  et  par  Miohel 
le  Syrien,  Chroniqiie,  t.  II.  Nous  renverrons  aussi  ä  J.  Lebon,  Le  inonopliysisme  sivirien,  Louvain, 
1909,  et  La  christologie  de  Timothee  /Elure,  dans  la  Revue  d'Hist.  eccl.,  Louvain,  1008.  —  2.  Gf.  W. 
Wright,  Calalogue  of  tlie  syriac  manvscripls  in  (he  ßrilish  Museum,  Londves,  1872,  ji.  <i'i8.  —3.  Land, 
loc.  cit.,  p.  135.  —  4.  Infra.  p.  2i>B.  —  5.  Gf.  Pierre  ibn  Rahib,  C.hrouieon  nrienlale.  trad.  Gheikho, 
Paris,  1903,  p.  121.  —  e.  Gr.  infra.  p.  217-218,  note  4.  La  decouverte  du  te.xte  armäuien  coniplel  a 
diminue  riuiportance  des   fragments  syriaques. 


166  II-  -  TKXTES  MONOPIIYSITES.  [56] 

palriarcaux ' .  Un  mouvement  populaire  ä  Constantinople"  arröta  Basilisque 
sur  la  peilte  moiiophvsito  et  il  piiblia  TAntiencyclique;  le  succes  de  Zeiion 
viiit  complöter  la  reaction  et  Timothee  etait  menace  il'uii  uouvel  exil  quaud 
il  mourut  le  31  juillet  \~~  \ 

Le  flot  montant  monophysite,  oscillant  sous  Zenoii,  atteignit  son  plcin 
soiis  Anastase  (491-518),  commele  montrent  en  particulierles  listes  suivantes 
des  principaux  eveques  de  cette  i'action  : 

||N-.N-..     .|Ni.io    |;Jo|;    ^1    ^oä;    ^oou^o(.    i.s'äLcua.^t    ^ooiioo    :  ^oi>jio/;     .mft.mj|o    : -ajoxQS;.    (iaso   .)-^a^^/. 
aciouini    a^'r~l    l^--;    ^Oi    :    pi^o    po,  .  nVj;    acoiouaro    ^    l-,»,  ifm\|-j    ooo,;     .'am^ojLVI    |qnrn.l/;  lötioj 
r,r>l    .^i>,io    ^OJJ!    ^on-^^oota    ~ii>o-,^v3    joi-   ^>    H^l  l    . -CDajum;o|Lo    .jpo|N.Yi.(,o    linnm.;     .  ^i— «i^o    ,j-.Qj    .-con.miL/ 

aoa^tvj|o      .^ajo^^ioiolLo       .ioo|ts.ia-^o      |;nm.;o     .  piiimi^;     ^l—o^      Jio^ic     Loi.«      (.a:;.ovlQjli      IL'^l^     M*^«  ''    o>-= 

Encyclique  de  Basilisque  k  Timothee,  archeveque  d'Alexamlrie''',  ä  laquclle  adliere- 
rent,  avec  Timothee,  Pierre  d'Antioche',  et  Paul  d'Ephese*,  et  Anastase  de  Jerusalem» 
et  tous  les  evöqucs  de  leurs  regions  qui  etaient,  comme  le  discours  le  porte,  sept  ccnts 
eveques  unis  ensemble  dans  la  vraie  foi  qui  etait  sur  celte  encyclique  '". 

Noms  des  eveques  orthodoxes  qui  furent  ä  Alcxundrie  depuis  le  co/icile  de  Chalce- 
doine,  et  qui  iinnthematisbreiit  nommeinent  le  concile  de  Chalcedoine,  le  tome  de  Leon 
de  Home  et  quiconque  dit  au  Christ  deu.r  natu/ es  apres  l'u/iion  :  Dioscore":  Timo- 
thee'-'; Pierre'-';  Athanase  "  ;  Jean'^  et  Jean"';  Dioscore'";  Timothee'*  et  Tlieodose  ". 
S'unirent  avec  Pierre  pour  l'Henotique  de  l'empereur  Zenon  :  Acace  de  Constanti- 
nople^"  et  Pierre  d'Antioclie -',  successeur  d'Etienne^^;  et  Martyrium  de  Jerusalem  ^^, 

1.  II  le  souslrayail  ainsi  a  la  juvidiclion  de  Constanlinüple.  —  2.  Le  mouvement  etait  dirige  par  le 
stylilc  Daniel,  donl  la  Vie  vient  d'etre  6dil6e  par  le  I'ere  Delehaye,  Analecia  IMlandinna.  I.  XXXII 
(1913),  cf.  p.  187-200.  —  3.  II  avail  pri5dit  sa  niort  et  on  l'a  accus6  de  s'etre  empoisonne  pour  virifler 
la  pr(5diction.  Du  moins  les  nombreux  röcits  qui  lui  sont  consacrßs  dans  les  P16rophories,  /'.  0., 
l.  VIII  (voir  la  table),  senlent  la  supercheric,  et  les  arguties  que  l'on  va  lire  ainsi  que  les  quipi-oquos 
sur  lesquels  elles  reposenl  engagent  peul-ölre  sa  bonne  foi.  —  '1.  Add.  ms.  1215.5,  fol.  108  ' '-.  — 
5.  Aiid.  ms.  12155,  fol.  109  r°.  —  6.  Timothöe  /Elure,  mar.«  457  ä  janv.  4ßo  et  nov.  475  au  31  juillet 
477.  Nous  empninlons  ces  dates  ä  M.  G.  Krüger,  Die  sogenannte  R'irclicngeschiclite  des  Zactiurias 
rhetor,  Leipzig,  1899.  —  7.  468  (470?)  ä  471  el  475  ä  477.  —  8.  D6pos6  par  Acace,  revint  aussi  sous 
Basilisque  et  fut  ä  nouveau  banni  par  Zönon  en  477.  —  9.  Juillet  458  k  janvier  478.  —  10.  Les  mßnies 
noms  el  le  mßme  chilTre  (700  övöques  «  a  peu  pres  »)  se  retrouvent  dans  Zacharie,  Land,  loc.  cit.,  III, 
1G8-1G9.  —  L'cncycliquo  condamnail,  en  propres  lermes,  le  concile  do  Chalcedoine;  voir  le  texte  dans 
Evagrius,  Ilisl.  eccl.,  III,  4;  P.  G.,  t.  LXXXVI,  2600,  et  la  version  syriaque  dans  Land,  Anerd.  syr., 
III,  167.  —  11.  444  au  13  oct.  451  (mort  le  4  sept.  454).  —  12.  V.  supra.  —  13.  Pierre  Monge,  31  juillel 
au  4  sept.  477  et  d6c.  482  au  29  oct.  489.  —  14.  489  au  17  sept.  496.  —  15.  Jean  11  Ileraula,  496  au  29 
avril  505.  —  16.  Jean  III  Nikiotes,  mai  505  au  22  mai  516.  —  17.  Dicscore  II,  raai  516  au  14  oct.  517.  — 
18.  Timothee  IV,  octobre  517  au  7  fiSvrier  535.  —  19.  Ordonne  le  9  ou  11  füvrier  535,  en  possession 
juill.-aoül  [ou  octobre;  cf.  Orrjrli.  Papyri,  XI,  (1915),  n°  1357]  535  a  nov.-dec.  53G,  mort  le  19  ou  le 
22  juin  566.  Nous  ompruntons  les  dates  des  trois  derniors  h  E.  W.  Brooks,  dans  Byz.  Zcilsclir., 
1903,  p.  497.  Les  Vles  de  ces  patriarches  d'Alexandrie  se  trouvenl  P.  0.,  I,  443-46».  —  2o.  471-489.  — 
21.  Pierre  le  Foulon,  468  (470?)-471,  476-478  et  485-488  (?).  —  22.  478-481  (?1.  •-  23.  478  au  13  avril  486. 


[57]  INTRODUCTION.  167 

successeur  d'Anastase,  qui  s'unit  ä  Timothee  le  Grand  lorsqu'il  reviiit  d'exil  '.  Cenx-ci, 
(H>ec  toiis  les  evcques  de  leurs  provinces,  anathematiserent  nommement  Je  concile  de 
Chalccdoine  et  le  toine  de  Leon  dans  les  lettres  synodiques  qii'ils  [adressi'rent]  n 
Severe  :  Jean  d'Alexandrie  et  Dioscore,  et  Timothee  et  Theodose  et  Anthime  de  Cons- 
tantinople-.  Saint  Severe^  Tanathematisa  aiissi  dans  les  leltres  synodiques  qu'il  leur 
envoya. 

Le  compilateur  de  Zacharie  le  scolastique  a  pu  conclure  '  : 

L'empereur  Anastase,  qui  rejetait  expressement  le  concilo  de  Chaicedoine  de  toute 
son  äme,  ordonna  la  reunion  d'un  concile  d'Orientaux  ä  Tyr  poiir  reformer  tout  ee  qui 
avait  besoin  de  l'etre  (513  ou  515).  11  s'y  reunit  les  eveques  du  pays  d'Antioclie  et  d'Apa- 
mee  et  de  TEuphratesie  et  de  l'Osroene  et  de  la  iSlesopotamii'  et  de  l'Arabie  et  de  la 
Phenicie  Libanaise.  Lorsqu'il  y  fit  briller  la  verite  de  la  foi,  (Severe)  y  expliqua  le  livre 
de  rilenotique  de  Zenon  qui  avait  ele  (promulgue)  pour  rondre  vain  ce  qui  avait  ete 
fait  ä  Chaicedoine,  et  il  anathematisa  la  expressement  l'addition  qui  avait  ete  faite  a  la  foi. 
Les  Gvrques  qui  s'y  reunirent  avec  Severe  (d'Antioclie)  et  Xenaias  (de  Mabboug)  preche- 
rent  toute  la  verite  et  ecrivirent  des  lettres  d'adhesioa  ä  Jean  d'Alexandrie  et  ä  Timothee 
de  la  villo  imperiale.  Elie  de  Jerusalem'',  ;i  cetle  epoque,  s'associa  aussi  a  eux,  bien 
que,  peu  apres,  il  füt  chasse  et  remplace  par  Jean*.  Ainsi,  a  l'exception  du  sie;ge  des 
Romains,  les  pretres  etnient  de  nonveni/  en  unioii  et  en  accord  au  snjel  de  la  foi. 

Ce  dociiment  iious  montre  que  les  sieges  occupes  en  431  par  les  Orien- 
taux  diphysites,  l'etaient,  en  51."),  par  des  nionophysites.  Gette  criie  du  mono- 
physisme  montre  bien  la  realite  du  peril  contre  lequel  ont  lutte  ceux  (pi'on 
a  nommes  «  les  Orientaux  »  :  c'est  leur  resistance  —  pour  partiellement 
inetlicace  quelle  ait  ete  —  qui  a  contraint  leurs  adversaires  ä  se  rapprocher 
d'eux,  tout  en  se  couvrant  de  fornaules  dilTerentes,  et  k  condamner  le  mono- 
physisme  strict  de  leurs  plus  ardents  amis  pour  s'en  tcnir  ä  un  monophy- 
sisme  tres  mitige'.  Un  ne  peut  donc  comprendre  les  ecrits  de  cette  periode 
qu'en  mettant  partout  les  adversaires  en  parallele.  Saint  Cy rille  a  dil  en 
somme  qu'il  ne  fallait  pas  etudier  ses  chapitres  en  eux-memes,  mais  seule- 
ment  en  tant   qu'ils   etaient  diriges    contre   Nestorius".   Les   Orientaux   et 

1.  Anastase,  luill.  'i58-janv.  478.  —  2.  Anlhime,  536.  — 3.  Patriarcho  d'Antioche  de  512-.51S,  mort  le 
8  Kvrier  538.  —  4.  Land,  Aneal.  sijr..  III,  220.  —  5.  494  a  aoül  ölij.  —  «.  scpt.   51G  au  20  avril  524. 

—  7.  II  esl  egaleiiient  vrai  que  la  resistance  des  nionophysites  a  einpeclie  les  Orientaux  de  retoniber 
dans  les  erreurs  de  Paul  de  .Sainosate.  On  les  leur  altribuait  el   on  les  iibligenit  ainsi  a  s'en  disculper. 

—  8.  C.apHulorum  rero  rirtiis  ci>nlra  sola  Nesturii  dogintitu  scripta  ist.  ...  Ijiii  rem  aiialliematizaiit 
atque  negant  ejus  vesaniaiii,  r<-ssatiiiiit  haer,  qnae  a  itnliis  scripta  sunt,  increparc  :  indehunt  cnim 
capitutonim  sensa  solis  itliiis  contraire  blaspliemiis.  Lettre  ä  Acace,  dans  Lupus,  Vurionim  Pulriim 
epistotae.  Louvain,  1682,  eh.  lvi,  n-  IV'i,  p.  t33.  Epiphane,  syncelle  de  Saint  Cyrille,  souligne  rncDi-e  ce 
h\l  lorsqu'il  öcrit  :  Ex  necessitate  ilisposuit  per  oinnia  sanctissimus  Uomintts  mens  Cyrilliis.  iil  ejus 
quidem  sanetitas  anathemnte  interposiln  dicat,  quod  mm  juxta  liaereliciim  intellectuni  liaec  i/isa  expo- 
sacrit.  sed  quidquid  videlur  reprehensitnie  esse,  zelo  et  ealore  circa  Dominiiin  mistrnm  .lesiini  Chri- 
stum, qui  abnegatus  esta  .\esloriti,  dictum  sil.  Ibid.,  cli.  cciIl,  n''292,  p.  417-'il.s.  Le  mal  est  qm;  lieaiicoup 
d'interpr-etes,  d'aniis  el  de  successeurs  de  saint  Cyrille  ont  eu  le  torl  de  se  sepanr  de  l'Kglise.  parce 
qu'ils  ont  voulu  prendre  au  sens  strict,  o'est-ä-dire  monophysite,  ce  que  lui-uieme  et  sun  syncelle  ßpi- 
phane  ne  voulaient  prendre  qu'au  sens  large,  c'est-ä-dire  diphysite  et  catlnilique. 


168  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [58] 

Nestorius  peuvent  demandor  aussi  qu'on  ne  se  borne  pas  ä  epluchcr  leurs 
textes  pris  en  eux-mt^mes,  mais  seulement  en  tant  qu'ils  voulaient  enrayer 
le  mouvement  monophysite  '.  C'est  pour  faciliter  celte  comparaison  qiie  nous 
donnons  ici  quelques  textes  monophysites  parmi  Ics  docunients  dcöliues  ä 
eclairer  l'histoire  de  Teglise  nestorienne. 

Nous  terminons  (XVII-XVIII)  par  deux  petits  recueils  d'herösies  chris- 
tologiques.  L'un  est  du  i\  Philoxöne  (X^naias)",  övequo  de  Mabboug  de  485  ä 
523;  nous  l'editons  d'apres  le  manuscrit  syriaque  de  Paris  n"  112,  ecrit  en 
Syrie  durant  l'annee  1239^:  l'autre  est  du  ä  Gregoire  Bar  Ilebraeus  (I22(j  ä 
128G),  qui  Tinsere  ä  la  Jin  du  chapitre  consacrö  ä  Tincarnation  dans  son 
grand  traitö  de  theologie  intitule  :  Le  CamlHnbre  du  sanctuaire  toucimnt  Ics 
fondements  ecclesiastiques ;  nous  l'c^ditons  d'aprös  le  manuscrit  syriaque  de 
Paris  n°  210,  dcrit  ä  Scete  durant  Tannöe  1404';  nous  avons  tenu  compte  du 
resume  qui  en  a  ete  donne  par  Assemani,  B.  ().,  II,  291  ä  292.  Apres  avoir 
lu  que  Timothee  iElure  qualifiait  le  concile  de  Chalcedoine  de  «  diabo- 
lique  »,  comme  «  reuni  et  dirigepar  le  diable,  comme  le  precurseur  de  TAute- 
christ  et  la  revolte  qu'indique  l'apötre  Paul  quand  il  öcrit  aux  Thessaloni- 
ciens  »,  Plerophories,  eh.  xxvi,  dans  P.  0.,  VIII,  07,  et  avoir  vu  ([uo  Philoxene 
fait  figurer  les  nestoriens  et  les  chalcedoniens  parmi  les  heresies  chris- 
tologiques,  il  y  a  grand  interct  ä  constater  que  le  primat  jacobite  Bar 
Ilebraeus,  nou  seulement  ne  les  fait  plus  figurer  parmi  les  höretiques,  mais 
declare  explicitement  que  les  nestoriens,  les  jacobites  et  les  chalcedoniens 
arrivent,  au  fond,  au  meme  but,  mais  par  des  voies  differentes  qui  sont  plus 
ou  moins  commodes.  Nous  lui  laissons,  bien  entendu,  la  responsabilitö  de  ses 
assertions,  döjä  rösumees  et  refutees  par  Assemani,  Inc.  cit. 

1.  Leurs  afTirnialions  semblent  du  moins  muntrer  que  c'i'tail  leur  conslante  priioccupation.  — 
2.  Monophysite  jncobite  fougueux,  cf.  Rubens  Duval,  La  Ultcratiire  syriaque,  Paris,  1907,  p.  354-356 
et  surlout  W.  Budge,  Tlie  l>iscourses  »/'  l'IUlnxene,  l.  II,  Londros,  1894.  —  3.  Cf.  H.  Zolenberg, 
Calalogur  des  muniiscriis  syriaques  tic  Paris,  p.  75.  —  'i.  Ihiil..  p.  liil. 


I.  —  Discours  d'Ereciithios. 

rd^UAfiflu^T^  rdkÄj.Lsrsf'n  ^rdSjxcxu^r^  '^oocw^h^^r^  'rsfiacv^-n 
fCf^^n    rcT^iv-^-n    'nfwi-n   ^^.inn  '•xiTarsf'a   r£!>a\^na^  ^ 

)jLfci,j    j^JJ.^  (H,^aji   l^ol^ooo   .ot^to   ''*^^ä>    looi   oiIqjlslm    OÖl   .^   00»-lf   l\.Si 

^'^J-,  nvi\  V-<^-x  )-L3o«  .^QL^u^^Al  jlS^ioo»^  j)Ot-^   J^Jaiö  ^'iü-ooc    'jJ   .»-.l^i.; 
10  .t^^i/;    oö<.^   x--»t-io/       l-it— ?   \r^   T"»/   •     JJ  o  QLa^Voj    yoot-*'^/?   s^-^^-»!' 

1.  U'.Oi  I>.  —  -J.  iMtuCviU;  E.  —  :j,  ^Sfinm.^i  ÜE.  —  /,.  ;-m|1.N  E 5.  E  add.   U.,o.  —  13.  l3aoa».3(  1). 

—  7.  iÄ>a^co;3  Paaaai-'^/j  \t.i  ^aoiig^  |tt»  >3»C\»  p  E.  —  8.  Les  proiiiieres  liyiies  figiireiil  daiis  E  seul. 

—  y.  DF  i.-üiriaicnceut  iei.  —  Ki.  I;ö-vi^  io»i  DF.  —  11.  Orii'  UF.  —  12,  \>'f^ly  1>F. 


I.    A.      De      SAINT      EllEClITHIOS,     EVEQUE      d'AnTIOCHE      IIE     PiSIDIE,     HE    l'iNS- 

TRUCTION  nri  FUT  l^^ONONCEE  PAR  LUI  EN  l'EpII'HAN'IE  ,  DANS  LA  GRANDE 
EGLISE  DE  CONSTANTINOPLE,  EN  PRESENCE  DU  BIENHELREUX  PrOCLUS,  EVE- 
ylE    DE    CETTE    VILLE  '  . 

5  Isafe,  le  grand  prophete,  proclame  Dien  enfant.  Gar,  ///(  h  ilf;  »ims  csl  nr, 
dit-il,  an  Fils  iious  a  ('â– tc  duniie,  qui  a  snn  pouvoir  sitr  son  rpiuilc,  et  il  a  reni  U> 
iKiiit  (rAiifje  du  hon  conseil:  consciUcr  admimble;  Dieu  piiissanl :  priiifc:  rhvf  de 
hl  palx;  pl're  dit  mondi' (i  vciiir'-.  —  Ne  soycz  donc  pas  attii-L's  par  uuc  ccrtaiiie 
brauche  juive  —  car  c'est  ainsi  qu'il  faut  nominer  ceux  (pii  soul  lieretiques 

10   —  au  poiut  de  dire  qu'autre  est   celui  qui  est  uc  et  autre  est  celui  eu  ([ui 

1.  V(jir  lu  lexle  grec  dau^  riiiliuduclion,  p.  1(1-J.  —  2.  Is.,  i.\,  6, 


170  II.  -  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [60] 

V-^^y/   -».^I^i-/!   oo«?   v^/    '^^■i.V  ^''•?o  Jo«-^   WÄiw  «HJs;   oöC^    '^)jt-.o 

a:^  .'%oM   jldJüLs^   KJ^s^jo)  ^   .i^:i>-   ''N-)jj)»   )tCi.oK^  "'>>^/? 
^/   .j»)^;  ts-oo«  >>^A    .)  ..  .»V)  I-^Jlj/  ):iwijj  )oot  wOioK-/   )K->Na^o  ,— ^ 

Le  manuscril  add.  121ö'i  i("  porte  une  traduction  diiTerciile  qui  va  du  commcnconieut 
jusqu'a  l'endroit  oi'i  s'arrötent  DF.  Noiis  la  reproduisons  ici  : 


10 


)Nji      lipo     .l-otS.    ^_J.     Ev^     ovJLio     po|l.|.      t.»>j^ioi     V»«     ■l^^i-m.";     l-oa.^;.     \^nnm.'^t      jj>o|Co;(      ^^,^! 

otlciij^i;    od,    .^    ^oullo    l;j    .^    ^U    Uio(    ^-^   ^^    .^i^i<i*     loCiN    }-^l^<    UH    -i^'    "»i    ^-^    ^-^1    o° 

oo,    ^    ot>i    M;-;>     ^    f^l    .■  \4,n. m/is>i>.    |;ju.     |oJi    v^^,,^    V^o,    .-^m.vt.l   |ü-.o!ä-    ^^    |Coaa>    ^^.oo,    p    .^to.;     15 


r-'"-     i^^ 


13.  ii;-.io   DF.  —  II,.  pu^   r>.  _  15.  l;oi  ^.»l'i  ^"►^  l>F.  —  IG.  ia^il^  l»-  —   17.  l^'Hl»  !»•  —  18.  i) 
add.  \»-,i>,  ÜF  s'arr6tent  d'ailleurs  ici. 


Dieu  demeure,  et  que  cclui  qui  est  nc  a  dcux  iiaturcs,  car  si  quelqu  un  ose 
dire  cela,  opposez-lui  seulcment  Kminaunrl  (Dieu  avcc  nous),  et  la  meditation 
de  cc  nom  lui  imposera  le  frein  tlii  silence;  car  ce  n'est  pas  «  deux  natures  », 
mais  c'est  «  Dieu  qui  a  pris  un  corps  »,  que  la  Vierge  a  enfante  niysterieu- 
scment,  lorsqu'elle  a  reou  la  descente  de  l'Esprit,  car  si  le  Christ  etait  un  5 
produit  de  la  senience  huniaine,  j'accorderais  que  le  fruit  est  conforme  en 
nature  ä  la  racine;  mais  s'il  est  du  Saint-Esprit,  selmi  la  parole  de  l'ar- 
change',  c'est  Dien  qui  est  ne,  parcc  que  c'est  Dieu  aussi  qui  est  la  cause 
de  la  naissance. 

1.  Luc,  I,  35. 


.'t^:vL  iu3  dx^  oocucö-i^'n  rsfSjajaaSr^  oscuivÄnrsf  rsüriOß-n 

.^V^/   )oC^;   Oiis^j    ooo/;   )JLji/   ^oI^oo  jj    .|lo'».^  K-Jiwio    jJ^oK^ 
jjba-jo  |.i>»/»o     ).-wiaji}   I-.OV-3  .  JjL..w-^ioo  \jio\3i  -.v.'^iV)  ^-i/   jotSs   i-i^^  |oi 

jJ  ^  .K_JjLia^xio  jjü/  ^  jooio  K-*jI/  .  ')ju/  v-JLÜj  jjusjoso  juL^  ^^'^^■^^^^ 
^o  .oitooC^;   )  ..  '■o  .«    ^io  wJS-al/   JJo   .JK«v>,.  n   oiK— o-SlaI  ^^  vä—»/ 

«X  oojo  .)^» «-..../  )v-3  «.\  )  in ' .,.  .|»3  ,  ooj;  ^t-io  oöi  jocuo  -.looi  ^oioK-/; 
|_aX.io  ;ffl,..\  n  f-^li.  JJ/  .jjü-,-a\o  )oC^jJ  .jj,— )-»  ^t— )J  !«^<?5»/  JJ? 
i^lv—t-«t  .Jjuv-3  ^/  'JjuJ  v.fcjLÜ   K_<^  ->— i./;  |ia->.io  \i   joC^o  -.J^,-.— o 


A  f.  77  y 


t^f  ^1  ow  :  1jjow'^-»o  U"'^-»;-  —  'i.  B:  |I.;^.  —  .j.   B:  |»"i-i^i    li.  B  :    l*"'-'" 


B.  —  De  SAINT   Ereciitiiios,   evkqup:    de  Tarse.    Sur  la   Nativite  (B    :   eve- 

QUE      d'AmiOCHE     de     PiSIDlE.      lloMELIE      SUK     LA     NaTIVITE     DE     NoTRE-SaU- 

veur). 

Vierge  pleine  de  gräce,  je  ne  cesserai  jamais  de  te  nommer  Mere  de  Dieu 
5  meme,  car  voilä  que  Dieu  est  ne  de  toi,  sauveur  et  vivifiant,  createur  du  ciel 
*et  de  la  terre,  de  la  mer  et  du  continent,  et  de  tout  ce  qu'on  voit  et  qu'on  ne  ♦  ai.  7-i 
voit  pas;  qui  est  nc  de  son  pere  avant  les  mondes  et  au-dessus  des  tenips,  ä 
jamais  et  depuis  toujours,  sans  commencement  et  sans  fin.  Mais  ä  la  fin,  pour 
la  vie  et  le  salut  des  hommes,  il  s'lunnilia  et  fut  homme  iutegralement,  sans 
tt  s'eloigner  de  son  premier  honneur  et  sans  etre  prive  de  la  gloirc  de  la  divi- 
nite.  Etant  Dieu,  il  ne  rendit  pas  trompeuse  la  forme  de  serviteur  qu'il  prit; 
mais  il  demeura  dans  ce  qu'il  etait  et  il  tut  ce  qu'il  voulut.  Aie  pitie  de  moi, 
ö  fds  unique,  et  ne  me  laisse  pas  adorer  un  autre  dans  un  autre,   Dieu  et 
Thomme;  mais  seulement  un  :  roi  et  Fils  unique,  Dieu  immortel  qui  est  apparu 
â– >  cliez  les  hommes  comme  homme.  Car,  en  verite,  Dieu  qui  est  a  jamais  et  tou- 
jours, et  qui  naquit  d'abord  de  son  Pere,  apparut  de  Marie  ii  la  lin.   Nous 
croyons  que  Dieu  le  Verbe  descendit  sans  corps,  c'est-ii-dire  Tut  rabaisse  par 


172  II.  —  TEXTES  MONOPHYSITES.  [62] 

)^;ixo«  {..Moi  ^     '^OJl^/o     ')  »  '  "  ■  '»;  )'>r>ov>\   OH^-»»^  ^l^ll/    ^i  ojoi 
I  ..«vVa^o  ) .  H  I»    jK.^..^  ji£s_jii;   J'jou^   If-^  jNJ^oK^    '^eu^^    ^-boo 

♦Af.  781".  q\  .^V>\  ^^oCS^   -.Pinto")  -OloK-./;    ."^»^JCI  IV>\       'oiiOA    IvJsNjo       .     '\\Jä  jf^^diO 

.|.vu^-^>;   )^   1  I   ^  .|jK.>v..^  )oC^  .|.«J^  |joi  ojl^oo  .jv^oo)   ot-bOA  ^V^l/o 
oUL^s^oj.   v^oioK^/;   -fl^;    j.aftV.^;    l-s/    .|j>aL^.Ji;   |.^^^Jb^  .)oi..<b^l.   J^ql^s^o 

|;0|    K    »1  ■«.■   I'»  -i>^  /     r.V'NK     m    NrtX     JNs../     ooi.    .       Ot,£u>.D;     ^«     OJOI    .(H^Kj)    ""^bOs     I 

^opo  K_>^o  -.oC^  >n  0  >'=>  '  ^fio  ""^Ojo  : ''^».a^  .^<.>^<^o  .|)S>.^q„.>^o  Jjlo»q.3o 
^Oi-)—    ~'p   .^.'»'n   |->V^  ^l!   ♦"'^^  "    >''r-^  ^^^^    .oULa-s»  '^inoN    njq-oj; 

7.  B  :  )a.ilio.  _  8.  A  :  ^.i  yi.y.^o  —  ^^^Ll.  _  ;i  IJ  :  l^l.  _  jo.  B  :  ;aisLlo-  —  11.  B:  U<,c.  —  12.  B 
Olli,  !o^i^  t^.  —  13.  B  :  |^f>.^v<'^^'  ^cn^^Jo  ^<i»».»o.  —  l'i.  B  :  Ua)  odi  U^»/  ^  Cv^se^.  —  13.  B:  |^^o^<^ 
l;3p^|l.o  l»;iii  oao..  _  lü.  B:  oC^..,  ^j.  ^;ö«o-  —  17.  B;  U"^-  —  18.  B:  \^^^.  _  pi.  B:  oowWo  |p. 
_  20.    B:    ova^.-         21-  B  !  »pö^o.  —  22.  B  :  ».»i^.    _  23.  Olli-  A. 


sa  volonte  ä  riiunible  niesure  des  hommes,  et  il  prit  im  corps  du  Saint-Esprit 
et  de  la  vierge  Marie,  niere  de  Dien,  pour  confirmer  la  parole  des  prophetes, 
des  apötres,  des  reis,  et  des  saiuts  Peres  qui  marcherciit  sur  leurs  traces,  et 
de  leur  inaitre  ä  tous. 

Moiitrons  briövement  que  le  prophetc  Isaie  a  proph^tisö  d'avance  :  Voilä  5 
♦  A  f.  78  r».  f/«'u«e  vier(/e  a  coitru  et  enfante  im  /ils'  et  son  iinin  scra  iionunc  Emmanuel,  doiit 
l'interpretation  est  :  Notre  Dien  avcc  7ious  '  et  non  :  Notre  homme  avec  nous.  II 
a  dit  cncore  :  Un  enfanl  nous  est  nc  et  un  ßls  nous  a  ete  donne  et  il  a  reru  le  nom 
d'Admirable.  Quel  est  cet  enfant?  Dieu  puissant;  yeant  des  sVcclcs;  rnnseilter 
admirable ;  prince  de  la  paix;  pere  du  siede  d  venir;  qui  a  son  pouvoir  —  c'est-  10 
ä-dire  sa  croix —  sur  son  epaule''.  Oii  peut  cncore  entendre  autrcinent  (les 
mots).soH  pouvoir  est  sur  son  epaule  :  Le  Christ,  P^ils  de  Dieu,  par  qui  fut  cr6e  ce 
qui  est  dans  le  ciel  et  sur  la  terre;  celui  qui  est  Dieu  sur  tout;  celui  qui  est 
lumiöre,  vöritö  et  vie ;  salut  et  resurreetion ;  il  doniinc  sur  tout  et  tout  lui 
est  facile,  et  rien  ne  peut  resister  a  sa  volonte,  car  le  Seir/neiir  fait  tout  cequ'il 

1.  Is.,  VII,  14;  Mallli.,  i,  23.  —  2.  Is.,  IX,  0.  Ce  texte  est  de'ucommenlc  dans  Ic  fragiiieiil  (iiii  pröcedc. 


[63]  ERECHTHIOS.  —  SUR  LA  NATIVITR.  173 

odÖjLS     ji^fl^     '^    ^^>^>    -Jt-o-Xt.»     01*^4    UidtiO    .-""'jio  n  .°>(TI  ^    |Ö|^    ^*^o    0(t-2L^; 

.^|l  ^>Q^^  oiK^>wfc^.^  ö»n  M   jJo  .(.Jju.  oöi;   ^oiaXL^V   Q^^^^  -.oi^  )o\^ 

^    :o(^    >n  «.  >  °>  ^^s-3t  OÖI  "  l-ioi   ''^^^  .jou^  ojoi;  Iv-su^o  .^-..^vjo  '^^jl^o 
|J  OÖI   '^I-ilj/  -^  jooio  .^o-iL^i/o  ■^ts^^lll  ■.)L^:»oK..^   ji;   oiJloj.>fl..vv>j> 
.yjLiu^/o  ^j^l/o  .jjia^K  m  Vi   jJo  jjf^lCoo  jJo  .jjLjLjL^lk.:^   ]lo  *  |jl.>mK^  * 
^^^>>^.^o  .o|l^^.^^di^2L,^)^    t^/°  •It^)    001;    ^/o       j,^>-^;     vk^/    ^K.£d/o   .,-«*U/o 

..K-,K-«U/   ^*aM^^<^  .^.^oiü^o  ^*3po  )j/    joi  .^^IS..*iwi   jj^j^K.^    )<H^» 

"^    i^oV^/   l-joaxu;   jK^OL^  ^^00  -.loJ^n   )^  ^Ncit    ^^   vaJl2^;    .'K^ooi  )jü/    V^o 

•  .      u^JlSü^    VU..XO/;    ).j/   ^^Oi^a;  ^^^.^00   .-^OaIoo/    ..-n  .°>\  -.   Ilo^oi^   > « » '=Mo 

.).^o^>a;   ).^o^^  ojoi  .>«.i>o  öC^  "^aIjl  sJu/   |1o  .öi .  ><y>/  ool;   )j/   >^^^«^J>o 

2.'i.  B:  U'>=>^-  —   25.  B  :  \ls&^;tas.  —  2(3.  B:    '^  m;.»i-    |;am   1..V1AO  —  27.    B:    l*«»o    U^^>-  —   28.  Olli. 
B-  —  29.  B  :  pov^^.  —  30.  B  :  li,.a  owv  —  :il.  B  ;  uts>l  [jo.  _  32.  B:  «»»ai. 


A  f.  TS  \' 


veiit*.  Lorsqu'il  vit  donc  Ihomme  oublier  son  Createur,  obeir  au  Mechant 
qui  l'avait  trompe,  abandonner  Dieu  qui  l'avait  fait,  se  perdre  dans  la  vanite, 
et  donner  le  nom  venerable  de  son  maitre  aux  creatures  ses  compagnes ;  la 
compassion  du  Misericordieux  s'eveilla,  et  il  ne  laissa  pas  sa  creature  perir 

°  completement.  Lorsqu'il  vit  qu'elle  s'enquerait  et  s'informait  de  Dieu  son 
Createur,  et  qu'elle  prenait  pour  Dieu  tout  ce  qu'elle  rencontrait  de  puis- 
sant,  de  beau  et  de  bon;  ä  cause  de  cela,  Celui  ;\  ([ui  tout  est  facile,  dans 
sa  niisericorde  inellable,  s'humilia  et  prit  un  corps  et  il  devint  homnie. 
Lui  qui  ne  pouvait  etre  ni  vu  *  ni  touche  ni  enferme  ni  limite,  il  fut  vu  et*Ar.  78v" 

i"  touche,  il  fut  enferme  et  limite  comme  il  le  desira  et  comme  il  le  voulut, 
et  il  dit  ä  sa  creature  :  «  Puisque  tu  cherches  un  Dieu  visible,  voici  que  moi, 
ton  Seigneur  et  ton  Dieu,  je  me  suis  humilie  pour  toi,  et  je  suis  devenu 
homme  pour  te  delivrer  de  la  sujetion  aux  demons  et  de  la  malediction  de 
la  Loi;  et  je  livrerai  mon  äme  ä  la  mort  pour  toi,  parce  que  /Vi/  le  jjouvoir 

ij  de  livrer  mon  äme  etj'ai  le  pouvoir  de  la  reprendre,  et  pcrsoiiiie  ne  me  renlere'-.  » 
C'est   la  le  prince  de  la  pai.r,  dont  le  pouvoir  est  sur  son  epaule  —  ä  savoir 

1.  Ps.  CXIII,  3.  —  2.  Jeail,  X,    17-18. 


17/.  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [64] 

wJl3   ''^^^^OO;    .•yOlV\.OtJ;    )Va  °>  ->\    -ex   "jl.^    )jO(    "^^^i^-^^^   . '''^Iaj,j5,^     5 
.Uj/    -j^  7»^o  ■-)— 1/   l^ijjs   Jju>- too    jJo  .'jjLi/   WS   )o«    ^'-'joCS^   ^^Jju»/ 

'  A  f.  79  r.  .)',;,^^ÄJJ    j^,jt    l'NÖ»  -X    J;o(Qj  .jjLäo;    |\^(T>  .|  n  V  I  m;    |jLß»CL3  .)N-»jV— /    »^/        'o 
/^^l  ^  n:-  ^  \   1.^03  .)->^'.jan;    J— Ia_3  .)oup;    U.v>  Xo^   . '  Jl  .qii\   )K.iCL>js 
:)lpojl  ^oi-^J)  ,_-JS.oio  .)^:ai^    jlisjicu^   .)N_;L:äX    JJL-    .^'j^^^^iJ    j^-.,.!* 
♦)Ll—  |x:>o.'ioi^»CL^o  .jtOss-ooi  |Va°ini\     Jiö^«^  ^;  ^'qjoi 

33.  B  :  U.1."'.-^-  _  34.  B  :  IS-Jv  —  35.  B  =  o^S^3.  _  3C.  B  oni ^s:,,^«!!».  _  3:.  B  :  P».^  Uw  "^^ 

_  38.  B:   l»u:iLa.  _  39.  Ora-  B.' —  40.  B:  ^o     —  '.1.   B:  «-»v   —  42.  B:  US::!^.   _  43.  B  :  Ui^j-  — 
44.  B:  I,-:ü>\,.  _  45.  B  :  ^o^i». 


les  hommes  qui  out  erre ;  —  il  est  descendu  les  chercher  et  il  les  a  portes 
sur  ses  6paulcs. 

Gloire  ä  toi,  Notre-Seigneur!  Tes  misericordes  sont  illimitees,  tes  gräces 
sont  inelFables,  ta  Providence  est  inaccessible;  qui  pourra  raconter  tes  pro- 
diges?  Ta  Providence,  Scigneur,  est  insigne;  c'est  pour  cela  qu'il  est  difTicile    •"• 
aux  renegats  de  croire  que  Dieu  s'cst  fait  homme  pour  les  hommes,  quo 
rinvisible  a  ete  vu  sur  la  terre  et  a  vecu  avec  les  hommes,  et,  au  sujet  du 
Corps  qui  se  corrompit  :  Le  Verbe  devint  corps  et  demeura  parmi  nous '.  A  cause 
des  infideles,  Celui  qui  donne  les  secours  demeura  avec  les  captifs;  Lui,  le 
A  f.  -9  r.  liberateur  des  captii's,  et  le  soleil  de  justice  brilla  pour  ceux  qui  elaient  assis   i« 
daiis  les  t(3nöbres.  Ajoute'  encore'-  autre  cliose  si  tu  le  veux  :  La  redemp- 
tion  de  ceux  qui  en  ont  besoin,  la  nourriture  donnee  aux  affamös,  la  lumicro 
dans  les  tenebrcs,  la  delivrance  des  captifs,  la  resurrection  des  morts,  la 
guörison  des    malades,   les  yeux  ouverts  (ä  la  lumiäre),  la  couversion  des 
ögarös,  la  rechcrche  de  ceux  (jui   sont  perdus,  la  vie  rendue  aux  morts,  la  u 
resurrection  des  defunts;  et  tous  ces  prodigcs,  c'est-ä-dire  ces  gräces,  sont 
la  pierre  d'achoppement  des  renögats  et  la  vie  des  fideles. 

1.  Joan,  X,  l'i.  —  '1.  Ou  :  «  j'iijouteiiii  encore  ». 


10 


A  r.  79  v° 


[f)5]  ERECHTIIIOS.  —  SUR  LA  NATIVITE.  175 

.jK\okj>;    |i.mjx=.    jts^^*-.»    jlooCSs  ^''wliJL    *^/   o/   .y^h.JX>l   jlS^oK^; 

^^k^Ö^CL«/      jcC^l     Ja^QJl      ykJUM     j-«VOcC^     V^olo    .""OOOI     yOOul^/     <yOOiJLO      ^/ 

^i.  .)^-^,-OQ.io  iooi  JNC^ja^  J-»:SLa_3L\o  .^t^;    jooi  J-m^j^S  )-^iJ-^^   W/ 

Oj/;    -^   «Ol   .j^^^jo    jts^;    i»,^  «Ol    jla— -^   .J-ta-/;    V^ji    jJ    ."'' j^o-^Ä^oi 
ojoio   .ovS.   ■.n»*')  ""^SO;   ^-^  o«  )<H^  .''^aL./;    >ft.iaJA  )ovS>>.  ^^5>J>.;    ).io  pojj 

/,6.  B  :  aü4Vi.  _  47.  ß  :  pta-iv  —  'i8.  B  :  Ui-I-  —  W.  A  :  tu.-  —  50.  B  :  low  ;*-»  U.  —  r,l.  B  :   tsol. 

—  52.  B  :  [a^ii  —  53.  B  ;  low-  —  5'i.  B  :  owu3.  _  55.  B  :  ^u;.»/.  _  51;.  ß  oni ^v=^^o-  —  57.  B  : 

^jÄio^.  _  .-,s.  15      i-w  |C^50  .|Cov  _  59-   B  :   Ui»/». 


Les  heretiques  demandent  encore  :  «  Comment  Dieu  illimitö  a-t-il  ete  limite 
daiis  le  sein  de  la  Vierge  ?  Comment  la  divinite  redoutable  a-t-elle  demeure 
dans  la  cliair  de  la  Vierge  sans  quo  la  Vierge  en  soulfrit?  »  Je  Icur  repoudrai  : 
«  Comment  Dieu  domeurait-il  daus  le  buissou,  et  le  l'eu  brülait  dans  le  buisson  et 

5  le  buisson  ne  se  consumait  pas  '  ?  »  L'heretique  dit  encore  :  «  Si  vous  dites  que  le 
Verbe  etait  cliair,  la  nature  lui  a  ete  chaugee?  »  Nous  lui  repondons  :  Comment 
le  fleuve  des  Egyptiens  etait-il  du  sang,  bien  que  la  nature  des  eaux  ne  füt 
pas  changee,  car  elles  etaient  du  sang  pour  les  Egyptiens  et  ils  ne  pouvaient 
pas  en  boire,  mais  elles  etaient  pour  les  llebreux  selon  leur  nature.  De  meine, 

10  le  soleil  s'obscurcit  trois  jours  et  trois  nuits  pour  les  Egyptiens  et  il  cclairait 
les  Hebreux  ä  son   habitude;  ä  Babel  encore,   la  fournaise  etait  un  paradis 
d'Eden  pour  les  enfants  et  une  flamme  brülante  pour  les  Babylunieiis ;  et  ainsi 
beaucoup  (d'autres  comparaisons)  innombrables.  Car*  iorsque  nous  parlons  de  â– >  \{,:'.,v 
Dieu,  ö  heretique,   ne  dis  pas  :  «  Comment  (cela  peut-il  avoir  Heu)?  »  C'est 

15   en  effet  une  grande  audace  et  un  sujet  de  crainte  qu'un  liomme  dise  :  «  Gom- 

1.  Th6odote  d'Ancyre  df^veloppe  aussi  cette  comparaison,  P.  G..  t.  LXXVII,  1372.  Nesloriu.'!  la 
reprend,  Le  livre  dHeraclide,  trad.,  Paris,  1910,  p.  138,  l'il,  ainsi  quu  les  suivautes  (caux  du  Nil,  vergc 
deMoise),  ibid.,  p.  14-16. 

PATR.   OR.   —   T.    XIII.   —  F.    2.  12 


Aful.SOr" 


176  II.  —  TEXTES  MONOPHYSITRS.  [66] 

Jooi  ""^ooi-  yntvnN  Uio  )».  ^.  )jl3  ''^^/  Jooj  )lS.'^:»o.s  )oo)»  ^^bo 
^ojot/j    oit_^a-    ''^^/    -U^-?    vO«H-t^Q-^    '^^^    Uq^»    «V^a—    *"  ^/ 

.lo«    Jl.,vi',..    '"''öio^  jloVow    .loci    Jj^fcoo;    j^ioo  .loo«    )-;Vio    jloVou    .locx 

Iv-po  jjiio  '■'•^^/  .)ooi  v^i/  )jA-  jj^L./  .1^:^::^^  ;>a^>^^?  «hjU  "'^/ 

K-ai.-»  v.o^«.a>  '''^a-/  Jooi  K1-j  ^^icui  ^  jJLiio  ''^^ru/  .ooot  ''''a-iw*. 
v».ju3s4  oi^«*J  '''^/  .oooi  ^jJA^too  JLa-s  o— t-/j  öuVoji  '\^/  -^^^ 
s^\lxl  .y^  ^.  f>'m\  w^ö,^ii.  v-^aj  jl/  Jooi  jooj  »-^isai  ^  ""'j-Ji^o»  ^=>'=i-^ 
)^  »^^^Z  Jv^^il!  W^  jJiC^o)^  «■•^/  .^001,0^  ^^  ^^io 
)pot.i  *  jjLiKs  «oiaS^  )J^-^  )-^«^  '''\^-/  .y^N  -.  ..too  ]1  )JL*3;  jJöfcs^ 
j)o^  jl  ^^«^  N/  jJl;  ooi  jjin-/  .^'JJLJ/   «Jl5    K*^  )oÖ5.  '''\a-/   ..oJuK*/ 

GO.   B  ••  rffl-  —  61.  B  :   ^l^^.  —  62.  B  '  |lA«/o.  —  G3.   B  i   Ua^r  —  «.  B  :   oo^..  —  05.  B  :  wös^^v 
_  66.  B  aik-Li.  _  67.  OiD.  B.  _  08.  B  : 


10 


mont?  »  lorsqu'il  entend  (parier)  de  Dien.  Car  Dieu  est  Cclui  ä  qui  lout  est 
facile  et  sa  uature  est  :  que  (tout)  ce  qu'il  veut  soit.  Si  donc  tu  veux  faire  des 
recherches  sur  Dieu,  parle-moi  d'abord  de  ses  oeuvres  :  comraent  tout  a  ete 
tir6  du  neant,  et  comrnent  tout  ce  qui  a  6t6  fait  a  ötö  fait  par  la  parole ;  com- 
ment  une  mächoire  aride  donnait  de  l'eau  ä  Samson ;  comrnent  la  verge  de  s 
Moisc  a  devorc  les  vcrges  des  magiciens;  commcnt  le  bAton  d'Aaron  a  pro- 
duit  des  feiiilles  et  a  fait  des  amandes;  comment  la  pierre  du  desert,  lors- 
qu'elle  etait  placee  sur  la  terre,  laissait  couler  des  fleuves  et,  lorsqu'elle  etait 
portöe,  eile  renferniait  les  fleuves  en  eile;  comment  l'Anesse  de  Balaam  a 
parle,  comment  la  mer  a  ötc  divisee;  comment  les  eaux  am^res  ont  (5t6  adou-  lo 
cies;  commenl  la  manne  tombait  du  ciel ;  comment  la  caille  montait;  com- 
ment les  murs  d(^  Jericho  ctaient  delruits  par  la  voix;  common!  le  torrent 
d'lilisee  devint  subitemcnt  des  citcrnos  d'eau.  Mais  ses  oeuvres  t'embarras- 
sent  peut-6tre,  je  t'interrogerai  donc  sur  Icur  createur  :  Comment  la  Viergc 
a  congu  sans  hemme;  comment  eile  a  enfantö  et  les  signes  de  sa  virginit6  is 
naturelle  n'ont  pas  6td  ddtruits;  comment  la  mer  lumullueuse  aux  tlots 
•Afui.sor.  agitös  fut  apais6e  *  d'un  signe;  comment  Dieu  (vint)  parmi  les  hommes;  com- 


[67]  ERECHTHIOS.  —  SUR  LA  NATIVITE.  177 

)  >oo  °>   >n'°i  et)  ]J)   •.j.^.ao   jj;    jK^^oV   jipo;!    Vl^   .jocx   jJl  |.°>...f>j;   )  m « n  -> 

•:>^Jü/   I^KIaj^   JL^^; 

.K»i  vr^^  r^  tjtJi^cC^Ki  iai.  ^«^  "^^^Z  J^'-^j^a;  j^t^  ^jo^n  ^ 

.£L^^  00,0  "^^^p^iu^  Id^  )i  .|j-sK:bo  jJ;  ^^[^a^  sjiaio/;  Jj/  )jJ  jjLboo 
^^\i-^  >  « I  VI  »ot^  JJOI  ^■''^iN.^v.io  .  ^'^»iN>n'^  vn-ot^^  jJ  joC^jJj  )o^  tsj^^  •' T^ 
.jju.'^  )J»^0  ^;Ö(.£DO  .''jjLaö^  I^x^-Sit  .  .gyXvi;  ^/  ■>  LoW  VlV>  '  ^/o 
^'^jLm  ^j-pv)o  -«.cq^KjlmIo  )|J:^^^i  '^jxaö^  ^ch^/;  JKJLoxj»  ^-iL.MO 
ti^  jooio  >OJl^1/;  .1^1  )ow^  ^^;  )1S.^«.:>0  jot^o  .-)-.poo  [ .. »» V>o  )v^  ^^ 
^•^s-^s^  ^-j  .>"^/  .|Kju.t.Ä  jl^oK^  ''^i-io  ^  |p>\ ^^qjl  |I;  •.''^jjü/ 
wJls;  |JLk<  o<ju.^t-5o  .)  1 1  •«'  I,  't;  jjLo^o^o  |jLm  ^^n^.:m  .>&fl*  001;  y^l  It^«; 
t.-3  >£/o  )o(^  MO|o^s^/  001  f^  '^oo(o  .)K-fc^<^  ^:m  V^kXD  .,  -I « tm  \.xjI 
)  t  »  Vi  <>oo  )^'>w,<  0001;   v^öi  -'^^  q^o^^jl/   U'r^l'^  U\-^l  V'*-^  <^  ■'   l-*^l 

69.   B  :    KUv  _   70.  B  :  U^.  —  71.    B  :   "^'Iä^-    —   72.  B  :   ^JU|>5^-yJ    U    ^tyioC^l    toC^Hv   —    73.  B  : 

^»1-Ä.OV-M    poJ^^.  —  74.  B  :    «3/.  _   75.  B  :    ^Coo:;^.  __  71;.  B  :   ^INrao^.  —  77.  B  :  ,x.iP-mo-  _  78.  B  i 

U.'J=-  t:  :  V»j;3  «s;.  _  79.  B  »»»t-M-  _  80.  B  :  |«i".ii^  (?)  —  a.  Ici  coimuence  la  citaliun  du  ins.  add. 
12154  (Cj,  lol.   12  r- 


ment  Celui  qui  suspendit  la  terre  sur  le  neant  etait  suspendu  sur  le  bois  de 
la  croix ;  avec  des  prodiges  sans  fin  que  la  bouche  des  hommes  ne  sufiit  pas  ä 
raconter '. 

Arrive  ä  la  passion  :  Comment  la  vie  (ful-ello)  parmi  les  niorts?  Corament 

5  put-il  sortir  du  tombeau  pendant  que  les  sceaux  de  la  porte  subsistaient;  com- 
ment entra-t-il  pres  de  ses  disciples  lorsque  les  portes  etaient  ferinees?  Mais 
pourquoi  me  fatigucr  ä  explorer  la  mer  qui  ne  peut  etre  scrutee?  Va  pres  de 
Gabriel  et  il  t'enseignera  qu'il  n'ij  a  rien  qu'il  ne  sott  facile  d  Dicu  de  faire'. 
C'est  pourquoi,  nous  eroyons  et  nous  parlons  selon  Tenseignement  des  bien- 

0  heureux  apötres  et  le  temoignage  des  saints  Livres,  et  nous  marchons  sur  les 
traces  des  trois  cent  dix-huit  bienheureux  Peres,  et  nous  proclamons  un  Fils 
et  Christ  et  Seigneur;  et  üieu;  Verbe  de  Dieu  le  Pere,  qui  jirlt  un  corps,  et 
devint  homme  sans  changement,  de  Marie,  vierge  sainte.  II  prit  un  eorps  parce 
qu'il  le  voulut  comme  il  le  sait,  pour  la  vie  et  le  salut  des  hommes.  II  endura 

5  par  sa  volonte  les  passions  des  hommes,  ä  Texceptioii  du  peche.  Le  meine  est 
Diou  et  aussi  homme;  car  ceux  qui  ont  ete  les  spectateurs  et  les  serviteurs 

1.  Raisonnement  analogue  chez  Theodoi-e  de  Mopsueste,  P.  0.,  IX,  p.  6r)l-().')7.  —  2.  Luc,  1,  :{7. 


♦  Af.SOV 


178  II.  -  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [681 

vooua^o-^  ^   o^Xa/  U:i^  ^Vl  ^'jl   ^/o  .oot  p  ooto  ^  jJ|  J^^i^^; 

..(lij;   )lV--^  .^11   j-io^  v?«^^<"  >'»-°  )-*/   ^?  Jlsioo  jo^^   )-».*— 

.^■'^Jioa-j  jjiäJi^io  ^V^/;  ^l  Q^  -o«  ^a  ooio  .,—  ))/  •pV-'/o  Ij»— / 
-.-^f.-.p  jjL^'Stv^  joCSs  jJ/  .)jl:>oN*.v>  ^'')jj/  ,-=^  V-i«^  )jl^oN»v>  )oi:^; 
..^  «\^/?    |o^-^   -^V'»^/?    ^/  .JäI^^oa    jJ;    )JL^\*V^    '^Uj/    ^^  jooi 

^^1-, /  .-oioK-,|   ooi  p  OOIO  ,N-)i-v*o  K-UioSjiio  )vä:s  jooi;   '^"^j^Xioo 

i_3    )oo(;   ^^    ^;    IV-OQ^  .»—    ^    oot    ^-;    ^''i^^Oo    )-.^*—    .)V-»Q-=    ^/    lo 

^Vio/j    _y-/    .-oi^    vSJ)/    '^Ui/    i-s    ^"^'^j    Joo!    jJ  .^;    )la^;    -otoS^ 

81.  B  :  Us;.  C  :  US/o.  —  82.  BC  :  IjCv^^soi.  _  83.  B  :  pDoa^,-  —  8'i.  B :  jSv  —  b.  Ici  fniit  la  premi(^re 
citation  du  ms.  C.  _  85.  B  :  ItjU«.  _  sr,.  B  :  U.';=o.  _  87.  B  om.  ^;^l^  ^l  -88.  B  :  |c!^».  _  89.  B  : 
Uh-.»*-  —  yo.  B  :  Ui;».  —  91.  B  :  ^;  "^jao.  —  '.12.  OlU-  B. 


du  Verbe  ne  nuus  ont  pas  laissö  la  traditioii  d'un  autre  et  un  autre,  mais  uu 
et  le  meme.  Les  bienheurcux  Peres  ne  nous  ont  pas  non  plus  transmis  deux 
Af.  8ov°.  natures ;  *  dans  les  Livres  divins  aussi  nous  ne  trouvons  ou  aucuii  endroil 
«  deux  natures'  »,  mais  uu  Fils  unique,  Dieu  le  Verbe,  qui  est  nö  du  Pere 
avant  tous  les  siöcles,  et,  ä  la  flu  des  temps,  commc  l'a  dit  le  bienheureux 
Paul  :  qitand  arriva  la  plenitude  des  temps,  Dieu  envotja  son  Fils,  et  il  fut  dune 
femme-;  et  Tinvisible  est  devenu  visible  ä  cause  de  nous  pour  nous  sauver 
non  pas  un  autre  et  un  autre,  mais  uu  et  le  meme;  non,  comme  le  disent  les 
docteurs  d'aujourd'hui,  que  Dieu  complet  habita  dans  Thomme  complet  ^ ;  mais 
Dieu  complet,  par  sa  volontö,  devint  homme  complet  sans  changement,  commc  i"' 
nous  le  disons  :  Dieu  qui  prit  un  corps,  et  Verbe  qui  devint  diair  complöte- 
ment  et  veritablement.  Le  memo  est  Fils  unique  et  premier-ne  :  Fils  unique 
parce  qu'il  est  un  (provenani)  d'un;  Premier-ne  parce  qu'il  devint  lioniiue 
comme  nous  ä  notre  raaniere,  et  qu'il  fut  noramö  frere  de  beaucoup,  lorsqu'il 

1.  L'auteur  nous  donuu  bicii  ici  le  concepl  monopliysite,  sans  aucunc  e.xplicalion  pliilosopliique 
du  mol  nature.  Pour  la  Iradilion  sur  les  deux  natures,  voir  la  thfese  XI  du  Irailö  De  verbo  incarnato 
du  Cardinal  rranzelin,  l'rali,  1893,  ed.  quarta,  p.  87.  Nomine  caruis  Christi  lam  Svriplurac  quam 
Patres  integrum  humuna/n  nuturam  designanl.  —  2.  Gal.,  iv,  4.  —  3.  C'esl  la  reactiun  cünlre  cotto 
formule  qui  a  produit  les  eulychiens  et  les  monophysiles.  I 


[60]  ERECIITHIOS.  —  SUR  TA  NATIVITE.  179 

^iO;    ),^0    JLl^w^O    ."^)-Ilj/     t-i    JOOI    Jo».^     OU-OLS    «Oiots-,/     ^fc^   ^    .'''')ooi 

.''^.w^.lsj  ou-M  :>  yOOtJLiuuX;  .» 1 «  m  ou-»^«^  yootljuxio  .yoouLOi  j-^'^j^  - 
^   ^^N^  >/«<•»    .  VI  .  n  IQ        )->^    ot^-«.ioj    yOjöC^;    .^^olIo    ogu^^j^     ''Jä-tusj^o 

^|ji— /;  )^^  V-^  '|ooi  )^  .oiKvi .  n^  joCS^  ^  ^^t-?  )-*— ?  )-iQ-»o«V-s  ot,i>o 
JJ;  1-^;  -.oC^j  oö(  Its^  |J/  .|iCio>o  joC^  )-.^-^—  'ooi  .-y.^iN..^  >a:^>A/ 
jIoJL^euoi  oi\  i'nviN    .  i .  v>?ts.^  "^  jJo   '  ^oto^l    )oi\jJ   .  ■«.qX^   o^lo  ''noq^o 

9S.  B  U»a"  UV-/-  —  '.l'i.  B  :  p.  —  r,-,  B  :  lot^  uwoIK-N.  —  9fi.  B  :  Ivi.nnnUv  —  'J7.  B  :  ^3^>iyo■  — 
98.  B  :  Up.  _  99.  B  :  Uli-  —  100.  B  :  o.w  vCVai./-  —  I.  B  :  pCPTi.fi*>'  _  o  B  .  .jX-,.  _  :(.  ß  :  i^-  — 
4.  B  :  \i-;^l^-  —  ,-,.  B  :  ow.  _  «.  B  :  l^ojo.  —  7.  B  \sl.  _  c.  Le  ms.  C  rocommence  ici,  l'ol.  12  v".  — 
8.  B  :  opL;  ^«O. 


vecut  avec  beaucoup  et  qu'il  prit,  lui,  notre  ressemblaiicc.  Ce  n'est  pas  qii'il 
«  s'adjoigiiit  riiomme  »,  comme  le  disent  les  heretiques  d'aujourd'lmi,  mais 
lorsqu'il  deviiit  homme  en  verite,  il  ne  fut  rieii  change  ä  ce  qu'il  etait,  car 
etaut  Dieu  par  sa  nature,   il  devint  homme,  et  il  endura,  d'une  vierge,  la 

5  conception  et  la  naissance,  afin  de  faire  renaitre  sous  uiie  autre  forme  ceux 
*qui  etaient  nes  dans  l'ordre  de  leur  nature;  et  il  eudura  leurs  douleurs  par  sa  » Af.si  r 
volonte,  afin,  par  sa  passion,  de  rendre  vaines  leurs  passions;  il  accepta  la 
croix  par   sa  volonte,  afin  de  vivifier  et  de  ressusciter  ceux  qui  etaient  inorts; 
il  fut  soumis  ä  la  mort,  afin  de  vivifier  par  sa  mort  ceux  qui  etaient  soumis  ä 

10  la  mort;  et,  lorsque  la  mort  crut  l'avoir  frappe,  c'est  eile  qui  fut  frappee 
par  la  descente  de  Dieu  pres  d'elle;  aussi  nous  ne  craignons  pas  (la  mort), 
gräce  au  gage  de  vie  que  Dieu  nous  a  donne  par  sa  resurrection;  car 
ce  n'est  pas  le  corps  dun  autre  que  ce  Fils  unique  Dieu  le  Verbc  a  livre 
pour  nous,   mais   son   propre  Corps;   il   a  olTert   pour  nous  unc  liostie  sans 

ij  tache  ä  Dieu  son  I^ere.  Et  nous  ne  consentons  pas  ä  accepter  une  autre  foi 
que  Celle  ecrite  par  nos  saints  Peres,  laquelle  proclame  que  «  un  est  le  Sei- 
gneur  Jesus-Christ,  unique  Fils  de  Dieu,  par  qui  tout  fut  cree,  qui  est  con- 
substantiel  ä  son  Pere  » ;  nous  n'y  changeons  rien  et  nous  n'y  ajoutons  ricn, 


180  II.  -  TP.XTES  MONOPHYSITES.  [70] 

)  <•>  o>•«^  ..",^ju,  ^o'^v^  jJo  .''^^^  '^'^^  ^■«■°>N  ..t>n  )Jo  -'-cxci^/; 
'^p>ö/j  ^''^o:^  '\H^  ^--ioV->-iöo  .)K-oi:Sxo  )t)s..\vi>v>  )lajL2i>.ioii.  V-^ -« 
qAo  .001  )^vi»  ^  vpo?  «V^?  ^/?  ^^i>o\o  .)oj:Ss»  )-,-a-J.  Ujis  ^Vl 
jtwajJti  oi^b.,   joCSs;   J^i  j-H^—  Od   ^-;  ^;ai6o  .)o^l    "j)o-,-io  ^ 


l)  fol.  38 


U.   —  A.   Fragments  compiles   pah  les  monuphvsites  (I  ä  X). 

.a5cd.naj3  Jajacd  .  r£liAcu^r^:\ 

..|jLäL_a_s   ^   -»äIs   |)o  •)— »>^  °ö\  ^00  ^J  ^«Xi   Iqjüo  '^.^do)  yj 

9.  BC  :  uoia=ll  U"«>ot=  loi*-  —  10.  B  :  ^IaS-N«».».  _  d.  C  .-  »po».  Id  finil  lü  ilinixie^me  citation  du  nia- 
nusciit  t.  —  11.  HC  :  ^.Swa^.  _  12.  B  :  ,ioo;»«o.  —  13.  BC  :  ^^»N  ^i  ^ooC^a^-  —  li.  B:  ».it». 
_  15.  B  oni \iM\y>.  —  1.  .Vdd.  12155  (ü),  fol.  37  V  b. 


10 


car  eile  sufTit  poiir  rcnscigncment  intögre  et  diviu  et  nous  anathematisons 
quiconque  dit  dcux  naturcs  au  Fils  de  Dieu  et  quiconque  dit  quo  Ic  corps  de 
Notre-Seigneur  vient  du  ciel  et  qu'il  n'a  pas  pris  corps  de  Marie;  et  nous 
confessous  qu'un  est  Fuuique  Fils  de  Dieu.  A  lui  gloire  daus  les  siecles 
des   siöcles.   Amen.  ^i 

Fiii  du  discours  d'ErccItthius  sur  la  yaüvite. 


1.  —  DAlexandhe  de   Mabboug.   De  l\  (i.ettiu:)  ecrite  par  lui 
A  Jean   d'Antiociie  contre  Gyrille'. 

Si  donc  l'Egyptien  demeure  dans  les  mömes  (sentiments),  s'il  ne  desavoue 
pas  les  chapitres  (anathematismes);  s'il  nc  confossc  pasque  le  Christ,  j^i  partir  10 
1)  fui.  38.  du  momont  oü  la  Sainlc  Vierge  re^ut  rAnnoncialiou    de  Tange,  est  Dieu  et 

1.  Voir  Ic  latin  dans  Lupus,  Ad  Ephcsinum  conciliiim  rarinnim  I'a/nim  epislolae,  Louvain,  1G82, 

eh.  cxxxvi,  n"  22'i,  p.  281,  011  Mansi.  t.  V  c(  Migiie,  P.  G.,  t.  LXXXIV.  L'accord  du  s.vriaciuc  avec  le 

I 
laiin  montre  ([uc;  cu  dcrulcr  est  autlienli(iue  et  fldolc.  | 


[71]  1-2.  —  CITATIONS  D'ALEXANDRE  ET  DE  DOROTHEE.  181 

«po  OOI  p  OOI  ^;   QJOi  .»-OMO  ^oi»_s/j   oi^ij    ^Jio;   ooi   )ÜUJ  ^'J^^.^s.io  )ju/j 
yr\  nol   jl^^oC^  )^.^s.io  jofcSs   ^  :)laJü)o  ^o;j   of^-so  :oilooC^  ^^!!i>^^.io  t-.ojj 

3   K-  i-JI  >.\  -nv^  JJ  •.).,m>^^>o  j'f^o  )->'po  ,_M  oöio  ^^^JSoo  jjüLS  voot.'Vl  :).:>ci\qjl 

.oi-^eL^   ^  tw/   llosloA  It^  Jio  .N-.).,^^..Sl^  jJo 

ni\_3  ^-^  rpfv%*y>rt1 -^  ^oT^  x^r^  rsfijlä  ^n^T\  .rd&i^n 

.rsf^cu-XM 

10   jjioij   oöi^    .'l-ioooi»;    )oi  n  m  °>/   ooi   .'voj^    )»"^*->^  l-^'^-'?   ^'^^-^^««  ooa-^xoo 
jou^jJ    fS    qAo    :|i'tJu3   oAo    .   .\  i'nvi;   q_q—  jN^^j   )^..*iwiK-s   y^.i/ 

1.  Add.  12155,  fol.  53  r  b.  . 


homme,  le  meme  :  (ä  la  fois)  Fils  de  Dieu  ä  cause  de  sa  natura  de  Dieu  le 
Verbe  et  iils  de  l'honime  ä  cause  de  la  nature  qui  est  de  la  semence 
d'Abraham  et  de  David;  c'est-ä-dire  que  le  meme  est  le  seigneur  de  David 
ä  cause  de  sa  divinite  et  le  fils  de  David  par  l'humanite ;  Dieu  le  Verbe 
5  ressuscitant  le  temple  de  chez  les  morts,  selon  la  parole  de  Notre-Seigneur 
le  Christ;  et  que,  jusque  dans  les  siöcles  sans  fin,  deux  natures  sont  connues 
dans  ce  seigneur  unique  et  fds  Christ  sans  confusion  et  sans  division;  (s'il  ne 
dit  pas  cela),  nous  n'avons  aucune  commuuion  avec  lui. 

II.    — -    DonOTHEE    TEM01G>E,     DANS    L\    LETTRE    A    l'eMPERELR    MaHCIEN, 

10  QUE  Leon,   dans  sa  lettre,   dit  deux  natures  apres  l'union. 

La  lettre  donc  du  pur  homme  Leon,  qui  est  evöque  de  Rome,  —  (adressee) 

ä  celui  que  certains  maintenant  ont  fait  mine  d'adopter  avec  un  esprit  trom- 

peur  et  non  en  verite,  non  en  etant  soumis  ä  Dieu,mais  au  pouvoir  seulement, 

—  semble  confirmer  notre  opinion  en  disant  deux  natures  completes  dans  le 

15  Christ  apres  l'union. 


10 


182  II.  —  T[:XTES  MONOPHYSITES.  [72] 

^:m;   o6(  .vjon  1  0  n,  vi;   ))SuLtpo;    )°i  n  nn  »°>/   )ooi   ^o(obv_/    .^xDo)I;o;   )joi 
.v£Do_.;a.^,jaj   ^b.    >fi°ii  I;   o6i    )  ^  »n   ..  \    vv.\.iLj    jJ;   )-.>om'>JJ  ^J  /   ot><=vi 
).3o  nen  «g^/    via—o/    IclX;   jlv^x)^   vfo^^^o-o    )-».  ■.,..n   o|Jb^   joi-^N.:^;   )jou^ 

jojSs  1,^^-;  V^/j   <^-^\  K-l— ^o  jJ^fi^   ^V— /;  .ojl^X^oo  oii  Wiö/o  J^j 

vOOi-.Vi   OOI  .yoouio  ^  ..\  •>   ^oiqJ^-^i.   .yoouio   t  ..N  "v  '^  OOI   .yoouio   ^ ...N a 
...tOlQ^S^    Jt-"^/    v°^*-*''''   ^"-^   •Ir— ^/    \?°*^'^   •)»— ^/    vOOUVK-3    oot    -jt-«^/ 

1.  Add.  1'J155,  fol.  161  %â– ". 


Ce  Dorothee  otait  evequc  de  la  ville  de  Marcien ;  il  alla  spontanement  en 
exil  pour  nc  pas  adherer  ä  la  condainnation  portee  coutre  Nestorius.  Cvrille 
en  fait  mention  daus  sa  lettre  ä  Acace,  eveque  de  Melitene,  dont  le  common- 
cement  est  :  Ceux  qui  sont  tres  aßigeset  qiti  ont  le  cceiir  accable  de  soucis  ',  et 
il  y  dit  de  lui  qu'il  anathömatisa  dans  l'eglise  clairement  celiii  qui  dit  quo  5 
Marie  est  Mere  de  Dieu,  et  il  fut  refu  par  Nestorius. 

111. P.\ROLES    DONT    SE    SERVENT    LES    HERETIQUES    AU    SU.IET 

DES    NATURES    DONT    EST    (fORMe)    LE    GuRIST. 

Deux  eil  lui.  II  est  en  deux.  II  est  deux.  Dcux  sur  lui.  Chacune  d'ellcs  est 
en  lui.  11  est  chacune  d'clles.  11  est  en  cliacune  d'elles.  Sur  lui  est  cliacune   lo 
d'ellcs.  liest  les  deux  en  möme  temps.  II  est  dans  les  deux  en  memc  temps. 
Les  deux  en  mi^me  temps  en  lui.  Les  deux  en  meme  temps  sur  lui 

1.  Dans  le  grec  (od.  Aiibcrt,  I.  V,  2,  p.  Vi)  cetlc  lelli'c  est  adressuo  a  Acaco  de  B6roe  et  non  a  Acace 
de  M61it6ne,  comme  l'a  öcrit  le  scribo  jacobile.  Dans  iine  lettre  ii  Alexandre  de  Mabboug  (Lupus, 
eh.  cxxxvn,  n°  225,  p.  28.1),  Dorothße  proteste  d'ailleur.s  conlre  les  accusations  portees  conlro  liii. 
Dans  deux  autres  lettres  (Ibid.,  eh.  xlvi  et  i.xxviii,  n°'  134  et  16G)  il  montrc  que  toule  la  querolle  roule 
sur  II  unc  naiuro  »  ou  «  deux  natures  »  :  Bon  adversaire,  contro  lequel  il  argumcnlc,  est  un  mono- 
physlte  (Si  enim,  sirut  putnt,  unn  niilura  esl);  pour  lui,  il  scra  toujours  dipliysilo  (.\eqiie  enini  r/iiiesci- 
miis  nnquam  liicerc  iliias  naiiiras  in  Filio).  Dorolh6e  est  d'ailleurs  partisan  de  l'accord  avec  ses  adver- 
saires,  pourvu  quils  confessont  deux  natures  du  Christ  non  confundues  tut  duae  naiuroe  Pomini 
Christi  incon/iisap  per  confessionem  dicantur);  il  ne  veut  plus  voir  porsonnc  nicr  qu'il  subsiste  deux 
natures  non  confondues  (nct/tie  aüiini  diirit;  inconfiisas  Cliristi  natiirns  liegent). 


I 


[73J  4.  —  SAINT  LEON  ET  DTODORE.  183 

.)...  .  »Vi    yOOUL^«    ^-«.^Ol 

jJo  '_y^o/   ^-ioo  ^Q-=>/   ^io  ^h^l   voogtio   ^.^^^o  ^_io  .^-Vi.;  .^Vl  ^io 
J^^o  jjLÄj  ^-1^-./   JJo     J»-.^©   )j|-2J  \^   Y-»'^/  -y^^h  /<»-=>/    >-J^/ 

« 

)lo>  »  i/;    >-^;o   ^jJo  w>.fiQjl/o   ^oi,o  ^s^-^so  t^^i*!/;   <^6(  •t'J.Xw^Jti   ^cooiof^)« 
^oi_.ts-./    K^|-^^   .^.:»Of_i;o    ))L;o    )oi«-i;o   .  '\.'M;    t-^-«v    ^^   -öl   •••vojJ; 

^*'   ^  ^^o  wk^oUo  .•)  I  .  mivT^  )-3>->o  :wwi_3l^j   JLsJLm  ^j   ^öi  .^cDoiOf->ii 

.jlooC^;  .y^o(  )_ieu 

1.  Add.  12155,  fol.  255. 


Paroles  doiit  se  servent  les  orthodoxes  au  snjet  des  natures  doiit  est  [forme) 
Je  Christ. 

De  deux  (e  duo)\  De  deux  (duorum).  :  Tu  es  de  chacun  d'eux  :  de  ton 
pere  et  de  ta  mere,  et  tu  n'es  pas  ton  pere  et  ta  mere.  Tu  es  de  Väme  et  du 
5  Corps,  et  tu  n'es  pas  l'äme  et  le  corps. 

IV.    COMPARAISON    DES    PAROLES     BLASPHEMATRICES     DE     LeoN    ET    DE    DiODORE 

LES  iMPiEs.   Les  voici   : 

De  Diodore  Vimpic  :  Naitre,  avoir  faim,  avoir  seif,  etre  tente,  etrc  fatigue 
et  dormir,  est  de  riuimanite. 
10         De  Leon  :  Esurire,  sitire,  lassescere  atque  dormire,  evidenter  humanum 
est. 

De  Diodore  :  Etreloue  par  les  anges ;  vaincre  letentateur;  nourrir(la  mul- 
titude)  et  marcher  sur  la  mer,  est  de  la  divinitc. 

De  Leon  :  Sed  quinque  panibus  quinque  millia  hominum  satiare,  et  largiri 

1.  Dioscore  a  dit  a  Glialc^doine  :  .I'acceple  «  de  deux  natures  »  niais  je  n'acceptc  pas  «  deux  natures  ». 
Pour  lui,  en  effet,  les  deux  natures  s'unifiaienl  en  «  une  nattire  du  Verbe  incarnöe  »,  sans  raölange 
cependant,  disait-il,  ni  confusion.  II  y  avait  «  une  u  nature,  l'oruiee  "  de  deux  ».  Sur  ces  locutions, 
cf.  Franzelin,  loc.  cit.,  p.  173,  note  I. 


10 


184  II.  —  TEXTES  MONOPHYSITES.  [74] 

^;  v^oi  .oi^ts^l  ^.^v-»;  ^>_>X!^  »opuolS>,>o  m  ).a^/«   ^-^c  oöio   o^floo^o^^M 

..  .I.V)  ''^^«x^j  ^.«Läöa^  )-^>^V/;  |N-Ocu\o   :t.^x\   )1    ipJ^  ^^^.M? 

jjfUxxSLS  ^^.lOocLi   1-^^^)/;    jljo  1  o  ^^oo  ...«oia^uJjf   ^öio  .^..1^^;  oöi  ).bA^'^ 

^  -  "'   jLo;   ;a.w^»w3 
m6(0  ..oolo  •>jK.A2LMi;   t-^x^i/o    k2L^;;/o    ;iK.tf/;    ^^   s^öio   •:>vXDoio,^M 

.^jum  t^  wk^/o  Uli  V^/!  °'^  )-L-^;  öu»]^/  jl   >>iv» 
ouuu  ^Jbo  ',  '»N  oA;   .V^/    );oi;  OÖI  >&tJ  .^oeLMl  |,»^»^  f^'^;  ^Vl  jJüLa 


Samaritanae  aquam  vivam,  supra  dorsum  maris  ambulare,  et  elationes  fluc- 
tuum  consternere,  sine  ambiguitate  divinum  est. 

De  Diodo7-e  :  La  (parole)  :  Oii  avcz-vous  litis  Lazarc?  est  de  nous;  mais  crier  : 
Lazare,  viens  dehors!  et  (ressusciter)  celui  qui  6tait  mort  depuis  quatre  jours  est 
au-dessus  de  nous.  5 

De  Leon  :  Non  ejusdem  natura«  est,  flere  miserationis  affectu  amicum  mor- 
tuum,  et  eumdem,  remoto  quatriduanae  aggere  sopulturae,  ad  vocis  imperium 
excitare  redivivum. 

De  Diodore  :  SoufTrir,  etre  crucifie,  et  etre  enseveli,  appartient  ä  Tenve- 
loppe.  Et  encore  :  mais  6tre  röconfortö,  ressusciter  et  monter  au  ciel,  appar-   w 
ticnt  ä  ce  qui  est  cach6. 

Et  Leondit  :  In  ligno  penderc,  aut  clavis  transfixum  esse,  et  dire  :  Monpere 
est  plus  fjrand  que  moi,  n'cst  pas  de  la  naturc  qui  a  dit  :  Mori  pere  et  moi  nous 
sommes  un.  [Le  texte  de  saint  Leon  porte  equivalemment  :  Ita  non  ejusdem 
naturae  est  dicere  :  Ego  et  Pater  unum  sumus ;  et  dicorc  :  Pater  major  me  est.]   15 

Et  si  quclqu'un  dit  que  le  concile  de  Ciialc(5doinc  a  dit  Thypostase  et  la 
personnc,  et  a  deüni  que  les  deux  natures  sont  reunies  dans  un  Ciirist;  celui 
qui  dit  cela  saura  que  (le  concile)  n"a  pas  fait  cela  en  dehors  de  la  tlieorie 
de    Theodore;    cav    Theodore    a   dit  que   les    deux    natures    dans    lunion 


10 


[75]  4.  —  SAINT  LEON  ET  DIODORE.  185 

'^l   l^Moxai  |la^,-M  .jLojuV-sKibo  ''^^»-:)>;   \  m  Nt ..;  ^;   )v:>o)j»a.2>o  Jldof.»^ 

)V<0  10;      |la^f-,wy^      ^£DOMo)l«      frs_.)-^l/      K.-.).-<J^^   >   .^J^Ol     ^.iwS    )oi    .|j»0QXO; 

IV^K^   f^l   .l^oa^i.    |jo,   «   n\  '>;    ^cooioua-ODo  .jji;^   K*^^    1;^^  )^o?t^!0 

5    yO^O    .^.»JÜLstoo    )^OiV^    fM-^O    |.^0OJ.i3    ^..ub^O    JJÜLS    ^^    ^....N   >    jlo    «  \  o 

♦  .  ,«   .1  •*•   •>    ^^K_d    l^y^M^    j^V^O    )t— 3    ).<wi.jkJL^    OOI    fS    O0(O    f.^    'i-po/    >  ^2Voi 

^Vl;   yOjl    1  t.  \;ö  %  >o    •.JL'poo    )v^)0    ).■■■■■«.>  V»;    jöi-^^OJt^;    -V^l    ^£Da^9Q.^^.CQj 

vCDa^9Q.^^XaJO       I  '  "  *»  \      K^;o/     )^\°\Vl     JJ     .)jOf-».jQjS-D«     vX0O1O|Ja.CDO    .>    .  I  V^ 

.|yo|jJ.^o  jjo^Aix^aLS«  yojoi^o  jjoi^  i-»-^l  U'r-^l  ^^r-^!  po)-'!  ■  «■*>*>» 
jJ  )jL>,a..s;  I ..  « tvi\  oC^  >ä>^  oO^  t^  ou^o  t^o  .t-^/  V-*»^  ^1-'^'^'^ 
.j^'^^o   l^.i'i    ^Vlo  )-><■;•  *,V)    ^Vl    p6/    jJ;o    .)>^K.;^    )jl.>^1^0oo    )ju>^^oo 

1.  «iis-joL;,  Ms. 

completent  iiiie  personne,  et,  clans  le  onziöme  discours  sur  l'incaination, 
il  a  dit  runite  de  l'liypostase  de  la  maniere  suivante  :  «  Ge  que  nous  avons 
dit  pour  montrer  la  diversite  des  natures  et  l'unit^  de  l'hypostase  sufiit '  » ; 
il    apparait  donc    clairement  par  l;'»    que   Theodore    confesse   deux  natures 

5  dans  l'unite  de  Thypostase  et  de  la  personne-,  et  le  concile  de  Chalce- 
doine  a  defini  que  la  propriete  de  chacune  des  natures  etant  conservee, 
les  natures  sont  unies  en  une  liypostase  et  une  personne.  Avant  cela  il  a 
dit  :  «  un  et  meme  Christ,  Fils,  Seigneur  unique  en  deux  natures  » ;  Nes- 
torius    dit   (aussi)   que   les    noms  de  Christ,   de   Fils   et  de   Seigneur   indi- 

10  quent  les  deux  natures.  Le  concile  de  Chalcedoine  a  confesse  que  les 
natures  ne  sont  pas  separees;  mais  Nestorius  a  dit  :  «  Dans  le  Christ  les 
natures  ne  sont  pas  s6parees,  mais  unies'.  »  Un  homme  qui  entend  cela 
pourra-t-il  dire  qu'une  chose  differente  est  dite  par  Nestorius  et  par  ceux 
de  Chalcedoine    et  par  Leon?   Car  (Nestorius)  a   parle    clairement  et  il    a 

15  reconnu  que  c'est  un  et  meme  Christ  qui  apparait  dans  la  nature  invi- 
siblc  et  (la  nature)  visible;  et  il  n'a  pas  dit  deux  Christ  et  deux  Fils  et 
Seigneurs  ' ;  et  le  concile  de  Chalcedoine  a  dit  :    «  Un  et  le  meme  Christ, 

1.  V'oir  vine  parlie  ile  ce  texte  dans  E.  S;u-haii,  Tlw.odori  Mtipsiicslrtii  fragniriita  sijriura,  Li'ipzig, 
1869,.  texte,  p.  90.  trad.,  p.  4'J-5o.  Gl'.  Migne,  P.  G.,  t.  LXVI,  col.  'J.S:i-'i.  —  2.  D'apres  Ms'  Sclier, 
la  Iraduction  syriaque  de  son  trailö  sur  rincarnation  porte  ;  une  persoune,  une  hypostase  et  deux 
natures.  Cf.  Comples  rendus  de  l'Acndfmie  des  Inscriptions  et  BeUcs-Leltres,  avril  1909,  p.  :ioö-307. 
Cf.  Theodorus  bar  Küni,  Liber  scholioriim.  pars  posterior,  edidit  A.  ScIier,  Paris,  1912,  p.  191.  — 
3.  La  pieee  X  le  niontre  e.xplicitenient.  —  4.  Vuir,  plus  bas,  la  pieoe  IX. 


186  II.  —  TEXTES  MONOPHYSITES.  [76] 

•  •  •  • 

•|rft'v>.»);/   ^a^3L\,>>ci  '^'»noN  po/j  ^-^oi  ^  .T^il.Ti'yiX.  nfloB'n 
♦ot-:xL.^  )oo(  ''^^S^wXl:^  .oiK.^V-~/;   .^oi  |Kjl^^  ^cD;oiJQ.aDt   j-^otV^  ^^;  y-'h. 
öu^Q-^    )ooi    f-MO  ■)Kv>'>  ..^    .°i'n  il/   vi_.v^    O^!    °°*    )....».tv>    >&qjl>    » 
OOI   .joC^;    oi'^    )-w>^.*„^   ->«i.qjl^    s^oioK^/;    V-*-^  t^l    •)  ■■ « *>^o   JV-^   öit->)-30 
OOI  •.'^<i*>\    iSw^o    f-a^l/i    o6i    .jla^^o    jJi^    .°>  oo>    t  "> «  "^?    oöi    .jlm* 
^^  .•).:ic^k^    ^e,^  ^-bo;    oöi^  o>i°>\i\  jJö  V^^^  |i  .)l^^.i:^o  ^^.k^  ^^  )eLD; 

I.  A<1(1.   12ir.5.  fol.  111  V. 


Fils,  Scigneur  iiui([uo  ca  dcux  uatures,  sans  changemcnt,  sans    confusion 
et  Sans  division.  » 

V.     ClIAPITRE     POUn     MONTRER     QUE     LE     CONCII.E     DE      ClIALCEDOINE     n'a     RIEN 

FAIT    DE    PLUS    QUE    LES    HERETIQUES     d'aVANT    1,üI,     LORSQu'iL     A    CONFESSE     UN 

FiLs  ET  UN  Christ  et  deux   natures  non  separees,   et  que,   par  Hypos- 
tase,   IL     A     ENTENDU     LA     PEUSONNE,    CE     QUI     EST    l'oPINION      DE     NeSTORIUS, 

AU  temoignage   de  Tiikodoret. 

De  Paul  (h;  Samomte.  De  ce  qu'il  a  dil  coiitrc  Mnlchinn  l'nrtlidilo.rc  '  ifU)  parJnlf 
avcc  lui  au  noni  du  saiiit  concilc  (jui  ravait  nnalhnnatisc. 

Jösus-Christ,  qui  est  de  Marie,  s'attacha  i\  la  Sagesse  (divine)  et  il  ftil  im 
avec  eile,  et  par  eile  il  Int  ImIs  et  Christ;  il  dit  en  cfTii  qu'il  est  Jösus-Clirist, 
Fils  de  Dien,  laii  (]iii  a  souHerl,  (|ui  a  endurd  les  soufllets  et  les  coups,  qui  a 
ötö  eiiscveli  et  qui  est  descendn  au  Scliöol,  Lui  qui  est  ressuscite  de  chez  les 
morts.  II  nc  faut  donc  pas  s6paier  celui  qui  ('lait  avant  les  mondcs  de  cclui 

1.  Cf.  /'.  C,  l.  X,  cul.  2'i7.  Le  pröscnt  texte  n'v  figure  pas  explicitrmonl. 


10 


10 


1(1 


[771  5.  —  NESTORIÖS  ET  CHALCEDOINE.  187 

;;K'mv>  .pö/   Uix^   rr*'^?    ♦"'■^  ^^    jiKlcQ.io  .)K.iocL.;  |1^^  i^^i/»    |jo< 

r^^q^-x^yj  ^xpjL.n  rs^Äl^Ta  t^-in^   ,'v^^yix^7\   r^^ioAlln 

jLf_3     I )[»•>■>;    .OOI     ^    OOIO     «.^     jJ/     .jjuUo     JLa^O^     j-.....«.«.^     )lo    .)1i>mO    ) .  >  .jo 

1.  Lodfs,  Nestoriunii,  Halle  a.    S.,   1900,  p.  aso.  —  2.  Loufo,  loc  eil.,  p.  3;i5. 


qiii  est  ne  ä  la  fin  des  jours.   Je  n'ai  donc  garde  de  dire  deux  Fils,  je  n'ai 
garde  de  dire  deux  Christs. 

De  Nestorius.  Du  disrours  tntltiili'  :  Lc  rui/aiime  du  ciel  est  scinblabln  ä  uu  roi 
qui  a  fuit  un  /rstin  d  son  /i!s  ' ,  et  sur  l'incamation  divltte. 

5  Car  nous  ue  connaissons  pas  deux  Christs,  ou  deux  Fils  ou  Seigneurs,  ni 
un  Fils  uiiique  premicr  et  (un  autre)  nouveau;  ni  un  Clirist  premier  et  (un 
autre)  second,  mais  un  et  lc  meme  qui  apparait  dans  la  nature  erüee  et  in- 
creee. 

Du  uieme,  du  discours  t/oiil  Je  rominencei)iei)t  est  :  Tous  les  voiurs  (jiie  le  zclc 
10   envers  Dien  posskle. 

J'ai  dit  Fils  et  j'ai  confesse  en  un  mot  les  deux  choses  :  et  la  nature  crece 
et  la  nature  increee.  Identique  est  la  puissance  de  la  cliair  de  Notre-Seigneur 
et  de  sa  divinite.  Identique  est  l'adoration  de  celui  qui  apparait  et  de  celui  qui 
n'apparait  pas. 

1.  Matlh.,  xxu,  2. 


188  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [78] 

\jI    oixnji,^    )->^.A.ao\    |jl:>oX,iiV)    )oC^    ^   .)j/    >o)1od    sJül^o   ^«^    ^01    ^^ 

'  Dfol.  111  |^ÖL3j     \jJiS    yOOu'it^    >  VI  ."  \ ;    ^^^OÜS.    |.....«Nl[    ^/    .j^OiV^    t-M       ^^..^00; 

«     .^t^/     ''IIJJL^     10 

1.  Loofs,  loc.  cit;  p.  332.  —  2.  Cf.  E.  Sachau,  Thcodori  Mopsuesleni  fragmcnla  syriaca,  Leipzig, 
1869,  p.  60  et  97  (texte).  Les  noms  y  soiil  öcrits  v«o»oOt.  et  u»L.;i^a3(.  _  ij.  |C«::>.^  Ms.  —4.  Cf.  Michel 
le  Syrien,  C.hronique,  11,  105;  Photius,  Bibl.,  n"  5.i. 


Du  memc,  du  discours  qni  a  pour  iitre  :  Lorsquon  a  lu  :  Combien  de  fois 
pardonner ai-jp  ä  mon  frere  s'il  peclie  contrc  nioi' ? 

Pour  moi  —  c'est-ä-dire  la  personne  (prosöpon)  de  TEglise  —  ä  tous  ceux 
auxqucl.s  je  parle,  je  place  la  mcnie  chose  devant  chacun  :  je  nomme  le 
Christ  Dieu  complcl  et  liomme  complct;  des  natures  qui  ne  sont  pas  divisöes 
mais  qui  sont  unies. 

De  Theodore.  Du  discours  contre  Apolli7iaire. 

Parce  que,  dans  l'union,  les  deux  natures  sont  complötöes  en  une  per- 
Dioi.  111  sonne,  les  Aputres  aussi  disent  trös  souvent  comme  au  sujet*  d'uiie  i)ersonnc, 
les  clioses  qui  couvicnucnt  aux  deux  natures. 

De  Jean  d'^gee.  De  sa  critk/ue  de  Theodoret,  lorsqu'il  se  plaignaii  ä  lui  de  ce 
que  ceux  de  Chalccdoinc  avnirnt  dil  ntic  Injpostasr  rl  deux  uatnrcs. 

1.  Maltli.,  .will,  21 ;  cf.  («/>■«,  X,  p.  201. 


10 


10 


[79]  5.  —  NESTORIUS  ET  CHALCEDOINE.  189 

.)  ■>>>•,  V)  o/  \^*:»9^  .s^  ^/  jiooC^jo  j^rn  ->;  jVK),i.f»  ^^  ^.ooi  [x^l    » 

«  .s^lsU/  jjr^^  sM^bOf  jJ  jjüLs  ^;^;o   .•}.  ^%v; 

J_x     :<Ap}i-^-^a     co.^     ilco-^    -n.^     oo^     .djija    n^vso 
•t^r^    .rdÜ2^    ^H3^a    rd^cop    'xu'n    jd3:>    r^^culaojxjto 
t^^cxiB  ^ni»  nJlTar^  rduA   ^H^-a  aa3:\  «.r^cvjj^a  cn^cd 

)ju^;    )j.^a:>A\    oi.2^   p    oiJ^  vJooia..\3   ^^   ..  j.^   ^jpK^  ),  jLy.3   ^Vi 

«  •:♦>  .|\q.v> 


Quelle  est  donc  l'unique  Hypostase  de  la  chair  et  de  la  divinite?  Dis-le- 
moi.  Est-elle  simple  ou  composee,  visiblc  ou  invisible,  de  meme  essence  ou 
d'essence  differente;  ou  est-il  evident  qu'elle  est  composee,  et  qu'elle  est 
composee  de  uatures  qui  ne  sont  pas  semhlables  l'une  ä  Tautre  ? 


5  Et,   UN  peti  phi^  Inin,    lorsqu'il  lourne   cn    derision   et   eii    moqucric  la    coii- 

tradiction  qui  twiste  ciitre  tine  hypostase  et  deux  natures  et  lors(iii'il  lui  dit  et 
mantre  que  celui  qui  dit  deux  natures  coiifesse  pmr  lä  meine  deux  hijpostases,  Jean 
d'Egee  ajoute  : 

Mais  nous  reculons  pout-etre  devant  la  dualite  des  lij'postases  pour  ne 
10  pas  etre  obliges  de  dire  deux  personnes  et  deux  fils?  Cette  crainte  est  su- 
perflue  et  cette  reponse  n'est  qu'une  plaisanterie.  Car  si  l'on  admet  quc 
la  confession  de  deux  iiypostases  iutroduit  la  dualite  des  fils,  lorsque  nous 
pröchons  deux  uatures,  elles  engendrent  necessairement  le  meme  uombre 
de  fils. 


190  n.  —  TF.XTKS  MONUI'IIYSITES.  [SOI 

•x^   . '  Cöa_L*na':\ar^^   acp    rdwoT^   ^P^    JaAcn   ^cn   hol 

)JS::i.JiO;     )jL^     »^;0     .Öj^     )-2lQJ;     -6)     )jiOQJ-D     ^    O'^io/     jjJla     ^Vl    ^    V-^ 

j 

voj/    ^--^^l-  ..)iS.^i-:^^   JJ    )l.a>^-o    o;öo.i/    U^    ^Vlj  '''ü..*aoi   vOJÖt  » 

1.  Celle  röpoiise.  de  Thöodorel  est  aiissi  visee  par  Jean  Pliiloponos;  cf.  Miclicl  le  Syrien,  Chronique. 
II,  lOG  et  118.  Le  texte  giec  de  Tlieodoiet  n'cst  pas  connu.  —  2.  1-mo-L  Ms. 


Theodoret  repomlit  d  cela  en  se  defemlant  de  commeltre  la  [aide  de  dire  une 
liijpostasc  composee  «  de  »  deux  natures. 

Cur  il  savait  qu'ils  n'amient  pas  dit  cela  daiia  la  dcßuHiait  qu'ils  avaient  portcc 
ä  Chalcedome  ;  rar  ils  n'onl  pas  dit  (juc  l'uniijuc  hyposiasc  qui  s'cnsitit  est  «  de 
deux  y>  natures  ni  iju'an  nnifessera  «  une  nalurc  da  Verhe  inrarnee  »,  iiiais  ils  ont 
anatliematise  «  de  deux  »  qui  implique  composition  et  ils  ont  eoufesse  «  en  deux  », 
et  par  Id  il  a  montre  facilement  que  le  eoneile  na  pas  eonfesse  une  lujpostase  com- 
posee, c'est-d-dirc  nature,  mais  une  In/postase  an  sens  d'une  personne,  en  entendant 
riiypostase  au  sens  de  Nestorius. 

])e  Theodoret.  De  sa  reponse  u  Jean  (tl'Ecjee). 

Ccux  doncqui  foul  iiicntion  de  deux  natures  et  de  l'union  sans  confusiou, 
les  recounaissent  encorc  cu  uuu  liypostase  qui  n'est  ni  essence  ni  naUire,  mais 
personne. 

7:.'/  plus  loin  :  Le  saint  concile  a  place  une  hyposlase,  non  pas,  coinnie  je 


10 


112 
1"  u. 


[81]  5.  -  NRSTORIUS  ET  CHALCEDOINE.  191 

y^jölJO  ..Kio-CD  )^o,V3  »a^Ii^-v.  Jvioin;    :i-i>o/j   ^ö«.^  ötiOL^  )q^^oo  ^;   o^j 
o/  voou)^~./;  j^io^o  ^^'^'^  °^  -J^P?/  J-"-*^  ^'i  V-"-^  t^  •^'^'^?  )K^iL*^o  »3/ 
5  .-öt-3  .^.•<:'»*    '■'^^^!    ^;-^^/  ^^  «s/   JjLL-..,vtoo  -.J-^ucL^  ^^  y/o  .j-^öxo 
j-«^«»-^^;  vj  .jloju/  öjl^^ati).  l,.^w«l/  )1q-.K^\1  öü^»       -Jv-^/»  )L-J^.JLioj  *  dioi 

)   1  *■  3     t—o    -.Ijol;      )o01     vü;j      .xÄ>a-»Q.^..flQJ      ^^/      1.30,^3     Q^O     :Ot^^o)^«CD| 

JL2ÜI;    tsw-jt^ji/    ..J.aj^o/;   JL:x^a.2i!^   )  n '■.^;    »J  (xX^  ^;   ^Vl  :v£DQ-.iQ^aQj; 

1.  llaj  Ms. 


Tai  dit,   quo  par   liypostase  il  ail  enteiidu   la  iiature,   laais  la  personnc;  car 
l'hypostase  siiit  la  personnc. 

Voild  er  qiiv  Thcodarct  rrricif,  en  fniil/uiiit  sd  rrjumsr  u  Fnidc  ilc  citiilluns  de 
Nestorius.  Lcs  idecs  (â– (iniie.ces  moiitrent  encoiv  (fu'il  na  pas  raldtnnir  (Je  concilr) 
lorsqu'il  a  dit.  qii'il  a  pris  riiypostasc  poiir  In  personne. 

Lorsque  (le  concile)  dit  deux  natures  ',  il  confesse  qu'elles  sont  ou  com- 
munes  ou  hypostases.  Si  elles  sont  communes,  il  prete  ä  rire  meme  ä  ceux 
qui  sont  peu  avances,  parce  qu'il  se  trouve  dire  '  que  tonte  la  Triniti' '"'"'•  "- 
a  ete  nnie  ä  tonte  riuimanite;  s'il  ne  dit  pas  qn'elles  sont  commnnes,  il  niontre 
qu'elles  sont  deux  hypostases,  parce  que  la  nature  n'indique  rien  autre  que 
cc  qui  est  commun  ou  bien  Tliypostase.  Et  si,  lorsqu'il  dit  une  liypostase,  il 
entend  par  lä  un  composc,  et  non  la  personne  comme  Nestorius,  il  Ini  couve- 
nait  de  confesser  aussi  une  nature  composee.  Et  si  quelipiun  trouve  qu'il  a 
dit  une  liypostase  pour  liiir  la  divisiun  de  Nestorius  et  deux  natures  pour 
15  repousser  la  confusion  d'Eutyclies,  il  se  trouve  qu'il  tombe  daus  les  deux 
heresies  :  par  une  liypostase  dans  cellc  de  la  confusion  et  par  deux  (natures) 
dans  Celle  de  la  division. 


v  a. 


10 


1.  Cette  rinale  esl  ii<'  l'auteur  i]iono]iliysile. 


PATR.    OK.    —  T.    XIll.   —    F.    2.  13 


192  II.  —  TEXTES  MONOl'IIYSITES.  [821 

}i«»."rVt  cnri-n  rslfloncvS  ^crOordina  .r^^"x*'\x-  r^i^<M>x*cn 

.)i;;    )-ioo)l    .)  .  n  .  '>'''V^;    ).ioo|l    .)ju>\»  .m     ly-^    .vrooioÄj    vm  «  ^V^ 
.yOOtKju.»^  ^_io   o-UlIa   jtCis^   jJ;;   .jj[i.^o  yOoC^    )ooi  ^».i»'   ^  .   jli.;    ^-J— o- 
QjCbK.3L^\  .^äJOA;    jN^i.  )oot  )joio  •Jlp^'i»^  "'^^  )ih-  )n'm'=>;   -.oo«  ^V^/ 
)_oo(  ^^-^^IJS-io;    ^^..J^oio  J^/    yOOi-3   ).iOfJ;   yNSN    0001  ^*.j>oi..too  ;— ^ 
wöi   i'^-.^Jil  ou^>JxX    "^.^2:^-0    t-»-30  .^öii/   ooot;   vQj6Ci.o    ^^t^tiN    ^V—^! 

:|_»),jlcqJl^i    IV-^^^l^o   ;vjco-«^q.'=>jl.«  ^OL^-floaf);    ^A^jJo  toiloalajua   y^.o  n  V); 

1.  Add.  12155,   fol    110  v".   —  2.  V^^^t>  Ms.  -    :f.  ^.innvii.vi^  Ms. 


10 


VI.  —  De  ce  qle  les  eveques  orthodoxes  dihent  devant  l'empeheur  Jus- 
titien LüUSQu'lLS  lUllENT  CüNVOyUES  PAH  Ll!l  l'Ol  It  REPONMUUi:  AU  SU.IET  DE 
LA  VIIAIE  lOl  ET  l'OUll  CIIEUCIIEIt  U.N  MOYEN  qVI  PEIIMETTUAIT  DE  UEUNllt 
LES    EGLISIib'. 

Ces  eveques  6taient  Sergius  de  Cyr,  Pierre  de  Riä'ainA,  Thomas  de  Ger-     5 
manicie,  Thomas  de  üara,  Jean  de  Telia. 

Lorsque  Tfimpereur  leur  rcproehait  d'avoir  quilte  leurs  villcs  saus  molif, 
ils  repondaient  :  «  Un  nouvel  ordre  a  6t6  doiine  k  l'öglise  et  il  est  cause  de 
notre  döpart  :  Oii  uous  a  cnvoy6  ä  tous  des  libelles  ä  siguer,  et  y  mettre 
nolre  sccau  aurait  etc  anathematiser  et  nous-mßmes  et  ceux  qui  ctaient  nos  10 
p6res  et  presquo  tout  l'univers;  car,  anathematiser  Pierre,  patriarche  d'An- 
tiodie,  avec  tous  ceux  qui  demeurent  dans  sa  communion,  et  Acace  de  Cons- 
taiüinople,  et  Pierre  d'Alexandric  et  ceux  avec  qui  nous  reslons  en  com- 
munion, ne  serait  ricii  inoiiis  quo  nous  anathematiser  nous-meraes  avec,  pour 
aiiisi  (lire,  tout  co  qui  est  sous  le  ciel.  »  i» 

1.  C'ost  le  inllixjuiiim  cum  Severianis,  Mnn.si,  Concilia,  \"III,  817.  Oii  le  iilacü  eli  5:il  uii  rii  533.  Cf. 
J.  Lebon,  Lc  munopinjsisiiic  severicn,  Lüuvain,   Uioy,  p.  ".'i. 


10 


[83]  6.  —  LR  COLLÜQUE  MONOPHYSITR  DR  531.  193 

)|OJ«    )iö|^/    aa!^  ym  ^v>;   jK^..^;    jjL.^   ^^^   o«-^/o  :oooi  ^.«^:>a.'A;    )jlju>V 

)-Oa-..^j/;o  ).-^ooiM  j_3V-.t^3  loJ^  ool  .^q^;)j;  .•)...uUj  w^Vl  vOJÖi  ooo» 
.|1'^;  l-L''»-^;  )K.2^iw  yO-^).j;  o/  .-piij^  vaJ^Kj  ^CL^  vOO»-^!  .^CL^^vA»o/;0 
•  ')-^aJL  )3.öm  «a/  jjL^a^;   :)LjaJLO   sfn<^>g>  jj   .^p6/   o-cosoilV/    )o.^  ^«^  -a/^ 

)iQJLiCL.O|    ^0.^0)0;     )-*JQ~,x       j)©»-^?     .-jK^VcLi.j      )I^i,,.iCL3      I^Ö-OiSXj.^/      000|;0 

o^^  jJo  .vQ..r\..^Q.^   ^/;   ^l<^oi  ^^   V^:^  ^iji    \°^l    ^-^^ö«-  jJLsiojs   )Jo 


II  i.ii.  Uli 
V  h 


El  lorsqu'ils  eiircnt  montre  haiitomeiit  leiir  vt'rile  devant  les  ev("'qurs  *  que 
Fempereur  avait  fait  venir  pour  parier  avec  ou\,  et  devant  les  grands  qui 
ecoutaient,  et  qu'ils  eurent  dit  :  «  Les  peres  uoiis  oiit  appris  a  uoufesser  uiie 
natura  incarnee  apres  Tunion  »,  ils  dirent  aux  adversaires  :  «  Montrez-nous 

5  des  Peres  theophores  qui  ont  dit  en  propres  tennes  qu'il  faul  dire,  apres  l'u- 
nion,  deux  natures  unies  ou  nun  separees  dans  Tuniquc  Glirist,  eonune  nous 
vous  avons  muntre  qu'ils  ont  enseigne  de  dire,  apres  Funidu,  uue  nature  de 
Dieu  le  Verbe  incarnee.  »  Les  adversaires  dirent  qu'ils  le  montreraicut  el  ils 
ne  le  montrerent  pas. 

10  L'empereur  dit  aux  orthodoxes,  parce  qu'ils  n'adheraient  pas  a  ce  que 
disaient  les  dipliysites,  d'aller  encore  pres  des  patriarches  de  Home  et  d'An- 
tioclie  et  de  Jerusalem  pour  les  persuader  ou  pour  traiter  de  la  paix  de  Y6- 
glise.  Les  orthodoxes  dirent  :  «  La  regle  ne  permet  pas  (jue  cinq  hunibles 
eveques,  qui  etaient  eveques  dans  des  petites  villes,  reglent  a  eux  seuls  (juel- 

is  que  chose  de  general  au  sujet  de  la  foi.  » 

Corame  ils  demandaient  d'etre  renvoyes  cliez  eux,  Fempereur  leur  dit  : 
«  Mettez  par  ecrit  que  vous  ne  ferez  pas  d'ordination,  que  vous  ne  bajitiserez 
pas,  que  vous  ne  donnerez  la  conimunion  ä  personne  en  dehors  de  ceux  (pii 
sontavec  vous.  »  Ils  ne  voulureiit  pas  le  mettre  par  ecrit  parce  qu'ils  disaient  : 


II    lol.   110 


'  D  tul.  111 
r"  11. 


10 


194  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [84] 

JJj  yOiUL^to  ,^>JSj  )^)j  ^t^  -V^l  U^^  ooto  •^°<'^'?  y^^  °9'!  ^1^^^/ 
■  rA  «  '^  jjsCL^)-^  ..jJ  ^-;  v/o  .voto/  ^;N_*_ioo  ^--J^ot  ^  t—  V^^^ 
y_/  .)-jöi_a  vaiejjj  j-öCS*»  j-jooiöj  ^  saaauio  |J;  .o^io/  ^j  yOJoi  .yoto/ 
jji^ooo  .vTSQJo^Ju^  jlj  «3i-K-./  jloJiSJbo,  )j,.i>a3  '•'SSO.  vju/  t-3Li>J;  jLs/;  ):5o 
ya_joio  .yoN^/   ovio/   o/   .)lp^;   )ju^;   )-flD;<i3  ^Jio|j;   );o)j»-^  oIS«-/  o/   po/ 

^ooiA    cüCLO;   ^o  .jtoLi^    )i»-^y    )-t-Ji    )oou;   J— JULioc.  ^jj    oi^;   jjoias 

CL  y.,,  ../    y/    jJ/   .jL-SQ-oA;    vOJÖt;    jlcLSloji   ^    vOOUlSU    qXo»    K-)ao»^; 

)ia-^-;   jlQuJ,_s,_io   ^'i^.^oo  .^-.jjK-jKio      oooi  ouotvA  )K.i^;   jöj-äOAj  ^j 


«  Ce  serait  nii  opprol)n'  pour  reuipcrour  qiu;  iiuiis  lui  lassioiis  uue  proicssiou 
par  ecrit  au  sujcl  des  clioses  qn'il  ordoiine  de  faire.  »  Et  remperour  dit  : 
«  Du  moins  quo  chacun  de  vous  jure  de  iie  pas  l'aire  Tune  de  ces  choses,  et 
vous  sere/  libres,  sinoii  vous  serez  relöguös  ä  Zeugma  ».  Ils  repondirent  : 
«  Les  lois  divines  nc  perniottent  pas  aux  pretres  de  jurer,  de  meme  qu'il  n'est  5 
pas  Sans  danger  pour  uii  lioiiime  de  trausgresser  l'ordrc  imperial.  »  Et  Tcm- 
pereur  dil  :  «  Ou  hieu  l'ailes  vcnir  Severe  pour  qu'il  dise  le  moyeu  de  procurer 
la  paix  ä  TEglisc,  ou  bien  dites-le  vous-mömes.  »  Ils  repondirent  :  «  Nous  ne 
savons  pas  oü  est  saint  Severe.  »  Plus  tard,  on  s'eleva  coutre  eux  pour  Imr 
faire  dire  la  condition  a  laquelle  il  serait  convenablc  et  possiblc  de  proeiirer  lo 
la  paix  de  TEglise.  Et,  apres  qu'on  se  fut  öleve  contre  eux,  les  eveques  or- 
ihodoxes  diront  :  «  Nous  pensons  qu'on  ne  reunira  pas  ceux  qui  se  sout  sepa- 
res  prudemment  de  la  conunuuiou  des  adversaires  si  on  n'anathcmalise  pas 
ceux  qui  disent  deux  natures  apres  l'union  indivisible,  aiusi  (pie  la  lettre  de 
L6on  et  ce  qui  a  6tö  fait  ä  Chal66doinc  contre  la  foi  droile.  »  Ils  s'alislinrcul  ir> 
Droi.iii"  benevolemeul  pour  i'inslaiil  d'anathcmatiser  des  noms  propres,  aliu  «le 
procurer  l'union  universelle. 

Les  övequcs  dlrent  cependaiit  encore  :    «    11  faul  d  abord  supprinu'r  les 


15 


[85]  6.  —  LR  COLLOQUE  MONOPHYSITE  DR  531.  195 

^^*-*/;   )°>nn>o>/    yOOtXj  •)»-/   nO<H-=.   o^io»/;   ^^^o«   .)L-.,.ioooiV;   ^-^J^ot 

)jl>^;  jjläü  ^Lcai^U  ^j  va^.2i.flj  .jju^ojjo  .^cDa-.jQ^  m  i  \o  )  ^  ..^\^ 
JJSCS.^0;  U-t^  f_w  ^;  vOjQJ  •vQ^o't.'wJ  oü^ioaX  oKji/j    .    rV  jJJq  .^moN.  .;r>  r. 

.vfOQ-ia^^Äjjj  ^_*^oi  ^*i.;Kio;  ,_-^-/  .a-Jü/  ^-»-o  ^;  jJ^Ow-J»  )^«*aji 
.^»a-io  jji^Lauio  jJo  Jt-i^-^^  )jlXj  ^\  ^Vl  .jLsa-oA;  vj^o«!  I-^  /-•/ 
J-^a-wK^  .)'>«.^o/;  jKnq  VI  ^  yoN  i'n  i  |jOf..<i.^^X3;  ^öi  ^_,»  scooiowo-flo 
.yojJ;  )  m  Vio  ^;  J^V—  ^  ^-?  yf  \  «  r  .©«.-»qA^aj  jJ  |la_JUia-oi;  ^; 
.OiHSojiVjJ  |.!m«°>  vr-ä^  JJ  ^_-Xoio  vQÜs^^jj  )J  j^ioootV;  ^_«\o«  oN  .•.■■aL^o 
.QjQjojoiV/  |^öniYi.°>/  ^)ais  vov^jj  ijji^io  .^lis^/j  ^-Xoi  ^-;  |  <=><=i  ^  ^  .  a  / 
'•cpQ-^  im./  .J^jom  ./;  J*  nciL\.m;  ^jiSu^s.^/  .v^oofioa/j  <.fiDQ.^^.^s^ooi  yoo»-.^*-./ 


libelles  des  Romains  auxquela  ont  soiiscrit  tous  les  eveques  qui  occupent 
aujourd'hui  des  sieges  episcopaiix.  »  Voilä  ce  quo  les  eveques  orthodoxes 
conseillerent  de  faire,  comme  si  cela  pouvait  donner  la  paix  aux  eglises. 
L'empereur  eii  fut  bieii  embarrasse,    car  ils    avaient  souci   d'anathematiser 

5  Diodore,  Theodore  et  Thöodoret  avec  Ibas,  Nestorius  et  Eutyches,  de  recevoir 
les  douze  chapitres  de  saint  Cyrille  et  d'anathematiser  ce  qui  avait  ete  ecrit 
coutro  lui,  de  confesser  une  nature  de  Ãœieu  le  Verbe  incarnee,  de  ne  pas 
anathematiser  ceux  qui  disent  deux  uatures  apres  l'union  ineffable,  mais 
ceux  qui  partagent  le  Christ  en  deux  natures,  comme  une  ruse  trouvee  aupa- 

10  ravant  par  ceux  qui  ont  les  memes  idees  que  Nestorius,  pendant  quo  leurs 
adversaires  confessaient  deux  natures  unies  et  non  söparees,  (et  demandaient) 
d'accepter  le  concile  de  Chalcedoine  en  tant  qu'il  coudamne  Eutyches,  de  ne 
pas  le  recevoir  dans  la  definition  de  foi,  mais  de  cesser  d'anathematiser  la 
lettre  de  Leon  et  de  ne  pas  condamner  les  libelles  des  Romains;  mais   ces 

';â–    choses  ne  convainquirent  pas  les  orthodoxes. 

Les   eveques  que    Tempereur   fit  venir  pour   discuter    avec  les    eveques 
orthodoxes,  sont  Hypatius  d'Ephese,  Etieune  de  Seleucie  d'lsaurie,  Innocent 


I9G  II.  —  TEXTES  :M0N0PIIYSITES.  [86] 

)^^   »ot;j/  )a-^  )lj    .jiQJxcoa-.^^   oCü.    ooot    ^.«NtlN;   ,5-J^oi  .)^>3oV^» 

r^h-n-,h\A  Xka  »cut^  cv3ca*':\  /rsfoD^  j-vin  iu^-n  r^'^^•^ 

1.  Aujüurd'liui  Venia.  —  :!.  AUd.  12155,  lol.  115  r  aT 


d'Amöriä  (de  Maronia),  Jean  de  Beroc  —  les  villes  de  ceux-ci  sonl  dans  la 
'llii-ane  — et  Anlliimc  de  Trapezonte.  Ceux-ci  blämaiont  Dioscore  de  n'avoir 
pas  scrute  les  details  daiis  l'afrairc  d'Eutychos  et  de  ne  pas  l'avoir  interrogä 
avec  soin  en  tout  ce  qui  concernait  la  foi,  parce  qu'il  faut  qne  chaciin  se 
garde  de  toutes  les  ruses  des  hereliques,  mais  ils  ne  Ic  blämaient  en  ricn  au  & 
sujet  de  la  foi. 

VII.    —    Anathkmatismes    imagines    pah   les   Jui.umstes    contre    Gregoire, 

ECRITS     DL-     MONASTERE     DE      BeI.T     MaR     'ArUA     :     ILS     LES     M1HKNT     I>AH     KCRIT 
LORSQu'n.S    FAISAIENT    l'aPOLOGIE    DE    LEIR    ENSEIGNEMENT. 

;}.  Gelui  qui  dit  que  c'est  dans  un  corps  passible  et  mortel  et  corruptiblc  i* 
quc  (le  Verbe)  a  et6  tourmente,  a  souffert  et  est  mort  pour  nous;  et  qui  ne 
confesse  pas  plutot  que  c'est  impassiblc,  immortcl  et  incorruptible  qu'il  a  ete 
tourmente,  qu'il  a  souffert  et  qu'il  est  mort  pour  nous  parce  qu'il  demeura, 
sans  modiiication  de  son  honncur,  dans  l'opprobrü  de  la  croix,  impassible 
dans  les  souffrances,  immortel  dans  la  mort,  en  taiil  que  Dieuiiqui  tuulest  i* 
facile  et  rien  n'est  difficile,  ([n'il  soll  analheme. 


[87]  S.  —  SUR  [/UNIFICATION  DES  NATURES.  197 

ä   6t.:»  sl    :o)lo  ,'>;;    U^j»oju=)0  jUoX^o    )t.xu.)^o    j.l... •>  ^    )a.Ji   ^U?   l-^^^^O^-^o 

.ojcunciLiMü  r£^^.Ai,^"n  rs^-nö^  Anjiculn  ^H^i 


iii 


P'^'"    r>    o>  -s       o|       .Ofwwwi/       ;Q.^..CS_3       )V.A^)-3       jJ/        .'jjt'.J^       )l<X.^.w^^       |V>Ö>  0 

*  •  *  •  • 

1.  Add.  12155,   lol.  V.l.—  2.  P.  (!..  t.  LXXVI,  col.  G5. 


A.  Celui  qui  dit  qii'apros  la  resurrection,  le  Christ,  Als  de  Dien,  a  rc(^u  un 
accroisseraent  ou  mic  gloirc,  ou  un  houneur,  011  une  graiuleur  dont  il  uiaii- 
qiiait  et  dont  il  etait  prive  dans  le  monde  avant  la  resurrection,  et  ne  confesse 
pas  plutöt  qu'il  etait  parfait  et  maintenant  et  toujours,  c'est-ä-dire  qu 'avant 
5  les  mondes  et  dans  Ic  monde  et  dans  les  mondes  futurs,  le  Christ  a  la  meme 
nature,  le  meme  honneur,  la  meme  richesse,  la  meme  gloire  de  sa  grandeur. 
meme  dans  la  folie  de  son  incarnation,  qu'il  seit  anatheme. 

VIII.    —    CHA.PITRE    POUR    MONTRER    QUE    CE    SONT    LES    IIYPOST.VSES,    c'eST-A-DIUE 
LES    NATURES,     QUI    s'uNIFIENT.     De    SAINT   CyRILLE.     Dv    SECUND    TOME    CONTliE 
10  LES    BLASPHEMES    DE    l'iMPIE    NeSTORJUS. 

Comment  donc  encore  y  aura-t-il  un  Christ  et  Fils  el.  Seigneur,   s'il    est 

attribue  de  maniere  divisee  aux  deux,  comme  tu  las  dit,  pour  qu'ils  en  portent 

le  nom  et  qu'ils  le   suient  en  v6rite,  puisque  les  hypostases  ne   se  sont  pas 

du  tout  unifiees  dans  Icur  uniou  ile  l'une  avec  Tautre,  mais  ont  ete  unics  scu- 

15   lement  par  l'honueur,  l'ordre  ou  le  pouvoir? 


198  II.  —    ri'.XTKS  MüNOl'llVSITES.  [88] 

.•)icLS>^,^  ^  vpl^/  ^»''N  UoJ^'^'^  vom  So  jJLOjpo  jJ  )iafc  ^/  ).jl^\ 

yotsj/    ^^^J>OeL>    jK^l^J    yjys   .-voKj/    ^^'»-DtOO    yOMp    oC^3    l-icx»    jKäsoi^o 
yJD     \hC:i^J!\^     )Jo    .-j-^ÖJLO)      ji-t-'t-A'     -^Öi     )i.n»  «  n      ^;      OJOI      .)I(X.f^      J.OOI)       ^ 

|lQ_-t—  lo^  ^   ^/j   •TJiax'xu'n    '^culÄJOfl-n   r^.>3,-X*a^   coL-a 

«na^C\   ■>^n  >  fi  yo-ioi  a-.a-i3   JL^Ls   jJ    .Jlojui/   ^,   jfcC^io  juloI/   ji-W-tJ^ 

1.  /'.    6'..  t.  LXXVI,  col.  408.  —  2.  /'.   G.,   t.   LXXV,  col.    1380,   cd.   Aubell,    l.   V,  2,  784  ul  785.  — 
3.  y-».  (;.,  t.  LXXVIl,  col.  244,  6d.  Auberl,  l.  V,  2,  Zc<<res,  p.  144-5. 


Du  meme,  de  la  solnlioii   doinire  nu   i-eprorhc   de    Tltradorcl  (ftii  est  ddiis   Ic 
troisihnip  anathematisine. 

Pourquoi  nous  l'aites-vous  du  mensonge  un  mur  invincible  et  difTicile  ;\ 
combattre  et  vous  rejetez-vous  sur  des  repoiises  aussi  faibles?  Lorsque  vous 
eiitendez  diic  quo  rnniticalion,  ä  savoir  cette  reunion  vcritable  dos  hypostases,  5 
est  en  iiature  d  saus  aucunc  ooiifusioii  et  ;\  l'abri  du  rhaugement,  pourquoi 
osez-vous  cbangur  la  lone  de  cc  qui  a  6(e  dil  pdur  que  Ion  croie  quo  cc  nv- 
tait  pas  dil  corrcctemenl? 

Du  meine,  lil/y  du  (iiizii'iiie  seli(diiiii. 

Mcme  lorsque  le  Vcrbe  s'est  r(5uni  pres  de  Thumanite  ])(>ur  uiic  uuiiuafion    10 
veritable,  ces  hypostases  sont  demcurees  nou  confondues. 

Encore  du  ntc'tnc  :  Oue  les  uaturcs,  c'cst-ü-dire  les  hypostases,  soienl  dc- 
meurecs  non  confondues,  nous  le  confessons  dös  ici. 

Eiisiille,  du  nieiiie.  de  la  seeoiide  lettre  ü  Sueeeiisus.  llepoiise  aux  objeetiaiis. 

J'apprends  (pi'ils  dcniaiidcnt  encore  qu('li|m'  chosc  cn  sus  de  cela  :   Gar   15 


D  lol.'4fl 
1-  I). 


[89]  8.  —  SUR  L'UNIFICATION  DES  NATURES.  190 

^;   y/   .JL-,   jlojü/;    )l  . •^'■1   .».iojjio^   jLs";  ^t^o   K^   '.Jjl--    joog    ).^ULj^2i4 

1.  Ed.  Aubert,  t.  V,  â– >,  U-ttrcs,  p.  ll(i.   /'.  (i.,  t.  LXXVIl,  etil.  l'J3. 


«  cehii  qui  dit  quo  !c  Seigneiir  a  souffert  dans  la  cliaii-  iiiie,  prive  la  passion 
de  raison  et  de  volonte,  (disent-ils);  mais  si  quelqu'un  dit  qu'il  a  souffert  avec 
l'äme  intelligente,  pour  que  la  passion  soit  volontaire,  rien  n'cmpeche  de  dire 
qu'il  a  souffert  dans  la  nature  de  l'humanite ;  mais  si  cela  est  vrai,  comment 

5   ne   concederons-nous  pas   deux  natures  qui  subsislent    sans   division   apres 

runion!*  Si  donc  quelqu'un  dit  •  Le  Christ  a  souffert  pour  nous  dans  la  cliair, 

il  ne  dit  rien  autre  que  :   Le  Christ  a  souffert  pour  nous  dans  notre  nature  ». 

Cette  question  combat  neanmoins  ceux  qui  disont   une   nature,  eelle   du 

Verbe  incarnee.  Comme  ils  cherchent  a  montrer  que  cette  (formule)  estvaine, 

10  ils  s'efforcent  partout  de  montrer  deux  natures  qui  subsistent;  mais  ils  n'ont 
pas  remarquc  que  toutes  les  choses  auxquelles  il  n'arrive  pas  d'etre  separees 
par  la  seule  theorie,  doivent  necessairement  s'ecarter  l'une  de  l'autre  en  une 
difference  separec  entierement  et  manifestemcnt. 

Du  Diöme.  De  Ja  leflrr  a  Acdcc,  *  (''v<'(pn'  de  Meliteiic.  •  d  f,,i.  y.) 


Si  quelqu'un  cherche  de  quelle  maniere  il  a  pris  cliair  et  s'esl  fait  Iiomine, 
il  voit  Dieu  le  Verbe,  celui  qui  est  de  Dieu,  (jui  a  pris  la  jormr  du  scrviteur,  et 


r  U. 


200  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [90] 

|lo<x^  )K.>,jL«o   )Iq:>>;o,»  v>  '»i  ^— •/  ö(-<K_/  s^oi   p  ^01  V-«^^  <^  .Jjxsöjlo; 

♦  jlojtj/o 

^uü^n    r^TH^   /rsli^njc-'n  r^^oAllTa    ivkln'n^r^'n  jcocdx 

jJo  .).JV^/o  U'y-*!   jJo  .)jL»Uo  )...>^o^  |,.m^^>jl^  ylo^    h^l   f-*-^  ji    -{-»-J^  ^Vl   ii) 
|J/   |jL^C^ot  ->  o^  .JA-fcAN  ^o^ots^l    |^^   ooi   jJ  /  '\-i'f-^l  oolo  jj't^/   j«-^  ool 

1.  Loofs,  Nesloriana,  llalU'  A.  8.,  l'.iOü,  ji.  270. 


fjui  s'est  trouve  dann  hi  forme  dos  liouunes  ' ,  comme  il  est  (''crit;  c'ost  cn  cola 
seulcment  ([uoii  connait  une  distinction  des  natures,  c'cst-ä-dirp  des  hj'po- 
stases;  car  la  divinite  cl  l'liuiiiaiiitö  n'est  pas  la  ni(''mr  chosc  a\i  point  de  vue 
de  la  qualitc  naturelle. 

IX.     ClI.Vl'lTlUC.     (^)UE    NeSTORIUS    k'ä    PAS    DIT     KN     l'ltOl'IlKS    TKHMKS    .M  5 

DEbX    ChBISTS,     NI    DKUX    FlLS,     NI    UN    ArXItl':     KT    IN    AUTHK     FlLS. 

De  Nestoriiis.  Du  di.sroiirs  sitr  :  Le  royaumo  du  cid  est  semhlahlp  d  uii  linniuic 
(IUI  a  fait   IUI  frsliii   d  son  fiJs ',   et  sur  Vincariiation. 

Le  Christ,  en  tant  que  Christ,  n'est  pas  separe,  car  il  n'y  a  pas  pour  nous 
deux  Christs  ou  deux  Fils;  il  n'y  a  pas  cliez  nous  iiuC.lirist  premier  et  (nn)   10 
second,  ni  un  autre  et  im  autre,  ni  un  Fils  autre  et  cucorc  un  autre,  mais  le 
Fils  est  double,  non  par  pouvoir,  mais  par  nafurc. 

//  eonscrve  encore  sans  confusion  Vadherence  des  natures,  car  saint  Cyrille, 
iliiii.s  le  second  tarne,  ha  reproche  d'aroir  dit  : 

1.  l'hilipij.,  II,  7.  —  2.  Matth.,  x.\ii,  2. 


10 


10 


[91]  9-10.  —  CITATIONS  DE  NESTORIUS.  201 

ooi     )»JUV.Js^     »'^■<^""     .).^i-3L-=?     )oi^)"S     )?aJ     ♦>"03rCr     ^CT3"n     ^Hmn 
)»oiü>^^oo  ^'^aiia  ♦'»»^ts.caio  ■"'^sj  ^..^l  joC^  ^i.  .JIS^chSs  jioa^iULs; 

i^   JJ/   .joiSs;    ji^'i».   i.^   jJ   .UJi:^   ^o.o!^/    \^.^:^  joi^;   |i^;  ^^ 

fvin  A«i1  ftrti  rdx».x-T  r^T\ci!73  r^-xxisyy  rdiaA-n  jOT  J^  ^cvrdl9j3 

^   s^oi  ..)j/  ^^^«.iaio;   ^-^>— /    voou^ji^   IW^l    )-3o>V^   ^;    QJck  ^;   )j/ 
)jljv-=>o  )j/  oueuLio   )..w^a->n\  )  i  viiVjLao   joC^  ^s  .)j/  ^)Ia>  ^jul^s  yoy^  ^ot 

1.   Loofs,  -iV.i.  —  ■^.  /6((/.,   275.  —  3.  /6«/.,  27'i.  —  'i.  Ibid.,  332. 


Coiifcssons  Dieu  qui  est  dans  riiomme;  adorons  riiomme  qui  est  dans 
Tadherence  divine  et  qui  est  adore  avec  DieuTout-Puissant.  El.  ciirorc  :  C'est 
pour  ceci  quo  le  Verlje  Dieu  est  nomme  Christ  :  c'est  paree  qu'il  a  une  adhe- 
rence  constante  avec  le  Clirist.  El  enrorc  :  La  Vierge,  Mere  du  Christ,  a  en- 
fante  le  Fils  de  Dieu,  mais  parce  que  le  Fils  de  Dieu  est  double  quant  aux 
natures,  eile  n'a  pas  eni'aute  le  Fils  de  Dieu  (la  nature  divine),  mais  eile  a 
enfanle  Thumanite  qui  est  Fils  ä  cause  du  Fils  qui  lui  est  conjoint. 

X.    ClIAlMTRE    POUR    MONTRER    QUE    l'iMPIE    NeSTOIUUS    CONFESSE    MES    N.VTUKES 

UNIES,     C.VR    DANS    LE     DISCOURS    Qu'lL     A     PRONOACE    SUR     :     CoMBIEN     DK     IdlS 
1'ARD0NNERAI-.JE    A    MON    FRERE    s'iU     I'ECIIE    CONTRE     MOl'.'    IE    DIT     : 

Moi  —  c'est-ä-dire  la  personue  (prosöpon)  de  rEglise  —  ä  tous  ceux 
auxquels  je  parle,  j'expose  la  meme  chose  devant  tous,  en  nommant  le 
Christ  Dieu  complet  et  hoinmc  complet;  des  natures  ([iii  sont  non  pas 
melangees,  mais  unies. 

1.  Mallli.,  xviu,  21,  Ol.  sujuti,  j).  ISS, 


202  II.    -  TEXTES  MOXOIMIYSITRS.  [92] 

L)  foi.  49  .)-.ja&    oi;^     ^^.^1  oöi  )jLO  ^:ioo   j^iojL    Ka^I«  ^oo  .)i\^..iSo>o  jJ    ^:)0o 

II.    B.     KxTUMTS     DK    'riMOTIlEE    .ElURE    (XI    A    XVI). 

)lrt  I  Nw\  «  Nrt  ^o{_.l^w./    ^öus/   |>  -»ö^o  ).JL:>'t-0;  '^.ooi  ^^oi   «~s}JA 
>&Q_iu->  yO|.3^o   vt^M  ^'^^^  .jlt—tU   )ln  i.>o  »Ol;   )K_;olo  jIoVo(.XDo  .J)^..x'» "io 

1.  Loofs,  330.  —  2.  Ms.  add.   121ÖG  (E),   ful.   II.  Dans  ce  luanuscrit  los  "  out  la  parlicularite  de 
n'ßtre  jamais  lies  avec  la  lellre  suivanle. 


Chapitrc.  Qhc  Ncslorins  a  dil  «   de  dcux  {luUurcs)  uiic  personne  (prosöpon)  ». 
Dil  iJiscDiirs  iju'U  (I  jirononce  sur  la  foi. 

La  dillcrencc  des  nafures  ne  fall  subir  aucun  dommago  ;\  runite  du  Fils, 

inais  de  rnrnic  qu'aulrc  est  le  corps  corrupliblo  et  autre   encore  raiin'  iiu- 

mortclle  et  qiic,  des  dcux,  un  seul  liomine  est  constilue;  aiusi  du  rin)rtel  et     •'' 

de  rimmorlel,  du  eorruplible  et  de  riucorruptible,  de  ce  qui  est  souuiis  au 

I)  foi.  'i;i  oomnieuccmcnt  et  de  ce  qui  n'a  pas  *  de  commencement  —  c'est-ä-dirc  de 

^°  "■      Dicu  Ic  Verbe  —  je  confessc  uue  seule  personne  (prosöpon)  du  Fils. 

XI.     De    S.VINT     TiMOTHKE    Qll      FIT     .MlCUEVEQrE      I)'AlEX.\NDRIE  ;      UlSTOlltE. 

Il,    l'AHLE    ENCOnE    CONTHE    LE    CONCII.E   '.  '" 

Voilä  quelles  fureut  los  traditions  vivilianles,  ainsi  que  les  tenioignages  et 
la  profession  de  la  foi  orthodoxe  au  sujet  de  Notrb-Seigneur  et  de  notrc  Dieu 

1.  CcUc  pifece  porlc,  duns  le  iiiamiscril,  le  n°  28.  —  Elle  est  analjs6e  par  J.  Lebon,  loc.  eil.,  p.  103 
a  108. 


lll 


[93]  11.  —  TIMOTHEE  D'ALEXANDRIE.  —  HISTOIRE.  203 

ypotlo  i.v>  ,o{  ^.».^  >  .\oi  yOoC^o  .^^q-mIS..:^  V^^-    °<^^?'^  ).^^J:N.>;   )^..«.^iäJS.l 

■o  r> .  ^Voi  yOoOi^j  ^_io  ^-i^/  j-LSJo  .)ooi.J  )1>-.U  vootlaüa^ot»  jiotv-«  ^-«ulüo 
> « \  ^ ."  v>  yoot  •«•  .i.gy  \o  «  \o  y^/  °)'r^l  ^öi^/o  | ..  .'  Na  )  i  >ö^  «^/^  ^^v^^s^/ 
oooit  )  ev'i  «  <vs  -  o>/  u^Vo  )Ip^;  ),»'.> f)  )°i  nm°>/  voo(.^Xd  t~*-^  )oi  .jlSJiLaü 
).Mfi>.  ).^..>w>-iL^  >«.«uu>  yV^  ^i^^>>:>o;  oiK^Km  ^^  -Jlt^U  jloiv»  .oi;   |  J.q  \  v* 

joi^jJ  .  .|  q;  ^_<J^/  ^oi^s  ^'^t^  oi^^o  .oifiso  ^o-^  oi-^  ^t-^/  i-^o 
ua..^^u»o  vljoo  .o|J^;  )•»  m  ^  -^  a_M;  oöC^  oi^  ^V^o/  joi.^  ^^  .|1^:ljlj/o 
^..wi-s  .  .»JLÄa  ^Vl   .  »tv/;   ^;   >  .  N  .|J  .)K.,«.  >ioo  )jLm  vfr-^?   )^/°  •)-«.^o.*  N, 


Jesus-Christ  de  la  part  de  iios  saints  et  bienheureux  Peres.  Ils  oat  enonce  tont 
cela  par  le  inoveii  de  leur  foi  orthodoxe,  comrae  d'mie  seule  houche,  par  le 
Saint-Esprit,  choses  que  les  disciples  des  Apötres  et  de  Notre-Seigneur  lui- 
meme  manifesteiit  egalenient,  car  chacun  des  Peres  a  ete  l'heritier  du  tresor 

5  vivifiaut  et  patristique  de  la  loi  saiiie.  Nuus  prions  pour  etre  nous  aussi, 
jusqu'ä  la  fiu,  les  imitateurs  et  les  heritiers  de  leur  foi  orthodoxe,  pour  que 
iious  nous  detouruious  de  tous  les  heretiques  qui  ont  ete  coiubattus,  aiasi  que 
leurs  enseignemeuts  l'unestes,  par  les  bienheureux  Apötres  et  par  nos  Peres. 
Voici  en  effct  que  tous  les  saiiits  evequcs  des  eglises,  et  les  archeveques  qui 

10  etaieat  doeteurs  de  la   foi  orthodoxe,  depuis  la  veuue  de   aotre  vivilicateur, 

Notre-Seigaeur  Jesus-Christ,  jusqu'ä  aous,  coafesseut  qu'il  est  Dieu  *  Celui  "  v:  r,,!,  ii 
qui  est  ne  de  la  Saiate  Vierge,  et  qu'il  etait  homme  eu  verite,  sans  chaage- 
meat  et  saas  cont'usioa,  ea  meme  temps  ([u'il  demeurait  Dieu.  11s  diseul  qu'il 
est  ua  avec   sa  chair  et  ils  lui  attribuent  tout  ce  qui  eouvieut  ä  Dieu  et  les 

15  choses  huaiaiaes,  ea  aoaiaiaat  Dieu  Celui  qui  soulfrit  daas  sa  chair,  qui  res- 
suscita  et  mouta  au  ciel  et  qui  vieadra  juger  les  vivaats  et  les  morts.  Ouaat 
ä  ceux  qui  diseat  dcux  natures  daas  l'unique  Christ,  et  ä  ccux  qui  ne  coafes- 
seut pas  que  Cdai  (pii  est  coasubstautiel  au  Pere,  est  deveau,  daas  la  chair, 


204  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [94] 

)     v\  >   ^  oj-pl/j  UVoS  yOouVl  voj/  V-.^^  J-oibo.  .)K'S.a^..>o  vootlojiall^io 

VA3-IO  .Ot.^;    .rft .  ffp.;N^f.  loot   |Jj    .-^Jü»«/   o/   v-^»I/    ^^^Oi;    ).Xfc09;    .-^J^; 
ol^s.iocL^  .)-3o  n  m   .  ■=^/    J-i-sö^   ^öu^/   3/   yO^t-sx»  .)i.<uoi3;   )i-o-./  ^ 


V»  b. 


)_iww-li;    v-^i.ii/    )JL30»    p    -.jU— »1    vOOllo    I   VI    .01;    JJLJL^O    ).,»..Vv.n    vOO»_;cH_s/j 

oot  «otoK-./   Jou^?  -!«/  jJo  .)— .-.JL_io.Ii>>  oijvs/    ^-^iia  ^Vlo  : sm-V-^.xQj 
,.*i  ..,_ia-.oi  |;o)   -Ol  loCSsv  i^^i>^;   jLs/     JKju.^  )KAoK_=.  ^io  t-^i/j    10 

jlöi-a/    w^-o^    ^.«J^/    yOOt^-3  ^_-^oi   yOOi-.K^/;   .|^..  >*.V>;    ^  yO«*-^/ 

1.  o  iiifra  liii.  —  2.  i  sii()ra  liii. 


consubstantiel  aux  hommes  tout  cii  demeurant  Dien,  ils  les  ont  anathema- 
tis^s  avec  leur  enseignement  funeste.  Aiitiques  eii  effet  sont  ces  deux 
explications  qui  ont  ete  proclamecs  par  les  saints  Apötres  et  par  nos  bien- 
heureux  Peres  les  eveques  ortliudoxes.  Depuis  la  venue  du  Christ  jusqu'ä 
notre  epoqiie,  oa  n'a  Jamals  enteiidu  qu'un  evßque  ou  uu  archevöque  ait  '■• 
pense  ou  ait  easeigm;  rimpiete  de  ceux-lä,  sans  etre  anathematisö  et  sans 
perdre  riionneur  du  sacerdoce.  G'est  pounjuoi  iios  bieulieureux  Peres  les 
eveques  eux  aussi,  aux  jours  du  bieulieureux  Cyrille,  archeveque  de  l'eglise 
'  r.  u,\.  11  'd'Alexandrie,  eux  qui  etaiciit  les  imitateurs  de  leurs  saints  P^res  et  pleins 

de  zele  pour  leur  foi  orthodoxe  :  lorsque  l'impie  Nestorius  pensa  ainsi.  et  lo 
prccha  deux  natures  pour  Ic  Christ,  et  ue  eonfessa  pas  que  Celui  ([ui  Tut 
enfantö  de  la  Sainte  Vierge  ötait  Dieu,  sans  croire  qu'elle-meme  etait  Mere 
de  Dieu',  comme  leurs  saints  Peres  en  sont  lemoins;  apres  l'avoir  dövoile 
dans  le  premier  conoile  d'Ephöse,  ils  le  deposereut  et  ranathematiseroiit 
ainsi  que  ses  enseignements  inipies".  Tons  les  saints  Peres  qui  sc  reuniront    i:. 

1.  Neslorius  employail  lui  aussi  la  loculion  «  raürc  de  Dien  »,  cf.  Le  livre  d'IUracüde,  Iraduclion, 
Faris,  loio,  p.  91-92 ;  et  171-173;  260-263  et  3'i5,  ligne  7.  —  2.  Les  6vöques  d'Epht'-se  qui  ötaicul  orllio- 
doxes  ont  coiulamnß  ceux  qui  pla^aiciil  «  donx  pcisonncs  »  dans  lo  Clirisl  el  non  ceux  qui  lui  don- 
uaicnt  «  deux  naluiüs  ».  TinioUiöe  confurul  iinplicileuienl  —  et  perfldemenl  —  nalure,  hypostase  el  per- 


lü 


[95]  11.  —  TIMOTIIEE  D'ALEXANDRIR.  —  HISTOIRE.  205 

•:-)JSoi.o  ^-K\io  ||.^KjL  .oooi  yOOuK^/ 

;6t^  '\  ■>   jo|.2^;   jlp.   •^oöt   )ia.M..w>Jo   jjLwwA   otJ^aa^o    i^oto^Vo-^v    )la-O..^C^ 

vm .  >a<^QJUi-AjiA„cooLa.=>     >4«jU/  |I^:m.^  -.Ij't-o  ^^^^*/»  |  v«^     ^  ..^''i^>..^^l     *  e  1.1.  11 

viu/   l^o^o/   loJ^  •.vm.«  \o°>  i.»  ^JL^>JDa-o;    |  '^  n  ffi°>/    )ooi;   >xoo  1 .0 \3  ^^ 

)_^.iK..iO    K-)j.rfilj    yOPt   l   V)    y.^    jJo    •.«Öl.-CS    )»^li    OOIJ    ^-J     ^l     .1S>..3lä^1/   O^ 

jjL^j;   ^'^'"^  ^"^^  I  »o  N  '=^  .«a.»,  yOouVl;   )-^^;    )  vi  \<at    001;   j.^  y^l   wkOlS^A./ 

1.  >^-ll-/  Ms. 


V"  c. 


alors  sont  pour  nous  des  temoins  du  Christ  contre  la  mechaiicete  de  ceux  qui 
diseut  doux  natures  et  qui  out  reuie  le  Christ  ä  Chalcedoiue,  quaud  bien 
meme  ils  auraient  pause  coufirmer  l'impiete  par  leur  graud  uorabre  eu  se 
faisaut  le  double  du  saiut  concile  de  Nicee,  couime  pour  faire  croire  par  lä 

5  qu'ils  etaieut    grands,  cur    certains  diseut  qu'ils   etaieut   au  uoiidjre  de  six 
cent trente-six. 

Apres  la  coudamuatiou  de  l'euseignement  impie  de  Nestorius,  apres  que 
scs  blasphemes  eureut  etc  livres  ä  l'oubli,  lorsque  ies  (■glises  de  Dieu  etaieut 
eu  toute  paix  et  trauquillite  par  tout  Tuuivers,  (alors)  par  la  Jalousie  du  de-  *  e  ImI.  n 

10  mou,  uue  coutroverse  i'iit  excitee  ä  Gonstantinople  par  Flavieu,  qui  etait 
eveque  de  cette  ville,  coutre  Eutyches,  pretre  et  archiuiaudrite  au  memo 
endroit ' ;  teile  tut  la  cause  de  la  lettre  de  Leon  qui  a  dejä  ete  coiidamuee. 
Comuie  la  verite  en  temoigue,  aucuu  d'eux  ue  Tut  trouve  bicu  penser;  la  fiu 

sonne,  ce  <iui  lui  donin'  boau  jeu  |ioiii'  .-ircnser  imrlnut  Ies  evrques  de  s'Olrc-  cdnliodils  :i  K|dirsu  el  a 
Chalcedoine  lorsqu'ils  n'ont  lait  rn  summe  que  iireciser  Ies  notions  de  nature,  li,\poslase  et  persoune,  et 
speeifier  que  s'ils  avaient  cundanme  a  Ephese  la  locution  «  deu.x  personnes  »,  ils  u'avaient  janiaüs 
entendu  condamner  la  locution  «  deu\  natures.  »  Inutile  de  dire  que  bien  des  njuines  dechaines  a 
Ephese  n'ont  Jamals  compris  cette  distinction,  et  Timotlifie,  qui  ecrit  pour  eu.x,  s'entoure  —  perlide- 
ment  —  d'equivoques,  pour  Ies  empeclier  de  la  saisir. 

1.  En  geniiral,  on  rend  Eut>eLies  —  cpii  etait  monopliysite  rigidr  et  lirretiipie  —  responsable  de  la 
ruplure,  cf.  Le  ticre  dUtracUde,  p.  294-302. 


r  ;i 


206  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [06] 

öuLio  fcs_fc3o/   It  <^^;   OiX^    .söijia^vJXij;   ^oiq-3;cL^  )ooi  <oo»»b^.£aio   jl>m   ^io 

^oioN-/   )ju^    V-=;    )ooi  ^_:>a_oi.^  jj    ^j    j-Sa^®/    •l-»Jt^ootJ    öiS-*;    l^nm^^/ 

^^^_00)  J-oot   .j;oi   ^/;    vOodo;ou»   ^**i^    JoiA/o   Ul*^   v^^^    jtOiJiO   ^/; 
1;  ful.  1:;  jictV^tX     ^o^juj  w.oiaX^  ^^>OuD     )J;  ""^Os.  .vjpo  >  ioVs  ^-io  oC^;   vm  «  ao»ts^ 


de  leiir  vie  l'a  Licn  montre.  Flavien  en  effet  sc  h(\tait  do  reconstruirc  Ics 
hlasph6mes  de  Ncstorius  i\  partir  de  la  racine,  c'est-ä-dirc  du  fondement  du 
iilasphöme,  lors(ju'il  cüinmeuga  ä  cnseiguer  deux  natures  dans  uu  Christ  et 
de  presser  Eutychös  d'adhörer  a  la  doctrine  des  deux  natures,  (?n  pr^sence  de 
certains  autres  evöques  de  la  meme  proviiice.  Mais  Eutyches  ne  croyait  pas  5 
qu'Emmanucl  etait,  dans  la  chair,  consubstantiel  avec  la  Vierge  bienheu- 
reuse  et  Mere  de  Dieu  qui  enfanta  Emmanuel,  conunc  en  rcndent  maintenant 
temoignage  ä  son  sujet  les  partisans  de  ceux  qui  ötaicnt  ses  disciples,  les- 
quels  rendront  compte  au  jugc  et  ä  Dieu  d'un  tel  tömoignage.  11  fut  donc 
♦  K  ful.  12  analhcmatise  par  Flavien,  parce  qu'il  nc  "  preuail  pas  sur  Ini  d'adherer  a  la  \q 
doctrine  des  deux  natures.  Les  Actes  de  cette  cause  furent  envoyds  par 
Flavien  ä  Löon  qui  etait  alors  evcque  de  Rome,  el  il  repondil  a  Flavien  par  la 
lettre  susdite  coupable  d'impi6t6. 

Un   concile   sc   reunit  plus  tard  a   Epliöse    sur   Fordre   du    bienheureux 
Thöodose,  empereur  orthodoxe,   ä  cause  de  la  nouvellc   locntion  des  deux  15 
natures.  11  ötait  dirige  par  notrc  bienheureux  p6re  le  confesseur  Dioscore, 
avec   lequel  j'etais,   moi  et   mon   bienheureux   fröre,  le  prelre   Anatolius'. 

1.  Analuliiis,  fioiu   de  TimoUiüe  iElure,  est  mcnlicnni;   dans   la  Vie  de  l'ierio   llbeie,  i-d.   Maabe, 
p.  07.   II  u  616   i'.vile  u   Uaiigra  avec  Tiinolhee,    ti'.    Ilisliiry  «/'  tlii'    l'tilriurrlis   uf  llie   ruplir  Cliiirrli  uf 


6 


10 


[97]  11.  —  TIMOTHEE  D'ALEXANDRIE.  —  IIISTOIRE.  207 

yof-^    vcoo_£Q_2|..^   OO01    .  .»  nlS^,:^    ^o    .|>...,>.x>    ymJ\<i.^l    >^^/    Jjlsq^o 

Sk.*(    .y « 1  •«•  •>   ^*Vl    .   »»>o/;    ^^«^^(;    ).^*Jij    |jLa.\Q_   •J,.-ul3/    yOoC^S    ^io   joo) 
.)K.iL^a    lioxSL^^o»    l't-o^o    «.rau.iQ.^^-flQj;    otSjo^;    «otofc^-./    |K..cd)1^;    ^iö 

KJLS    ^;     ^    .OVI  CO    OiCML^    j-X&oV    »    «\oiO    .vgv^r>Oi  i  .  ^  i  ^  mn  n  -s    vfOOJUQL^S^ 
^«^^K.^     o/     ^i-io/j     ^..C^JJ      OiO^/o     vflOOjOJJLflO      >0,_D     yOOtXaj     O^     ".)^)-S 

).^a-.0     :v£DOJOVJO-Cd\    vQl^.3l.*^     OOi-*     ^    ^-«1     j'^lpl     ^l     •vfOQ.OQJdjLsi«     VJQ30101XCD 


Lorsqu'on  eiit  lu  ä  Ephese,  dcvant  le  coucile  d'alors,  les  actes  de  la  cause 
susdite,  renseignement  impic  de  ceux  qui  diseut  deux  natures  fut  anatliema- 
tise  par  tous  k  la  fois',  en  taut  qu'il  est  le  fondemeut  du  blasplieme  de  Nes- 
torius  et  la  raciue  de  (son)  euseiguemcut  impie.  Ils  se  trouverent  düuc  en 

5  danger  d'etre  deposes  de  l'episcopat,  tous  ceux  qui  s'etaient  reunis  ä  Cons- 
tantinople   avec  Flavien  et  qui   avaient   decrete  ces   impietes  avec  iui.  Lors 
douc   que   beaucoup   de   paroles  eurent   ete   proiioncees    coutre   cux    par  le 
concile,  '  aiusi  que  des  auathemes  coutre  l'hypocrisie,  ils  se  prosternerent  de-  *  e  u>\.  \-2 
vant  le  coucile  et  anathematisereut  ceux  qui  diseut  ou  pensont  deux  natures 

10  daus  un  Christ;  ils  convinreut  d'en  rester  ä  renseignement  des  saints  Peres 
et  ils  confesserent  que  «  une  est  la  nature  de  Dieu  le  Verbe  incarnee  ■  » ;  et 
ils   furent  re^us  par    le    concile    d'Ephese   apres    qu'ils   se  furent   repentis. 

Alexandria,  daiis  l'ulivl.  Or..  t.  I,  p.  4'iO.  Tiinüllice  eu  luit  iiiculiou  dans  sa  lettre  sur  Lsaic  et  Tlieo- 
phile  :  «  le  pretre  Anatolius,  mon  l'rerc,  vous  salue  »,  Land,  Anecd.  sijr..  t.  III.  IS'J.  II  est  raort  a  Gan- 
gra  et  Timothoe  a  raiiiene  ses  ossemenls  a  Alrxandrie  avec  ceux  de  Diüscore,  car  c'est  aiiisi  qu'il  faiit 
entendre  le  passage  de  Land,  Anccil.  syr.,  IIL  172  : 

.[  yilrr; 

«  L'aiuüiir  du  [leiiplc  pour  Tinmthee  alla  eu  auguienlaut  parce  cpi'il  aiiiona  Ics  os  de  Dio^core  et 
d'Anatülius,  son  frere  (frere  de  'l'inicilUee),  avec  iui,  dans  un  sarcopliage  d'argent.  »  Ge  texte  ampliibo- 
logique  a  fait  croire  jusqu'ici  aux  traducleurs  qu'il  s'agissalt  d'un  «  frere  de  Dioscore  ».  —  1.  On  a 
ctabli,  a  Chalcedoiiie,  que  les  6veques  t'gyptiens  avaient  inene,  a  eux  seuls,  tout  le  second  concile 
d'Ephese.  —  2.  Cetle  formule,  d'origine  apollinariste,  a  ete  cause  de  tous  les  trouljlcs  suivanls,  parce 
que  tous  l'admettaient  avec  des  seiis  differents,  depuis  les  nionophysites  rigides  jusqu'aux  calholiquos 
pour  qui  eile  est  diphysite  parce  qiic  le  niut  «  incarnee  »  inipliquc  la  natui'i'  Inniiainc.  CA.  Franzelin, 
loc.  cit.,  tliese  xxxv,  page  :ill. 

PATR.  on.  —  r.  xni.  —  f.  2.  li 


208  II.  —  TEXTES  MONOPIIYSITES.  [98J 

y..«...^  I   ^\  ^    ■^'^'^^    i'    yoou^    vOodaA.».3o    .c^»«^ü    ool    )Kt  •»•  ■>!  ^    ^OtJd 

^J"'    '-  vm_k_£D9l^    1.00(0  .|..iM>^.*.Vi   f.<w^3  .  »i'«'>  ^Vi   yopojj;       ^-k^V^o^o«  ^.«^^jj 

oSl^  y-A^oi   ^/m   ^-••^^/   l->^-~>  ^'■'». '/;o  .ooclN  |j>w«Jii   v£Do.^io«)l;o  oi^«    10 
.   -V  -/;   vrr>*  mjiS.^  looio  -.{.X-a^i   U^o.»  v-i  .  ..1/   ^«   ^  .)^...<>J[.^  ^  -vooS. 

yOOt^    1    '^    .-OOOI    ^pojtoo    ).^Q^CU30    )i.)  *  ^«>    jts.  ..  S>1  •  .^'^^i^^    ^^    O'^jl/; 
1.  sft  iNi  Ms. 


Eutychcs  lui-meme  donna  uii  libelle  au  concile,  et  jura  dans  ce  libelle, 
par  la  sainte  Trinitö,  qu'il  adherait  ä  renseiguement  des  saints  P6res;  il 
fiit  re^u  lui  aiissi,  et  persounc,  a  ma  couiiaissance,  parmi  ceux  qui  pensent 
bien,  ne  fit  de  reproches  ä  ceux  qui  regureut  ceux-lä  au  concile.  Ensuite 
tous  deux  (les  eveques  et  Eutychös),  ä  la  fiii,  retomberent  dans  los  meraes  .•. 
niaux  et  leur  niecliaiicete  ne  les  quitta  pas,  car  le  ca'ur  cumpte  pour  la  justice 
rt  hl  ciiiifcssion  de  la  Ixiuclie  pour  Ir  salut,  commc  il  est  ecrit',  li  encore  : 
riiijiiiiiic  niil  la  fifjiire  {prusöpon)  <■!  Uica  Ic  ariir".  Flavien  —  pli'iii  lic  nm- 
liaucc,  ä  nion  avis,  dans  la  Icllre  inipic  qui  Tut  6crite  par  Leon  et  dans 
laquelli'  rcnsoigncnicnt  inipie  des  deux  nalures  csl  conlirinc  —  dcincura  lo 
saus  donncr  aucune  rcponsc  au  concile  et  saus  aualhematisor  ceux  qui  iiscnt 
i;  fni.  ij  •  ^\^•^,  Jeux  naturcs  dans  un  Christ,  et  il  ful  depose  ainsi  quo  l'impie  Theo- 
dorcl  avcc  lui,  et  qucliiucs  aulrcs  qui  enseignärenl  des  clioscs  analogues 
contre  Ic  Christ.  Lorsque  l'enseignement  impic  eul  ete  condannie  et  (jue 
ceux  dont  nous  avons  parle  plus  haut  curent  ete  deposes,  tous  les  eveques,  is 
reunis  alors  au  concile,  adresserciit  de  norabreuses  fölicitations  et  des  louan- 
ges  ä  notre  bienheurcux  pcrc    Dioscorc,  archeveque    de    löglise   d'Ale.xan- 

1.  Rom.,  X,  10.    -  \>.  l  liois,  x\i,  7. 


in 


[99]  11.  —  TIMOTHEE  D'ALEXANDRIR.  -  HISTOIRE.  209 

j-i^tio    .oi^    ^jV^^^    lloJLVi  .Ol;    jfO^    p    .j-.^  im*)^;    j^t-^;    jLao  n  m  .°>/; 

ool  ^cD;opQ.fiD  -.^^S.:^/  vXOCI  I «  f>^  Vi  fS  .-ym  .  fr>;)i  )  I,  ->o ^1  oilo^o  ^t    tK^ 
1.3^.^^  vt-^A_3  •.).3n  öffi  .°>/  o>  nl/   If-Ms/  yoo^o  ^s;  j,^^/  .jLio, .  n\ n 'i  Loo( 
.ax^   <JL>M  ^-^  ooi  jjoi^  -.l-i«*^  V*'^?   '■'Yx^  m°>)-s  oi^v.^D;    oöi  j-XJtojo  .Of.2L3 
.)Jlw.U  )iajL:>o..o<;  |.i.q\(-L..-i  .)jo).<:i^«  y-,1  ^^.tsjL^o  .^^,.,^0  j^..«,».v>  ^'^^  p 

jtO(     jlf— yxjJ      o\    1    f>      jlo    INI  .01;      j.^0O-»N^O      <.)— 3K.JL2      ^-*-^       O^oK^ 

kS/  0/  .-J^iaie  ^  t-»-^  l®®*  ^ojoJ^/  .lVio)i/  ''^.^^  ^^;  ^61  .-jlojoVioj 
v£Da.^.^)o;|l  -.^its-xl  vjDO  fn'=»)-3  yoou^d«  oöi  -.vooi^!  )-ilaio  jl*»  * ''^["^'  '- 
jljifc^flp  )...>_coot',.au=i  ^  .vOoC^;  v,ffv..«..flPi)^  looi  oi:^^)  ^■«^../o  .)jl3^,^^ 
^^»».^y-io  )K..si  0/  )i.io>.j  jK^iCLi  |wO^  vn.^  |Jo  •.s'\ «  ..!/;  oöi  )ooi  ,-£i3 
),,^fl\  \->  IJiUlt^  JJÖJLO  y.^1  yj;';  oöi  joot  t^/  oS^;  .^öl  .^'^».a.co/j  ^-^••/ 
^^    vA-slo    A")  >  .»1    .^010^.^^;    >  .\  .jj    öu;a.wIS.j»    s^oi;    looi    |  fi°>rf>    -.Ijoi 


I.  »iw  M<. 


drie  :  ils  le  proclaniaient  Ic  gardien  de  la  ft>i  et  ils  disaient  quo  ses  paroles 
venaient  du  Saint-Esprit '. 

Apres  la  mort  du  bienhourcux  Theodose,  lorsque  regna  Marcien,  il  y  eut 
encore  uu  concile  ä  Clialcedoine;  lorsque  tous  les  eveques  sy  furent  reuuis, 

■•  ils  renierent  Notre-Seigneur  par  ecrit,  cf  ils  reconstruisirent  ici  l'impiete  des 
deux  natures  qu'ils  avaient  detruite  ä  Ephese ;  ils  blasphemaient  le  Christ,  ils 
se  jouaient,  comme  en  un  theätre,  des  enseignemönts  di'  la  foi  orthodoxe, 
car  ils  fixerent  par  ecrit,  et  ils  re<,'urent  dans  la  düiinition  de  la  foi,  cette 
lettre  rebelle  qui  a  etc  mentionnec  plus  haut.  Leur  confrere,  ou  plulöt  Icur 

1"  chef,  *etait  celui  qu'ils  avaient  depose  ä  Ephese  :  Theodoret  le  blasphemateur,  »  e  u.>\.  12 
ainsi  que  ceux  qui  avaient  ete  deposes  avec  lui".  Celui  qui  avait  ete  con- 
damne  commandait  avec  grande  confiance  et  ne  repondait  ni  peu  ni  beaucoup 
au  sujet  de  ses  lautes,  ce  qui  sullirait  dejä  ä  condamner  et  ä  separer  de  la 
communion  de  l'Eglise  tous  ceux  (pii  Tont  rc^u,  s'il  y  avait  quelqu'un  puur 

1.  G'est  le  cas  d'ajouter,  coiumL'  011  l'a  l'ait  i^ouvcnt  a  Glialcätloiin'  lursqii'on  a  reviso  Ifs  acles 
d'Ephese  :  «  du  nioins  les  Kgyplions  l'onl  dil  ».  —  2.  G'est  inexai-t;  la  locluro  de  la  huilieine  aclioii 
de  Ghalcödoine  nioiilie  an  «mlraire  que  les  öveques  ont  amenO  Thcodurel  a  condamner  Nestorius.  II 
leur  a  donne  satisfacliori  et  11  a  donc  pu  rtrc  reeu  comme  Timolliec  admel  (pi'KiilMJirs  avait  pn  l'tMre 
par  Dioscorc  ii  Ghalcedoine. 


v 


210  II.  —  TFXTES  MONOPilYSITES.  .  [100] 

\^l    K_)  w.il«    ^^    y-tl    \cnn  >  «oN q\    >s/    ^;    nN  •>  o    .)JS<..<ul^    | in °> «  n  i 

^^^_^^_io  .K_i_Di/    )m>.0Q^   vs/j   -6»  .Ipojt/  ^■'i^«:»^  ^ioj  .-jlojopo;   Uv^)-^ 

Otlo  I  VI  .CHO    ^ä^>^     «H^Ot»     t^?     j-^-/    •JL^JQ^)'^)^!     jJ^OU^iO     )^^l^\      ^,-.0(0 

E  fui.  ij  IjlL,»    I ...... >.^    J^"^^/    y>\~^   xr^   )1qjJ.3j  JL^o   s^mii    «^^wioKji/        *.V:^J 

JSs  i)  »  .   ~>o    •.i-b^^aV     jiqNä..^     a^^*./;     :opv^D    V-«^^    >iaom°^)-5    t-*^-^ 


kl 


jugcr  en  ce  moudc  seloii  Ics  cauons  de  rKglisc.  Ils   re^iiienl  aussi  Flavieii 

comme  s'il  avait  eu  raison  de  dire  deux  natures  dans  im  Christ  et  ils  se  dcpo- 

scrent  et  s'anathemalisereut  eux-mömcs  selou  la  pamle  de  justice;   ils  dc- 

posercnt,   disent-ils,  notre  bienheureux  pere  et  archevcque  Dioscore,  parcc 

qu'il  nc  voulut  pas  partager  leur  impiete  et  signer  la  lettre  rebelle  dont  il  a    5 

ete  (juestion  plus  haut  et  qui  a  aussi  etc  appelee  toine  parce  quelle  a  separe 

les  mcmbres  de  l'eglise  '.  Apres  l'avoir  deposc,  ils  renvoyercnt  cn  exil  — lui 

qui  ötait  vraiment  le  gardien  de  la  i'oi  —  d'abord  ä  Cyzique,  ensuite  ä  He- 

raclöe  et  enfin  dans  la  ville  de  Gangra    de   Paphlagonie  ■.   Quanil  il  >j  ciil 

'  V.  fiii.  1-2  icnniiK'  xa  cuursc  et  coiiscrrr  sa  Ihi,  '  il  ur  Ini  i'csta  iiltis  iiii'fi  rercroir  la  cuuroitne    m 
V  h.  .       .  .  '  '  ' 

de  justice  de  In  part  du  direrteur  du  rontbat  :  da  Christ,  jii.s/e  jiu/c,  uvec   tous  les 

satnts^. 

Ceux  (jui  se  sonl  reunis  a  Ghalcedoine  rendront  comple,  dcvaut  le  tribuual 

redoutabli',  de  leur  jugenient  insense  et  de  ce  qu'ils  ont  ose  faire  contrc  le 

Christ.  ()u  ils  ciul  bicii  ;igi  i\    l']pliese,  lorsqu'ils  out  anathcmatisd  les  ensei-    i.'> 

gnements  impies,  et  ils  onl   mal  agi  ii  Ghalcedoine,  ce  qui  est  la  vcrite;  ou 

1.  Mftnic  iil('c  pliiis  bas,  p.  22fi.  —  2-  Uiic  hisloirc  lögeiKUiirc  de  Dioscore  esl  conscrvce  diiiis  unc 
Version  sjriii<|ue,  cf.  1".  Naii,  llistoirc  de  Dioscore,  errile  par  so«  disriplc  Tinopiste,  Paris,  1903 
(Extrail  du  Jinuiud  .\siali(/iie).  CcUe  li'-gendc  a  6lii  remaiiiöe  cncorc  dans  plusieurs  rOcils  coptos;  cf. 
ibid.  —  1).  er.  II  Till!..  IV.  8. 


K  fol.  12 
\°  c. 


[101]  II.  -  TIMOTHEE  D'ALEXANDRIE.  -  IIISTOIRE.  211 

^    .  iN.  •>  n  ^j_„  oj^j  oöC^  .).ioo',:iCLa  x^o<;   j^i-o^o  .■p.Kjo/   oi!^.=>(xa\t  \*^/? 

^  )>-jo  Uy^  vQ-'-J?  )^»^  •■)"=^  V*®-  '^^^^^?  r::^  ^■-^■^  ^cHoio^oo 

A,.  •.•s,\>.i;\»   .•)_a-.\oK^o    )ISvJu.^i>    )lt^;    ."^^..^sj»   jISo^l   ^iJo   U^a*. 
iooij    l-ioa^k-^;   vasjoyo-ao^   joC^X    |jaa-^   '.^^ot  ^^;    \^l    ''%^    ♦^•^vm 

1"   )_i_ia^2^    .JloJLia-oi;    j-co^jlio/   |»a^    jooi  ^o(oK-./o    )oo(  «.m  ..v>i    V"^ 

1.  l)o.ii^>a  Ms.  Sic  persnepe. 


ils  ont  bien  agi  ü  Chalcedoine,  comm(>  ils  le  disent,  et  oii  voit  qu'ils  niit  violö 
leur  parolo  k  Ephese,  tle  sorte  quo  d(>  toute  manierc  ils  tombent  soiis  leur 
anallieme,  qu'ils  ont  porte  sur  leur  tele  soit  ä  Ephöse,  soit  ä  Chalcedoine'. 
Qui  m'i'iUeiidra,  dit  Job,  ntais  voilä  qiie  Je  temoin  de  er  (jui  a  ete  fait  contre  lui 
^  est  dans  le  eiel  et  Celiii  qui  eonnaU-  tont  eela  est  dans  les  Jieii.r  elevrs'-.  Nous 
rimplorons ;  nous  repandons  devant  kii  les  larmes  du  canir ;  jusquau  moment 
oü  le  Seigneur  aura  pitie,  regardera  du  ciel  et  vengera  aussitöt  sa  sainte 
Eglise  catholique  et  luimiliera  ses  ennemis.  Pourquoi  Dieu  auiait-il  pitie  du 
concile  des  oppresseurs  qui  eut  lieu  ä  Cbalcedoine?  Ils  ont  renie  par  ecrit  la 

^•^  foi  de  leurs  peres;  ils  n'ont  pas  juge  un  juste  jugement,  car  ils  ont  depose 

celui  qui  etait  innocent  *et  qui  etait  le  gardien  orthodoxe  de  la  foi  :  le  bien-  *  ^  lui.  12 
lieureux   Dioscore;  ils  ont  regu  les  impies   et  les  heretiques   et  ils  ont   mis 
leurs  blasphemes  dans  la  profession  de  foi  par  le  nioycn  de  la  lettre  de  Leon; 
ils  ont  inunole  la  troupeau  du  Christ.  Ils  n'ont  pas  ecoule  Dien  qui  a  dit  : 

^^   Tu  n'accueitleras  pus  uu.   j'uu.r  bruit,    c'cst-ä-dire  une  parole   mensongere  et 

oppressive,  et  tu  ue  suivras  pas  la  inultitude  vers  le  mal,  pour  violer  la  justice''. 

Et  encore,   apres  autre   cliose  '   :   Tu  ue  porteras  pas  atteinte   au    droit  du 

1.  Cf.  stiprn,  p.  20'j,  note  2.  —  2.  Job,  xvi,  19.  —  3.  Ex.,  xxiii,  1-2.  —  4.  Nons  ii'uvons  ioi  quo  des 
extrails  de  l'ouvrage  de  Timothöo,  el'.  infra,  p.  23'i,  n.  2;  243,  n.  2  et  .1.  Lebon,  foc.  dt.,  p.  101-103. 


in 


212  II.  —  TEXTES  MOXOIMIVSUKS.  [102] 

♦JLl-j    jJ,lj  y^l   jfcouOL^  )^-"^^    )°^  «aL-flooU    jJo  ) .  oo  >  \o  |K.^>w^» 

)<hSs;    )jl-.m   "*!s^^  -I-Vt-^  >-'^  ^   ]_y\m'y^  ""'^o.o  .vn-,;/   jJd^j   )b>o  ^'^isj) 

..a_a-aL-j  yocxlöaLCO  ^io   Uv^>o;    |fPov>Jo  -j-s»   jpocu  o.-»   I  ■»  ««V;  otloio^^ 

Ei.il.  i:!^-3    .oioV—/    v°«»^!    l-^»— ^   vOCHJiÄJo        .o-^aa    vooioi!^©    yocni^ia-s    .o^-rii. 
r"  ;i.        * 

"^^^    .J-»^"t-o    )J>öiJ>/    ,-ioo     ^£00^.03    )jLsa^     ^    op     ^    aioV.-.l/    oic^Ä 

)  .  Y  .1^    V-^  yoooij    .UJLß    I-Lsj    ^aiea-OJ    j-,!-/    jkioou^jo    Jtaxia^oi 
}i    ^ocx.y  *  i)l;    .)Lx2>t^    .JjVousjl    .Ji:-^—    .j^SLÄLS    «.ia-.V    .vooixaj    >-.ia-.V 

.j-aoi^ittio    ■|jL^aS-.i.>o    .ll^sJi^    wwJu»    -l-V-V^^^    .)iirhvi..v>    jJ    JjV^    JS^/ 


piinrrr  ilans  son  proch.  Eloigne-toi  de  tonte  jxirnlc  Iniiiiir'.  Tu  iie  favoriseras  pas 
k  pauvre  dans  Ic  proch  ^  car  c'cst  Dien  (/i/i  reiul  la  Justice  ',  cl  //  faut  qiic  lex  leeres 
des  prßtres  qnrdcnt  le  jut/enwut  de  Dien  saus  acception  de  personne,  i\  riinilatioii 
duClirist,  grand  clicf  des  pretres;  c«  (juils  parlent  scion  lu  hii  du  Seinncur;  car 
ils  sont  les  messagcrs  du  Sei(/neur  lout-puissant,  sclon  la  jiaidlc  du  propliete '.  j 
Mais  les  saints  ont  prophötise  ä  Icur  sujet  (de  Clialcedoine)  :  Jcrömio  les 
uoiiinu'  unc  tnnipe  de  perfides  ipui  ont  lendu  lear  lan(/ue  coiume  un  arc'  conlre 
le  Christ,  et  {leur  lamjue  est)  coinme  un  trail  (iid  lilesse\  Ils  oiil  cnmmis  doux 
K  foi.  13  maux  :  Ils  ont  reni6  Icur  Scigneur  et  leur  Dieu  et  *  ils  se  sont  anatliemalisos 
'*  "'  de  leurs  propre  anathenie,  apres  avoir  d6jä  ötö  anathematises  auparavant  par  i" 
le  bienlieureux  l'aul  cl  |>ar  les  saiuls  Peres.  C'csi  d'eiix  que  le  bienlicureux 
Paul  öcrivail  :  Dans  li-s  dei'nlers  lenips.  eertains  s'eeitrtcroni  de  la  foi' \  cl  :  \u.v 
dernicrs  jours,  il  riendra  des  circonstances  dilficiles,  car  les  liommcs  seront  cf/ois- 
tes,  amis  de  Varcjent,  vantards,  arrot/ants.  diffamatcurs.  rchelles  «  leurs  parcnts, 
Sans  inteUicjence,  inrjrats,  inipies.  durs,  linplacables,  ealomniateurs.  inteuipe-  is 
ranls,  cruels,  ennemis  du  hien,   traitrcs.  empörtes,  orgueilleu.r.  antis  des  plaisirs 


1.  Ex.,  xxiM,  r,-7.  —  2.  Ex.,  XXIII,  3.  —  3.  Deut.,  i,  17.  —  'i.  Mal..  li.  7.  —  :>.  .liSr.,  ix,  3.  —  (i.  Jör., 
IX,  8.-7.  I  Tim..  IV,  1. 


10 


r°  1), 


[103]  IJ.  —  TIMOTHEE  D'ALKXANDRIE.  —  HISTOIRE.  213 

I »  » t  n  ^   )oo(  pö/   vcn  .   m  Tt  qi  ■■>  vs/   t-<^^  vOOuJS^  .^..-^ot;   jlaslaji   ^^ 

wJS^^Oö.^  I^La^  yONio  f>j  •.voaJ^-j  voaji^   »s/  .|tswO^^^  ''^!%0»  .  >tift  «.^  jjj 

yCisKjL».^  y000i.J;   JJL.^  vS/  ^0^  ^^to.1  .ioipoo  V^/    ^t-D  J-.ioVaö  la^j 
^:m    o^oi;j/«    Jooi    po/   yV^  ^1   oo<   vd/   .yO^f-tKj    yO^-s    .   » n.*>;   ^^I^^/« 

^i>o   :kiuVi   ^^oJ^   j-^Of^-s  vft'W»  joou   jJ;    ^'^i.o  .\.3<L^<^  )-ä);    ,yOO)-.J^/ 


plutöt  (juc  de  Dien,  (jid  iiiit  l'appareiirc  de  la  pirtc  ninis  utii  oid  irnir  cc  ipii  cn  fait 
le  iierf.  Eloignc-ioi  aiissi  de  res  liomiiies-lü  '. 

Nous  toiis  donc  qui  obeissons  au  liieiilieureux  Paul,  puisque  nous  avons  vn 
•  de  nos  yeux  que  les  chusos  Jont  il  parlait  se  sout  accomplies  sur  eux,  fuyous 

5   leur  commuuion,   car  cost  d'eux  encore  qu'il  parlait   aux  pretres  d'Ephese 
dans  les  Actes   :   Je  sais  qu'apres  moii   depart,    il  s'introdiiira  panni   voiis  des 
loups  terribles  *  qui  n'epav(jiieront  point  le  troupeau;  panni  vous  encere.    il  s'eli--  ♦  e  lol.  1 
vera  des  hommes  professant  des  doclrines  perverses  pour  entratner  des  diseiplcs  d 
leur  siiite.  Veillez  doiie'- .  VA,  daus  la  lettre  aux  Coriutliieus,  il  a  predit  et  avcrti  : 

10  //  arrirera  des  dispiitrs  panni  nnis  paar  faire  eoinuiitrc  ceiix  d'eiitre  raus  (fui 
sont  eproures^.  Nolre-Seigneur  lui-meme  a  dit  :  Gardez-mus  des  fan.v  prapiie- 
tes,  (jui  viennent  vers  vous  sous  la  peau  des  brehis,  auiis  au  dedans  ce  saut  des 
loups  ravisseurs  \  Et  pour  que  personne  ne  puisse  repondre  et  clierclier  un 
prötexte  en  disant  :  «  Je  ne  sais  pas  porter  un  jugement  au  sujet.  des  ensei- 

'^  gnements  de  la  foi,  nioi  ([ui  suis  un  seculier  »,  Notre-Seigneur  a  premuni 
aussi  (cos)  simples  en  disant  :   Vous  les  ciinnatlrez-  d  leurs  fruits  '\  et  :  Le  voleur 

1.  II  Till].,  III,  1-5.  La  vcisioii  s\iiaque  est  l'aile  sur  le  grec  et  iir  rcpioiluil  jias  la  Poscliillo.  Los 
niots  «  Sans  intelligence  n  n'ont  pas  de  parallele  dans  Veditio  major  de  Tiseheiidnir.  — 2.  Actes,  x,\, 
29-31.  —  3.  I  Gor.,  XI,  19.  —  4.  Mallh.,  vii,  15.  —  5.  Matlli.,  vii,  1«. 


r  c. 


214  II.  —  TF.XTES  MONOPIIYSITKS.  [104] 

v^L.^^^;   I-JO-^/   ^^  ^V^  .^-j    ^»-^^^    ■w»ota.5'^.\   ■?i\...   ^)-co  oulSJ    -'U^ 
ya^t-^^^to;  •.!  .«>.i[V>;  «.»oia-^yNS  vooi^  «.n  ^'»o  .|o6i  li\J^i  [  i.iid!S^.>e>o  .)^.«a^ 

■  I  ■■  .  »Nrt.   ^oto^iCH^  ^A^;io  ^^o^oo   .  «  m'M;   yOO(^  Nj/    J)1w   ^;   yj 

JJh  •.v£Da^o^  I '  ■^"^.   f_*^o  owilSü   «...^jso   .)laj)jL2  ''^^.•-sN^  vft-*;   t-*'^;  oöt 
yo^  K-001   >ö.^    jj;    s*6t;    .))S...^JS;js,   ^-^'^^;    jLiö   ^-^    ^'/    )— o»-»  uiSLio 


ne  vient  qite  pour  vnler,  poiir  ('c/orf/rr  et  pour  (Jrtniirc'  ;  car  Ir  hon  postciir  dnnno 

sa  vie  pour  scs  hrrhis,  vuiis  Ic  mrrcenaire  fuit'-  Ic   combat   pour  Ic  Clirist,  il 

cn  vient  ä  tialiir  la  vitUi',  el  il  laissc  tuer  les  brebis  du  Christ  par  un  mauvais 

F.  foi.  13  enseignemenl.  Si  donc  tu  vois  *ceux  dont  nous  avons  parlt'«  —  qui  ont  coni- 

battu  jusqu'ä  la  mort  pour  la  v6rite  et  qui  ont  donne  volontiers  Icur  vie  pour    r> 
le  troupcau  du  Christ  —  suis  leur  enseigncuicnt,  et  associe-toi  ä  eux  an  tout. 
Mais  si  tu  vois  qu'ils  sacrifient,  qu'ils  p(>rdent  et  qu'ils  persöcutent  les  mem- 
bres  du  Christ,  i'uis  la  l'rati'iMiit(''  homicide  de  ceux-lä  ainsi  quo  hnir  enseigne- 
inent.  Notre-Seigneur,  qui  viendra  juger  le  monde  avec  justice,  t'a  temoignt^ 
par  avance,  et  par  lui  cl  par  li;  bienheureux  Paul,  que  cos  paroles  pleincs  de    i'i 
pr6textes,  coniine  :  «  jo  nc  savais  pas  »,  nc  pourront  pas  te  scrvir  de  reponsc 
devant  le  tribunal  mdoutable.  Notrc-Scigncur  a  dit  :    //  est   iipcexsaire  (ju'il 
rieinie  des  scaiuldlcs,   iiutis  inallifur  u  riioinmc  par  (jui  Ic  scdiiddlc  rirnt'\  Tnul 
l'univers  en  göneral  a  et6  scandalisc  par  le  concilc  de  Chalcedoine,  car  Icur  fni 
mnuvaise  a  eti  par  tonte  la  tcrrc,  et  les  paroles  de  leur  piete  {out  ete)  jusqu'aux  i"» 
cxtrhnites  du  monde*.  Combion  de  millicrs,  ä  cause  de  cela,  ont  ctö  tues  pour 
le  Christa  Alexandric,  cn  Egypte  et  ä  Jerusalem,  parce  qu'ils  n'ont  pas  adore 

1.  Joan,  X,  li).  —  2.  Jean,  xi,  II.  —  :i.  Mallli.,  xviii,  7.  —  '1.  Cf.  Ps.  xviii,  .".. 


10 


[105]  11.  —  TIMOTHEE  D'ALEXANDRIE.  —  FlISTOIRE.  215 

aaloKjLiOLS,  Ojk^U/  )Jo  •)-30(«;  ).^clS,i\  °*^^°  ^l  ^^^  .^OL^ii»o|_io  ^»^.iaio 

^oou^<■'/;  ^t-^Kja.^;  ^~«^^/  ^-^  xr'?  ^'^^  ^a^io^I^vjl^  .\Xi^  ^t-oo  jLu^V 
V-«-^  ^D  .voou-sa^  ""^kj^joi  ^«^o{^  .^..»^».^  «3l^w>*  ooo)  ^..^^'..^^K^oo  -JlciiwV 
.)^  «.»V)  ^^  ^...ami  |io;oufiO;  JL.^w3  •.Ot.i.«  ft>  joC^  ^..^^^j  ^2Sw^;  )l(i^ 
yooij^  )  HO  ..V)  jJ   •.j.ii.aoMO  ).^;   oiJ^s  jjoiio   :jJa.3«  ))^J^^  ooot«  ^9   ^^«J^^jJ 

.OJ'p^     vOO(Jl2ü     J-^cCbOL    ^fJxNO    .OtOUo/    yOOULäü   ^^^    ^^>wik30|    |1.QJl*^.0  .OwMf.;^/ 

1.  l»ov9io  Ms.  i(  el  parmi  les  criliques  ».  Mais  p.  216,  1.  2  011  trouve  t*»aS. 


*  E  fol.  13 


l'idole  d'or  et  n'ont  pas  consenti  ä  s'associer  au  concile  de  Chalcedoine;  mais 
ils  ranathematisaient  *avec  assurance  devaut  les  princes  et  devant  les  juges  ♦  e  IoI.  13 
et  ils  etaient  livres  par  ceux  qui  passaient  pour  etre  des  pasteiirs  et  ils  etaieut      ^   '*' 
mis  k  niort  pour  le  Christ  '.  Bienheureux  donc  ceux-ci,  car  apr^s  avoir  suLi 

5  la  mort  pour  la  piete,  ils  regoivent  (des  mains)  du  Christ  la  courouue  du  mar- 
tyre.  Quant  ä  ceux  qui  out  ete  la  cause  du  scaudale,  du  sang  (repandu)  et  de 
la  persecution,  le  Seigneur  ne  leur  jianlonnera  pas,  ni  chins  ce  mniulc  ni  dtins 
le  mondc  ä  venir'.  J'entends  par  la  aussi  toutes  les  choses  qui  out  ete  mises 
audacieusement  dans  ce  qu'on  appelle  la  definition  du   concile  de  Ciialce- 

10  doiue,  oü  ils  ont  confirme  aussi  la  lettre  inipie  nientionnee  plus  haut,  et  oü 
ils  ont  ose  enseigner  des  choses  seniblables  ä  celles  qui  y  sont  eerites.  Ils 
se  sont  decerne  la  saintete  et  se  sont  proclaraes  pacificateurs;  eux  qui  ont 
chasse  la  paix  au  loin  et  qui  ont  excite  des  dissensions,  des  scandales  et  des 
persecutions  parmi  les  membres  du  Christ.  Ils   ont  amene  aussi  la  division 

ij  parmi  les  rois  et  les  scissions,  car  ce  n'est  pas  tres  longtemps  apres  le  concile 

1.  L'auleur  ne  dit  pas  que  c'elail  eri  geneial  le  vulgaire  —  pouple  el  luniiies  —  qui  elail  deeliuine 
contre  les  pasteurs  li^gitiines,  au  nom  d'iiue  ([ueslion  theologique  dout  il  u'elail  pas  jugo  et  qu'il  ne 
pouvait  mßme  pas  comprendre.  Les  Orientaux  avaient  demande,  lors  du  prcmier  concile  d'K[iliese, 
que  les  formules  de  la  foi  fussent  discutöes  et  fix^es  par  les  eveqiiC''  nielmpulilaiiis  saus  deveiiii-  im 
pretexle  a  rnouvements  populaires.  —  2.  Matlli.,  ,xil,  32. 


V-  I). 


10 


210  II.  —  TEXTKS  MONnl'llYSlTES.  [lOü] 

)_s>o  ..  .-j-iOQ^^I  ^£D;OUIQ-flO;  II  «  ^m  |-L_SJ  ^-'^^'^  '^^  *"*^  ^°'°^  ^ 
vd/  •Jlo.^^S^.So  |^^q3o  |laA.N.ac>  nco  -.^^oi  |KjbocLJ!^  l-^t-^<3  -looi  |-^ooo(m 
K  fol.  i:f  yas.  |_«._3'^-i.-io  ^..j..  >>n  i--^^  |J  .I^L^Slio  K_-._=)0  K^l  |jLil^  |^q-«N-s 
K2s>_^ii    I-Li^o   -Jot^lJ    ^'^J-.jo  ^;    I  1  v>..ou^  •>l_Ji.O^^    \-^^^    I  .« ."  »t  v> 

.         rr.  ..vs\<>    |1*,_M_3««     OÖI    .^jV^X^    1^^^  |00(;     OÖI     y£On  I-.  O,  Vi  \     -.IjLO    |ot^ 

■  T  ^  -/'^   ^cQ-fcjojoH   \  i  ^n  l   .-^..Nil/    ^s^|  t^U   |ooi    jjj    oöt    vk-./   ..K*|.iCL^; 

.^.^o/     v£DQJLA.opo    >    fft  ..VlNo    ll'f^J^)     l-^f^    |.£C13llVo/     l^kSC^O    000(    ^OlO^f-O; 

■  I  f.  flprn',    e\    ^    ^Oiol^/o    ^;     w>*l^l/    .^^.o-m/    IjL^cLoUO    yOO(J^O;     ^^    I^OÖ^O 

|Jo  Jla.^w^;o  .| UV?  ^^^£>Q^  ^^isJSjAioj    ."l.-^XiLioo   Us^.^©  I-LJ^    ^^o 

♦  |-.poj   o«K^io   ^bojjj   |oo(   |jl3lDo  .|^i/   '"^«^  KjjLi^l/    |iaxia_.oi   |ooi 

|-JL_i^     ^*^^     -l lyVlTO     ||ft    1    .\^0    ^jpCL_^    I^J^     jJ     |it^    -O     }yL.l 


des  prevaricatcurs  qu'eut  liou  la  devastation  de  Ironie  et,  jusqu'aujourd'liui, 
l'opposition,  la  scission  et  les  divisions  se  Irouvent  aussi  l)ien  dans  les 
♦  !•:  loi.  13  confms  ecclesiastiques  que  parmi  '  les  rois,  car  les  Occidcnlaiix  ne  vivent  pas 
en  paix  jusqu'ä  maintenant  avec  les  Orientaiix'.  Quant  ä  Marcien  qui  ctait 
cinpereur,  ils  le  proclaiuciil  fuLde,  pieiix,  aniiiie  du  zelc  d(^  la  craiiitc  de  5 
Dien,  lui  (jui  fut  gralifie  de  l'empire  par  Dieu  tout  ä  la  iln  et  a  peiiie-';  ils 
disent  quil  possedait  le  zele  de  la  craintc  de  Dieu,  pour  l'aire  enlendre, 
par  un  detour,  quo  le  bienheureux  Theodosi;  u'etait  pas  de  scnlinieut  or- 
thodoxe'', non  plus  que  les  empereurs  orlliodoxes  qui  Tont  precede  jusqu'ä 
ee  que  Marcien  regna  u  la  liii  et  a  peinc.  I^es  bouches  de  lous  los  Udelcs  lo 
sont  fermöes,  iiials  tonte  langue  blasplii'nuitrice  et  iinpudcnte  qui  parle 
contre  ]<•  C.lirist  esl  dechainee  et  pleine  d'audace.  C'est  le  mensonge  et  non 
la  foi  qui  doniiiie  sur  la  lerre;  il  3-  a  disettc  de  la  predioation  de  la  parole 
du  Seigneur. 

Quelle  egiise  d'Egypte,  de  l^iliye  cl  d'Oriont  n'i'st  pas  cn  deuil  ä  cause    ir, 
des  hauts  faits  de  Icur  pers6culion  et  de  lern-  niechaiicet6?  Quel  paj'^s  et  quelle 

1.  Toutes  CCS  divisions  rniioiilfiil  ;ui  iiremier  concile  d'l'JplK'-se  et  Neslorius  en  liiiiit  aiguiiicnl 
aussi  bien  que  Tiniolhöe,  cf.  Le  livrc  d'llerucHde,  Paris,  1910,  p.  317-331.  —  2.  «  A  la  fln  de  sa  vie 
et  pour  qupl(|ues  annces  seulemenl  »,  car  Marcien,  proclame  empcreur  lo  24  aoüt  'i50,  mourul  deja 
vers  la  fln  do  janvier  'i57,  a  l'Age  de  süixanle-cinq  ans.  —  3.  TimollKie  oppose  les  empereurs  les  uns 
aux  aulres  pour  frappcr  l'espril  des  simples,  mais  nous  savons  mainlonani  a  la  suite  de  (lucllcs 
inlriguos,  ;i  la  cour  el  par  la  ville,  Tliöodose  a  sacrifie  los  Orieiilaux  aux  Kgypliens;  cf.  Lc  livre 
(l'lli'rnriidi-.  235-253;  367-369.  Vuii   la  mi'^nie  idOe  iilus  lias,  p.  220. 


10 


E  fiil.  l:' 


[107]  11.  —  TIM(1THEE  D'ALEXANDRIR.  —  IIISTOIRE.  217 

)I.OlVI»Ot\  ^j.^^.^  vS/;  ^1  ^IoKj.^  .uJ^  oooi  |-2L^f^SlX.a!^0  -.vOj/  K  .  t  m 
•^l  .loOl  Jl.  1...  \  |_a-.VJ550  .)^_3)_flOO  ^v-D^s^/;  ^_iö  y^l  jK„.UL-^p>«>.^  jj 
Öi^    I^^^wxJLju^    ..|JL^-«KiO    ^    ^J     vXDOV^    ^03    ^^    .jjKAoi;     yOOt^l     )tOS,^0 

mÖi  .yf^a\o  sNVi  t  >o\   >  .fc^»;  ^.iJ^jJ   |-j/  vfn  .°>vi  -.o^clcd^   ^-J^i^./  jl^; 

1.  Hams/o  Ms.  —  2.  ^a'i'i'j  priiiKi  manu. 


ville  n'ont  pas  souvenir  des  meurtros  qui  ont  eu  Heu  depuis  lors  jusqu'ü  niain- 
tenant  parmi  les  bn^bis  du  Christ,  et  des  exils  et  des  spoliatious  ?  car  mvme 
si  iious  noHS  taisions,  les  pinrrs  Ic  cricraieiil' .  C'est  lä  veritablement  leur 
paix  :  d'iinuioler  le  troupeau  du  Christ  *  et  de  persecuter  ceux  qui  (les)  repri- '  e  lui.  \s 

5  mandent,  pour  qu'ils  aieut  le  loisir  de  faire  (tout)  ce  qu'ils  veulent  saus  qu'il 
y  ait  personne  pour  leur  repondre.  Le  psalmiste  disait  de  ceux  qui  etaient 
comme  ceux-lä  :  Je  portais  eiivie  aux  hoinmes  iniques,  laisque  Je  voi/ais  la  paix 
des  pecheurs'-.  Ceux  qni  le  haissent,  Seii/neitr,  Je  les  ai  lia/s;  J'ai  ete  plein  de 
degoüt  pour  les  adcersaires.  Je  les  ai  tiais  d'uiie  parfaite  huiiic;  ils  etaient  pour 

10  moi  des  cnnet)tis'\  Ils  professent  qu'ils  ont  aussi  renouvele  la  foi  imniuable, 
comme  si  eile  avait  deperi  et  vieilli,  et  si  eile  etait  menacee  de  corruptiou 
Selon  leur  parole  impie.  Car,  de  toute  necessite,  ee  qui  est  renouvele  se 
change,  en  majeure  partie,  en  une  chose  qu'il  n'etait  pas,  selon  le  bon  plaisir 
de  ceux  qui  le  renouvellent.  Que  tel  soit  le  but  poursuivi  par  eux,  je  vais 

1.5  le  montrer  ä  l'aide  de  leurs  propres  paroles  ä  ceux  qui  veulent  entendre  et 
juger  ce  qui  est  vrai  et  juste  au  sujet  des  questions  eu  litige  \ 

1.  Luc,  XIX,  40.  —  2.  Ps.  LXXii,  3.  —  3.  Ps.  cxxxvin,  21-22.  —  'i.  'riiiKillii'c  eile  ensiiile  la  loUre  do 
Saint  LC'on,  divisee  en  l'i  chapitres  ((.»-•),  pui.s  des  e.xiraits  de  la  l'oi'inulo  ((joo-i.)  du  conc-ilo  de  Chal- 
cSdoine,  jusqu'au  fol.  15  r"  b.  Puis  le  sci'ibe  ajoute  :  «  Du  bieiilieureu.»L  TiiiJOÜiee  »,  et  transoril  das 


v° 


218  11.  —  TFATES  MOXOIMIYSITES.  [108] 

)N_-u^^o    )I^sJl*^ä;    l'öt^Ä    K»  ^-.    .)-ooN^j    ).^^i^ooi;    )Nj-po    )jo,  nN'^-. 

1.  yl(i(i.  ms.  11°  12156  (E),  fol.  39  V.  l.e-  l'ol.   19  est  odili'  par  J.  Lebon,  loc.  rit.,  p.  'i.  —  2.  Sic. 


XII.  De  SAINT  TiMOTHEE,  .\RCHEYEQUE  d'AlEXANPRIE.  CrITIQVE  ET  REFU- 
TATION DE  LA  DEFINITION  DONNEE  A  ClIALCEDOINE,  AFIN  QVE  CEUX  QUI  LA 
RENCONTRENT  SACIIENT  QUE  LE  CONCILE  DE  ClIALCEDOINE  n'a  COMMANDK  RIEN 
MOINS  QUE  d'aCCETTER  ET  DE  PRECHER  DANS  TOUTES  LES  EGLISES  DE  DlEU 
LES    DOCTRINES    TMPURES    DE    NeSTORIUS.     CaH    LA     DKIIMTION'    (TOMe)    PORTE    :        5 

I"  (i  Lo  concilc  saiiil  cl  oeciimonique,  lequel,  par  la  grAco  de  Dieu  et  par 
Torilre  des  lideles  empereurs  qiii  aimeiit  le  Christ,  \'alciitinieii  et  Marcieii, 
s'est  reuni  ä  Chalcedoinc,  ville  de  Teparchie  de  Bitliynio,  daiis  le  inarty- 
liiim  de  la  saintc  et  illustre  niartyre  Euphemie,  a  dülliii  eo  (jui  est  (5crit  v\- 
dessous  :  '" 

considC'i-ations  thßologiqiios,  bas6es  toiijoiiis  sur  des  quiprocpios  onli'c  «  iialurc  »,  «  hyposlase  »  cl 
«  personne  »  jusqu'au  folio  29'.  —  Le  texte  syriaque  ^fol.  1-29')  «  est  une  coinpilation  et  un  arrange- 
ment  de  rtpiivie  originale  completc,  represenlOe  par  la  version  armenionne  »,  öcrit  M.  .1.  Lebon,  Le 
iiionophysisme  siviricn,  Louvnin,  1909,  p.  101.  Cotle  version  armenienne  a  ^liS  öditec  par  Karapcl 
Ter-MckcrUschian  et  Erwand  Ter-Minassiantz,  Timotheiis  /Elurus.  der  Palriarchen  von  Alexandriiii, 
U'iederlcgung  der  auf  der  Synode  zu  Clialcedon  fesigeselzlen  Lehre,  Leipzig,  llinricli,  1908.  —  On 
Irouve  ensuit(?  (f.  29'-.19';  dos  e.\lrails  de  letlres  de  Timolliöe  deja  connues  par  Zaeharle  le  scolas- 
lique,  Land,  Anecd.  syr.,  II,  I'i8-1G2,  reprodniles  par  Michel  le  Syrien,  Chronique.  II,  12G-140.  Cf.  J. 
Lebon,  La  christologie  de  Timothee  /Elure.  dans  la  Revue  d'liisloire  ecclesinslique,  t.  IX.  Loinaiii. 
1908,  p.  G82.  Ce  dernier  article  renfcmic,  p.  685-G97,  uu  expose  consciencienx  des  considiralions 
accnmulees  par  Timolliöe  autour  dn  myslüre  de  rincarnation  pour  faire  öclieo  i'i  la  Icrmulo  adoptöe  a 
Chalccdoinp.  —  Des  textes  citös  plus  loiii  dans  le  ms.  add.  1215G  —  en  particulier  ceux  de  Tln'odoro 
de  Mopsuesic  —  ont  6lö  Odiles  par  Paul  de  Lagarde,  dans  Analecla  Syriaca.  Leipzie,  1858. 
1.  Voir  Actio  v,  dans  Mansi,  Concilrs.  I.   V,  col.   108-11" 


5 


U) 


E  lol.  3',l 
V"  c. 


[109]  12.  -  TIMOTHEE.  —  CONTRE  CHALCEDOINE.  219 

jJi    I—La.-»/   .vQJlS.    )j/    sn'it    oi^^;    ).^aL^sJL  .yOj^    )j/    oöi^    w^^«    I^-^ol^jl; 

•  .jLx:;^  voouK^/  K-.)'^Vji;  ^-o^/  ly^i « v>,-o  ^^;  ^^^'^^Z  l^öt^/  I-l^ö^ 
)~.m.*jl^;    ^o»f>  ''VN;o    :o,»2l^    )o<^;     |1o  i  «  ^»-s    |.... «« V)    «^Lb^.^«    s£oo;o<ja.cDo 
^2S^/  .o^oi^  jl,.^^  ).^aJi.^;   oi^o^^jL  -.oäM    '.m  «  <y>Vo<.\   ^  -.ooci   )iQ>.V  Jt->'^ 

•  .jLjü/  uuLs  v^oCSwa\  ^1  .^oi  j-x^f.»  .)<... ■»■iL ><o;  >^oio^..<c:aä^l  K_)'f_^  sooul^/; 

^;   vOOt.Vj  .«■aJLJi    |.^1mO^  {■^^olSa   -.voKjLjisi/   yoKj/  i-"^^  »^  ^-^  .vots^Sj» 


«  Notre-Seigneiir  et  notre  Sauveur  le  Christ,  lorsqu'il  confirmait  ä  scs 
disciples  la  science  de  la  foi,  a  dit  :  Je  vous  donne  ina  pakv,  je  voits  laissc  ma 
paiv ',  afin  que  personne  ne  soit  divise  avec  son  compagnon  au  siijet  de  la  foi 
de  la  verite,  mais  qu'ils  montrent  egalenient  la  predication  de  la  veritc.  » 

5  Premiere  refutation  de  suiiit  Timothee  :  —  Les  Lienheureux  Peres  qiii  vous 

ont  precedes,  lesquels  etaient  vraiment  saints,  qui  ont  tenu  concile  pour  le 
Christ  dans  la  gräcc  de  Dieu  et  qui  etaient  de  vrais  pasteurs  des  breliis  du 
Christ,  ont  donne  la  paix  du  Christ  aux  eglises,  lorsqu'ils  ont  poursuivi  les 
heresies,  eux  qui  etaient  vraiment  les  disciples  du  Christ;  car  il  est  counu  de 

10  tous  les  hommes  *  que  cc  n'est  pas  la  foi  de  Notre-Seigneur  que  vous  avez  *  e  foi.  -.vj 
alTermie;  mais  vous  avez  chasse  des  eglises  celui  qui  donne  la  paix.  En  effet, 
depuis  que  vous  vous  etes  reunis,  la  paix  est  partie  bien  loin,  car  tous  les 
hommes  sont  divises  contre  eux-memes  pour  renseignemcnt  de  la  foi  et  toute 
la  terra  s'est  remplie  d'anathemes  â– . 

15         Suite  de  la  deßnitioit  :  —  2"  «  Parce  que  le  Mechant  ne  cessait  pas,  avec  sa 

1.  Jean,  xiv,  27.  —  2.  En  i'üalitc  los  Iroubles  remonleiU  au  premier  ooncilo  d'Eplicsc  et  non  a  Clial- 
ceduino  seulemenl. 


220  II.  —  TEXTES  MOAOPHYSITES.  [110] 

..).^jü/  l-ÄiLi^;  jloi:^.,^^  ,-ai»  ypo  )».*i.  _^/  ^  )jo)  '•^i^^oo  .,^;  ^«liojs 
^o;  ^'^o  .  •^   oiLq^  ojlIso  .\-».^l   )jul^  lo^   )'>\  v>  )iv>  ■oooo   j<xS.)l  ^^>J^^ 

•:>|laJou;  )  «  »y  \ 

jooi  J^/  )Ini,v>  .0110  jo«::^  ^^^^^^-^ü  1"^  JJ-^/  •l^^'^o  vgQ..*.^;)!  )jL:»a-^  jooi 
yoot— »N— •/  jJ  -.^xocii « fi»>o  ^«~o  0001;  ^^.n^^^^/  jnX'N^  )  I  ^^  ^;  yj  .0^ 
^^01;  ^^<2^/o  v'.fl^/  yin_-^.^uxu  ))/  N^j  f> .',  ft)  -.lloivi  .01;  )-JUl^o  )  I  V>  »ot^ 
|];    •.)S>~.|t  ,\  %    .  «°y\v>    ^^ts^    ^^«    >  ..No)    ^1    t-'^^?    •»  ■«^<1^^-^    o(^; 

1).  .        •  •  •  •     •  ^      * 


r»  a. 


)»_iio;   otln  -» « ^  )t-aL>o>o  ^3;    .«X»  —   .T^^acvjj^":^   ^^^vn'n   ^cn 


I-:  loi. 

]•"  a. 


zizanie,  de  croitre  avec  les  semences  de  verite,  et  qu'il  trouvait  toiijours 
(]uelquo  chose  de  nouveau  contre  la  verite;  ä  cause  de  ccla,  lorsque,  cominc 
d'liabitude,  Notre-Seigneur  se  fut  preoccupe  du  genre  humain,  il  cxcita  Ic 
zMc  du  pieux  et  fidele  empereur,  et  il  r6uiiit  pres  de  lui  de  partout  les  chefs 
du  saccrdoce.  »  » 

Dnu.riemo  rrfiitali'oii :  —  11s  insiuuent  iri,  de  manierc  tortueusc,  que  le  l)ien- 
lieureux  empereur  Tlieodose  n'utait  pas  dun  scnlimcnt  orthodoxe,  et  quil 
n'avait  pas  le  zölo  de  la  pietö  et  de  la  foi  '.  Mais  si  les  bienheureux  empereurs 
qui  ont  precedö  Marcien  n'6taieui  pas  fideles  el  zeles  pour  la  foi,  c'est  donc 
Sans  raison  que  Nestorius  a  616  rejete  ainsi  que  ceux  qui  partagcaient  ses  10 
opinions^.  Par  les  choses  qu'ils  enseignent  plus  loin,  on  pcut  reconnaitrc 
Wen  verite  qu'ils  ne  parlagent  pas'la  foi  des  saints  Peres  et  des  empereurs 
orthodoxes. 

Suite  de  hl  )l('/iiiili(in  :  —  ',i"  «  Par  Topöration  de  la  gr;\ce  du  Seigneur  de 

1.  M6nie  iilee  plu.-^  h;uil,  p.  21ii.  —  2.  On  ne  voit  vrnimcnt  pas  ccllc  consi^quence  dans  la  defmitioii 
de  Chalc(5dijine.  TimotlitSe,  ici  cl  plus  loin.  a  le  torl  d'ouhlior  quo  Th^odosc  lo  .Imino  a  ele  lies  indis- 
posii  eontre  sainl  tlyriUe  ä  cause  de  la  lenue  liätive  du  concile  el  qu'il  na  fallu  rieii  nioins  ([u'uno 
s6dition  monacale  et  ile  nombrcux  dons  repandus  dans  son  enlouragc  pour  ranioner  a  d'auircs  sen- 
limenls;  voir  /,('  livre  d'lleiacUde,  trad.,  Paris,  191o,  pagos  2'in  a  25'i  et  307  a  .W.K 


[111]  12.  —  TIMOTHEE.  —  CONTRE  CIIALCEDOINE.  221 

)»VA;   |.^paio  .^Q—^   |.. » KV»;  s^otoj»"^  ,^  jla^^t    jjuoj    'oviso  •.^;^^^j 

|oo(    jJo    )la_s^    :).^oiA    jL^t^    ^^••'^l    ^-^    )oio    .rSf^^T»    r^TJL 
5   t-^^  )"=^^  -l-pO!    otftC^.^0   'Ä.ioJLJj    |ooi   I-LSlOo  .|.i.;/  ^•^^.^   ls,i.».\ll    |lr>i>o,.oi 
j^s^^fiDol  \^>^>-^  jJ?  ^'^»^  .aicLD  yaa^^'j_3  .).^>.wi.iLSa»  ^cxo-sp«  "^.tioolS.  Ijlj:.^/ 

vOJLioaa^    oot-.!/       t-*^  JJ   .|.iOLS>ji    ax./o    .).iOLis.A    /.ioli^ji   .yoKj/    ^j.io/ •  i  lui.  .o 

1.  ovi.a3  Ms.  _  -2.  ^;:.j»  Ms. 


nous  tous,  nous  ecarterons  des  brebis  du  Christ  tout  dommago  (resultant) 
du  mensonge,  et  nous  les  ferons  paitre  et  engraisser  dans  les  pres  de  la 
veritö ;  nous  le  faisons  en  poursuivanl  Tenseignemeut  de  rerreur  par  une 
condamnation  commune.  » 

5  Tivisihne  irfutation  :  —  Et  voilä  quc  depuislors  jusque  maintenant,  c'est  Ic 

mensonge  et  non  la  foi  qui  a  prevaki  sur  la  terie,  et  ii  y  avait  penurio  pour 
entendre  la  parole  du  Seigneur.  Des  guerres  continuelles  ont  ete  excitees 
par  vos  mains  contre  les  breliis  du  Christ,  parcc  qu'elles  ne  voulaient  pas 
apprendre  une  augmentation  ou  une  diminution  en  dehors  de  renseignenienl 

10  des  saints  Peres,  (^)uaut  a  l'heresie  des  Phantasiastes,  non  seulement  vous 
ne  Tave^c  pas  poursuivie,  niais  vous  l'avcz  accrue  ',  et  vous  avez  ete  des  causes 
de  schismes  et  de  troubles  pour  les  eglises  en  tont  Heu.  Si  nmis  nous  hnsioiis. 
les  pierrcs  pdrlcraienl  -.  Vous  rccunnaltrrz  le  jmijilii'lc,  dit  en  effet  h.'  Livre, 
lüisque  sa  parole  s'cst  accomplic.  Notre-Seigneur  a  dil  aussi  :   Toul  arbrc  csl 

15   roiinu  d  soii  fruit  et  par    Irurs   fniits    vous  les  coiiiuittre:.'.  Vous  pröchez   en 

disant  :  Paix,  Paix!  et  ou  est  la  paix''?  car  la  paix  n'a  pas  *  ete  donnee  par  »  !•:  id.  .o 
votre  bouche.  '    ''â–  

1.  C'est  uiic  heresie  dcuil  los  iiioiioiiliysitps  soiil  sciils  rospoiisablos,  —  -z.   \,\u\  .\i.\,  'lO.  —  ;!.  M.iUli. 
VII,  IB.    —  ',.  .It.,-..  VI.  14, 


10 


222  11.  —  TKXTES  MüNUPlIYSlTES.  [112J 

■  .)_jl:;^;    )lax;ia^cH   J_s)-odo   )',-,^cul:>   j-oN^i.^»©   ,^/    .T^i^nr^^    r^tii 
I  fi  «>m  jJ  •.)-Dto..io  jJ  ^j  yj  ..,a^S>--l^lo  1^-.U  >>ii'->j  '^^.A^  Ijoi;  ).i^ts-io 
^j    Q.JOI   ..|ts.-^).i>}).io    jJ    )N.äJKa  ^'^iJi^    KicuL-floi/    V-'^^  tJ     i^—U  )JL3>-3; 
'^6u^  .-voKj/   ^1,.^>io  )jLa-/  -.0»^  .  « im  ..  jJ  ^q„oi;   j^i^Vlo   :| ..  .  »>o  ^i- 

^jsl^/    ^ö«.^/    o^jxis    )io.lV>  .01;    jjoi    )vi  «IflO;    ^^«^^)lo   .^jp/    vJü/   ^^Ol^ 

jKjL^f^  v£Do;oMa.fio«  .^j_M  vs/  ^JL>V^  |lot>fl  »Ol  ^'^o>;  j^^ocLwl  vOO(^.^o  .InnS^ 

1.  "^oas  Ms.  —  •->.  •••w  scc.  mann. 


I)r    1(1   Dirnie  drßiiilion.  —  4"  «   Nous   renouvelons   doiic  de  nouvcau  la 
lui  des  P6res  dans  laquellc  il  ii'y  a  pas  d'erreur.  » 

(Jtmtril'ini;  rrfuhilion.  —  Si  la  foi  des  saints  deperissait  par  Ic  lemps  et  la 
vicillesse,  il  y  aurait  Heu  de  la  renouvelcr  et  de  la  changer  toujours;  inais  si 
eile  ne  dcperit  pas,  il  n'y  a  pas  lieu  de  la  rcnouveler  dans  les  temps ;  puis-  5 
qu'clle  a  cte  pos6e  sur  uu  foiulement  inehranlable,  c'est-ä-dire  sur  le  Christ, 
et  que  les  partes  du  Srol  tie  prrvmidvont  pas  contrc  eile';  comment  renou- 
velez-voiis  ce  qui  est  constamment  le  iiiemc  et  ne  peut  cndurer  lombre  des 
cliangements?  Vous  faites  connaitre  par  lä  que  vous  voulez  innover  unc  aug- 
mentation  ou  une  diminution  par  votre  enseignenicnl  d  noii  sclmi  le  Clirisl 


10 


Suite  dl'  la  dejinitiitn.  —  5"  «  Nous  preclions  a  cliacuu  la  foi  des  318  et  nuus 

rcconnaissons  pour  nos  peres  ccu.x  qui  ont  regu  cetle  definitioii  de  foi  :  les 

150  qui  se  sont  rdunis  eusuite  dans  la  grande  ville  de  Constantinople,  lesquels 

*  E  foi.  40  ont  aussi  döfini  la  menie*  foi.  .Xous  portons  donc  les  ordonnances  et  nous 
r"  c.  .  .  . 

observons  nous  aussi  toutes  les  deiiuilions  de  foi  du  saint  concile  qui  a  cu   i5 

1.  Mallli.,  .\vi,  18. 


[1131  l'>.  —  TIMOTHKK.  —  COXTRI-,  CIIAI.CKDOIM'..  22:! 

■H_Jiaui.^v_j_!73^a  K'rsllTaivJ^:;^  r^J>i-xJäo  a-j^':^  -H^ja  ^iraa 
1"   .)i*..>).:)Oo  )w:>a„<wa^  jlaja.*.^;   jjoi  jj^o^^  .joi^   K^<«m   Imo-ko  ) K-^Jis^üxiLio 

o/  .).>^j«j   )^K->  yoy^M       JLj/  jJj  a^o_w.l  ^/;   ).a-/  •.s£a>io.^..aaLj;  vm .  «)i^.ia-a  •  r:  lui.  '.o 

•  *  *  "  V"  ;i. 


lieu  craliord  ä  Epli^se,  dont  les  cliels  etaient  les  (homnies)  dignes  de  memoire 
Saint  Celestin  de  Rome  et  Cyrille  d'Alexaiidrie.  F'aisoiis  d'aliord  luiller  la 
definition  de  foi  orthodoxe  et  sans  lache  des  318  saints  Peres  qui  se  reiinireat 
ä  Nicee  aux  jours  du  pieux  Coiistantiu  digiie  de  memoire.  Oii  tiondra  aussi 
5  las  (definitions)  des  150  Peres  saiuts  qui  se  reuuircnt  ;i  Goustantiuople  pour 
dissiper  les  heresies  qui  s'eieverent  alors  et  pour  conlirnur  notre  l'oi  aposto- 
lique  et  catholique.  » 

Aprl's  avoir  rrritr  Ic  si/nibulc  iIcs  'i/S  et  des  150.  ils  dirent  dinsi  :  —  «  Ce 
Symbole  de  la  gräce  sage  et  viviüante  suOisail  certes  ä  la  couuaissauce 
parl'aite  et  a  la  confirmation  de  la  piet«'.  » 


10 


(linquieme  rej'iitdtiiin.  —  (Komment  ceux  qui  profcssent  tenir  ce  qui  a  ete 

decrete  ä  Ephese  dans  la  deposition  de  Nestorius,  ont-ils  pu  encore  decreter 

que  personne*  ne  chcrcherait  rien  de  plus  ou  ne  precherait  <>u  u'enseigneralt  •  i:  loi.  w 

en  di'hors  du  hi  foi  des  318!  ('ommeul  oscnt-ils  dognuiliser  dans  iine  delini- 

lö   tion  de  foi,  car  si  la  foi  des  saints  Peres  sulTit,  eoninii'  ils  lont  decrcMe,  pmir 

PAin.   011.   —  T.   XIII.  —  F.  -j.  15 


224  11.  —  TRXTF.S  MONOIMIYSITKS.  [114i 

.^.ik^V^M^o  ^^o(;   ^.iC^^jJ    yiSQ.ai^)^  aboy^/   j->-:i:^•o 

^-A.^l  f>>0    K^l  1>0  .000;     ^..J^jJ     y^pOj     odoJLlLJV-sliOOO    ..°l\  V     1^)-«^^O.Jl^ 

oiIqj,-2^^<   lilt-^    yoot.  I  v>  ^3   :o,J^o/    \ll'^  jLlo   KJL3    : yoo«.^^;    \m .  miot 
.lk>)v- .'tJi   joo»   ]Jo   )-fcOi  yolv^/    ))>^ao;    ji^Jti^^^    ^-/   .joi!^    J^»^-»?   >-öi  vf^^/ 


V-  b. 


rcnscignemcnl  ortliudoxe,  qu'y  avait-il  Lesoin  d'iutroduiro  deux  iiatures  dans 
Ic  Christ  et  de  les  placer  dans  la  definition  de  la  foi,  lorsque  les  saints  Pöres 
avaient  anathematise  ä  Ephese  ceux  qui  oseraient  faire  cela  ' ! 

I)f  In  definition.  —  0"  «  11  enseigne  parfaiteniciit  au  sujet  du  Pore,  du 
Fils  cl  du  Salut-Esprit,  et  il  exposc  Fincarnation  de  Notre-Seigneur  ä  ceux  -, 
(|ui  Ic  regoivent  avec  l'oi.  .Mais  11  cause  de  ceux  qui  ont  ose  dötruire,  par 
leurs  hcr6sies,  la  pr6dieation  de  la  verite  et  qui  ont  enfanlö  de  nouvelles 
paroles  :  tandis  que  les  uns  osaient  corrompre  le  mystere  de  recouuniie  de 
Notre-Seigueurpour  nousetrei'usaicntde  dire  :  La  Vierge  estMere  de  Dieu  '  ». 

Si.rii-mc  refiitatioii.  —  Puisque  le  bienheureux  Paul  a  dit  :  Un  Seigneur,    10 

i:  UA.  t,i>  tnu'  foi,   im  h(iplOni(''\   de  quel  Seigneur  donc  annonce-t-il  Tincarnation*  en 

'  '  â–       dehors  de  celui  qui,  d'en  liaut,  a  ele  appele  Fils  du  Perc?  En  sus  du  nouilire 

de  la  Trinite  sainte  et  consubstantielle,  quel  Seigneur  nous  nonimez-vous? 

Vous  ulilisez  encore  maintcnaut  le  seul  mot   et  rappellaliou  de  «  Mere  de 

1.  C'esl  parcc  (lu'il  fallait  coiidaiiiiier  cl   cxcluie  les   nouvelles    h6r6sies   monophysiles.   —  -'.   l.a 
citatioii  .s'arrOlc  au  uiilicu  de  la  pliiase.  —  't.  l^pli..  iv.  ."i. 


E  lol.  'm 
v"  e. 


[Hb]  12.  —  Ti?»i()TMp:r<:.  —  coxtre  ciialckdoixk.  'ivy 

t-Äi^KjLioio  jLiol^ij  )io.x^a^oi  K^J.io^j  ..fioo,-!  ..)lo;oVaj  j^ioi.  ^io;  )^p>oj 
)-ji;o~£;  l^^oi  )a-:>^i  t^^*^^/  ^o^ioo  .)ÄX-^Q_fc  JJ;  itsjil  )ju.V-o  )iöt»s/ 
jloii»/   ,_io  JL— oij   o»lo)^-|   ^^^    K-ioJ^toi/;   |lax2L)^.ia.^  ..^^jiKjtoo 

^^^«^o«!^  V-^m->.  ^t-^?   ^^  y^l  l°.°*   JJ?   -.Q^jo/  jLxisA\   yojoi;  ^6»  .)«V^M 

^;  ^o^io  .oio|.J  jJstvS;  )lo;0|.ä^  ■•.  ..,flf>'»^ts.ao  vQJscu.iJ  oilo^ioS.»  ^-^^/ 
s^oioK^/    J.^eLi..^ii  jjLi/   f-3;o   .-^m-Moi  Qu^^^^a^   (mIoj^js^;    )j)i^;   V.Q-161 


Dien  »  poLir  eii  tromper  lieaiicoup,  et  non  eii  veiite,  car,  apres  avoir  fait  men- 
tion  (ici)  de  la  Mere  de  üieu  Marie,  vous  ne  la  uoinmez  plus  nulle  part  «  Mere 
de  Dieu  »  dans  es  qui  suit ' . 

De  In  (l('fti)ltiiin  :  —  7°  «  D'autres  011t  iiitroduit  coiiiusiuii  et  melange,  et 

5    ils  ont  iniagine  i'ullenient  (|ue  la  iiature  de  la  diair  et  de  la  diviuite  est  une;  et 

ils  supposerent  que  dans  la  confusion  (des  naturcs)  la  nature  divine  du  Fils 

unique  etait  passible ;  ä  cause  de  cela,  pour  renverser  toules  ces  macliiiiutiuus 

contre  la  verite,  et  raontrer  que  la  doctrine,  depuis  le  commencement  de  la 

predication,  est  toujours  inebranlable,  le  coneilc  grand,  saint  et  cecumenique 

10   a  delini  tout  d'abord  ([ue  la  l'oi  des  ;{1S  Peres  denieurera  saus  cliangemeut.  A 

cause  de  ceux  cpii  atlaquenl   Ic  Sainl-Espril,  il  confirme  Fenseignement  qui  a 

ete  doiiue  au  sujet  de  TessiMice  de  FEsprit  par'  les   i.")!)  saints  Peres  qui  se    »1;  lui.  'm 

reunirent  ensuite  ä  Constantinople.  Ils  fiient  connaitrc-  ä  tous  qii'ils  n'ajou- 

taient  pas  quelque  chose  (pii  maiiquait  aux  aiiciens,  inais  ([ii'ils  eclairaieut 

15   par  des  temoigiiages  des  Livres  les  concepls  sur  le  Saiiit-I^sprit  c^ontre  ceux 

qui  voulaient  nier  sa  souvcraine  puissancc.  Et  ä  cause  di'  cciix  (pii  usent  cor- 

1.  Gt'llr  locutioii  ligiii-r  i'iicdic  iliiiis  Ni  iliMiiiitiim  di's  ili'ijx  n;itiii-i's  (Iniiiirc  a  C.lialci'cloine...  er  Marin 
rirglm:  Ilei  i^eiiitru-e  Sfriiiiiliiin  liuiiuiiiilii/ciii. 


\"  c. 


I    ;i 


■22(j  II.  —  TEXTES  MONOlMiYSlTES.  [ilO' 

jlojLoaaio  IqJ^  .tsJ^^-iÄ  ^-oi-b^-./  K_.).>o...>>s;   •.)_;:--ij».io  lo^o  ^^oo^io^au 
K^jjm    jjLL^v^;    ^A^^/i   ^;    \.n%n  °>   •.%£0->i.^«.cQ.Ji    oi-JL.w^>^    lo» « m .,;    ^^ 

.) In» VI .01;   )jM  |.JU.>.»   >&^^eC^   ^-»..^-«^   .')ov^ 

\i     -.rf^  -•"    )|.io;    >g>;ot  I  m  \   ^/    vOOt-iCL^    ^;    yoloi-ia.».   .-jjiot    yol^ii^ 

.rr.  .  m;^v    o      1^     '^   S.«      ^ö{      <mn    m    o>\  ^.     )Kju.f..O     ^JPO^OtJn    ff)  \     )-JlOI     yoJLoUiCLJi 

E  f.ii.  '.1  joou»    y-./   .voloi-.iÄJi  ^c*_io_i.   '|.Q_;ÖMQ-fio  ^^io  Hi^/  ))  /        .vm-io^oQjj 


rompre  le  myslerf!  de  son  incaniulioii  et  (jui  diseut  i'olleiiieul  (jue  Cclui  qui 
est  ne  de  la  Vierge  Marie  est  un  simple  iiomnie,  (le  concile)  regoit  les  lettres 
synodales  du  saiiit  Cvrill(\  <|ui  etail  pasteur  de  Feglise  d'Alexandrie,  ecrites 
ä  Nestorius  et  aux  ürienlimx,  lesquelles  etaient  propres  a  reiulfr  rerreur  de 
Nestorius  et  ä  eclairer  ceux  (pii,  par  im  pieiix  zele,  desiraieiit  coimaitre  le  :. 
sens  du  mystere  de  la  Ibi.  » 

Septieme  refuiation.  — Pourcpioi,  lorsque  vous  faites  maintenant  iine  Obli- 
gation de  la  foi  des  saints  qui  a  precede,  car  vous  nommez  avec  cux-memes  le 
concile  des  150,  n'avez-vous  pas  nientionue  niainteuant  le  saint  coneile 
!â– :  loi.  41  d'Ephfese,  qui  deposa  Nestorius,*  mais  avez-vous  menlionne  seulement  quel-  i^ 
ques  lettres  synodales  pour  avoir  occasion  de  leur  ajouter  l'ecrit  de  rebellion. 
c'est-ä-dire  la  lettre  de  L6on,  qui  a  ete  nonimee  tome  avec  raison,  car  eile  a 
divise  riiglise  coulro  cllc-nirme  '  ? 

Siiile  de  hl  di'liiiilioii.  —  8"  «  A  ces  lettres  (le  concile)  Joint  avec  raison 
la  lettre  du  saiut  et  bienheureux  arclieveque  Löon,  6veque  de  Rome  grande  et  is 

1.  Tiniolhee  rapproche  töiio;  de  Teiivw.  —  Son  repi'oclie  est  injustifi6,  car  le  concile  d'ßphfese  a  ^'16 
menliüiini-  plus  haiil.  [i.  2'.'2-223.  cl  Neslurius  a  tiinjuiirs  (?lc  comlamne  |iai'  tuus  los  calholiques. 


[117]  12.  —  TIMOTIIEE.  —  CONTRR  CHAIA'.KDOINK.  227 

•  .^A^i^.JM    K^)Lju..*_:3«    ^.»JS.^/   ^^>«-2l:OqJS.   )o->^;    |^oa./>-o  öi^K^/o   .')^ia^ 

"^  :>  f>n\o  .|L.a_u;  |.JÖi3;  ).A.jiaJLO  ^^  )_.»..«..>>■»;  oilooC^  ^ot  |^s^QJt^;  yo^^).); 
.|bo-...i3  ^*Jbv.i^io  JLslI^qo  o/  |.^;aio  (.„»w^jl^i  ^.»juLs  ^'il  ^>.i  ^.<J^/ 
K  '>mii/i    |^-2l^;   jla:»;  öt-^K^/   )— 't-^   j-Ji^s  ^-^i   o/   {.^^clu  ,^^i   ^.^I^^jJo 


sainte,  ecrite  ä  reveijue  Flavien  de  sainte  memoire  '  pour  aueantir  Topinioii 
mauvaise  d'Eutyches,  Jaus  laquelle  (saiiit  Leon)  iudique  la  prol'essioii  de  foi 
du  graiid  Pierre,  et  qiii  est  comiiie  une  colomio  commune  contrc  ceux  qui 
penseut  mal,  pour  la  conlirmation  de  la  foi  ortliodoxe.  Gar  eile  combat  ceux 

5  qui  lendenl  ä  diviser  entre  deux  Fils  le  mystere  de  rincaraation,  et  eile 
cliasse  de  la  sociele  des  pretres  ceux  qui  oseut  dire  que  la  divinih'  du  I^'ils 
uiiique  a  e;te  passible,  eile  s'eleve  coulre  ceux  qui  introduiseiit  mi'lange  ou 
cont'usion  dans  les  deux  uatures  du  Christ,  et  eile  poursuit  comme  des  insen- 
ses  ceux  qui  tirenl  du  ciel  ou  d'unc  aulre  nature  la  forme  du  serviteur  qui  a 

1"   ete  prise  de  nous.  » 

Hintienii-  solutian.  —  '  L'impudence  des  paroles  de  la  definition  (|ue  nous 
venons  de  transcrire  excite  retonnement  et  la  surprise  tont  ensendile,  car 
ceux  qui  auparavant  out  depose  Flavien  ä  Ephese  parci'  ([u'il  disail,  dcu\ 
natures,  ont  rejete  aussi  la  lettre  de  Leon,  parce  qn'on  v  trouvait,  la  doctrine 
lä  de  Nestorius,  et  ils  ont  decide  (jue  dire  deux  natures  dans  l'unique  Christ 
etait  la  racine  et  le    fondemenl  de  l'lieresie  de   Nestorius -;  comment   donc 


E  r.ii.  '.1 
I  â–   I). 


E    Inl.    'il 


I.  er.  Mansi,  ro/(c//('.s,  I,   V,  l.;(l.',-|:!;iii.  ---J.  CCsl  ainsi  qiic  Ic^  (_)iii'iilMii.\   .illiiin.iiriil    n.'   riiiiilialh  r 
que  pour  le^  deux  naluios  du  Christ;  rf.  siipni,  p.  IS2,  nole  1. 


228                                      II.  —  TEXTKS  !\IO\0!'IIYSITI-.S.  ,H.Sj 

'XDQjL.o^a  )K„«.:iOL^o  .öu^^/  ^.»^ai  ^^  ^/ ..  «.vtKo^V)  K^K^l/  K-.).s»-»ji 

)Li_.t    K_>.^1   j^t-'t-'^    öu^^^/;    mÖi   .^ool.I^;   \fn .  fr>it^-o    loot  oi^o^i  ^.«I^wwjJo 

1.  >£«>^i.;  Ms. 


mainlcuaut  oseul-ils  ciiseigner  dans  la  definitioii  de  l'ui,  au  poini  de  confirmor 
la  loculion  «  dcux  naiures  daiis  runiquc  Scigiictir  »,  do  sigiier  la  lottrc 
eerlte  de  maniere  si  impio  comme  si  eile  etait  bomie?  el  Ils  placeiit  le  defuiit 
Flavien  parmi  les  saiiits  apres  Tavoir  depose  quand  il  vivait  et  Favoir  me- 
prise  comme  un  herelique.  Ou  bien  ils  ont  peclie  d'abord  lorsqu'ils  roiil 
depose  aiiisi  que  ceux  dr  TOririil,  r|  ils  tombent  sous  le  coiq)  di'  la  loi 
ecclesiastique;  ou  bien  ils  oul  mal  agi  ii  Chalcedoine  lors([u'ils  onl  ref^u 
celui-lä  et  ceux  qui  avaient  ete  deposcs  avec  lui,  et  ils  tombeut  sous  le  juge- 
iiu'ul  de  Dimi,  cc  ipii  est  vrai,  pour  n'avoir  pas  ol)6i  i\  Dieu  niais  aux  liommcs  '. 

V.  iiii.  M        1^''  '"  (h'ßnition.  — 9"  «  Et  ceux  qui  supposeut  *  deux  ualures  de  Notrc- 
'"  *-'•      Seigueur  avant  riiuion.  d  ipii  m  iniagiuout  uiie  scule  apres  runinn''.  n 

Neuvieme  solntiai)  :  —  Aucun  des  liorames  qui  a  im  cocur  saiu  dans  la  l'ni 
u'euseiguc  ou  ue  croit  deux  naiures,  ni  avaiil   ruiiinn   iii  api'es  riiuiou,  car 


In 


10 


1.  L'aiiliiiomie  enirc  le  sccond  concile  d'Kphcse  cl  ClialcSdoino  lloiil  a  le  (pic  les  ligypticns  i|iii 
olaiciiL  loiil  a  lCph6se  iiY'taieiil  pi'es(|ue  rieii  a  Chalcßdoine.  Los  cvöqucs  du  secoiid  concile  d'Ephisc 
qui  n'etaienlpas  egypUens  sonl  venus  confosser  ä  Chalcedoine  qu'ils  avaient  souscrit  sous  la  men.n 
des  coups.  Saint  Flavicn  est,  d'ailleurs,  niort  de  la  suite  des  coups  de  pied  re?us  ä  Ephese  et  ccia 
niünlre  co  (|ui  atlendait  Ins  (5v6ques  qui  auralcnl  os(5  contrcdii'c  Dioscore  el  les  Kgyptiens.  l\^  ont  faibli. 
et  TiuiDÃœi^e  a  raison  de  leur  reprocliei- lenr  conduile  au  conciliabule  dliphesc,  mais  il  en  est  respon- 
sable pour  sa  pari,  puis(|u'il  y  assislait  avec  Dioscore.  Leoiu'p  de  Byzance_  ri'fule  Timolli(5e.  De  seclis, 
MVio  VI,  /'.  (/■.,  1.  LXXXVI,  1,  col.  1233.  —  •_'.  Cf.  .1.  Lcbon  lue,  ril.,  p.  8  (lextes). 


[110]  12.  —  TIMOTIIEE.  —  CONTRE  CHALCEÜOINE.  22'J 

jtOiOo  \\.£a~ä  JJ;   oöt  :)N.AoK-5   jKju.»^;   jb^JsV^Ä^  r;^^^/   t— >^  ^^  .)l<x.t™- 

^--O     .joiSSv     y^^l      jjL.,UL^IS.J.iO     jJo     iKs     ).JLa;^*.^JLiO     JJ      ^JJ    .>*>,.:-     -OtOjO-Jb^ 

yo^  Ol»  m  1^    )N-.   o/  j^ioaxo  oC^    jo.o»  i.*.^  ])   .oC^-;   li-cQ-=  ^o^   «oioK-./ 

jlöijsjj  '"^ss.oot  ^  ,^;K.io  ».3  ,j  —  .rd!73ajj^T\  ^ndvn'n  ^cn 

OOI      tJ     OOI      JjLiO^sJLiOO     JiooCi.).;»     001      ^     OOI      JÜL^CL^^JL^  -^JL-^J  /      ^^S^iO  "   E  Inl.  ',  1 

•        .  •  *        •  •  ^  ^  v°  a. 


lorsque  le  Verbe  sans  rliair  de  Dieu  lo  Prre  a  ete  coiirii  dans  le  sein  de  la 
sainte  Vierge,  alors  aiissi  il  a  pris  curps  ilc  la  cliair  meine  de  la  sainte  Vicryc, 
d'une  maniere  quo  lui  seul  connail,  laiidis  qu'il  demeiirait  sans  ciiangement 
et  sans  modilication  eii  tant  que  Dieu  et  (jn'il  etait  nn  avec  sa  cliair,  car  sa 

5  tdiair  n'avait  pas  d'hvpostase  i>u  d'essence  avant  la  conception  de  Dien  et 
Verhe,  pour  qn'on  puissi'  Ini  donner  le  nom  de  nalnri>  en  particulier  et  ;\  part, 
car  la  natura  n'existe  pas  sans  Thypostase  ni  Tlupostase  sans  la  personne 
(prosöpon);  si  dune  il  y  a  deux  natures  il  y  a  necessairement  aussi  deux  [»er- 
sonnes  (prosöpons) ' ;  raais  s'il  v  a  deux  personnes  (prosöpons)  il  y  a  aussi  deux 

<'  Christs,  conime  las  nouveaux  docteurs  le  proclament. 

Suite  de  la  definitiun.  —  10°  «  Suivant  donc  les  saints  Peres,  nous  ensei- 
gnons  tous  egaleineni  ä  confesser  que  Notre-Seigneur  Jesus-Cln-ist  est  un 
seul  et  menie  Fils,  *  le  meme  parfait  dans  la  divinite  et  le  meine  parfait  dans  *  i:  M.  'ii 

V"  a. 

rhumanite,  vraiment  Dieu  et  vraiment  hoinme,  le  iiieme  (l'ornie)  de  Tanie  ra- 
li   tionnelle  et  du  corps,  consubstaiiliel  au  Pere  dans  sa  diviiiile  et  consubstan- 

1.  Lo,  rardinal  Franzelin  n-rule  los  iclrnlilieatiuns  ci-dessus  dans  s.m  Iraili^  /)•■  ICi-lm  iiinininlo, 
i'dilio  qiiaita,  l'iali,  18y:i,  Clj.  III,  |i.  2-J'i  s(|.  II  eoiit  en  iiartirnlicr  :  llniiiis  mihinic  li  liii/xislnsi'os 
(IfliiHUo.  ex  qua  coiisfijiiiliir  Int  ncrnjicr  i'sac  /ii/imstascs,  yiio/  auni  siihslaiiluiles  (â– xxfiiliKc  (ir  iialiirac 
shtgiiUiri'S.  est  Iheologicc  ei  laiirn  et  e(i  ipso  eliam  philusop/iicc  et  sim/itüitcr  falsa. 


K  Inl.    'il 
N"  b. 


1" 


230  II.  —  TKXTKS  MOXOIMIYSITES.  120] 

•  .)lo,.>.j)— s  ooi  t-3  oo(  ^^-»t  i-L.1^  V^o  .cxLooi^l-s  \-^\\  U-«-^  V-^  '^^"^ 
\^\    ^io   ^^   JjiQ^iw  ^^   ^ioj    .jl^.*.^-«    ^io    i-^^-CD    ^    ).iö;    >o,.iCL^ajS5 

•  .^xx>^a3  ^'^^i&^^o  v^CS.^Joo  oot  fiä  OOI  j-«t^/  ^;  )^^.^<iLwJ^  .|looi\)-3  i^^W 
)      -  «"^  OOI    ^    ooio    y-^     J1q-Ilj)-:>   jo«!:^    ^i^^    jK^oK^  ^Q~>'t-^   ^^    i^^U 

jJ;o    ^.,^0.3   jJ;o  |°>\  ..n«   jlio   JJoi^a^   jJ;;  .JjlJLs   ^VK^   .^y...^^..    j^'flio   j^-s 

,_^o  IsoiV^  ,.<J^o  .jjJLo  ^io  y^  "^s^i  \\.<:iJ^:i^t  K^),_.ts_.  ^;  ji-^too 
ySi  ooio  ^^  )J/  .0.^2)^00  o/  J^o^'^  ^^VN^  V^^«^K>3  )1  ^  .^>^^oii  {vioi  fl 
>o_^  >  >o;  i:^  Nk«/  .)->i..»jlV>  >(>.ojl^  )->'f^  JK^oo  joC^  )-.,^<.<_.  JV-s  ooi 
)löi^/;    jJLo  I  v>  .Oll    ).vi «  mo  .^^   oSl^   )->^.«.ju^  ^ojl^  ooio   .-oiKI^^.m  jx^J 

..VÄJ2Q.31/  y.1^  |lQ.2u.k3|o  |lo)^-.)Ss-«  Öi^>>.rL3  ''^^äJOI  .  ..\o|  P  .^^  Q^O^i/ 
JUJJ  s^^^iC^S^  )o,0|  jj  ji-V^/  ) lcU.:>Q...O|1  â– JK.^^Jijlo  )N.Ju^^i3  sCDOfOUOiSD  (ocumI 
f\  o>\v^\     o/     o^i^iKiaS.     o/     VUXL^O^     o/     .•Q-3fe^'>V>\     K.»^     o/     g  »O  ...  Vl'S. 

^..^^.;    ^.^^jJ     -.lloj^ici-toi;   ).vi « m  jj^  yO  vi\a.ti  o/   yOSi^;   o/    .'yoo^uj; 


tiol  ä  nous,  le  mL'iiie  (Jans  riiuiiiaiiilL'.  cii  louL  scmhlalilc  a  iious  a  rcxreptioii 
du  peclie,  ongcndre  du  Pero  avaut  Ics  siöcles  sclou  la  diviuili',  et  daus  les 
deruiers  tenips,  le  iuimuc,  pour  uous  et  poiir  nolre  salut,  ost  ue  de  la  \'iergc 
Marie,  Mei'e  de  Ãœimi  selon  riiuiiiauile ;  uii  seul  cl  iiieinc  (llirisl,  Fils.  Sci- 
gneui-,  l'^üs  uui(pie,  eu  deux  uatures,  qui  est  couiiu  saus  confusiuu,  saus  "> 
cliaufiemcMl,  saus  divisiou,  saus  Separation;  saus  ([uc;  la  diirer'euce  des  ua- 
lurcs  soit  cnlevee  nulle  part  a  cause  de  runiou;  bieu  au  coniraire,  la  pro- 
prietö  de  cliacune  des  uatures  est  couservee,  et  elles  concourent  eu  uue 
persoune  (prosöpon)  et  eu  unu  liypostase,  cn  sorle  ([uil  u'csl  pas  separe  et 
divise  en  deux  personncs  (prosöpons)  nials  (]ue  c'est  un  cl  nu'uie  Fils  unique,  i" 
Dieu  le  Verbe,  Seigneur  Jesus-Glu-isl,  coinnie  d'abord  Ics  proplieles  ä  sou 
sujet  et  (ensuite)  Jesus-Christ  lui-inemc  nous  l'ont  appris,  et  eouimc  la  pro- 
fossiou  de  foi  des  Peres  nous  la  liansuiis.  Apres  (pu;  nous  avons  decide  ces 
1-:  ivii.  'ii  clioses  avec  loute'  rexaditude  et  la  pre<;ision  (possible),  le  saint  et  oecume- 

iii(pi('  roncili;  a  delini  ipi'il    ue  serail   pciiiiis  a  persoune  de  inontrer,  c'est-    i-"> 
ä-dire  d'ecrire,  une  aulre  lui.  ou  d'exposer  (ui  de  penser  ou  d'enseignerautre- 
inciil.  (^)nant  a  ceux  qui  oseraient  ou  exposer  uue  autre  foi,  c'est-ä-dire  (ou) 
nmiiliir   ou    cnsciguer  ou    Iransnieltre   uue   aulrc  regle   de    foi   a   ceux    qui 


[121]  12.  —  TIMOTIIKE.  —  CoXTRI-   CIIAI.CKDOIXK.  IM 

1.   Lool's,  .\rsloriiiria.  p.  -je'.K    -  :!.  Ua»iii,,  M-. 


viemiput  du  payauismc.  du  .ludaisnie,  ou  d'uuc  lieresii'  quelconque,  pour  se 
tüurner  u  la  connaissauce  de  la  viTite  ;  reux-la  —  s'ils  sunt  eveques  ou  clercs 
—  les  eveques  seroiit  deposes  de  l'episcopat  et  les  elercs  de  la  clericaUirc ; 
sils  sout  moiiies  im  Iai'(pies,  ils  serout  auatheinatises.  Flu. 

Di.n'cinc  sniulliiit  :  —  Nestorius  a  ete  depose  lorsqu'il  disait  deux  nalures 
dans  l'unitpie  (Mirist,  c'est  counu  de  tous  eeux  qui  enleudi'ut  et  ipii  veulenl 
dire  la  verite  '  ;  car  il  a  parli'  ainsi  daus  le  livre  de  sea  euseiguemeiits  : 


De  Nestor  ins.  Du  seizieiiie  cd  hier'-  :  Et  certes  si  tu  scrutes  tout  le  Nouveau 
Testament,  tu  ue  trouveras  eu  aucun  endroit  que  la  mort  soil  attribuee  ä  Dieu, 
||>  mais  Oll  au  Christ,  ou  au  Fils,  *  ou  jui  Seigneur,  car  le  noui  ile  ("lirist  ou  Je  '  K  fni  r,] 
Fils  ou  de  Seigneur,  qui  est  eniploye  dans  les  Livres  (saints)  pour  le  Fils 
unique,  designe  les  deux  natures,  et  il  indique  tantot  la  divinite,  lantot  l'lui- 
manite  et  parluis  les  deux. 

1-  Nestorius  disait  deux  natures  et  it  ele  depose,  mais  les  monopliy-iles  soiit  seuls  a  dire  qu'd 
a  eli^  depos6  parce  quil  disait  deu.x  natures.  \o\v  en  parliciilier  dans  le  (raite  l>i-  l'riiio  incarnahi 
du  eai'dinal  Franzelin,  editiu  (]ii.ul;i.  l'iali.  IS'.i:',,  Cli.  II,  p.  18n  sip  lexpose  des  eneurs  de  Neslorius 
qui  sonl  tout  auli'cs. 


lo 


232  II.  —  TEXTKS  MO.NUl'llYblTKS.  ,122J 

o/    jtvJb.oNo  ^vio   ^io;    |.-w..OLio»    J,;ii^   o/    -.Viol^ia^    ^-.t^b>   i-oC^   )-3lk.3i 

|_il!o   jtC^ots.^   ^io;    )t^-;   wN-äo/    .)jpö/   ^/    ^/;    .oöiio    jjoij    ^5    V^*)^ 
)N^io    I06.JJ    Joes*.    ;^jl;    po/   )l    .01,.^    )oiS^    i^A  -Viö/    Uio    .^    |.i.KjLio 

^^»o  )oo«j    ^öi  KxäOA;    jjbo;  Jlto/    ,^   )o.O)o   otV-aüi^.   joClSs    i^j    -^Z  .Joi;^© 
)^^  -.I-Lis  vO<H-Vl^   >ö.jaio;    OCH   ^)<i-^J»;    J-iCJi^    N-.>—   Ijot  ^)ai.o     Jltsj/ 

,_i6    1,^   jJ  -.I-Liü   woio)^/    JÄ^SLiw   )oC^;   oii-s;  '''^^-^^^  jJ  /    •)■■...■*■  V>    1^ 

.  >^  .Jv-s  |jl3oi  ^o^  ji-ol^ooo  -otoK-./  t^  JJ/  .TLtfuJTjjr^  ndvrsa 
^Vl   jJ;   Jio   001    )i-2.   J^J^^Stio   JtJ))^;    J.-JXjLio    )J   .Jv^Q-i'    )lo '. .  m  I    »N-s 

1.  Louis,  Senior  in  na,  \k  27:).  —  -J.  Ibid..  \k  270. 


Du  mvinc,  (hl  dix-septihne  cahier  :  Lorsqm-  Ir  l/ivrc  diviii  vput  designcr  ou 
la  iiaissance  du  Christ,  qui  est  di>  ia  Vierge  Marie,  ou  sa  mort,  ou  uc  voit  pas 
qu'il  place  en  quelque  endroit  «  Dieu  »,  mais  bien  ou  «  Christ  »  ou  «  Fils  »  ou 
«  Scigneur  »,  paroe  quo  oes  trois  (iioms)  dcsigncnt  los  deux  natures,  tantöt 
rurie  et  tanlöt  Tuiie  et  l'autre,  comme  uous  l'avons  dil.  Lorsque  le  Livre  nnus  r, 
raconte  la  naissance  qui  est  de  la  Vierge,  quo  dil  iL'  Dien  nu-oi/a  son  /w7\  ' .  II 
III'  dit  pas  :  Dien  envoya  Dieu  le  Verbe,  mais  il  |iiciiil  le  ikuii  iiui  in(iii|ue  les 
dcu.v  natures;  ear  puisque  le  Fils  i'st  liomme  el  Dien,  il  «lit  :  Dim  nivuya  son 
Fils  et  il  fiil  (i'iiiie  femine  \  alin  qn'au  monn'ut  oü  tu  enlends  cjuil  «  fut  d'nne 
femme  »,  tu  voies  en  nienie  tenips  le  nom  cniployc  qui  indique  les  deux  m 
natures,  afin  que  tu  donnes  le  noni  de  «  naissance  du  Fils  «  ä  cellc  qui  pro- 
*  V.  u>\.  'i2  vient  de  la  bienlieureuse  Vierge,*  car  Marie,  mcre  du  <',ln-isl,  a  anssi  enfantö 
le  Fils  de  Dii'u  ;  mais  paree  que  le  Fils  de  Dieu  est  double  en  natures,  eile 
n'a  pas  enfantö  certes  le  Fils  de  Dien,  mais  eile  a  enl'anle  riiumanite  qui  est 

Fils  ä  cause  du  Fils  qui  Ini  est  uni LI  plus  loin  :  Mais  tandis  qu'aupara-    1.-, 

vant  il  est  Fils  et  il  en  porlc  le  nom;  apres  avoir  pris  la  cliair,  ce  Fils  (Verbei 

1.  G.-a.,  IV,  '1. 


in 


[123]  12.  —  TBIOTHEE.  —  COXTRE  CIIALCliDOIXt:.  233 

l^Jbo/    )t.^^}_:)    .^  1  n  I    IL^os    ji-o^-st    j^-o^l-s;    ).^aiL^j    \i    -.^ajJ./    oi^« 

'  I^Jiisjjo  jotJSs  jjj  .Ujv-i»  )™i^  )o.oi  jJ  ^-.^  y/  .'caL-n  oa  caL-a 

•  .ooi  )~>V30J   6i^«   l""-*^??  °<^?   1-^/  1°*^^  *~*~^  U^-l    ■^°f  U^l   )°.^   i^    v^U; 
)J    '"'Jii^-ijot   o/   .fJ^jl  ÖU-A-O  «..-lJsj   )»oi   -.öu-lS..-./    )j>o/   V-^^  ^3;   .)loot.^ 

1.  Loofs.  Xcsloriana.  |i.  ■-''i-'i.  —  i'.  //uV/..  p.  2:i5. 


ne  peut  plus  tHi-c  noniim''   separement  Fils  (N'erhe),  pour  quo  nous  irensci-    â–  
gnions  pas  deux  Fils;  niais  parce  qu'il  aJliere '  ä  celui  qui  est  F'ils  dcpiiis  \o 
commencement;  cii  taut  qu'il  lui  adliere  il  ne  peut  pas  admettre  de  division 
dans  riionneur  de  la  liliatiou  — je  parle  de  riionneur  de  la  üliation  i't  noii  des 

5   uatures.  —  Cest  pour  eela  aussi  que  le  Christ  est  nomme  Dieu  le  Verbe  parce 

qu'il  a  une  adhesiou  cf'Ustante  au  Chi'ist Du  inemc  :  div  si  celui  qui  est  ne 

d'elle  n'etait  pas  la  naiure  de  riiomnie,  mais  etait  Dieu  le  \'erbe,  conime 
ceux-lä  le  disent,  cclle  qui  a  enfante  ne  serait  pas  la  niere  de  celui  qui  a  ele 
enfante;  corament,  en  ell'et,  serait-elle  la  mere  de  celui  (pii  est  etranyer  k  sa 

10   nature?  S'ils  lui  donuent  le  uoni  de  mere,'  c'est  riiunianite  qui  a  ete  enl'antee  ♦  i:  i,,i 
et  non  la  divinite,  car  le  propre  de  tonte  mere  est  deufanter  des  fds  de  sa  na- 
ture; QU  hien  donc  i'Hc  ii'fst  pas  mere  si  eile  na  pas  enfante  un  liis  de  sa  na- 
ture, ou  liien  de  cc  qu'ils  lui  donnent  le  nom  de  nii'u-e  (il  s'ensuit)  qu'elle  a 
enfante  celui  dont  la  ualure  lui  est  semblable Du  nx'inr  :  Je  dis  encore  : 

15   Celui  qui  est  Fils  de  notre  nature  a  ete  envoye  et  il  a  ete  oint  aussi  lorsqu'il 


1.  Celle  expresäion  icuviiiia,  liaismi.  .ii'i-ni'd,  fidhesion)  etait  nl''C('^^ai^e  a  ceux  ciiii  lenaical  que  les 
deux  natui'es  subsistaieut  apres  l'union.  Ils  li'ur  accoi'daient  une  uuiuM  (liaisdu,  accord,  adhesiou), 
mais  ils  leur  refusaienl  ruiiiliealiuii  en  une  nature.  Les  monophy.^ites,  au  eoiitrairi',  prünaienl  l'unillca- 
tion  (svuffi;)  des  deux  natui'es  en  une.  Voir  la  docirine  catholique  dans  l'ian/eliii,  Inc.  dt..  Ihese 
XXXII,  p.  282.  Qiiomodo  iinio  liiimaiDic  nnliirac  facta  sil  formaliter  mm  /ii/poslosi.  iinii  aiilciii  inimc- 
diale  cum  natura  dirina.  licet  natura  cl  liijpuslasis  in.  Deo  solumniodu  raliouc  ilistiui^uanlur.* 


r  U. 


o 


in 


2.34  11.  -  TKXTES  MO.NOl'll VSITF.S.  [124] 

odoJUi^Kaa— 51    oöt    .^^ss-.|i-flQ_./j    )jxiJL^V-i    -otofc^-./    \  m  1.5;    )joi    .   «3C\ff\0 
'^oa   t~<^~/    -«-«o;;    t~^.*l/    i^ij    ^^   sCDa.^o.3«   0(J^«^  7^/?    °°^    •  •^'^   ^-'^l    V-^ 

\.xn  % ...o  .Kj/  s^C^^^  ^Jl^W   ^«"^^^  )K^:>o   )oC^   Iaojl^  jLb.  ^  .vxsQ\a2 

.yOj/     ^.M    ,^^;     |i.A-.)_5    .jjLoJXS     r-*-^   r-^     . -».a .«.'^V     .K_.00|     «Jl^Sl^     \^.».*>o 

jl_j|     vO^ls    )^/    yjj    ■>  1«^«)    ^-»JL^j     o,J^    ^_io    ^1    l'r-^l     •    aaLl*T\    "tVÄ 
)^"  «^  --  ji.x>  Iql^  v^  .joC^   ^«^■•;   ^öt;   jLojä  1^  )K„ia',Lw,^^)   oo(  y)  :..^^^jl3; 

1^;   scoo->ia.^s.aQj   -.^^oi   ^^  ^  )  "  -  '^)  ■''^  ^.«oübo  ^^oi^   .T^*VX.   ^^3 

1.  Lool's,  Xcsloriuna,  p.  li'i.S.  —  2.  Ibid..  p.  2.'J6.  —  :i.  Ibid..  p.  35'i.  —  '1.  Ibid..  \i.  :!53. 


annonrait  la  delivrance  aux  captifs  et  la  vue  aux  aveugles Et  encore  :  Cohii 

qui,  Selon  la  cliair,  est  lils  de  la  racc  d'Israel;  celui  qui,  par  son  apparition, 
est  homme;  celui  qui,  selon  la  parolc  de  Paul,  est  ne  de  la  race  de  David,  est 

aussi,  par  adliL'sion,  Dieu  Tout-Puissant Et  encore  :  l'iiur(|uui  interpretes- 

tu  contre  Paul,  lorsque  tu  melanges  dans  un  corps  terrestre  Dieu  le  Vorbe  (ini  . 
est  impassible  et  que  tu  soiiinets  le  chef  des  pretres  d  la  soii/france' Et  en- 
core :  Vous  Yous  souvcncz  ccrtaincrnent  de  ec  ([ue  je  vous  ai  dil  binn  souvent. 
lors([ue  je  partageais  les  natures  doubles  dans  Nolro-Scigncur  le  Clirist;  car 
elles  sont  doubles  entant  que  natures,  mais  unes  en  lionneur;  car  lapuissance 
E  foi.  'i2  des  natures,  ä  cause  de  leur  adliesion,  est  uin';'  Ics  natures  demeurant  cons-  I" 
tamment  dans  leur  ordre  propre,  niais  l'honneur  est  mii  ;i  la  puissance  qui  est 

une,  comme  je  Tai  dit Du  meine  :  J'ai  dejä  dit  souvent  que  s'il  y  a  parnii 

vous  un  homme  simple,  lequel,  parnii  d'autres  choses,  sc  complait  dans  cettc 
loculion  de  «  Mere  de  Dieu  »,  je  n'ai  pas  de  mauvais  seutiment  contre  eile, 
pourvu  que  de  la  N'icrge  on  ne  fasse  pas  uin'  (li\  iiüte.  l.^ 

De  la  reponse'-  :  —  Par  tous  ces  textes''   et   par  d'autres  plus  nombreux 

1.  Cf.  Ilebr.,  V,  !».  —  2.  On  constale  donc.  iine  fnis  lie  plus,  iiuo  le  ]iiosont  manuscrit  ne  renicime 
(|ue  des  extraits  de  l'ouvrage  de  Timnthöe,  car  nous  n'avons  ici  qu'une  pai'lie  0  de  sa  röponse  ».  — 
i.  Nous  avons  d^ja  dit  (juc  ces  lextps  proviennent  («us  des  coupuros  failes  par  saint  Cyrille.  II  est 


[125]  12.  —  TLMÜTHEE.  —  CONTRE  CUAl.CKDülNK.  2:c, 

^'y.^1    >JLjJJj    f-"-^   ^^  .>^o(o^^iä^i;    )la..NV^    l.Q.jLj^.aL^    öu^^^  -.vfin «  m^c»; 
:)oi.Ss.   )ooi  jlo   ^oioK^l    "^Sls  (jli/    i-^»     Jot-^S;    )I^Ii>.io  j-.,.— ^    ^   t^"^ 

.jJLsQ^     ^-»Öt.^/      0.^0^.-*/      V-«->5v     ^-o^oj!^    .(ÜaÄ>     ^-^Ol      jiQJL:)CL.Ot4      j.iOQ-«!S^O 


\"  u. 


V"    il. 


encore,  Nestoi'ius  rhere.siarc(ue  a  niis  ä  nu  la  mauvaise  astiice  de  ses  dis- 
ciples  :  Puis(iue  la  naissance  (|ui  proviciit  de  la  saiute  Vierge  cl  la  mort  vivi- 
fiante  pour  nous  s'attachent  a  uii  homnie  en  deliors  du  Fils  unicjue,  Vcrbe  de 
Dien,  (|ui  est  liomnic  en  toui,  e1  ipii  liest  pas  Dien,  lorsqu  il  son^eait  a  dire 

^  deux  ills  '  il  prit  comiiie  racine  et  point  de  depart  de  son  Systeme  de  plaeer 
tleux  natures  daiis  le  Christ.  Si  nous  acceptons  eela,  la  predieation  aposto- 
li(jue  est  vaine,  notre  fbi  aussi  est  vaine,  selon  la  parole  de  rAi)ütre.  Je  laisse 
aux  auditeurs  le  soiu  de  juger  s'ils  ne  lui  ressemblent  pas  point  par  point  ccux 
qui  vomissent  maintenant  Ics  (theories)  de  Nestorius '  et  qui  ont  place  ces  *  i;  ii>i 

10  clioses  dans  la  definition  de  la  foi.  Nos  Peres  bienlieureux,  tpü  elaicnt  les  doe- 
teurs  de  D'^glise,  les  ont  anathematises.  Car  Felix,  digne  de  sainte  memoire, 
qui  fut  le  docteur  de  Teglise  des  Romains,  a  detruit  toules  les  machinations 
de  ceux  qui  partagent  Innique  Notre-Seigneur  Jesus-Clirist  en  deux  natures, 
lorsqu'il  a  dit-  :    «  Au  sujet   de   rincarnation   du  Verhe  et  de   la  foi,  nous 

regreltable  ([iie  jious  ne  dispcisioiis  [ilin  du  i-diilcxlr.  Tiriidthco  .mraii  pn  eiicdre  li'  Iruuver.  le  lirc  i'l 
nous  donner  un  travail  personnel. 

I.  Ces  consequences  soiil  persimnolles  ä  Tiuiolln-r.  ses  adver.saii'cs  ne  les  ailiiirllaii'iil  pas.  — 
2.  Ce  texte  apocryplie  est  —  avee  le  pseudo-Jules  et  le  pseudo-AUianasr-  l'un  des  lextes  apol- 
linaristes  citi^s  et  utilisi^s  pur  le  premler  coneile  d'Ephese,  Mansi.  Cd/icilrs.  I.  IV.  1188.  I.eonce  de 
Constantinople  fvi°  siede)  a  dejä  reinig  Tirnullieo  .Elure  en  mimli-anl  ipii'  de  prelendus  passagcs  de 
Saint  Athariase,  du  pape  saint  Jules  (et  de  saint  Feii.x),  allegues  par  lui  et  les  sieiis,  sunt  in  ivalili' 
des  iScrits  apolliiiarisles,  P.  C,  i.  LXXXVI,  l-2l!8-;i3,  1202-57,  18GS-7:i. 


236  11.  —    ri:XTi:S  MONOIMIYSIIRS.  [12G] 

^^j  '^a^wio   .J_LDoi    V-io/o  .)jJL3   ^Vl^Oi.  ^■.^^^bv.gy  >o  •|^.».a.>o  ^qjl^  ,^p>o 

)        -  «    Nrt    väkCUt-    yVba..S    ^-JL«    .    «  IV>.OC>e    •JloJLiQ-.OlO     jtsJSwiOj     jloXiOJL^^jbOiO 
|o».3Sj     \\.S     .)■■■«■.  >0oK-^    >-OloK_/     OOI1     -.tJüi^l/     ^-PO    |K-^ol^.i    ^^1     OCH 

jooi  JJ  .ou^  \  'iN  joou  Jjh— ;  .-o-CDLil/  )oC^  ,_io;  )jtJt^  )ooi  jJo  JtC^ioo 
joCSs.  wOioN-./  yS>  JJ/  .oixio  -»»aL^  )jv—  )ooiJ;  )o»^;  oiV-s  ol.£Q.j  Iju^-s  i-^ 
K-/  .)N_^oKi>  ^  ^'^Z  ^  .ji>aX-iL>»o  )jlj/  i-so  J^-^^/  Jo.oi  .).l:>clS j.>o 
o-.oi»j   "^^sowj   y«^/  .jJüJt-o  |.3Ör>m  «■=>/;   )l)_X..^D  )K_uV— /  )iojö».flO  »s/   ^» 

1.  'I'imolhee  eile  et  comiiih'mIc  fiisuite  la  leltrc  de  sainl  I.eoii.  Son  raisonneiTKMit  est  d'ailleuis  lou- 
joui's  It'  mOmeel  consislc  d'ordinaire  ä  niontrcr  que  saiiil  CyriUe  6ciivait  le  contraire  cl  que  Nesloiiiis 
ecrivail  la  mßme  chose.  —  C'esl  l'occasioii  de  rappeler  que  Ncslorius  prelendait  aussi  avoir  6cril  la 
ineme  chose  que  saint  Leon.  Cf.  Le  livre  d'lUraclide,  trad.,  p.  3.10,  etc. 


croyons  en  Notre-Seigneur  Jesus-Clirist,  qui  est  ne  de  la  Viergc  Marie, 
qu'il  est  eternel.  Fils  de  Dieu  et  Verl)e;  ce  n'est  pa?  un  honime  qui  fut  pris 
par  Dieu  pour  etre  un  autre  en  dehors  de  lui.  Car  le  F'ils  de  Dieu  n'a  pas  pris 
rhonime  pour  etre  un  autre  en  dehors  de  lui,  mais  etaut  Dieu  parfait,  il 
a  ele  en  nieme  ternp.s  homme  parfait  lorsqu'il  a  pris  corps  de  la  Vierge.  » 
11  y  a  cncore  d'autres  nombreux  temoignages  des  saints  dve(iues  que  je 
n'ecris  pas  parce  (juc  je  suis  presse. 

Fiii  de  la  drfinitidn  ilii  eoucilc  de  Clmlchloinc. 


[127]  13-14.  —  FORMULF.  D'ABJURATION.  237 

rp   .nrt  r  -\     . *  ^CV^"\JJJ"n     ^T  ^ji>U3    C\OCO     ^.LXa^iv.i73      '  rdj,.ÄCO 

'"  ^  ''^"  V  *^  ''^  rd!i.li.a  ^n^  ^"ilnr^Tx  y-A^r^  ^^  ^lläot^ 

1"   zQJsa^^  vO=*^?  v"^^/  yOoCSj\o  .oi_3  K>/;   jK^ww^^Ci^A  jlai^a^oi  ''^^ol.oqlS.j 

1.   Ms.  «(/(;.   l-JlTiH  (El,  lol.  Ol  1-.  -     2.   'oi«i>o»w  Ms. 


XIII.     VoiCI    giEI,     i;ST    LANATIIKME     (^>UE    LO.N     IMI'OSAIT     KN     lUiVTTE,    \U    COM- 

MENCEMENT  DE  LA  l'EUSECl  TION  ÃœHI.VTIVE  AU  CO.NCILE  RKUM  A  ClIALCEDOINE, 
A  TOIS  CEUX  OUI  VOULAIENT  .SE  CONVKRTIU  IIK  TOI  TKS  LES  HEHESIES  :  c'ksT- 
A-DIUE  HE  CELX  Ql  I  IllSENT  IIEUX  XATU'RES  EP  DES  NeSTOHIENS  OU  DES 
PhaNTASIASTES,  QLI  SOM'  ENCORE  LES  EuTYCillENS,  or  DE  TÃœLTES  LES  IIKRE- 
SIES',     DONT    VOICI     UN    EXEMIM.E     : 

Aiiastase,  pretre  de  Jerusalem,  j'aiiathematisf  le  syiiiliole  impie  qiii  est 
venu  du  concile  impie  reuni  maintenant  ä  Chalcedoine  —  ä  cause  des  eiisei- 
g-ncments  impies  et  etrangers,  opposes  ä  la  foi  apostolique,  qui  s'y  trouvent 
—  aiusi   que  ceux  qui  leur  adlierent  ou   qui   les   ont  sigues   ou  qui  y   ont 


1(1 


1.  Les  lexips  analogue?  soiit  noinbroiix.  Nuus  avons  traduil,  Herne  de  lllrient  rlirdieii.  t.  XIV  (l'.io'.ii, 
la  lettre  «  ecrite  de  Constantinople  a  Martyrium,  eveque  d'Anüoclic  (vrrs  'i."i9),  puur  lui  faire  savuir 
coiiiment  oii  y  avait  d6cid6  que  seraieiit  reru«  ceux  des  hergliques  qui  rrvenaieul  a  lEslise  e:itliüliqiii> «. 
p.  119-120.  —  On  lira  aussi  les  cauons  portes  par  les  evöques  jacobiles,  enli'e  les  aunees  .'>:!.">  et  'A'i,  sur 
les  clercs  el  les  laiques  »  qui  revienneiil  de  l'lieresie  des  deux  uaturrs  u  et  sur  le>  relaliuus  des 
monopliysitcs  avee  les  fideles  des  aütres  religions.  Les  ordinations  reeues  cliez  les  diplissiles  ftaieiit 
valides,  ibid.,  p.  113  ä  liy  et  128  a  13u.  —  Uli  long  trait.'  de  Tiniollieo,  pretre  de  Oonslanliiiople  (Im 
du  VI«  siede),  De  reeeptionc  kaerelieorum.  est  edilö  P.  G.,  t.  LXXXVl,  Il-7;i.  Ou  >  Imuve  uu  interes- 
sant d^nombrement  des  nombreuses  secles  monopliysites.  —  Le  riluel  (l'(iliJuruH(in  des  miisiilmans 
a  et6  edite  (texte  grec),  traduil  et  commenle  par  MM.  E.  Montel  et  1'.  i:uiuiint  dans  Herne  de  l  liisloirc 
des  religions.  t.  Uli  (1906),  p.  l'iö-lC:!  el  t.  I.XIV  (1911),  p.  IW-löu.  Les  texte-  ollieiels  de  l'Esflise 
grecque  ?e  Iruuvent  dans  .1.  Goar,  Eueliologiun^  Gruecurniii,  Paris,   IG'iT. 


10 


238  II.  —  TRXTFS  MONOPHYSITES.  [128^ 

V"  :i.  ^  ' 

♦wC:^^;    j^jjs    1,^1    N-wio»/   ^-^Oi:»  .J-Q-ILJ/    x;^   i-^Vj»   .jojSs    "^^^j    )1;)1  ^ 

>s,qjl_,  .   >   -   -■  v<  ^oCS^o  vt-io;  ^oiQ—s/   -.^os  y-ß~-^l    ]oi.^    \y^  )-»f^ 
y...^io^   .voijj    )iV*»   )to.,-Jibwo  .vQ— J;   1^»  )j^/   «--J^    yooiüso;   oöi   :)...»*v> 


participe,  ot  la  lettre  de  Leon  Timpie.  eveque  de  Home,  d  los  enseigue- 
ments  qu'elle  (;oiitieut,  qiii  sont,  eux  aussi,  etrangers  ä  la  foi  catholique,  et 
.luvcnal  le  renegal,  parce  qu'il  a  adliere  ä  ces  (enseignements)  et  qu'il  Ics 
li  lüi.  Ol  a  signes,  et  tous  ccux  *  qui  soni  en  communion  avec  lui  ou  qui  pensent 
^°^'  comme  lui,  et  les  ordinations  qu'il  a  faites  apres  la  prevariealion.  Aiiath^me  r. 
a  quiconque  re(,'oil  Tereque  Juvenal  a  cause  de  (son)  senliment  au  sujcl  de 
Dien.   Sans  y  etre  coutraiiil,  j'ai  signe  cela  de  ma  iiiaiii. 

XIV.     PfiIKHIC     im      I'.IKiMIKlUKl  X     TlMüTIlKE.     yi    II.     ilT     I'OIU    CEIX    IJl'I    REVK- 

,^A11C.^•T     liK      L.\     COMMUNIO.N     VE     CEl'X     QUI     IHSENT     «      HEIX     .NATIUES      )),     (ET) 
QUI     AVAIK.NT     HKCX     LK    C.ONCII.e'.  10 

Seigneur,  Notre-Seigneur  Dien  Tniil-I'uissanl.  l'ere  de  iNolre-Seigneur 
et  notre  Dieu,  iiotre  vivificateur  Jesus-Christ,  (pii  reut  (im-  tous  les  liommcs 
rivcnt  et  vienneiit  a  ht  toiinaissanre  de  la  verilf'.  Um  servilem'  ineliiie  sa  lele 
dcvant  toi,  il  sc  refugie  en  tui,  fuyaiit   los  lions  du  (li'iuon  et   rimpiele  ipii 

1.  Timotliee  nous  appieiid  uilleurs,  Michel,  Clironiijiie,  II,  135,que,a  riinilalion  de  sainl  C.viilleel  ile 
Dioscore,  il  impose  ime  anii6c  de  pönitence  aux  eveques,  piijlres  el  diacres  qui  se  eonverli^sent.  Ils 
reprennenl  ensuile  leur  rang.  —  Un  siede  plus  tard,  on  leur  imposail  deux  el  Irois  ans  de  penilence, 
er.  fievue  ilc  l'Oriciil  rlirrlicn,  I.  XIV  (19ii!i\  p.   11:!  et  115.  —  2.  I  Tim.,  ii.  'i. 


[120]  i;!-l4.  —  l'()UMU[,E  D'AB.innATlOX.  239 

K-.)V->t— k.  oV^lSoi   ^ot-oi/   .oiIkj^b«U  ^io   jo  n  ,^>o  .oi,_L.io  sa.->^i/   )jo^jaJi>>J» 

vl^    |I^  -.r»  ^>)     y!^   oi.^a^o   0|^)_31  .)...■«>  v>   «^OJl^  >   i  «  ..VIO  yi.^   ^A^   '-l-^ 
.^^A^o/   ^.ooL^^   )aS.b^  |j...w^j.^o  |_^  .^xa  l-iL<t»o  ^^c 


iii 


*o» 


.^acal    ^j^^a^xxln'a    ^jlirsf    .^a-^    d^^'n    rsläcvjiii^^r^ 


a  eu  lieu  daus  le  coiicilo  de  CluilcedoiiiL'  (tenu)  par  Ics  (â– outempteurs;  iioiis 
te  demaudous  et  uous  te  supplions  d'envoyer  ton  Saiiit-Esprit  et  ta  vertu 
sur  ceUii-ci;  ecarte  de  lui  et  arrache  de  son  es[irit  touti-  la  perversite  de  la 
fol  qui  a  eu  lieu  ä  Chalcedoiin',  rcuds-le  digne  de  s'approclier  vraiment  de 
la  toi  droite  tjui  a  ele  prechee  par  les  saints  apötres  et  les  evangelistes, 
coinpte-le  *  pariiii  (oii  pmiple  et  ton  heritagc  en  lui  renu'ltanl  ses  fautes  par 
la  venue  de  TEsprit  Saint  m  tout;  sanctifie-le,  henis-lc,  remplis-le  de  ta 
erainte,  dirige-le  seien  ta  volonte  boiuie,  par  le  nioycn  de  Notre-Seigneur 
et  de  notre  vivilicateur  Jesus-Christ,  par  qui  et  avec  qui  gloire  ä  toi  avec  ton 
Esprit  Saint  en  tout,  bon  et  viviliant,  dans  les  siecles  des  siecles.  Amen. 


XV.     ClIM'ITRES    AU    SUIET     HE     ],\     101,     oll    PUREM     UdiNNlis     l'Ali    I.'eNSEMBLE 

UES    VIEILL.^^RDS    et    des    FRICRES    u'EgYPTE    POUH    ETRE   l'RKCHES    EN   TOUT   LIEU, 
DA>S    LES    EGLISES,     PAR    LES    EVEIIUES    QUI    ETAIENT    EN     CIIMMINION   AVEC    KUX, 
ET    QUI    DEVAIENT    ETRE    CONIIHMES     I'AIt    ECRIT,     AVEC     lEl  K     SKiNATURE,      POUH 
15  LA    SATISFACTION     DE    TOUS    LES    PeRES    ET    DES    PElPLEs'. 

Nous   confessons  et  nous  eroyons  selon  le  s\nibolo  divin  de   la  foi   des 

1.  La  fiii  de  cetle  piece  se  n'trouvc  ti'Xluelleiiient  (Ihiis  rili'iidlHiiie :  i-(.  i:v;ii.Miiis,  llisl.  fccl..  III,  14. 
P.  (!..  I.  LXXXVI,  •262'i;  Land.  Anecditta  sijriuia,  III,   181;  Miclicl.  r/ironiijiic.  II.   fiJ  (Icxle.  p.  -J-^ii. 
PAin.    Uli.   —  T.    MII.   —   F.   2.  1« 


v  b. 


2W  II.  —  TKXTFS  MONOPIhSlTi:S.  [130] 


^/«    0Ö1-3  .jK,  I  ,^\n    I  «  n  .  I  ^    o»  nl/;    ^-ü^^/    .-).jl:.'^    jlöl-^/    ',_aci^KjL:ioL 


V 


o 


KjL..,,'^-a;    ^^ji^^/    •j.x:>',_o    ji-öi^/    ool    >  «.>v>^o  ]\:x)   o-iots..^^   oö«   .^,.^0.^ 


.1 
E 


vm„..ia-^.cQj    l^^w^i   ^^ivOL,.oa^    .v,ai^aa^.^v,_oo    y£Da-m^|_^    ^oöi«    .   »N. .[ 


.If-Äi.    )J    Jv-s»    jK^ÄSol    -.K-J^V-*^    öul^/    joi!^    1^*    ^^;    ^6i   :)ts-i..^w- 


1.   Kcc^'r^cai  >ls.  —  o    cn^^i-  3.  —  Ro»J=  Ms. 


)M(S  saints  Peres,  qui  se  sont  reunis  dans  l;i  villr  dr  Xici'o,  cn  lequol  aussi 
nous  avons  ete  baptisös,  el  iiiii  a  ele  coiilirinr  par  les  150  saints  Peres  qui 
sc  sont  i'eunis  dans  ia  vi  11c  imperiale,  et  selon  ce  qui  a  rtc  fait  diversement 
dans  les  deux  conciles  qui  otil  cu  licu  k  Eph6se  nictropole'  conlrc  rimpio 
r  fol.  (ii  Nestorins*  et  ccux  qui,  plus  lard,  ont  pense  commc  Uli.  Xous  croyons  cncore  ;> 
et  nous  fouf'essous  au  suj(*t  de  l'Unique  Fils  de  Dieu  et  üieu  qui  s'est  l'ait 
homme  en  vörite,  Notre-Seigneur  Jesus-Christ,  qui  est  consubstantiel  ä  son 
J'ere  dans  la  diviuite  et  consubstantiel  h  nous,  le  meme,  dans  riiunianite,  ä 
IVxceptiiin  du  p6che",  et  qui  est  desccndu  et  a  pris  un  Corps  du  Saint-Esprit 
et  de  la  saiute  Viergc  et  M6re  de  Dieu  Marie,  (nous  confessons)  qu'il  est  un  m 
Fils  et  non  deux,  car  nous  croyons  que  les  prodiges  et  les  soulTrances  qu'il 
a  endurees  volonlairoment  dans  la  chair  sont  d'un  seul  Fils  unique  de  Dieu; 
ipianl  a  ccu.v  (pii  lüvisent  du  (|ni  eonl'ondent,  ou  (]ui  inlroduisenl  des  appa- 
rences  («pxvTacia) ,  nous  nc  l<^s  rccevons  aueuneinent,  parn'  (pic  rincarnalioii 
sans  pöche  qui  a  eu  Heu  en  veiite  de  la  Mere  de  Dieu   n'ajonfe  pas  un  Fils,    1:. 

1.  1,  lli'ii(itii|iic  IK,'  iiiiMiliüiiiif  pas  li'  socond  coiicilc  d'Kplicsi',  iiuiis,  pai'  cuiilro.  nn-iiliciiiiir  c'X|ilicilt'- 
ineiil  li's  (liiii/c  iliapili'cs  de  sailil  Cxrillc.  —  2.  Ccs  (|ii;ilie  iiiols  nc  ligiiiciil  pas  ici  dans  l'IU'nuliqno. 


F.  r.ii.  i; 


[131]  15-ir,.  —  PliOFKSSIOXS  DK  FOL  241 

yojJ;    )_ixiioa^s^o    .^*^i!S.io    o/    o^^il/     yO«>i^!    ,5--.\oi    ^o»    iN^    ^io; 

"   |.-.^.Äi.^aa.i»    o/    .oci    ).*.iaji    ^io;    o/    ^-t-io/j    ^-^jJo    .vm.*jX5;oi   ^2l^ 


car  la  Triiiitc  est  resteo  Triuüe,  memo  apres  qiie  riui  de  la  Triiiile,   Dien 
le  Verbe,  s'est  incanie.  Nuus  anathematisons  (raillcnrs  touti'  heresie  :  Nos- 
torius  et  Eutyclies  et  ceux  ((iii  plus  tard  out  peiise  ou  pensent  eomme  eiix, 
et  le   tome  de  Leon,  *   directeur  de  Teglise   tie   Rome,  et  tout  ce  qui    a   (He  *  k  ImI.  02 
5*   dit  et  fait  daiis  le  coucile  teiiu  .i  Chaicedoine ' . 

X\l.    — ■    Pnol  ESSIO.N    liK    101    IIK     SVI>;T    l'lMOTlIKi:,    (^)L:|    fut    envovke    a  l'e.mi'i;- 
UKUit    Leon    pah    le    comte    Rlsticus";     et    iiistoiiie    I'vktiei.le    de    ce    (>vi 

l.l  I    \KHI\A     Al'ltES    CEL.V. 


Puisque  rillustrissime  comte  Uustieus  ni'a  deiuaiide  ce  que  je  tiens  a 
Tegard  de  la  foi  ortliodoxe,  je  fais  connaitre  mun  pniut  de  viie  eu  temoiguant 
quc  j'anatli(''matise  loiile  lieiesie,  et  ceux  qni  disent  que  la  rliair  de  Notre- 


1.  CcUü  lii]:ili'  ;i  ele  siipiii-iiiiuc  ilaiis  rilcnnliiiiiu.  —  t^i  l'ün  vnil  allrlbin'i'  ccllo  piijcc,  cuiiiiije  Irs 
voisines,  a  riiispiraliüii  de  TiMKilliöis  moi'l  cii  'i77,  il  faiU  admcltii;  i|iie  ZriHiii.  m  'iS-j.a  transci-il,  lex- 
luellemciil,  la  piMlV-ssiüu  de  fcji  des  [iioriopliy.-itps  (■gyplieiis  et  iious  auri(in>  iri  la  sourci'  de  llleno- 
tlque.  —  •!.  Une  (|iiinzaine  d'evri|ues  <-gypticMS  avaleid.  portc  a  r.ijii.sUuiliaopli'  Iciirs  plainles  cuiilri' 
'riiiiolhce  .i:iiiie.  lai  conseiiurncr  rempemii-  Li'oa  I  di'inaada  fnilnlii-e  'iST)  a  uiie  solxaiitaine  d'i^ve- 
que:^  et  a  quclc|aes  solilai^e^^  ce  qu'ils  pensalcnl  i\r  TiuKilhr'e  ei  du  r.inrllc  de  C.liali'eilolne;  Evagrius, 
Ilist.  eccl..  II,  ',1,  />.  a.,  I.  LXXXVI.  col.  2:)2.s.  CA.  Mausi,  Cuncili's.  VII,  i'ö'i.  i,e  pape  sainl  L6üm 
ri'pondit  (t'/;.  inn,  du  17  aoiil  'i.j.s)  (pio  Timolliec  iMalL  uii  usurpalcnr,  el  l'enipcrear  rnvciva  celto  Ictti'c 
a  AJexandi'ie.  pai'  |r  .--ili'iiliaiir  I  ii..iiii'de ;  llvagiias,  lue.  lil..  2ri:)2.  La  icpouse  de  Tiaidlliee  riims  e^t 
eonserv6e,  Land,  Aiicidola  s;/;-..  III.  l:w  et  Mi. lud,  t:hr()ni(/ii,\  II.  l-jc,-l;!ii.  ,L  /'.  (1  .  LXXXVI,  27.i; 
on  y  troiivc  iiue  professkm  de  lol  tres  deveUippce.  La  prescidc  prnles^idn  dr  loi  aiirait  repundu  a 
une  derniero  tenlalive  de  l'empereui'  et  aiiiait  ete  sulvic  de  Irxil  ilc  'rinmllii'e  ('(.'ly-'i«!!).  C.l'.  .1.  Leh.ai. 
loc.  eil.,  p.  22;  et.  Infra,  p.  2'£'.,  n.  1. 


2«  II.  —  TKXTF.S  MONOIMIYSITF.S.  [132] 

Ul     "^jNvJLiO     .OU3     JOOI      Ijs«^      |I^V_i2^iO      )jl°U;      o/      .yt-iO;      Ol'»  Oft  >      ^Ofotv.^/ 
I"  h.  ...  .  ^  _ 

jKt  .^  f>  ^^  .juv-sl/o  VLiL^/t  ^)   joC^jil  .it-Mil  )JL2>.=>;   )  n  «  I  tp  jJo  J^lSo«^o 

^^^^_^;    )N«,;oi;    .•ch,..K_,/    i-«^^  jloVwkJjLj    .jloJV^^i    )j)»     )a.«,..,|v)o   ).jLia_.o»:boo 
.•)oo»l  juJLboJi'oi:^  jJJ^  '^»nv»  jji^a^  .^cxU  jJLsj  ^oi.  ).inj>;lVo/  )jL....^^.aD'p; 

1,  H  M>. 


Scigncur  vieiil  du  cid,  ou  (juellf  est  une  apparence,  ou  qu'il  navait  pas  cu 

lui  une  üine  rationnelle.  Je  m'ecarte  aussi  de  la  lettre  de  Löon,  guuvcrneur 

de  Feglise  des   Romains,    (|ui  introduil   uue   division   dans   Tun  indivisible, 

Notre-Seigneur  Jcsus-Chrisl;   ii  cause  de  cela,  je  u'adhere  pas  non  plus  au 

concile  de  Chalcedoine.  Car  j'ai  etö  baptise  et  je  baptise  selon  la  confessitm     .. 

'  F.  fc.i.  r,2  des  318  saints  Pörcs  de  Nicee;  c'est  cela  *  que  je  preche  et  c'est  en  cela  (juc 
I'  ii.      .  .  ......  .... 

je  crois,  Sans  aucune  augmentation  ni  diminutiou,  et  ceux  ([ui  croient  ainsi 

sont  en  comiuunion  avec  moi,  car  (la  foi)  n'a  pas  vieilli  cl  n'a  pas  besoiii 

d'etre  renouvelee   dans  le  temps.  ,le  ne   presume  pas  de  dirc   dcux  naturcs 

en   Dien  (|ui   a  pris  un  corps  cl   (jui  s'est  l'ail    lidianir  de  la   sainle  ^  iergc,    in 

Mere  de  Dicu.  Je  cunfessc  surloul   la  loi,  tandis  que  j'admire  avec  ravissc- 

nicnt  le  niystere  indivisible,  inebranlalile  cl  viviliant  de  rincarnation.    11  esl 

mauvais  en  eilet  que  la  doctrine  de  cliaque  heresie  deineure  Cünslaninicul  er 

qu'elle   est,    et  quo  cellc  des  chreticns  orthodoxes  change  avec  le  tenqis. 

Cc  sera  uu  objet  de  derision  pour  les  inlideles  si,  dans  les  derniers  jours  du    i:. 

monde   —  lorsque  nons  atlendons  (|ue   untre    .SauM'ur    lc   C'.liiist  vieunc   du 

ciel,    de  luaniere  ellVaNante.   pnur  la   -ecdiule    l'ois   —   nous  sonunes   divisea 


i:  Inl.  (.;â– _' 
1"  <â– . 


[13.r  i:>-Jii.  —  l'ROFESSIONS  DK  Fol.  2^.:5 

oioi^L/;   yi^^/    .-|~iL^'^   jlöt.^/«   jlS^iol  )j/    V'^'-'   y^  -^^  -*^    JjUq-.«   la^/; 

to   vaX^    j^t^jo    1^0(^1/   :)o(!^    ^2)0    KsuJ^o    jl^sju.^    |iajL^eu.o«    |;oi    ^0 

1.  »^  .»(lo/o  Ms.  —  J.   imIIS-ioa^  1I>. 


au  sujel  de  la  confession  de  (sa)  prödieation.  Oue  fcront,  en  effet,  coux  qui, 
depiiis  la  venue  du  Christ,  ont  baptise  seloa  le  Symbole  de  la  foi?  Pour  moi 
donc,   Selon  le  Livre   diviu,   voici  (pic  je  vivrai  daiis   le  Christ  *  avec  la  loi  •  E  ii.i.  r,2 
meme  qui  m'a  ete   transmise  par  F Esprit   de  saiatele  depuis   los   premiers 

■•  temps;  et  ce  nie  serait  an  avantago  de  mourir  eu  gardant  la  profession  de 
foi  des  saints  Peres  qui  l'ont  rappelee  sans  cliaugenient  teile  (jue  je  Tai 
regue  et  dont  voici  le  contenu  :   «  .le  crois'  etc.  » 

Et  apres  quelle  a  ete  terniinee,  il  a  dlt"  :  Voila  ma  l'oi;  c'est  avec  cette 
profession  de    foi  que  je   demande   de    uiourir  et    de    ressusciter   devant  le 

10  tribunal  redoutable  de  notre  Sauveur  le  Christ,  au  jour  redoutable  du  juge- 
ment  quand  il  viendra  dans  sa  gloire,  pour  jugor  les  vivauls  et  les  niorts. 
A  lui  gloire  dans  les  siecles.  Amen. 

Lorsque  cette  foi  sainte  et  enseignee  par  Dieu  eut  ele   ri'inis(!  par  ecril, 
par   moi  Timothee,   ä   Rusticus,   Tillustrissime  comte,   sur  l'ordrt!  du  niise- 

li  ricordieux  empereur  Leon  (|ui  nie  demanda  ce  que  je  tenais  ä  regard  de 
la  toi  orthodoxe,  toute  heresie  l'ul  aussi  denoncee  et  niaudite  par  uioi  aiiisi 
que   le   concile   de   Chalcedoine    qui    leuia   par    ecril    Notre-Seigneur  .lesus- 

1.  TimoUiec  a  sans  doule  Iranscril  ici  le  <ymliole  dp  Xicci'.  —  •_>.  I.ps  preseiilPs  ifiii|iiiri>-  nc  -oiil 
donß  pas  ruMivi'o  dn  Tiiriolheo,  iimis  d'uii  coiiipikileiir  poslöricur;  c(.  (>.  211,  iiulu  1. 


I"' 


'  !•:  foi.  i;2 


244  II.  —  TKXTFS  MöXOPnYSITF.S.  [134] 

,  ;   '^   "    o,  qi  ■•>;     >   «X../     ....otO-^^-S^     ^    :>..^is_.;     )1«->U     )K_>;ol    )jl^^    ^t-»? 

•  Öui^/      I^^^COI^Sl^     ^»^  -  fr^'">\     .    nA    ^^3o     .jlwtil.     jlnivi  «Ol     I ..,«  »>0;     "ll"  "  -  ^ 

^»     QJ01     .övJ^;     jjLSuiLio   yed.     .'"^^ji^al     öi^Ou^    ^^^SLio     |).^cQa;      >._./ 
.>  ...1  >•>  ^-Vi  ^V-io/;   ^;«^^/  yoL^  -Jl^ti  .  ^  r>  yoot « v>»  n\   ^"l/o   .yOoC^    C^/ 

^^^^;     ^..C^/     ^«     ICuJ^^^    -j-^V-»/     ^^01     )K.^ä^J>    .    «N^^s^OO     >  ...N.'^    ^3 

tocib.tvii/  -.Ijch   ^/»    U-.;    »>^  uCis^   ^ÄJ    ^;    »3  .),,..>*J.Xij>   )oC§S   tO!iw-f.3 


iw  M^ 


Clirist  par  rcnseigiifiueiil  impie  des  tleux  natures.  Apres  que  l'emporcnr 
eut  connu  ma  profession  de  foi  orthodoxe,  ceux  qui  avaient  renie  Nofre- 
*  E  loi.  (12  Seigneur  le  pousserent  et  üreiit  tant  qu'une  condamuation  *  ä  un  exil  penible 
ful  portee  contre  moi  '  qui  eiiseignais,  par  la  gräce  de  Dicu,  la  i'oi  ortlio- 
düxo,  tandis  que  toute  heresic  etaif  en  assuraiice,  eii  general,  par  tout 
l'univcrs,  avec  ses  docleurs,  (jui  soiil  les  anlechrists,  comme  l'a  dit  ä 
linir  sujet  Jean,  Ic  disciplc  de  Notre-Seigneur  â– ,  de  sorte  que,  dans  la  villi' 
imperiale  elle-meme,  beaucoup  d'lieresies  vivaient  en  assurance,  sans  que 
personne  les  rcprimAt  en  rien,  (!t  ils  progressaient  ponr  le  mal  avec  ceux 
([ui  discnt  denx  nalnrcs,  trompes  e(  trompeurs  dans  ces  derniers  jours  \ 
Ceux-la  seulcmenl  qui  confessaient  la  foi  dans  la  picte  :  les  orthodoxes, 
ciaienl  persecutes  par  les  inqiies  ipii  disaient  dcux  nalnres,  dans  Alcxaiulrie 
cl  par  loule  ri']gyple  et  la  Libye  et  la  Palestim'.  parcc  tpiils  vonlaieiit  vivre 
dans  la  piete  dans  le  Chrisl. 

i^ors(jne   cette  condamnalioii  mil  rir  porlöe  contre  moi,   je  fii-^   livre  aiix 
mains   des   enncmis  de  moi   et  du  Cdirist   qui   le    renierent   par   i'erit,    ponr 

1.  II  soniblprail  donc  (|iio  ccUo  profossimi  de  I'oi  a  |)ivr(^d(3  iiuiiKidialomenl  l'cxil  do  Ti[nulln"e 
I  'ifiOi,  iiiuis  nüus  ne  voyons  pas  ce  qu'ellc  ajoulo  a  celle  qui  a  616  romise  de  457  ä  458  au  sileutiaire 
Dioniode,  c'est  pourquoi  uous  prtfcrorious  supposer  qu'elle  lui  est  anU'rieurc  et  a  6t6  6ciite  en  457. 
Les  raots  :  «  ceux  qui  avalcnl  reidii  Nolre-Seigiieui'  lu  pousserenl  et  fiienl  lanl,  qu'une  cimdamna- 
lion  l'ul  iiorlee  contre  moi  »,  nous  pai'aissent  rcsuiner  les  6v6nements  des  annöes  457  a  460.  —  2.  (f. 
Lleaii,  IV,  3.  —  3.  Tiniülliuc  y  a  Irouvi^  i^<  I- iMvchicns,  Evagrius,  Ilisl.  enl.,  III,  5,  /*.  <!..  I.  I.XXW'I. 
2Ü08. 


f 


|i' 


[135]  l.Vir,,  —  IMiOKKSSlOXS  DK  \'()\.  2'.5 


H    Inl.  (-,2 
V  b. 


!■;   tül.  (i2 
V  c. 


que  je   fusse  garde  par  eux   coiüiiie  bou  leur  seiulilait,    bieu  i[ue  Je[iuis  le 

comniencenient    bi    loi    des    Romains  *    et    celle    de    Dien    iie    l'eussciit   pas  •  e  IoI.  m 

,      ,  .  v  b. 

ordonne  ainsi  :  les  liumaiiis,  eu  efl'et,  ii  avaient  pas  coutiuiic,  coimiie  le  l^ivie 

en  temoigiie,  de  coiubiiimer  iiu  lioniinc  avaul   que  les  accusateurs  ircussent 

r,   comparu    devaiit    raccuse  ',    et   eehii    ([iii    etait   aeeiise   avait    bi    iae.iilte  de 

repoudre  ä  tout  impie.   Lorsque  les  emiemis  de  Dum  iii'euient  eimneue,   ils 

me   firent   et  ra'imposereiit  tout   ce  qui    irrite  le  Clirisl  qu'ils  out    reiiie,  et 

qui  vieiidra   avec^   jusliee  juger  \cs  vivants  et   les  morts   devatit  b'   triimiial 

redoiitable   pour  reiidre  a   cliacuii  seluii    ses    ceuvrcs.    .Mais    neu   iic  jinil  nie 

i'i   srjxirrr   (/(â–     raiuoiir   du    C.hrisl,    ims    nu'inr   ht    inml-.    cur   Ifs    sduljrdiiccs    de   er 

siede   HC  sollt  ricii  rn   iitiiijHirdisDii  ilr   hl   ijloire  ijni  ilml   naiis  rirr   rcri-lrr  â–  ;   car 

ils  firent  et  iniposiTeiil    toules  ces  eboses   lorsqu'ils  poursiiivaii'iil  b's   trou- 

peaux  du   Cbrist    et   (pi'ils    les    eiilevaient.   Ils   iiserciit    aiissi    (oiilrc    ikhis 

de   la  b)rce  seciilierc^  et  ciiercbereiit  ä  nous   tuer  aliii   de  pri'mh'c  les  egliscs 

lö   eil  assiirauce,   saus  qii'il  v  i'iit  ])crsoiiiie  pour  leur  reprocdier  Irur  prevarica- 

tion   qui  eut    Heu   par  (•crit,    et  (|u'ils  semblasscnt    s'r'lre   ecarli'^s    de    la    b)! 

mauvaise  et  de  Fopprobre   des   ui'sloriens,  c'est-a-diri'  '   de   ceux  (pii  diseiil  •  i;  i,,i.  &i 

V  c. 
I.  AciK^,  x\v.  IC).  I,ns  Minis  di'  Ni'slijriiis  iiivoiinciil  ,iu?si  <-0  luihiic  Icxti',  i:!'.  /'.  '>.,  IX,  jii).  —  i.  Cf. 
Hiiin.,  VIII,  :!.'i.  —  3.   Itniii.,  vm,  Is. 


1" 


246  II.  —  TF.XTI-.S  MO^()Pli^  SITES.  IM' 

"^.oot    ^^l..j/    .|.ia^!^    vOoC^    UsLio    jLi/    jJ     ,J    V'^J-    '^■'^^^    volJs^üQJ 

■    f-,  ^  «v^  .^    yCi^^^-OJ;o    va3j,J;     oa!^    ouio;    och   .hi-is  ^^*^/»    «otoJJLsj 

.>m.°>^Kj  voa^;  \y^l  s-wioi/  )j-.]J;  -.^i^/  t-3  .)-otS>s  U©'?  jl^--^  vfo^^ 
y.^1  yoK^^Ao  votoov— /?  )-3^/  isfiDafittSJ-s;  ^IVlj  vxoo;ouaÄi-3  jo.o»;  oc>6w 
.]Jo   :) *v>   ,-ii.   „--ULiS   ^Vi   vopo)jj    ^-.Vi^iio«    ^-2^]J    :(xuVa^s^xu^j 

'  OSOMlSü     )  tri^  ■    '"^'iOk    ^y,  IN  •.QJLSJ     ^..I^^/     O»JSs.0Dj     V-»-^   ^Öi^    •^♦-"    JoOW 

)_JL_3ä^o    -.JjLiVo    )-~--^^    «^    )-'Q-A    ^io    ^Ju*j/    ^^:>-J^;    )^    X^    i-=^o 


deux  uatures,  cl  qifils  pusscnl  faire  d'aiitorilc  cc  quils  voulaieut  suns 
que  personne  leur  repontlil.  Pour  nous,  nous  uous  rejouissions  d'etre  per- 
secutcs  pour  le  (Mirist,  (lui  nous  a  coniniandc  d'elre  persecut6s  pour  lui 
cl  de  nous  rejonir  '  ;  nuiis  les  aulres  seront  dans  la  tristessc  et  plcurcronl. 
eux  qui  transgressent  les  prcceptes  du  Seigneur  et  obeissent  aux  voloute.s  ö 
du  demon  qui  leur  a  appris  k  nous  perseculer  et  a  nous  tuer,  et  ils  pensent 
par  votre  mcurtre  offriv  nn  sacri/iccn  Dicu,  selou  la  parole  de  Notre-Seigneur -. 
Nous  leur  demandons  :  A  laquellc  de  vos  signatures  faut-il  ajouter  foi? 
A  Celle  donnec  au  sccond  concile  d'Epli('se,  ou  vous  avcz  anatliematisc  et 
chasse  comme  nestoriens  ccux  qui  oscul  dirr  deux  natun^s  dans  nn  Christ  m 
il  (pii  ne  confcsscnt  ])as  «  une  nature  de  Dieu  le  Verbe  incarnee  »;  ou  a  celle 
doiinee  ä  Chalcedoinc,  oü  vous  vous  (Mes  analli(''rnalises  par  ecrit  cn  disant  : 
«  Anatlierne  ä  ci-lui  ([ui  ne  proclame  pas  deux  nalures  dans  un  Christ 
apres  l'union,  inais  ijui  confesse  une  nature  de  Dieu  le  Verbe  incarnee  »? 
!•:  fMi.  (,:)  l'arcc  qu'ils  onl  delruil  ce  qu'iis  avaienl  cousiruil.*  ils  se  sont  devoiles  lä 
'"'  par  ecrit  comme  des  prdvaricateurs ;  parce  que  les  memes  nous  ont  prechö 
des  choses  dilTerenles  de  Celles  qu'eux-memes  nous  avaient  prechees  et 
que    nous  avions  regues,   di'pnis  le   comin'Mu^oment,   des   sainis   apötres  et 

I.  er.  MaUh.,  V,  11-12.  —  2.  Jcaii.  xvi,  i. 


[137]  15-lrt.  —  IMIOFESSIONS  DK  FOL  2'.7 

^oi<xsil  >0y.£>  voot_s  »oaLajj  ^-)^.b>o  .ot^  ^^^^.io;  oöi  >&,aju.  yj-io;  »^--i  QJ0( 
vOfj;  .•ot.-^iOAj  vxoQJil  ^^!i^  yV^  oM.;  -I^io/  .jJui^Ä  ^o«ä3Jiio  ye^Jio 
)  «-,   »    \.^oi  ^)ai.    |K.-*ajLAl    -.l-s/o    )o6.JJ    CH.iai.o    ex,.-).-»»    .{laiü   ''^üi.-^sl 

•>^_oo/  ^_A>a!^^  ^)0LbOs\  )jL^^:»oo 


des  bienlioureiix  docteiirs  des  saintes  egiises,  ils  sci-dut  anatlieiiies  seloii 
le  jugement  de  saiiil  Paul',  c'esl-a-dire  de  Xutre-Seigueur  Jesus  qui  parlait 
eu  lui  et  qui  les  reniera  devant  son  Pere  et  devaut  ses  sainLs  auges, 
lorsque  Notre-Seigrieur  siegera  sur  li'  tröne  de  sa  gloire  pour  juger  l'univers 
dans  la  justiee.  Par  lui  et  avec  lui  gloire  ä  Dieu  le  Pere  avec  TEsprit-Saint 
et  vivilicateur,  daus  les  sieeles  des  siecles.  Amen-'. 

1.  er.  (i^i!.,  I,  S-'.i.  —  •!    La  suKc  ilii  maiiUMi'il  iic  rrnlr-nvie  [ilii^  rioiL   ile  Timolhee  .ICliire. 


*   Svi'.    112 
IVil.   -MS  i'. 


M 


II.     C.     Lks    HEUKSIES    CHinSTOLOGlQlES,     DAPHES    PhILOXENE    DE 

Mabbovg    (Xenaias)  et   Bmi    IIehraeis  (xvii-xviii). 

^D  .j^.\oKjus  )ov5^  jtOs^bo  i.-:^:^  paV-^jm-^;  ^-/;  x^i-iö/o  .oilQXia.A.^K.io; 
K-^l  j-OOJi  ^;  ^i^/  V  r-?i->=  v£a.,^^o;^o  -t-OL^ißj  |J  ^^io  ^^io;  öui^ 
♦  )KJi..io;      Pilo  I  %  i\  ^K-^    iooi  ^)cu.Vio    ^io    qJ^o    -Iw-^^    )KJis-io    ojA 

~sCDQ-.iQ.AjOQJo  ).A_.»o»o)lo  v£00»o»o)lo  v£Do»oia-;  "t'JjLaj   ISoo;  ^^JlIS^   jlooC^; 

1.  Ms.  syriaque  de  Paris,  n"  II:;,  l'ol.  277  (.\).  Edile  par  M.  Hudge.  lue.  eil.,  II,  p.  cxxxvi.  d'api'  - 
k'  ms.  du  BritUh  Jluseum,  iidil.  Iij2a.  fol.  i!5  ^B).  Cf.  stiprn,  p.  KiS.  —2.  II  y  a  en  plii^.  u»a)i;  ,,u 
\tceL^]l;  •.toltulo     Ironöc  »  li. 

XVII.  —  ExpiJc.vTiOiN   DE  TüUTES  T.Es   uKitiisiEs   i'Aii   .Maii  Xenaias    [Acscuaun. 

Manes,  Marcion  et  Eutyches  nient  quo  le  Verbe   Dicu  ait  pris  un  corps 
de  la  sainte  Vierge  Marie,  et  ils  regardent  le  niystere  de  soii  incorporation 
comme  des  hallucinations   et  (comme)  uno  illusioii  (9xvTa(;ix).  Ils  disent  quu 
le  Verbe  Dien  a  passe  par  la  Vierge  comme  par  un  canal  sans  rien  prendre    .-) 
de  Marie. 

Valentin    et    Bardcsanc    disent    que  le   Verbe    s'esi     l'ait    descendre   un 
•  syr.  112  corps  du  cicl  et  (jue  rincarualiüu  '  du  Verbe  n'a  pas  eu  lieu  de  Marie. 
'"'â– ''*'â–         Apollinairc     regardail    l'iucuriiation    de     Dieu     lo     Verbe    comme    sans 

inlelligeuce  (liuniainc).  i" 

Eunomins  disait  quc  le  Verbe  avait  pris  de  Marie  senlement  Ic  eorps 
et  (|u'il  n'a  pas  [)ris  l'iune,  mais  il  dil  que  la  diviiiile  lieiil  lieu  d'i\me. 

Diodore,  Theodore,  Theodoret,  .Ncstorius,  Irenee,  Eullierius  (de  Thyanel  ' 
et  Harsauma  (de  Nisibe)  disent  que  le  Christ  6tait  un  simple  dre  humain  :  uu 
Ihiiiiine  qni  ful  juslifu^  par  ses  bonnes  oeuvres;  Dicu  raiiiia  et  liabita   rn  lui    i.-, 

1.  B  ajoulc  :  ■■  .\lc.\aiulrc,  Aiulri',  Ihar-.  IMiiUius  (de  Tyi),  Oyi'  ;l»<">}:  ifun  cl  .Vcare  u. 


13<ll  17.  —  XKXAIAS.  —  SIT,   I.RS  IIKI5KSIRS.  240 


OCX» 


^t'^^o  )  •«•  I  >  ^>VlS^  oC^  ^^,^^Ia.^o  .oi~3   |ooi  v^^;    °°f  CH.:>a..-o/o  .I^.k^o 
^,  ssaa^il  ♦JI.».'>,vO  |f.A^^  |.iuV-3;o  )ia^!x   |o(.2^;   .).^äjuo  ^VK^o  .)jlX3 


et,  en  lui,  il  sauva  les  liommes.  Ils  diseiit  qiie  celui-ei  inoiirut  et  qiie 
cehii  (|ui  ilf  nieurait  eu  lui  ie  ressuscita,  et  ils  le  divisent  en  di'ux  iHs  '  et 
cn  deiiv  natures  et  en  deux  hypostases,  irune)  de  Dicu  createur  et  l'autre 
de  rhomnie  cree  et  forme. 

Arius,  de  son  cöte,  dit  que  le  Fils  de  Dien  est  iine  creature. 

Paul  de  Samosate  dit  que  le  Clirist  est  un  simple  liomme,  comme  Tun 
des  prophetes  et  des  justes. 

Eiisuite  Fadditioii  ([ui  a  ete  faite  a  Clialcedoine  dil  iiin'  quatcrnile  et 
iiilniduit   deux  Clirisis  apres  l'union  ' . 

I^es  Juifs  diseiit  ([ue  ee  Christ  (|ui  est  venu  ef  que  les  chreticns  adnrent 
est  un  liomme  mentrur  et  trompeur,  car  Iors<in'il  rst  Initniiir  il  sr  fnil  Dien.': 
[quant  au  Christ  veritalile,  dont  ils  diseut  parfois  (|u'il  virudra  iis  out  en  vue 
l'iVntr'chrisl ,  le  C.lirisl  inrnti'ur. 

Notre  sainte  egiise,  mere  de  iious  tous,  confesse  une  uature  du  i\"'r(' 
et  du  Fils  et  du  Saint-I'lsprit;  nous  eroyons  que  Time  d(^s  hypostases  de 
eetti'  essenee,  du  milieu  de  la  Trinite,  est  desccndue  i't  s'rst  inearnee  du 
Saint-Esprit  et  de  la  V'ierge  Marie  et  qu'elle  a  pris  d'elle  un  corps,  saus  que 
lincarnation  causät   unc   augmentatio:i   des  hypostases,    car   la  Trinite   est 

I.  Ils  l'uiil  luujcjiir.-  iiiü.     -  L'.  .Iciiii.  X,  :i:j. 


250  II.  —    TEXTKS  MOXOI'IIYSITKS.  [1401 

).1a^«^o    'o«^»   ).Ju.j)|..ao  .^oiQ-s/;    '|ju._s^   o_-.Nji   ^/   ^«.bocL   )K^""ts^ 
♦^jwio/   .^■«.aeL^N  j>o^.is!^  )->^t-o  )— oC^o  .^oiQ-sjJo  l-xw^aji  ot!^j 

l^^io    .\oi2^    )f-30    JOU^    )-s/    .^JUjaiO    joC^     t—     )-ÖC^    ).i«0QJU3    jt^'l 

K-Ao  )jL^a  ^  )— ©;©  .jjuo  i-i  )v-3o  .JjlaJ  |ja/   ♦jöC^   jK^l  KJi>.o   .joC:^ 
Ikllis.!  k^o  l-K-/  ^  )— o»o  )-N-/  i-s  )-,_so  .i-N-Z  l-s/  ♦^■o-xj  )K-l\l  i ' 

jjoubw    voCSs     ^'^«ijoi    QJoi    .^o/o    .   .ci  «     "^..a-si     |>OÖl  O    )N.VK_3     U*3 

I.   1?  Hill.   l-ÄliJOi.  ^»3.  —  J.  UV-    »-\^o    1:1.  —  3.    M-3jao    li.   —   i.   li   um.   w^^»    Ij»^j=o-    —    j.  H    ;ij. 
Ut..l  cn.Äitt3  \yv.  _  (5.  Aiilii'  texte  dans  Assömani.  H.  0..  II,  :!3-3'i. 


(lemcurce  Trinite  comme  eile  l'etait,  meine  apres  que  l'un  de  la  Trinito, 
Dien  le  Verbe,  s'est  incarne;  et  il  est  n6  en  verite  et  il  est  apparu  chez  les 
peuples  dans  Ic  monde;  et  il  a  mange  et  il  a  hu,  et  il  s'est  fatigue,  el  il 
s'est  repose,  et  il  a  goüte  la  moii,  et  il  a  souHert  en  verite,  et  il  a  ete 
crucifie,  et  il  a  ete  enseveli,  et  il  est  ressuscite  le  troisieme  jour,  conimc  5 
il  est  ecrit,  par  la  volonte  de  son  Pere  et  par  sa  volonte  et  par  la  volonte 
du  Saint-Esprit,  et  il  s'est  assis  ä  la  droite  de  son  Pere,  et  il  vieudra  pour 
juger  les  vivants  et  les  morts.  A  lui  la  gloire,  et  ä  son  Pere  et  au  Saint- 
Esprit,  dans  les  siöcles  des  siecles.  Amen. 


Fol  de  Mar  Acsenaia,  Mc/ue  de  Mrihhouij.  —  Nous  confessons  trois  liypo 
stases  divines,  un  Dieu.  Le  Pere  est  Dieu,  le  Pils  est  Dieu,  le  Saint-Esprit 
est  Dieu  et  cela  ne  fait  pas  trois  dieux.  Le  Pere  est  nature  el  ic  Fils  (Csti 
fils  de  nature  (consubstantiel)  et  le  Saint-Esprit  (est)  de  la  nature,  et  il  ny 
a  pas  trois  natures.  Le  Pero  est  essence  et  le  Fils  (est)  tils  de  l'essence,  le 
Saint-Esprit  (est)  de  l'essence,  et  il  n'y  a  pas  trois  essences;  nature  egale  qui  1 
nosl  pas  divisce;  essence  qui  est  eonfessee  dans  los  liypostases  el  qui  n'est 


1" 


[141;  17.  —  XENAIAS.  —  SUR  LES  HERESIES.  251 

li-z»  t^^i./  I-l3l../o  .)K.V"i.  ^-(Hio)S.jjio  j;^'::»^  voou.K-/  ^^  l-ta-/o  .^*.*-.V^ 


pas  scinclee;  une  nature  en  Irois  livpostasos  qui  sont  egales  et  daccorJ  eii 
tout.  Vuila  iiotre  Dieu,  c'est  lui  qiie  nous  atloruiis  et  c'i'St  en  lui  qiie  uous 
croyons. 

*Coiiiment  sont-ils  trois  saus  etre  separes  Tun  de  l'autre?  comment  lors- *  s>r.  112 
5     quils  sollt  ensemble  sont-ils  dits  trois?  comment  le  Fils  est-il  ne  saus  avoir  ^'  '"  ^  ' 
ete  detache  de  son  Pere!*  comment  le  Pere  l'a-t-il  engendre    sans  qu'il   soit 
sorti  rn  deliors  de  lui?  comment,  lorsqu'ils  sont  depuis  l'eternite  et  depuis 
toiijours  en  essence,  ne  sont-ils  pas  dits  trois  etres.'  des  clioses  et  les  sem- 
blables  sont  regues  par  la  foi  et,  sans  la  foi,  personne  ne  peut  les  entendre  '. 

1.  M.  E.  A.  \\'iilli*  Billige  d  L'dite  di-  t<_'XlL'>  analugurs   il:ii)s    ruuvi'at;!.-   d^ja  cite  Tlic  Discmirscs  (if 
Philujciie.  his/iap  iif  Mahlidgli,  A.D.  'i8.",-."il'.i.  Lundres,  l.sü'i,  t.  II    ji.  \i.;vi  a  i;\x\vi. 


will.  Lk-^    iii:iii':sii:s   ciiiusToi.odK^UKS   ii'ArRKS   Gni'itioiitK    ii\i;    I  Ikiiiiakis  ' . 

iaV>t.J>  ^^o   )_.9cL>^  v.^o<oty..,r>  )ooi  jj-^K^  \jot  .[^'r-^  yci vi .  m»   .^oi  .T^ 
—  JK^Lx);   )Kv> « n  >  \-3J.so  -l—o»   ^l  [jÄSiec^^o  .)v-s    s>_./  |-.y>f>*\o  .j-s/ 

)oo»   v^/   )jo(  .sjon  I  .  I  »•,^Q..oo»   ,«\^  —  .jooi  pö/   ''JLajIIiio    ^io   ^it^_oo; 

.  o  n  X  ^-CQ-J^v    ^^o|.^N.jl^«    j^o^  VA.JS:.3^    ^£Q.isVo<.3   v«VA    )joi   .v£Ot.«\.i.  m|  ■>; 
1.  Ms.  syriaque  de  Paris,  iv  -210,  lol.  17.">.  —  i,  tiBoi^^  Ms.  —  -i.  l^ü»  Ms.  —  'i.  ao^mi^Ms. 


Iji  iirciiiicrr  [hvri-sic]  est  cellc  do  Siinmi  Ic  magicien.  Celui-ci,  dans  .scs 
Operations  magiqucs,  apparaissait  uux  .luil's  sous  la  forme  du  Pere  et  aiix 
Saniaritaiiis  conimc  Fils  '  et  aux  Gentiis  comnie  Esprit,  et  il  niait  la  resurrec- 
lion  des  niorts.  —  2°  De  Mrnanilrr.  Cclui-ci  etait  disciple  de  Siiinm  le  magi- 
cien, et  il  disait  ä  ceux  ipii  etaicnt  haptises  par  lui  (pi'ils  etaicnl  plus  excei-  5 
lents  que  les  anges'.  —  'V'  De  S(iliiniin.  Celui-ci  disail  ipic  sepl  auycs  oiil 
fait  le  monde;  c'est  ä  eu.^  que  Dieu  a  dil  :  Faisons  lliomine  a  notre  imagc!  et  ä 
notre  ressemblauce,  et  ce  sont  eux  qui  out  porte  la  loi.  II  disail  que  leuuiriage 
vient  du  Mechant.  Comme  les  demous  pretaient  (leur)  aide  aux  liomnies 
mauvais,  le  Sauveur  est  venu  pour  aider  les  bons''.  —  4''  De  liasilidi'.  (]elui-ci  m 
döhuta  (laus  l'heresie  des  adorateurs  du  serpeut  qui  st)n1  iiommes  giiosliques  ' 
etil  |ilai;iil  ;U)r)  cieux  sclon   les  jours  de  rannee.  II  disail  ouvcrtciuciil  (|Ui'  la 

1.  l'oui-  Kpiphane  (XXI,  1),  Iicriöe  (I,  23)  el  Pliihisire  (iy),  il  se  iloiinait  au.x  Sainarilaiiis  pcair  io  Poiv 
et  aiix  Juifs  pour  le  Flls.  —  2.  Sic  Agapius,  P.  0.,  VII,  505.  Les  geiis  baplisOs  par  lui  devuioiil  riro 
imniorlels,  Ir6niie,  I,  23;  Michel,  Clironir/tir,  I,  KS'.l.  —  3.  Cf.  Michel.  Chroiiiqiu',  I,  IT'i.  —  '1.  IJar 
Ilelipaeus  doniie  la  menic  eqiiivalencp,  CJirnii.  st/;-.,  ed.  Bedjan,  p.  52.  II  remprunle  a  Michel,  C.liro- 
nü/iir,   1,   l"'i.  I.a  raison  eii  est  donnee  par  .\capiiis,  P.  0.,   VII,  50G. 


[143J  LS.  —  BAR  HEBRARLIS.  —  SUU  l.KS  III-:RKS1P:S.  253 

-öii  \.iJLca^a  ]~»'^~2is.  ^^  ,_*.ii.jL3K.io;   JLjaJLi/;    .CO    —  ■^-^JS.>o*v>   jooiJ» 

^^In      sSl2^9   jooi   ^iö/   )jo«  .vfiootvjL_.»j5»    .a   —  .)~.^aji  "^ÄJ.»   OOOI  »--'t-iö/  '  i^yi    -lo 

5  ■) .. .  >Nn  »^t/;   fio/   JV^OM  ^jo;o  j^v„.^^ii  ^ioo  .).i<£iis:s.  Jooij  v^/    jIsjLio 

y.*lo    )t~<^^     V*"^     <-l^v~»/     )L_^M.^    ^^J     |oO(    ^iö/      JJOI     sQOOJL^^aJl^O;     ,\     — 

m^ÄJ  jöt-ia-ju-a  ).JOi  .ü»ai5,„io;    .^   —  .)!S^*.iöi   jlSoa.»  n  ^   jooi    ^AJo  jooi 

•|l-^<^OD«     |',.^0,-^9     ^/     jooi     ww.Ju*.KiO     ).^^.2l^    )jLIl^_2     ySl     )oO|    J.X^.iO 

1"  .^)0-.Vio  ^io;  jls/  .J^.,^jL.iia^  jooi  j;aio  Ijo^ilb^  V-»  a^x  jjoi  .^^-wÄpa»  .^ 
jli^  ^  ,-*  •;>oJ.^  ),„JS;._  )J  ).j;k*/  )NJSilo  .Jjl.;o  )K-ia.,^A^  jooi  v°>:oo 
^V^lj  .j...  ..,  i[..aa..^o.>  .  yt-io;  ^oia^/  o^ooio  j-^o^-:»  oiU/o  j>-'^A^  -oioK-./; 
OiU/o   JKjuwa  C)|.«,ISs.^/»    jJooi   )tOs.i;    .j^0.j..ia.js    oiil/o   )j)j   .^OioK^/j   j;^. -nV 


loi  immonde  devait  etre  arcoiiiplie.  —  ö'"  />(',v  Ebinniies  (|ui  sunt  iiiterpretes 
«  pauvies  ))  par  les  Hebreiix,  parce  (qu'ils  vivent)  avcc  Humilite  el  paiivrete. 
Ils  croyaieut  au  Christ,  cur  ils  ilisaii'iit  (pi'll  avait  |)ris  orig'ine  de  Marie  et 
Joseph.  — ß*"  De  Crrinthc,  (iclui-ci  disait  (|ue  nous  passerions  mille  *  ans  sur  hi  ♦  syr.  210 

^  terre  ä  satisfaire  les  passions.  vers  Jerusalem,  apres  la  resurrection.  II  disait  '"''  "' ^  ' 
que  le  monde  veuait  des  anges,  et  ((uu  le  Christ  elait  ne  de  Feducalion  et  du 
progres  de   ia  conduite.  --  7"  De  Ydlniiin.  Celui-ci  disait  (|ue  Notre-Seigneur 
avait  apporte  ie  eorps  du  ciel,  et  ([u'il  avait  passe  par  h^  Vierge  conune  parun 
caual.  —  8''  De  Cerdon.  Celui-ci  enseigne  beaucoup  d'etres  (eleruels)et  il  disait 

10  (qu'ils  se  rassembierent  et  creerent  le  monde)',  et  il  iiiait  la  resurrection  dos 
morts.  —  9"  De  Marcus.  Celui-ci  tronipait  ä  Taide  de  beaucoup  de  noms,  en  se 
servant  de  la  langue  hebrai'que  pour  exciter  Tadmiration  de  beaucoup'-.  — 
lO'  De  Mareiuii''.  Celui-ci  ne  confessait  pas  que  le  Christ  est  lils  du  Ci'eateur  ni 
de  Marie,  et  il    niait  la  resurrection  et  le  jugement;  il   place  trois  ctres  non 

1'  engendrcs  :  Fun  hon  qui  est  cache  et  sa  place  est  eu  liaul,  et  celui-ci  est  le 
Pere  de  Notre-Seigneur  Jesus-Christ;  le  deuxieme,  Cii'ateur,  qui  est  (le)  Justc, 
et  sa  place  est  au  niilieu ;  le  troisieme  est  la  Maticre  qui  est  mauvaise,  et  sa 


I.  Les  mols  enti-e  parenthese.s  soiil  eiii|iriiiil(-s  a  Agapius.  Inc.  dl-,  ."ilL  —  -J.  Lmit^s  cli-\ck]|Fpe- 
iiients  dans  saiiil  Lvn^e.  L  1:>-2I.  —  :'..  r.f.  Miclicl,  li:>xto,  p.  los.  Lc^  Icxlr-^  ilc  Midirl  rl  dr  Har 
Hebraeus   seinblenl  i-li'e  dos  Iraducliun--    iiidrpendanlcs  (l'iui  jisunn-  dAcapiiis.  /'.  ()..   \'\l,  ."ii2. 


füi.  iTi;  I 


2ü4  11.  —  TEXTES  MONOPllYSITF.S.  [1^^] 

,  ^^  |I^JQ_».  ^^o  .)■>  °>  I  ou>  w^ioi/  oUtJi  ^^o  .^;)1  ^oi-M.',— so  l-X^an 
y-,1  joo)  ).>■«..=>  oo(  »s/j  V^/»  "^^^  |;Q_iliJ^  )-«poo  ..fDoV^i-^s^o  "^ol^aX 
..  ft  .k  ..»  "^^v  ^r>\rt  ja-J^^  j-DoXS.  yCi^X^o/  ^^o  .I^üjXo  ioDoi  jJoo»  . 
K-wü  .|;n'>\  o«A  )v-Oi  Ij)j  ^  )Nai-K^o  .KiOi_l/;  fiö/  1_3l^  ^io  )!»-. 
VI.  iiu  ^.^..jJ  );o.->,.S>i  )t-3u:»w<^  ^  ii— J;  )-3^  »-=>  )  '•**>f^  >^aA-  y^po  ^i 
ju-o  .  ^opo   o-flttJ   jl   )jlJ^   ^-io   ^   )-«tj)v^  )oo);    V-^I^^-»/®   -«»-^  ^-JL^a-o^iej 

j_^o>Ji>.o  .'vjont*  ^^-lXo/   ^-i—too  )l»  j-ioISL^  Joo(  '^iö/   Jjot  .^-Vop   ts.^js    i" 
^»  -^^o  ^   ).^s^<a^«    Qjoi  .oV-aJ.^)-.;    ),-otooj   yO-^Sw^o/   ya.£oo  .)v^   }^o->-i) 
{--^■.jLio  wOtoJ^— /    »-oj»   oiNij    ^j   ^a-:;Lio;  ^/    ^oN  li\o   J^>.J>•,:A;    jLiO-X 

I     l^^Vii./^  Ms    —  ■-'.    >Äai^i>.oi  Ms.  Nous  comiili'lons.   iJ'apn'S  Kiisebe,   llisl.    ccci.   IV.  XMX  : 


place  est  dans  la  profondciir.  Lorsque  le  Greateur  voulut  vaincre  le  mal,  il 
pril  la  matiere  et  crea  l'univers;  de  ce  qui  est  pur  il  fit  le  soleil,  les  (qualrei 
elements  et  le  Paradis;  il  prit  de  la  boue  du  Paradis  et  il  crea  Adam,  et  il  lui 
infusa  une  äme  (tir6e)  de  sa  propre  nature ;  ä  Faide  du  limon',  il  lit  le  Seol  et 
Ir  Tartarc.  II  iujiiiiail  le  Createiii-,  parce  qu'il  disail  (ju'il  etait  uiauvais  lui  .-, 
aussi  comme  la  nialiero ;  de  meme  pour  les  prophetes.  Ponr  rEvangile,  il  n'ad- 
met  que  Luc,  et  il  dit  que  le  Nouveau  Testament  a  ete  donne  jiar  le  Bdii,  et 
rAneien  par  le  Juste,  ä  qui  il  donne  le  nom  de  Greateur.  Notre-Seigneur 
♦  s>i-.  jio  •  .Jdsus-Glirist,  fils  du  Bon,  desecndit  ])Our  delivrer  ccux  qui  croient  en  lui  de 

'  '  la  suj^tion  au  Greateur,  et  il  scmhia  un  lionimc,  liieu  qu'il  n'eüt  rien  pris  lo 
de  riKiiiime,  et  il  soafTrit  saus  soullrir.  —  II''  Olle  des  Knrralitcs  par  uu 
liomme  nonime  Tatien  qui  etait  de  Mösopotaniie.  II  prünait  des  mondes 
iuvisibles  (ä  la  maniere  de  eeux  de  cliez)  Valentin,  ri  II  appela  1(^  mariage 
(Ici^itime)  un  adullere.  Et  il  composa  un  övangile  qui  est  noninie  Dialessa- 
mn,  c'est-ä-dirc  des  (('■vangllesj  melangös,  parce  qu'il  supprima  les  genea-  i.-, 
logies   et  toul   cc  ipii    inontrait  (juc  le  Christ   est  de  la  race  de  David',  et  il 

1.  Sic  Michel,  texte,  p.  108.  II  ne  faut  dmic  pas  conigor  I^Sft»  cn  li^sa»-.  car  oetle  dernifrc  lecoii. 
Har  IlObraeus,  Chron.  eccles.,  I,  44,  a  iliancc  d'öh'e  une  eoriecliun  posluiieurc.  —  2.  Sic  Tlitodorel, 
Coiilra  iKiercl.,  I,  20. 


[145]  IS.  —  BAR  HEBRAEUS.  —  SUR  LES  IIERESIES.  255 

.|.^^.<i^<.AV^  ou-Sli   )ooi  ^2lIx  )joi  .stdo^jo.^;  .«3^   —  .).<u^w>IS>.>I^  ool   ^a^^o 

^  j_iw_i»/o  .)Kj..iw»lo   jL..^o    Jüoo)  -i-io/    |.^ioV   ).i»XJ    jlSJ^l   )._»oi  y  >-«»V-=>!    »«^^ 

l^otxD   (..J^ii«   j-^CLs/i   V^/o  .).^)öi  {.Jisaso  1  ).ja^.a^  J-jl^ü   ql^oi^  |   )>3Ji^;   ool 


In 


I.  >-«so  Ms 


changea  aiissi  rApntre.  —  12^  ])e  Mnnhui.  II  se  faisait  passer  pour  le 
Paraclet  et  il  avait  pour  l'emmes  Piiscillc  et  Maxiiuillc  ([iii  preiiaient  lo 
uum  Je  proplietrsses.  11  doiitia  le  nom  de  Jerusalem  ä  la  ville  de  Pepouza 
et  ;\  Tyiiiion,  villes  d'yVsie ' ;  il  enseignait  encore  des  mysLeres  imnioiides. 
5  A  la  lin  ils  sc  tuereal  di'  leurs  propres  luaiiis.  —  I.T  De  lUirdcsaiic  11  dlt 
qu'il  y  a  trois  graiides  ualurcs  :  rintellect,  la  Force  et  l'Esprit,  et  quatrc 
etres  (eternels)-  :  le  fcu,  l'i'au,  la  lumiere  et  le  veiit.  G'est  de  ccux-ci  que  viu- 
rent  les  etres  (eternels)  et  IJGC)  mondes ',  et  eelui  qui  parla  avee  Moyse  et 
les  prophetes  est  l'archange  et  non  Dien,  el  Marie  n'a  pas  eufaute  le  corps 
qui  ineurt,  iiiais  ranu!  luniineuse  qui  a  pris  la  loraie  de  la  cliair'.  II  dit 
encore  qua  les  anges  dounerent  Täme  ä  riiomme,  et  les  etoilcs  les  incmhres, 

1.  Sic:  Eiisrbe,  llisl.  crr/..  \',  X\III,  citi'  |i,ii'  1'.  dp  l,abii(j||c,  Les  saiiirrs  ile  illiüliiirc  du  M(i!if<nusiiii-, 
ParU.  l'.)13,  |i.  78.  —  2.  Nims  triiluisnn.s  U^l  pnr  a  i'-lrc  (•leiriel  »  .■onimi.  W,  lail  -;aiiil  Eplucni,  iimis 
ce  iiiol,  chez  Banlesaiie,  ^il,^li^ai^  seuleiiicut  «  rlvi'.  cvrii  »;  \u\v  /linliii^iic  i/rv  lois  des  /kijix.  ilans 
F'uli-.  si/r.,  I.  II,  .'i'iT,,  «  IUI  U^'  ([ui  iie  Lliiri;rc  aiicimcineiil  d'iiti  aulri'  na  |ia^  eiicmc  rlr  i;ive  jusi|iii' 
maintcnaiit  »;  .'i'i.S;,,  «  les  U^'l  soiit  soiimis  ;i  la  puissaiicc  ilo  leur  Clrealcur  ><  rlc.  Bai-rlrsaiie  .smiblo 
avoir  voulu  incurporer  au  ClirislianisrnL'  une  pliilosopliio  (ale.xandrine?)  rl  im  .<\slt'iiie  du  nioiide.  Lo 
Dialngiie  des  lois  des  [xiijs  imümIi-c  (piMI  l'a  fall  avec  iiiie  tellr  iiiallri-e  cpic>  imus  avdiis,  aiijuurd'lini 
eiicüi-f,  peu  de  olioses  a  y  rliaiit;er.  Jlais  >c.s  idi'cs,  el  suiloiil  sc-  pursjes,  oiil  clc  llvrijcs  aux  iguci- 
raiits,  aiiiis  el  eniiemis.  et  elles  smil  deseuues  [iresque  iiiocoriuai.ssabIes;  elles  h'dmI  plii~  ete  qu'uiie 
Variete  du  diialisme  ipie  di'  luiiiibrciix  InMi'lliiiies  devaicnt  ]iorter  par  luule  TAsie.  II  u'eii  resle  |ia^ 
iiioins  le  prediJcesseuj'  de  ceux  cpii  devaieiil,  apres  bien  de.*  resistances  aussi,  inccirpui  im-  au  C.liris- 
lianisme  la  pliilosopliie  d'.Aiislole  et  le  .-^ysleaie  du  iiuiude  de  I'tuleiin'e.  :f.  ,\.i,'apiiis.  /'.  0  .  \\\.  :,%) 
et  Michel,  I,  IS'i.  porteiil  3(10.  (Je  dei-nier  Tiiiiiibre  esl  celiii  des  de^ri'S  de  la  eiredurei'eiire,  niais  il  laut 
noter  cependaut  que,  datis  les  l'iiiiiiules  aia^iqiies,  in\  cliasse  les  iIimiioiis  «  des  treis  eeiit  siii.\ante-?i.< 
niembres  »  de  celui  qui  porle  les  aiiiiileltes.  el'.  II.  Gollancz,  .1  Srii'c/ioti  iif  Cliariiis.  dans  Ar/es  du 
onzicme  congivs  {1S97)  ilfs  (irirnl/ilisl.cs,  quatiieine  secliuu,' l'ari~.  ISii.s,  p.  :il  rl  '.i'i.  l.e  uniiibre  :iG6 
(nonibi'e  des  .juurs  de  l'aiiuec  bissexlile)  peut  donc  avuir  aussi  sim  iinpiiilaiue.  —  'i.  ,\lirhe|.  CJirn- 
nüjiic.  II,  18'i,  <l()il  6lre  cnnii,'.:-  d'apre.s  le  [ireseut  te.xtc. 

l'.\fU.   Uli.   —  T.    XIII.  —  I-.   2.  17 


25G  11.  —  TF.XTKS  MOXOPIIVSTTF.S.  [iWr 

'  svr.  aiol.«...^.!^  \j,M^  i^l  v^/  )— L.30I  .{.jL^CLi  ^<  ^j  j,^  \~^\^  "^^s  jJi^o  öiioiaj 
>Ä>.aA  J^Iisv^o  f3loK.JL.i0o  ^-3j  ),-<-  j_-V_.  ''^sJ  )jL-*;  )_i/  lo^  )Jp«o  ÖU-Q-aJS. 
.s3u2^^,/  v£DQ_.»/j  jtooL.do  l^t,  t  V>  t-^-i-/  ^'^w^.s;  jto^JuSi  V^>o/o  ..  .«.1  ^J 
—  .)"^lö   JL^o,   ).^o>_^o   ))S>.v>  «   n_5  V^LJo   .^^j1/   ^..Lj»;    ool  |K„kjl^o 

.VI  .OC>0    K^).iCU>^wM    Q^    )lQL.^^..<JS.^s^«     ...OtO^s^i,    ^V^/    j-101    vff)  «  »>^.»o/;      .  "Xt 

).n»o°io  .jlaiSL^sJM;    )ts^:>o„->   )oo<   ^K>w  ^«/    jooi   V-SlS   )V>^;    )K>o«  n  ^o  jooi 

JmQ^  toojj  y_.»Kl.O  0001  ^..itOs  lIojLsKaV?  ^bO  ^fiQ_.-j)Q_./  >-pOl  OiJL3).\ 
.    «  \ot    .    J  -  fn  r.\^.     ^01     ,OtXl     .OOOI     >    .,  CK>  >0      f  «.>    m  \o      OOOI     >    .'=^^vlo 

K^/o  •jjo^  oi..2J^^^  v/  oooa^L^  t-^-3;  oöi^  j  't  In ..  K.*^«  0001  ^'^/ 
^-.iJ^m  v>  ^^..Ji^wOio  .^^i>^.i_Q.io  jöt.^^^«  )i  n  'vot  ojJ^  'i.^ji;  001  )-iKj  yoot^ 
vQJÖC^  1 1  fi  -lO *    Kj.^j   jooi  i-iö/  jjoi  .vm  .  ^s-s).J;  ^61   .CU  —  .i^wJ^S^i  )_äKa^ 

yJä    jjOi^O     .oVi|-D    ^V-^^^^-^?     V^Öt?     )-*-•'     -t-ßl/o     .)K-.»aiCLi>^0     »K-3     ^ji.^J^« 

1.   limol^mi  >[,i. 


et  il  tlil  que,  de  iiuMiio  quo  hi  Inno  depouille  sa  lumiere  el  i'utre  cliaque  mois 
»  Pyr.  ^lounefois  pres*  du  Soleil,  ainsi  la  mere  dv  lavic,  eile  aussi,  d(''[)Ouille  son  vete- 
mont  el  enlrc  pres  du  Pere  de  la  vie  cliacjiie  iiiois  iine  fois  et  eile  a  rapporl 
avcc  Uli  et  eile  enfante  sept  l'ois,  et  il  dil  ([iie  le  Christ  est  ne  ä  riieure  de  Jupi- 
ter (ß(7)  et  (ju'il  a  ('te  crucifie  ä  l'lieure  de  Mars  (.Im)  el  ([u'il  est  ressuscite  •■ 
cncore  i\  Flieure  de  Jupiter  (/>//).  11  nie  la  resurreetion  et  il  uoinme  Ic  mariage 
une  purification.  —  l'i''  U'Oriy'cnc.  On  dit  de  lui  qu'il  n'avail  pas  une  l'oi  saine 
au  sujet  de  la  Trinilc  et  qu'il  niait  la  resurreetion  des  corps;  mais  il  abondail 
Jans  la  parole  de  renseigneiueul,  et  il  fil  lieaucoup  de  conimentaires  de 
TAncien  et  du  Nouvcau  'l'estameiil,  au  ])oinl  (|uc  hcaucoup  de  doeteurs  des  i" 
öglises,  jusqu'au  lemps  de  Mai'  Jean,  s'enrichissaienl  el  proiitaient  de  ses 
rerits,  c"est-ä-dire  reeueillaient  la  rose  et  brülaient  les  epinos.  —  I.V  Celle  (lex 
/'Jlce.sa'itcs.  11s  disaieiil  (juil  n"v  a  pas  de  peelie  pour  edui  (jui  apostasie  df 
bouche  s'il  confesse  de  coeur,  et  ils  ont  uii  livre  lel  (pie  celui  qui  l'entend 
re^oit  le  pardon  de  ses  peches.  11s  anatheniatiscnt  les  livrcs  desapötres'.  —  '•'• 
16''  De  Novdlus.  II  disait  qu'il  nV  a  pas  de  römission  pour  ceux  ipii  ptcln  iil 
apres  le  bapteme,  el  il  l'ul  noninie  chef  de  ceux  qui  sout  appeles  Calhares. 
Lorsquc  saiut  Gregoire   le  tlieologien  le  rej)rimaiule,  il  dit  :  <<  Monire-moi  la 

1.  ICiiM-bo.  Ilisl.  fiel..  VI.  xxxvni;  -Virapiiis.  /'.  <l..  VII.  :,2ü:  :\lkli.l.   II.  l'.Ki. 


^vr.   L'lii 
lol,    177   1-. 


[147]  IS.  —  BAR  HKBRAEUS.  —  SUP,  I.ES  IIKHKSIES.  257 

"^1  n>no  ^La-*_3i   «^2S.  )a.^  .\.i>öl   <xdq..„vq-^o)1  ^xoa^^o.^',.^  )^*~*^■c  sfrf\'No 

:.    I^l^^o   JLsUm   ^^'ik   ,3^0   )ooi  >°>\v>    |->;ä<  ^/    ).JO<  .)...ipo  ^cDQ^).ao^;  .U 
j,--j    jooi   pö/    )..JOi  .vroQ-i^^-.iJ.Ä»i    ,%3Jj   —    .JLil:;^^!^   j^?/    ^^&._i.  joot;   v^/ 

jooi    V-^/    )..ia.*-uji    j-^V-^    ).Jot    .)-<.-^|  Jl  j-.iajt    jJoS;    .«L*    —    .|.^äIS.jl^ 

ooi  jLxn.:>o   JJ;    oöi    n».-./©  oc>ajL  ""^so»  ^-öoi  i  ^äopoo  y'^-^aji;    o)\  ^^äoi  ^_a^^t 

a^ax)  .toL-^vK.*/    ^   jJoot^jo^  >^oio  .jJooio   joCS^    K.io).3  .).jl^;so   l^^   )oo«   ,.iö/ 
^Ä-Sjit^ioo    ooot    ^.«^MO  .),:sK.-3o    JJL^O    jiojo    );)!*.   .jji-^  ''^!s>OuDa^   öjJLi^ 


purete  et  j'accepterai  ta  riL^iditt';  mais  je  crains  maintenant  que,  cimviTl  (loi- 
meme)  (riilceros,  In  n'apportes  aucunc  giierisuii ' .  )>  l^i'  saiut  disait  cela  parce 
que  le  liruit  courait  qiie  Novatus  avait  apostasie  diiraul  la  persecution  excitee 
par  Dece  *  en  l'an  r)(il   di's  Grecs   (250)   contre  les  cliretiens. —   17" /K- i\V/w.v  *  syr.    m 

5  (Vöpätüsi  l'njiiptii'ii.  II  ciiseignait  comme  les  Juii's.  11  disait  que  les  saiiits 
auraient  ä  lidire  et  a  raaiiger  durant  mille  ans  siirla  terre".  —  18''  De Sahelllus. 
II  disait  qu'il  n'y  a  (pruiie  seule  personiie  (Qnauiiiu)  dans  la  sainfe  Triiiile  :  la 
meme  personnc  a  doniiü  la  loi  dans  TAncieu  Testament  entantrpie  Pere,  s'est 
incarnee  dans  le  Nouveau  eu  laut  que  Fils,  et  a  parh'  par  les  aj)ölres  en  lanl 

iii  qu'Esprit-Saint.  —  H>  Dr  I'nul  de  Samosate.  II  disait  que  le  Christ  est  un 
simple  homme  et  (ju'il  fut  juge  digne  de  la  gräce  divine;  il  le  laisait  commen- 
cer  ä  Marie.  De  heiles  femmes  lui  etaieiit  attachees  el  chanlaient  (des  loiian- 
ges)  en  soii  nom.  II  ne  semblait  pas  eondanmer  la  rornieation.  —  20"  Dc 
Muni'.  II  se  donna  les  nonis  de  Messie  et  de  Saint-Esprit.  II  disait  deux  etres 

1"'   (eternels),  (Tun)  bon  et  (Tautre)  mauvais,  ä  savoir  Dien  et  la  .Matirrc  Lorsqiic 

1.  (Jr.  X.VII,  /'.  G.,  I.  XXXV,  ll.'i',.  -  2.  linsrlic,  llisl.  frei..  VII.  wiv.  Michel,  Clinmiiiiic,  II,  IX,.  — 
'i.  Sur  Maries  i't  le  iiianii-lM'i.-iiiH',  vuir  hi  lillili(ii,'rn|il]ie  i-ilrc  |i.ir  MM.  Kd.  CliavaiiiH's  cl  I'.  I'illiiil, 
Journal  asiallque.  X"  serio,  lome  Will  il'.ill,,  p.  'm:,  a  .Mi7  i-l  XI"  sni.-.  I.  [  (l',il:i)  p.  w.  \  „\r  aiis.si 
dans  la  Uenii'  de  l'Oricnl  clirvUcii.  I.  X\  111  'l'.ll:)),  p.  2'j:)-2'iii.  Doiinnriils  Inuirr^i  ,-ii  Axic  it'iifnilr  : 
Uli  formulnire  itc  confcssiiin  in(i:,di'cii    un  iiiaiiicli<''en?),  par  1-'.  Xau,  i'l  i/iiil..  p.  ü-l... 


258  II.  —  TKXTKS  MONOPHYSITES.  [14S; 

JJ;  '^-*»    p   \^   ^;    joCSs    .jioiQJ»    jil/    )-^iCLA    lo^   <^^!    )-ioA   l?»^    x^^ 

1,-flojl,/    oiboC^v^    s-oi    p    ^Oio    .p.QL^j»    iai>o,_3    jiooi;    öi1q\    )^o  .)»qj    ^^ 

)>otm\o  ^j    ) Ji.>n  «\   .'■'i^.-.jo^^j    ^ioo   oooi;    ,.iö/    jJoo(j    j-^-J^.a,   JLcl^d   ,_i»o 

K.^^^^^1./«   )K_2l^  öC^w2l^o  |jlJ.,.  Y^i   JKjLslL^  y«  i'm  I;  .yooul^/;   V^/   )A2^ 

•  >M.  21  I  )U>.  jQtio   ^.^o   jot^    |»oiaJ    oO>oi    )-^A  .)ioia.J»    |»1)J    .  .  n°>m>oo       .jJooiJä 

lol,  177   V  ,      ^  ^  ^  •  •  •  ^ 

^^^X^/   jt^jtäj  _)ai.   );aj\   jJooi^    )<H^  öi^  jjeCliKjLio    ^^oio  .)Kjui_3   ^joi.; 

j^N      jj/      -V-iÖ/      )»-.^0     |j^2ü      jJl      v^iO^O      JK'JjS^O     J.i>V)-Xo      toJJO)      .vOOiA 

V^ö/   ^öCSs    |.jL:>a^o  ^y^aii.o  ^o,.ia^3   t-=^^o    jl^o   m>m1/;   p6/    )...-cq.^i3_3 
f_^.^  jjoi   .^£OQ_.i/;    sai.«.fiofo|    .T^^     —  .^^ju    j'^-co-^Vl  yoou^   K^/o  .J^/; 

1.  >»  ,»oW  Ms,  -  -  1'.  "Oia^pM  Ms. 


la  Matierc  eut  eie  troulileo,  ses  iils  s'elevercul  Ics  uns  conü'c  les  aulres,  (ce 
sontj  les  deraoiis,  Ic  fcu,  l'eau  el  les  idoles.  lls  poursuivaient  et  ils  etaient 
poursuivis  les  uns  par  les  autres  jusqu'ä  ce  ijuils  arrivrriMil  au  cicl,  i'iulroil 
de  la  Lumiere,  Dieu  bon,  oraignant  qu'iis  ne  inelangeasseiU  leur  obscurite 
avcc  le  Bien  et  la  Lumiere,  les  eiicliaina  la,  et  il  prit  une  pareelle  du  feu  et  il  â–  
la  jeta  vers  la  Matiere,  comme  on  laiice  uii  liarpon,  et  eile  labsorba  et 
eile  lui  l'ut  attachee.  A  cause  de  cela,  Dieu  fut  contraint  de  creer  le  monde. 
11  disait  qu'Adam  et  Eve  provcnaient  de  Seqla,  le  prince  de  la  Matiere. 
et  de  Nebroel.  II  disait  que  le  soleil  et  la  lune  sont  des  navires  q\ii  lurmient 
les  ämes  des  honimes  et  tout  le  Hien  qni  est  nielang6  dans  la  .Maliöre  m 
•  Syr.  210  *  el  qni  voni  les  vieler  a  Icndroit  de  la  Lumiere,  jnsiprä  ce  que  toute  la 
"  '"  ^  â–   Lumiere  soit  pnrifiee  du  melangr  avec  le  Mal;  alors  Dien  livrera  la  Mafien' 
au  fen  avec  les  iinies  qni  n'oiit  pas  cru  eii  Mäni.  11  dit  que  le  mariage  vimit  du 
Malin,  et  il  nie  la  resurreclion  des  morts;  il  confesse  que  les  Arnes  changent 
de  corps ;  il  dit  que  les  Clements  sont  aninies  ainsi  (pie  les  scnienccs  et  les  i."> 
plautes.  II  (Iil(jue  iNotre-Seign(;nr  n  avait  ni  Ame  ni  corps,  iiiais  il  dit  que  c'est 
en  apparence  cpi'ü  fnt  vu,  qu'il  suull'rit  et  qu'il  fit  toute  cliose.  II  dil  qn'il  y 
avail  2.")  dieux  et  (pi'ils  avaient  donze  femmes ' .  —  21'  Ilrrrsir  tVAiins.  Du  ImIs 

1.  (_;r.  At,Mi>iiis,  /'.  ()..  \'ll,  r.:jl-.'i:ir>:  Mki]i.-I,  ClirDiiii/iie.  1.  I'.iv.  l.:i   |ilu|i.iil   di-  n-s  s|n-iHilMliuiis   u'e- 


[140J  18.  —  HAI!   IIKBRAKIS.  —  SUR  LKS  III'.UKSIF.S.  259 

|^«^'^  ^oü^>j\   La/   )oi2^   )i-r^;   ^»-o   ^^  V^/o  <H^  J)o|^  l'^'i-s  joC^» 

IVn.j»   j-^^ist^-io     )la_.N.-Xii     jbs^QOLiil;    t_cQjL^s!i>>    vs/    ^j    ^»-flo    .).jLaj 
jK^^iX^  ^>/   .).iL;o^;   ^-o^•»   l'<t~=>  ^*-^  l-^JJ   It^—ajLAl  :|Ll30(  .SlSs   ^    )N.4_.^i> 

J^xjsi/o  ^*.i^l  v-..^  \.j(n  .)äx^  -?<^^?   ^«>Hff\a  ^"uaQ.:!L':^   Qcu.flo"\co 

^oia^^  jJo  yOoC^o  )^j..DfLa  K^Jio  oo(  jlS>~«t.^  |.....^x^«o  .{.^.«.iL:^;   001  )^aoj 


de  Dieu  il  faisMit  iine  crHature,  el  il  disalt  (|iie  Diou  le  Pero,  avant  de  ci-eer 
toutes  les  creaturi's,  crea  le  Fils,  et  par  liii,  cr»'a  toiil.  I'>n  coiisequenee,  il  iie 
confesse  pas  que  le  Fils  est  eonsiibstaatiel  fiii  Pere,  iii,  aon  plus,  le  Saiiit- 
Esprit.  II  troubla  encorc  le  Verbe  de  riiicariiation  avcc  d'autres  subtililes  el  il 

5  dit  :  Dieu  le  Verbe  a  pris  uu  corps  saus  Arne  et  la  diviuite  a  teuu  la  [)lace  de 
l'äme.  II  corrompit  encore  rurdoniiauce  de  riiymue  i|ui  est  adressi'e  a  In  Triuite 
(laus  la  sainte  Eglise,  eii  Feuseigiiant  ainsi  :  Gloirr  au  Pere  par  le  Fils  eii  Ic 
Saint-Esprit.  (^)uant  a  linvucatiDH  (|ui  a  lieu  sur  le  bapteme  selou  que  Notre- 
Seigueur  l'a  enseigne,  il  ii'osa  pas  la  cliauger  par  uu  meusouge  impie'.  — 

10  La  vinijt-dciLvienie  lirirsie  est  cellc  de  Audi  ('Uudi)  l'imjiur.  II  a  fait  quatre-viugt- 
quatorze  Revelatious  et  Actes  et  il  y  a  enseigne  le  Pere  de  la  vie  et  la  .Mere 
de  la  vie,  et  des  enfants  ULunbreux,  et  des  esprits  uuiubieux,  et  des  dii'ux 
nombreux.  et  ([ue  Tun  dos  auges  est  li'  createur  des  anges,  '  et  que  Dien  est  *  su.  jn} 


soumis  au  detetui,  et  aussi  (|u  it  se  dissout  et  cesse  a  la  Im  avec  ses  conqia- 
gnous,  et  tpie  Dieu  est  celui  <|ui  a  eruciiie  le  Christ,  d  ([ue  le  Christ  est  uue 
creature,  et  qu'il  est  descendu  dans  Ions  les  Hrniami'iits,  et  ([ue  leurs  habilauts 
ne  Tont  pas  connu,  et  que  le  cor|)s  de  .\otr(!-Seigneiir  etail  ocdeslc,  et  qu  il  Int 
blasse  par  la  lanee  el   ne  l'ut  pas  blesse,  et  qu'il  Tut  prinln  snr  h;  bois  et  quil 

taifiit  pas  paiticuliiTr?  a  Mani>s.  niais  raisaicnl  iiai'lic  des  Iheorios  diialisli's  i'closos  a  AlixMiidrir  id 
rernaiiiöes  a   l-ldesse. 

1.  LUt.  :  II  pour  le  mcnsonge  d'iiiipiöto'  ». 


2(io  II.       iKviKs  Mü.Noi'in.>iiri:s.  i.-.oi 

^K_ji/o    ))_iöbC^l;o    .J^oj    001    )).iCL^jo    .U-'^    jNjLaj    ^j/    o^3    ^!« 
«.1^^;    )q— JS>    jotSs    i-äo/jo  .^oot    JoC^    sSo.^aus    JjVqjjo   .yo\leo   ^^^o>-.asV 

1.  »Wi  bi?  in  Ms.  — '-J.  "^.»-Jj  Ms. 


n'v  fiit  pus  pcndii,  et  qui;  les  crealures  ont  procede  des  Eons,  et  que  le  mal 
est  mele  ä  la  iialiiic,  et  ([iio  les  angcs  se  sout  souilles  dans  radultere,  et  que 
uolre  corps  provieul  du  Meclianl,  et  qu'il  n'y  a  pas  de  resurrection,  et  (jue  les 
ämes  voul  dejä  au  juj^emeni,  et  que  le  niariage  est  iiupur;  i!  pla(;ait  trois  cent 
soixantc  finnaments,  et  (cnseiguait)  que  les  Scraphius  uLaient  en  place  de  :> 
Dieu,  el  que  Dieu  dil  ä  l'^ve  :  «  Congois  de  moi  avant  que  les  Dominateurs 
ue  YicniKMit  avoir  eoinineree  avec  toi  »,  et  eiicore  :  «  Congois  de  uioi  avant 
que  les  Grcateurs  crAdani  nc  viennent  pres  de  loi '.  » 

Hh'esie  23''.  De  Mamluniits.  11  disait  que;  le  Fils  est  consuhstautiel  au  Pere; 
udurlc  Saiiil-F.spril,  il  ue  le  d('rniissait  pas.  Saint  Gregoire  dei\azianze  adil  :    '" 

1.  I'bilu.vriif  ii'a  iias  mPiilioimO  Amli  pariiii  les  In  r.'licines,  i-;ir,  on  im  auli'i'  oiuiidil  'LoUre  aii\ 
iiioines  de  rOrionl,  cilcR  par  M"  Hahiiiaiü.  Sliidia  syrinca,  Moni  Lihaii,  lyoii.  p.  xi.n.  il  Icur  itmini' 
uri  brpvel  d'orlliorlo.sie  (a  la  i^uilc  de  sahit  Epi])bane).  Cola  luoiilre  aveo  (iiielle  dellancc  il  faul  ac- 
ciieillir  los  niiiioiirs  consignöes  par  f^crit  chcz  des  auleurs  qui  peuvoiil  Hto  scnipuleu.>L.  rr^dviles. 
iiileresses  ou  Ironipes.  Los  auleiii's  posioi-icurs  los  Iranscriveiil  do  conriaiirc  ol  parfois  los  eiiibellissciit 
oiicoro.  Voiii  le  loxie  de  Philo.xeiio  : 

^l   ^rj^ic    llot^N-    |;^|(vio;    |;Oi;    oiJJo    ^Oiio/;    jiiot./.i^>   ^aa^v^JJ    |ooi   „Oiof^./;     ..•(!>.    ^io    yOOT-.N-.(;    yOJOi      l-;Qi 
^o    .|K*j>i   ^■\"-"   <1£l,Aj>  I^*.3^j  ~3t   ^*3|aioo  iännm.^l   yV-^>>    jooi  t'Jo(;  ^«vjoo    .  |U>  -.J-i  ^  |oOi  Pjjo  |Io  .00, 
oooi  ^-\.-->^  .CL-.:»^  \H    a^-  Vi  ^ir^KoLM   jLQjLio-Oi;   jtsiviQj   ^    fi  .|Lji  ^!  UjoJio    U'ft   l-OfJO   OO)   ^(   wO-    llVi^  |iOi 

«  Les  Audiens  provioiincnt  de  'Oudi,  (pii  elail  archidiacro  du  ilei'gö  d'ßdesse;  il  s'öcarta  aussi  do 
la  vdie  droile  ot  il  no  priait  pas  avoc  los  ftls  do  l'ögliso  parco  cpi'il  disait  que  les  ovöques  claienl  i'iclK>> 
ol  que  les  clens  pretaioiil  ol  cmprualaionl  a  usure.  Pour  oo  iiiolif  il  fll  aussi  uii  sebisnie  cl  il  sYloigna 
de  IX'glise.  Bion  qu'ils  aioul  la  repulalion  do  iie  pas  avoir  pocliö  oontre  la  formulo  de  la  foi,  du  nioiiis 
ils  recevaienl  des  6crils  apocalypliques.  »  —  Kn  somme,  ia  pbilosophie  dualisle  d'Ale.xandrie  avait  (5lo 
iiilioduite  a  ftdesse  des  le  second  siede  el  avait  rayonnö  de  lä  sur  loute  l'Asie.  La  tradilion  ca- 
llioliipio  l'a  repoussoe,  iiiais  eile  est  reslee  la  liame  sui-  laquolle  ont  Iravaille  loutes  lesbei-ösies  obre- 
lionuc'S  et  niC-iue  Ic  iiia/.doismc. 


In 


[151]  IS.  -  l'.AIl  IIKBRAKl'S.  -  SIR  (J'.S  lli:Hi;Sli:s.  201 

yo^Si,    jooi    Vio/    V-.s^).JOI   .^o^icajo/;    ^^Ht^C    ^Aflal.:\    QCU.flO^CT3 

|J/   .W-.JU-K.J   jla-N— ^1;    JlLiLo^   ^;s  )fcv\i;    -öC^o   oot   ^N.^*©   .jj^öl 
ouL-i    ^io    »J     loot    ^iai^io    ;aJ^^    >ö>ajL-;    oiloio    ^ax:s    ^^-».i.^    v^ojovi. 
^JLJ;    jJ;    xr^*"/    jJ^-J^— )     |IäiiCL^>.o    oooi    ^^»^■■='j    l-i^^o-^    ot-.^--.\    |.io^>>o 
l-N^!    j^-öjSss    ^io  ys^    k-Iis;    Viojj;    ool  ^v^/o  .^o6v  oooi  ,_^iila.*      L/i'ts  "v  .' 
).ia3/   joiAjJ    ou\   >4>^1.   jjJoio   .^ov^  )ji*a\  oi\o  .yx:^:^  j)o^ia^3   jJ/  .ojü^ 

|la.l!^\i;  U-^^  yS  )joi  .^ci.i)juAa3/;  .  JCt^ajja  ^HlÄ^^^    CÄiflonon 
jJ;    pö/    ^.»;    j-Joot  JlSs^la— o    )N.*j)^jJ    -Ol  jJ  /    Jl^V-N^io    -öt    o^    jJ  / 


«  Ceux  (iiii  pcuseul  m<idei't_'ineiit  au  sujct  du  Fils'  (nousi  diseut  :  (Hic  dis-tu 
au  sujct  du  Saint-Kspril  .'  D'oii  iious  amiMies-Ui  uii  Dieu  elraiiger  ol  ([ui  ue 
tii^'ure  pas  dans  rEcrilun^-?  »  —  21"  D'Euiioiiilas.  II  disait  quo  Dieu  cn-a  le 
Fils  avaiU  tout,  et  ({uc  lo  Fils  fit  le  Saint-Esprit  avaul  toutes  les  crealurcs;  il 

5   innova  encore  poiir  iitiliser  «  trois  lils  »  dans  riiiviication  de  laTriuife.  Poiir 
ceux  qui   etaient  haplisi-s,  c'est  au  nniu  de  la  uiorl  de  Jesus  seulcnieut  ([u'il 
les  baptisait,  tandis  (pi'ils  elaieul  inouilles  dans  l'eau  soulenient  dopuis  la  tele 
jusqu'ä  lapoitrine;  *  ils  laissaient  les  autres  parties  (du  corps)  comme  si  elles  ' 
n'etaient  pas  pures.  II  osait  dire  encore  qu'aucune  partie  des  clinses  divines 

10  ne  hü  echappait  mais  qu'il  connaissait  tout,  memc  la  nature  divine,  et,  qu'il 
connaissait  Dieu  comme  il  se  connaissait  Ini-meme  '.  — ^2:^'  D' Ajuilhninre.  11 
alfirme  que  la  nature  de  la  Triuite  est  d'nn  seul  et  il  plaea  des  degres  eii 
disant  que  le  Pere  est  grand,  que  le  Fils  est  plus  grand  et  que  le  Saiut-I'^sprit 
est  tres  grand^  Le  Verbe  aussi  s'incarna  et  prit  uiie  änie,  mais  ce  tut  l'äme 

i.-.  vegetative  et  animale  et  non  Täme  rationnelle.  II  dit  qu'il  ne  pril  pas  l'intel- 
ligence  mais  que  Dieu  tint  la  place  de  rintelligencc.   Va\  un   autre   endroit, 


S\r.   210 
1.   178   V". 


I.  irosl-ä-dii-e  «  les  Arims  niiliges  .-.  —  2.  Oi:  XXXI,  l>.  G..  t.  XXXVI.  l.W.  —  :i.  Agapiiis.  /'.  O.. 
VII.  hl'i.  —  4.  II  faul  iiileivcriir  ici  lo  P(T(>  iM  l'Esprit :  «  TEsprit  «sl  gruud  cl  lo  Perc  e^l  tres  grand  «. 
er.  Agapius,  /'.  ().,  Vll,  :):n;  ^liclifl,  «.hronii/iic,   II,  270, 


2fi2  II.        TIA TKS  MONOPHYSITKS.  [152'. 

)Ia-K-^l  öCixJ  '''^«^    )j^/    '  )-3o,_3  .Jjoot    fcoo;   s^'^is^    joilSs  oot    )J  /    .o...caJ 

;^_i    ^    V-^/     ^^ojo    )-,kjLioo    )b).boo    .)v-=>!    r^l    )-^P>°-^    ^-^-^    ^-'° 

oooi    )joi    .|->o(io/     s*jI     \cDaA^oi-xcoo/;     .OVX.O     ^'A(V>\.T^    QQi,00'\CO 
)u.oij    )j_<3l^  )?)■"*?    )l.Q.j,JsLi.ioo    )^'S;^.\;   ^>^oi  j-üro  ^-Ju/    ),-«^cL^l  oC^ 

yl  «\  .  n  fc;   |-,^9   Uoio   jJ;o  .^jl^V^  yooog   yQJLio^J   jÜJ  ^oi.  y/  ^)a:i.  jls/; 

^^ll    vOOjIS^^Js^il    t-s    )joi    .).3a^o/;    ^öi     «1.3JLO    ^'IfVlN.'n    QCU.JQoncn 

).^..>*.^\  joot  y^l    j-wJL^JLiOO  J.^).^iO  }-uo  ^^o  .yV^;   ^"'»^^   '♦■^/   K'^*  '^ 


|0 


rol.  i: 


!,  ^.o;3  ju.       ■_'.  ^;m*»  Ms.  — o.  ia>tt-=liioo/   Ms.  L'll.   lul.    IT'.i.  »»«uanoo/   Assömani.  —  'i.  Ic^oiaso 
Ass.  —  ."'.  ^ÄOÄfittj;o.Wi  ^Is, 


il  altribue  l'Incarnation  ä  toute  la  Trinilc,  coinnie  Sabdliiis.  II  dil  (|U('  le  corps 

de  Notrc-Seigneur  elait    Celeste:  il  dil  (jue  le  Fiis  a  une  iiature  melangee;  il 

(lil    qiril  V   aiiia  iiuurrilure,  boisson  el   inariage  apres  la  resurrecliou  ;  il  lit 

mille  psaunies  et  dit  qu'ils  claieiit  plus  b(!aux  que  ceux  de  David.  —  2G"  d'En- 

srhr,    hommc  (VEücssc.    Il  avail  pour  disciples  des  vieillards  qui  iloiinaient  le 

uüiu  de  "  n''V(''lali()iis  de  l'EsjJrit  »  aux  soiiges  et  aux  Operations  des  demons. 

Ils  disaiiiil  (pir   ceux  (|ui  xciiiiitni  pirs  d'eux  recevaient  les  dons  de,  Ih^sprit 

au  iMiiiii    (|ue  meme  s'ils  dormaieut  avec  des  feiiiincs  ils  nc  le  sentiraient  pas 

i'l  ipii'  le  corps  que  nous  avoiis  pris  nc  sert  a  rieu'.  —  La  riiigt-srptit'nie  luhr- 

sie  est  crllc  (IKuti/rlihs.  Celui-ci  sc  niontra  parlisan  de  Vali'/iliii  et  <VAi)(>IIinaire, 

c'est  pourquoi  il  dit   qne  l)i(Mi    h'  \'rrbc  nc  pril  rien  d'liuniain  de  la  Vierge 

mais  qu'il  Tut  cliange  el  (pi'il  di'viul   rliair;  aussi  il  nedil  pas  que  le  corps  de 

Xitlre-Seiu'ueur  n^us  est  coiisubslanticl  el    il   allribiiail  ;iu  C.liiisl  une  naiure 

s\r.  :!io  rnelan""ee  et  chaniree.  - — •  Im  ruKil-liinlirnif  hcrcsir  '  csl  ccllr  de  Jidim  le  iihauld- 
•  iTii  r.  »  o  •' 


iii 


1.  C'fsl  uiie  v;n'i(H('^  des  Messalieiis  coiiiIkiIIhs  |i:ir  l'liilo.xone  daiis  sa  Iclln;  a  Paliicius  ('•dilöe  par 
M«'  Kahiiinni,  Sliidia  syr.,  IV,  1909,  el  dont  la  Version  grerqiie  figure  dans  de  nmnliiiu.v  luaiiuscrils 
soiis  le  nom  d'Isaac  de  Ninive,  cf.  cd.  NioOidiore,  Leipzig,  1770,  lettre  4,  p.  5i0. 


[153]  18.  —  BAR  lli:i!l!.\KUS.  —  SUR  LRS  nKRKSIP:S.  2(1.3 

j;oC^.^>ioo  .).-ch!Sx  |ju*j^  ^'^^Kjl/  J1q^,^5  öuio;  )ooi  ^iö/  ypo»  «v^  ).joi 

^'^^  fS»   ^Viö/  ^^oi  .j-^t^V^j   «^0)   ,^i.^a   ^-U3a2k.'n   ocufioncn 

''    y»»^    .s-doK^/    joi^o    ..-oioK-/    jjLwO;    .^V*    o«^o    OtliO    j-ioÖjLX»    ^iO   fwM^a 
1"   )K-^i.;i  jjot»   JMOji  "^^s^  otvj/  Jl^ISoo   .^'^Ols  ''^40  )ou^   jociJj  vjma\o.9 

1.  ^«l2  AsseiiKiüi.  —  -1.  er.  /)'.  0  ,  II,  J'.M 


sidstc,  rrliii  (l'Halirdriutssr.  II  disail  quo  lo  Corps  de  Notre-Soigiieur,  a  parlir 
de  ruiüon,  s'etait  cliange  en  la  nature  diviiu^  et,  ä  cause  de  ccla,  ne  uous  etait 
pas  consubstantiel,  et  il  disait  que  Xotre-Seigiieur  avait  accom])li  dans  le 
monde  tonte  riucarnation  par  apparence  (ipavTa-rta)  et  noii  en  verite.  —  Iai 
rinijt-Neiivil'uic  lierrsie  est  Celle  desTrilheites.  Ils  diseut  que  puisqu'il  est  certaiu 
que  la  nature  apparlient  a  cliacune  des  hypostases  en  particulicr  et  quelle 
est  Dieu,  il  s'ensuit  que  la  Trinite  est  trois  uatures  et  trois  Dieux  aussi  hien 
que  trois  hypostases'.  —  La  tirntieme  hen'-sie  est  celle  il'Etienne  bar  Sinlaili 
(Soudäyle)  -.  II  dit  qu'il  y  a  une  lin  pour  les  souffrances  et  que  les  impies  ne 
seront  pas  toujours  supplicies  mais  qu'ils  sonl  purifles  dans  le  feu  et  qu'ainsi 
les  denions  eux-meuu^s  trouveront  misericorde  et  (pie  lout  retoLirnera  a  ia 
nature  de  Dieu  coinnie  l'a  dit  Paul  :  l'nnr  ijiie  Dien,  soll  taiil  en  tmU  ' .  II  eci'i- 
vit  un  livre  pour  fortiüer  cette  opinion  et  il  l'appela  du  noni  de  llierothee, 
maitre  de  saiutDenys;  du  moins  beaucoup  [lensent  (pie  le  livre  de  saint  llii'- 
rotliee  est  de  lui. 

Eelaireisseineiil    iiilditioiinel \ —  II    laut    savoir   (pie    touies    ces   secles   que 


1(1 


1.  C.elte  hen'sir  ol  les  (l(!ii\  pii'^^doiiles  siuil  des  heri'sics  iiiOTiii[>liysil.es.  l,i'>  ( ii  iiuluiiv  ^Ctaiml 
roiidu  coiiiple.  drs  le  pirmii-r  i-diicile  d'KpliPse,  ([u'olles  devaient  sm-lir  de  \.i  l'uriiiidc  ..  inu;  ludui'c  du 
Vprbe  im-iniec  »  nml  i-dMiprKo;  ils  pouvaii'id.  d';iilloiirs,  viiir  di'-ja  ii  r(ru\rc  Kulsc-lirs,  l'iMi  des  prinri- 
pau.\  appuis  dr  Inirs  ;idvors:iires.  -  ■>.  i;i-iiv:uii  syrien  paidluUsU'  du  V  au  VI«  sicclc,  c(.  B.  Diival, 
in  Wir  ml  II  IT  sijriiii/iir,  Paris,  1'.)(17.  p.  :i.M;-s.  :i.  I  Cor..  \v.  '.'S.  V  I,a  suiti'  imiis  ddiiiic  le  srnli- 
iiiunl  de  l!ar  Hclirai-iis.  priiiial  jarolnlc  d'iiri.iil.  -ur  les  hiUcs  (â– liii?t(jl<Ji;itiurs. 


feil.  17',l   V 


■Mit  II.  —  TEXTKS  MOXOPIlYSlTr.S.  JVij 

^-/      .Pilo    •>*^^      j— ^OA     .joiSx       )»oC^^-^000      ^-^^k.-,       ')j.*^i»V3     ^iOu^t-3 

)  v\\\is  ^l'öp  .  V>o»;  j^v,^^M/  )^s^;öl  ^;  >  «Not  .^-<u/  \  n\  j^'^A  ^-^; 
)qi\  „n%  )Jj  )  ..,.« ti,>o  yOouLioj  jjULa  io^^-^o  |lQ_.K»«Ibsi  ^^.^«^lo»  ^*.\o«^  »J 
^)a^  |l<x.t^;  6i^;  jjuaa  ''^(is.^oo  .^w^iK.^  ,....s> >  )«.<>o/  ^oi^s  .).^ja:boo 
ö(0-.;o/    )  K » vin  I  f>o    JKaJLO    ^^    ^-^Ä-)/    ^^-^^^-^       .;a^JS^  ^a^'^JL/    |;V~m 

)ia^,-MO  -Q-a^  )— Vo/  ^IVi.  ^..^vot  K_«-3  )K.*^po  )— io/  yoouioo  . h^\ i\  »; 
)— »-^Vaxp  |.a^lSlm  j^^iooVo  ).:üq_.  voot.^K-./o  .o^-io/  jK^uis  a^o  | ^vw..:>oQJLO 
|_rk^^    K.a2o/    ^^    )~oooVo    .JJLJL^O    j^oDoVo    )^'^.a^/o    .|_«.^Vaxc    )-^opoo 

I.   ua-üolV)  Ms.  —  -J.   Ui^Äp  Ms. 


notis  avous  eiuiiiierees  sont  des  liöresü-s  tres  peruicieuscs,  parce  qu'elles  cor- 
rompent  les  n.'ilures  (cliviue  et  liurnaine),  et  qu'elles  melenl  des  doctrines 
paieuiies  au  doume  ciirelieii ;  aussi  Dieu  —  gloire  ä  sa  gräce !  —  les  a  exllrpees 
pour  ainsi  dire  de  l'ond  eu  comble.  I^cs  autres  sectes  qui  brillent  aujourd'liui 
(laus  le  moude,  ue  so  combattcnl  que  pour  les  desigualions  de  Tuulou,  car 
(dies  penseut  ioutes  egalemenl  bicu  au  sujet  de  la  trinit(''  et  de  la  couserva- 
tion,  saus  chaugeuicul  ui  nuälauge,  des  uatures  dont  le  Christ  est  (forme)  : 
•  svr.  2in  *  Ainsi  certains  conlesscnt  uuc  luiiou  en  (une)  uaturc  et  eu  (une)  liypostase,  ce 
"  â–     '    ^  â–   sont  les  .lacobites,  Syriens,  (!gy[)tieus,  eouschites  et  uubious;  quaut  aux  arme- 


10 


nicns,  bleu  qu'en  quelque  clios(!  ils  penchenl  vers  les  parlisans  de  Julirn 
fd'Ilalicarnasse),  ils  ne  le  fout  pas  eutiörement.  D'autres  disent  que  ruiiinu 
n'est  ni  en  (uue)  nature  ni  eu  (uue)  liypostase,  mais  (a  Heu)  en  une  persoune 
(prnsöpon)  seulement.  Ce  sont  tont  particulierement  les  Nestoriens.  D'autres 
ont  choisi  une  vnie  moyenne  entre  ces  deux  voies,  et  disent  que  l'union  est  eu 
(une)  Hypostase  et  nou  eu  (une)  nature.  Ce  sont  les  Grecs,  les  Romains 
inelkitcs  Syriens,  les  Maronites  Syriens,  les  Iberes,  les  lUisses  et  les  Alains. 
Les  Romains,  c'est-ii-dire  les  Francs,  se  distiuguent  de  ces  autres  parce 
qu'ils  .disent  (pie  le  Saint-Esprit  proc(''d('  du  Pere  et  du  Fils. 

Les  Maronites  sont  s(5pares  de  tous  (mi  ce  qu'ils  disent  une  volonttj  et  une 
opiM-atidii  pour  les   denx   uatures  et  noii  deux  volontes  et  deux  Operations'. 

1.  Aist-inani  ii   deja  cil6.   Uaduit  et   cuiiimenlii  ce  passhge,  liild.  Gr.,  11.  291-2.  II  v  a    moiUre-  im 


[155]  18.  —  BAR   IIKlil'.AEUS.  ~  SUR  LIiS  HERKSIRS.  2C.5 

v^QJL.  v< .  nmv;    l-JLsj^  J-io^i.  oooi  ^;Q.^   jlcu^jxx.^   }y^o  \.i~-^,  »—  |.^cL* 


Tous  les  Grocs  coiifi's.saieat  aussi  urie  volonte  et  uiie  Operation  jusqu'au  temps 
il'un  ciTtaiii  luoine  Maxime  ile  confessour)  et  dun  autre  Theodoric  de  Har- 
raii  (Aboukara)  et  de  .leau  Damasceae.  Los  Nesloiieiis,  qu'ils  disent  deux 
natures  ou  non,  hoilent  toujours  des  deux  janibes,  car  ou  ue  trouve  rien  de 
5  ce  genre  daiis  leurs  livres  anciens ;  nous  avons  appris  de  beaucoup  de  ceux 
qui  les  counaissent  qu'ils  disent  une  volonte  des  deux  natures  et  liypostases. 

bei  exempir  de  I:i  ..  snrvivanre  de-;  eiTcurs  «.  (-ir  los  plus  gr.-inils  oniifmi^  des  Maruniles  dnivonl. 
rcinvniir  i|u';iii  iiKunenl  oü  6ci'iv;iit  Bar  llibraeu^,  il  >  avail  drja  iiri  sie.  lo  (juc  Ir.s  Mar(iiiiles  iie  li'S 
]irul'L'ssaicnl  oerlainrment  [iliis.  Quant  aux  siiicles  pri'ccdenls.  «  Dicu  sail  iiiirux  ce  (|u'il  en  csl,  «, 
coiuMie  le  diseiil  les  Musuliuans.  II  esl  cortain  quo  nuus  ne  tnuivons  pas  ti'ace  de  iiKinulli^lisiMe  dans 
les  leltri'S  ecliani,'<'es  apros  r.'.il  entrc  les  jacobites  et  les  moln.'s  de  Mar  :\[arnii.  ef.  Itiillclin  df  lasso- 
ciation  Saiiil-I.tniis  des  Marnni/cx,  Paris,  jaiivier  et  avril  lim.!,  ni  ilaus  Irs  iruvies  alli'lliucr^  a  saiiit 
Jean  Martin,  ct.  Herne  de  iOrieiil  elirelieii.  t.  IV;  cl'.  (.  VI.  117.  II  est  nun  nidiiis  ei'ilaln  ipie  leurs 
adversaires  —  les  luelkites  et  les  jai-ubites  —  accus(.'nt  des  MarouUes  de  uioMollicdlsme,  luais  (pii 
sont  ces  Manmites?  Quol  esl  leur  rapporl  avee  la  nation  maronile  du  LibanV  Kn  quds  leruirs  defen- 
daient-ils  la  d(ji-liiiie  monolhelite?  Nous  u'avons  que  des  temoignages  d'auteurs  tres  suspcels,  ear  leurs 
eorlts  fourmilli'ni  d'erreurs  et  ils  sc  eo|)ieiit  les  uns  les  aulres,  Bar  llebraeus  mms  en  est  uu  exeniple. 
Les  :\lariiuiles  peuvent  deine  enrilinuer  ä  eroire  quils  n'onl  a  deplurer  (jue  des  del'aillanees  individuelles, 
souvent  niaterii-llis  el  non  formelles.  (â– ausee>  par  Irs  relaliuns  dr  \iMsinai;i-,  aux  siecles  du  lanl  d'Orirn- 
taux,  avey  ou  saus  eux,  elaient  attai  lies  aux  furniules  lu-reticjurs. 


APPFM)IC!: 


Dans  tont  son  ouvrage  ',  ii  Toccasion  rlc  chaque  partio,  Bar  Hebraeus 
mentionne  et  rel'ute  les  heresies  opposees,  mais  cotte  mcntiou  est  presquo 
toujours  tres  incidente,  ou,  tout  au  plus,  ne  vise  qu'un  poiiil  et  un  raisonnc- 
ment  particulier;  nulle  part  ailleurs  on  ne  trouve  Tampleur  et  Tinteröt  des 
notices  que  nous  venons  de  transcrire  et  de  traduire. 

Par  excmple,  ä  la  iin  du  cliapitre  v  de  la  theologie,  on  trouve  men- 
tionnees  sept  heresies  (Ibl.  7(5')  saus  aucun  nom  propre.  Chaque  paragraphe 
dehnte  par  :  «  Ileresie  de  ceux  qui  disont...   « 

Plus  loin,  au  chapitre  ii  du  XV  fondement,  consacre  au  lihre  arbitre, 
au  destin  et  ä  la  toute-puissance  divine,  on  trouve  enoore  cinci  heresies  : 
1"  des  philosophes  peripateticiens ;  2°  des  pliysiologistes;  ."J"  des  astro- 
nomes;  4*  des  Manicheens;  5"  des  Musulmans. 

^'oici  riieresie  des  astronomes  qui  est  —  si  Ton  en  juge  par  le  dialogue 
des  Lnis  des  paijs  —  celle  que  Bardesane  a  d'abord  partagee  et  qu'on  a  con- 
tinue  ä  lui  attribuer,  bien  qu'il  l'ait  refutec  : 

|tO^)<üoo   pä3Q^i   xf'f^l    '  I  « '-^in"    ^oi  ■  V  V  m   ^^<^«^o   l^oo,.^  1 1  *J    .  ^U   \JLt^  K^l   ovso    .  .m  v>  lo'^^>^o/;   .  L^^^_M^L   .  pn  «mioi 
^f      ]l  -\--N"    |Jto    ^L^^j^^of   1^  -'K"-'  ■  "f*  jtOLLkt/   ^oi^    ILÜJ,  ->\vi    y^^^->Nai^o   ^ooi^w^j>o    yOov^o    .  pOf    lyi'^^»    wOrn  ..S^^    ^ojf    yOJOi 

.i^l-.  K-V^  pi-t^o  llitoo  ooooi  Loi.  ov_j;  ];M  ^3  \jJr^  ^^;  rf->^'.  -'°'  /-(   -v^  (LAibio  .  y CT  ■  S 1 1  -I   ^^C^jLic  oiNnqv>o 

I.  Il-oo'ou  Ms.  —  2.  (".f.  Ps.  i.xv.  !")  l-o»  u»\io    liolocausla)  nii'iliillala.  —  :t.  I^-V  •  ^1=  prima  maini; 
Itsv.S,  IM-13  0  -er.  m. 

Troisieme  hcresie.  Des  dslronomcs.  Deiix  parlies.  Premiere  ptirlie  :  Letirs  nrgii- 
inenls  de  raison.  —  lls  disenlque  les  ('toiles  etles  signes  du  zoJiaque  sonl  les  gouverneurs 
de  ce  monde.  C'est  en  eux  et  par  cux  que  s'accomplissent  toutes  les  Operations  acciden- 
lelles  et  essentielles  des  (^tres  rationnels  et  irrationnels '.  C'est  ainsi  que  nous  voyons  les 
fleuves  deborder  lors(|ue  la  lune  est  plciiic  â– ',  et  quo  les  moelies  sc  coinpletent  (dans  les 

1.  Ms.  sjriaquc  ile  l'aris,  n'  21(>,  il.  stipro.  \'.  "â– 8. 

2.  Cf.  Firmicus  Malernus.  Mathesens  libri  \  III.  «  Siinl  aiiUMii  signa  infiiiilae  poleslatis  ol  inliiiita«' 
licenliae,  eo  (juod  fala  liotninuni  siiac   poteslatis  auclorilale  (iesij>nonl  ■!.  II,  'i.  —  :t.  Mai'öos? 


[157]  BAR  HEBRAEUS.  —  SUR  LES  HERESIES.  2G7 

os),  et  que  les  onifs  des  oiseaux  et  la  mer  s'arrondissent,  et  que  les  saisons  de  Tanncc 
sont  reglees  par  le  mouvement  circulaire  du  soleil  dans  les  signes  du  zodiaqiie,  et  le 
soulllo  des  vents  est  excite  par  le  mouvement  de  Mercure  dune  constellation  zodiacale 
a  une  autre  et  son  entree  a  rinlerieur  des  rayons  solaire  et  sa  sortie.  Pour  les  etres 
raisonnables,  nous  voyons  de  meme  que  pour  toul  liomme,  lorsque  le  maitre  de  sa  nais- 
sance  '  monte  vers  son  exaltalion-  et  regarde  bien  vers  les  bonnes  (planetes)  ä,  de 
nombreux  avantages  arriveront  ä  cet  liomme;  mais  si  le  maitre  de  sa  naissance  est 
brüle  QU  est  descendu  ou  regarde  mal  vers  les  niauvaises  (planetes),  heaucoup  d'accidents 
lui  arriveront.  D'apres  cela.  disent-ils,  ils  sont  certains  i[ue  toutes  les  onivres  de  ce 
monde  sont  effectuees  par  les  astres  et  non  par  la  Providence  uu  par  la  liberte,  mais 
bien  par  le  destin  et  la  i'ortune. 

Dans  la  seconde  paiiie  Bar  llidnaous  refut(i  leurs  arguments  corame  Bar- 
desane  l'avait  dejä  fait  magistralomeul.  Voici  Ir  paragraplie  consacre  aux 
Maniclieeiis  avi'c  la' riMnlalioii  de  l>ar  liehraeus  ot  les  argiiinenls  des  Musiil- 
maus. 

— oNi-io  .  öy.^1  P  lf^-M>  1^»  «  '>o  ■  '.N'rn  INju^  ^  J-i^»  — öt^  .;-;-»  P  ^t-^  oö?o  ■  I  *  «  -»  o/  ooi  \-:^^  o/  \jOj  OO]  \ ^  -^ ^\ 
v*oN-jLio  öwt^/  P  IPsju^  I^^-^o  ;^>.^^  |f^^  v3  \*  "->*  wCnJ  -'y*'^  P  ^oL  v^VL»  oojo  . );  ..i»;  v-oj  ^oioISw/  p  \^^<  ^^ 
P^/     .  pOi     ^icCx^j    [Lotoxco     ,jru-f£)too    |Lci\x^     |»^*j     Q.\»     .^v:^/     ^^-^-     |j»Oi   ^^o     .|h^^^;    ^^   .^o,oN./    p    I  1  ■, ,-.;    I  «  -  ^ 

.|Nj4,   Po  PI  po/    |IS^  .  m  .  m  gy  .^j  | ;   OM^i,^^  yOO^Vt  \>ii  w^\|rv»t;  p  ^jo  '    |LoVp,   »    S\r.    'lUK 
looiJ    )rsJi.^»    )J-^^J     P^^/o    .pioJa^    pji    "  ^ia^^»-iO    ooi    l_«-»^  lioioji     ^;»io/     .poi    |  .>  m;    ov^    ^^^^^    |_i_.tL    |  >  ., i  "     -    » 

-poöpaV  )Ni»^  |oov:>cl^  |oo  \-l^^I  .  )ooi  >o^^o  P;  ooio  .  ^a*t  l-ioa/  «ojlLoj-X^  )rs.jLj_30  Losoi  ooj  .  oiLaj,Ji3.^a\o  |-i<iAa^ 
y/o     .^^s^;.^o    o/     ji'VI  O/     ^w>.^^«t    ^Aj/    |jLJV-3    ^^op     ^3»    •  V^/o    yOO<^     |ooi    ^ -j ^  .'.^OO  p^Cv«/    ..a^iISJ^    |oot     V^)/     piL.t^^   ^^     .^-i/o 

Vacit ..    Pf  jtoicxi    Qj^    <^*^l    •  Ipola»  w&i    )  N  1  ■  .'i   öv^lv^f*    )^A^^*    oo]   )^■'S^*    l*oiQj   o>^  ■  ..'yKiao   oiLopv*  ^^^-^  ^^    lioicu   ;  tan 

.  OjLqV^I      '^^^^      wOjOts-f      (J1Q.JU«      P/       |»OlOJ       0:1.      ^rJ/      -It-^^^*       ^Öl       |D^JU^.3       Öuf^l*       1 '■Q^^S^» »      °^       )1SX^»      ItOjCU      Ovi.      .*oN  t  V> 

wOi(  ^;^|o  .  I;  *'>it  w.,ot  t^A.^^^*  \^jial  k^^^  P  y^l  wOt«  t^^oo/  |K^/,  ö^b^l*  |la^i^*)i  ooi  |IS^ä^;  ton  > ..  oA  >*^N>  ao 
w.dv>  ,  w.,01  )^j.üj.^^rDj-£)ajo  ^    ^  IV^^    P    P/    .  lN-»XsQjicD   |tv-.iJL»     '  ILioIS^o    .^I^aaUi    .-oi    )N*  i  \  .  .'.ao    ^/o    "  ILo^io/   |»0) 

.wO|ONj/      ))0)QJ      \t  10      r^     OlN-n.^^*_S      .JU/      l'^J»       —ÖlO     .«OlOlV./      ^DCUL—     )  ^w^^^— I     ,1^0     Ol»0^üt      ^O^iOpO      |  .  I  VXbO       ^  ■   ^  "      p  pO» 

.pu^^o  poci3  a-ooi  ^;j>o/»    I  .v^T-o  ooi  pjos  ^o^^ 
po.£D     •:•}  .'Sin  ■■    yo»!'; ,  vpn    ^^^^>^o    .  )  .  v>».o    P'^^    ■r*^'-    I  « '*' '     ^/    ot-^o    ■  |  i  vi\  '■'  vi   ^ao   p^'^t  .  |P^.  ■  .  vi^    ^cxi^k^ciot  *   Sm'     'M'I 

pj;.j>*    w-övj    .^^QJ/     ;^  .v^^^\     J  ^.^o     pLJ^j*     ^*N ./     i »3l>.     ;^  m yyS     )  po    ^ooPoo    p    OiLo  -^ *  ^\     p ■  50 1     )ovSK;    ^V.10/     .  t-*:»^£>   '"'■  '    • 

J13|   .  ;^  » I    oi\»    K^l     |J    pp-/    lov^    loi^P    »oo    .  )rs— ^^ —    ol    W-X3    |La£i>»)     0/    toop    .  ^ac6.A^    o/     lov^P    o/     ■  >..OlÖ,  1\    yOOliOO 

1.  Ui.;^»^  Ms.  Ul."j»  In  iiiiirL.'.  —  i.   l-'^-v^so  M-.   —  :;.  |ta.\»;o/  M<,  —  'i.  It-Vot-aoo  "\|s. 

1.  l'iiiiiiriis,  lue.  eil.,  W ,  r.l  :  «  I  leiiiluiMO  duiniiinm  i|iieiii  GlMcci  vocanl.  Inliii.s  ;;ciiilii|-ae  pnsMdrl 
sumiTiairi  el  ab  ipso  slcllae  siiii,'iilai'  dccrelaiii  diligeiitiaiii  sortiiuitur;  i|iii  si  bciir  lufiit  rdllin-.iliis,  In 
liis  in  quibus  gaudet  sigiiis  vel  In  qiul)iis  rx,-ill.iUir.  vcl  in  doniiclllls  snis,  iiec  iMnIIvulanini  iHii-i\:i  rudla- 
lione  pulsatus  neo  bonivolaruii]  slellaiiiin  praosidio  deslilulus,  iniiiiia  Imna  pro  nalnrac  .siiar  c|iialilale 
decernit.  »  —  A  la  naissanct'  d'uii  iMiInnl.  I'aslrülogui'  rlitTcliall  dans  ipiri  signi'  du  zndiaqni'  dalt  uu  li; 
süleil  ou  la  lune  (snlvant  que  la  naissance  avall  lii'U  di.'jour  ou  de  null;.  I.c  niallii-  il«'  la  naissance  elait 
Celle  des  cinq  autres  planetes  a  laqnclle  on  avail  altrlbur  soll  cc  signe  <ln  zodiaciiii'  soll  \,-  suivant. 
Mars,  par  exemple,  avail  pour  doniicil«'  le  Heliri-  >■[  \r  Srorpion;  Flrniimis,  ihiiL.  IV.  I'.i  rl  n.  2.  — 
2.  «  Stellae  in  allitudlidbus  suis  cnnslilulae,  riui.\iiiiar'  IVlicIlalis  dcccrnunl  insignia  »,  ibul..  II,  :i.  —  :i,  «  si 
Mars  el   Saturnns  aliqua  radialiune  respexerini  Sok-ni  vel  si  cum  eo  l'ueiani  collocali  u,  ibul.,  III,  j. 


2G8  II.  —  TEXTES  MOXiM'IlYSlTKS.  [158] 

wOiOV'Us  wio^cnlt  Uj^>o  |N_ov^  |Lo\.^  o^o  |NjL^>-a  y/o  |N^  ^/  ;^'mi  |  v^Nl  ^'yji  ;^.i»  ^t^o  .  OjLoip.^  ;j.a3  piJV^* 
^  lov^lJ  >Os^,-3  .  ~...\g\v^\  ^^o■po  ^.VN^  1*7^^  Ij-^  M.»  V.^/»  y»-*»»  "öl  »-io/  .  »V*-äfl  pe>i  |  ■tmN  ^  o^»  ^  ^aj/o  .>o^iD 
OrLoil— .3   \^J'r^    jv'm;    ^01  y^ooAa?   ^;.»/   .  p-U    )  >v(ti   .  ;^:£d   Mu;o   ^-jo/    )*-i^»    l-io    oör    ; ^  m  viN    Ij-io    p  N-/    (J   p;— /    I^jd 

|l.a\.^  O^T     ^l-k^r^   ^  •[  "*  ■?     .  |',\'(T>   p-^*     ^'^Ol    ^p-^-^i*     iLoip.     ^    t^l*    ^L^O>»l>    ^wJ.AJJ/    ^O    .  |LofP.     Ot\   (1^^    ^^j>ob^j.^O 

l^oiiDf    wdvJ)     .  p^^m^o^    )  ^^    P-if.^;    ^oi    ^Nm yi"^    )ov^    |oo    pt    ^V^f    .pbu\L    \  .\'m     .^^^o    xf'^U^     l;>-'rft»    wO)    wOi 

*   Syr.   210,   öi^   .  n  .  if^    ^o       );^  ">    >^^    p    ^   o/       )k  »-  ^    i\'rf>*    ^^i    *    ^c>v:>    ■  ;\'rp    p     |Nt  ■  ■>    )o>^o    .^/    )N  ■■•■>    pj;^t    OtLoVo^^xdi 

fol.  305  V".  â–   '  â–   . 

|j_io     p       1 "- 1^     po     — OtoK-(    ^^^j    ■  .N^t  v>o    OiN^,-.^    p"»    N— \    »^     loi^o    ^^^«^    OV3    pfLo^o    .^u^s^»    I  ..'■  i;     toop 

);\'m>    ^oi     «Ol    puv^;    OiLoip-    p/     .  yvfn'iftN     )  oo    ^a^td    pJ^i     ^«^Ot    ^oii^^    CLi»    p-LJN^o     pio)     ^o     .  jN^-^^^    ; \ m  vi\ 

.'^^/       ■''»'■^  p  pgs  -) 


;_^joXo    .  |IS.fc;L3  ^1—  Po  ^fciLL*:».  ^t   ^i       Pö/»  )oOi  1-^/  >^nn-*-  p-aji   woi   pCh  p.xca\   »;jl^    ►a  ^»   ^  ^ufo   .  otLoVa:>.£D 


I.  »3»«^  Ms.  —  -2.  Maltli.,  VI,  2'i.  —  i.  Hub.,  i.   1.3.  —  4.  M.-;.  om.  ^l 

Qiiatrii'nie  hircsic.  Des  Manic/iaens.  Deiix  pailies.  —  Premiere parlic  :  Leiirs  artrii- 
im-nts  de  raison.  —  Ils  discnt  qu'il  y  a  deux  etres  eternels)  :  la  Lumiere  et  les  Tenebres. 
Les  bomies  actions  sonl  faites  par  la  luinicre  et  les  mauvaises  par  les  Tenebres,  parce 
que  si  un  seul  elre  (elernel),  c'est-ä-dire  Dien,  pouvait  faire  le  bien  et  le  mal,  ii  scrait 
lui-menir  ou  boii  ou  mauvais,  ce  qiii  n'cst  pas  viai,  parte  que  le  Bon  lorsqu'il  fait 
le  mal  —  et  le  mal  n'est  pas  le  bien  —  serait  un  etre  bon  qui  nest  pas  bon,  ce  qui 
est  absurde;  le  second  point  n'est  pas  vrai  non  plus  parce  que  le  mauvais,  lorsqu'il 
fait  le  bien  —  et  le  bien  n'est  pas  le  mal  —  serait  un  etre  mauvais  qui  n'est  pas 
mauvais,  ce  qui  est  absurde.  II  est  evident  par  lä,  disent-ils,  que  les  Operations  dans 
ce  monde  ne  sont  pas  gouvernees  par  une  Providence  unique  et  qu'il  n'cst  pas  possible 
que  les  libcrtes  l'empürtent  sur  les  deux  parties  de  la  contradiclion  iavTi|.cx(jii;)  :  je  veux 
dire  le  bien  et  ce  qui  n'est  pas  bien. 

Dciixieme parlie.  Solution  de  cet  <irguine;il.  —  Nous  avons  dit  que  la  lumiere  est  un 
accidcnt  et  possede  subslance  par  un  hasard  fortuit,  comment  donc  pourrait-elle  etre 
cause  du  corps  et  de  ses  Operations  V  De  meme  le  mal  est  une  privation,  comme  nous 
l'avons  montre;  comment  donc  celui  qui  n'est  rien  pourrait-il  6tre  cause  des  diverses 
choses?  —  Un  liommc  dos  anciens  s'attaquait  aux  partisans  des  deux  etres  (elernelsi 
et  les  condamnait  et  disait  :  Lorsipi'un  liomnie  dit  :  «  J'ai  peche  »,  ou  il  dit  vrai  ou 
il  ment.  Sil  dit  vrai,  et  que  la  lumiere  soit  cause  de  ce  qu'il  dit  vrai,  il  se  Irouvera  que 
la  lumiere  est  cause  du  peche  qui  est  un  mal,  ce  qui  est  absurde;  et  si  (on  dit)  que  ce 
n'est  pas  la  lumiere  mais  les  tenebres  qui  sont  causes  de  ce  qu'il  a  dit  vrai,  il  se  trouvera 
que  les  tenebres  seront  causes  de  la  verili^-  qui  est  un  bien.  ce  qui  est  absurde.  Sil  nieiit 
et  que  la  lumiere  soit  cause  de  son  mensonge,  il  se  trouvera  que  la  lumiere  est  cause 
du  mensonge  qui  est  un  mal,  ce  qui  est  absurde.  Si  ce  n'est  pas  la  lumiere  mais  les 
tenebres  (|ui  sont  causes  de  son  mensonge,  les  tenebres  se  trouveront  6tre  une  cause 
de  justice,  qui  est  un  bien,  ä  savoir  qu'il  dise  "  j'ai  peche  »  lorsqu'il  na  pas  peche, 
ce  qui  est  absurde.  —  Nous  dirons  que  cet  argumenl,  bien  qu'il  fortilie  notre  opinion 
et  qu'il  renverse  l'opinion  adverse,  ne  nous  ])lait  pas,  parce  qu'il  est  sopbistiiiue,  vu 
que  les  Manicheens  pourraient  repondre  et  dire  (pie  le  cnatcur  du  jn'che  ce  sont  les 
tenebres  et  que  confesser  son  peche  avec  justice  est  lumiere:  aussi  nous  disons  que  la 
prcmiere  reponse  est  la  principale. 

Neresie  cinqiiieme.  De  certains  nnisnlnians.  Dcn.v parties.  —  Premiere  parlie.  Leitrs 
urgunienls  de  raison.  —  Premiere  objeclion.  Ils  discnt  (pie  Üieu  —  gloire  a  sa  grdce 


[150]  BAR  IIKBRAEUS.  -  SUR  LES  HERESIES.  200 

—  n'a  Jamals  pu  faire  les  nouvrcs  que  Ihommo  peul  faire,  parce  que  riiommc  dans 
loutes  ses  actions  ser!  ou  Dieu  ou  le  munde,  c'est-a-dire  ou  la  jusLice  ou  le  peche; 
comme  Dieu  n'a  pas  uii  autre  Dieu  ä  qui  il  puisse  plaire  et  qu'il  ne  [teul  pas  non  plus 
plaire,  par  raccomplisseinent  de  ses  desirs,  ä  ce  monde  meprisable  et  materiel;  ä  cause 
de  cela,  il  est  exact,  disent-ils,  que  Dieu  ne  [)eut  pas  faire  les  actions  que  l'homme  fait 
dans  sa  liberte.  C'est  donc  Tliomme  (par  lui  seulj  qui  fait  tout  ce  qu'il  fait,  soit  bleu 
soit  mal,  et  la  Providence  divine  ne  peut  i'ien  faire  par  ses  mains.  Et  un  liomme,  con- 
lirmanl  de  lui-meme  cette  objeclion,  disait  les  paroles  memes  de  Xotre-Seigneur  : 
Un  servUenr  nc  peat  piis  servir  deiix  niaitres;  en  consequence  Dieu,  puisqu'il  n'a  pas 
d'autre  scigneur,  ne  peut  pas  faire  ce  que  Fesclave,  c'est-a-dire  l'homme,  fait.  — 
Deuxihne  ohjectioii.  Ils  disent  que  tout  ce  que  fait  lliomme,  soit  le  bien  soit  le  mal, 
il  le  fait  par  sa  liberte.  Si  la  Providence  faisait  aussi  les  clioses  qu'il  fait,  cette  action, 
si  eile  provenait  de  la  Providence,  annihilerait  la  liberte;  iiiais  puisque  nous  savons  de 
«cience  certainc  que  nous  avons  la  liberte  qui  fait  voloiitairemcnt  ce  ([ui  est  choisi,  nous 
savons  de  science  certaine  que  ce  n'est  pas  la  Providence  qui  fait  quoi  que  ce  soit  par  nos 
mains.  —  Troisiemc  ohjectinn.  11s  disent  (pie  Dieu  ne  peut  pas  faire  ce  que  l'homme 
peut  faire,  parce  que  beaucoup  des  actions  de  l'homme  sont  mauvaises  et  Dieu  ne  fait 
pas  le  mal,  parce  que  celui  qui  fait  le  mal,  le  fait  ou  sans  le  savoir,  ou  parce  qu'il  en 
a  besoin,  ä  savoir  pour  l'apaisement  des  passions,  et  il  en  retire  du  prolit;  mais  Dieu, 
dont  la  science  n'a  pas  de  limite,  qui  est  accompli  en  tout  et  n'a  besoin  de  rien,  ne 
peut  pas  faire  le  mal,  et  on  conclul  de  la  qu'il  ne  peut  pas  faire  tout  ce  que  l'homme 
fait,  mais  que  c'est  la  liberte  de  riiomiue  ([ui  fait  les  actions  de  l'homme.  L'un  des 
nötres,  renforcant  cette  objeclinn,  citait  le  mot  du  prophete  Habacuc  qui  dit  :  les  i/eti.v 
sont  trop  ptirs  pour  i'oir  le  mal  et  tu  ne  peit.v  pas  rei^arder  l'inujui/e. 

Bar  Hebraeus  rel'iite  eusuite  ees  trois  arijunients. 


HISTOIRE  DE  NESTORIUS 

d' apres 

LA  LETTRE  A  COSME 

et 

L'HYMNE  DE  SLIBA  DE  MANSOURYA 

SUR    LF.S 

DOCTEURS    GREGS 


Oonjiiralicm    de    NesLoriiis 
contre   l<;s    migraines 


l'ATIl.    UH.    —  T.    XIII.   —    F.   i.  1» 


MANÃœSCIUTS  LTII.ISES 


Pour  la  lettre  ä  Cosme  : 

Vatican,  Borg.  Siro  82  i  K.  VI,  U  ,  du  \ix'  siede  (A). 
Pour  riiymne  de  Sliba  : 

Brit.  Mus.,  Or.  74(50,  du  xmi""  au  xviii''  sioclc  (A). 

Berlin.  Oriental  fol.  GIO,  ecrit  cn  J715  [ß). 
—     Sacliau  330,  du  xv'^  au  xvi'  siecle  (C). 
Pour  la  conjuration  de  Nestorius  : 

Paris,  syr.  n"  347,  ecrit  en  1734. 


LA  LEHRE  A  COSME 


INTRÃœDUCTIÃœN 

Cette  lettre  se  trouve,  on  syriaque,  Jans  uii  recueil  de  canons, 
de  s_ynodes  et  d'ecrits  canoniques  nestoricns,  a[)porte  par  M'*'  Davul 
(mort  archeveque  Syrien  catholique  de  Damas  ,  et  conserve  niainte- 
nant  au  Vatican'.  Elle  a  ete  editee  et  traduite  en  allemand  par  M.  Oscar 
Braun  dans  la  Zeitsrlirift  de)-  Deutschen  Mori^cithtiidisclieii  (iesell- 
sc/uift,  t.  LIV  (1900),  p.  378  ä  -lüo.  Nous  Tavons  traduite  en  franyais 
dans  Le  Livre  (f  tieraclldv,  Paris,   1910,  p.  oG:2-('t. 

La  lettre  est  certainemeiit  traduite  du  grec,  d'apres  la  facture  de 
certaines  phrases  (surtout  des  premieres)  et  les  nonibreux  mots  grecs 
qui  ont  ete  simplenient  transerits  dans  le  syriaque.  Nous  reproduirons 
ees  mots  yrecs  en  note.  —  M"''  (iraflin  a  bien  voulu  prendre  la  peine 
de  collationner  le  nianuscrit. 

M.  Braun  suppose  qu'elle  est  formee  de  deux  parties,  l'une  1  a  10) 
serait  la  lettre  ecrite  de  Gonstantinople  du  vivant  de  Neslorius, 
cf.  10;  l'autre  iuiiracles  de  Nestorius)  aurait  ete  ajoutee  apres  coup, 
car  eile  suppose  toujours  que  Nestorius  est  inort.  La  preniiere  ]iartie 
pourrait  avoir  ete  ecrite  peu  apres  4-j.J,  la  seconde  partie  serait  pos- 
terieure  ä  4-ii.  La  lettre  a  cependant  une  certain((  unit('',  car  c'est 
le  meine  Elie,  mentionm''  dans  le  titre,  qui  est  censT?  (Mre  venu  d'l'jgypt(i 
ä  Gonstantinople  pour  raconter  les  miracles  ile  Nestorius,  cf.  lä.  Si 
Ton  admet  le  recit   de  Laiitcur,  Idie,  arrive  ä  (jonsUuilinoplc  aprc'S  la 

1.  Borgidiio  Siro  82  (K,  VI,  'i).  Vuir  lu  (lesci'ipliou  de  cu  maiiiisci-il  daiis  Si/iiodicvn 
Orientale,  l'aris.  1902  (XoUces  ul  exiraits  des  iiiss.,  t.  XXXVII),  p   .3  a  11. 


274  INTRODUCTION.  [164" 

inort  de  Nestorius,  c'est-ä-dire  sous  le  palriarche  Anatolius  i449  ä  ''laS  , 
aurait  du  attendre  la  mort  dAnatolius  pour  vulgariser  les  miracles 
de  Nestorius  (cf.  12)  et  la  präsente  lettre  aurait  ete  ecrite  apres  458. 
Hlnfin  la  finale  (15)  se  rapporte  ä  toute  la  lettre.  On  peut  donc  supposer 
qu'une  lettre  (1  a  10  et  15;,  ecrite  en  grec  apres  485,  lorsque  Nestorius 
etait  ärOasis  (l'edit  qui  l'envoyait  d'Antioche  ä  Petra  est  de  430),  aurait 
ete  interpolee  apres  458. 

11  est  romarquable  que  BarhadbeSabha,  P.  ().,  IX,  fasc.  5,  ne 
connait  ([iie  la  premiere  partie  de  la  lettre  et  le  miracle  dejä  vulgarise 
par  Evagrius.  11  ignore  les  paragraphes  11,  {±  el  i'i.  11  est  donc 
possible  que  la  lettre  n'ait  pas  ete  completee  avant  le  viT'  siecle  et  que 
ces  additions  soient  dues  a  des  Orientaux,  sinon  Barhadbesabba,  qui 
reproduit  tous  les  recits  lavorables  ä  Nestorius,  n'aurait  pas  manque 
de  resumer  les  miracles  de  l'aveugle  gueri  (11-12)  et  du  mort  ressuscite 
(14),  s'ils  avaient  et«^  vulgarises  ä  son  epoque  (fin  du  vi'^'  siecle).  Nous 
reproduisons  cette  lettre  comme  texte  de  comparaison  avec  P.  ().,  1\, 
fasc.  5. 

Gosme  nous  est  connu  par  le  catalogue  d'Kbedjesus,  qui  attribue 
ä  Nestorius  «  une  lettre  ä  Gosme  »^  11  s'ensuit  que  Nestorius  aurait 
ecril  au  destinataire  de  la  presente  lettre,  ou  mieux,  comme  le  suppose 
M.  Braun,  que  la  presente  lettre  est  celle  qui  est  visee  par  Ebedjesus; 
cet  auteur  aurait  seulement  voulu  dire  qu'elle  est  consacree  ä  Nes- 
torius et  quelle  avait  ete  traduite,  vers  539  (au  moins  la  premiere 
partie),  en  meme  temps  que  le  livre  d'lleraclide,  eile  a  ete  utilisee 
plus  tard  :  (!n  particulier  par  Barhadbesabba,  par  l'auteur  de  la  legende 
syriaque  de  Nestorius,  cf.  Revue  de  rOrient  chretien,  1910,  p.  1-25, 
et  par  tous  les  historiens  (Mari,  Amr,  Sliba  de  Man  ourya)  qui  ont 
utilise  les  memes  sources. 

F.  Nau. 

1.  er.  Asstimani,  Bibl.  Or.,  111,  1.  p.  3G. 


s£DoVJa:Mf^   '^y0^eL*.^i/o    :)->'^;      scoQ^g&o   |_»^o    :    >.m » V)o  o    'v^oq^j^o  mo 
•:«yaaL^  ^■^^*^-'  )-^^°^*-  -Ut-«»-*    'j^Äioojot;/;  jj^j-^  »-.sIqjLjo 
jJljQ-«/  jju^o/   K-o-flosl/o  :c*-a^;öoo  UacLflOo  ).^„^  ^^U/o  :Kjlaj  ^jto.^-  *  ''  *""■ 

A  =  Borg,  ^iro  S2 :  L!  =  i'diliim  Urauii. 

1.  i»;  A.  _  i>.  iroaMoo  A.  _  :!.  uiiiiiL.3aÄio  A,  |);i,i-  Ir  li\ie  d'Meracliar  "ac^a;äaa  esl  auj-di  ('cril 
rarenienl  .aoai^^a«:  rl'.  cd.  Dedjan,  p.  14,  nolr  i.  —  'i.  oosaXaSo  A.  --  :,.  ^a4,;;o  A.  oii  Irouve 
aussi  v?4>''  piim-  Aiiahiii.  /'.  0.,  X,  p.  20,  ligne  9.  —  0.  i-ÄiSo^ti/»  A.  ^mSoI-i/j  B.  _  7.  1^*^^  A.  — 
S.  B  add.   o.  ^-    '1.    ^mSoitiN- 


LeTTRK    TRADUITK     m      GREC    E\    SYRIAOIE,     DV>'S    LVQIELLE    SE    TROIVE 

i.'iiisToiRE   HE   M\R  Nestorh  s. 

1.  A  l'honorable,  au  saiiit  et  pur  elu  clioisi  du  (llirist,  Cosnie,   clief  d(>s 
fideles   qui  sont   k  Antioche   d'Orient,  (de  la  part   de)  Candidianus  comte', 

-  d'Elie  stratelate",  de  Sophronius  eomte  ',  d'Elie  et  de  Paul  moines,  d'Artemon 
paramonarios  '  de  reglise  de  I^AiAuslasio  ',  de  Pierre  arcliidiacre,  de  Partlie- 
nius  tresorier  %  et  du  reste  des  l'reres  qui  participent  au  mystere  de  ia  veri- 
table  Orthodoxie,  que  votre  paix  soit  grande'M 

2.  *  Un  ouragan  '  a  souflle  sur  le  navirc  de  nolre  villc  et  a  frappe  aveu-  »  j,  «.^,0 
0   glemeul  la  pierre  solide;  les  rames  et  les  gouvernails  qui  la  dirigeaicnt  oiit 

ete  brises;  l'ancre  dont  dependait  son  salut  a  etc  coupee  cl  eile  est  demeurec 

1.  /.on»i;.  —  2.  (7Tpxr/)),iTYi;.  —  3.  I^orliiT  ou  Ganiicii.  —  !,.  Egli^c  de  CoiL^laidinnplc  coiislriiilc  par 
Saint  Gregoire  de  Nazianze.  —  5.  K£i|iri>,''s(j;/o;.  I'icrrn  ost  aussi  ap|)olO  ip/10'iixovo;,  aii  lieu  du  syriaipu; 
rkli  mesamsone.  —  G.  Cf.  I  Pierre,  i,  2  ;  Oiiiv...  zlphir,  ■!iX-r{i-M-=.vr\.  —  1.  Uli.  :  «  un  ourasau  du  iinrd- 
esl  (EÜpoxX-Jäwv)  ». 


276  III.    -    IIIST(»II!I-;   DK  M'.SIOlilCS.  [im] 

^>-3;    oöt   >xa^;o.^«.cQj  ^^^   :  n.1,.^I"=>   >2L^|.io\   K_Ow:3;   ^»  '^^»io   .V^oj.J    ]i 

■  ]iy^   o>^Q-««V    }  I  >a  'ioQo    ^_io   -Jv-Jl^;    oujoiai^    Joo)    vj>.^^l/j    ^j_).^;   ^'^»^^io 

you/    yO  >ii    )ji— /    )cH.ioax:50    yOj/    yn  ^'t  n  I    jts_;aiCLiwia.\    jiii    ^^    ooot 
).>a,V>.»;    j..^^   •.v£Ci^^s^o\;    Kw>.^;   )-*r-*;    ^^  °°°*  ^Il^Oa   ^oiql^^«    |.:>cCSl^o 


au  fonJ  saus  counaissauce  de  lortluxloxic ;  ta  IVatcruile  sail  cela  (|uau(l 
meme  nous  ue  Ic  dirions  pas.  'I'u  deuiaudais  dans  ta  lettre  ä  etre  renseigne 
sur  Nestorius  qui  liit  jadis  votrc  couciloyen'  et  peu  apres  notre  eveque  — 
mainteuaut  il  u'cst  plus  m  Tun  iii  l'autic  uuiis  sa  demeure  est  dans  le  pays 
des  barbares  —  nous  avions  neglige  (jusqu'ici)  de  te  donncr  reponse.  Mais  :. 
nous  avons  vu  que  le  souvcuir  di'  cet  honime  se  perdait  cliez  les  lldeles 
qui  aiment  la  verile,  et  que  le  mal  coutre  lul  graudissait  au  poiut  que 
l'usage  de  son  uom  etait  supprimö,  que  Ton  conduisait  de  nouveau  au  bap- 
temc  el  (juc  lou  donuail  uu  aulre  uom  ä  ceux  ([ui  avaicnl  reeu  de  ses  mains 
le  signi'  (hl  hapteuie  el  (pii  elalenl  appeles  de  son  uom'-;  (nous  avons  vn)  i'i 
que  les  songes  raeontes  eontre  lui  par  les  moines  de  clicz  Dalmaee  trou- 
hlaicnl  le  coeur  des  sages'',  que  les  anatliemes  du  pari!  de  Cyrillc  avec 
l'ordre  imperial  troublaient  meme  eeux  qui  etaient  affermis  dans  la  foi,  et 
que  li's  niduiales  de  chez  Pulcherie  '  racontaient  toutes  sortes  de  dieses  a 

1.  A  AiiUüchc,  Npstorius  avait  etö  Otucliaiit  cl  inoine  du  couvenl  d'Eiipivpio.«.  II  öcril  iii^me  qii'il 
y  esl  HC,  P.  0.,  IX,  526.  —  2.  ü'aprfes  uii  Uocument  jacobile  coplc  :  «  lo  roi  (Theoiloso)  ordonna  (lu'oii 
detiui.sit  Ic  noin  de  Nestorius  de  dessus  la  lerre...  et  le  roi  ordonna  qne  cpu.x  qn'on  Irouverait  s'ap- 
pelanl  N.  partni  los  chrötions  fussenl  sujets  a  la  poino  de  niorl  x,  Aindlineau,  Meiiioires  de  la  mission 
arclicol.  I'run{-aise  aa  Caire,  l.  III,  p.  Ki'i.  —  ("est  sans  doutc  encorc  pour  faire  disparaitre  ce  noin 
que  leinpercur  ordonna  d'appeler  le.*  parlisans  de  Nestorius  non  pas  ncstoriens  niais  simoniens. 
Labbe,  Conciles,  1.  III,  col.  1210.  —  3.  Nestorius  fait  allu.sion  a  ces  riicits,  dans  le  Livrc  dlleraclulf. 
trad.,  p.  2'iO.  —  4.  Peul-etre  les  cubiculaires  Marcella  et  Droseria,  uientionni'es  dans  la  lettre  d  Kpi- 
pbanc.  Lupus,  Ad  Eplicsiiinm.  concilium  varionim  Palram  episloluc,  Louvain,  1{)82  (reproduil  Mansl. 
Conciles,  t.  V  et  Migno,  /'.  <S..  t.  LXXXIV,  col.  5'i9-86'i),  n.  292,  p.  418. 


lll 


In 


[167]  1.  —  TA  LETTRE  A  COS.ME.  277 

:K_.oot    )_xli    ot-V*j    )j/    .Ä\)bio\    I)  «^«>    )-cQ-».3    :^iVi;    ^1^^)^;    ♦■^^ 

yocx-i;   yo^    i-^ö^\)     •■>■=!    |ov5x    ISCS.-.^    ^JL.On;q.:>o    ».3    .^J^^i^    ^l^-^JJ 

yxlo  ]h^^^.:io^^  ).^.jia,^  )oo(o  .s£D.^ia^ifiJ   jooi  oit.x>o^    ).JoC^o  .jj^M«   )Lii;a^ 

I.  ^^30»  A — 2.  A  Ulli.  '=  Cv..Uo3-  K  pr(i|ioso  do  coiiibler  cello  laciiiii'  par^-  ^..^i»a.>u,  Hiai'^  l^w.Uo;3 
>3  ligurr  /'.  (I..  IX,  ri^s,,-  -    ;i.  t-^is^*»  B. 


soll  Sujet;  pour  le  dirc  en  im  niot  :  (iious  avons  vii)  quo  sou  souveuir  dispa- 
raissait  comme  il  a  disparu  lui-meme  :  aussi  nous,  dout  les  noms  sont  ecrits 
plus  haut,  parce  que  tu  uous  coujui'ais  beaucoup  daus  ta  secoude  lettre 
pour  apprendre  le  mode  de  sa  deposition,  et  parce  qu'Eutyches,  le  porteur 
de  ta  lettre,  nous  priait  aussi  a  ce  sujet,  nous  avons  juge  bon  de  douner 
reponse  ä  ta  lettre  dun  avis  comunin,  pour  i'aire  conuaitre  ä  ta  piete  quelques 
rcproches  '  qui  furent  adresses  ä  Nestorius. 

3.  Voici  le  premier  :  Des  qu'il  entra  daus  la  villi',  il  la  trouva  pleine  de 
dereglemeut  au  sujet  de  la  foi  :  les  clercs  s'arrogeaienl  de  l'autorite-  daus 
leglise;  les  meines  sortaient,  saus  prudence,  sur  les  places  publi([ues^; 
les  Borboriens  osaient  entrer  daus  les  eglises  avec  les  chretiens;  en  un  mot, 
*  la  ville  etait  pleine  de  tout  desordre.  Certains,  du  parti  d'Arius,  songereut  *  [>.  im 
ii  bätir  de  iVirce  un  oratoire  dans  la  ville,  gräce  a  l'appui  de  renquircup; 
Nestorius  le  briila  et   il  y  cut  dans  la  ville  trouble  et  elTusion  de  sang  saus 

1.  ZifiTTina..  —  2.  Lill.  :  ■'  iiiairliaieiil  avfi-  aiilorilr  {aübfrixi  •>.  —  :!.  Ii',i|iii>  Mail,  Irailiirlioii  ilr  II. 
Gismondi,  Ronic,  189!l  p.  :iii,  :  «  (XeskU'iUü)  aiialluMualisa  li.'s  innincs  (|iil  avalnil  iniiluiiif  dr  >(■  iikhi- 
Ircr  sur  les  plaous  pnblii|ii<'S  ol  de  passer  la  iiiiil  eii  dehors  de  leiir  iiiüiiaslci-e.  n  CA'.  /'.  ()..  IX,  .")'J8- 
.â– )2'.). 


lo 


278  III.  —  IIISTOlül-,  DF.  M-.STOUIL'S.  [I(j8] 

ooot   yoo».-)^-/    v?^?*?   "^^^   •io?'   ^"^^^    l""^"»"/?    J-=^?  '^^^   .JJV^OXO    )oo( 

oolo  -r-j^^^^o  K.«.^  oü^  ^^o  )..o->^lS^^  ^^  «^oiQ^^  t-*-^^^/  l-=>'^  1-'^°' 
•  .)^V3Q.\ql°);  ÖC^^äj/  ooio  ♦jJL^i»  ^io  ioo)  otK-o^/  ^•'üb«,*^^*^  V->^  );o<o 
-.)-'\^\   )oo(  K_/  jf.^^  ^l-'^^^!   y^i  h.\^^^  oolo  •:'v£Q-.ia.^^jxu  öiV-2l>^/   );oC^ 

1.  yOivii^Su  A.  —  -2.  >Ä>a)o.i<i»03  A. 


fui;    tont  murmiirail  contra   N(?storius'.   lall'airr   fiit  presijui'   cn  pcril-.   car 
le  parti  des  Aricns  (Hait  puissanl.  parco  qu'ils  cfaient  ('cuyers''  de  rempereur. 

4.  De  plus,   des  clercs  d'Alexandrie  vinrenl    pivs  de  l'empereur    et    sc 
plaignirent    d'avoir  ete   ccnsures   illegalemcnl    par   leiir  evßque ;   Nestorius 
Ics  aida  dans   le  jngeiiieiil  devant   rempereur,  ei  cela  l'avait  mis  cn  grand     •> 
peril '. 

;").  De  plus,  riinpcratricc  '  Pulcherie,  monialc,  et.  scs  nioulales  dinaienl 
le  dimanclie  au  palais  episcopal'',  apres  avoir  re(,-u  la  communiou;  Nestorius 
ue  Tadmit  pas,  et  il  en  resulla  uu  graud  bruit  eoulre  hü  de  la  part  des  clercs 
el  de  loutc  la  cour '.  m 

6.  De  plus,  Nestorius  lit  ell'acer  l'image  de  Pulcherie'*  qui  ('tail  peintc 
au-dessus  del'autel;  cela  le  fit  prcsque  cliasser  de  1  egiisf". 

7.  De  plus,  Nestorius  lit  culcver  Tetole  (ttoV/-:  de  i'ulelierie,  laquelle  tan- 
löl,  etait  etendue  sur  l'autel  au  momeut  de  la  communiou  et  tantöt  ctait 
portcc  par  eile.  ir. 

1.  Cf.  Socralo,  VIT,  '2!i.  —  2.  xivouvo;.  —  3.  craeipioi.  CA.  P.  ().,  IX,  .-)2'.»-i:il.  —  'i.  xi'vSuvo;.  Cf. 
Livre  d'Ueraclide,  p.  'J2-y3,  ot  /'.  0.,  IX,  ."):!G-7.  —  Nesloriii^;  avait  seniblö  aiissi  piviulre  la  defense  ilcs 
clercs  rüinains  condaiiiinSs  par  sainl  Cclostiii.  —  5.  ßaoiXiffcra  xupio,  «  rcgiiia  Joiiiiria  »,  ou  pcul-Oln- 
xöpri,  «  reine  vierge  ».  —  6.  eTtioxontTov.  —  7.  D'apres  Mari  (p.  30)  :  «  (Pulclierie)  avait  coutume,  ii' 
diiiiaiiclie  apres  la  comniuiiion,  de  manger  avcc  loule  sa  suile  chez  le  palriarche.  »  —  8.  Le  lexle 
donne  ciicore  a  l'ulchörie  l'cpilhele  de  xupi'a  ou  xöpri.  —  U.  Ce  fall  csl  nienlionne  par  Mari  (p.  30)  ot 
|iar  la  legende  :^yria^]^e  de  Nestorius.  M.  liriere,  loc.  eil.,  p.  2U.  Cl.  P.  ().,  IX,  J(J5. 


[169]  1.  —  LA  LETTRE  A  COSMK.  27i) 

.    y«.!Ii[;a^  a.O^A^    jjLsiaA    loOl    Jl  nt     jjlS.^  ^O^O    .    \o>n  nm  .o.^     .mn  i  .  fr.  .  ffr.\ 

sk^/    looi    jj|b>    ^    ^v>cL.   ^-^    f.<M^   jj/  .^^s.2a>    jJ    );oi^    ^;    ^m^^o^^m-j 

jooi  v^c**^iv^  .).Joi   oxio»  ^Jjlo   vrQ^»Q.^>ÄU    ö(>-«  •.   ^-^LnjixD    ^o,»a^    6(t»».i> 

;.   l^iKi    ötisi/o    ..>.fla-»a^».flQj    )ooi    ^oijo    .vQ.a_.p»/     vj2Doi..^»3    jj^om^    oi^ 

a\  .  >o\  .oj^  l;.^/  ^;  y-o»  .|jö»JLii.  y/  JJ/  JJS.jL-^  Jjcx  Jil/  vcaaio 
K.*^;  J-SwU  ^  cH.A-*;o  .v^lflS^  ).JL^^^a^  ^to/  .6C^  i^io/  ^5  oo»  -.Ij^w:-  \oi^]i 
0  .Jj^^aÄi^K  ojl^-io/o  -.Jj^io  ^yjx^  J^C^.^0  .öC^  It-'t-^  ^^  tC^; /o  .J^tcLo  vjio^a 
^)a.ajl^ioo  Jj/  JJJ»  JJ;  :«.aLA;i-=.;  JL.^io  JJo  -.s-)^  oO.X^-^  JJ  .öili.  V-^/  Jjiü^ioo 
rjioioi  ^o  .).a^.^(0  yo^  \^xx>ot\.2>  oiii.  locx   ooi  JJ   l^aa^  oö»    ^o  .onio  ).j/ 

I.  ^^«ao  A.  _  •>.  Uw  A. 


8.  De  plus,  en  la  grande  fete  de  la  Päque,  rempereiir  avait  coutume  de 
recevoir  la  communion  dans  le  Saint  des  saints ;  Pulcherie  desira  (le  meme 
privilege),  eile  coiivainquit  Teveque  Sisiunius '  et  eile  recevait  la  communiou 
avec  rempereiir  dans  le  Saint  des  saints.  Nestorius  n'admit  pas  cela,  mais 
5  un  jour  qu'elle  se  dirigeait  selon  sa  coutuine  vers  le  Saint  des  saints,  A'estu- 
rins  la  vit  et  denianda  ce  que  cela  signüiait;  Tarchidiacre  Pierre  Ini  exposa 
la  cliose  ;  Nestnrius  courut,  il  la  rencontra  a  la  portc  du  Saint  des  saints  et 
l'arreta  et  il  ne  lui  permit  pas  d'entrer. 

La  reine-  Pulcherie  fut  irritee  contre  lui  et  lui  dit  :  «  Laisse-moi  entrer 

1".  selon  ma  coutume.  »  Mai>  il  iui  dit  :  «  Ce  Heu  ne  doit  etre  foule  que  par  les 
pretres.  «  Elle  lui  dit  :  "  l'our([uoi  '  u'ai-je  pas  enfante  Dieu !  »  11  lui  dit  ; 
«  Toi,  tuas  enfante  Satan  »;  et  il  la  chassa  de  la  porte  du  Saint  des  saints'. 
Elle  partit  irritee,  alla  trouver  lempereur  et  lui  raconta  la  cliose.  L'empe- 
i-eur  lui  dil   :  «  Par  ta  vie,  ma  sosur,  et  par  la  couronne  (|ui   est  sur  ta  tetc, 

1:.  je  ne  cesserai  pas  avant   d'avoir  tirc  vengeancc  de  lui.   »   Dcpuis  cc  jour  il 
n'eut  plus  aucun  credit  '  pres  de  rempereur. 

1.  Predece-sseur  do  \estoriu>,  nmil  le  -I'i  dec.  427.  —  2.  CI".  hirir  il'llririrUilr.  \t.  :)r.:i,  noie   12.  — 

3.  CeUe  anecdole  a  passe  dans  Ahn-i.  I.cs  aiiteurs  jacobites  imMcnilfiil   qui'   l'iilfliciir  avail  [ivrl I 

Neslorius  (/.(IT«  (lllcnulide,  p.  m  -rmlilr'   |."  dire  aiissi.  CI'.   Siiida-,  an  njril    [»nlclnnlc   rl    />.   ().,    1\, 
öHä.  —  4.  ita(ipr)(j;a. 


B5-J 


i;.-,2. 


280  III.         illSTOiRK  ])E  XESTOIUIS.  [170]      , 

).:>o...X^  .0i30iV3    *ju!^s„flo/o  chjlSlJ    iv^jo   :)i.ja^;   ^oiol^^    »--^U/    y^>. ■«.■•»  ''^J 
.pojj    oj/    )jL.iI    «-»©»o   .010J-«   V.«.?>»o  >  >  »NO    s^».nv>flO;    -Jooi  s^oio^w./    ♦-•.^ 

|oo(    >A»»^o    jJo   JV-Si-cv    jooi   -oiol^-/    ),^Jtt^^o    V-^  )>a..  m^    .o)t>ocLiJ;    )Ld     ■ 
.jicL^-g^  ).-;i5)iooj   IjCM  oii^   )ooi   t^^o   .).*J'^><=^^  JjlSöojo 

|..3Q-_QJÖ.*ä/      vXClji_3uflDo/      oC^.SOn\      >4«jU/       -Jooi      .-Otobs-./      ^— .JS.OU»      1^0 

.\CDQ_0Q..3/j  sjOQ.  iv>^oo  .)loi\  v>  J^  i ..,  >n\  )ooi  ^^-w^iO;  "^^OO  voi^iOM 
.yfcs-upo;    )-..i&^aaL^    jooi    v^  ..V)    ooi    »s/i  ^''^..^sjio    .)^i»imi>^;    väsq^-^q-do 

^OlO^i.      QJJL30      .)-.;»      |J      )t-3SN^    .{..^OOlij      v£DQJl.^  (TiX  d'^      ^/o      joO»     >«^j /o     1" 

)N.i>-sl»  ysy:»  J-L.^^  )a— Q.JS  jJi  o«->^'!  rr^  -otoji^o  .axj<xoa3)_3  vroojotJQj» 
Jiou  v£Dq;^^-^\  )-2-»~o;  l^'i^^  •.).w>Jiäa;  )Ub>  j-noi  v^oiob^/o  .)loiv>.oti 
^  <ca-;cL^^.aajJ^   oi^.^).^o  .^ioKV  K.^^ool/   v)-^^^^  v^*J.''>J    l-*^    j-«/«» 


9.  Deslors  loutcs  les  calamites  tomberent  sur  cct  hommc,  son  äme  faiblit 
et  soll  Corps  (jtro.sdpon)  languil  :  II  (Jtait  jeiuie,  roux,  avcc  de  gramls  yciix 
et  an  beau  visage,  oii  aiiralt  dit  mi  secuiid  David:  le  timbre  aussi  de  sa  voix 
etait  atrreable'.  II  disait  diverses  clioses  au  moiuent  de  la  communion  et 
beaucoup  qui  venaienl  a  l'eglise  nc  le  l'aisaieut  quo  pour  entendre  le  son  de  â– "- 
sa  voix.  C'ctait  uu  hommc  excellcnt  et  jalouse,  ipii  n'avait  pas  Texperiencc 
des  alTaires  du  monde  el  (pii  iiiaiKiuait  de  ce  qu'oii  appelle  amabilite. 

10.  Sur  ces  entrefailes,  Eusebe,  eveque  di'  Dorylec",  s'elcva  contre  lui 
parce  (ju'il  desirait  la  \ili(>  imperiale,  ainsi  que  Memuon  d'Ephese  et  Cyrille 
d'Alcxandrie,  parcc  que  celui-ci  aussi  desirait  le  siege  (episcopal)  de  notre  "' 
villc  \  et  il  mcttait  aussi  en  mouvement  Celestin  de  Rome,  liomme  peu 
instruit.  11s  rcuuireut,  contre  lui,  un  concile  ä  Ephese  (soi-disant)  poui' 
venger  la  foi,  el  il  est  maintenant  au  pays  des  Couschites,  dans  une  ile  '  (|iii 
est  proche  du  lleuve  le  Ml ''. 

11.  Moi   Elie''.  j'ai   souvenl  ete   la   et   j'ai   vu   Nestorius    parier  avec  les   '•> 

■I.  Cf.  Socralo,  VII,  2'J,  et  Deiiys  bar  Salibi,  ödili'  et  Irailuil  /'.  0..  \'I1I,  10'2-;i.  —  2.  Le  tcxlr  p.nli' 
.(  de  Ziluilolun  «,  luais  on  sait  (prEusebe  de  Duivieo  liil  liin  des  prcmieis  et  des  principaux  accu^a- 
lours  de  Nestorius.  Cf.  llermlulv.  p.  2'.W.  -  3.  Minie  iiiipulalion  dans  llenulidc.  p,  '.)2.  —  'i.  On  Irou- 
vcra  plns  loin  :  «  ix  l'Oasis  ».  —  5.  Cf.  /'.  O-,  I.X,  .Miü-T.  —  U.  lilic  csl  saus  doule  le  iiiuirir  cpii  figurc 


[171]  1.  —  LA  LETTRE  A  COSME.  2S1 

.>jOtaL».\„5  ^1-^?   ^Joi'Q^  ^^^   •.»-•"«/   v.m».^jQj^  _)a>.   ).-»,jlcqaS]J    K2^.'^ 
j*^;  &s»*/o  .odo^^).:^'^  q-uJla/   jJo  |ici.fiDJJ   ot)^:s^o  .Vjw^  oi^  |ooi  »ji.io!S^,0D/ 

^a-O-SlOD    JJi    .oC^    ^).-*l/»    OÖi   Oi\    v^/    .^/    ov^    t-io/    ^1    oot    -Ji—li    tsj/ 

1"   N-^^io  tOi>^i.  ^o  .oilajLioo)LS    V-oOo   ♦—    U^-^h.    h'^'io^  ^'^^^^  .)jLj..^oVaio; 
y.so  .yiio-.  )Jj   KJS.->ao;   J—io/i   jtio^  ""^iOw  ^-i^^^fiB   KÄ-».i^U/o  .oöi   ).-u»/   )oot 

.^ooi    ^M    ^-j    jjot  >  ■>   .jioUL^    )ooi   va^^i    "^V^io   ou>.>^.:>a-I^    ts».^£Oo 

I.  öi;^^  A. 


anges,  et  son  desert  lui  plaisait  plus  que  la  cour  imperiale.  Apres  sa  morf, 
j'allai  a  Alexandrie  avec  moii  frere  Leoutius,  ä  cause  d'uiic  maladie  des  yeux 
qui  lui  etait  survenue,  car  il  etait  aveugle.  Je  le  conduisis  aux  medecins  et 
ils  ne  pureut  [las  le  guerir. 

12.  U  y  avait  pres  d'Aloxaiulrie  ua  monaslere,  nomoK'  de  Miha  Oliini', 
et  j'appris  (|uc  les  liommes  y  etaient  gueris.  .l'y  comluisis  Leiwtius  uiuii 
frere  et  je  le  jetai  sur  le  tornheau  d'Aliha  '  Qiürä.  Comme  la  nuit  s'avan(;ait, 
il  viut  un  homme  liabille  conmic  uii  uiedecin  qui  lui  dit  :  «  \'eux-tu  voir?  » 
11  lui  repondit  :  «  Oui.  "  Celui  qui  lui  etait  apparu  lui  dit  :  «  Est-ce  que 
les  trols  llamlicaux  cpii  sont  i'ii  Cilicie'-  ue  tc  sullisenl  pas.'  »  (l'est  ainsi 
que  Leoutius  me  le  racouta  et  uie  le  eouliruia  par  sermeut.  .le  pris  Leoutius 
niou  frere  et  j'eutrai  au  pays  des  Mauritanieus,  ä  cause  de  la  rcuommee  d'uu 
medeciu  habile  dans  son  art.  Lorsquc  j'v  arrivai,  ce  meileciu  etait  niort  et 
je  fus  tres  peine  ä  cause  de  la  fatigui'  du  chemiü  (}ue  j'avais  cnduree  sans 
prolit.   Comme  je   m'ea    retournais   puur  revenir,  je   desirai    voir   A'estorius, 

dans  le  Ulre.  La  siiitp  a  616  ajoutöe  postöricureiriiTit  (hiiis  lo  mips  dn  la  iiiV'x'iilo  lellrc  (11  a  IV). 
avaiit  la  finale  (1.5),  car  iri  Nestorius  est  niorl. 

1.  Penl-elre  «  Cyr  »  qui  a  donni'  sim  iioni  a  Alio\i-Kii-.  —  j.  lii(.iliiic.  ,  v.'cpir  de  'l'aisf,  'llif-odoro 
de  Moiisueste  et  N(.'Slurius.  cR'Vc  de  ce  dcrnier. 


p.  i\h:i. 


282  III    -^  iHSTOlRE  DE  NESTORIUS.  [172] 

y^l      i\^      ,J)0     -Ul      l'*^"»      P     0«t-=»-0    ^^^^^     ts^^^Sü     l^j/o     .OlV^Xß     s-^     -Q— O 

]i  ■fn.T'-'^  «m\  otA  fc^-oo)  o.^^  ^^  .|-3lä  och  >-.J^  'f^l  •.)♦-«  j.^v» 
..^C)jJ  -^  rjl  O1K-.K-/0  .OtVJbO  loJi».  OO«  «—  t-<^^  sCQ-JQ-^aXU  .wV^  J.a^i 
"^bwi.  y^jo  ^CU  ..)— io/;  )joo;  ^-ioo  o(iQ-.V3  ,^iOo  .oiV-=LÄ  ^'^iiO.  oi^-^io;/© 
|i^  ^  1^»  Jln-)  ^^5^^/o  .)>!«  ^^  ;)eLD  ^-^11/  po  J^-*  ).i^  ^/  -.oit-i-D 
)K^^V-^VA  y/  JJo  ..IfL-  jiiJL^  v^/  jJ  .^001;  ^  )j/  >i.^:-  |)  ..-J-.»^i.  I-Ss  v.^-,/ 

jl  .J^  v^/  ws.^io  ^  0010  .Jt,^j  ^po  OCH  |-a.cci\  ^oi-.JLi.;o/  •.-»o<cLl^\ 
so,_io  ^*ii3  ^-Vi;  llaJ.ia_.ot  ^''Jis^  ^/o  ..xQ_ia^au  ooi  >.«-«;  ,^ciai>.  Iv^/ 
otlv-io/o  .|-.i,-uaJ^jJ  x:-l/o  )io,— ^  ^1  ^  ^-JUOAo  .^  jooi  \^l  ^^ 
001    )t-:iss'    o-.;o/o    oxio-oi    vOO^J^o    ■).^;,im'>^    ^io    )jü/    yo^^    Jjv^clä^ 


car  je  rainiais.  Parce  qu'il  liabitait  pres  ilu  lleiive,  je  nie  tlctouruai  pour  Ic 
voir,  car  nous  naviguions  sur  le  llcuve.   Lorsqiie  j'arrivai  ä  sa  cellule,  je 
trouvai  qu'il  avait  ([uitte  la  vie  et  j'cus  douleur  sur  douleur.  Dans  sa  cellulo 
meme,  je  trouvai  un  vieillard  11  clieveux  blaues,  je  lui  demandai  son  tom- 
beau  et  il  nie  rin(li(]ua.  .I'y  allai  et  je  tombai  sur  suu  tombeau  en  pleuraut.      • 
Quand  j'y  fus  reste  une  bcure,  cc  vieillard  me  dit  :  «  Tu  aimais  donc  ainsi 
Nestorius!  Ne  pleure  pas,  seigneur,  car  Nestorius  vit  pres  de  son  maitre.  « 
Je  fis  venir  mon  fröre  Lcontius  '  el  le  mis  sur  le  tombeau.  A  cause  de  sa 
soufTrance   et  de  la  fatiguc  de  la  route,  il  s'assoupit  el  s'endormit  sur  le 
tombeau  durant  pres  d'une  heure.  Lorsqu'il  se  reveilla,  il  se  leva  en  voyanl,    id 
et  il  cria  ä  haute  voix  en  disant   :  «  Moii   IVcre  Elie,  aide-moi !  je  ne  sais 
pas  cc  qui  m'est  arrive,  si  je  vois  reellement  ou  si  c'est  une  hallucination.  » 
Eorsquc  nous  cünies  attendu   longtemps  et  vu  quo  scs  yeux  s'ctaient  reel- 
lement ouverts,   nous  fimes  connaitre  ä  ce  vieillard   ce  qui  etait   arrive   et 
il  nous  dit  plein  de  joie  :  «  Ne  vous  ai-je  pas  dit  que  Nestorius  vit?  »  el    i". 
il  nous  disait  diverses  choses  sur  la  foi  des  deux  natures.  Nous  partimi's  de 
\ä  avcc  joie  et  nous  vinmcs  a  Alcxandrie,  el  je  racontai  revenemenl  devaiil 
des   hommes   d'Alexandrie;   les  uns   crurent   et   confessörent  que  Nestorius 

I.  Le  syiiaque  porlc  ici  «  Leon  ». 


lu 


[173]  1.  —  LA  LETTRE  A  COSME.  283 

oooi  ^;^  t^o  .joot  ^^Kji/  yoot  VI  X  vjQ-^Q.-^  m  i  oot  ^/o  .jooi  V^ci^  öi.^; 
a~.t-iLO  Jto«.^;  otjo-^  vOoi.~<J^^  jcoi  ^Ju^  -.{..iBo/  ^:m  o.,^^;  )v-:»,»:x3.-3 
— oioi^/  jla^;  \£oa-JL-.t— '^"*-^°  -l^-^l  |-*"3^o  jJL^Ji  •.{-•oi^  ^X)  >  .  n  iKa^o 
yoJ^/   ^,«-jL3lJX>    v/;    .{.aJIjl.^  >xq.aS/o    vfQ-tia^uCQJ    OOI   o^Ao  .)jp>a.fiD  jooi 

-.001.^1/  ^iöl  jj^iO;  )^0  iV^  )Kx».->  Öl-SO  .OÜ^  >.C>.>.«q  ^^>a;  OOI  yV^  ^^ 
).^aL^jL:3   )'^  jLkJxjL^o  -.yooiUjJ   )..<Jlx^  w>.jlSo  .ojaA.  —oöi  >^  >-^^;   )I^3llS.o 


1.  ow  A.  —  -2,  ^i'c.  Hl,  A.  —  ;{.  iÄoaj,ja^jso   A. 


etait  un   homme  de    Dieu,  les  autres   se   moquerent   et  jugörent  qiie  cette 
chose  n'etait  pas  digne  de  foi.  Nous  partimes  de  lä  '  et  uous  alläines  a  Coiis-   *  p.  ni-,, 
tantinople  et  je  racontai  la  cliose  devant  I'eveque  de  notre  ville.  11   Tut  dans 
Tadmiration  diirant  pres  d'uue  lieiire,  et  ensuite  il  nie  dörendit  avec  seriiiont 

^   de  le  dire  a  personne,  et  je  cacliai  cette  chose  jusqu'au  joiir  de  sa  mort. 

13.  De  plus',  lorsque  Xestorius  etait  en  vie,  l'ile  daiis  laqiielle  il  habitait 
fut  pillee  par  les  barbares,  et  Xestorius  lui-meme  l'ut  emmene  avec  eux. 
Lorsque,  ä  partir  de  l'Oasis,  ils  marchaient  dans  le  desert  interieur",  la 
chaleur  de  midi  devint   violcnte   sur  eux,  et  les  pillards  comme  les  captils 

10  commencerent  a  etre  tourmentes  par  la  soil',  cl  il  v  avait  peril'  de  mort. 
Nestorius  s'approclia  et  dit  aux  pillards  :  «  Si  vous  rendez  cc  butiii,  Notre- 
Seigneur  sauvera  vos  vies.  »  11s  hii  promireiit  avec  sermeut  de  faire  selou 
sa  parole.  Nestorius  s'approclia  et  s'agenouilla  eu  prieres  et  il  implora 
Notre-Seigneur  ä  qui  tout  est  facile.  z\ussitöt  une  source  d'eau  fut  donnee 

15  en  cet  endroit  et  eile  sanva  les  vies  en  danger.  II  recoiiduisit  les  captifs 
dans   leur  pays  et  renvova   les   pillards  en   pai.x,  sans  (pi'aunin  d'eu\  osat 

1.  I.e  pri;<i-iit  prodige  ligiire  /•".  ().,  l.\,  .".si-.i.  il;iii>  uiir  iiHluelidii  iüdL'|juiiU;uitf  di-  colle-ci.  —  '2.  Lu- 
culiuii  l'it'iiiientc  dans  le^  Apophlliegmi'>  :  in  inlcriaii  crcino.  —  :i.  xtvi-jvo;. 


p.  (ii:. 


284  111.  —  iilSrollih  DK  .XKSTüRIUS.  ;i7A 

vcn  »  I  „n  .\  )ooi  ojci  »\o  .)-»»^JLmi\)J  ^'^sAo  oiUci^)!  ^i.mjo  .oC^^^s^o  oi»  i ,.< 
.oil.iQ_^|l  ^1  m  IQ  .... 'v>;  ^  ..\  oCS.^^^  ooi;  .v£q^^o.^s.xdji  ou^tos  )ooi  V^^?  oöi 
.«^   3/    w>J^Sw^..aj    {.^oS.«  .oij..2ui^/;    Ki^-^j;  ^^^.^^sJ»   .otV-.j    ^-i  ....)oi   ),^Sji  ^/o 

f^O    ).^ifJL£QjL!^«        j^'f^OOl    ^^>^jli/o    .jfOiJ     ^^^1     ).i«>,l.Q,  *>    V.ÖI     It^il     ).A^0«     |o|0 

.\pr> » I  ..o  .  )  "'^N.  ^ot.AJolS«.AJ^  ^/  .)-».^ootV  '^aA'^  .  -  "^  -■  y^l  .^^KX 
V^.^   jooi    v>'«>  •^.^^^<f.JiO    )j'^\o  00    Q.1^   .sOO(J^   V^/    Ott-.»;    ^^    ow^  .  «.c>qLV> 

1.  oioM-:»^!.  A;   qSo^.äX  Jl.  —  :!.  t—  l-'^'»  ^-«».  H    —  :(.  |;a-»»\   A.   —   ',.    ^s;9ow    V.   —  ,",.  ^^'.'3 
A.  —  6.  Sic  B;  Olli.  A-  —  7.  o  siipra  lin.  et  ci'asuirj  A- 


efl'rayer  quelqu'un  des  captit's,  car  ils  craigiiaiLMit  heaucoup  Nestorius,  parce 
qu'ils  voyaient  quo  le  Seigneur  etait  avec  liii. 

14.  De  plus,  ('ommc  on  le  racoiilc,  il  rossuscita  im  iiiorl  du  tonibeau. 
Voici  coiniufiit  la  clios(>  arriva  :  Deux  marcliands  qui  voyagcaient  sur  \r 
fleuve,  vinrcnt  par  liasard  pour  passer  iu  nuit  dans  cette  ile.  Lorsquils 
eurent  partage  (Ic  fruit  de)  leui-  iiegoce,  Satan,  eu  Tun  deux,  fut  jaloux ;  il  so 
leva  duraiit  la  nuit  contre  son  compagnon,  \o  Ina,  lui  pril  son  gain  et  alla 
i\  Alexandric.  II  accusait  Jean  ',  celui  qui  gardait  la  cellule  de  Nestorius,  (el 
disait)  :  «  C'est  lui  qui  a  tud  mon  camarade  et  qui  a  pris  son  gain,  voilä  qiie 
le  cadavre  est  cncore  pres  de  son  habilation,  ear  je  n'ai  pas  ose  l'ensevelii 
de  crainte  qu'il  ne  me  tuiU  aussi ;  voilä  quo  le  corps  git  daus  les  roseaux 
qui  sont  pres  du  fleuve.  »  Le  pröl'el"  d'Alexandrie  s'emut  et  cnvoya  en  cct 
endroit  prös  de  ('incpiante  cavaliers  roinalns  pour  lui  aineuer  le  vieillaid 
♦  p.  Ü55.   Jean'.  Lorsqu'ils  arriverent  *  prös  de  sa  cellule,   deux  d'entre  cux,  lu)mmes 

sans  misericorde,  entrerent,  et  comnie  ils  le  l'aisaient  sortir  de  sa  demeure,    i5 
il  leur  dit  :   «  Qu'est-ce  que  cela  signifie,  scigneurs?  »  11  pensait  que  cela 
lui  arrivail  en  haine  de  Nestorius.  Ils  lui  direnl  avec  durete  :  «"  O  prol'anateur 

1.  Johnnnes.  —  2.  üitapxo;. 


In 


[175]  1.  -   ]A  LETTRE  A  COSME.  285 

y-^  ^«  oC^  V^/  .^öi  li^A.  <«^>-L^  ^^^  ^oiaXL..w£/o  ^oia„.l^«/o  .|..a^ij^  Kj/ 
jooi   |.:)ct_.  oo(o  -.Ijoi   JLiV^a.xD  l\..i>,-eo   Kj/    :)jl^  ^^^->^  w/  .  «cDa3«-Q->«   ^^ 

)~XX£>    K»«.-»i    ^iO    j,JS.jJ^    C>1Q.£L3/     ^^CXO    .voN._|/     ^^V^/j    ^iÖ    )j/     ^ö.^.■^    jJ; 

'   ^«  l-X-b>;    jjioi   fco/   ^j>a^oi^  .oöt   'vg>n%ft .;   oi\  i-io/o  .yOO|.:s   iooi    j^.^:^^« 
)oi   )j/o  .jioi^    ijlö  p.   j^■•^■^   '^oiJ    .och^Jl^o    )_2a^o    w2S>v   )jt^5    ^'^b.^io 

).a^/    ÖlOlbCLCDO    •JfJ^jL^S,     Aj  ir>Nrt  .  «M     v£Q.^io.^^^QJ^      0|',_3uO     ''^i^^l     •yO"'/     «XQ-»3/ 

»n « »°*  ^'^^<s;  OÖI  vV^  -.^^ISoii^)  ^Q.Jot  ^o  .q-.^IS..jl^ol^  ojäfc^  vOJcxo  .V^/« 
.s^oiä^ooJS^  ,_io  j-icuJi^-^J^  -^o  .ya..,^l  )K*.ia-\o  .oi»  '»\.^  ^X-oa  -.o»!^ 
)->-.  Kwoöi   j.j/  V-^^  j^tJ^»^  .ötlS^'l^ja^  V-^  l^^öJ^    ^    -l-)-^  K-ooi   jJ    |;o(j 

1.  Sic  B:   «^oaa>;iiJi  A.  —  ■_'     t.^a^u;i:^«^  A.  —  ;\_   ^r£a^;x^»\  A. 


de  tes  clieveux  Llancs!  tu  es  en  ombuscade  daiis  le  mniiasterc  et  In  mets 
ä  moil  le  juste  eu  secret'.  «  Ils  remmr'iiereiit  rl  Ic  mireiit  a  oüte  du  cadavre, 
et  Tun  des  chefs  lui  dit  :  «  O  Arne  mauditel  c'est  toi  ([ui  as  fait  cela  .'  » 
Et  il  jui'ait  (eu  disaul)  :  «  Je  ne  sais  pas  ce  quo  vous  dites.  »  Alors  ils  tiiereut 

^  le  cadavre  des  Jones  sous  lesquels  il  elait  eaclie,  et  ce  elief"  lui  dil  :  u  Crois- 
tu,  mainteuaut  que  tes  yeux  voient,  ou  bieu  persistes-tu  eucore  daus  tuu 
impudenee?  »  Lorsque  Jeau  '  vit  ce  dout  il  s'agissait,  il  dit  a  ce  cliel"  :  «  Je 
suis  douc  responsable,  seigiieur,  du  saug  du  rnort,  mais,  paree  que  le  tenips 
est  mauvais  et  que  la  chaieur  brüle,   entrons  daus  le  nmnastere  jusqu'ä  ce 

1"  que  la  temperature  de  midi  se  refroidisse.  Voila  que  je  suis  eutre  vos  raains, 
faites-moi  ce  qui  paraitra  bon  ä  vos  yeux.  »  Ils  le  crureut  parce  qu'ils 
souffraieut  aussi,  et  ils  eiitrereut  daus  le  muiiaslere  eu  portaut  le  mort. 
Jeau'leur  deniaiida  de  nieltre  le  cadavre  sur  le  tombeau  di-  Ncstorius,  et 
ils  le  placerent  oü  il  le  disait,  puis  ils  s'assirent  pour  manger.  Tandis  qu'ils 

lä  mangeaient,  Notre-Seigueur ,  ä  qui  tout  est  facile,  visita  son  serviteur, 
ressuscita  le  mort  et  delivra  Fopprime  (de  la  maiui  de  ses  oppresseurs.  Je 
n'en  ai  pas  ete  temoin  oculaire,  car  je  Tai  euteudu  dire.  Mais  j'ai  6te  temoiu 
oculaire  du  reste. 

1.  CS.  Pi-(jV.,  XXIII.  'JS.  —  '_'.  Si/.afy/>;.  «  flii'f  de  dix  lionimcs  ».  —  :!.  Jnlniiiiics. 


p.  «jt; 


286  111.   -   Hl^ldlilK  IJH  .NKSTOKIL  S.  ITr, 

•  .^Ici  ».m,..\   ^JL^^o/   joi  -.^^oi  j^^V^Lj»   K.ca:)CO(  Kj/«   ^i   \^o{    .oöt   j^i^ 

vpa-s   ^N.--3   ov^oo    Kj/    »-*.^o    ^o.«^-.     ^ooto  .)^a^«    (jaJLO-s       yl,_^|J 


"ooi  A 


15.  Nous  ne  voulions  pas  que  ces  choses  fussent  connues,  parce  qu'il 
n'y  avait  porsoniK»  qui  pensät  ä  cet  homme ;  mais  maialenant  quo  tu  t'en- 
quiers  de  ces  choses,  voilä  que  iious  avons  annonce  ä  ta  saintete  une  partie 
de  ce  qui  est  arrivc.  Bien  que  lu  parole  soit  impuissantc  a  raconler  les  choses  â– â–  
telles  qu'elles  sont,  cependant,  ä  cause  de  ta  precieuse  pri^re  et  d'Eutychfes 
porteur  de  ta  lettre,  nous  avons  ecrit  ä  ta  saintete  une  partie  de  ce  que 
nous  avons  vu  et  entcndu;  d'abord  pour  repondre  i\  Finstance  de  ta  demande, 
et  ensuile  parce  que  de  telles  choses  nous  sont  precieuses  aussi,  lorsque 
♦  p.  G5f,.  nous  les  consignons  dans  notre  lettre  *  par  la  regle  de  ramitie.  Sois  et  roste  lo 
en  itonne  sante,  ainsi  que  toute  ta  maison,  dans  Notre-Seigneur.  Amen. 

/•"///    de    In    li'llrc. 


II 

SLIHA  DE  MANSOUKYA 

HYMNK  SUH  LKS  DOCTEURS  GREGS 


INTRODUGTION 

Sliba,  fils  de  David,  vlvait  dans  la  premiere  moitie  du  xvi"  siede, 
conime  M'"  AddaT  Seher  Ta  montre  d'apres  la  date  de  plu:^ieurs  de 
ses  poesies,  Revue  de  l' Orient  cJireticn,  t.  XI  (19ü6),  p.  -30.  II  etait 
de  la  ville  de  Mansourya,  pres  de  la  ville  de  Djezireh  '. 

Noiis  tiditons  son  hymiie  sur  les  docteurs  grecs  d'apres  le  manus- 
crit  du  British  Museum  Oi-.  7460  (A),  fol.  ''18'",  et  les  deux  nianuscrits 
de  IJerliu  Or.  lol.  019  (B),  fol.  87^',  et  Sarlum  3:^,0  (C),  Toi.  IV. 
Gette  piece  fig'ure  dans  le  plus  grand  nombre  des  exeinplaires  du 
livre  d'oflices  uomme  W  arda '. 

1.  La  pusiUcin  «.'xacle  de  Maiisuuna  nuu>i  e>\  ildiiiiOe  ilaii>  le  coloplion  du  m>.  add.  l'.iT.'i  de  Caia- 
bi'idge.  ecril  eii  Htm  : 

.^fcX:3i     1— »0/     ^^    dvIS-./o     .It^^^i    |LJk^    t:^    ^i^i.   .^^^JALo    l_iU^    liovJ    NXoj    ;^fr)    ^.^Kv    ^^    )  ^i  ^o   [  "^^^  ^"    [_i(i-.XD» 

i'ollinif  rcril  Jiiir  le  /irr/rr  .liisc/ili.  /ils  (In  prctrc  dcfuiil  Ddriil.  /ils  du  rris  [rlirf)  Hiinii  du  rilliii^c 
lieni  de  Muiisouiijali.  Iiiiti  sur  ia  rirc  du  Tigrc.  au-dcssus  de  (ioznii/i  /.iihduilti.  cl  il  est  â– iur  la  laulc 
df  f'hrtil,  dans  le  i'oisüiage  des  deuj'  illusires  monasirres  de  Mar  Alia  et  de  Mar  Jena. 

De  i'i;  village  ölait  uriginaiir  le  jaeobile  Basüe.  iiiaplirioii  de  I'i'sl,  >unii.pii]iiie  '-^s^  >=^.  cl'.  ms.  de 
Cambridge,  add.  2887.  fid.  5:i  a. 

'2.  ]\ls.  iii-'j",  sur  papicr,  eciilure  ni'slürienue,  J.Ml  rralllcls,  du  .wir  au  xvili'  siecle.  Ce  uiaiiusi'i'il, 
iueouipicl  au  couiuicnccmeul  rl  a  la  liu,  routient  les  liyiuues  de  Georges  Warila:  iious  avous  uule  : 
lol.  8,  sur  les  prophetes;  Idl.  11.  sur  la  Xalivlle  de  la  Sainle  Vierge:  t'ul.  32,  sur  la  Nativitii  du  Cliiisl; 
lol.  'lü,  sur  Pierre  el  Paul,  etc.  Le  papier  a  noirci,  rencre  rouge  a  souveul  disparu. 

3.  51s.  d(>  'J'iS  feiMÃœels,  .sur  papici',  reliure  orieidale.  Du  fol.  117  au  l'ol.  l"i2,  loutes  Irs  ]iages  porleu't 
Uli  Irou  Oll  le  pafjjer  srmblc  s'etre  erevasse  el  etre  luudii'  eii  puu~sieri\  iMi  a  eumlile  ees  Irnus  avi'e 
du  papier  sur  leciuel  ou  a  raccorde  les  mids.  Li'  titrc  du  ms.,  f(]|.  1'.  osl  :  h  Li'  livri'  drs  llsi^joi.  iliyniues) 
de  Warda.  »  1\  a  ele  leriiiiiie  le  l'.l  iiiai'>  ITl.'i  au  village  de  lirrlieiiil  (>J-=i'l  dans  li'  pays  dr  Targahour 
(ioov.^U). 

4.  Ms.  de  232  feuillets.  sur  papier.  du  .w  au  xvr  sieeli'.  eerit  par  Sabii.Mi'.  i'vi''(|iie  de  Hasan  Kel 
el  Arzoun  (sJsmN  liWo  lioo-i  ßoomS;  Ma»..;aÄ>).  Le  uianuscril  seuible  avoir  ele  mouiUe.  Jl  y  a  des 
taclies  et  des  mots  uses  le  long  des  luarges  iiiterieiires ;  qiielipies  pages  semldeiil  avoir  ete  collöes 
enscmble,  par  exemple  128,  l'.i'i.  Pour  la  descripliou  i'l  \r  coideiiu  de  res  (lc'u.\  deriiiers  mauuscrlts, 
voir  le  ealalogue  des  manuscrits  syriacpies  de  Herliii. 

â– 1.  Le  ms.  add.   1<J80  de  Cambridge,  ecril  eu  1723,  rciilermi',  l'ol.  208',  la  ciuiimi'mni  .-umiu  des  doeleurs 
p.\Tn.  OU.  —  T.  xiir.  —  F.  2.  ly 


288  INTRODrCTlON.  [178] 

W  Scher  a  edite  deux  opuscules  de  Sliba.  Le  premier  raconte 
la  destruction  de  Djözireh  Gozarta)  et  des  villages  environiiants, 
diirant  los  annees  1510  ä  4Ö13,  par  les  Persans,  les  Kurdes  et  les 
roitelels  des  environs,  avec  la  finale  accoutumee  en  Orient  :  «  La 
ville  fut  brülee.  Musulnians,  Syriens,  Juil's  qui  avaient  echappe  au 
carnage,  furent  eminenes  en  captivite  « ;  le  secoiul  opuscule  est 
riiistoire  de  Khczmo,  martyrise  par  les  Musulmans  en  152-j.  Join/ial 
asiatique,  X"^  serie,  t.  XV  (1940),  p.  423-127.  Un  poeme  de  Sliba 
conserve  dans  un  manuscrit  de  l'eglise  d'Allvosche  porte  en  marge 
vcrs  le  niilieu  :  «  L'auleur  a  compose  son  poeme  depuis  le  commence- 
inent  jusqu'ici  en  Fan  482''i  des  Grecs  4ol?>)  et,  depuis  icijusqu'ä  la  fin, 
en  4812  (lu34;'  ».  Sliba  a  oncore  ecrit  quelques  poenies  sur  la  peni- 
tence,  sur  la  croix,  sur  les  defunts,  cf.  Revue  de  VOrient  chretien, 
t.  XI  (4906),  p.  30  et  Journal  asiatique,  X"  serie,  t.  X  (4907),  manus- 
crlts  de  Diarbekir  n-  40,  79  a  84,  88,  90,  94,  95,  4  12. 

L'hymne  sur  les  docteurs  grecs  nous  a  paru  interessante  parce 
qu'elle  est  une  versification  de  la  legende  de  Nestorius  editee  par 
M.  Maurice  Briere  dans  la  Revue  de  l'Orient  chretien,  t.  XV  (1940 
p.  4-25 â– .  Nous  y  verrons  un  resume  de  l'histoire  de  Nestorius  editee 
P.  f)..  IX,  fasc.  5,  et  surtout  un  specimen  de  la  metrique  syriaque. 
La  slroplie  (t^a)  comprend  qualre  vers  qui  se  terminent  tous  quatre 
sur  la  meme  assonance  (rime);  cliaque  vers  a  sept  pieds';  deux  vers 
lorment  un  edifice  [\t^).  Pour  aider  le  lecteur,  nous  ajoutons  les  voyelles 
iacobites  qui  ne  correspondent  pas  toujours  exactement  aux  voyelles 
orientales  (nestoriennes),  niais  qui  aideront  a  saisir  la  niesure  et  la 
rime. 

F.  Nau. 

grecs;  fol.  ülU',  une  lijinne  Ue  Bubai  sur  le  mtime  sujet;  lol.  'J'iO'-Sari,  riivuiiio  ilo  Sliba  do  Mausourva 
fol.  236',  la  coinmcmoraison  des  doclcurs  Syriens  —  Le  ms.  add.  1982  de  Cambridge,  i^crit  en  1697, 
renferme  aussi,  fol.  'i6,  les  docteurs  grecs;  fol.  'i8,  l'hymne  de  Sliba  sur  le  m6me  sujel;  fol.  56,  les 
docteurs  Syriens.  Le  ms.  syriaque  n"  184  du  Valican  conlenait  lliymne  de  Sliba  sur  les  docteurs 
grecs,  mais  ses  onze  feuillels  furent  arraclies  (npres  le  fol.  VJ)  Sans  duale  |iar  Jose|)li  l",  patriarclie 
chaldeen,  d'aprös  .\ssiJmani,  Culnlogue,  t.  IIl,  p.  389. 

1.  Ces  faits  onl  permis  ä  M«'  Scher  de  fixer  la  dale  e.vacte  de  .Sliba  qu'.Vss6niani  (Bibl.  Or.,  III.  i,  46:ti 
plaeait  a  tort  sous  Timothöe  le  Grand  (78ü-823).  Le  Pore  Cardahi,  Über  thesauri,  Homo,  1875,  p.  57. 
admetlail  la  dale  donn6e  par  Assemani. 

2.  .loari  bar  I'enkayi^,  qui  licrivait  a  la  fin  du  vil"  siecle,  e.xpose  aussi  l'histoire  du  concile  d'lOphese 
comme  la  fait  Barliadbesabba,  mais  nous  n'en  connaissons  encore  quc  le  resume  donne  par  M='  Scbci-, 
Journal  usiati(/ite,  X"  sC*rie,  t.  X,  1907,  p.  17;t-'i. 

3.  ExceplO  les  qualre  promiöres  stropln-^  <>ii  !'■<  ver~  mil  s.'pl  el  liuil  picds. 


|.jL^tluO    V-=>       M"-"^?      yxJjuO       CX~2i^M        )_X.)Q.<     puaJXCbO;     ppOM      ily-^l 

.'■'jiL^^o  Uä;  ^-j  p^i^o  .jiLXi:  -oioM  v-^  Mi' 


fül.  ]•> 


10 


♦jlooi. ^jJ    «.Ji M._io   ^Jio  Jlo \   .'•Hl'.    l\-^\s—£o\i 

1.  |^•Ja^    oot    li.  —  ■_'.   viiSi?   A-  —  :J.    ('.   :idil.  Ut:^-v>  |jovS-   —  'i.  AB  Olli ►•Ol   W^D  ;=.   —  ,-,.  ^as/i 

^■•»o  (_;.  —  ü.  B  adJ.  Ua^  lia->i,so,  |jV3o,=  l;-M|^Mo•  —  C.  ■  (I.  «Äi.ia^mjj  vm^la..  Ce  ihmI.  eii  pailie 
gi'atte.  e<l  eiicore  rtcril  au  bas  de  lu  pai,'i'.  —  7.  "«-"^-^  ('.  leri  iDiiye).  —  8.  '^o'.  B,  —  '.i.  o  siipra  lin. 
rec.  manu  B.  —  li>.   laava  C.  —    II.  •^°y^  A.  —  i'J.  l»--  0. 


Aiitre  (hijmne)  en  »iriiioire  des  doctciirs  j/recs,  mmposci'  pur  Ic  pretrc  Snlilia 
[Sliba),  /ils  du  jin'ln-  Durid,  fils  du  jin-trc  Mi-ijl)!-!,  du  vilhujc  bciii.  de  Munson- 
ryali,  qul  est  dans  Ic  juiijs  de  Cczirtü;  il  l'a  minposce  d'apii-s  l'histuire  de  Mar 
Nestor  ius. 

Sur  :  lyon  (eO)  /«/.■  'oubd.  *  Nous  dirons  :  6  vous  qui  scrutez  lo  doo'iin^  et  . 
ijui  (Hudiez  la  l'oi  —  la(|uellu  comprond  en  verile  uiie  uature  eu  trois  subs- 
tances,  car  le  Pere  est  la  cansf'  et  ceiix  ([uii  a  caiises  soiit  TEsprit  et  le 
^'eI•l)e  qui  a  repose  dans  Ic  sein  de  la  Vierge,  ipii  a  jn-is  corps  en  eile  sans 
rapports  (conjuganx)  et  qui  est  ne  sans  nielange,  en  deux  naliues  sans 
0  confusion,  et  de  menie  en  snbstance,  en  une  personne  ( irpo^üj-ov)  de  l'assonip- 
tion,  une  personne  qui  s'approprie  les  deux  natures  —  vcnez,  ecoutez  et 
entendez  riiistoire,  pleine  de  tiistcsse  et  de  tous  geniissenicnts,  de  ce  qui 
a  cte    fail  avec   asluce  par   Ics  llieopaschiles.   —   l^eonlcz,   *'>   lidninies    siu- 


C  (n\.  ir,. 


290 


ni.  —  HISTOIRE  DF  NF.STORTUS. 


[1801 


♦  B  lol.  S8. 


•    A    Inl. 

'i'.i  r". 


•:•  yOCH-kÄid,^»  )ooi  ^c^>   jJo 


»o 


..ti 


j^al    ^i^^.jn  ^  fnt    v^',.JM 


.) ^— ^;jl?  |.-A^o  ),  4  -^   i    •> 

.),n  ig»    "^tN    vj^qji^    o)-m 
.) Of. cDo  )    â–     -""^    '   nX  n/o 

.  ^>.V>0     pO|.a^    yOOi^    OtO^x 
)       -• S)      Q ^ih-O     ]]\—^ — ^o 

.^<lcpVa3  ^^o  o^  OOOI  Q^'t^ 
.^•l^SC^^^^  ^^o  '.^o1q-»*1   oÖo»  q.^— o 

.)  ltC>\>    y-r^^-flO;     jif^^Ö     OOIO 

.yOO|.«-i)a-^  ^-io      >ö.j  jJ 
.'•yOCH-^-ia^  ^  '"'iSs-J;    ^o 
.)-Ioij  vQ-s/    ^-*;    a_Joi 


1.  Les  deux  vers  pröcedents  figurenl  cn  niargc  du  ms.  dr  Kaiila  ol  Diiiina  de  M«'  Gialliii.  i-f. 
Revut'  de  l'Oricnt  chretien.  l.  XVI,  1911,  p.  202.  —  2.  -woCv-t^  .\.  —  3.  Ijä.o«3  Mss.—  4.  li:»l^* 
H.  —    :>.   1)   iiilervertit    le?    deux  veis  precedculs.   —  6.   C   hane   ees  deu.x  niol?  et  mel  cn   niaii,'e 


dieux  (cyoAacTixoi),  co  qu'onl    l'ait  les  liereliqiios  coiilrc  lo  pur  cl  Ic  ilu'r  des 
•  11  i"i-'*s.  justes,  et  rillustrc  pariui  ious  '  les  vaillants. 

Voyez  (ces  geiis)  dignes  de  Idul  Idurmeiit,  comment  ils  onl  persecute  le 
jusle  et  ont  inlroduit  la  fraude  et  le  scliisine  dans  reconomie  salvalrice. 
Voyez  les  pretres  rebelles,  qui  ont  doiuie  des  satisfactions  aux  Salaiis  et  onl 
oll'ert  des  sacrificea  aux  denions  dans  l'espoir  de  vainere  le  elief  des  liommes 
illustres.  Ils  l'avaient  assiege  de  l()Ut(>s  les  ruses,  ils  lui  avaicnl  cach6  tous 
les  pie"'es,  ils  avaient  creuse  sous  lui  tmis  les  soulerrains  el  ils  avaienl 
ouvert  toules  les  l'osses.  i\)ur  lui ,  —  coninie  une  tour  solidenient  foudöe  cl 
comme  un  mur  qui  soutient  les  conslrnetions,  dont  les  maisons  (5ö[/.oc)  sout 
posecs  par  lartiste  sur  le  fondement  du  üls  de  la  colombe,  —  il  ne  s'ennit 
pas  "de  leurs  tyrannies  (TÜpawo;),  ne  fut  pas  elTrayä  par  leurs  assauls,  ne 
craio-nit  pas  leurs  inenaces,  et  ne  s'associa  pas  a  leurs  blasphemes.  C'est 
notre  pere  glorieux,  le  chcf  de  tous  les  sublimes,  qui  lil  de  son  änie  uu 
temple  au  Seigneur,  Mar  Ne.slorius   le  Grec'. 

1.  Le  ms.  C  (de  Heiliii)  gralle  Neslorlus  el  le   remplaee  par  .li-aii  (Chrysoslonie?).  iei  el  plus  liaul. 


181 


2.  —  IIYMXl 


.). JOI   V-N-JP;    )l-f.:»0;l 


.) iL^La»  3/   0001  l-aJL^ 


Ok. 


DK  SIJI'.A.  291 

.vi»aS.o'\fo)..a    jooi  vJ^^U/o 
.v£D0i6t)l   ).— .^ lio«.^ 

•  poij    ).-JOi   jooi  ^^oioJSs«!/ 

.) I;^   00t   I  I  4  \a-fc-^ 

.s.ä.iid^   o(^   )ooi  ^^K^äo 


1.  Sic  li.  U^*'»N^'   AC.  —   :;.    V'<^  c 


â– f.  Sic  n.  Ui<"o'   \(;. 


Cct  Olli  etail  du  ]>avs  de  Gri'ninnirir,  de  I.1  villc  (|ui  est  appelro  Mar'as  on 
laiigiie  syriaque',  et  il  l'iit  elcvtl  dans  lew  ecoles  [ay'jKig),  devant  ee  coii- 
teinplatif  (O^wpoTix/j;)  docleiir  'rhäxhirr,  l'interpreti'  du  1'e.stamenl  (r^iaO-zii'.r,  1. 
II  nous  Faul   rapporter  eii  peu  de  mots  les  prodiges  <pic  lil  ccliii-lä,  Tlinidore 

â– '  l'iiiterprete,  mailre  du  juste  ycslnrius.  Cd  liomiin'  ri'iiiai'(|iial)le  ('lait  du  pays 
meme  de  Si/i'ir.  de  pres  de  la  ville  d'Aulioi'lir,  lÃœs  de  princes  illustres".  Ses 
parents  etaient  des  houinies  eonuus,  ds  etaieut  paieus  t4  nuhiie  mauvais,  et 
ils  le  conduisirenl,  daus  leur  ignorauce,  ä  l'eccde  des  elioses  iui|uircs  et 
fctides.  Durant  quirize  ans,  apres  qu'il  Tut  devenu  jeuue  liouinic.  il  fut  iiistruit 

1"  dans  la  scieuee  paienne  des  livres  remplis  de  futilites.  II  les  etudia  eu  ple- 
nitude,  s'v  iustruisit  au  possiMe,  les  niedila  eu  sullisauc(^  i'l.  y  appril  Telo- 
quenee  (p-fiTwp).    La  pensee  lui  viul  eusuite  et  le  dt'sir  ua(piit   daus  soii  c(eur 

C'est  ce  qui  a  lait  trciirc  quc  la  pivxcnk'  rcdacliDii  iM.iil  lailn  ,<  irapi,',  l'lii-lniir  ilr  .Icin  lur  rmkayc)  ». 
Cf.  P.  ().,  IX,  p.  501.  G'ost  ino.xacl.  Um  sfM'ibe  a  seuleiuciil,  vüiilu  cloinaiipicr  la  piiM-r  i'iilii'i'c  d  reni- 
placer  «  Npstoriiis  »  par  «  .Tean  (niiryscislniiic)  »,  aiitre  «  (Incleur  nn'r  •'. 

1.  G'esl  la  ti-aditidii  coimi ,  ,r.   /'.  (i  .    Vlll,    ic.i-lr.a :  inai>   Nr>l(iriiis  M-iiihli-  diiv  «   (pi'ü  csl  m; 

et  qu'il  a  gi-andi  a  Aiitioclie  >•,  /'.  ()..  I.\,  .j2i;,  cI.  ji.  :,\:.  —  2.  CA.  /'.  it.,  l.X,  .'iii'!. 


292  III.  —  IlISTOll^I' 


*  A  fol. 
'1!)  \°. 


C  Pol.  in. 


•  yO- 


j/    >&;o/   oitsj^^  sd/o 


.1— 


,..0         1      ^     „        -1 


DK  XESTORIUS.  [182] 

.)K^9   ^01^  jooi    tO/   )f^; 

.OlK-^^-ii..\     ^ÖlO^Oll     yQ-iÖl 


'  A  lol 
'i!l  V".' 


de  s'approclier  anssi  dv.  l'l']!;lise,  et  de  mediter  sur  tous  (ses)  Berits  et  livres. 
II  y  avait  en  ce  Heu  im  monastere,  ä  c6te  de  la  ville  dWntiocIic,  oü  il  y  avait 
des  liommes  adinirahlos  laisant  des  prodiges  et  des  signes.  II  sc  leva  aussit(>l 
et  alla  pres  d'cux,  il  leur  cn  indiqua  aussi  la  cause,  il  les  supplia  encore, 
et  il  leur  demanda  de  lui  j)crmeltrc  de  demcurer  pres  d'eux.  lls  remircnt  sa  :. 
demande  a  iiiie  aiinr'c'  '  et  uagreerent  pas  sa  iiMjin'tc.  d'ahord  ä  cause  di' 
ses  concitoyens,  ensuite  pour  l'rprouver.  IIs  repondiiciil  v\  dirout  an  hicii- 
:  fui.  11,.  heureux  :  «  Nous  u'avons  pas  la  coulunu>  *  de  dcpasser  le  uombre  aiiqucl 
uous  sonimes  aujnurd'liui.  «  Lorsiju'ils  vireut  que  (cet  honimc)  comlde  d(> 
gräce  u'abaudounait  pas  sun  desir,  ils  le  rerurent  avec  grande  joie  i't  liii  n 
donuörent  Tordination  sacerdolale.  II  dcmoura  la  vingt  et  uu  ans,  comnie  ou 
l'ecrit  i\  son  sujet,  s'iustriiisaiil  daus  tous  les  livres,  et  leur  laisant  des  com- 
mentaires.  Le  peuplc  niauvais  et  6gare  des  malhcureux  MarrdoDtcus  toniha 
dans  Teuvie;  ils  diseut  (|ue  le  Saint-Ksprit  est  une  erealurc",  (pi'il  a  iMe  fail 


1.  er.  /'.  ').,  IX,  505. 


â– 2.  Cf.  /'.  <>..  IX, 


10 


[m]  2.  -  nYMNi 

.)_LlV^o    ^^a^   Q^a^ilfl/o 

■jlo— 1^    n  ■••>  ^-.'\    'i  n  Vi   jJ; 

'     1     •.  .     •      '     w      ~        ■<  V 


•:•)) iCL_^    j-JL-i-Jo,  .n  V)i 


DK  SLIBA.  293 

.)la %  »  tJi  v^i;   |.-i.,Ov^ 

.).JLoi   a>x^  ),.^I12^^^    OOU>   OIJSO 

.) IOI-3   «A'  |.3a  n  m  °il 

.]ioC=>l  a -^  «   ..i/o 


A  lol. 
r.O  r". 


1.  ImSo^l-VN  Li.  _  -j.  ^0=;  I!.  —  ;i.  ow^  ooL  H,  —  ',.   Sic  B.  t->%,oj  A(.:.  —  5.  Sic  I;.  ^6-^aco3w.vi-V 


AC. 


rl  ([u'il  liest  pas  etcriiel.  Ils  causereiit  uii  yraiid  luniullc,  ils  excitrri'iit,  iles 
troubles  et  des  controverses  contre  le  peuple  chrelii'u  et  coiitre  les  ortho- 
doxes tils  du  lit  miptial.  Le  saiiit  parti  repoiidit  et  dit  a  cc  peuple  agilT'  : 
«  Nous  aN'ous  clicz  iious  un  pretre  qui  discutera  avec  nuus.  »  Alois  les  lils  de 

5  l'erreur  s'ecrierent  :  «  Nous  n'admettons  pas  en  justice  que  celui  qui  possede 
le  degre  du  sacerdoce  dispute  avec  les  Peres.  »  (lette  iiuit  uieuii\  les 
hommes  probes  se  levereut  et  lireut  de  ce  chef"  des  docteurs  uii  eveipic,  elu't 
des  pretres,  contre  les  Macedoniens.  Au  matiu  de  cc  jour,  ils  le  lireut 
asseoir  sur  uu  siege  eleve  et  il  disputa  coutre   ee  dogme  ('Wyaa)  iiupur  des 

10  Macrdonieiis.  II  cumbattit  vaillammcut  avec  eux  et  il  les  vainquit  promptenieut ; 
il  les  fit  bieutöt  rougir  et  ils  s'enl'uyaient  vaincus'.  l^es  P('t(^s  n-ilecliireiit  et 
donnerent  uu  Iroupeau  ä  notre  pere,  ä  savoir  la  villc  dr  Miipsufsh'  ipii  etait 
pleine  de  toute  erreur.  Lorsque  'llirodurc  arriva  '  a  Mopstic.sir,  il  vit  (jut!  loute 


\  lol. 
üU   i". 


1.  \"oii'  le   i-cstiiiiL'  de  ccllc  dis|)uLc,  /'.  ().,  IX,  fi:!."i  ;i  r,ül. 


U  fol.  89. 


294  III.  —  IIISTniHl-:  DK  M-sT<>r,irs 


I8'i 


♦  ) loi  jjoil  of— ;   ^JbO 

♦liot L-v>  ■  .otJ^  ^V-oi/ 

1.  >..oio»>.^)j  B. 


.)N 3»    )la.«..\  l   W.OI  ^io 


oo<\'\\    jooio 


Jlo) io.^   c*Ii>^  a-....N.Ao 

.jKx^^^  ^oila  öi^  ^j   jooi  to/ 


cctte  Ibulc.  (ö'yVj;)  absolument  (äTC>>w;)  lionoriiit  le  dciiion  cnu'l  Moiisiis  ' .  Notre 
it  iiii.  Sil.  pöre  eufla  pensee  de  ramener  toiilc  la  ville  de  cette  grande  erreur  a  la  verit6 
de  la  foi.  Alors  tous  (>ureiit  la  pensee  et  direni  :  «  Levons-nous  cn  häte, 
avant  qu'il  ne  noiis  fasse  honorer  la  oroix,  pour  lui  faire  adorer  le  dcmon 
Mopsiis.  1)  Et,  I(^  peuplc  rebelle  pril  riiiiage  du  malfaisaut  iUo/).v«.v  et  il  alla  ä  cöle 
de  Fautel  et  il  le  caclia  dans  le  mur  de  l'autel.  Lorsque  notre  pere  glorieux 
entrait  dans  l'eglise  de  Mopsnesli'  [lour  se  prosteincr  devant  ia  croix  vivantc. 
il  vit  que  la  iiiiiraillc  sc  fendail.  Et  la  ]i('litr  iddlr  en  sortit  et  eile  t(iiid)a 
devaiil  le  hienlieureux.  Les  soldats  de  Satan  furenl  saisis  de  craiiite,  apres 
qn'ils  eurent  vu  ce  predige.  Ceux  qui  avaieiit  fait  cette  action  vinrent  et  con- 
fesserent  cette  i'olie;  ils  depouillerent  toute  inipurcte  et  rcgurent  le  signe  du 
bapteme. 

II  y  avail   dans  cctte  ville  un  juif  clief  de  la  syiiagoguc;  qiiaiid  il  \il  ce 
prodige,  il   s'approclia  de  la  loi  'â– .    II  adiiiirait  sa  doctriue  et  il  lui  diinand;'. 


I.  er.  /•.  II..  IX.  .jHs. 


2.  Ihiil. 


[185] 


♦  Ol X    -t-io/     pk_iO    ^A^OJC 


2.  —  IIYMNK  DK  SLIÜA.  205 


♦  ^k__2i^    |_j7    vSlo   >   Vi    |j>")._so 
.o>l.)— ^-5    )ooi     VI  m-aK-^o 

•lii  iio  'ji|. %  j^^ 

.jiN «..io   )~»)_D  l^'ot  boj 

♦oii., :>o!.^/  jJo  ■-  ■  ""■  -'  »/t 


•Ol. — ^otl  '^^.J.^Suä   \0~^l  0010 
.oj.1^    t-io/o  )»JO(-aJ^  ),Loo 

„    »  .  j       .1  1  1  "  1 

.ya-a.rff^)(o  ooi     |ooi  ya.oo 
.yOO(.^a.:».  o-xoaj   j^JL...^  )_£^o 
.jiö ^^  )— 'j-^  t~^^<^ 

.jiL. 


-bo  OOI  OML.^  sn  °i  lo 


A   Inl. 
.Ml  \". 


c  lul.  n 


1.  KN  L;,  —  J.  "^UtJ  LI.  —  :;.  ^U  A.  —  'i.  Om.  D.  —  ü.  te^*  UW3  u. 


instamment  de  Ic  bapfiser;  et  iiotre  pero  le  fit  im  peii  attuiidre  et  il  lui  dit 
ces  paroles  :  «  Lors{jue  je  te  verrai  fernie,  je  te  baptiserai,  je  te  ferai  entrer 
ä  reglise  et  je  te  ferai  participer  aiix  mvsteres.  »  Et  tous  les  jours  il  venait 
pres  de  lui  et  il  se  coniplaisait  ä  le  voir;  il  ailiiiirait  sa  scicnce  et  il  etait 
enflamme  de  son  amour.  Apres  quelques  jours,  Hieodore  attendit  qu'il  vinl 
et  il  ne  viutpas;  il  eii  tlf  domauder  *  la  cause  et  il  apprit  que  la  niort  l'avait 
enleve.  Ce  juste  excellent  fut  rempli  d'une  amere  douleur,  ä  cause  de  la  niort 
de  cet  homme,  et  il  s'informa  de  son  tombeau.  II  appela  le  pretre  et  il  lui  dit  : 
(1  *  Le  Christ  me  reclaim-ra  cel  liomuie  aujour  d('  sa  venue,  parce  (|u'il  me  l'a 
demande  et  que  je  ue  Tai  pas  baptise.  »  Et  il  se  leva  avec  rarcliidiacre,  et 
ils  allerent  tous  deux  pres  du  tombeau,  eu  ne  prenant  avec  eux  (jue  de  Tcau 
simple,  et  les  (saints)  mysteres  et  l'huile  dans  leurs  malus.  Le  juste  fit  uiic 
priere  et  le  sepulchre  s'ouvrit  a  cotte  lieure,  et  le  niort  eu  sorlit  au  bout  de 
trois  jours.   Et  apres  (piil  l'eut  rcssuscile,  il  piit  riiuilc  sainte  et  il  le  sigua, 


A  fol. 

."ill  V   . 


i;  loi.  i: 


290  111.  -  IIISTOIRK  DK  \ESTOiUUS.  [186] 

.«HioAio  )^;ai>i    l-loo  '■'^i»^  .ouicüiis/j    ^..j    ;ts_^  ^o 

1.  \L\L  ij.  _  2.  >-^.i.  AC.  —  ;i.  oi  A.  —  '1.  (1.  ^  ^l)  f^^i,  B.  —  T),  Hp>o^  B.  —  0.  Les  Irois  vcrs 
prcTifideiits  !-onl  ciles  en  iiiargc  du  IDS.  de  Kiilila  cl  HiiuiKi  dt-  M^'  (Walliii.  tl.  Hcriif  <lc  t'Orienl  tlin'- 
lien,  I.  XVI  (1911).  p.  203.  —  7.  B  add.  et  eiadil  cns- 


il  sanctilia  eiicore  leau  et  il  Ic  baplisa';  il  Ic  lil  parliciper  aux  niysteros 
adorablcs.  Alors  Ic  sainl  Iiii  demanda  :  «  Que  desires-tu,  u  hoiiiine?  Ou  dv 
reposer  ici  on  de  revciiir  au  inonde  de  fatigue?  »  L"(lionime)  etomiant  repoiidit 
et  dit  :  «  II  mc  |)lait  de  dotneiirer'  ici.  »  l']t  cnsuiti'  il  I  einbrassa  et  lui  doniia 
la  paix,  et  il  cnsevelil  ce  baplise  (et)  signe.  ()  boriune  prodigieux!  ö  tbaii- 
maturge !  Oiie  ta  priere  soit,  pour  les  Eglises,  un  nmr  ä  lout  iiourc. 

Noiis  avons  racontö  cela  cn  pcu  de  mots  et  iioiis  lavous  consigiie  cu 
quelques  lignes,  d'apres  l'histoire  de  riioninie  prodigieux,  interprete  du 
Nouveau  et  de  rAncicn  (Testament).  C'est  le  pr6cepteur  de  Mar  Ncstorius,  son 
niaitrc,  son  sophiste,  son  instructeur,  son  pedagogue  et  son  clief.  (Nestorius) 
(Hait  diacre  de  Fdglise  de  la  oi5lebre  ville  (VAntiochc'-;  il  abondait  en  toutes 
connaissances  et  il  etait  rempli  de  toutes  sciences.  A  cette  epoque  mourait  le 
A  loi.    sccond  catholique  *  (apres)  Mar  Jean  le  bicnlieureux,  ([ui  avait  ctc  cliasse  de 

1.  Les  plirases  .>iuivaiilcs  manquenl  /-".  0.,  IX,   509,  iiiais  flgurcnl  daiis  la   Legende  de  S'esloriiis. 
Ilevue  de  iürient  vhrelien,  l.  XV  (1910),  p.  IS.  —  2.  Cf.  /'.  0.,  IX,  .".'8. 


»  A  fol. 
51  r°. 


187 


2.  —  llYMNIi 


•)•; 


^/  1. 


0|^_3«0 


9  ^  ^  fl 


ooto 


DE  SLIBA.  297 

O  r- 

.yk-JLL^^    ^ji^a    w-JLiOO  •  n  l'cil.  '.in. 


-"<S- 


:)i^ 


)..^_^0      -«i^JL-iOC 


1.  ».»o  B.  —  2.  1'^-=  A.    —  ?,  \'l  U-\^«  A.  —  'i.  Hs5^su|iiu  lin.  soi-.  in.  13. 


son  sieo-e.  Tlirodnse  Ic  .li'iinc  cnlfml'ü  la  reaomnire  ile  cet  liomme  excelleiit;  il 
Uli  envoya  un  courrior  et  le  fit  venir  avec  grand  houneur.  (lomiae  il  etait  cii 
route,  il  approclia  de  la  ville  de  son  maide  (l'heodore),  il  y  entra,  fut  beiii 
par  liii  et  deineura  deiix  jours  pres  de  liii.  Ldrsqu'il  sc  mit  i'u  route  pour  Ic 

s  (juitter,  'riirodore  sortit  avec  lui  jusiprau  iiiuiiiji  iuiii  (de  saiiite  Tlieele),  il 
raccompagna,  l'emlprassa  et  lui  dit  adieu  selon  sa  coulume.  Ils  entrerent  au 
martyriinn  de  sainfe  Thrcle,  i'l  la  il  lui  tiul  (ee)  discours  :  «  Je  tiais  que  la 
douleur  t'atteiudra  de  la  pari  des  mechanls,  lils  de  riiii(juite;  je  sais  eii  eilet 
qu'aucun  mortel  n'est  aussi  zele  que  toi,  et  il  f'arrivera  du  lual  de  la  pari  des 

"   hommes  fils  de  perdition.  Mais  sois  vigilaut  <'n  lou  esprit  et  eu  ton  ämo  et 

en  ton  iatelligence  ;  modere  uu  peu  ton  zele  *  eontrc  la  pcrsdiine  ( Tupo'jiorov)  de  •  iii,ti.  '.lo. 
ton  ennemi'.  »  Apres  les  iionilireuses  rerouiiuaml.itliiiis  (pi'il  Ini  lil,  il  sc  inil 
en  route  et  il  arriva  el  parvint  avec  joie  a  la  ville  de   Hi/znnri'.   El  des  ([ue  le 


1.  Cf.  /'.  (J.,  IX.  .jl'.i  et  Lrgciulc  'Ic  Ai-sloriiis.  lue.  vil.,  p.  l'.i. 


»  A   fol. 


298  III.  —  IIISTOIIIK 

.) OV— 3    ^-»Z     J^JI....lXi3 

.^ffi_^?a ^    et)  I   s^'po  ).Llt^ 

.   ) iL- iid.x.:3       )â–   n  ..'.^Voi  ""^^ 

♦) L_3J     ^^a_3    yJO..Aajf 

<''\ Äo/    )j V    ^  tT>   jl^Cla 


DK  XKSTOHIUS. 


[188] 


.) n    /  \oK-o    Ken  •>. 


â– ^i/ 


.v£Q iL CDt)K-X     o« m    *-3/ 

.|    v^o  ',    'ih^  <ool   )ooio 
.j »    1    rö   )  n  /  ^Voi   ^o 

., o-J,   y-ys  .)-^..:i.«.>oV/; 

.ItsJSS.    );Ol    ^j    ^^Ãœs-^OOO 


I.   iäSU/o  ii.    _  j.   auSio  Li.  —  :j.  »Co^.  A.  —  'i.  t»^ax=  A.  —  i.  f=o/  .V. 


*'  A  fol. 
.-.1   V". 


C  lul.  IS 


juste  y  arriva,  —  aussi  vilo  quc  1  oclair,  —  il  Tut  immme  catlioliquo,  sur 
l'ordre  porte  par  Tempereur.  Des  que  sainl  Mar  Mcstariiis  i'ut  nomine  palriar- 
che,  il  persuada  Thöoclose  cl  fit  revcnir  Ics  os  de  Jcaii'.  Lc  jour  siiivaiil,  il 
monta  pour  faire  1 'allocutiou  et  s'assit  sur  le  grand  fi-fl[j(.a.  L'homme  justc 
parla  ainsi  :  «  Donne-moi,  ö  glorieux  cmpereur.  ton  royaumc  debarrassc  des 
üdieux  hereliques  (aipaTt/.oi),  et  je  te  doiinerai  le  royaniiie  du  ciel.  Toi  cortcs, 
donne-moi  pouvoir  *  sur  las  lieretiques,  avec  puissance,  et  je  te  soumettrai 
les  Perses,  pour  qu'ils  te  servent  eu  toul  Icmps-.  »  Le  cinquieme  jour  il 
ordouna  et  üt  mottre  le  feu  aux  rgHscs  des  Ariminites  (Aricns),  el,  dans  cet 
iucendie,  de  noinbreuses  niaisons  perircnt.  Saiul  Mar  A'Cfilorins  supprima 
aussi,  ä  Constaulinoplc,  le  cirque  \yJ.fMc],  el  Ic  ihealre  de  toute  *  hcresie  (a.rpe'T'.c). 
A  cause  de  la  supprcssion  de  la  dauso  el  du  llieAlrc,  et  de  rincendie  des 
niaisons  et  des  6glises,  ils  concevaient  de  la  liaine  conlre  iui.  i.l  parre  ipiils 


1(1 


1.  er.  /'.   II..   IX.. M,; 


C'.f.  /'.  ()..  IX.  .VJI. 


[1891 


10 


2.  —  HVMNK  DE  Sl 

I 

.o^.       •>    yoia.^'i   \-»^i    JJo 

.)t o— So    j^tJ    |.oJ^   ooi 

{•j^l^^-Xbo   t-^?    \aJL3Kaioo 


IBA. 


a_3) 


.)^ si    -Ol    'j»-^.^; 

♦  IIS.— ^clJo  |>n  m  ■■  •>  ^^»^.»sl/ 
.) ^CL_ji   ^  .jujVso  |o^ 

.) '      -"     ^^    «■>   \  "    )g>"  nrnajl 


2flO 

Oi^   oooi   ^^^^^^B;   ^2>00 
.^..I^IKjl^    —SOI  yO^OL^  y.ho 

.oi^    OOOI    — aIIcD    ^ClJO|    ^so 

.Ol  'ic>..a    jooi  V-"^/    l'^N  Vi 
•  l^iSo   ymöNio-D   )>-«<   ^o 

Jp  "     I      "       "         â– â– â– V 

0     , 

.jlo 1  \  >o   — ^  V'.ixÄ.^to 

.)|._^  ji^\  M./  ^o 

.y ia_^JiO     )o»S^    ^CL-A    ,-£0. 

1         '        " .  •  1 0       ■• 

.) L— 3fQ OO     |^.«.aii     tfJiO 

i:   Clin.   '. 


In 


le  detestaient  beaucoup,  ils  jotaienl  Inirs  liiensdaiis  la  iiirr'  ctquaiid  ou  leur 
demaiidail  pourquui  ils  lo  l'aisaiL'iit,  ils  disaieul  que  cV'lail  a  cause  de  Nes- 
torius.  Tandis  qui'  ci'ux-la  le  haissaieut  et  ne  voulaiuut  pas  le  rei>'arder, 
lempereur  lui  etait  attaclie  et  rairectioiuiait  el  il  Ihonorail  liien  davantage. 
Lorsque  le  seditieiix  Cj/rilli'w'iX  ramener  les  os  de  saiul  Jean  (Clirysostome) 
qui  avait  ete  douloureusemeut  chasse  par  le  mechaiit  Throp/iilr-^  il  ful  Trappe 
d'une  amere  Jalousie  (comme  un)  chien  immonde  et  eni'a^(',  et  il  commenga 
ä  corrouipre  toutes  les  liomelies  et  (tous)  les  eerits  (jue  rcxeelleut  (Nestorlus) 
avait  composes.  II  etait  surtout  renipli  d'euvie  et  de  liaine  a  cause  de  la  place 
de  Bi/zance  la  g'rande,  et  parce  que  (Nesturius)  etait  lionore  par  la  cour. 
Partout  (lü  cet  hoainie  iuipur  voyait  «  Üieu  et  rhouini<>  »  en  uiie  seule 
locutiou,  il  eulevait  le  noni  de  Dieu  Tres-IIaut  etil  eerivait  rhouune  siuiple^. 

1.  U  faul  |juut-fitre  etitendiv  «  qu'ils  onviivaienL  leurs  bions  par  mer  ■>  daiis  d'aiitros  pays.  Autre 
Version  dans  /'.  0.,  IX.  52a.  —  -J.  CS.  P.  ()..  IX.  htö.  —  :i.  CT.  I'.  U.,  I.\.  .Vi.S-.VJ'J.  —  .i  (thrdlc)  se  mit  a 
l'ausser  les  eerits  et  les  lioni61ii's  que  le  bienlieureux  avait  i'ails  ;  parloul  nii  il  ti'mivait,  dans  soii  eiisei- 
gnenient,  «  Dieu  et  homme  »,  il  cidevait  le  luot  «  Dieu  '■  et  il  iiietlail  le  iiiol  «  limmiie  »,  alin  de  poii- 
voir  par  la  l'accuser  d'avoir  les  niemes  idees  que  Paul  de  Samosate;  il  eciivil  inie  lettre  a  Celesliii, 
6vöque  de  Rome,  et  il  lui  envoya  les  lioiiK'lies  qu'il  avait  fausseos,  cn  ilisaiil  :  Ncslorius  alliriiie  que 
Nutre-Seigneur  le  Christ  esl  nn   lioinine  oidiiiaire   i',  et.  I.rgeiidf  ilc  Xfslorius.   loc.  eil.,   p.  |'j-2ii. 


'  A  fi)l. 
52  r. 


300  III.  -  msidiRK 

•:•) ij»  \   v^   o{Jb^    )öoiJ;   y-l 

♦  )-.IV-^    )   ■'.   . .  >  VI  -.  jjoio 

.)^ --_ii  vf-^li  )i^-^ 

•>IIq >      »      ^-Jl    );0|\    Öl^Jk^ 


.''jJK.iaJ  o.^,    ).L'/   "^o 


1.  U  Olli.  (|ji'.)  0. 


.i^"-^o  A.  —  :!.  iKsa»-»  A 


DF  NF.STORIUS.  [190] 

•  I^ojl^  |i.«,'^  m\.o  wu^oio 

-   ■..  U/o   AC.        ."i.  <'■>'■»  AC.  —  c.  IbCvj  B. 


A  fol. 
52  1-. 


l-;t  il  (Mivoya  des  dons  et  des  preseiits  a  rcvr(|uo  Crlestin,  et  il  ohscurcit 
so»  e.sprit  pur  fraude,  aliii  ({u'il  se  l'il  sou  aide.  II  lui  cuvoya  aussi  des  lettres 
et  des  ecrits  pernicieux,  ([ue  lui-meme  —  reiupli  de  lage  — •  avait  eorrom- 
pus.  et  qui  avaient  6te  faits  par  le  clief  de  la  saintete.  Le  troiiipeur  fit  savoir 
ä  Crlestin  '  de  Rome  qiie  (Nestorius)  confessait,  daiis  le  Christ  Seigueur,  uii  r. 
liomme  siinj)lc  et  ordinaire.  Et  Crlestin,  corroinpu,  eiivoya  aussitüt  une  lettre 
ä  notre  perc  :  «  J'apprends  quc  tu  penses,  au  sujet  du  Christ  un,  comme 
(pensait)  Paul  le  inaudil.  Tu  confesses  coniiuc  /'«///  i/c  Sdinosdle.  Heviens  sans 
tarder,  siiioii,  le  dixieme  jour,  je  le  retraiicherai  de  1  lOglise  '.  » 

Lors({ue  nolre  pere  lut  la  lellrc,  il  comprit  aussilöt  que  Cijrille,  dans  sa    m 
fülle,  avail  cxclte  ce  Irouhle.  11  lil  aussitöt  savoir  a  renipereur  :  «  Voici  que 
Cyrille,   pleiu   de    perfidie,   et  CJlestin,  onl  l'ormö  le  projct   de   ine   chasser 
d'ici.  Maintenant,   sans  altendro,  convoque   ceux   du    parll   de   Cyrille;  que 
l'on    eludie   nos  deux  paroles   et  quc  l'oii    rrjetle    celui    (pii    scra    recounu 


1.  cf.  /'.  0  ,  IX,  :>.VJ. 


10 


[19i]  2.  —  IIYMXF   DR 

•>\ ,'/   ,_^  j    ^5    ),ou^ 

.>joa    m   °ijJ    yOO|.^s_s  ^6l)Jo 

.} tys  ooi  >  I  «■ci  »  v^t»^; 

jooi    f~^ol^^ %.l    .     '    --" »o 

♦  joOt     "«kjo/     yOOl ^b     iy. % 

.\j6i     jblS^  Ifi  nmS.  ^^^ 
.  '«fobf^  ^^3  ^^o  o'flfi  )-<^;; 


SLIBA.  aoi 

.v£Dä\.3/     OW^CL^     )oo(    'f^>    P 

.)oo(      ou^v^  >c^  )  1),^.\   po 
.sCDÖ^ia^o  \-tay  v^vi  >   ,.^0 


H   Inl.ill. 
'   A    lul. 


I.  001  B. 


Usai  B.   —  :j.   uSa-^;  AC.  —  '1.  oov=  cn=o   |; 


U=';i>C.  —  0.   iooo3^3  c 


coupahle.  »  Tlieoduse.  rindüleiit,  clit  (ju'uu  coiicile  ii'etait  pas  uecessaire  : 
«  Je  cliasserai  inoi-ineiiie  le  Romain,  et  ji'  mettrai  Ihi  a  smi  pouviiir.  »  Notre 
bienheureux  pere  repondit  et  il  dit  aussi  a  rempereur  :  «  Je  ne  ferai  pas  cela, 
si  ce  n'est  dans  un  juste  jugement.  » 

(L'empercur)  ordouna  de  reuuir  un  concile,  et  quo  tous  vinssent  ä  Ejjliese, 
pres  des  ossemeiits  du  Theologien  (Hi'jlöyji},  de  Jean  Fapötre  (imi-olo;).  pjt 
l'empereur  ordouna  que  JMar  Jean  le  juste,  (evetjue)  AWntiochc,  seraitlejuge 
et  CaniUdianus  le  moderateur.  Mar  Mestorius  (y)  vint  et  le  chieu  Cijrillr  (y) 
arriva,  en  ameiiant  avec  lui  toute  une  Ibule  (o/>.o;),  semidable  ä  celle  qui 
vint  conlre  le  juste  (iougto;).  C'etait  alors  le  mauvais  temps,  et  Jean  (en)  etait 
retarde  et,  comme  il  etait  pres  de  venir,  *  il  le  leur  fit  savoir '.  11  leur  ecrivit  : 
«  A  cause  de  la  rigueur  du  temps,  *  j'ai  ete  retarde;  mais  voici  que  je  suis 
proche  et  je  me  joins  aussitut  a  vous.  »  Lorsque  le  malheureux  Cijrillc  appril 
que  le  juge  approcliait  de  manirrc  ineluetahle  —  il  apparut  par  risvenemeut 

1.  er.  P.  0.,  IX.  5'j3. 


I'.  I.ll.  'JI. 

'  A  fi,l. 
J-_'  v. 


302  111.  —  IllSTOIRK  DK 


.)- 


-M— •»- 


.^o 


^ 

o« 


1.  1)111.  AC.  —  u'.  ^jo  o«-I-U'  II.  —  ::.  ow  .^»llo  1; 


NF.STOlllUS.  [192^ 

.) L-^t    O  ^  V);   ^^;    ^^ 

.).^V>^  yOoC^  oooi   o  n  rn'=w 

.)         .VVS  \    l      'yO    1  v>  NijJo 

.p'cL_Äii_i  *-^  v*'  '°^  ^'        ■" 


.).- 


â–   I    >o'i 


a-JOi   o^ 


'.»'  c; 


-  v^ 


,.  Iu>  11.  —  r,.  >i^o/  B. 


k»    ir, 


(|ifil  porlait  uiiiqueinent  (axTvöj;)  cnvie  a  Mar  Sestoriiis  —  il  alla  trouvcr 
*  c  loi.  ui.  Memnon  [Amiion)  *  et  le  convainquit  en  lui  donnant  de  Tor.  II  lui  obeit,  et  ils 
commencerent  par  döposer  saiiit  Nrstorius.  Lorsque  les  jiiges  —  Jcaii  et 
(Miulliliunufi  — an-iverent ',  ils  virent  qu'on  avait  transgrcss6  Ics  ordres,  et  — 
en  hommcs  pleins  de  zelc  —  ils  fiirenl  irrites.  Tous  lurent  d'avis  d'tiiie  :. 
supprcssion ',  el  ils  IVapperenl  de  depositiuu  et  d'anatheme  Timpur  C.i/iilli' 
et  rinjuste  Mcrnnoii  {Ainnun). 

Et  Theodose  apprit  que  cette  sedition  (fTTzut;)  avait  eu  Heu  el  il  dit  : 
«  Envovons  un  homine  pacifiquc,  qui  les  apaisc  et  los  pcrsuade.  »  Or  il  y 
avait  uu  tribun  [tribuinis),  ennemi  du  juste  Nesloriiis,  qui  dit  :  «  JV  irai,  et  je  u< 
les  pficifierai  dans  rainitie '.  »  Lorsque  celui-ci,  privö  de  charite,  s'en  alla, 
il  fit  courir  le  bruil,  ä  Eplicsc,  que  ^'cslorins,  le  yrand  pnMre,  avait  ete 
depose  de  tout  eötö.  Lorsque  les  gens  de  CaiHlhliaHiis  le  virent,  ils  fircnt 
connaitre  ä  l'empereur  ce  qu'avaicnl  fait  ces  maudits,  coiilrc  IW-storiiis  ot  ses 


1.  er.  /'.  I).,  IX.  .■.'i9  —  2.  Uli.  :  0  abscissio  ».  —  :{.  Cf.  /'.  0.,  I.\,  :..".!. 


[193]                                          2.  —  HYMNE  DE  SLIBA.                                              303 

•:*j.-:».(a.Jdl  yOotJLlp.  Jow  oojj  .}  Ni*   o^  ^^o  ^^  y^f-Hl 

♦  )_ i-f-«/   jKjio  ^JL- Q_.  .) — ()Jb  v^^^;    ^^«-^CH  ^^-:^o 

Jv^Q^  ioio^i»  ]i^i.  a^  Jt— i»  )-:>ft^i  6C^  )oo»  Ki/o 

•••If  ■'"  »  -^   o(-^   v^d:)a3o/o  .)^L-.t-^»^-5   MM  v^   i  "  "lo 

.Ol— ^    It-^jooo    UpSn  °>  .Ol— ^  l-^'^J^?   I;<=X^  If^  «-^o 


15 


.)-^a^  "«!5si.  j-SNv^N  >s.;o/  .) ^Ji^  ^ 


autrcs  comptigiions.  Et  rempereur  illustre  euvoya  iine  lettre  scellce  de  soii 
nom,  pour  que  sept  de  chaquc  parti  vinsseiit  et  pour  (ju'il  füt  liü-memc  le 
reviseur  de  leur  jugoment'.  Cijrillc,  chef  des  audacieux%  monta'-'  avec  ses 
mauvais  compagnons,  et  de  notre  parti,  des  justes,  Jean  avec  six  autres.  Le 

5  malheureux  Cyrille  courut,  et  entra  le  premier  daiis  la  ville,  et  il  fit  des 
presents  aux  gens  du  palais  pour  ne  pas  laisser  entrer  les  elus.  La  soeur  de 
l'empereur  victorieux,  '  l'insensee  Pulcheric.  seconde  Jrzabel  et  Athalie, 
preta  la  main  a  cette  folie.  Gelte  (femme)  ä  Täme  iinpure  avait  doniie  uu 
vetement  ä  l'autel,  pour  y  consacrer  l'Eucharistic,  et  le  saint  l'uvait  enleve 

10  et  jete.  Elle  avait  uno  image  peiute  ä  l'interieur  de  l'eglise  ä  la  maniere 

d'une  idole,  et  le  justc  illustre  l'avait  fait  recouvrir  toute  entiere  de  couleur 

noire  ^  Et  lorsque  le  luartyr  vit  que  Puklierie  le  haissait  et  le  calomuiait,  il 

ecrivit  ä  rempereur  et  il  lui  demanda  de  le  laisser  aller  ä  sun  moüastere  '. 

CandiJiuiuis,    promptemeut,    lit  connaitre  ä   l'empereur    la    seditiou   que 

1.  Cf.  P.  0.,  IX,  554,  503.  —  :;.  Cyrillo,  foiurae  Nestorius,  resta  a  Eplieso  —  3.  Cf.  1'.  U.,  IX,  565.  — 
4.  er.  l\  ().,  IX,  555. 

PATH.  un.  —  T.  xui.  —  r.  2.  20 


*  A  ful. 
53  1". 


»  A  lul. 
53  1". 


304  111.  —  IllSTOlRK  DE  A'ESTORIUS. 

•>)N ^v^f   ot^y->\,\  j:^;^ 


♦  Ol is.  '^jp   \^\   )^ji 

•>)i ^)-^    Ofil-p.   ^jP; 


[194J 

•  •  *  * 

Ji-^j)     )    n\  M    OI-^JJ    t_SO 

.Ol— ^  )_2L^K.:m  jJ    I-«'  »n  Kt; 

.m   \  "^jK-ji/    o^JuL^1j^    ooi 
moi 3)  I    •>  N    v>  t  n  °>o 


t'x? 


X        "  '■'  •  \       {P        •'  I  "        1' 


1.  B  in  marg.  scc  ni.  |l-aai>;a-».  —  2,  i-xiya  li.  —  3.  Ka-jo  C.  —  'i.  Uw  B.  —  5.  >».3Uj  A.  —  0.  1».^^^ 
AG.  —  7.  «Ja-^(  AC. 


Ci/rillc  avail  niacliinec  en  sccret  Jans  ce  concilo  contrc  i\\'st(irii(\.  11  liil  cii- 
flamme  de  colere  et  de  courroux  et  fut  rempli  de  zcle,  et  il  ordonna  quo 
(Fhomme  ä  l'esprit)  plein  de  contenlioii  fiit  rejete  jusqu'aux  coufiiis  de  la 
creation.  Taiidis  qu'il  confirmait  la  lettre  {sacra)  par  sa  signalure  et  par  soii 
nom,  suivaut  l'usage,  pour  que  rai)nminablc  Ci/ril/e  füt  rejete,  la  lettre  de  5 
riiomme  modeste  lui  arriva,  Lors([iie  rempeieur  lut  la  lettre,  il  soulTrit 
douleur  et  angoisse,  il  decliira  le  papier  avec  colere  et  il  hrisa  la  pluine  et 
l'encrier.  Et  rempereur  dit  :  «  Je  lui  ai  assure  d'ahord  et  lui  ai  dil  (ju'uii 
concile  ne  luiriail  pas  uecessaire;  et  il  n'a  pas  ecoute  niu  voix  et  nc  la  pas 
suivie.  Et  maiutenant  que  je  veux  vengcr  sa  cause  et  pcrdre  coinplelcnient  m 
celui  qui  le  eouvre  de  honte,  voiU\  que  de  sa  volonte  il  lo  refuse  !  quil  aille  oü 
il  dcniande  (d'allerj!  »  L'enipereur  ordonna  de  donner  avec  honncur  ä  nolre 
pere  une  bete  de  somme  avec  une  litiere  (XsitTijc.ov)  et  un  courrier  pour  aller 
honorablcmcnt  a  son  inonastcre  '. 

II    (IriiHuia   quatre   ans   au   monastere.  Comme   Ics  liabitants  dWntinrlic   10 

1.  er.  /'.  0.,  IX,  yoU  el  5Ü3,  nole  1. 


195] 


10 


2.  —  HYMXE 

•Mj^'i  j^N.'^n^  "^^pi/i? 


ilo-m-sjJ    L_i_iU 


ff 


*  A  fol. 
53  V" 


6.  Lacune  iluii  leuillet  dans  C. 


-^   AC,  —  3. 


DE  SIJBA.  305 

..  «  n'qii  ooo(  <^of)i    >oo.iCS.3o 

.  Ol — QQ — «.„.a-a   pu^^   ^»^oi 

.) — m  .^  Vi^    )j)  •>  N      ouo,aJ; 
.) ^\  •>  >o  °>  ;oii   o<  i  XX1.3 

■1  n>« V  j-^ioi«   ^o^  oJLd    Viil, 
.) ^— ^^  jlio-is  )>-  ».Jo 

.)- Sl-LSlJd  \j^  lifo 

l.;a^^a^o  A.   —  'i.  WJO.»'0    A.   —  5.    UaeoN  A.  — 


A  fol. 
53  V. 


recoutaient,  et  qu'ils  sortaient  tous  les  jours  pres  de  lui,  pour  se  dclector 
de  soll  enscignement,  *  Jean  fut  pousse  par  la  colere  et  fit  dire  ä  la  cour 
imperiale  :  «  Pour  qu'il  n'y  ait  pas  deux  homnies  pour  une  feninie,  cuni- 
mando  de  me  doiiner  uue  (autre)  place  '.  »  Alors  Tenipereur,  ä  la  demande  de 

5  Pulclierie,  porta  uii  decret,  et  ils  jcterent  le  juste  paisible  au  deserl  aride  de 
l'Oasis.  C'est  sur  le  consoil  de  cette  Pulchcrie  iiisensee,  seconde  Jczabel,  que 
ce  second  Elie "  fut  jete  en  exil  (ä^opi'a).  Comnie  le  juste  lui-memo  en  temoi- 
gne  :  «  Nous  liabitons  dans  un  pays  ardu,  avec  les  fds  de  Cham,  peiiple 
oppresseur,  qui  n'a  pas  Torgaue  de  l'odorat '.  » 

1"         Et  lorsque  le  niaudit  Cijrillc  —  menibre  retraiiclie  (de  l'Eglise,  et)  odieux 

—  vit  que  *  le  zele  Nestarhis  avait  ete  jete  au  desert  et  (ju'il  u'avait  souffert  *  ß  M 
aucun  mal,  il  eiivoya  un  philosoplie  et  lui  donna  de  rargent  en  recompeuse  ''. 

Gel  insense  vinl  et  l'injuria  et  lui  dit  avec  audace  :  «  Tu  es  le  cliien  Ncstorlus, 
chef  de    toutes  les  lieresies    (aiperrei;);    c'est  toi  qui  as  excite  toute  seditiou 

1.  Cf.  P.  0.,  IX,  566.  —  2.  Cf.  Joiirn.  US.,  X°  serie,  t.  X  (l'.)07),  p.  173  (d'apres  Jean  bar  reMka>e). 

—  3.  C'est-ä-Uire  :  «  peuple  qui  n'a  pas  de  nez  «.  —  4.  Cf.  /'.  ().,  IX,  57',). 


306 


111.  —  HISTOIRE 
A.mfK      j  ^;f^;  Pilo  nN  v>  ^ 

''.•)1\     -■  ^''   ^;   smn  \»n  f>  •> 
1/    »;_iio     );ojo 


♦  yOOt_^     V-^/o    V^/     t-0t-30 


DE  NESTomi'S.  [196] 

•  V— äü*  Ol,'  VI \,  ■■)  )  -^N.s^ 

y  y 

.)_J/  villi  -v^^,:  ^^^4^ 


.)•; 


!'        11  .V  11  '' 


10 


4  â– â– â– â–        1..4  '  K 


v^ 


•Olt- 


.01.^0!:^«  d^S^S^o  vöoila^  ^o^J 


vr 


•  vOOt- 


•V*- 


1.  |l.a::jo;xtto  in  inarg.  B.  —  2.  l»j  B.  —  3.  Iioio 
6.  .ai»*  A  Mss. 


A.  —  'i.  v^(  A.  —  .">.  Lacune  d  iin  fouillel  ilans  A.  — 


(cTäoi;)  (laus  le  royauiiK^  de  Thcodose.  »  Nestorius  röpondit  et  dit  :  »  'l\i  as 
bicn  fait  cn  verite  de  m'appeler  clücii,  parce  que  le  cliien  flattc  ce  qui  est  ä 
son  maitre  et  jappc  cn  huilaiit  contre  rötranger.  Selon  la  comparaison  que 
tu  as  faite,  j'imile  le  cliien,  parce  que  je  cherche  ä  plaire  ;\  mon  maitre 
et  je  jappe  contre  Cijnlb-.  »  Et  lorsque  le  furieux  C/y/-t7/e  vit  que  son  messager  5 
revenait  avec  honte,  il  fit  venir  du  dcsert  quatrc  ccnts  honimes,  i^  prix 
d'argent.  11  leur  donna  une  grande  recompense,  et  il  leur  envoya  des  pieces 
d'argenl  povir  les  moines  et  pour  U'ur  directeur,  et  il  leur  cnniniauda  et  leur 
dit  :  «  Si  vous  tuez  Nestorius,  le  Seigneur  agreera  votre  peinc  plus  (jue  vos 
jeünes,  vos  veilles  et  vos  olTrandes.  »  Quand  ils  allercnt  et  parvinrent  ä  son  lo 
monastere,  ils  l'appelerent  et  Irappercnt  ä  sa  porte;  il  sortit  pres  d'eux  et  ils 
parlercnt  avec  lui;  ils  Finterrogerent  sur  A'es/orü«.  «  11  va  venir  »,  leur  dit-il, 
quand  il  apprit  la  cause  de  leur  veuuc  ' ;  il  les  üt  entrer  daiis  le  monastöre 
et  il   commenga  ä  les  instruirc.  11  li'ur  dit  la  doctrine  sur   la   iialun-  de  la 


1.  Cf.  /'.  ()..  IX,  580. 


[107]                             ,              2.  —  HYMNE  DE  SLIBA.                                              307 

♦  jlioi  jjLio  oo.  ;^i,  yJi  .)ia->n     »  .".  ^  ^  n  >>o  ^, 

s                         .|l/    jJ;    oÄl./)    ^-.t^)„jL^  JK.  A.yvAJ  ooo(     oJyri^Ji  po 

♦)ia \   .  \   n  ^  \ll  )oi,  JlA  I   /  >>   v-^  ^äoiJ^  .^.  I  ^ 

.)1q i  4.N  >o;  f..^   ooi  Jiri  1  «^   JL^  00003    w&s3 

.oil)^u^  oooi  .  /virn  ^j^ooo  .oiln    \   y*,\  «  ."<  yOOj.'N"»  «^ 

!•)  ♦OHi4\Q.^^J     OOOI     ^mN.Jl^O  .OiIq I   q\    Vt    >    >   V»V);ts^O 

.yoJ^l/  oCS^,naa.\f  ooio  .yolS> -__^ — sj  oo»  )j/  )j/ 

15             .oi\  OOOI  Of-^^CDo  yoo^^  ql^.P>j  .oi.aod3  ^^  ^.«^oi  oX^ÖJt  po 

1.  B  (pr.  m.)  :  «^U»  (in  maig.  f»»^»). 


divinite  qui  ii'admet  pas  la  soulTrance  comme  I'a  dit  cet  homme  (Cyrille) 
litigieux.  II  les  fit  mettre  en  prieres;  il  fit  faire  aiix  meines  des  inclinafions,  et 
de  ferventes  adorations  avec  continuite.  Quand  ils  eurent  termine  rolTice, 
ils  Uli  demanderent  pourquoi  (Neslorius)  n'etait  pas  venu  et  le  fils  de  la  jus- 

5  tice  leur  repondif  :  «  ^'oila  qu'il  vient  avec  promptitude.  »  II  ouvrit  sa  boiiche 
pleine  de  gräce  —  lui  qui  etait  uue  mer  de  doctriue  —  et  il  cxpliqua  Fia- 
caniation  du  Sauveur  de  toutes  los  creatures,  tandis  ([ue  tous  le  regardaient, 
se  complaisaient  en  sa  vue,  admiraicnt  son  enseignoment  et  etaient  confirmes 
dans  sa  doctriue.  Ils  se  leverent  et  dirent  en  prieres  une  autre  section  (des 

10  psaumes),  il  les  fatigua  de  genuflexions  '  et,  quand  ils  eurent  terniiiu",  le 
juste  leur  dit  :  «  C'est  moi  Nestonus;  c'est  moi  que  vous  clierchez  et  que  vous 
etes  venus  pour  mettre  ä  mort.  Faites  maiutenant  votre  volonte  et  le  desir  de 
celui  qui  vous  a  envoyes.  »  Lorsqu'ils  entendirent  cela  de  sa  jjoucho,  tous  se 
prosternerent  et  l'adorerent;  ils  Fimploraient  avec  larmes  el  ils  lui  criaicnt  : 

1.  Lire  l'cn:^^  ou  ll^«*^,  /-".  O.,  IX,  580,  ligiio  7. 


308 


C  fol.  20. 


:-Qt   \  ooo( 


^ 


»X-O 


III.  —  IIISTOIRE  DE  NESTORirS.  [198] 


.\Jl^^I   ^o^t-o  V"^*^  t^ 
•:•) >  \ct  l  jJ;  |io  I  VI  »6i-s 

V>     \     ]\j/     .  ^lo  » VI  .Ot-3 


•V 


V 


.)jL5Jä£    vOoC^   <00(JiO    ^flAO 
.Ott'    "  °>  )1)  ''V">    ^^O^O 


I      Hü  „ 


K- 


_j>»K.*/i    ^?^?° 


.)- 


.AO 


Ji) ^^--^^  ^^^   0ltlA_30 


10 


1.  C  recuiiinienco  ici. 


«  Aie  pitiu  Je  nous!  »  El  luute  cettc  foule  cria  ;i  liaute  voix,  prosteriiee 
(levant  le  saint  :  «  Nous  sommes  des  maintenant  conlirmi's  dans  la  fei  sans 
lache.  Et  pour  ([ue  tu  sachos  ijue  uous  sommes  confirmes  tlaiis  ta  foi,  toi  avor 
nous,  consacre-nous  les  mysteres,  le  paiu  et  le  vin,  et  communie-nous  avcc 
CHX.  »  Notre  pcrc  sc  leva  aussitöt,  il  consacra  et  leur  donua  la  lonimunion;  .-. 
ils  la  rcnurent  avcc  purete  d'csprit  et  ils  quitlerent  le  saint.  II  appela  Ic  clief 
Cfui.  20.  de  cettc  troupe  et  il  le  relint  unc  heure  auprcs  de  lui,  '  il  liii  lit  des  rccom- 
niandations  au  sujct  de  nombreuses  clioscs  et  il  lui  dil  eii  proplictie  :  «  Voila 
maintenant  quo  tu  pars  et  que  tu  vas  arriver  au  lleuve;  tu  verras  qu(>  tes 
compagnons  Font  travers6  et  tu  rcsteras  seul;  et  aussitöt  unc  barque  se  lo 
dctacliera  de  ce  cöt6  et  viendra  pres  de  toi  et  eile  te  fcra  traverscr  le  lleuve 
des  eaux  sans  secours  Iiumain.  »  Quand  il  eut  parlö  avcc  lui  el  lui  cut  l'ait 
de  nombreuses  rccommandalions,  qu'il  l'eut  premuni  eontre  toute  u'uvrc 
mauvaise,  il  le  bönit  et  Tcnvoja  pres  de  scs  compagnons.  Et  quand  ce 
directeur,  ehcf  de  monastf're.  partit  et  arriva  au  llenv(%  il  vit  quc  la  Iroupc   is 


[199J  2.  —  HYMNK  DE  SLIBA. 


309 


10 


.)-a)..v,t>  ^oiof);  oü^  U/o 
♦),    ,  4  4  ot-S.  .l-ajl/»   ^-/ 

•:*)l,ä oj  )  v,'  \   0.0.3010 

4joV-^  ^ootiiooo  Pv-^V-^ 

.)J^o  ft'^Oo  K-.X;   \sl^\ 

♦) .Li_»o  *  \  :--\\  ^^^ 

.P^   ^      ^l-i^^jL^     fco/, 

♦  )__LjL3KiO    ^^^^    Olts^j-lO 
\XQ\    y\\    Jk^«.2     >0QlO    V^/o 

•  l-^ j/    Jip>o;    K.*^   vjj 

1.  tow  C.  —  2.  A  recommcnce  ioi. 


)v    «IN  ^   )K^/m\  )>^ 


^^    0|lV— 2l^/o 


.) — a..3, 


.jio, -^      yOOJV— .»-^       «»-^i/o 

Jt. il)-io   ,J_3  ooo»   )— ä);j 

.) i— sj    ooiu»   oi/o  Jtf^ 

.)_ioi_i  )"^t.iÄ:s  oooi  Q^jl/o 

.) IfäC',   ^^    o,  N'Mo    o^-iU/o  »  B  ful.  (i; 

.) ioi     I   tNv^^    ^ö>;oU/o 

.) ilj/  jjo-i,  yt^  ^    »  A  f,,i. 


Tavait  traverse  et  quo  la  liarquo  etait  attachee  pres  d'eiix.  Et  aussitöt  la 
barque  se  detacha,  et  ello  vint  pres  de  lui  avec  rapidite  et  eile  Ic  fit  passer 
en  un  elin  d'oeil,  coiiime  le  pape  (pafriarche)  l'avait  proplietise.  Et  ils  retour- 
nerent  avec  joie  a  leur  raonastere,  eonlirmes  dans  la  foi ;  eux  qui  etaieut 
venus  comme  des  loups,  retounierent  chauges  en  breliis  et  en  agneaux. 
II  arriva  qu'ä  cette  epoque  des  harbares,  avec  leur  roi  tyran,  vinreut  faire 
un  butin  innombrable  et  emmenerent  aussi  le  bienheureux  V  Et  ils  allaient 
dans  un  desert  aride  oü  il  n'y  avait  pas  de  pluie  ni  d'eau;  ils  furent  saisis  par 
la  soif  et  tomberent  tous,  les  pillards  *  et  les  captifs.  Ou  fit  savoir  au  roi  *  b  loi.  ys 
miserable  qu'il  y  avait  parmi  ses  captifs  uu  elu  qui  honorait  le  Dien  vivant 
et  dont  la  priere  etait  aussitöt  exaucee.  Et  le  roi  appela  le  saint  et  il  lui  dit  : 
«  Läve-toi  et  demande  pour  nous  maintenant,  ä  ton  maitre  qui  aime  les 
homraes,  d'apaiser  nos  souffrances.  »  Le  liienheureux  repondit  et  lui  dit  : 
*  «  Si  tu  me  deinandes  de  prier,  sois  misericordieux  pour  tes  prisonniers 
15   et  tu  trouveras  les  misericordes  et  la  gräce.  »  Le  roi  impur  repondit  et  dit  au 


10 


A  l'cil. 
54  r°. 


1.  Cf.  P.  0.,  IX,  584. 


lu 


310                                   III.  —  IIISTOIRE  DE  NESTORIUS.  [200] 

•>) LLuO  \..>n  ^li  .  ..^iilo  .)„iv\  »V  v>  yJ^  «  i »   io^  «^ooi 

•:•) .'  A  >o  )  <r  S  '»  o^o  .) *-^!  M^   )^^  t^ 

I         a     /     ftl     )    •>    t    >in    s^))X\  .) Sl^)_3     )oO|    ~oI^    bot    ,.30 

•I^L^iiLsu^i   ^^/    Hi^oio  .) — ^o(j   ooi  )  q^  ^^  t^^wJ 

•>j ^)-^  vm-^?Q-^  m  I    ^v^  .  )  ,«'  ^  I  ooi;    01^^  )-^S^ 

.o» \  ^/   jJoV*;   Q^^o  -o»^   w-bob  ysLOo  j^iJ^  Juu 

•:'0| ^    ^jioob  si&^id^^m.j  .01. ^ol^  ^'^C^ocu;   ^iiio 

.)IoCi/,    \A^-^  ^<5^o  jin    -^N  N.^  ^^  ^;   oiS.)I 

♦  )ia_l0U3;    ^I-äJo^  ^^o  .\k ä^?    l-^-^-J^  ^^^s^o    1:, 

1.  ^o,  w^a  B.  _  2.    laCv.;  B.  _  3.   U=u»  B.  —  4.  leaSoi  C. 


juste  cheri  :  «  Je  remets  enlrc  tes  mains  tout  ce  peuple  que  j'ai  fait  captil".  » 
Ensuite  uotrc  pere  glorieux  pria,  et  aussitöt  jaillit  subitemenl  uii  graiul 
fleuve  d'eau,  et  les  captifs  et  leurs  maitres  reposerent. 

II  arriva  encorc,  un  jour,  qu'un  calholi(|uc  (chef)  voyagcant  par  nier 
approcha  aussi  de  la  ivgiou  oü  elait  cet  hommc  cxcellenl'.  Goiiiine  il  etait 
dans  le  navire,  il  s'oleva  un  vent  violciit  ei  Ic  navire  commen(;'a  ;\  etre  en- 
dommase  :  aussitöt  ils  le  lirercnt  sur  la  lerre  l'i'rme  avoc  vinucur.  Cet 
liomme  illustre  sortit  du  navire  et  marcha  eomme  pour  sc  distraire;  il  arriva 
(ainsi)  ä  la  demeure  de  Mar  Nestoriiis  le  Voyant.  II  frappa  ä  la  porte.  Nes- 
torius  se  leva,  lui  ouvrit,  le  fit  entrcr  dans  sa  petitc  demeure,  et  common(^a  ä 
parier  avec  lui  et  ä  Fintcrroger.  11  Tinlerrogea  sur  l'empire  et  sur  la  paix 
des  Peres  et  sur  la  tranquillite  des  Kglises  et  sur  les  ordres  du  sacerdoce.  Et 
ce   catlioliquo   lui   rt'pondit  :    «   Depuis  (pie   le   perturbateur  Scstorius  a  6i6 

1.  er.  P.  ().,  IX,  581. 


10 


[201] 


10 


1  <<  ^         ^  NN.        '^  ^     ' 

•>0|iQ i\    1,   VI   ^w^O    V  V-^* 

â– f  -* 

j^a  ^^o  )..:..Nii  ^^s^o 

.) i^^^  U-po^  )-:^j 


.Ol- 


2.  —  HYMNE  DE  SLIBA 
♦  ^cooV-«LXJ  ^*^  A-*-*-*-  ^-^ 


311 

.0|1N -^     t    ..   >0 


•1- 


,1/    jJo 

0     T 


.)- 


__^a^;   ooi;   0<-J^)-3; 


.oiN llj— :m  ^^^  >f>  t  °>  v>o 

.  vfnn  >^i  «•>>(    t  -)Ofif)  ^7-^ 


•l; 


_ia_i>o  j^o-^  ""^J^o 


\ 


.)- 


-"  '  '^  )..v>r>f  oi^  po/o 

.) iM  Jo  )-^  ^^oj, 

»    -)    "   00(  oiJs   t-^Mfo 


1.  1-;=  B(en  iviarge  au  crayon).  —  2.  uniii^sW  A.  —  3.  lo«  B 


) ^o  )^»^  -*j7  '^^*^? 


♦  A  fol. 
54  V. 


chasse  au  desert  (epyip?),  le  clerge  se  trouvo  en  paix.  «  0  (riiomme)  a 
l'esprit  humble!  son  zele  ne  s'eveillapas,  ses  pensees  ne  furent  pas  troublees 
et  la  colere  ne  moiita  pas  daiis  son  coeur.  Mais  il  lui  repondit  avec  joie  :  «  Beni 
soit  le    Seigneur    Christ,   puisque,  par   la  perte   de  ce   pcrturbateur,  il  y  a 

5   eu  paix  et  repos  pour  les  eglises.  »  Alors  il  le  üt  asseoir  pres  de  lui,  et  il 
commen(;^a  ä  parier  avec  lui  et  il  expliqua  la  venue  de  Notre-Seigneur  et  son 
economie.  *  Le  Chrijsoslomr  (-/puaÖTToao;)  ouvrit  la  bouclic  et  lui  expliqua  le  (Nou-    a  ♦  fol. 
veau)  Testament  (i^ia6viV.-/i ) ,  depuis  Fannonciation  de  Tarcliange  jusqu'ä  Constan- 
tin.  II  lui  raconta  successivement  :  la  prise  (du  corps),  l'union,  la  naissance, 

10  le  bapteme,  les  apötres  et  l'evangelisation.  11  lui  dit  combien  il  etait  odieux, 
et  quel  mal  insense,  indigne  et  inconvenant  c'etait,  de  porter  la  souffranco 
sur  la  nature  divine'.  Le  saint  lui  dit  combien  il  ctait  impudent  et  mauvais 
qu'un  homme  osät  rapporter  ä  la  nature  impassible  les  accidents  et  la  souf- 

1.  Cf.  P.  0.,  IX,  582  :  «  la  nature  de  la  ilivinitiS  est  au-dessus  de  la  soufTranco  ».  D'aprd's  Oarhadbe- 
sabba  et  Sliba,  Nestorius  combattait  les  monophysites. 


C  fol.  21. 


A  fol. 
."iö  r°. 


312  III.  —  IHSTOIHI- 

•Ol .   I  '^  \n  «  '>  )ooi   VT^iW 

.oiS  Kjj   '"^>^p;   ^)aS  oog/; 
♦Ol Lio  ^J/    j-i^  M^f 

].  ^ov3o  G.  —  2.  >>->»o  .\,  —  3.  lj«»»o  li. 


DK  XKSTOUU'S.  [202] 

.Ot2o!,NjiO    CK  n  *  IQ    )oO|    ^CLO    ^o 

'U>'A  )^^   ^>^       V^! 

.000*   ^  y^i«\^  v*^  o/ 

.\ ^/   fJ)  oo(  yOoC^  Jul3o 


_a_3 


,^^^_s1Ss.xd/o  S)<.^a*   f^  ^.<;   ooi 

."^jl/o  ^öii   ) j)-3  la_\o 

■  vl.\  a>a.aJt  v^V^  ö/;   jooi  )jsIoo  i; 

.vi ^^  t-»'»-^?  ^)i'o^ 


"l'l=  .\. 


'  C  fol.  21 


•  A  ful 
r>5  1°. 


france.  Apres  l'avoir  ciiteiidu,  li^  calhorHiuc  adiuira  sa  science ;  ensuite  il  se 
leva,  l'embrassa  ol  liii  so\iliaita  la  paix,  piiis  il  alla  vers  ses  compagnons.  11 
Icur  dit  :  «  Notre  cmbarras  u'a  pas  ele  inutilc,  car  *  j'ai  vu  anjourcriiui  un 
hommc  oxcellcut,  doiit  Tosprit  est  brillant  comme  l'eclair.  11  ma  fait  enlcudre 
aiijourd'luii  dos  paroles  qui  foiit  mon  adniiralion  et  que  je  n'avais  entcndues  .s 
craucun  autre,  sinon  de  Sinmii  liiir-Jona.  »  Geux  qui  t'laiciil  la  lui  diriMil  : 
«  Si  Ui  le  connaissais,  ou  si  iious  te  revölions  son  nom,  tu  t'öcarterais  sans 
doute  de  lui.  »  11  loiir  repondil  cl  dit  :  «  Ouiconquc  a  bonte  de  lui,  renio 
J^sus-Cbrist  et  est  dostiuc  ä  la  Gelienne.  »  Et  tous  ceux  qui  montaient  le 
navire  repoudireut  k  ce  pape  (palriarclie)  :  «  C'est  le  pur  Kcslnrius,  qui  a  lo 
die  cliasse  daus  ce  desert.  »  Ouand  il  eutcndit  et  comj)rit,  il  couvrit  aussitöt 
sa  tcHe  de  cendre;  il  alla  et  courut  prrs  du  ju^^te;  il  se  prosterna  et  löinba  ä 
sespieds.  i']!  il  criait:  «  O  Seitjni'ur,  pardoiiue-nioi !  ecris-moi  une  lettre  pour 
Dorotlwe  quG  j'ai  cxpulse,  '  aün  (pfil  nie  parddimc  couuuc  tu  ni'as  pardoune.  » 


[203] 


10 


<|. 


2.  •      HYMNE  DE  SF.IBA.  313 


.) Lsoi  ou^  Vr^/  "^/o 

♦ja/  ooi:^.  N^j/  ^^^^e^^ 


9 

-iJV-iV^   ooi  ).^    po 


-•»■ 


A   vO^/    ffuS      )^.»^oo 


v^ 


^^.i.  ^^^«Jjo 


.) 3L.30    OV~>f~w 

V     -  «^  i  r  •  •<     . .' 


B  l'ul.  ;i'i. 


1.  l;-ool-  AC.  —  i.  C  :  •M'Äo»  et  (en  iiiarge)  >ä*^^^  o|.  —  i.  Oii  lit  ni  mai'ge  ilu  iiianuscrit  C  : 
l^it»  U»'«^  l^^^i^T  If^t  ^^oCi  ^3<iia>  »oi;a/  ^;^^  ^w^i.  i^so  laioi  ^»  Wl-  l^'-  «^01.  II  paiait  s'agir 
des  truis  slroplies  suivantes  qui  ^ont  encadrees  entre  des  points  supplenientaires.  —  4.  1»*»»  AG.  — 
5.  iMtt-»  B. 


Le  prophete  lui  repondit  et  lui  dit  :  «  Tu  n'as  pas  besoin  de  lettre,  car 
tu  ne  le  trouveras  pas  vivant  avant  le  jour  de  sa  sepulture.  »  11  le  prossa 
et  il  lui  L'crivit  une  lettre,  et  il  lui  dit  en  prophetie  :  «  Tu  iras  ä  la  ville, 
et  tu  verras   qu'ils  emportent   uu    mort;   demande-lui   le    pardon   et   dis-lui 

5  encore  que,  dans  une  heure,  moi  aussi  je  le  precederai.  »  Aussitöt  celui-ci, 

saus  retard,    ahandonna  l'afTaire  pour   laquelle    *    il  etait  envoye,   il   monta  ♦  ß  iv,i,  u/ 
un  cheval  de  courrier  et  se  reudit  aussitöt  ä  ce  pays.  Quaud   le  patriarche 
arriva  au  pays  de  Marcianopolis,  il  vit  Doivthrr  au  cercueil,  cunime  Nestoriiis 
le  lui  avait  dit'.  Aussitöt  notre  pere  Leui  donna  ordre  de  deposer  ce  mort 

10  veiiere,  il  se  jeta  sur  sa  poitrine  et  pleura  et  il  l'implora  avec  humilite  : 
«  Mar  borothce,  pardonne-moi,  comme  ton  ami  m'a  aussi  pardonne;  et 
il  a  dit  :  Voilä  que  je  vais  devant  toi  au  pays  que  j'ai  aime  pour  moi.  » 
Ensuite  le  justo   excellent  donna  ordre   de  coustruire   uu  süperbe  tombeau 


1.  On  lit  en  margp  du  ms.  C  :  «  Les  trois  strophes  a  partir  d'ici  et  a   la  suilc  ont  et6  faites  par 
Rabban  ^traÄam  de  Seiende.  El  volci  que  nous  metlons  trois  rroix  puur  distingucr  ces  sli'ophes.  » 


314 


III.   -  HISTOIRE 

.)(  r' «»«    ).vi  nrnoN^  ^{-/«^ 

•••)•,     <^  ')  -«  s>oia.,«'=>  \o  .).A3f 

.oil.a!ISLfiD   ^ok^   ^11^ /o 


DE  NF.STORIUS.  [204] 


9  •)  .  f 


.oifcowo,  oj;a::i  ^5^-^;^.  p 

•>0| lioKsl   lc>   I,   .^  Vi/    ^JMO 


.01•^ 


^   i<i^  ^j/o  ^ 


.ot. 


.Pilo.      ,.^\«.     ^2>0     JoO\     ^;A^ 


1.  1.03  u.  —  2.  uo^a^^So  B. 


li> 


15 


(Y^w(7(7oy.o[Aov) ,  ils  y  placörent  ce  corps  pur  et  ils  rensevelirent  avec  honneur. 

Un  jour  que  (Nestorius)  ^tait  en  priores',  ses  levres  s'arretörent  et  soii 
visagc  ctait  troublti  et  ses  prunelles  laissaient  couler  des  larmes.  Ses 
disciples  lui  dcmanderent  :  «  Pourquoi  ce  Iroublc  a  d'ttc  heure?  »  Et  il  rcpon- 
dit  :  «  J'ai  appris  par  revelatioa  que  le  blasphetnateur  Cyrille  est  niort.  »  5 
Ses  disciples  ecrivirent  i'lieure,  et  (lorsque)  des  courriers  passerent  eu  cct 
eudroit,  ils  les  interrogörent  ä  ce  sujet  et  tout  s'etait  aiusi  passe  en  vörite. 

Et,  comme  le  saint  h.  l'csprit  pur,  *qui  le  voyait  et  le  savait,  l'avait  montrö 
et  iudique,  il  quitta  ce  momle  unc  heure  avant  Dorothrr'- .  II  In  quitta  et  alla 
vers  son  maitre,  taudis  que  les  gouttes  de  sa  sucur  coulaieut  eucore  ä  cause  lo 
de  ses  elTorts  et  de  son  continuel  combat.  //  comhattit  le  bon  combat  (iy^v); 
il  termina  sa  cuttrsc  avcr  justice,  il  coiiscrva  bien  sa  foi  et  il  rerut  In  eourounr  de 
sa  victoire\  C'est  la  mer  des  sagesses  et  l'ocean  de  toutes  les  sciences,  qui  a 
6lev6  l'essence  de  la  naturc  fdiviiie)  an-dessus  dessouflrances  et  des  atteinles. 


1.  er.  /'.  0.,  IX,  585    —  2.  Cf.  P    ()..  IX,  583.  —  3.  Cf.  11  Tim..  IV,  7. 


10 


[205]  2.  —  HYMNE  DE 

I  ^  ?    -•         II  .   " 


■:•) — —  i,\  Vi  |_^a^  ooi  ^^ 

7'  "> 


15 


% £  m  ^ 


SLIBA. 


315 


'\    ^^^^ 


K 


.) — »  ».a  )  ü  L  •>  oo(  Ol  >  t\ 

.jiOlQ l9    )tQb_M_:s,    y  '  ^l  *CfoI.  22. 

.) ioij   yo-s/   o/   ^-^_»a_^ 


r-^ 


.\K^l\^    ^0(,-3    ^kJ^    ^.^o^ 


ßienhcureiix  es-tu,  ö  saint  pere,  qui  as  vaincu  dans  la  dispute  toute  cetlc 
foule  mauvaise  des  partisaus  du  magicien  Cijrillc.  Bienheurcux  es-tu,  ö  grand 
parmi  les  atliletes  (iö "a-zi-tvi; )  et  illustre  parmi  les  lutteurs  (äywvsuT/i;),  qui  as 
comlialtu  avec  les  archontes  (?),  (avec)  Gyrille  et  ses  maudits  conipagnons. 

5   Bieuheureux  es-tu,  colonuc  de  lumiere ;  comme  de  l'or  *  pur  et  eprouve,  tu  as  ♦  cfoi.  22. 
scrute  et  examine  la  verite,  et  tu  as  vaincu  le  furieux  Cyrille.  Bieuheureux 
es-tu,  notre  illustre  pere,  qui  as  supporte,  ä  l'exemple  de  l'apötre  Paul,  les 
persecutions  et  l'opprobre,   de   la    part   de    ce   peuple   rehelle.   Bieuheureux 
es-tu,  ö  notre  glorieux  pere,  qui  as  fait  sortir  les  eaux  de  la  terre  aride  et 

10  qui  as  desaltere  un  peuple  barbare  et  delivre  les  captifs.  Bieuheureux  es-tu! 
Que  tes  perfections  doivent  etre  grandes  et  que  tes  belies  actions  doivent 
etre  etonnantes,  pour  que  tu  aies  (pu)  rachetor  les  depouilles  de  tes  voisins 
äl'aide  de  l'eau  dont  tu  as  abreuve  les  pillards.  Bienheureux  le  thaumaturge! 
bieuheureux  le  revelateur   des  choses   cachees!    Bienheurcux  seras-tu  ä   la 

15  venue  de  Jesus,  seigneur  des  creatures!  Bienheureux  seras-tu  en  ce  deruier 
jour,  lorsque  le  Scigneur  .Jesus  se  nianifestera  et  tc  placera  une  belle  cou- 


316  111.  —  IIISTOIRE  DE  NESTORIUS.  [206] 


'  A  toi. 
5«  r. 


•r 


J^-So;    >  4,  >N;   ^-«2^JJ  .) ^)    j^o-ii   jooil  ^Iol^. 


1.  loovj  A.  —  2.  Ün  truuve,  ligiic;-  3,  4,  j,  qualie  vers  de  liuit  syllabes. 


rönne  et  (e  fcra  hcriter  le  royaumc  du  cid!  Ta  priere  sera  un  mur  ek've,  })üur 
'  A  foi.    tous  ceux  qui  fetent  ta  memoire  et  pour  tous  ccux  qui  marchent  *  sur  tes 

5«  r°.  .        . 

traces.  Que  tes  defenseurs  (suv/iyopti*)  trouvent  misericorde  et  que  le  niallicu- 
reux  plus  quo  fous  qui  a  composeton  poeme  soit  juge  dignc  de  pitie,  gräce  ä 
tes  priores! 


III 
CONJLRATION  DE  NESTORIUS  CONTRE  LES  MIGRAINES 


INTRODUCTION 

Les  homnies,  ä  toute  epoque,  se  soni  preoccupes  de  trouver  des  formules 
pour  se  preserver  de  divers  maux,  pour  iiuire  ä  leurs  euuemis  et  poiir  se 
procnrer  des  biens.  C'est  l'objct  de  la  magie  proscrite  par  les  eveques  et 
poiirsuivie  par  eux  chez  beaucoiip  d'heretiques,  surtout  chez  ceux  qu'ils 
nommaient  Manichcens.  II  faut  distiiiguer  cependant  les  formules  nuisibles 
a  autrui  des  simples  priores  destinees  ä  ecarter  le  mal.  Les  premieres,  comme 
Celles  de  Beyrout  qui  permettaient  «  de  commettre  n'importe  quelle  action 
criminelle  '  »,  ont  disparu  de  TOrient  chretien  mais  sont  peut-etre  encore  en 
usage  chez  les  Musulmaus'.  Les  secondes,  fort  inolTensives,  analogues  par 
endroit  k  des  prieres  de  rituels,  existent  encore  dans  d'assez  nombreux  manus- 
crits  syriaques  nestoriens '  et  ne  mettent  en  cause  que  la  credulile  de  leurs 
detenteurs.  Tel  est  le  petit  manuscrit  syriaque  n"  347  de  Paris  (8  cm.  sur  6)  ' 
qui  renferme  surtout  des  prieres  :  le  Pater,  le  commencement  de  l'Evangile 
de  Saint  Jean,  avec  les  conjurations  {\^-;~)  ou  prieres  des  Peres,  de  saint 
Georges,  de  saint  Paul,  de  Mar  'Abdiso',  de  tous  les  martyrs,  de  Mar  Saliba, 
du  prophete  Daniel.  On  y  trouve  cependant  aussi  quelques  talismans  (k^om^) 
formes  de  lettres  ou  de  mots  qui  n'ont  pas  de  sens '.  Au  poiut  de  vue 
graphique,  ony  trouve  quelquefois  le  F  retourne  en  usage  dans  le  syro-pales- 
tinien  et  quelques  lettres  mandeennes.  Nous  en  detachoiis  (l'ol.  56''  ä  59)  la 
conjuratioü  (formule),  au  nom  de  Nestorius,  «  pour  guerir  les  migraines  y), 
comme  complement  aux  prodiges  qui  lui  sont  pretes  ci-dessus. 

1.  P.  0..  I,  öS,  r.'2.  —  2.  er.  Garru  de  Vaux,  Tulismuns  el  coitjurulions  (iriihes,  dans  Journal  asia- 
tifjiie.  X'  Serie,  t.  IX  lUioT),  p.  52'J-537.  —  3.  M.  H.  Gollanez  a  analyse  deux  de  ccs  maniiscrils 
A  selciiion  of  Chtnms  from  sijriac  Mdniiscripls,  dans  Ades  du  AT'  congrcs  international  (1897)  des 
orienlalisles,  quatrieme  seclion.  Paris,  1898,  p.  77-U7;  il  les  ;i  ediles  depuis  :  The  Book  of  Protection. 
Un  aulre  niannscrit,  ecril  eii  17fl2,  est  anidyse,  partiellement  tradnit  et  eoninieide  pur  M.  F.  Macler, 
Formules  magiques  de  l'Orienl  Chretien.  dans  Hevue  de  Ihistoirc  des  religions,  t.  LVIII  (1908), 
p.  9-33.  Deux  autres,  des  ann^cs  1779  et  18üO,  sont  conserves  ä  Berliji  sons  les  n""  107  et  3'i5.  Tons 
sont  d'origine  nestorienne.  —  4.  G9  feuiüets,  ecrit  par  Ciago  (*^ss,),  du  village  Artua  inferioure  (l'^;^  ^ 
|&<&wL  yO^iJ),  en  l'annee  2045  des  Grecs  (1734).  —  5.  Vi)ir  les  carres  magiiiiies  de  la  Jierue  des  litudes 
Grecques,  t.  XX  (19071,  p.  364.  Voll"  aussi  les  etudes  de  II.  Pognon,  fnscriptions  inanda'iles  des  eoupes 
de  Khouabir,  Paris,  1898,  et  James  .i.  Jlonlgoinery,  .\raniuie  inraiitalion  Tr.rts  front  .\ip/iur.  I'liila- 
delphic,  1913. 


fol. 


fnl.  r,s 


7.  Ki^d       )ooi   pCL^;    oöt   |j>-.f-o   j.JOiS   vm^^a.^.fiQJ    v^V^;    oilo^^^o   oilo^t-s 
jJ^oöso/o  jK'i  .  't  l^oVo  jJ^QL^i  ''^^:&>.^s.^  )oi^  ^  )j»«^  wJ^'<o   U>°^^.  )^'>-^ 

'  ^OiCL./        ''».^w*^    ''^A>y^;     VOJOU»    vOO^    j-tt-ffi/    .yaicisJ.;     0|lSs>Dp...30    :)jLi>wiO 

1.  l'-"i.^  h^^^^o  Ms.  La  conjuration  pr6c6dente,  fol.  53-56,  est  «  conlro  le  inauvais  a'il  ».  — 
2.  |t.on".-.nwo  Ms.  —3.  5^  Ms.  —  4.  j-o»  Ms.  —  :>.  ^o  Ms.  —  6.  »«^^  Ms.  —  T.  iää./  Ms.  —  8.  Ct. 
Gullaiav,  Actes    (In   onzieme  co7igrcs,   loc.  eil.,  p.    7;».   Lc   ins.   omet   lov^.   —  y.    Le    ms.   poitc  : 


Anli'R  {ronjtirntioii)  (Ik   mal  de  li'te  vt  des  ucti.r  et  dn  fmiit. 

Par  la  prirre  et  par  1  iiilerccs.'^ion  de  Mar  Nestoriiis,  saiiit  [irölrc,  qui 
demeurait  parmi  les  ile.s  de  la  mer  '  et  qui  |)i'ia  et  iinplora  Dien  poiir  la 
migraine,  et  les  esprits  mauvais  et  noirs  el  pour  le  mal  de  tete,  et  les 
migraines  et  les  rougeurs,  et  pour  tout  genn^  de  plaies  sur  la  tete,  comme  5 
des  yeux  et  des  sourcils  et  des  tempcs  et  des  dents  de  cehii  qui  porte  ccs 
lettres;  je  les  lic  par  le  char  des  cherubins;  je  les  lie  par  le  bäUm  de  Moyse 
et  par  la  liarpe  du  roi  David  et  par  l'anneau  de  Salomon;  je  les  lic  par  ceux 
(pii  erieut  uuit  et  jour  :  Siiint,  .â– iaiiii,  .saint  est  Dieu'-;  je  te  lie,  esprit  de  la 
migraine,  et  il  ne  t'est  pas  possible  de  t'attaquer  ä  la  tete  de  cclui  (pü  porte   10 

1.  La  leltre  ä  Cosme  porle  que  Neslorius  a  6(6  exile  «  dnns  tinc  ilc  qui  est  pioclio  du  fleuve  le  Nil  », 
siipra,  p.  280.  Elle  a  sans  doulc  influonce  le  present  Oeiil.  G'est  encore  la  guerison  de  l'aveuglc  Leun- 
lius,  racontec  dans  la  loUre  ä  Cdsmjc,  siipro,  p.  281-3,  qui  aura  donne  TidOc  d'iniploier  Neslorius  pour 
les  maux  d'.veux  et,  en  g6n6ral,  pour  lous  les  iiiaux  de  16te.  —  2.  Cf.  Apoc,  iv,  8. 


L   / 


[209]  3.  -  CONJURATION  CONTRR  LES  MIGRAINES.  ;;i;i 

."^■..  \?/    .y-^;    ^OJQ_lu,^.0      vO<h2^^-0;o    ).-w^.»_jL„io»    ouio/     >a_.i_io   v^tv-^'o 

:v*',.Ä-/o  >.i\  .  mvi  j_,v^o  Kj/o   .woojüs^j^  j-j-oias  ''«..a^    K^\    :«uwJl2ljl^  cH.2i>> 
K-aJLi  )j/    .)jl-^.d  oiici^  ^  «jüLiwO  :K_^  j^V^o^  «I^iio  .w.Ji.i;   CH.JLiovio^ioo 

I,  ^oov>i3  yif  _  o  I ,,  iiianuscrit  porle  ensuite,  au  l'ul.  r.S',  düuze  cercles  cünceiilriiiiies,  plus  ou 
uioins  (Jistanl?,  avec  des  couleurs  rougo  el  jaune  el,  au  centre,  deux  mols  cn  croix  :  le  inot  l^it  (â– crit 
horizontalement,  et  un  iiiot  ([ui  semble  !';">(,  ecril  verlicalemeul.  —3.  Le  texle  suivanl  figure  au  fol. 
51)^,  öci-il  sur  des  cercles  coiicentriques,  comme  les  textes  des  coupes  de  Kliouabir  Odiles  par  M.  l'o- 
gnon.  L'insei'iplion  part  du  centre  et  tourne  en  sens  inverse  du  niouvement  des  aiguilles  d'une  montre. 
—  'ij'»^  ''-5»  :«-.  —  :..  ^S-'^^  M<.  —  f..  Om.  Ms. 


ces  mots',  par  les  prieres  des  saints  proplieles  et  des  apötres  et  de  ma 
dame  Marie,  mere  du  Christ,  et  de  tous  les  saints  de  Notro-Seigneur.  Amen. 

Au  noiii   du   Pere,  du  Fils  et  du   Saint-Esprit,  je   les  lie  par  (Nestorius) 

Tami  de   Notre-Seigneur    Jesus-Christ    —     iMotre   Seigneur,    notre    Dieu    et 

5   notre    roi    seigneur    de   toutes    les    creatures,  seigneur    des    morts    et   des 

vivanfs  —  loin  des  artifices  astucieux  et  des   pensees  mauvaises,  en  faveur 

de  celui  qui  porte  ces  Icttres. 

Au  noni  du  Pere,  du  Fils  et  du  Saint-Esprit.  Seiijiteitr,  (jul'  me.s  oppressears 

sollt  nombreux !  Noinbreiix  sont  ceux    ipii    disenl  d   man   ante  :    Tu   n'a.t  pas  dr 

irt   secours   chez   lau   Dien.   }[<iis   toi,   Seii/iu'tir.    tu   es   iiion  sniitieii  et   iiui    i/Ioire,   rt 

tu   releees  niu    tele.   De  ma  cuix.  j'ai  erie  au  Seii/neiir,   et   il  ui'a  exaiiee  de  sa 

1.  L'eglise  jacobite  a  coiuiu  aussi  des  ineanlations  aualogues,  mais  eile  les  a  saus  duute  proscrites 
plus  söverement  que  n'a  pu  le  faire  l'eglise  nestorienne.  Jacques  d'Edesse  (vii"  si^cle)  condamne  les 
prätres  «  qui  disent  des  iucantations,  altachent  des  liens,  fönt  des  amulettes  et  ecrivenl  des  formules 
(uiagiques)  puur  les  innanimalions  et  les  maux  de  tiite  ».  D'apies  Jacques,  ces  prtHres  ne  peuvent  pas 
Stre  «  comples  parmi  les  chreliens  n,  cf.  Les  canons  et  les  irsoliilions  cunoniques  de  Rabboula,  Jean 
de  Telia,  etc.  traduifs  par  V.  N.iu.  Paris,  1906,  p.  S3.  On  trouve  condamnt'es  en  cet  endroit,  p.  53-üo, 
beaucoup  de  ces  superstitions,  au  sujet  des  sorts,  des  amulettes  et  des  presages,  pour  cliasser  la  grelo 
et  les  criquets  aussi  bien  que  les  maladies  des  gens  et  du  b^tail;  ceux  qui  recourent  aux"envoütements 
doivent  6tre  punis  comme  les  homicides,  iliid.,  p.  55-56;  certains  recouraient  aussi  aux  menaces 
d'anathemes  pour  se  procurer  des  biens  matöriels.  ibid.,  p.  57-5'J.  C'est  sans  doute  en  ce  sens  qu'il  faut 
entendre  le  texte  suivant  cite  dans  Oriens  Christ..  Leipzig,  t.  VIII,  p.  25G-7  :  .Sancti  ApostoU  dixe- 
runl  ui  superior  populum  ediicet  critce,  non  anallieinnfe.  ncec  rineial...  si  aiilem  ipse  anaüicmatizal 
et  vincil  in  re  injusta.  quaerens  iit  animnm  expleat  el  ex  ciipidilale  Iniiiiiliiauli  el  subjieirndi  i/ioini- 
nes).  Sit  ipse  ligaliis... 

r.iin.  on.  —  t.  xiii.  —  f.  ■!.  21 


ful.  M. 


320  III.  —  IHSTOIRE  DE  NESTORIUS.  [210] 

^jjsoLiji;   I^I^^-io     '^^ou   ).-iL^i    )-Jlj/    uwLs   yoou^oo  .'li^iwU/o     ^»aLiojo 
^_A^  c*^  j-ioiKA  jjo»-^  |iL^-=>  l'^i  "  jjL^io  V^JKj  .^_«..\o(  IjÖ-  ^-*^  oCb. 


O^ 


1.  ^a»^  Ms.  —  2.  Ps.  in,  1-5.  II  manque  li-ois  niots  au  versel  1.  —  3.  Om.  Ms.  —  4.   l«'S.a*,  m^. 
5.  On  trouve  ensuite  «  le  lien  des  languos  des  rois  et  des  6mirs  el  des  chefs...  ». 


montacjnc  saintc.  Je  me  suis  couchi'  et  j'ai  donni  et  je  nie  suis  c-veille'.  Et  tüus 
les  Iiommes  mauvais  donncront  des  paroles  pacifiqucs  ä  celui  qui  porte  ces 
lettres.  Lc  roi  -  impio,  mauvais.  rebclle,  sera  lie  envers  cclui  qui  porte  ces 
lettres.  Amen. 

1.  Ps.  III,  1-5.  —  2.  Ceci  peul  se   lappoiler  u  la  suite,  mais  nous  avons  pousse  jusqu'au  nouveau 
litre. 


TABLE  DES  CITATIOXS 


(Niius  ronvoyons  a  la  pagiiialion  iiii?e  entif  crochets.) 


ANCIEN  TESTA:\1Ei\T 


Genese 

III,  1 11 

—  3 12 

—  17 14 

xxxviii,  27 19 

Exode 

VII,  10-12 35 

xxiii,  1-2 101 

—  3-7 102 

xxxii .  13 

xxxiv,  28-30 16 

Deuterononie 

I,  17 102 

1  Rois 

XVI,  7 98 

.  II  Rois 

XXIV 14 

Malthieu 

I,  20 20 

—  23 62 

II,  1,  18 20 

—  G 21 

—  13 21 

III,  16 19 

—  17 13 

IV,  3 11,  13 


.lob 


I,  6,  9 34 

XVI,  19 101 

Psaumes 

III,  1-5 210 

VIII,  5-7 43 

—    6 10 

XVIII,  5 104 

XLviii,  13,  21 45 

L,  3 22 

Lxvii,  19 32 

Lxxu,  3 107 

cm,  22-23 0 

cv,  17 45 

cxiii.  3 63 

cxxxviii,  21-22 107 

28 .  22 


NOUVEAU  TESTAMENT 

IV    4 14,  22,  38 

—  6 22,  23 

—  7 24,  26,  38 

—  8 34 

—  9 25,  36,  40 

—  10 37 

—  19 27 

V,  11-12 136 

VI,  19 39 

VII,  15,  16 103,  111 


Froverbes 
XXIII,  28 175 


Ecclesiastique 

X,  9 .30 

XI,  19-20 30 

Isaiu 

VII,  14 62 

IX,  6 .59,  62 

XLi,  4 42 


Jeremie' 


VI,  14 
IX,  38 


111 

102 


xii,  1-5 .30 

Malachio 
II,  6,  7 46,   102 


IX,  9 40 

XI,  28 46 

XII,  29 13,  17 

—  32 105 

XVI,  18 112 

XVIII,  7 104 

—     21 "8,  91 

XIX,  21 39 

XX,  25 39 

XXII.  2 77,  90 


322 

XXVII,  53 32 

xxvm,  18 Vi 

—  20 17 

Luc 

I,  28-33 18 

—  35 ()0 

—  37 67 

—  42 18 

—  7G 18 

II,  9-12 18 

—  14 18 

—  29 19 

VII,  38 40 

XIX,  40 107,  111 

xxui,  42 40 

Jean 

I,  20 19 

X,  10 104 

—  14 64 

—  17-18 63 

XI,  H 104 

—  48 27 

XIV,  27 109 

XVI,  2 136 

—  33  .  ."....  13,  42,  43 


TABLE  DES  CITATIONS 

Actes 
XX,  29-31 103 


XXV.  16 


135 


Rom. 

V,  20 45 

VIII.  18,  35 135 

X,  10 98 

XI,  33 29 

I  Cor. 

\i.  13 15 

VIII,  8 15 

XI,  19 103 

XIV,  22 26 

XV.  28 153 


II  Cor. 


XI,  14-15 
XU, 9  .   . 


36 
29 


GaL 


1,  8-9 137 

IV,  4 68.  112 

VI,  14 26 


Eph. 


[2121 
.     .39 


VI,  12 16 

—  13-16 16 

j'liiii]). 
II,  7 90 

Col. 
I,  16 42 

I  Tim. 


11,4. 

IV,   1. 


II  Tim. 


IV,  5. 

—  8. 


114 
32 


128 
102 


III,  1-5 103 

IV,  7 204 

—  8 100 

Hebt-. 

V,  2 46 

—  6 114 

XII,  9 29 


I  Jean 
IV,  3 134 

Apoc. 
IV.  8 208 


AUTRES  CITATIOS 


Abraham  de  Seleucie 203 

Alexandre  de  MabLoug 70-71 

Concile  de  Clialcedoine 1U8-126 

Saiul  Cyiillo 87-90 

Diodore 73-74 

Doi'Olhee  (lettre  ä  Marcien) 71-72 

Saint  Felix 126 

Saint  Gregoire  de  Nazianzc 151 


Ilönotique 129-131 

Jean  d'Egee 78-79 

Saint  Leon 73-74 

-Xestorius  ....  75;  77-78;  90-92;  121-124 

Paul  de  Samosatc 76-77 

Tiieodore  de  ISIopsueslo 75,  76 

Theodoret 80-81 


II 


TABLE  DES  AOMS  PROPRES  SYRIAQUES 


U^aJi^l   l'i3, 
-fiC-^t  27,3  'S.,  71, 
-mol^;  7,-<„  79, 

IC^-oo^   ^;/  38, 

Uol4o(  05(,  963  _j  117,  131,  138,,  152|,, 

|^H=>/  8I„  85,.,,  863 

Uool  rOasis  17.37  ^^h 

â–   g^OA-'l  mo/  15!2 

<XDQ-A,^£00/    152,, 

.m.^nnof   de  DoPylce  170^ 

U-äCLSo/   (|L;ov£d)    lOSj^j 
U-^o/  16Öq 

Hof  -^^ 

;,aiji;o;    8.3.1    lOÖ,   127^  li3^ 

^o^iLo;  liulherius  de  Tliyane 

138 
'"10 

joa^s.]/  OU  cjBOJi!  I38„ 
P-;^|   i:)4,, 
U^sö^l  15i, 
..£oa.*j[a^/  31  , 
>ixiu,j|a^/  41,  liBg 
»mn.ir|a.|  17,.j 
^«'W  23„  3-,,^,.,  101, 


la-/  17,  3U^ 
^^^m(  -'8,  193^  103^, 
Jjfojio/*  ^j:pa^  I  n  1  â– !  H?  . 
>  n  â– â–   m  1  /   L'S 
\^IVau(  13g  14,,  21,  m, 

^o|i)t./  Hierolhee  i33„ 

ȣDo|L;_i/  133,,, 

I  .i^^l  138^  140, 

ussv  frere  de  Leontius  172^ 

USv  moiiie  lOö- 

U^  Nestorius,  second   Elic, 

r,i."i, 
US-  prophete  as, 

.ai*^ii^^(  USv  IIS, 

p;;-LmiSv  92,,,  90,  104,,_  108,  113,  110, 
134,„    I6S3     171^.^    172„,.,3    174„.„    — 

Liste  des  eveques  mono- 
physites  d'AIrxaiidrie  -r-, 

p^iSs  IM,, 

s-ou^i\   18,    66„ 
p.icuo[  86, 

^Qj.io(  Memnun  d'Ephesc  102,, 

I I  .  >  f>  .  fti  «\o  ^  l  97 
^a^^l  82,,,  83^ 

u^u^'l  et  ;.a.^;  181^  182, 186,3  ''^''li 

(— j;.^;  p^L^^(  10,">,_ 
Pt^fn  .^t  I  .-^.^f  .'i9,,  00,, 
a^m.VT.^.-i|    I3i,^ 
-ccQ^£Q-;x»^)   139^ 

^4-,^/  üu  AiiatoliuH,  frere  de 
Timotliee  Jilure,  97  note. 

-rn^mj;  eveque  monophysite 
de  Jerusalem  50 


)c^^)o/i    MlwUlo  â–   "^  -  "^^  ^  '/    !27 
|..nifc.i-ni;    (iLji)  165,. 

l^^/viu/  heretiques  14-,^ 

(ll-l.oj  tj  M31^^(  133, 
pinin  ./;  ^^^,onN  rnt  |  i^f^-^ol    83 

.iodinjov^s^l  Heresie  des  astro- 
nonies  150-7 

s^oo,.;  ^1  .,\a3/  152,, 
^CDQ,-y-»,^a9/    7,8,  138,    Inl,, 

.<r.am3(  83,,  U4„  96,,  97,.,,  99,.3  l(Kl,3 
""2-3  '%  113,.,,  llijlli;,  117,,  1», 
136,  170,,  191,  192,, 

ji^(  de  Constantinople  82„ 

U^  ,.N  >  y)t  oiis/  .89,,, 

I  t .  ^  .\  v;  ^ü-o/  72, 

~a5a^to|i;  .38,,,  — ^o)i(  177  11.   'l, 

lt^is_L  vo-t'l  villatj'e  207,, 

^ij30^a^o;3  ^o^g-^^tf  .37,  163^ 

^^n  m,  148,3  iü7„ 

U^-il  168, 
l^-^njaiV/  2o3. 
..loQX^i-..^'/  201g 
-maV;  42, 
-mo|to>(  3O3  6Cl„  70„ 

oQDQjXa»/   61, 

U^   U^i(   29„  102, 

|^.U-ioV(    188,, 

I  ,',i  vrVf   lü4y 

ormotlVf  73 

nm->;LV;  a3,  ,(j  83, 

aaQjotoL»/  85  3  ,j 

I.-.1  UiJi/  59,  62, 

^ixa..»lJL-*,'i.a£>/    151 

pIS.,/   III,   I13„  143     147,,  130,_, 


324 


TABLE  DES  NOMS  PROPRES  SYRIAQUES. 


J14] 


l;-_^  Bailira  =  choisi,  eprouve 

1603  193,^,  205„ 
^«^Xj»  116, 
\^^  12,  112,  I5O3  Vüir  ti^~a> 

/>!(  t^^  '-11 

^Qt   Kß^    't2_ 

mn  1 «  ^  ^^o  ^»-"^  1  ''^lo-u 

p*öoV'    N-*-3   26jg 

^o-A  (^^  20,3.,j  21,  -l't^ 
^cu.;d  Nj^  28, 

„ X  .^^  empereur  56 

oJuiCLd'fa  167g 
U-^-^  I663  )99„ 
vj-lV^  138.  M53 

p>oojVi  de  Nisibe  i3s,„ 


\. 


^^Vi^  18,  3'.^  8''ö 

a,,^^  207  nole  4 

|Li-i^  179, 

ms^  ""'8 

nnvt.mi^l'i2„ 
I  .n-ivit^  H2. 

l-^^j.^  Germanicic  isi, 


fffn  nfm'  fo  -;  153,, 
liaAjsOrff  86„ 

jooioÄÄ.!  d'Alexandrie  96  .  loo. 


101 


11 

,.  d'Alexandrie  98,3 
Ivaia-!    evöquc    d'Alexandrie 
97  note 

m  .  fc.  YiN;  166j, 
|>!  82^ 
jjji;  177  n.  'S. 

CD 

(-i-oi  85. 
wCQ-.*OJO)  18j2  21|j 

an.t,'>  'â– â– ^  '^=^:, 


â– i  fr "^  I  n  N  f'^ "    '"^^fl 


PV^I    1»8 


Dorylee 


170,, 


f.o.  9,  IO2  18„22,„283  32,  43^  tö^.,  71,.3 
B,  170, 


)21j  144,2  152,  170,  208„ 


■  m»oo;  147, 

oBoiLio!  de  Maicianopolis7i,  72„ 

202,„  203,^,3  204,„ 
I^W.vi;  QJÖi  yo;m^^;  14'',, 
^xooio*-i*  '3__j^j  ~^^,f^ 
1^1  9j  35,  142, 


OJ 

^Q^ii_  prophete  i68 

|a-  148j_  löOj 

yx~  les  fils  de  Cham  ioj^ 

|i>,^^äj  M-  1^1 

lÄJi-  les  pa'icns  26, 42„  44^ 

|JV-  66j 


.tcn  I  ■  fc.  •  t,  144p 

^o|Nicu4  92„  109,  128,  13I5  133,, 


^iioo^,  -Elure  108, 

vÄOtt^i  144, 


).o(JM  patriarche  i9„ 

^,ov^.  Juil'i?,, 
^..oöw  20,2  %7-«  **7 

i|a-    Chrysostome   i87,  iss, 

189., 


'2-5 


mn  n*^ '  v^  •  128, 
piä^  117. 

"'''••°^   '"VlO  ''^6-10 

-™°W  v^^  '8„  79,  80,j 

,i_a.  d'Antiochc  70, i9i,^„  192, 193, 

19ö„ 

,,i_o-  iipotre  !»<.,  191g 

k-PI  i-=  ^J-a^  4''- 

,jL_a,  Jean  (Bapliste)  i8,.8i92 

Do;.:»*  ^a-oj  86, 
,.^x>cix*ia^xxiot  ^ju#a^  155^ 

n\n  ^/^  K  fi^  nno  j  1     ^1  ..CI  i    l',3 

fti«,Nn^i  "^  ifc-  '■"^'•';  ,J— Q-«  9,  4lj^ 

PL;   ^L_a.    82ß 

Ijl^o^  l.j4g 
I  fc  —  ■  -'^"  ■  36„ 

Ujü-  iöi„  iö:-., 

)  I  ri  '  ^  f^w  .    82.2 

.c^a.  202.,.,  21,  283  14.32 
^.ia,  193 

1  1. -^  "'^  -  lö4_ 

v^cuL.  -Äiöj.  206,  VOir  k— -jl:«3 

oju  7»".,  ,.  voir 


^ 


t^di  154,  170,2 

UojiiJo  104,2  105„.,3 

Mo^...üo  74,2  75,.g.,<,  -6,.,  78,3  «0.,  8',, 
85„  902  99,  100„.,2  10I,.3.8 1002  108,,.,.„ 
118„  1263  1272.„  128,3 129,  131,  1323  i:n,3 

136„  139„ 
U>oi=  208^ 

M...^^-p  132,2  '3»7  '"4  '«■'« 


i  , 


1 

i 


r2ic 


TABLE  DES  XOMS  PROPRES  SYRIAQUES. 


32-: 


^ii-io  yo]l  131„  133,2 

,oP  papC  71,.,,,  7.1,  ,,^,,  84,,9S,„  96, -W. 


116,, 


117,,,  I27„  l;3l2  m.. 


^oll  pOUr    fn.^o:^  172. 

Ijiai,  evangeliste  wi. 

llQ^U^  106,2 


w^j^io  138.,  147,2  148,, 
^'1^  C2,r,  ß7,„  70,3 

k.d^  1S„  20„  44„ 

^— Jj^    IO(y, 
p:.^^,^o  Uli, 

L»JS-OD  Q.CQ3  C 

I-A^^oVaio  171  i^j 

145,  208, 

M-^w.Xoo  89,., 

s^pni  »an  *cq:oo   Inö. 
JLiac£i^Jio  1  i."i,, 
f.j.*^s...Xio  72, 
yO-fc-i^oo  7ti_j 

.friftmtf^^i    ^fTica^Nn  V>    j7l.) 

-£oo?,.i.l;^  142, 


^;ojju»  177  no(e  1 

cn.<»o  jj.io  171)., 
vjoamaiü  181,  .  , 

^'J^  ""',;  7  « 

rV^  :t5„  105,  1.16,2  1^,  '-'\,  '•«,„ 

Ho-^  42,2 

lovSS.    IjX-  ;a-po   115,  116,  120^  1222 

'H  «^«-0-8  139,.  !«,-,„  Ho, 
V-.,OLbO!  Oviol  j)0..-po  209, 


12'! 


vi^Vio  I3I2 

vCDCLo;jo  lieresiarque  1433 

^Q^s^Vio  43.  1382   I43,„ 

a!oaj..i^tio   empereur   71,  72,  no, 

lOG^,^  lOSji  110- 


'".„-„      "2-0-7      '%     »--..G     «'.0     «^5-0 

90.>9-,o  9'.-,-,,  93,.3.,,  !)'.,.,3  902  962 
98^,,  99„  1002.g.„   101,2  102,.,  IO43.,,. 

7-,i   10\-D-12  108,„   l''72-4    ia',-«-7  111,-0 

ll-V...    11\<  1"7-,..  I''"',,,  f2iW,„   121,,, 

1222.3  1%4  l-'''7  1»5  126,-2  12'^,  129,, 
130,  1323.,,  13V2.„  1343.„.,2  133„.^„, 
«■2-,i  1-W„  139^,.,  1432.,.,,^  144-.,^ 
l",o  l''9,3  152,3  151,  185,,  201,  202,,, 
209., 
[.coi^  «^io  40, 


.  m  .  ^\j  147. 

-Ä»(,op  146,2 

op-ip'  151, 

^«^lo^ij  148. 

^£Da...V^«xoaj  108- 

v^co^V^oj  1 17. 

pVoj   1,",(,. 

)»ovJ  ^os-^-aJ  17(1., 

Uii^  9,\|  11:1,   1.80,  132. 

a:o=^ia^mj    722.^,  75,.,  773   80„   812.,^.,, 

^\a  ^9  90,  91,  II63  124,3  138,,  1052 
l-L-VcL^roj  155. 
ax-Va^^au    «    c'est-a-dirO    CCUX 

qiii  disont  deux  n.'itures  » 

127,  1:15,,  1.36,  IÖ4,j 
.m,-iQ^mj  76,  9u,,  92,  9.5^  96,  97,  11:1  , 
116,,  118,  121.,  125,  l:.IO,  l:!l,  166,  107,,,, 
"-"w-M-t<  lß93.,-5  1711,:,  171,2  I72i.:,.,, 
'7-V:,,;.„-,l  1712.7-1:,  175,,  17:1,  Ml,,  Wl  , 
I*„l^'.,„l«-l2l91„l92,.3„,.,3_,^,  1,11, 

l'«u-,1    19''2-,„-,:,  197,2  2"n„.,;,.„;  2,12,^^ 
2u:t,„  208., 
.m.vj>^iu  91,,  1111^  110.^   117  , 

00 

^£ficx<^.A-3^  147,j 
'•".'■  -^  ^1  "^  152., 


liotcD  d'Antioche  50  57  hi,.  , 
^cLi^^^im  eveqiuulu  paj's  d'Ar- 
zouri  177  11.  4 

-r^n  I  -  1  â– ;  ^nrn   1',2. 

■  iry .  iocio  .  fy>n  .  !•  an  ny  1(55- 

fv^f^  .^n  t  nn  n-,  .S,S 

^A^Vo  m  154_ 

|-L^=>  V»2  13,  "j.-.,,  I9,.,2  2ü,_,.,  21,.  22, 
-',:,  2'.3-,o-,2  25,,,.,  263  2»„  31,.,„ 
323.3-1,  33,y  3423.. „...jj.,,,  ^^\---i,hv2-r3 
36>-„  372.3.,.,2  38,.,.,,  39„.,3  40,  II3., 
169,,  174.  1,80,  184,, 

\^'y^    ^CLiCL*J3D    142.,   , 

U»Q.cci./;  I  ,  OQ^aa  S5 
Pooi;  l.^.:i.i  jlnrn  1 1.8, 
^cDoia.ot  â–   f^  -  â–   ;  m  .82- 


irj.^  monastere  de  i^  ..^^  d^^ 

86, 
|--;j^  65, .,  143, 

-tov  119,,  1.51.1  nole 
^^;äy  i.iii  note 

^-o.  -;joo  V-;  -;.ioi  Iviooi.  177  note  1 
Mü:äv  112, 


Uja^|13^3   1(10, 

pa3  ovrque  moiiopliysite  d'E- 

pllt'SO   ')(> 

lios  Paul   de  Samosate  43,,  76, 

i:!9,  I47j,  19U- 
ppoi^os  et  pp^oa  166,,,  168, 169,  _ 

1"  ü-!J-ll,  1-, 

l''3s.,3  195,.,. 
>.cDa\a£)  i/i,   in.j  2(t  29-         'Art,  :j;j,  :iy, 

'1,2  '1\    1"2,„„   "«,  10i„1li„,  1212., 

I:i7,  1,5:l„,  165.^  2(15 
^i^m.i^;  l;.^  :s..',, 
U^o^^l;  1^^  :S2„,  (.;i'.  .",(; 

1.^;  -moi-^a  .ipi'itre  117, 

.mo^^  Pi(M're  INIonge.  T^Lsle 
des  üvequos  monopliysito.s 
se.s  conti.'inpurains  .j(i 

-caii^^ü  papo  12.5,,, 

.i=aj.,Q\3     de    (lonslaiilinoplo 

9-'u.,2  9;\i,„97,,  98,,  19(1,  1,7,.,,  II83 


320 


p^^-aii^ 


V.»„ 


TABLE  DKS  NOMS  PROlMlKS  SYHlAQl^KS. 

\kiai    llioB   ^Qi.ia^   aBOi-ia^    W>5  1  ^5xa-j  :»^,  32„  76,2  ll3o  '''^j 


[216] 


l^^^aiÄ^^ia  Mg  127^ 

^  177  iiüle  1 

Ijoas  l'iöj 

yco^i^s  10,  »3  32,,  45,  144^ 

^^>  ^ai-!V3  65,(1 

l-^V3  154,2 

p^^cova  188,0 
p_,^iizD;^   1402 

l^^-Xo;^  li.i, 
pjp^^oÄ  jtt^Lvs  Mio,, 


M^J  l'9i 


l^oooi*;  -au-^'o-'^U»  1132 
oiL^D  146,3 

rf*^n  .fnn   K«1- 
.aDOJ-^^u^^-^a^  ll:l,  201g 

,in^aaj-^>J^~a>Q^  0,  ö%  82„  9äg  ' 

112,^  I13„  110,,,  1":'.  1*^9 

^£DO»Q-0   82. 

^ai^;ax.  70„  7-2.,  85^  87,  90,,  04, 
116    lüUg  170y 


1»,0  '»'sr«  2053.5-7 
^NjVoo  li.fl„ 

|j.,,4.m!>j=  do  Rorae  139,3 1964.^13 

\j^^^i^    (et    >a>ai.M^)    I9I3  ^^-i.,i 


tioo^!  -i,„  8;i„  yii^  IUI-.,  113^  116,3  ''-'f. 

'•"3 

p.i«>o,V  27^  ST),  132^  l:ri,.2  174,^.,, 

^TO^t  V— ot  1333  200g 

^^^  ^.oi  137,  139,,.^  140^  147^.,,  1493.,j 

151,.2.5  '52o  155,  182,5 
V^vieV  154,,, 

).^Vtia5  Ui&io  V^^icoV  ir/.„ 

r,^  ■  N^,-i  n  ^jxjaii^fc^^gsoi  131(^3  i-3o„ 

I  .  ffftftV  155, 

I  â–   -â– ^*  -*  82- 


^-iN^\.  roi  208, 


18,., 


il42.. 


It^VÄ»  74, 


^4.ot»  283 


^oio.lL  Hl,.„  1«,5 
^a^io.ll  93,„  99o 

.«.^.IL  993 110^  ts7,.^  m^  101,  i%. 

^oIojolL  74,^  78,  te,  138^ 

|_u"v-  wi.fl-.io»o|L  155. 

t^i.olL  76,  78„  80,„  8I2  8S, 
poi^»-^!  iJDolL  82j. 

lu3o|L  d'Alexandrie  i89,^ 

iotn^iL  177  11.  3  PIS2„ 
Vx.U  86 


LOGIA  ET  AGRAPHA 
DOMINI  JESU 

APUD  MOSLEMICOS  SCRIPTORES,  ASCETICOS 
PRAESERTIM,  USITATA 

COLLEGIT,  VERTIT,  NOTIS  I.XSTUUMT 

MICHAEL  ASIN  et  PALACIOS 

in  Universitate  Matritensi  arabicae  linguae  Ordinarius  professor. 

KASCICLI.IS     PRIOR 


PATR.    (IR.    —    T.    XIIl.    —    K.    O. 


I 


I, 


JULIANO    RIBERA    TARRAGÖ 

MAGISTRO  AMIGISSIMO 
DE  LITTERIS  ARABICO-HISPANIS  PRüMOVENDIS  MERITISSIMO 

HOC    OPUSCULUM 
p.    n.    D. 

AUCTOH 


Nihil  obstat. 
H.  GHAFFIN. 


PERMIS  D'IMPIUMER 


Paris,  ie  11  juillet  1916. 


11.  ODELIX. 
V.  g. 


Tuns  droits  i-iSservös. 


AI)  [.ECT0RE3I 


Dum  libi'ds  araldcos,  praesertim  ascoticos,  assiduc,  noii  paucis  abhinc 
annis,  ea  mente  perlegerem  ut  studiis  quibusdam  ad  theologiam  moslemicam 
spectantibus  operam  darem,  quacdam  Domini  Jesu  dicta  et  facta  obiter  in- 
veni,  quae  vel  in  canonicis  evuugeliis  omnino  desuul,  vel  ab  eorum  textu 
quodammodo  dÃœTerunt. 

Opera  autem  praecipua  ex  quibus  ea  verba  dominica  excerpsi  nou  magnae 
antiquitatis  sunt,  quippe  quae  ut  plurimum  ad  saecula  vel  X'""  vel  XI'""  a 
Christi  nativitate  tantum  attingunt ',  uti  videri  fas  est  in  tabula  huic  prooemio 
annexa  in  qua  ipsorum  operum  (-atalogum  texui.  Auimadvertendum  tarnen 
est  ea  dominica  verba  operibus  e  quibus  sunt  excerpta  antiquiora  esse  :  a  tra- 
ditio7iistis  enim,  ut  aiunt,  (arabice  rdicls)  transmissa  sunt,  qui  non  raro  usque 
ad  primum  hegirae  saeculum,  hoc  est  ad  septimum  a  Christi  nativitate,  per- 
tingunt.  • 

Ad  horum  autem  verborum  authentiam  quod  attinet,  pauca  quidem  asse- 
rere  possum  :  mihi  tantum  insinuare  fas  sit  non  magni  esse  ponderis  dubium 
quod  de  fide  talibus  verbis  praestanda  excitat  D'Ilerbelot  in  sua  Bihliothhim 
Orientale,  articulo  Ei((/il'-,  asserens  nihil  fere  commune  cum  veritate  evange- 
lica  eos  textus  habere,  quippe  qui  uti  merae  deturpationes  arbitrariae  illius 
veritatis  sunt  censendi.  Non  enim  credo  hunc  dubium  stare  posse,  si  attente 
consideretur  nihil  moslemis  scriptoribus  asceticis  profuisse  suppositam  de- 
turpationem  ingerere  :  exceptis  quidem  paucissimis  verbis  in  quibus  eviden- 

1.  Duo  soluni  excipienda  sunt  opera,  scilicet  B  et  MMA,  quorum  auctores  saec.  Vlll 
aul  1\  a  Clir.  nat.  vixerunt. 

2.  D'Ilerbelot,  Bibliothi'que  Orientale,  pag.  29'i  h  :  «  Les  Mahomotans  mettent  dans 
rRvangile  tout  ce  qui  leur  plail.  et  ils  en  citent  des  passages  (|ui  ne  s'y  trouvenl  poinl. 
Gar  il  est  vrai  de  dire  que  tout  ce  qua  les  Musulmaus  citent  do  l'Kvangile,  soit  histo- 
rique,  soit  doctrinal,  a  quelque  fondement  dans  le  meme  Evangile  :  mais  ils  lui  donnent 
tovijours  quelque  nouveau  tour,  afin  qu'il  ne  |)aroisse  pas  qu'ils  l'ont  cmprunte  des 
Chretiens,  et  pour  persuader  aux  ignorants  qu'ils  ont  entrc  leurs  mains  les  vrais  ori- 
ginaux » 


336  AD  l.|-,CT(>HEM.  [6] 

tissime  patet  scriptoris  scopus,  ut  ita  dicam,  moslctnicus,  ncgationis  scilicct 
Christi  divinitatis  (qui  vero  scopus  secundarius  est),  doctrina,  quae  in  cae- 
tcris  Omnibus  verbis  Jesu  adscribitur,  pure  evangelica  (quod  ad  spiritum, 
ut  aiunt,  attinct)  proculdubio  est  ccnsenda,  noe  ad  dogmata  sive  chrisliana 
sive  moslemica,  vel  inficianda  vel  asserenda  quomodocumque  alferuntur,  sed 
tantum  ut  disciplina  moralis,  ascesis,  concupiscentiae  mortificatio,  aliaque 
hujusmodi  topica  ascetismi  moslemici,  Jesu  qui  uti  verus  propheta  colilur 
auctoritate  roboreutur.  Ergo  si  nulluni  commodum  nullaque  apologeiica 
utilitas  in  tali  veritatis  evangelicae  supposita  corrnptiono  ab  scriptoribus 
moslemicis  ingerenda  probari  possunt,  proculdubio  sequilur  Ingia  Domino 
Jesu  ab  ipsis  adscripta  quodammodo  connecti  cum  certa  traditione  chrisliana, 
apud  ecclesias  oricntales,  orthodoxas  vel  heterodoxas,  vigenli  ante  saeculum 
septimum  a  Christi  nativitale.  Haue  vero  traditionem  non  dico  ab  omni  erroris 
macula  puram  esse,  quinimo  ab  ipsis  traditionistis  deturpatam,  quamvis  non 
ox  profcsso,  sed  tantum  propter  indeelinabilem  alterationem  omni  transmis- 
sioni  orali  inhacrenlem.  Stylus  ipse  planus  verboruni,  candor  narratiouis 
ingcnuus,  adjuncta  denique  tum  temporis  tum  loci  quae  in  quibusdam  Jesu 
factis  anachronismum  redolent,  omnia  haec  nobis  significant  transmissionis 
vehiculum,  ut  ita  dicam,  non  scriptum  fuisse,  sed  orale,  nee  per  theologos 
primo  tradi,  sed  polius  vulgi  sermonibus  refcrri'.  Notum  est  insupcr  quod 
usque  ad  secundum  liei/irac  saeculum  tradiliones  moliammedanas  orc  tau- 
tummodo,  non  vero  scriptis,  scrvata  atque  transmissa  fuerint. 

Et  haec,  quamvis  pauca,  sullicere  possunt  credo  ad  evincenda  dubia  quae 
ü'Herbelot  movebat  tldversus  evangelicam  originem  arabicorum  verboruni 
de  quibus  liic  agimus.  Eaque  proinde  utpoie  documenta  christiana  cujusdam 
non  spernendac  antiquitatis,  (juae  p(^r  inspcratam  viam,  per  moslemos  nempe, 
ad  nos  usque  pervenerunt,  accipienda  sunt. 

1.  Ncc  desunt  documenta  quibus  evidenter  a  judaeis  ehristianisquc  conslat  moslemos 
in  primordiis  ore  tanluni  biblicas  tradiliones  hausisse  antequam  eas  scrijito  mandarent. 
En  prae('i])ua  quao  mihi  nota  sunl  : 

1'""  ex  Hostdn  al-'Arifin  (ad  marginem  TS  edito  ejusdemque  auctoris),  pag.  5,  quod 
sie  se  liabet  :  «  Narrat  AI-Hasan  al-Basri  quod  'Omar  filius  al-Khaüäb  dixit  Mahometo  : 
ü  l^ci  l'roplieta!  Quidam  liomin(;s  (i-;idilionos  ex  judaeis  atque  clirislianis  depromplas 
nobis  narrant.  An  vero  caruni  quasdam  scripto  mandare  nobis  lieobif;'  Maiionictus 
autem  ita  illum  respexit  ut  inluitu  suo  iram  [qua  excandebat]  in  viiltu  prodcret.  Postea 
vero  exclamavit  :  .Numquid  etiam  vos  desipientes  estis  similiter  ac  judaei  aUiue  chri- 
slianiV  Kcce  cgo  ad  vos  veni  in  verbis  [ut  solj  candidis,  et  si  Moyses  adhuc  viveret,  non 
possei  (]uin  soquerelur  me.  » 

2""  ex  MB,  pag.  70,  excerplum  :  «  Quidam  ila  tradiliones  narrant  sicut  eas  audierunl, 
ut  verba  judaeorum  cin'istiaiioruiiique  Iradanl,  suac  lantum  scientiae  thesauruni  dilc- 
sccre  cupicntes.  "  Testimonium  hocce  ad  seeundum  liegirae  saec.  altingil.  C'.l'r.  eliani 
quae  de  hac  re  tradunlur  ibid.  pag.  US. 


[7]  AD  LRCTORRM.  337 

Nee  mirum  quod  moslemicos  scriptores  evangelicae  doetrinae  testes  sive 
transmissores  dicamus.  Omiies  enim  ([ui  de  liistoria  moslemicae  religionis 
sunt  edocti  perfecte  norunt  quam  multum  religio  isla  de  tiiesauro  cliristianae 
revelationis  acceperit.  Arabes  ipsi  anteislamici,  nou  omnes  idololatriam  aut 
atiieismum  profitebantur,  sed  vel  judaicis  dogmatibus  erant  imbuti  vel  variis 
liaeresibus  cliristianis,  nestorianismo  praesertim,  lidein  adliibebant.  Hujus 
sectae  inlluxum  tum  in  arabes  anteislamicos  ad  christiana  dogmata  redu- 
cendos,  tum  in  Mahometum  ipsum  erudiendum  ejusque  Alcoranum  elTorman- 
dum,  et  hoc  cujusdam  nestoriani  monachi,  Sergii  Bahirae  scilicet,  sugge- 
stione  et  doctrina,  nemo  est  qui  nesciat,  praesertim  postquam  cl.  F.  Nan 
in  lucem  edidit  suum  de  hac  re  eruditum  opus  cui  titulus  Lexpansion  ncsto- 
rieime  en  Asie'.  Ncc  oblivioni  dandum  ea  omnia  quae  vel  a  cl.  Caussin  de 
Perceval,  Wright.et  Sprenger,  jam  multis  abhinc  annis,  vel  nuper  a  cl.  Neusch, 
Becker  et  Goldzihcr,  sunt  elucidata  circa  inlluxum  in  Mahometum  ejusque 
doctrinam  inductum  per  propinquos  et  socios  ipsius  pseudo-prophetae  qui 
monophvsismum  coptum  profitebantur,  aut  aliis  haeresibus  judaeo-christianis, 
gnosticismo  scilicet,  nomen  dederant  antequam  Mahometo  se  conjunxissent ". 

Hie  autem  intluxus  non  tam  in  dogmate  quam  in  raoribus,  ascesi  prae- 
sertim, late  patet.  Quamvis  enim  Mahometus  sese  proderet  imprimis  uti 
inimicissimus  liostis  totius  christianae  doetrinae  in  eo  quod  haec  attinet  ad 
consilia,  ut  dicunt,  eoant/elica  iraitanda,  adeo  ut  christiaiium  monachatum  taxa- 
tive  interdixerit,  tamen  in  ipsis  jam  moslemicae  religionis  primordiis  aliqui, 
et  non  quidem  pauci,  visi  sunt  homines  pii  et  devoti,  qui,  praetermissa  tali 
mahometica  interdictione,  ad  ritualia  religionis  moslemicae  praecepta  quas- 
dani  alias  spirituales  ut  aiunt  exercitationes  jungebant  :  orationibus  nempe 
supererogatoriis,  jejuniis  non  praeceptis,  nocturnae  vigiliae,  eleemosynis  non 
ritualibus,  celibatui  perpetuo,  arduis  longisque  peregrinationibus,  eremi- 
ticae  denique  vitae,  aliisque  quamplurimis  penitentiae  et  mortificalionis  ope- 
ribus  se  devovebant. 

A  secundo  hegirae  saeculo,  vita  haec  cremitica  vel  peregrinabunda,  sin- 
gulis  tantummodo  personis  hucnsque  propria,  paulatim  desinit  esse  talis  et 
coenobitica  etiam  devenit.    Sensim  denique  ac  veluti  per  gradus,  monastica 

1.  Apud  Bibliotheque  de  t'uti;arisalion  du  Miisee  diiimel,  l.  \Ij  (Lcroux,  Paris, 
1914),  praecipue  pag.  211-237. 

2.  Cfr.  (Caussin  de  Perceval,  Essai  sur  l'hist.  den  Arabes  avant  l'/sltimis/ne  (Paris, 
1847);  VVright,  Earli/  Christian/ti/  in  Arabia  ^London,  1X55);  Sprenj^cr,  Life  of  Mo- 
hammed (Allahabad,  l.S51i;  \euscli,  Muhainmeds  Oiicllen  fiir  seine  Kenntnis  des 
Christentums  (apud  Zeitsrlirifl  f.  Missionshiinde  und  /ie/i<^ionsn'issenschafl ,  11)10, 
lieft  4i;  Becker,  Chrislentiini  und  Islam  (Tfibingen,  1007!;  Gokl/ilier,  Miihammeda- 
nisehe  Studien  (Halle,  l.S89j,  11,  208;  Goldziher,  Vorlesungen  über  den  Islam  ^lleidel- 
berg,  1910),  3,  7,   12,  13,  28. 


338  AD  I.RCTOREM.  [8] 

institutio,  a  Mahometo  execrata,  evolvilnr  apud  moslemos,  currentibus  sae- 
culis,  atque  ita  perficitur  ut  nihil  in  ca  desit  de  his  quae  christiauum  mo- 
nacliatuni  constituunt  :  asceteria  scilicet  sivo  conventus,  liierarchia  sive 
oificioruni  gradus,  regulae  sive  praelinitae  vivendi  constilulioncs,  urdines 
denique  proprie  dictae  surgunt,  et  non  tantum  pro  viris  sed  etiam  pro  t'oe- 
minis,  quae  viroruni  iuisteritalem  ubi(jue  imitantur'. 

(^)uünam  vero  ex  semine  arbor  haec  mystica  perfectionis  monasticae  in 
arida  nioslcmorum  terra  pullularc  atque  succresccre  potuit?  Non  aliud  qui- 
dem  germen  lingi  aut  excogitari  polest  (]uam  monachatus  ipse  cliristianus 
qui  et  moslemis  perfecte  cognitus  et  arabibus  anteislamici«  non  ignotus  di- 
cendus  est  :  monastcria  elenim  christiana  per  totam  Arabiaiii,  iicenou  per 
Syriam,  Persiam  et  ^Egyptum,  inveniebantur;  cum  anachoretis  christianis, 
vitam  eremiticam  degcntibus,  arabes  per  desertum  peregrinantes  sese  non 
raro  iiiiscebant,  ipsorum  dura  inortificationis  exempla  inirantes  atque  exhorta- 
tionibus  asceticis  aures  adliibentes.  Ergo  nihil  mirum  si  posteaquam  apud 
moslemos  monastica  christianorum  instituta  radices  emittere  coepissent, 
statim  ut  ea  monachorum  christianorum  exempla  ab  ipsis  moslemis  imitata 
l'ucruiit.  nihil  aliud  hi  totis  conarentur  viribus  quam  antimonasticam  Maho- 
meti  physionomiam,  ut  ita  dicam,  delere,  tum  traditiones  fingendo  in  qnibns 
Mahometo  tribuebantur  ([iiae  a  Domino  Jesu  facta  sunt  vel  dicta-,  tum  etiam 
in  medium  ailcrendo  verba  et  exempla,  auliientica  vel  apocrypha,  ejusdem 
Domini  Jesu,  ea  mente  ut  ex  ipsius  auctoritate  asceticae  innovationes  robur 
acciperent. 

His  positis,   evidenter,   ni    fallor,  evincitur  origo  generatim  christiana'' 

verborum  et  exemplorum   quae  a   moslemicis   scriptoribus  alFcruntur  utpote 

Domino  Jesu  prolata  vel  facta.  Nunc  vero,  utrum  omnia  et  singula  dtipcn- 

ant  ex  uno  tantum  fönte  scripto,  an  ex  mulliplici  origine;  num  scilicet  a 

1.  C.h-.  a[)uil  r.oldzilier,  Vorlesungen,  caput  cui  lilulus  Asketismus  und  Sii/isnnis, 
pag.  13'.)-200;  item  Macdonald,  Development  of  Muslim  theology,  jurisprudence  und 
constitiilional  Theorij  (New- York,  1903),  pag.  iTi-Wi\  necnon  ea  quae  in  synopsim 
redii.xi  apud  meum  opus  Abenmasarra  i/  su  escuela  (Madrid,  1914),  pag.  12-16. 

2.  Non  j)aucas  hujusmodi  traditiones  pseudo-mahometicasjampridem  etiam  collegi, 
quas.  cum  per  olium  niiiii  liceat,  in  luceni  edere,  Deo  adjuvante,  spero.  Interim,  videas 
ca  quae  GoMziiier  de  rc  liac  scripsil,  tum  locis  suj)ra  citalis,  tum  in  Revue  d'hist.  des 
relig.  (XVIII,  180),  sub  titulo  Inßuenees  chretiennes  dans l'lslum. 

'A.  Dixi  generatim  ut  ahas  fnnlos  non  excluderem,  rabbinicas,  scilicel,  aut  graecas 
prae-clirislianas,  vel  eliani  buddliicas,  (juae,  etsi  rare,  assignari  possenl  ut  origo  remota 
verborum  factorumque  quorumdam  .lesu  Domino  a  mcslemis  tributorum.  Videas,  ex. 
c.  quae  de  Diogene  staut  in  hac  nostra  collectione  sub.  n°  81.  Cfr.  Yaliuda,  Al-Ilidoja 
'iln  Farit'id  al-Qulüb  des  liuchja  ihn  Josef  ihn  Paquda  (Leiden,  Hrill,  J912),  pag.  81, 
n.  1,  ubi  de  buddlüca  origine  aliquid  insinualur.  Item  :  Strack,  Jesus,  die  Ihiretiker 
und  die  Christen  nach  des  ältesten  Jüdischen  Angaben  (Leipzig,  1910). 


i 


[9]  AD  LRCTOREM.  330 

quodam  evangclio  apocrypho  hucusque  ignoto  fliiant,  an  vero  ex  apocryphis 
bene  notis  aut  ex  canonicis  evaiigeliis,  quamvis  deturpatis,  deriventur,  uon 
semper  mihi  fas  esset  asserere. 

Similiter,  utrum  oinnia  et  singula  doiuinica  verba  et  facta,  (|uae  lue 
coUegi,  agrapha  omiiiiio  et  simplicitrr,  an  secundnni  nuid  tantummodu,  sint 
dicenda,  non  semper  decernere  ac  statuere  polui,  utpote  qui  in  re  tanti 
momenti  exiguissima  eruditione  praeditus  eram. 

Ilis  ergo  aliisque  simillimis  quaestionibus  praetermissis,  quas  per  stu- 
diosos  biblicarum  reruni  enucleandas  atque  definiendas  esse  non  ambigo,  mihi 
praesertim  interest  compilatoris  sinml  et  interprctis  partes  sustinere,  colli- 
gendo  nempe  arabicos  textus,  eosque  iatinitate  donando. 

Quaedam  itaque,  etsi  pauca,  de  ratione  et  ordine  quo  munus  hoc  exple- 
vimus,  (litenda  nunc  esse  oportet. 

Ac  primo  animadvertendum  cxistimo  nostram  vcrborum  factornmquo  Jesu 
Domini  copiam  numero  longo  superare  omnes  agraphorum  arabicorum  col- 
lectiones  hucusque  in  hicem  editas.  Si  enim  vel  Antilr</()mena  a  Preuschen 
collecta',  vel  Paralipomena  quae  a  Pick-  excerpta  sunt,  vel  ea  quae  nuper 
ex  professo  collegit  Zwemer  ut  opus  cui  titulus  Tlic  Moslem  Clirisl  i'edige- 
ret\  conferas,  incunctanter  advertes  eorum  exiguissimas  Qopias  impares 
numero  esse  coUectioni  huic  nostrae,  quae,  plus  minusve,  ter  centum  liu/ia 
aut  agrapha,   eaque  magna  ex  parte  omnino  inedita  aut  ignota,  continebit. 

Lectorem  deinde  monitum  esse  volo  non  omnium  et  singularum  opcrum, 
a  (piibus  mea  logia  excerpsi,  exspoliationem,  ut  aiunt,  systematicam,  hoc 
est  omnino  exhaurientem,  consulto  me  fecisse  :  illa  enim  tantummodo  do- 
minica  verba  ex  eis  accepi  quae  subito  et  improviso  casu,  nee  quaerente  me 


1.  Preuschen,  in  suo  opere  Antilegomena  :  Die  Reste  deraufscrkanonisclien  Evant^e- 
lien  und  urchristlichen  Ueberlieferuni;en  (dessen,  1905),  logia  moslemica  non  inclusit. 

2.  Pick,  Paralipomena  :  Remains  of  Gospels  and  saijings  of  Christ  (Chicago,  1908). 
Ilac  in  cüllectione  sex  lantuin  moslemica  logia  auctor  inclusit,  a  ([uodam  persico  opere 
deprompta.  Cfr.  pag.  100-103. 

3.  Zwemer,  The  Moslem  Christ  :  An  essaij  on  the  lifo,  rharacter,  and  teachings 
of  Jesus  Christ,  according  lo  llic  Koran  and  orthodox  tradition  (Edinburgh  and 
London.  1912  .  Moslemica  logia  a  Zwemer  hoc  in  opere  collocla  (pag.  W\)  ad  octo 
tarilum  vix  altingunt,  ea<pic  deprompta  praecipue  sunt  ex  opusculo  a  R.  P.  Cheikho 
edito  sub  titulo  Quelques  legendes  islamiques  apocnjphes  (apud  «  Melanges  de  la  Fa- 
culte  Orientale  ».  Beyrouth,  1910,  pag.  43).  —  Alii  etiani  arahicis  litteris  devoti  scriplores 
obiter  in  suis  studiis  f|uaedam  moslemica  Domini  Jesu  logia  nolarunt.  Exempli  causa  : 
D'lierbolot,  Bibl.  Orient.,  pag.  230  6;  Goldziher,  o/?.  cit.;  Yaiiuda,  op.  eil.;  Carra  de 
Vaux,  Cazali  (Paris,  Alcan,  li)02),  pag.  I'i6,  154,  191.  192;  Kiehl,  Christ  in  .Moham- 
medan  Tradition  ised  opus  hoc  viderc  non  polui).  Cfr.  moa  opera  Algazel  :  dogmälwa, 
morul,  ascetica  (Zaragoza,  1901  .  pag.  59(1,  el  Iai  mijslique  d'Al-Gazzäh  (apud  «  Me- 
langes de  la  Fac.  orient.  »,  Beyroulh,  1914j,  passim. 


340  AD  LECTOHKM.  [10] 

noc  quidcm  cogitante,  librorum  arabicorum  lectio  sub  oculis  mihi  posuit. 
Unum  autcm  opus  cxcipias  oportet,  cujus  argumentum  penitus  in  meis  lec- 
lionibus  liausi,  illud  nempe  cui  titulus  //;//(/  'ulüni  al-din  seu  Vivificatio  scieti- 
tianun  religionis  moslemicae  ab  Algazele,  mysticae  theologiae  apud  moslomos 
principe,  scriptum,  cujus  quatuor  volumina  absolute  exspoliavi. 

Non  pauci,  postea,  arabici  historiographi,  ut  exempli  causa,  Tha'alabi, 
Tabari,  Ibn  al-Atliir  etc.,  apud  quos  de  Jesu  vita  quaedam  reperiuutur  narra- 
tioncs,  in  hac  nostra  collectionc  dcsiderantur;  non  autem  imnierito,  scd  e 
consulto,  hosce  testes  praetermittendos  censui,  ntpote  qui  in  plurimis  Alco- 
ranum  sequuntur;  doctrina  vero  alcoranica  quae  ad  Jesum  refertur,  perop- 
time  discussa  fuit,  jam  multis  abhiiu'  aniiis,  cura  studioque  clarissimorum 
virorum,  quorum  opera  variis  edita  unguis  apud  doctos  beno  nota  atque 
divulgata  manent  ' . 

Non  omnia,  denique,  et  singula  quae  in  nostra  collectionc  invonics  ad 
Jesum  personaliter  attinent;  in  quibusdam  cnim,  non  qiiidem  frcquentibus, 
de  Joanne  Baptista,  de  Zacharia  ejus  patre  aut  de  Maria  Virgine  agitur, 
quae  porro  cxcludere  nolui  propter  liorum  textuum  cum  caeteris  strictam 
connexionem  cvangelicam. 

Quod  autem  ad  verbornm  factornmque  congeriem  ordinandam  spcctat, 
nuUam  rerum  sive  argumentorum  rationeni  habui  (sub  singuHs  sciliccl  ru- 
bricis  sive  titulis  textus  omnes  unius  ejusdemque  materiae  congerendo),  sed 
potius  ca  omnia,  sine  intermissione  aliqua.  in  seriem  continuatam  et  per 
nuraeros  distinctos  recensitam  texui,  quae  ex  uno  eodemque  scriptore  de- 
prompsi,  nibil  aliud  curans  quam  rationem  chronologicam  servandam  in  auc- 
toribus  ordinandis  Omnibus,  unotantum  excepto,  Algazele  scilicct,  quem,  pro- 
pter uberrimam  textuum  copiani  ex  ejus/////«  a  me  deproniptam,  priorem  ante 
omnes  alios  scriptores  collocandum  existimavi,  ideoque  lotum  hunc  priorem 
verborum  Domini  Jesu  fasciculum  ipsi  soli  dicavi.  Ad  calcem,  nihilominus, 
alterius  fasciculi  (qui  dominica  verba  ex  caeteris  scriptoribus  continebit), 
verborum  omnium  catalogum  per  materias  digestum  atque  ordinc  alphabetico 
instructum  apponere,  l)eo  juvant(>,,  conabor.  quo  stndiosorum  vrsligationes 
in  rebus  biblicis  expediam  faciüoresquc  reddam. 

1.  Kn  praecipua  liujusmodi  opera  :  Gerock,  Versuch  einer  Darstellung  der  (hris- 
tologle  des  Koran  (Hamburg  und  Gotha,  1839);  Manneval,  La  Christologie  du  Voran 
(Toulouse,  18G7) ;  Sayous,  Jesus-Christ  d'apres  Mahoniel  ou  lex  notions  et  les  doctrines 
niusulnianes  sur  le  Christianisme  (Paris  et  Leipzig,  ISSO);  Zwenier.  op.  eil.,  alcora- 
nicam  etiam  i  hristologiani  enucleat,  addens  quaedam  ex  Tha'alabi  opere.  cui  titulus 
Qixas  al-anbiyd  sive  Prophelaruni  Legendae,  excerpla,  (|uae  non  Alcoranum  sed 
traditionem  sequuntur.  l'rimus  autem  qui  hoc  Tha'alabi  opus  deseripsit  Lidzbarski 
fuit  in  ejus  dissertatione,  Lipsiae,  anno  1893,  edita  sub  titulo  De  Propheticis,  quae 
diciinttir,  legcadis  arabicis  prolegoniena. 


[11]  AD  LKCTOREM.  341 

En  denique  normam  sive  agendi  rationem  quam  in  singulis  verbis  in  lucem 
edendis  instituere  censui  :  Primo,  aral)iciira  textum  typis  maiidavi,  etsi  illum 
excerpserim  e  libris  jam  editis  ' ;  facilius  enim  studiosis  credidi  textus  omnes 
in  unum  volumen  congestos  inspicere  quam  siugulos  in  singulis  libris  per- 
vestigare.  Dciiide,  lectiones  varias  ejusdem  textus  adjunxi,  ex  caeteris  scrip- 
toribus,  mihi  notis,  excerptas.  Postca,  arabicum  textum  in  latinum  ea  fide- 
litate  verti  quam  et  mea  exiguissima  quidem  facultas  et  arabicac  linguae 
Ingenium  patiebantur.  Denique  vero  quasdam  annotationes  addidi  quae  tri- 
plicem  scopum,  ut  plurimum,  liabent  :  1""  scilicet  ut  verborum  sensus  magis 
mao-isque  enucleari  possit;  2"'  ut  maxima  verborum  antiquitas,  semper  ac 
mihi  licuit,  demonstraretur  per  traditionistas  aetate  anliquiores  scriptori 
e  cujus  opere  verbum  excerpsi ;  3'"  tandem  ut  verbi  connexionem  proximam 
remotamve  cum  evangeliis  canonicis  aut  apocryphis  discernerem,  aut,  in 
casu,  (igraphuni  esse  verbum  inferrcm. 

Sed  lectorem  monitum  esse  praecor  quod  non  semper  mihi  quidem  lici- 
tum  i'uit  secundum  odicium  ea  cruditione  quam  rei  momentum  exigebat 
explere  :  si  enim  lontes  moslemicas  singulurum  Ihijd  verborum  pervestigare 
fere  semper  potui  quia  hujus  operis  Commentarium  in  decem  voluminibus 
existit,  sub  titulo  Ithdf,  cujus  auctor  singula  verba  ab  Algazele  in  medium 
allata  interpretatur  eorumque  antiquiorcs  fontes  evocat,  non  ita  facile  in  cae- 
teris verbis  explanandis  laborare  potui,  tali  adjumento  orbatus;  quaproptcr 
cum  de  bis  verbis  quae  apud  llnjd  non  inveniunlur  tractare  debeani  (quod 
quidem  in  altero  praesertim  fasciculo  eveniet),  vix  aegre  aliquid  de  eorum 
fontibus  antiquioribus  dicere  mihi  licebit. 

Quod  vero  ad  tertium  oßicium  per  nie  explendum  atiinet,  plane  confiteor 
tantam  esse  imperitiam,  qua  in  rebus  historico-biblicis  laboro,  ut  vix  pau- 
cissima  eaque  parvi  praetii  et  quidem  argumento  elucidando  imparia  alTcrre 
potero.  Sed  mihi  sufliciat  materiam  ut  aiunt  primam  aliis  me  doctioribus  in 
re  biblica  offerre,  ipsisque  fortasse  occasionem  praebere  investigationibus 
novis,  quibus  et  af/raiihanim  problema  clariore  luce  patescat,  et  logioriini  cata- 
logus  augeatur  et  tum  vexata  quaestio  de  oralibus  evangeliorum  foutibus" 
uberiori  documentorum  copia  ad  veritatis  scopum  paulatim  attingat. 

1.  Ad  calcem  praefationis  hujus,  labulam  videas  in  qua  conspectum  siglorum 
singula  opera  exprimentium  ordine  alphabetico  instruxi.  Sigla  auteni,  aliquando  ex 
arabicis  tilulis,  interdum  ex  operum  auctoribus,  non  raro  deni(iue  ex  ulrisque  simul, 
scilicet,  ex  tilulis  aucloribusque  sunt  cITormata.  Numeri  romani  quos,  in  casu,  post 
operis  siglum  iuvenies,  volumen  indicani ;  arabicorum  autom,  qui  se([uuntur,  numero- 
rum  prior,  pai^inam,  aller  vero  lineain  significat;  siglum  deni(|ue  inj'.,  ([Uod  immediate 
aiinexum  huic  postii^mu  arabico  nuuicro  interdum  vidcbis,  lectorem  monct  linearum 
numeruni  ab  infcriori  parle  supputandum  esse. 

2.  Clr.  Jac(juier,  Ilisloire  des  livres  du  Nouveau   Te.sltimcnl  (l'aris,   lOÃœO),  II,  2',)6- 


342  AD  r^FCTORRM.  [12] 

Si  tarnen  vel  in  hoc  vana  spe  fuerim  deceptus,  alia  proculdubio  comnioda 
ex  liac  nf/r(iplioruin  arabicorum  collectione  proflucrc  spero  :  primum,  neinpe, 
ut  perfectius  Jignosci  possit  imago  quam  de  Domini  Jesu  vita,  doctrina  atque 
virtute  mosleraorum  ascetici  scriptores  confinxcruiit:  deinde,  ul  iniluxus 
christianae  ascesis  in  moslemoruni  mysticam  lucc  mcridiana  clarior  resplen- 
deat. 

Restat  denique  ut,  priusquam  huic  praei'ationi  finem  imponam,  liberaii- 
bus  doctisque  amicis  Ribera,  Alarcön  et  Massignon  qui  quosdam  ex  AS,  BC. 
H,  MMA,  S,  TA  a  se  excerptos  tcxtus  mild  generöse  donarunl,  pro  tarn 
magno  beneficio  justas  debitasque  gratias  referam  ' . 

Scripsi  Matriti,  ipsis  kalendis  Julii,  anno  MCMXV. 

Michael  Asi.n  et   i\vLACios. 

310,  334-340,  ubi  hodiernorum  praecipuae  hypotheses  de  fontibus  hisce  oraUbus  scrip- 
tis(|ue  in  syno|)sim  reducuntur,  et  quomodo  hisce  temporibus  Xöy'«  xupiaxa  ma<jno  sint 
apud  biblicarum  rcrum  scriptores  pretio  demonstratur. 

1.  Necnon  grates  solvere  übet  eis  olim  alumnis  disciplinae  meae,  scilicet  Alarcön 
su])radictus  et  G.  Palencia,  qui  vel  in  loi^iis  omiiihus  confcrendis,  vel  iisdeni  jam  prelo 
mandatis  corrigendis,  diligenti  noii  minus  ac  solerli  cura  inecunx  adlaborarunt. 


CONSPECTUS  S1(;L0RUM 


A  =   _^J,3^^'  (.l^'i-'  »iJV   _?j^^'  ^j^"   ^iil^  w.^^" 

/./7«'r  charismatitm  sapientialiiim  a  Dpo  infiisoruni  i-i  qiii  ini/stica  fruiliir  i'n/ui- 
tione  :  Suhrawardi  auctore. 

Edit.  Cahirae,  anno  1312  hegirae,  ad  marginem  Ih.,  I,  47-lV,  391.  —  Auetor  vixit 
saeculis  XH-\1II  a  Christi  nativilate.  Cfr.  Brockelmann,  (Jeschichte  der  arab. 
Litteratur  (Berlin,  Felber,  1902),  1,  440. 

AS  =  S^'js^^  L.IJ:JL_M    ."ü^-i^  ^\^ 

Libei-  staliitornm  polilicorum  :  MiUynrdi  auctore. 

Edit.  Calürae,  anno  1298  hegirae.  —  Auetor  vixit  saec.  .\l  a  Clir.  nat. 
Brockelmann,  1,  .3.St). 

A\V  =  J,y  -v-U     J  ,U^V'  JJI  U' 

Epistola  ctii  litniiis  «  (^  int  fiU  ■>  .•  Algazele  auctore. 

Kdit.  Iw\liAlII>.  anno  190.">  a  Clirisli  nativitate.  —  Auetor  vixit  saeculis  Xi-Xil 

a  Chr.  nat. 
Brockelmann,  I,  423. 

Liher  rhctoriccs  dictionisquc  perspiciiae  :  Al-Jilhii  auctore. 

Edit.   Cahirae,   anno   1313  hegirae  in  diuihus  vokiminibus.  —  .Vuclor  vixit  saec. 

Vlll-IXaChr.  nat. 
Brockelmann,  I,  153. 

BB  zz^      ^JiJt   >.- "  -'-■.1     .j'    ..U^U  xUä«  i.^\.,.     i      ji.^  l--.  jJ..^n?-    Ja.'I      ,Ij    i-^Lx    ,.o;:ir-" 
_>•  J^    7-         ■     ^^-     \  V      -.  ;jj    ^     _-  .  ..      ^  .    ,  ^1  ,.■    j^     .    j 

Breviariuin    sü'e     snmnia    doctrinae    de    tradilioniini    propheticariini    scienlia , 

hujusque  praestanlia,    necnon  de   recta   Diethndo  ad  illas   docciidas   disceii- 

dasque  :  Ihn    Abd  al-Barr  auctore. 

Edit.  Cahirae,  anno  1320  hegirae.  —  Auetor  vixit  saec.  \1  a  Chr.  nat. 

Brockelmann,  I,  368. 

BC   =   oJsJÜ!    ,.H^    ,   J-J'^t     :j,L 

llistoria  Andalusiae  :  Ihn  al-Qutiyipt  auctore. 

Impressum,  sed   nondum  in  hicem  edit.,  .Matriti,  cura   Itegiae  Academiae  llisto- 

riae.  —  Auetor  vixit  saec.  .\  a  C.iir.  nat. 
Brockelmann,  I.  151. 


344  CONSPECTIS  SUU.OIU'M.  [14] 

CA  =  [Codex  anonymus,  quia  et  aceplialus.  narrationcs  l'abulosas  sive  ahadith  conti- 
nens,  qui  asservatur  in  Bibliollicca  matritcnsi  cui  liluhis  «  Junta  para  ampliaciini 
de  estudios  »  sub  mimero  XW!!"]. 

CS  —  jrxi^^JI  --^''     ^'  (•''-^'    -O/^^'  ^5^'  ~f^i  j^'  '^ 

Oculorum  refrigeralio  tristisque  cordi's  exhilaratio  :  Samarqandl  aucture. 

Kdit.  Cahirae,  anno    130.S   begirae,  ad  marginem  T.   —  Auetor  vixil  sae'*.   \  a 

Cbr.  nat. 
ürockelmann,  I,  19b. 

F  =  Jl/Jl  J^U  ^^-1  .U^  JbJl  i^U 

Scientiaritrn  cla<>is  seit  introductio  :  Algazele  auctore. 

Edit.  Cahirae,  anno  1322  hegirae.  —  Auetor  vixit  saeculis  XI-XII  a  Chr.  nat. 

Brockelmann,  I,  425. 

FM  =  ^yJI  ^h'  ^r^.--''  ^^  /^^   ^.:^  V^"    ^M""  w.l< 

Liber  revelationum  apud  Meccam  habitarum  :  Ihn  al-'Arabt  auctore. 

Edit.   Cahirao.  anno  1293  hegirae,  in  quatuor  voluniinibus.  —  Aiulor  vixil  saec. 

XII-XlII  a  Clir.  iial. 
Brockelmann,  I,  442. 

G  =  ^^V  /^^  --*'  d^''  C^>  _"'U=-'  ^"  w.'^^ 

Liber  quo  nihil  amplius  est  opus  i,>eritalis  viam   quaerentibus  :  'Abd  ol-Qüdir 

nl-Jildni  auctore. 
Editum   Caliirae,   anno    1322   hegirae.  in  duobus    voluminibus.  —  Auclor   vixit 

saec.  XII  a  Chr.  nat. 
Brockelmann,  1,  435. 

Veloruni  dislaceratio  in  scientia  mysteriorum  :  ' Abd  al-(ihani  Ndblusl  auctore. 

Ms.  Bihliotiiecae  Khedivialis  32^15.  —  Auetor  vixit  saee.  XVlI-XVlll  a  Clir.  nat. 
Broekelmann,  II,  346. 


\C  =  li.  -^  ^}   yU^  Jj/J'  JJuJI  ^l^ 


\ 
Gemma  praetiosa  sice  iinio  :  Ibn  'Abd  Rabbihi  auctore. 

h'ditum    (Cahirae,   anno    12U3  hegirae,    in    Irilms    vnluminibu!:^.    —    Auetor    vixit 

saec.  X  a  Chr.  nat. 
Brockelmann,  I.  154. 

111.  =  J-I^'l  j-^U  ^^\  ^U^  ^Jl  pL  .U'  ^iJ' 

Liber  vivificntionis  scientiarum  relijrionis  :  Algazele  auctore. 

Editum   Cahirae,  anno   1312  hegirae,  in   quatuor  voluminibus.   —  .\uetor  vixit 

saec.  Xl-Xll  a  Chr.  nat. 
Brockelmann,  1,  422. 

Piorum  doctorum   iininus  in   e.rplanalionein  mysteriornui   lihri  «    Vivificationis 
scientiarum  religionis  »  ;  Sayyid  Morinilhd  auctore. 


[151  CONSPECTIS  SIGLORUM.  .545 

Editum    Caliirae,    anno    1311    licgirae.  in    deceni    voliuninilms.    —    Auetor   vixit 

saec.  XVIII  a  Chr.  nat. 
Brockelmann.  I,  422;  II,  288. 

K  =  ^,U^I   _-J^U  JU3^!L  JL.^'   ^r-  3  JU">^ 

Thesaurus  operatorum    de  traditionibus  dictoriun   et  faclorum   :   AI-Hindi  al- 

Bothdn  loinpilntore. 
Rditum  (]ahirae,  anno  LSI.*?  liegirae,  in  otto  voluminibus.  —  Auetor  vixit  saec.  XVI 

a  Chr.  nat. 
Brockelmann,  II,  151, ^3,  385. 

Margaritae  factiliae  de  traditionibus  apocryphis  :  Al-Soyüti  auctore. 

P^ditum    Cahirae,  anno    1317  hegirae,  in    duobus   voluminibus.  —  Auclor   vixit 

saec.  XVI  a  Chr.  nat. 
Brockelmann.  II,  lAli^^. 


Ãœber  donorum   virtutumque  subtilium    de   necessitatc   omnia    Dei  i^rntide   tri- 
buendi  :  Al-Sha' rdn'i  auctore. 

Rditum  Cahirae,   anno    1321    hegirae,   in    duobus   voluminibus.   —  Auetor   vixit 

saec.  XVI  a  C^hr.  nat. 
Brockelmann,  II,  338. 

M  =  _,^l  ^Si'  ^K   .-=^-'^   ~^-^'  >^  v^  J-'  ^yuJ'  _M^  ls.^X.  ^1^ 

Liber  illustrationis  cordium,  quo  aninia  ad  Ejus  qui  mijsieria  pernoscit  pro- 
pinquatur ;  sive  Epitome  libri  mnjoris  ejusdem  tituli,  qui  Algazeli  adscribitur. 

Editum  Cahirae,  anno  1300  hegirae.        Auetor  vixit  saec.  .\I-XII  a  Chr.  nat. 
Brock..  I,  425. 

Devotorum  via  recta  :  Algazele  auctore. 

Editum  Cahirae,  anno  1313  hegirae.  —  Auetor  vixit  saec.  XI-XII  a  Chr.  nat 

Brock.,  I,  423. 

Epitome  vivificationis  scientiamm  religionis  :  Algazele  auctore. 

Editum  Cahirae,  anno  1317  hegirae.  ad  marginem  N.  —  Auetor  vixit  saec.  XI- 

Xll  a  Clir.  nat. 
Silet  Brock. 


MM 


,-^^"    .^'  ,.^-0' 


Serniocinatio  promplu  justoruni   ec  con/iibulatio  nocturna   opti/)Mruni  de  rebus 
litterariis,  narralionibus  peregrinis,  liistoriisque  :  Ibn  al-  Arabi  auctore. 


346  CONSPKCTUS  SIGI.ORUM.  [16] 

Kditum  Cahirae.  anno  1305  hegirae,  in  duobus  volumimbus.  —  Auclor  vixil  saec. 

Xll-Xlll  a  Chr.  nat. 
Brock.,  1,  447. 

MMA  =  1^'  ^^.  oXJU   ,Ub!U  IL^M   s_^l5' 

Liber  qui  traditionum  Studium  planum  facit  :  M<ilik  nuctore. 

Editum  lithographice,  Dehli,  anno  1216  {?)  hegirae.  —  Auclor  vixit  saec.  \'lll  a 

Chr.  nat. 
Brock.,  I,  66,  175. 

Lexicon  cerborum  proprietatein  definiens  :  Ihn  Sidah  auctore. 

Editum  Cahirae,  anno  1321  hegirae.  in  septemdecim  voluminibus.  —  Auctor  vixil 

saec.  XI  a  Chr.  nat. 
Brock.,  l.  .309. 

Obleclantentum  studiosorum  :  'Obayd  alDharir  auctore. 

Editum  Cahirae,  anno  1317  hegirae.  —  Auctor  vixit,  ad  minus,  post  saec.  Xl\'  a 

Chr.  nat. 
Brock.,  II,  369,^. 

^       w>        •        ^->-    \        ^^'  ^'■^       — ^    -^ 

Cordium  alimcntum    ut  ronsuetudinein    sii'o  fhniiliaritatcni   cum   Dco  amnndo 
habeatur  :  Abu  T<ilih  iil-Miikki  iiucton'. 

Editum   Cahirae,  anno    i:ilO    hegirae,   in    duolms   voluminibus.  —   Auctor    vixit 

saec.  X  a  Ciir.  nat. 
Brock.,  II,  265. 

RA  =:  jJlixJ!  J  ^UJCU  J.'   jy  i-'U 

Algazelis  epislola  ad  ünperatoreni  MaliUshüh,  de  dognialibus  moslemicis. 

Editum  Cahirae,  anno  1325  hegirae.  —  Auctor  vixit  saec.  XI-XH  a  Chr.  nat. 

Silet  Brock.  ' 

Al-Qu.shayri  cpixtola  de  scientia  myslicismi. 

Editum  ("aiiirae,  anno  1318.  —  Auctor  vi.xil  saec.  .\-XI  a  Chr.  naf. 

Brock.,  I,  /i32:  II.   117. 

Ris  =  iL<=.n  ,.,i^'  UL, 

Epistolae  fralruni  purilatis. 

Editum  Bombay,  anno  1306,  in  quatuor  voluminibus.  —  .\uclores  vixerunt  saec.  X 

a  Chr.  nat. 
Brock.,  1,  213. 


Ilortus  chrt/sanihe/iiorum  de  legendix  sanctorum  :  A/-  Yäfi'i  auctore. 
Editum  Cahirae,  anno  131.")  hegirae.  —  Auctor  vixit  saec.  Xi\'  a  Chr.  nat. 
Brock.,  II,  177. 


[17]  CONSPECTUS  SIGLORUM.  347 

Epistold  Je.  iimililiii  iiUiuc  de  uniicu  sincc/o  :  Abi'i  ILujiii'in  al-Tawliiili  tiiiclorc. 
Rdituiii  (lonstantiiiopiili,  anno  l.üil  liegirae.  —  Aiictor  vixit  saee.  \  a  Clir.  nal. 
Silel  Rnick. 

Latnpas  principiim  :  Abu  Bakr  al-Torlinlii  aiictcire. 

F.ditum  Caliirae,  anno  1289.  —  Auetor  vixit  saec  Xl  XII  a  (llir.  nal. 

Hro.k.,  I,  /.r,!». 

Kpilomr   lilni  iiiei}io)i'alis  [fiiliir<ir  v!l<ie]  n  Dutlure  C'ordiihriisi  siripliiin  et  per 

iil-Shd  rdni  ennipeiidieitiiiii. 
Kdituni  (laliirae,  anmi  l.iOs  hcgii-ai'.  —  Auctoi'  compendii  sacc.  W  1  vixil,   auclor 

vero  operis  saec.  XI 11  a  Chr.  nal. 

Brock.,  I,  'ii.-.;  II,  .h:;:,,,. 

Calecheses  areanoriini  :  Abi'i  Sn' id  dl-hharla'ishi  atictore. 

Ms.  Regiac  Bibliolliccae  Berolinensis  iSl'J.  —  Auclor  vixil  saec.  XI  a  tüir.  iial. 

Brock.,  1,  200. 

Annini    iinli\'iiii/    /ii/iie/iiefii/ii,   siee    liber   de    tiiniiiiio/ie    principuiii    :    Al<^azele 

aiielore. 
Edilum  Caliirae,  anno  1317  hegirac.  —  Auctoi-  vixit  saec.  XlXü  a  Chr.  nat. 
Brock.,  1,  423. 

TS  =      uJJiH—^     i-^'^i-"   ■!--■-'■  ^.B 

- —      ^  j_i .  ...      ^— 

E.rpergefaetio  negUi^eiiliiim  :  Samaiqiiiidi  aiielore. 

Editum  Caliirae,  anno  l.>2(>  hegirae.  —  Auetor  vixit  s.aee.  X  a  Chr.   nal. 
Brock.,  I,  l'.Ki. 

Liber  eUissiiim  mnjorum  ^nseeUiriini  si\'e  /iii/s/ieoriiiii]  :  A/-SIia' riini  anetore. 
Editum   Caliirae,    anno   131.'i   hegirae,  in  duobus    voluininibus.   —    Auclor   vixil 

saec.  XVI  a  Chr.  nal. 
Brock.,  II,  3;JS,,,. 

^^  J  ~-r    ^         '      T"         J'  ^  ■■■    ^—  j    ^  •     j  ..  ^.■ 

Liber  hiiaeinlhoriuii  p^eiiuiuiruinqne  de  ejpositione  dogiDatiini  doeturtuii  )?!ii.ri-  . 

iiioriiiii  :  A(-SIiii  rdni  mir/ore. 
Editum   Cahirae,   anno    1321    hegirae,   in  duobus   voluininibus.    —   Auetor   vixil 

saec.  XVI  a  Chr.  nal. 
Brock.,  II,  330.,. 


PATR.    On.   —  T.    XIII.  —  F.  3. 


TABULA  ARABICAI^UM  LITTEHAIUIM 
VALUUHM  EXlllBEiXS 


v_. 

= 

b 

o 

= 

t 

o 

— 

ih 

z 

= 

j 

z 

^^ 

1.1 

t 

> 

=^ 

kh 
d 

j 

— 

il 

J 

— 

r 

) 

= 

z 

LT 



s 

LT 

= 

sh 

C 

:^ 

s 

Lf 

= 

dh 

^       z=; 


c 


1 

z 

gh 
f 


m 

c' 

n 

9 

-  h 

• 
> 

=  w 

c 

=  y 

LOGIA  ET  AGÃœAIMIA  DOMIM  JESU 

1.   —    Ih.,  I,  7,   8  inf.   p-.Uj   S-'^i   ^^   ^   ^^3   V^  ^^'^    J^  ^^^■^  JL« 
Ir..    I.   lOG,   1(1.   —    1.   ^r'ii.   —  2.    Lectiones  quaedaiii  in  It.  occurrenli-.s  :   1"    JU 


I)i\it  .l(?sus  (liruedicat  illuni  Dens  et  saliitet!)  :  "  (Hü  scienlia  pracditus 
fueril  t't  feccrit  el  docuerit,  liic  vocaliilur   inai^iius  in  rc^iio   cncloruiii.   « 

Mtitl/i.,  V,  li).  —  Dei'sl  nomen  Je.'nis  in  Ir.,  ut  si  verba  MalK.imelo  adscrüjenda  es- 
sent.  En  lectiones  quaedam  aliqualiti'i-  diversae  et.  in  Ir.  occuiTontes  :  1'  testimonio 
Tliawr  suffulla,  qui  saec.  VIII  vixit  (Cl'r.  Wüstenfeld,  Liber  cLissiuin  vüorii/ii  etc., 
class.  V,  biog.  16)  :  «  Dixit  Messias,  Jesus  filius  Mariae  ((juem  Dens  salutet!)  :  Quididi- 
cei'it  etc.  »  —  2"  deprompla  ex  al-TiTaiidi  (iperiijus  (saec.  IX)  :  «  Sapiens,  l'aciens  et 
docens  etc.  «  —  '.V  quae  non  .lesu  sed  Malionieto  tribuitur  ab  al-Daylami,  qiiamvis 
nullius  auctorilatis  sil  testis,  utpote  non  antiqiius  (saec.  XV)  :  «  Qui  didicerit  propter 
Deum  el  l'ecerit  propter  heum  recensebitur  ul  magnus  in  regno  coelorum  et  terrae.  » 

2.  —  Ih.,   I,  24,   5.   ^^-    1,-1^   ^'3    ^J:^    J^\    L   ^%J\   ^U    ^^^   J\i 

»iL:;   \X^  ^^»3  ^j>UI  J<\  Uj  ^L   l,„l^  ^^3  ^^i\  J<\  U3 

Dixil  .lesu-s  (ijuem  Dens  saliitd!)  :  «  (^)uam  iiiiillac  sunt  arliorcs!  sed 
iion  omncs  friiclum  lerunt.  (Juam  iiiulli  IVuctus!  sed  non  üniiies  honi.  (^)uani 
niultae  scientiac !  sed  non  omnes  ulilcs.   » 

Ci'.  Mallh.,  VIT,  lü-20,  non  tarnen  ad  litterarn,  sed  tantum  ad  sensum.  —  Auetor  Ir. 
(i,  229,  6)  asserit  verbuni  hoc  Jesu  tribui  testimonio  Wahab  tibi  Munalil)ili    saec.  VII). 

3.  —  Ih.,  I,  27,  4  inf.   l,.Ul  J,  Xt  i.5U!l   \.^  V  (.>U1   ^l^  ^^  JU 

JI3    \1=~    '\^>oz}S    jl   *.U=   XaJi    IjAaI    1*1.«     V.3    S-^=~    XLi    lj..Ul    ^.i.  ^    i»jC>=Jl    n^^     Y« 
It.,  I,  2,'),'!,  1  inf.  —  I.  ^) .  —  2.  Lectiones  aliae   in  I  ]■.  occurrentes  :  1"  A.-U       .~.~  JU 


350  MITFIAEI.  ASIN.  [20] 

Dixit  Jesus  (quem  Deus  salutet!)  :  «  Ne  sapientiam  cxponatis  corain  iudi- 
gnorum  oculis;  oam  enim  fiaudabitis.  Nee  vero  dignos  arceatis  ab  ea;  illos 
(MÃœm  i'raudabitis  eliam.  Estolc  sicut  benignus  medicus  qui  medicamentum 
ad  morbi  locum  applicat.  Oui  sapientiam  indigno  proponit,  is  est  ignarus; 
et  qui  dignum  arcet  ab  ea,  is  est  injustus.  Sapientia  quidem  suum  jus 
lialirl  necnon  et    suos  lamiliarfs  .(pii  ea  stiut   digni]  :   Cuicumque  ergo  jure  1 

quodam  sit  praeditus,  suiini  jus  Lribuo.  » 

Prima  liujus  verbi  pars,  scilicel  iisqiu'  ad  vocnbuium  applicat,  occurrit  eliam  in  i). 
(apud  It.,  loc.  eil.)  iisdcin  plane  terminis  et  in  l'ilS.,  IV,  208,  l.'J,  usque  ad  vocabulum 
ctiam.  Ad  secundam  vero  quod  attinet  parlem,  cn  leeliones  variae,  ab  auctore  It.  allatae  : 
1"  quae  auctoritate  Sofyän  al-Thauri  (sacc.  VIII)  fulcitur,  sie  se  habet  :  "  I3ixil  Jesus 
(quem  Deus  salulet!)  :  Sapientia  quidem  suos  habet  familiäres.  Si  ergo  eam  proposueris 
coram  indignis,  peribil;  si  autom  ab  ea  probibueris  dignos,  peribit  [similiterl.  Esto 
.sicul  medicus  qui  medicameiilutn  ubi  oporlueril  applicat.  »  —  2''  occurrcus  in  llilyat 
al-aivUyd  (saec.  XI)  :  «  Dixil  Propheta  Dei  (cui  Deus  benedieal  eumque  salutet!)  quod 
.lesus  lilius  INlariae  surrexit  in  medio  Filiorum  Israel  et  dixit  :  O  Filii  Israel!  ne  loqua- 
mini  de  sapientia  coram  ignaris;  eam  enim  fraudabitis  etc.  »  ut  supra  in  textu.  Cfr. 
ins.,  IV,  170,  10.  —  Cfr.  n.  A.  —  Item  /••  ad  Cor.,  i,  G  et  ii,  1,  2. 

4.   —  Ih.,  I,  43,  4  inf.    jLti   j  '' y\^\   \y^  V   ^■%J\  ^^   '  ^_-c    S 

Q.  apud  It.,  i,  V^i,  3  inf.  —  Item  I'.,  (12,  6  inf.  —  1.  Q.  ^^-^  wo-'--^  J.;.  —  2.  Q.  et 
F.  >*»=rJ'.  —  3.  F.  i*-Cs-^L.  —  4.  1'".  (jji.  —  .">.  Q.  et  I"".  ^y3=r^ .  —  Fn  aliae  recensiones  in 
It.   oecurrentes  :  1"  ^jUir"  sLi'  ^i  X:»  Üb  ^  J..-J^"  j=x-;  JU.  _  2-'   ,Jt  ^^i=^  ^ 

Dixit  Jesus  (quem  Deus  salutet!)  :  «  Ne  appendatis  margarilas  ad  poi- 
corum  coUa;  sapientia  enim  melior  est  tpiam  margarila,  et  qiii  lliam 
sprevorit  pcjor  est  (juam  porci.   » 

Malth.,  VII,  (1.  —  Cum  idea  necnon  el  imagine  luijus  evangclici  lexlus  melius  con- 
senliunl  duac  aliae  recensiones  ia  It.  oecurrentes,   quam  leclio  In.  F.n  eorum  versio  :  'i 

1"  quae  usque  ad  judaeum  conversum  Ka'b  al-Aklibär  (saec.  VII)  protrahenda  di- 
cilur,  sie  se  habet  :  «  Dixit  unus  ex  prophetis  :  Ne  immiltatis  margarilas  veslras  in 
rostra  porcorum.  »  2'  cujus  aucloritas  minoris  est  ponderis,  similiter  ai(  :  «  Ne  proji- 
(iatis  margarilas  »  etc.  Nota  hone  in  bis  duabus  recensionilms  h)(]»i  de  margaritis  non 
niittendix,  dum  in  texlu  In.  de  eisdem  mm  ap/ifudciii/is  iid  colla  l()(|iialur.  Ni  fallor, 
non  aliud  (|uani  lapsus  calami  in  voce  iji.U  explicare  polerit  texlus  primigcnii  corrup- 
lionem,  nam  faeile  permulalur  'ji.b  in  '  JLl»i :  haec  aulem  vox,  semel  .idmissa,  caetera  alia, 
vi  contexlus,  induxit.  Notandum  eliam  aliam  recensionem  adduci  ab  auctore  It.,  loc. 
eil.,  in  (pia  vestigium  quoildam  invenias  cvangelitae  vcrilalis.  i|uod  in  cacteris  deest, 


21]  I.OCIA    KT  ACRAI'HA.  351 

iiempe  :  «  Ne  projiciatis  margaritas  ad  ora  caiium.  »  Quod  ad  scnsum  altinct  liiijus  div 
miiiici  vfi-hi,  auetor  Ir.  a.sserit  Jesum  per  iiKirgaritani  scienliam  mysticam  sivc  iiilrrio- 
reni.  per  caiies  imi  porros  indig'nos  liomincs  signiiicnre  vnluissc.  Cfr.  n.  3. 

5.  —  Ih.,  I,  45,  14  inf.  SlS  Ol  .Ul^  ^ll.  ^^Ul  ^^s.  '  ^„^  JU 
J\  \J^.,  .LJI  J^-  V  ^3  'L^^  ''-^  ^  -'V  '^J  f  '■'•J^  ^  -'l^-^ 
U^^ll=  jjJJ\   o^«3   Jr^'    ^T^^  o^?-    ^y'^  J->^^  i^    J^    'j— '^   ^^'-^   o'^''3   >^^'J-' 

'â– '^â– ^Jl   ^U^  l^L3   ^U 

In.,  in.  274,  17.  —  M.,  ITS,  3.  —  Q.,  i,  l'tl,  13  inf.  —  It.,  i,  3."i.">,  .")inr.  —  1.  In.  .^^^ ■ 

â– '  ^ 

O.      .^^  ^^  bj,..   —   2.    Ih.    ^^,J^-2^.    Q.    ^^^^•^   J^-.    —  3.   In.    J,.    —   4.    In.    ^^'-V'. 

—  5.  Ih.  %.  —  6.  It.  -.JL^^.  >--■  —  7.  Q.     J'.  —  8.  Ab  hac  voce  ad  finem  usqiie  deost  toUim 

in  Ih.,  M.  et  Q.  —  ()..  En  lectio  alia  ab  auctore  Q.  adducla  (apud  It.)  et  qnae  perfectior 

est,  veritatique  evan<.celicae   propior  in  modo  dicendi  :  sui  Ji»  ^X:=  «_j.«J'  .U.ls   Xj^ 


_^>-    ^ 


\ 

,   ...  ^ 

!  Lol  LjJ! 

Dixit  Jesus  (quem  Deus  salutcl!)  :  «  Similcs  suut  improbi  sapicntos 
lapidi  quae  super  fluminis  ostium  illapsu  fuerit  :  aquam  eiiim  iicc  ipsa 
bibit  nee  in  satum  agrum  iluere  siuit.  Similes  etiani  suut  imprcilii  sapii'U- 
tes  latrinac  tubo  cujus  exterior  [facies]  gypsum  [album]  est,  iuterior  autem 
est  IVtore  [pleiia  .  Similes  item  suut  sepulcris,  quoruiu  exterior  [t'acies] 
quidaui  haintalus  locus  [vicletur],  iulus  vero  suut  ossibus  mortuorum 
pii'uaj.   )) 

Matth.,  XXIII,  13,  21.Ch\Matth.,  xi:,  ,33.  —  Prima  harum  triiim  parabolarum,  Lipidis 
scilicet,  quamvis  in  Mallh.  ad  litteram  non  inveniatur,  ab  eo  tanicn  quoad  sen.suni  pruve- 
nire  videtur,  nam  ibi  dicilur^v.  13)  :  «  Quiaclauditis  regnum  ctielorumanle  liomincs  :  V(is 
enini  non  intratis,  nee  introeunles  sinitis  intrare.  »  Confirnialur  similitudo  explicatione 
auctoris  Tt.  ad  locum,  quae  sie  se  habet  :  [-U  >^fÄ'^'  \J'--j'  '^  '-3*^"*^  k-'--'  "^^^-  ■wX'.Jsj 
J,'jü  A)'  J.!  .,XLo  .)'v^M  ^S^  ^.  ljj.ij  »»]  «  Sic  ctiam  sapicnles  liujns  imuidi  .sedent 
super  viam  vitae  futurae.  et  nee  illi  inlrant  ncc  devotos  hominus  incoderr  sinunl  Deum 
versus.  »  —  Quod  ad  sccuiidam  attinet  parabolam,  ex  terlia  (([uae  ad  litteram  in  Mutth. 
invi'nituri  nasci  dicerelui-  vi  amplüicationis  imilalivae.  —  Addit  auetor  I  t-.  aliam  Icc- 
tioneni  verbis  plenioreni  et  quae  stylo  similior  est  evangelico  tcxlui.  Nota  ([uod  inve- 
niatur in  Q.  cujus  auclor  antiquior  est  Algazele.  En  ejus  versio,  in  qua  novam  para- 
bolam reperies,  arboris  scilicet  quam  nerin/n  oleander  (graec  oo(-.()vr|,  arab.  -U.>,  hisp. 
adelfa,  appellant  :  «  Vae  vobis.  improbi  sapicntes!  similes  estis  tubo  etc.  ^'ae  voljis,  im- 
probi  sapientes!  tanlummodo  similes  estis  sepulcris  dealbatis,  quorum  exterior  est 
gypsum,  intus  autem  sunt  ossa  mortuorum.  0  sapientes  bujus  mundi!  lantummodo 
similes  estis  arbori  ncrio,  cujus  tlos  pulchra  est,  sapor  aulrni  runarus  vel  lelhalc! 
venenum.  ()  sapientes  hujus  mundi  I  similes  estis  lapidi  etc.  ■•  Cl'r.  n"- (i,  ."i3  i't  ül. 


352  MK.IIAKI.  ASIN.  ro'i] 

6.  —  Ib.,  I,  46,  U  inf.    -J^^    >'    ^v    J-<:    ^    r^^"    ^    ^^-^   JLi 


v-^.  er*  r^"  ^^^  O"  ->'^-  ^-5  ^^-  '^*i^  ^^  "-^-i^  y^'  ^--^^  <^"  't-r-*  ^ 


It.,  I,  363,  3.  —  1.  It.  tj~^.  —  2.  It.  ^.J^-  —  3.  It.  "iJ^.  —  'i.  lin  leclio  copiosior  ab 
auctore  It.,  loco  cilalo,  allala  :  ^ßjf  .»^b  ^-^  (jA^  *bl~"  a-L  ^^  ^^  ^^*-::^  (^ 
^^^}'    ;^.„"    JJb    ja.  >."-■   ^T  L^.  ^,  Jjy  ^!   ^i^.  ij^'L^   jS^  ^J^.    >-"~^-i^    U^ 

'.-.  J*."  >1    .^'  .,Ai  w^"  xU  _ik.  ^1  J^i'  w.,  ^cL    ^^.x^  J^m'  ,j^b 

..ui  ^-^  ^.  ,'^  .U'  '-ii'v"-i'  ^o^  ju.*>L  X.;,  i^'  ,Jx".  j'  .,a; 

â– â– â–         ^   \  ^     ^  ^  \  ^  I      </    ^- '     I        ^   ^      w  â– â–  

Apud  MM.,  II,  20.'i,  10,  hoc  etiam  verbuni  It.  invenitur,  sed  ad  priinam  vocetn  >— i~^ 

exclusive  internimpitur,  addendo  tarnen  sequens  fragmenluni  :    .^   'j-^.^^'    .,'  oXL^j 

Di.xil  .lesus  (quem  Deus  salutet!)  :  «  Quomodo  iiitcr  sapientes  [recen- 
sendus]  eril  qui,  per  viam  fufurae  vitae  incedens,  gressus  suos  versus 
vitam  liujus  mundi  dirigit?  Et  quomodo  inter  sapicnti-s  [receusendus]  t-ril 
qui  verbum  [Dei,  scilicet]  quaeril,  ut  illud  aliis!  reuuutiet,  neu  vero  ut  illud 
ri'  adimplcal  ?  ^) 

Luc,  IX,  02  et  XVII,  32;  Matlh.,  xxm,  3,  sed  noii  ad  litteram.  —  Hoc  verbum,  ut  auclor 
It.  loc.  citato  asserit,  pars  tantum  estalterius  vcrbi  dominici  copiosioris  quidem  et  anti- 
quioris,  cujus  mentio  lil  in  libro  cui  titulus  IfiUjat  al-awliyd  (saec.  XI),  sed  utpote 
transmissum  ab  egregio  theologo  al-Dastowäi  qui  niedio  saec.  YIII  est  vita  fuuclus 
(Cfr.  WiistenlV'ld,  Über  class.  viror.,  class.  V,  h.  29).  Sic  se  habet  :  «  Verbum  .lesus 
filü  Mariae  (quem  Deus  saluletl)  :  Propter  hanc  vitam  operatis,  quamvis  res  ad  illam 
necessarias  absque  opi-re  vcslro  del  vobis  Deus.  Non  tamcn  propter  futuram  vitam 
operatis,  quamvis  res  ad  illam  necessarias  nonnisi  vcslro  opere  det  vobis  Deus.  Vae 
vobis,  improbi  sapientes!  Mercedem  accepistis,  opus  autemneglexistis!  cito  futurum  est 
ut  dominus  operis  quaerat  ex  vobis  rationem  operis  suil  Quomodo  inter  sapientes  re- 
ccnsendus  erit  qui,  per  viam  futurae  vitae  incedens,  gressus  tamen  suos  versus  vitam 
luijus  mundi  dirigit,  et  amplius  quod  illi  nocet  quam  quod  illi  est  utile  appetit  aut  amat? 
Et  quomodo  inter  sapientes  [recensendus]  erit  qui  verbum  [Dei,  scilicet]  quaerit,  ut  illud 
aliis  rcnunciet,  non  vero  ut  illud  re  adimpleat?  Super  capita  vestra  scientiam  'imponilisj 
et  sul)  pedes  vestros  opus  j^collocatis  .  Nee  ergo  liomiues  liberi  largitate  praedili  nee 
servi  timidi  [dicendi  estisj.  »  Ut  jam  in  lectionum  notatione  monui,  apud  MM.  invenitur 
hoc  It.  verbum,  sed  ad  primam  voceni  quomodo  interruptuiu,  quamvis  adauclum  se- 
quenti  appendicc  :  "  Cito  futurum  est  ul  ex  mundo  hoc  ad  scpulchri  lenebras  et  an- 
gustias  educamini.  »  Quod  ad  sensum  attinet  hujus  verbi,  generali  quadam  et  remota 
pollet  analogia  cum  parabolis  evangelicis  servorum  bonorum  et  malorum,  quamvis  cum 
nuUa  earum  litleraliler  cobaereat.  Cfr.  n"'  5,  8,  53  et  (ii. 

7.  -    Ih.,  I,  47,  7  inf.  dU^  i^  ^^   i^^  ^-  f^"   ^  '' ^  ""J^"  '  "'^ 

'•  ^  '''j>-s~\i  y.  ^^Ül  ^Ü-i   c,\^\  jli 


[23]  LOGIA  ET  AGRAPHA.  353 

In.,  IV,  299,  1!».  —  It.,  i.  .368,2  inf. ;  .\.  148,  J2.  —  AW.,  30,  3  irif.  —  RC.  117.  l.'i  inf. 
—  1.  Ih.  A^'  ^j.1.  A\V.  U.  —  2.  It.  ^^i  j^-  -  3.  In.  et  RC.  ^--^  J.'.  —  '..  RC. 
om.  ^K'  .  r-"'  '->•  —  5.  AW.  addit  i.-.  —  6.  It.  et  RC.  ^j.  —  7.  AW.  ^v,  .^^.  RC. 
addit  ,  JJ'  ibu    .,'.  —  Apud  RC   IIS,  .5,  sequentia  tradiinliir  :    UJ'      J^  'i'  J,i 

Di.xit  ÜPiis  (qui  exaltt'turlj  Jesu  (quem  Deus  salutet!)  :  «  O  Uli  .Mnriae! 
Ti'  ipsnm  hortare;  [postquam]  autem  a  te  ipso  hortatus  fueris,  tunc  et  gentes 
hintafor.  Xi  vero  .sie  foceris,  erubesce  nie.  » 

Hoc  dominicum  factum  quamdam,  ni  fallor,  praesefert  analogiam  in  verliis  cum  illis 
Luc,  IV,  23  «  Medice,  cura  te  ipsum  «  ([uamvis  contextiis  omnino  dilTerat.  —  Quod  ad 
scnsum  hujus  verbi  in  menle  Algazelis  attinet,  niillo  modo  est  ambigendum;  ipso  etenim 
in  opusculo  cui  titulus  i'i^"^L  k^J'  ^  jJ'_,  [Epislola  de  hortatione  inorali  et  de  fide 
dogmatica]  nuper  edito  fC^ihirae.  1900  ad  ealcem  alterius  ejusdem  libri  cui  nomen 
«.Jiu.^'  J]r....:,n  [Bilanx  fidelis),  iioc  factum  dominicum  itorum  tradit  ejnsquc  sen.sum 
declarat;  ait  enim  (f.  85;  "  hortatorem  aliorum  qui  seipsum  non  antea  bortatus  fuerit 
similem  esse  ei  qui  alios  illuminare  volucrit,  cum  ipse  luminc  non  fuerit  praeditus.  nam 
uUo  unquam  modo  arboris  umbra  rccta  esse  poteiit.  si  arbor  ipsa  fuerit  curvata:  et 
bac  de  causa  —  concludit  —  revelatum  fuit  Jesu  etc.  ».  —  Auetor  It.  kic.  cit.  asserit 
hoc  dominicum  factum  traditum  esse  a  duobus  scriptoribus  qui  quidem  usque  ad  Mälik 
filium  Dinar  (saec.  VIII)  illud  retroagendum  existimant.  Apud  RC,  118,  5,  hoc  ipsum 
fere  textum  invenitur,  non  autem  Jesu,  sed  auctori  anonymo  adscriptum  :  «  Dictum  etiam 
fuit  :  Dum  hominibus  hortandis  homo  sedet.clamant  eum  duo  angeli  Ipsius  custodes,  bis 
verbisj  :  Te  ipsum  hortare  monitione"  qua  fratrem  hortaris  tuum.  Xi  vero  sie  feceris, 
Dominum  tuum  qui  te  videt  erubesce.  » 

8.   —  Ih.,   I,   48,  15.    J^_   Vj   |..U'    ^\^_    ^JJ'    JL,   ,.^U'    <-b    _^    JL: 


It.,  1,374,  10.  —  1.  It.     s>-,L-  »ii'. 


Dixit  .Jesus  (quem  Deus  salutet!)  :  «  Similis  est  qui  scicutiaiu  addiscif 
et  [quod  seit]  neu  facit,  niulieri  quae  secreto  moeeliatur:  pöstea  vero  venire 
gravescit,  ejusque  graviditate  Lomnibusj  revelafa,  igiiominia  rubescit.  .Sit- 
etiam  cum  (jui  quod  seit  non  facit,  Dens  (qui  exalteturl!  in  dir  judicii  Cdrain 
omniuni  oculis  ignominia  aflieiet.   •> 

Xullam  hujus  verbi  similitudinem  cum  evangelicis  verbis  invenio.  —  .\d  illius  auc- 
toritatem  quod  attinet.  in  It.  loc.  eit.  asseritur  ipsum  iisdem  jdaiie  Icrmiiiis  in  (^.  re- 
periri.  —  Cfr.  n.  ü. 

9.  —   Ih.,   I.   48.   15   inf.    J    U   J^    i^lk    V    „^C    ^U.V'j    'iljJl    j 


1                      •      ^                <S^        ^ 

It.,  I.  375,  1.  — 

1.  Deest  is',j.-M  in  It.  —  2.  F.n  lectio  aliqualiler  diversa  in  It.  occur- 

s  :  ^»S  Lj  J^oc' 

354  MICUAKL  ASl.N.  [24] 

Scriptum  est   in    Loge   Moysis   d    in   Kvanui-lio   :    «   Xo  quacratis   scire 
qiiod  ignoratis,  iisquc  diuii  illiul  totuni  (jüüJ  jain  scitis  farialis.  » 

Ell  vorbum  exigua  (iiynum  lide.  si  ad  haesitanliain  Icslimoniorum  atlendas  :  Algazel 
eiiini.  ul  vidisti,  libris  Moysis  cl  Kvangclio  illud  simul  assignat;  auctor  vero  It.,  Evan- 
geliotantvim.  Donique.  ul  hie  asserit,  idem  verbuni  invonilur  in  Hilyat  al-awliyd,  auc- 
toritale  MAlik  filii  Dinar  fsaec.  VIII)  tiaditum,  scd  libris  christianis  in  gcnere,  non  vero 
EvangL'lio,  adscriptum.  Kn  ejus  Vürba,  auctoris  Ir.  scilicet,  narratioiiem  Mi'ilik  refcrentis  : 
«  Dum  libris  quaerendis  ardcnter  incumberem  ea  mente  ut  in  eis  specularer,  in  quod- 
dam  christianorum  monasterium  introivi,  qui  quidem  clirisliani  quemdam  Tiiihi  librum 
monstrarunt  in  quo,  dum  speculalus  fuisscm,  haec  inveni  :  «  0  Uli  AdamI  cur  scire 
«  quaeris  quod  ignoras,  dum  illud  quod  jam  scis  adhuc  non  facisV  »  Alibi  aulem  (apud 
al-Sha'räni,  Lal/iif  al-minan,  1,  55,  11)  idem  tribuilur  alio  mystico,  cui  nomen  Ibrahim 
filius  Adham  (saec.  Villi,  ijic  profeclo  asserebat  sc  invenisse  sentcntiam  hanc  —  de 
cujus  evangelico  origino  omnino  silet  —  insculplam  super  quemdam  lapidem  in  terra 
jacentem.  Addit  auctor  It.  idem  verbum  eliam  in  Q.  invcniri. 

10.    —  Ih.,  I,   217,  15    inf.    ^^   '^^Uj    ^k    ^Hl    o^j-L.   ^^^    jl    ^>j 

gl   c>^^   iUl  ^-;    C-:^^    ^-Ü    ^^,   oli    ^   ^^^  ^   '^   C>-  ^^-^   ^    ^'S 
.j:^  ^-    l}^   .L_ll    LU-LU^   b-vi   6jlS   a;b^   ^..U    ^ji    ^  'â– '^\   ^:>\i    (.>U1   ^ 

It.,  V,  'iü,  0  inf.  -  1.  It.   .^-Ul  i,-U.  —  2.  It.   'j^.:^'.  —  3.  It.  Jo.L  j^^.  —  4.  It. 
,li'.  —  5.  It.  J,Uj.  —  6.  Deesl  in  It. 

Narratur  (|uu(l  Jesus  (super  quem  üei  benedictiones  et  salutatio  descen- 

daut!)  exivil   ad  pluviaui  peleiidani  a  Deo.  Cum  aulim    ejus  discipuli]  taedio 

afrieerenlur   [cel   iiidiiis  iu  drscrlum   exiisscul,   '//   Imlift  It.],   dixit  eis  -lesus 

(quem    Deus    salutel!)    :   «    <,)ui   ex   vobis   peccalum    cdnimiserit,   revertatur 

.sr-.   iu  domum   suauil.    »   Ouuies    ergo   revcrsi    sunt,   fl    aon   rcmansit   cum 

eu  iu  duserto  uisi   uuus  [.sr.  Iiomo,  ul  addit  It.I.  Dixit  ei  Jesus  (quem  Deus 

salutet!)   :   «   Au    non    est    lilii    aliquod    iicccaluin?    »    Dixit     liomo]    :    «    Per 

Dciim  [juro]    nie  uiliil  .ilind  scire  |commisisse]  nisi  i|ü(m1  pro|)e   me  (pi.nl.un 

die  oranlem  mulii  r  tian>ivit,  ad  (]uam  hocce  oculo  respexi ;  scd  postea([uau\ 

illa  mc   praeterivil,  digitum  mcum  in  meum  dculuin  introduxi,  \v  loco  suo] 

cvulsi,  illumque  posl  muliercm  ejeci.   »  Dixit  ei  Jesus  (quem   Dens  salutel!)  : 

«    Invoca  ergo  Deum   [.sr.   ad   plnviam  peteudaml  ut  ego   ipso   luae   depreea- 

tioui  nm('t\  dicam.  »   Dixit  [.sr.  narrator]   :  Fecit  ergo   i.sr.    iiomo  illej  iuvoca- 

tioncm   suam  [Deo]  et  [rcpentc]  coelum  nuhibus  coo])erlns    i'nil,  imber  dcci- 

dil,  omuiumquc  sitis  cxliucla  fuit. 


[25]  I.OGIA  ET  AC.liAPIIA.  :!ö5 

l'^lemcnta  praeci]nia  liujus  dumiiiiii  facti  in  evarij^elio  inveniri  non  est  anibigeiuluni. 
r  Ac  imprimis,  spi/ilti.s,  ut  ajunt,  totius  narrationiscum  illo  Jot/n.  (ix,  ol)  plane  cohaerct 
«  scimus  auteni  quia  peccatores  Dens  non  audit  etc.  ».  Congruil  et  mens  auctoris,  Al- 
gazt'lis  scilicet,  ut  It.  adverlit  sequentibus  vcrhis  [>__.o-'j'     ,.=  J"^'--'    .,       -^  ^^Cb  ji 

1)1^"^'  1 ^::^_)  Uv--  l^  j''^-'»]  :  «  llic  tcxtus  sibi  vult  quod  imniiinis  a  peccatis  necessario 

exauditui-  a  Deo.  "  —  2"  \\a  Jesu  verba  «  <^ui  ox  voliis  peccalum  commiserit  etc.  »  in 
memoriani  revocanl  illud  Joan.  (viii,  7,  i))  quando  Jesus  mulierem  in  adulterio  depreben- 
sam  dimisil,  etsi  contextus  toto  coelo  difTerat.  — 3"  Hominis  responsio  insinuare  videtur 
illud  Mti/t/i.  (v,  2S)  :  u  Qui  vidorit  mulierem  ad  concupiscendum  etc.  »,  atque  evidenter 
sumpta  est  ejus  conclusio  ex  illo  Malth.  ixviii,  9)  :  "  Vx  si  oculus  tuus  scandalizat  te, 
erue  eum  et  projice  abs  te.  »  —  Quod  attiact  ad  antiquitalem  traditionis  hujus  domi- 
nici  facti  inicr  mobameilanos,  ne  verbum  quidoiii  in  1 1 .  iiivcnies. 

11.  —  Ih.,  I,   222,  13.    p,.Ül    Jj^.    jli   ^pUj    aA^    ^UI    J^    ^^    .U^ 

^A.^    ^     'yj    "^j    liJ-*^    ij.    C^-io"   V    ^\    ^   j!ii\    j^äi    >ls    ^^■^^    ^nL'^    C^Äi-^l^ 

i^-^y..  '^'  ä-°  ^^  ^^'  "^'3  ^"^  j^^  ^-*^^  ^^-'  "^'-5  L^:-   ^  J-r^  ^^  "^-^ 

Q.  apud  It.,  v,  (i9,  k.  —  in.,  11,  IIa,  IS;  iv,  O."),  l.').  —  1.  It.  AJ^  üi.  —  2.  Desunt 
apud  It.  bae  quatuor  ullimae  voces.  Addit  (amen  lectionem  quae  in  bne  alifpialitcr  dillert 
et   Mabomcto  furtasse   assignatur   :   ^j  L^s-    ^   Li..^^^  J»-^-'    ^^  UI.>U    ,,^   ^;   Ijf.^jlj 

Oratio  .fesu  (cui  Deus  bi'uoJicat  oiiiaquc  salutct!).  Dicebat  :  «  O  Deii^l 
Ego  quideni  impoteus  factus  siim  ad  devitaiidum  quod  abhorrco  nee  utilia 
quae  sperabam  possideo  :  res  cnim  hujus  uiuudi!  in  mauu  proxinii  inei 
sunt,  et  quasi  qui  opus  mianuum  suaruiu]  oppigneratum  habet,  i'go  evasi. 
Nullus  quidem  pauper  egenior  nie!  Ne  ergo  permittas,  o  Deus!  ul  ininiicus 
mens  de  niah»  meo  gaudeat  nee  ut  ainicus  mens  moerore  nn^  allieiat. 
Ne  [permittas]  quid  adversi  in  rebus  cpiae  ad  vitani  spirituah:"ni  spectant 
me  pati,  nee  solicitudinem  de  rebus  iiujus  mundi  esse  nuiximam  mearum 
solicitudinum.  Ne  me  subjicias  sub  potestale  iliius  (pii  nici  uoii  misci'ea- 
tur.  O   N'ivens!  ()  Scmpiternc!    » 

.\sserit  auctur  1 1.  iianc  orationem  ilominicam  inveniri  in  variis  opcriiius  ipiae  de  Ira- 
dilionibiis  tractant,  ex.  gratia  :  in  connncntario  Sa/u'//  al-Bokbari  ab  al-Tcrmidi  scripto 
(saeo.  L\);  in  libris  xVbu  Halvr  ibn  Abi  al-I)uny;\  (saec.  IXl;  in  ().  denique,  ex  quo  opere 
ab  Algazele  excerpta  esse  debuil.  Oportet  tarnen  animadverterc,  apud  al-Termidi 
banc  oralionem  occurrere  aliipialiter  in  lino  diversani  el  non  iiti  a  Jesu  citIc  prola- 
tam;  ait  cnim  supradictus  au<'tor  illam  tradi  ab  Ibn  'Omar  (sacc.  Vili,  ([UiKJam  ex  .Mabo- 
meti  sociis,  qui  quidem  asserebat  "  nou  prius  a  suo  discubitu  Pro|)iietam  Maliomctum 
unquam  Icvari,  quam    oralionem    su[)i'adictam   profundercl  ...  Sed,  uL  vides,   n(.)n    indi; 


.-äSO  MICH  \i:i.  ASLN.  f26] 

sei]uitiir  Ihn  'Omar  nonrassc  uralioiU'iii  iiuni;  .Icsu  trilnii  dobere.  Caeteri  oniiies  aiictores 
.siipra  laiidali  iiulliim  de  liao  allribuliüiiu  diibiiiiii  movendum  cxistiinant;  immo  oralio- 
nem  liaiic  uti  a  .lesu  prolatam  tradi  asserunt  a  testibus  lide  digriis  ncc  quidem  recen- 
lioribus,  puta  Jafar  fdio  Barqän  et  Jarir  lilio  Häzim  (•]-  sacc.  VllI).  —  Cum  prccandi 
formula  discipulis  suis  a  Jesu  praescripta  apud  Mallh.,  vi,  9-13,  nullo  pacto  liaec  oratio 
doniinica  coiiacret.  Polerit  tarnen  quamdam  analogiam,  etsi  remotam,  dcprehendere  qui 
versum  13"'"  atlentc  conferal  cum  duolius  ullimis  imisis  quae  sie  iucipiunl  :  »  Xe  [per- 
inittas]  quid  etc.  »  et  «  Ne  me  subjicias  ele.  «.  Kt  nola  quod  auclor  It.  ut  lioc  ultimum 
ineisum  patei'aciat,  sie  ait  :  «  Foiiasse  hoc  sibi  vult  :  ne  nie  sul)jicias  sub  potostate 
angeli  vindicaioris  qui  ruei  nun  niisurealui-.  •■  h'.t  cum  hoc  k)Cü  coiiferas  oportet  ea  quae 
a  SS.  PP.,  Joanne  Chrysoslomo  praescrlim,  ti-adunlur  in  ex[ihination('  illius  versus  «  Sed 
libera  nos  a  nialo  »,  et  mulii/n  hoc  diabolum  esse  asserenlibus. 

12.   -   Ih.,  I,   243,  3  inf.   .1^3   O:    ^-'..    CT    '  ^'^   ^'    ^'-    ^^    ^^^° 

Jy-^  ^J^yr  if  ^  '^^  ^-'L*^  ^-^3  ^  li-''^-^  i>  ^  Lr:^  ^-â– "'â– ^  ^-^^ 
L:L-j:I  dLü  cJ^ji^  'v.iU^  ^.li-l  ;^>U.l  ^^^^ßS  J\  c^^\  J  ^^...  l  J^Uj 
^.^Ul  c^i   f^^AÜ   -w   .v;j^il   c-JCIj   ^l»^_i   ^Ul  i^^U^l   p^   Jl    coclLl  ^3 


-    ft.,>.»M       Aä) 


It..   V,   187.  13  inf.  -  1.  It.     lU:   i!J'  a.^,    ,._^''      -j'  ,.^'   J---  —  ^-  A'l'ül  I''-  »V-  — 
3.  Deest  J-U;  in  Ir.  —  h.  It.  ^C~^.  —5.  It.  -^j-^^-'. 

Dixit  'All,  liiiiis  Abu  Talib  :  «  Salialus  luit  [seniel  lantuiu  liordeaceo 
pane  Joannes  Zacliariac  lilius  (quos  ambos  Deus  salutct!),  proindequc, 
somiio  iisqiir  ad  ainorani  [propter  satietatemj  deditus,  oi'alioni'ni  vigiliae 
illius  noglexit.  Dnis  autein  (ipii  oxaltetur!)  revclavil  illi  :  «  O  Joannes! 
«  Niim  domum  nielioreni  tibi  quam  domus  mca,  aul  patrociuium  quoddani 
«  tibi  melius  quam  mcum  patrocinium  invcnisti.'  Per  potouliam  (>t  maje- 
«  statem  mcam  Ijuro  el  obtesloi',  o  Joannes!  tpiod  si  semel  lantum  Para- 
«  disum  vidisses,  jaiii  adrps  corporis  tui  liipicfactus  desiderio  evaiiuissct 
«  aitpie  aninia  tua  halllu  ex  corpore  exiisset;  ac  si  semel  huiluni  ('.eliciiiiain 
«  vidisses,  jam  adeps  coiporis  lui  liquefactus  cvanuisset  atque  post  lacrymas 
»  pus  i'ITudisses,  vesIcMiupic  lu'Hiccaiii  post  eiliciuiu  [sivc  saccuin'   indiiisses.  » 

lloc  joanncum  factum,  Ali,  lilio  Abu  Talib  aliiuo  l'roplielac  Mnlianimodis  gcncri, 
ulpote  narralori,  apud  In.,  Iribnitur:  auctor  vero  It.  a  quodam  Ali,  tilio  AIjü  al-Khair, 
cujus  et  i)atriam  et  aetatcm  prorsus  ignoro,  asserit  esse  prolatum.  Tanlummodo  nar- 
ratorciii  Mohammedi  non  fuisse  cocvum  ex  eo  conjici  licci  i]uod  auctor  It.,  post  ipsius 
mcntionem,  l'ormulam  adjungil  deprecaloriam  J\*J  A"  i^'^,,  hoc  est,  «  Dens  miscrca- 
tur  illius!  >),  non  aiilom  J--  xl"  ^^.  sive  «  Dens  propitius  sit  ei!  » ;  haec  enini  posterior 
formiihi  solis  Moliariiniedi  cognatis  aut  i'amiliaribus  jam  vita  fuiiclis  adjungitur.  —  Vox 
Jj."^'  quam   per  /*«<  lalinc  verli,  projirie.  ut  Freytag  eam   interpretatur,  signiiicat  : 


I.OGIA  KT  AC.RAIMIA. 


357 


«  Tennis  aqua  in  vuliicre  sanguini  inixta,  aiUequaiii  in  pns  [l/wf]  concrescil.  '■  —  Apiid 
It.  autom,  pro  J.W!  sive  feste  pellieea.  JjJ^srl  sive  ferreani  lorleani  invenios,  et  mt-o 
quideni  judicio,  liaec  posterior  lectio  melius  quam  prior  congruil  non  tanluni  cum  iJea 
verum  eliam  cum  liltera  texlus  :  similiter  enim  desinit  ac  JjJ.^'',  ul  rliylhmica  cxigil 
totius  oralionis  eompositio.  —  Agraphiim  est  lioc  l'acluni,  qiianjvis  quodanimodo  cum 
Mallh.,  IM,  'i,  locisque  parallclis  cohaereat. 

13.  —  Ih,  II,  5G,  18.    ^    \.^    j    :j^^    ^-^Ul    \^^    ^^^    jl    \^>j\ 


-L&jlci   ,_.„=.=i-l«   jj-'Ul  j^\  ij  i^y^i  ^yi  ^^^i  p^- 


Q.  apud  It.,  v.  ,50i),  21 


i.  ().  tj>;  ü.r  ^^ 


-    lU- 


'jj.  —  2.  (). 


Nanafur  qiiod  Maria  ((iiiaiii  Dens  salulctl)  traiisivit,  cliiiii  .Icsuiii  (r|iii'm 
üous  salu(et,!l  ([iiarriMVl,  pru|K'  Icxtdres  quosdani  a  quibiis  viam  sciscitavit; 
sed  illi  a  rccta  via  oain  aliorrarr  roceiiiut.  Dixit  ergo  [Maria]  :  «  ()  Dens! 
tuaiii  licuedictiDiicin  ab  oorum  iicuoliis  averte,  enrum  ot  familiaiii  paiiporcm 
[cs.se  l'aeias],  ipsiquc  ut  aspeniabües  liabeantur  in  onininrn  ucniis.  »  Et 
exandita  est  oralio  ojns. 

Tam  Algazel  quam  auctor  O.  hunc  t'aclum  roferunt,  ani'lorilale  i'ulli  cujusdam  Mu- 
jäliid  liiii  .lobair  qui  initio  saec.  \'lli  niortuu.s  esse  dicitur  (Vide  Wiistenfeld,  op.  eil., 
das.  III,  b.  18j.  —  (huunvis  facti  hujus  argumentum  ex  luunif^elio  infanliac  vidcalur 
depromptum,  nihil  tarnen  illi  simile  inveiiire  potui  apud  l'abricium  [Codex  apneriiphiis 
A'oc/  Texfamenti;  Ilainburgi,  1710;  vol.  I,  p  210),  ne  ([uideiu  in  ejus  locis  in  quibiis  de 
Maria  Jesuni  quaereule  .igitnr. 


14.  —  Ih.,   II,  110,   15.    ^-yU]    aA^    ^ 

Ir.,  VI,  177,  1().  —  1.   It.  ^-i  O-Oi.  —  2.  En  lertio  simillima,  in  In..  11,  IIU.  6  inf. 
occurrcns.   sed   non  Jesu  assignata   :   ^j:-^>..^  j.'    »iiU   y^^  ^\      -.^,    i.^^-    .■,•  i'J'   .'.-  JU 

o^^i   .,)   _,A  ^)\    \..^  ^  Uls  Ui^  J.U  ^idiL  JA  ^!  JJii'l,.?r^kil  ^  ^I-JI 
l/oi^  ,_^»ü  U  Jji  i,-^^  >^  j.»;^  ^!  .^l!.  >^  ^.-  ^ii  ^  ^4 

Narratnr  Dcnm  ((pii  exaltetur!)  revolasso  .lesn  (qnfiin  Dl'Ii.s  salnlcl!)  : 
«  Si  mihi  scrviisses  oa  devotionc  qna  [miiii  servinnt  uinnesj  (pii  snni  in 
cüolis  et  in  terra,  non  cssoL  antcni  !in  corde  tno^  nee  ciniritas  'qua  |)ro\ininin 
amatnr]  in  Deo,  nee  uiiinni  qin)  |Huxiinnni  alihurrelni'  in  l>eii,  niliil  tibi 
illnd  prodesset.  » 

Ml  auctor  Ii-.,loc.  cit.,  asscrit,  hoc  vei-bum  in  ().  etiani  occui'ril,  sed  l'ontes  ant  Icstes 


358  :\II(.ll\r.l    ASIX.  :28] 

anliquiores  nequaquam  ibidem  afferuntur.  In  Ih.  tarnen,  locosupra  citato  (II,  110,  (i  inf.), 
alia  li'ctio  simillima  pleniorque  occurrit.  scd  quae  non  Jesu  assignatur.  at  ciiidam 
Ahd  Allah  lilio  Omar,  uni  scilicet  ex  Propholae  Moliammedi  sociis,  qiii  C.aliphac  'Omar 
fsecundi  nempc  in  ordine  calipharum  tilius  l'uit,  ac  proinde  qiii  saec.  \'il  vixit.  Accipo 
ergo  Versionen!  hujus  verbi  plcnioris.  ita  nl  in  In.  oci-urrit,  omissis  voro  lectionibus  in 
Q.  et  in  It.  (VI,  178,  9  inf.)  allatis  :  «  Di.\it  Abd  Allah,  lilius  Omar  :  Per  Deuni  I  Elsi 
jcjunavero  toto  die,  nihil  omnino  manducans  neque  bibens ;  etsi  noctem  insomnem  in 
oratione  duxero;  etsi  opes  meas,  marsupium  post  marsupium,  in  via  Dei  [seil,  in  pios 
usus,  puta,  ad  sacrum  bellum  gerendimi]  distribuero,  in  die  aulem  quo  moriar.  qui- 
viscuiuque  sit,  non  esset  in  corde  meo  charitas  in  eos  qui  Deo  obediunt  et  odium  in  eos 
qui  contra  Deum  peccanl,  nihil  mihi  illiid  ])iodcssel.  »  ~  Quoad  origineni  hujus  verbi, 
necnon  et  alterius  supra  laudati,  ncmini  duliium  quin  ex  Prima  ad  Corintli.,  xui.  l-'!, 
non  autem  ex  eyangeliis,  procedat. 

15.  —  Ih.,  II,  110,  16.  ^^[^\  JaI  ^.   <^'l  J  \y^S  ,^UI  <_b  ^j_x  JU" 

It.,  vi,  177,  18.  ^  N.,  158.  8.  —  1.  N.  U^y^.  —  2.  It.  .^.  —  3.  X.  addil  S^. 

Dixit  Jesus  (quem  Dens  salutet!)  :  «  Facitc  vos  Deo  aiiiabiles,  odium 
peccatorum  erga  vos  qiiacrenJo,  e(  appropiiiquate  Deo  al)  eis  discedendo, 
et  bencplacitum  Dei  quaerite  eis  displicciido.  »  Dixerunt  seil,  diseipuli;  : 
«  O  Spiritus  Dei!  Cujus  ergo  sodalitatem  quaercmus?  »  Ik'spondit  .losus]  : 
Socii  estote  eorum  quorum  intuitus  Dei  memoriam  Tin  mentibu!^  vcstris'' 
excitarc  valcal,  ([uoruni  verba  opera  vestra  boua  iiiulli|iliirii(,  qiioniin 
denique  viilules  fiilurae   vilae  ib-sidciiuiii  in  vobis  concitan;  qucaiit.  » 

Nihil  aliud  huic  verbo  simile  in  cvangeliis  inveni,  quam  ilknl  Joaiin.,  xv,  18  sequ., 
dum  in  sermone  post  eucharisticam  coenam  Apostolos  horlalur  Jesus  ad  odium  perse- 
quentium  sulTerendum.  Faleor  lamen  longo  dissitam  sive  rcmotam  ut  aiunt  talem  ana- 
logiam esse.  —  De  fontibus  verbi  nihil  omnino  Iradil  auclor  It.  Tantum  asscrit  apud 
O.  eliaiii  ideiii  vciimm  invcniri. 


(^ 


16.  —  Ih.,  II,   124,  1.  ^}j  Ul  Jy:^-  ^i  C^^J,}^-^  ^'>^^  V^ 

h.,  VI,  -iJ'..    I   Inf.        1.   li.  vj^i.!/.  —  2.  It.  wJ  i^.  --3.  It.   S^ .  —  4.  It.  U'^. 

—  5.   It.      f^j.   â